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Echo de la Réhab - N°25 - Archéologie du présent - Septembre 2019

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l ' é c h o d e l a r é h a b N ° 2 5<br />

g u é r i r l a v i e<br />

23<br />

Trag éd i e<br />

Je porte l’empreinte indélébile d’une infinie solitu<strong>de</strong><br />

Je porte l’empreinte d’une solitu<strong>de</strong> sans fin<br />

Je marche dans <strong>la</strong> ville, contemple le ciel bleu en ce printemps précoce.<br />

Je porte l’empreinte <strong>de</strong> ces couloirs <strong>de</strong> l’hôpital Sainte Marie ;<br />

Je porte l’empreinte indélébile <strong>de</strong> <strong>la</strong> souffrance que j’ai vécue une partie <strong>de</strong> ma vie<br />

A 40 ans une partie <strong>de</strong> ma souffrance s’est effacée<br />

Je cherche un havre <strong>de</strong> paix<br />

Je cherche un chemin, un chemin plus heureux mais l’empreinte reste là.<br />

C’est une cicatrice dans le fond <strong>de</strong> mon cœur<br />

Qui parfois s’ouvre sur une immense interrogation sur <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> ce bas-mon<strong>de</strong>.<br />

Notre bas mon<strong>de</strong> est matérialiste, impersonnel…<br />

Le mon<strong>de</strong> souffre <strong>du</strong> manque d’amour<br />

Le mon<strong>de</strong> ne peut pas se sou<strong>la</strong>ger <strong>de</strong> toute cette indifférence<br />

Je vois que le temps passe<br />

Bientôt 54 ans, je suis à l’âge où on vieillit<br />

Je me dis qu’il faut profiter <strong>de</strong> ce soleil si beau<br />

Le printemps quelle belle saison !<br />

Que faire <strong>de</strong> tout ce temps qui m'est imparti ?<br />

Je me dis que pour <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> gens <strong>la</strong> vie est une immense tragédie<br />

Tout semble tragique<br />

Le mon<strong>de</strong> porte l’empreinte <strong>de</strong> <strong>la</strong> tragédie.<br />

J’ai quitté Aubenas il y a déjà 9 ans et c’est énorme.<br />

Je porte l’empreinte <strong>de</strong> Privas dans mon âme<br />

Pas d’amis véritablement<br />

Sans amitié <strong>la</strong> vie est une immense tragédie<br />

Enfin maman est partie il y a 8 ans<br />

La vie est tragique avec toutes ces guerres dans le mon<strong>de</strong><br />

Je n’ai pas envie <strong>de</strong> partir encore<br />

Aujourd’hui je suis anonyme et c’est très bien ainsi.<br />

Louisette<br />

B lu es<br />

Le blues <strong>de</strong> bleus allow<br />

Seule, <strong>la</strong> locomotive ne s’arrête pas n’importe où<br />

Il y a le chemin d’ouest en est,<br />

Ne déraille pas,<br />

S’enchaine sur un continent, le nôtre,<br />

La ga<strong>la</strong>xie, <strong>la</strong> nôtre,<br />

Et vient naître en capelette bleu limpi<strong>de</strong>.<br />

Les poésies intrépi<strong>de</strong>s se fon<strong>de</strong>nt<br />

dans <strong>la</strong> transparence <strong>de</strong> l’amour,<br />

Tournent en boucle,<br />

Et finalement au bout un courage <strong>de</strong> héros se complote,<br />

sont complotés ;<br />

Je songe sur le rivage,<br />

Je suis en train <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s mathématiques<br />

Avec métho<strong>de</strong>s mystiques,<br />

Mais bien fondées,<br />

Sans haine ni violence,<br />

Avec élégance,<br />

Sans mépris <strong>de</strong> mon trop plein <strong>de</strong> rage <strong>de</strong> vivre,<br />

C’est une petite souris qui s’approche<br />

Vers sa proie d’espérance<br />

Et <strong>de</strong> même constance.<br />

Céline

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