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SÉLECTIONS MÉDIATHÈQUESLe bal des ombrespar Jospeh O’Connor20 février 1908, « Ajamais tien, Bram ».C’est ainsi queAbraham « Bram »Stocker, père deDracula, terminesa correspondanceen réponse à EllenTerry, actrice aduléela mieux payéede son époque, quisouhaite écrire sesmémoires pour retracer l’histoire du célèbrethéâtre londonien Lyceum. A ce duos’ajoute un troisième personnage haut encouleur, le plus grand acteur shakespeariende son temps : Henry Irving. A partir de larencontre de ce trio, Joseph O’Connor célèbrela création littéraire et artistique dansun Londres, brumeux et pluvieux, terrorisépar Jack L’Eventreur, en plein procès sur lesmœurs troublés d’Oscar Wilde. C’est dansles coulisses de ce théâtre que Bram Stockerimagine le personnage de Dracula dont il neconnaîtra pas le succès international et intemporel.Les dialogues ciselés ponctuent lerécit à plusieurs voix et donnent du souffle àce superbe récit romanesque.La passe-miroirpar Christelle DabosCette saga dépasse largement le strictlectorat jeunesse. Le récit est bien ficelé,l’imagination foisonne. Les mots soigneusementchoisis, la finesse lexicalefont de cette saga un véritable phénomènelittéraire.On devient addict à la passe-miroirbeaucoup pour son héroïne, Ophélie,animisteépouvantablement maladroite. Seslunettes bleuissent lorsqu’elle a peur,son écharpe s’enroule autour de son cou jalousement et s’agiteen tous sens. Elle voyage entre les miroirs. Elle est promise àThorn, homme acariâtre et taciturne, arrachée à sa famille etquitte son Arche Anima. A eux deux, ils devront résoudre lesénigmes qui planent sur ces territoires flottants en apesanteur,suite à la Déchirure, et dirigés par des esprits de famille à lamémoire défaillante.Machinations, assassinats et complots se succèdent à unrythme effréné avec une question obsédante : Pourquoi lemonde d’avant s’est-il cassé ? Qui a décidé de le détruire ?La Passe-miroir nous invite à voyager dans les recoins de notreimagination, en visualisant un monde dont on ne sait rien, régipar de grandes et puissantes familles pas toujours recommandables.Quelle place donner aux valeurs humaines ? Qui sontréellement les puissants ? Faut-il être fou ou simplement courageuxpour remettre en cause l’ordre établi ?Cette œuvre dense, aux multiples personnages, aux phénomènessurnaturels, parfois aux scènes loufoques, demande desérieux souvenirs des tomes précédents. Un final stupéfiantque l’on ne voit pas arriver. ...ChristelleCercle des LecteursMédiathèque de Parentis-en-BornAnnie PICATSecteur jeunesseMédiathèque de BiscarrosseAldobrando par Gipi et Luigi CritoneAldobrando a été abandonnépar son père alors sur lepoint d’être exécuté par laForge. Confié à un mage, Aldobrandograndi jusqu’à devenirun homme. Mais blessantson maître lors de la réalisationd’un sortilège, il se voitcontraint de partir trouverl’herbe-loup, seule plante auxpropriétés médicinales capable de le guérir.L’histoire d’Aldobrando est une découverte du monde,des hommes, une quête initiatique au pied de la lettre.Il découvre l’amour, l’amitié, la cruauté du monde, ilse découvre lui. Le scénario est à la fois drôle et cruel,violent et simple, et on se prend d’affection pour cepetit personnage malingre mais plein de déterminationet qui ne s’écarte jamais de sa mission première :trouver l’herbe-loup.Le dessin est magnifique, utilisant des couleurs tantôtéclatantes, tantôt sombres en fonction des évènementset on ne peut que rendre justice au talent deLuigi Critone : c’est un enchantement pour les yeux etle cœur. Aldobrando nous apprend à grandir, à aimer,à partager… A ne pas manquer !Sophie IDIARTBibliothécaireMédiathèque de Mimizan17