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L'ESSENTIEL DU SUP PREPAS_N°38_juin2020

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS PAROLES DE PROFS<br />

JUIN 2020 N° 38<br />

LES CLASSES<br />

PRÉPARATOIRES<br />

DE PROXIMITÉ,<br />

UN ASCENSEUR SOCIAL<br />

Le premier et principal constat<br />

auquel nous aboutissons est que les<br />

classes préparatoires de proximité<br />

permettent largement à des étudiants<br />

issus de milieux populaires (ouvriers,<br />

employés) de bénéficier d’une<br />

mobilité sociale ascendante. Tous les<br />

étudiants qui présentent les concours<br />

à la fin de la deuxième année en<br />

réussissent au moins un et, le plus<br />

souvent, plusieurs. Ils accèdent<br />

à l’une des 25 grandes écoles de<br />

commerce post-prépa qui leur offrent<br />

à la fin de la formation un statut de<br />

cadre et des conditions de vie très<br />

favorables. La mobilité ascendante de<br />

nos étudiants s’appuie également sur<br />

l’acquisition d’une culture générale,<br />

de savoir-faire (raisonnement,<br />

argumentation, expression orale)<br />

et savoir-être (travail de groupe),<br />

qu’ils auraient eu sans doute plus<br />

de difficultés à acquérir dans leur<br />

milieu social d’origine. Il faut dire<br />

qu’ils suivent une formation gratuite<br />

de haut niveau, exigeante, complète<br />

et rigoureuse avec près de 900h de<br />

cours par an. Ces connaissances et<br />

compétences ne leur sont pas utiles<br />

uniquement pour les concours, mais<br />

leur profiteront tout au long leur<br />

formation et carrière professionnelle.<br />

Nous ne disposons pas de données<br />

chiffrées sur le taux de réussite et<br />

l’intégration des étudiants de classes<br />

préparatoires de proximité issus d’un<br />

milieu modeste à l’échelle nationale,<br />

mais il suffit de consulter les résultats<br />

de quelques-unes d’entre elles<br />

© Shutterstock<br />

pour constater l’effet d’ascenseur<br />

social. Au lycée Olympe de Gouges<br />

de Noisy-le-Sec, environ 80% des<br />

étudiants, qui ont passé les concours<br />

en 2018-2019, étaient boursiers<br />

(au sens du CROUS) avec une large<br />

majorité d’échelon supérieur à 1. Tous<br />

les étudiants ont eu au moins une<br />

école et, sur les 15 qui ont décidé d’en<br />

intégrer une, 14 avaient une école du<br />

top 15 (d’après le classement SIGEM<br />

de 2019).<br />

PRENDRE SON BÂTON<br />

DE PÈLERIN<br />

La réussite des classes préparatoires<br />

de proximité nécessite un<br />

investissement considérable des<br />

enseignants, en dehors des activités<br />

pédagogiques, et des personnels de<br />

direction pour attirer les étudiants.<br />

Le « marché » de l’enseignement<br />

supérieur dans lequel elles évoluent<br />

est très concurrentiel. Par rapport<br />

aux classes préparatoires du marché<br />

primaire 4 , elles attirent moins<br />

de candidatures sur Parcoursup<br />

et le pourcentage de vœux 1 par<br />

établissement est nettement plus<br />

faible. Il revient aux enseignants, à la<br />

direction et aux étudiants, lorsqu’ils<br />

4. Dans leur article, Yves Dutercq, Xavier<br />

Lanéelle, Christophe Michaut et Pauline David<br />

distinguent deux marchés pour les classes<br />

préparatoires scientifiques : le « marché<br />

primaire » et le « marché secondaire ». Le<br />

premier est constitué de 38 lycées qui ont un<br />

taux de reçus dans les « très grandes écoles »<br />

supérieur à ma moyenne. Le second, qui<br />

regroupe 186 lycées, est scindé en deux sousgroupes<br />

: le marché A avec 134 lycées qui<br />

ont au moins un reçu au cours des 5 dernières<br />

années dans les « très grandes écoles » et le<br />

marché B avec 52 lycées qui n’en ont aucun.<br />

14

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