Echo de la Réhab - N°25 - Archéologie du présent - Septembre 2019

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C i c a t r i c e s d e l ’ é t e r n e l
Dans le foie, un bon direct, PAF ! Dans le cœur, bouillonnant dans les
viscères, gravées au burin mal aiguisé et à jamais, jamais on ne s’en
séparera, ni les rétablira, impossibles à effacer. Point de gomme existante,
pas de transfusion curative envisageable, la chirurgie, PFUIT !, ne
l’évoquons même pas. Amours avortés, amours détruits, amours inexistants,
les cicatrices demeurent, quant à elles, indélébiles, douleurs inextinguibles,
indéchiffrables pour le quidam, inexpugnables comme il en est d’un
véritable tatouage, marquant de notre passé l’entière vie à venir, nous
rappelant sans cesse en arrière alors qu’on s’efforce d’avancer le cœur
libéré, scarifications démoniaques, que l’on se prend pourtant à caresser
prudemment, à palper avec douceur, à frotter, à tâcher d’extraire à s’en
mettre à vifl’épiderme, suturer, tellement absorbées, tellement présentes,
inoubliables, irremplaçables,
non-interchangeables,
authentiques comme l’est
l’enveloppe restante
de notre âme.
PIL
Le temps s’écoule au rythme des saisons…
Et nous, nous passons
Comme des cordes tendues à l’unisson
De cette vie que nous ébauchons
Sentir le pouls de la planète
Jaillir en vous comme en chaque être
Respiration perpétuelle
Bénédiction universelle.
Richard.
Emma