Echo de la Réhab - N°25 - Archéologie du présent - Septembre 2019

More documents

Recommendations

Info

14 C i c a t r i c e s d e l ' é t e r n e l l ' é c h o d e l a r é h a b N ° 2 5 Peut-on appeler « souvenir » quelque chose qu’on a oublié ? Maisquiesttrèsvivantchez vosproches… Lessouvenirsoubliés, c’estcommeunfeuilleton dontonauraitsautéunépisode, qu’ondécouvrepetità petit… Avecbeaucoupdeplaisir! Mémoireetpuissantstranquillisantsnefontpasbonménage… Onnepeut«oublier» quelquechosequ’onalesentiment denejamaisavoirvécu… Deslettres, desadressesneconstituentpasdes«souvenirs», maisdesfaits… qued’autresontvécu… etquis’adressentà quelqu'und’autre?... Jean-Paul Réminiscences d’un passé fort lointain et superflu… … où je m’en retournais une fois de plus la tête basse et la queue molle, sifflotant piteusement ‘Balada para un loco’. Des rêves trop étroits dans le ciboulot. Pedro le sempiternel, ancré dans la Sagesse, Pedro l’immuable, mais Pedro le bienheureux, m’a arraché pour un temps un demi-sourire, à force de conversations simples et directes : « Tu l’exhibes quand, ta basse acoustique ? Quand aura-t-on enfin le bonheur de t’entendre, te voir, naviguer sur ses cordes et t’écouter déblatérer tes écrits, vieux scribouillard ? » Un joyau à la place du cœur. Ragaillardi, j’ai enfin éclaté de rire, un rire franc, sincère, sans l’once d’une pointe d’amertume. Le jour où ta compagne te qualifie d’« homme parfait », c’est d’autant plus dur de conserver le niveau. La moindre défaillance, un défaut de confiance, enfin bref, tu m’as en face de toi, vois dans quel état je me calcine. Pedro, les éclairs déchirent les cieux, la pluie saigne des nuages, tout suppure autour de moi. Désertion sentimentale. Des rêves à la pelle mais point de force pour en esquisser la réalisation. God, Pedro, décris-moi ton secret, comment faistu, toi, pour conserver ton impassibilité et afficher en permanence cette ombre de sourire ? T’as gobé une substance ? T’as rencontré Dieu ou l’un de ses avatars ? T’as tout compris ou quoi, et quoi donc, dans ce cas, dis-moi, affranchis-moi, veux-tu bien ? J’ai passé mes six dernières heures à remonter à poil un torrent gelé, m’identifiant aux truites saumonées, chutant, progressant parfois par bonds tout comme elles. Je suis las. Ai reposé tout mon esprit en chantant à tue-tête et écoutant les ‘Liminanas’ en boucle. Anges et démons se disputent mon cerveau. Je suis las. Avant ces épisodes, j’ai gravi les plus hauts sommets des plus hauts pics du Tibet, bousillant mes solides godasses, terminant nu-pieds dans la neige, ai respiré les airs les plus purs. Mais vois-tu, je suis las. Les volcans en éruption, la lave me dévorant la plante des panards, les océans dans lesquels je m’éloignais trop loin du bord, par temps de tempête, et harcelé par les goélands irascibles, les déserts et leurs vents de sable m’ont rendu aveugle. Je suis las. J’ai absorbé tous les venins, survécu aux abus de toutes les drogues imaginables, ai affronté leur carence, la pénurie, le manque. J’ai poussé jusqu’à leur extrêmes limites mon corps et mon âme. Ai même embroché Belzébuth. Je suis un rescapé. Exutoires physiques pour éliminer de mon être les empreintes amoureuses dont elle m’avait marqué comme on marque au fer le bétail docile. Corps et âme dévoués à sa personne. Désormais, je suis las. Un cheval fou aux yeux ardents lancé au galop, dénué de toute douleur. PIL
l ' é c h o d e l a r é h a b N ° 2 5 c i c a t r i c e s d e l ' é t e r n e l 15 I n c a r n a t i o n s Conflits, guerres de religion. Etat de lucidité à l’état d’extra-lucidité Mon âme est dans mon corps. Christophe se sent angoissé, « PERDU » L’esprit a trop travaillé à rester extra-lucide. Je fais des poèmes comme les dadaïstes : j’arrive à allumer la télé quand je veux. Ma théorie : ils ne veulent pas me l’accorder. Je ne suis pas d’accord avec ça : en ce qui vous concerne déjà, chaque personne est tellement unique ; des personnes qui n’ont jamais connu la psychiatrie mais qui ont des dons. Entendu tout ça, ce que j’entends : mes parents sont agnostiques et ATHÉES. On parle de la nudité : Naomi Campbell s’est mise TOUTE NUE pour protester contre les fourrures animales. Refoulement, de l’enfance, du passé, quand « je » mets TOUT nu. L’homme est différent de l’animal, il doit s’habiller. « Vrai » ou « Faux » ? L’homme est crédule. La femme invite. L’homme réagit à l’invitation de la femme : « prie pour les écritures ». C’est pas très poétique. J’avais un langage écru. J’ai grandi à Marseille, on disait « putain con ! » La NUDITÉ, ça sert à quoi ? Comment vivons-nous notre corps ? D’après les notes de Thierry Nabuchodonosor est venu me hanter toute une nuit… J'ai appris le lendemain par internet que c’était, il y a 2500 ans, un roi de Babylone, connu pour sa cruauté et sa poigne de fer… Pourquoi ce nom a-t-il surgi dans mon esprit ? Aucun rapport avec aucun des sujets qui me préoccupent actuellement… Je n’avais jamais entendu ce nom… Ou alors il ne m’avait pas marqué… Jean-Paul, extrait Quandlesvandalesfouettardsmehappentla nuit, monvaudou pansemesbobosettoutdesuite jesuisheureuse; aujourd'huijesuisheureuse, etmonvaudou tourneenbouclepourtempérermonexistence. Céline Juliette
Page 1 and 2: archéologie du présent l'écho de
Page 3 and 4: edito 03 Manger au fast-food, faire
Page 5 and 6: l ' é c h o d e l a r é h a b N
Page 11: l ' é c h o d e l a r é h a b N
Page 16 and 17: 16 C i c a t r i c e s d e l ' é t
Page 18 and 19: 18 C i c a t r i c e s d e l ' é t
Page 21 and 22: Guérir la vie Emma
Page 32 and 33: 32 t r a c e l ' é c h o d e l a r
Page 34 and 35: 34 t r a c e l ' é c h o d e l a r
Page 36 and 37: Céline
Page 45 and 46: la d é r a i s o n Mireille
Page 55 and 56: courrier 55 Je t’écris, j’écr
Page 57 and 58: Infos 57 Vous êtes concerné par u
Page 59 and 60: Abonnements 59 « L'écho de la Ré

Echo de la Réhab - N°25 - Archéologie du présent - Septembre 2019

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?