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RRG 48_BR (1)

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PORTRAIT<br />

Christian Lahaye<br />

Au volant de cette Gordini T32, André Pilette participa au<br />

Grand Prix de Monaco 1956. Il prit la 6 e place finale. (D.R.)<br />

D50 officielle. Il dut se contenter du 16 e<br />

et dernier chrono lors des qualifications<br />

avec un meilleur tour à… 42 secondes de<br />

la Ferrari de son chef de file, Juan Manuel<br />

Fangio. Pilette connut plein de soucis lors<br />

des préliminaires mais il termina l’épreuve<br />

à une très belle sixième place, à la porte<br />

des points. Paul Frère finira deuxième lors<br />

de son onzième et dernier Grand Prix de<br />

Formule 1. Il fut recruté par Enzo Ferrari en<br />

toute dernière minute et conquit le meilleur<br />

résultat de sa carrière en F1.<br />

DEUXIÈME AU MANS<br />

C’est évidemment une autre histoire, mais<br />

Frère et Pilette se retrouvèrent encore,<br />

notamment aux 24 Heures du Mans, en<br />

1960. Au volant d’une Ferrari 250 officielle,<br />

Frère s’imposa avec Gendebien alors<br />

qu’aux commandes d’une voiture similaire,<br />

André Pilette et le phénoménal Ricardo<br />

Rodriguez prirent la deuxième place. Le<br />

Mexicain avait 18 ans à peine, un âge<br />

exceptionnellement précoce à l’époque.<br />

Celui qui avait toutes les qualités pour<br />

devenir peut-être le plus grand champion<br />

de tous les temps se tua deux ans plus tard.<br />

Son frère Pedro périt également en course.<br />

ASSOUVIR SA PASSION<br />

Après 1956, et sa sixième place à Spa, Pilette<br />

dut attendre huit ans avant de disputer<br />

son dernier Grand Prix à Francorchamps.<br />

Il disposa d’une Scirocco dont le vent ne<br />

soufflait pas très loin. Trois ans plus tôt, il<br />

fut aligné par l’Ecurie Nationale Belge au<br />

volant d’une poussive Emeryson. Cette<br />

voiture était totalement dépassée par la<br />

concurrence et Pilette rejoignit l’équipe<br />

de Tim Parnell. On lui confia une Lotus<br />

18/21, elle aussi complètement obsolète.<br />

C’était malheureusement le lot réservé<br />

aux pilotes privés ne pouvant s’appuyer<br />

sur un palmarès intéressant ou sur un<br />

compte en banque bien fourni. Certes, le<br />

milieu se mobilisa à diverses reprises pour<br />

le gaillard mais sans moyens, point de<br />

salut. Les dernières voitures qu’il pilota ne<br />

valaient pas tripette mais elles permirent<br />

à André d’assouvir sa passion qui jamais<br />

n’a faibli. Valait-il mieux courir dans de<br />

piètres conditions techniques ou regarder<br />

du bord de la piste les champions de<br />

l’époque ? André Pilette avait choisi depuis<br />

longtemps.<br />

COURIR AVEC SA TÊTE<br />

Le Bruxellois eut une liaison particulière<br />

avec les 24 Heures du Mans. S’il ne disputa<br />

la classique française qu’à quatre reprises,<br />

les résultats du Belge prouvèrent qu’il savait<br />

également courir avec sa tête. S’il renonça<br />

en 1954 sur Gordini, ses trois participations<br />

aux commandes de Ferrari pour le compte<br />

du North American Racing Team (NART) se<br />

soldèrent par une quatrième place en 1959,<br />

un premier accessit en 1960 et une sixième<br />

position en 1961. Quelques années plus tôt<br />

(1954), lorsqu’il rafla ses deux seuls points<br />

en F1, il fut élu champion de Belgique des<br />

conducteurs, titre honorifique décerné par<br />

le RACB, mais qui prouve à satiété qu’André<br />

Pilette avait un don particulier lorsqu’il<br />

restait sur la piste ! n<br />

<br />

La deuxième<br />

partie de la vie<br />

d’André Pilette fut<br />

consacrée à son<br />

école de pilotage.<br />

(D.R.)<br />

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