02.07.2020 Views

LG_234-235

Compétitivité et croissance versus santé et environnement: où se situent les priorités de nos gouvernements quant au déploiement de la 5G?

Compétitivité et croissance versus santé et environnement: où se situent les priorités de nos gouvernements quant au déploiement de la 5G?

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Juin/Juillet 2020 | n˚ 234/235

www.gemengen.lu

Brice Lecoustey

Associé, Commercial

& Public Sector Consulting,

Digital Leader

EY Luxembourg

DIDIER DANDRIFOSSE

LUXEMBOURG AIR RESCUE

La main-forte tombée du ciel

GEORGES WAGNER ET JEAN-PAUL OLINGER

VISION ZÉRO

Eviter la propagation du Covid-19

MARC SCHILTZ

FONDS NATIONAL DE LA RECHERCHE

La recherche en temps suspendu


DANS UN MONDE QUI CHANGE

PRENEZ LA BONNE DIRECTION

DYNAMISEZ VOTRE ÉPARGNE

Bénéficiez des conseils de nos experts

en investissement.

Au (+352) 42 42-40 04 et sur bgl.lu

BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing juin 2020


EDITO

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Compétitivité et croissance versus santé

et environnement: où se situent les priorités

de nos gouvernements quant au déploiement de la 5G?

A l’heure où nos sociétés redoutent encore les conséquences

économiques de la crise sanitaire mondiale, une autre polémique,

à la couverture médiatique certes plus discrète, agite les esprits:

le déploiement de la 5G. Récoltant malgré le contexte 7.272

signatures, la pétition luxembourgeoise lancée à son encontre en

témoigne: l’avancée technologique ne fait pas l’unanimité. Semblant

opposer les membres de notre écosystème politico-économique à

une large communauté de scientifiques, le débat oppose d’un côté

les nécessités d’évolution, de croissance et de rentabilité de nos

systèmes et de l’autre des questions sanitaires et environnementales.

Entre ces deux camps, les moins engagés ou les plus indécis

tenteront de se faire une opinion en sous-pesant ses avantages et

conséquences (potentiellement, diront les plus prudents) néfastes.

Les complotistes les plus farfelus, eux, s’acharneront à trouver

un lien entre son déploiement et la diffusion du Covid-19…

Pour trancher la question, un débat se tiendra prochainement à la

Chambre des Députés: affaire à suivre.

Si l’on parle de l’avènement de la 5G depuis de longs mois, le sujet est

plus que jamais d’actualité puisque l’Union européenne avait imposé

son déploiement dans au moins une ville de chaque Etat membre à

l’horizon du mois de juin 2020. Dans un contexte économiquement

fragile, ses atouts séduisent: développement d’opportunités stratégiques

et économiques, possibilités de connecter un plus grand

nombre d’objets intelligents, assurance d’un débit ultra-rapide et

véhiculant mille fois plus de données,… Elle promet une infinité de

possibilités et surtout, selon la Commission, une forte croissance du

PIB européen.

la santé des populations se multiplient. Un appel à son arrêt sur

Terre et dans l’espace a même été lancé par un large groupement

de scientifiques, médecins et organisations environnementales

à travers 218 nations et territoires. Leur crainte principale? Les

milliers d’antennes qu’il faudrait déployer pour garantir l’accès à

cette technologie augmenteraient drastiquement l’exposition aux

rayonnements radiofréquences. Or, aucune étude indépendante du

monde industriel et des télécommunications n’aurait été menée de

façon prolongée pour analyser les effets biologiques de rayonnements

5G. Certains cancers et autres maladies génétiques, endocriniennes,

immunitaires et neurologiques pourraient en découler si l’on en

croit les recherches menées sur des rats par le National Institute of

Environmental Health Sciences aux Etats-Unis. Et il ne s’agirait là

que de l’aspect sanitaire d’un bouleversement environnemental bien

plus large…

En Chine et aux Etats-Unis, le développement d’infrastructures

s’est allégrement poursuivi pendant la crise du coronavirus,

présentant l’avènement de la 5G comme un argument de relance

économique post-confinement… De quoi faire de l’Europe la

grande retardataire quant à la mise en place de cette technologie.

Au vu du nombre d’études scientifiques tendant à s’accorder sur ses

dangers, la question de la priorité européenne se pose: faudrait-il

réellement s’évertuer à rattraper ce retard au nom de sacro-saints

profits économiques ou ne devrait-on justement pas ralentir cette

course effrénée vers un monde qu’on nous promet futuriste pour en

mesurer correctement les impacts sur la nature et la santé humaine?

Le principe de précaution devrait ici s’imposer. n

Alors que le calendrier de ce déploiement semble déjà bien en place

en Europe, le gouvernement luxembourgeois l’a même listé comme

une priorité dans son accord de coalition. Pourtant, les alertes

quant au danger qu’il représente pour notre environnement et pour


4

LG

JUIN/JUILLET 2020

SOMMAIRE

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

26 | ANTOINE DECOVILLE

Fondation IDEA

COVERSTORY

08 | BRICE LECOUSTEY

EY Luxembourg

Peut-on apprendre quelque chose

de la crise actuelle pour mieux organiser

notre territoire?

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

30 | THIERRY KRUTEN ET CHLOË LELLINGER

LISER

Les nouveaux leviers du retour à la croissance

SANTÉ

12 | DIDIER DANDRIFOSSE

Luxembourg Air Rescue

SANTÉ

18 | EMMANUELLE HUMANN

BGL BNP Paribas

Recherches en sciences économiques et

sociales: quels enjeux en termes de

protection des données?

ICT

38 | PATRICE WITZ

PwC Luxembourg

La main-forte tombée du ciel

L’engagement de la banque

d’un monde qui change…

L’agenda digital dans le «monde d’après»:

quelles perspectives?

SANTÉ

14 | GEORGES WAGNER ET

JEAN-PAUL OLINGER - VISION ZÉRO

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

24 | THOMAS KALLSTENIUS

LIST

ICT

40 | YANNICK BRUCK

Fujitsu

Eviter la propagation du Covid-19

Au front contre le coronavirus

Découvrez les Agents Virtuels de Fujitsu!


LG

JUIN/JUILLET 2020

5

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

56 | GILLES HEMPEL

Fondation pour l’Accès au Logement

MOBILITÉ

70 | DENIS CURRIDOR, JÜRGEN BERG

ET PIT REITER - FLEX BY CFL MOBILITY

LETZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Euro-Editions S.A.

www.gemengen.lu

Pour un marché de l’immobilier

accessible à tous

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

58 | JOS DELL, MARC FEIDER

ET PIERRE HURT – OAI

Le carsharing à domicile,

pour encore plus de Flex-ibilité!

MOBILITÉ

72 | Sales-Lentz

Société éditrice

Euro-Editions S.A.

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

marketing@euroeditions.lu

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19

admin@euroeditions.lu

Raouf Hatira

secretariat@euroeditions.lu

L’après Covid-19: répondre aux enjeux

du secteur de la construction

PORTRAIT

80 | MARC SCHILTZ

Fonds National de la Recherche

Innovation et inventivité

pour affronter la crise sanitaire

Rédaction

Julien Brun

julien@euroeditions.lu

Martina Cappuccio

martina@euroeditions.lu

Pierre Birck

Adeline Jacob

Raouf Hatira

Conception et réalisation graphique

Sophie Glibert

sophie@euroeditions.lu

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Agence Kapture

Impression

Imprimerie Centrale

La recherche en temps suspendu

© Euro-Editions

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de

leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.


6

LG

JUIN/JUILLET 2020

INDEX

08 | BRICE LECOUSTEY

Associé, Commercial &

Public Sector Consulting,

Digital Leader

EY Luxembourg

12 | DIDIER

DANDRIFOSSE

Head of Medical

Department

Luxembourg Air Rescue

14 | GEORGES

WAGNER

Chargé de direction

Association d’assurance

accident

14 | JEAN-PAUL

OLINGER

Directeur

UEL et INDR

18 | EMMANUELLE

HUMANN

Head of Corporate Social

Responsibility

BGL BNP Paribas

24 | THOMAS

KALLSTENIUS

CEO

Luxembourg Institute of

Science and Technology

26 | ANTOINE

DECOVILLE

Chercheur en géographie et

aménagement du territoire

LISER

30 | THIERRY

KRUTEN

Responsable Data Centre

LISER

30 | CHLOË

LELLINGER

Déléguée à la protection des

données

LISER

36 | FRANÇOIS

SAUBER

Bourgmestre

Commune de Walferdange

38 | PATRICE

WITZ

Digital Leader

PwC Luxembourg

© SIP / Yves Kortum

© MECO

40 | YANNICK

BRUCK

CTO

Fujitsu Luxembourg

46 | PIERRE

GRAMEGNA

Ministre des Finances

50 | FRANZ

FAYOT

Ministre de l’Economie

54 | JOHN

LORENT

Bourgmestre

Commune de Kayl

56 | GILLES

HEMPEL

Directeur

Fondation pour

l’Accès au Logement

Emmanuel Claude / CDC

© MECO

58 | JOS

DELL

Président

OAI

58 | MARC

FEIDER

Vice-président

OAI

58 | PIERRE

HURT

Directeur

OAI

62 | TÜRKAN

DAGLI

Architecte et fondatrice

dagli+ atelier d’architecture

66 | MARC

GERGEN

Bourgmestre

Commune de Préizerdaul

68 | MARILÈNE

OBERLIN

Gestionnaire de projet

Fondation Dr Elvire Engel

70 | JÜRGEN

BERG

Gérant

Flex by CFL Mobility

74 | PATRICK

GOLDSCHMIDT

Echevin de la mobilité en ville

Ville de Luxembourg

78 | GEORGES

ENGEL

Bourgmestre

Commune de Sanem

80 | MARC

SCHILTZ

Secrétaire général et

responsable exécutif

FNR


Besoin d’aide

pour la rénovation énergétique

de votre habitation ?

enoprimes

enoprimes, un programme qui vous soutient financièrement dans vos travaux de rénovation et permet

de réduire votre consommation et vos coûts énergétiques. Profitez-en dès maintenant.

Travaux éligibles, conditions et montants sur enoprimes.lu

Energy for today. Caring for tomorrow.


8

LG

JUIN/JUILLET 2020

COVERSTORY

Les nouveaux

leviers du retour

à la croissance

Chaque crise porte en elle son lot de ruptures avec le passé

et celle du Covid-19 ne fait pas exception. Le confinement

aura fait prendre conscience d’un autre possible, celui du

télétravail, du local, de la diversification des activités et de

la mise à profit d’un temps libéré pour se former, s’instruire

et découvrir d’autres horizons intellectuels et culturels.

Le point commun entre toutes ces occupations de confinement

est la digitalisation. Elle sera, avec l’innovation et l’éducation,

ce qui permettra une relance économique post-Covid; c’est

tout du moins le pari optimiste de Brice Lecoustey, associé

à la tête du département Conseil pour le secteur commercial

et public, et Digital Leader, chez EY Luxembourg. Interview.

Selon vous, que peut-il advenir des habitudes

qui ont été prises durant la crise

sanitaire?

Nous savons que les changements de comportement

de consommation influencent les

modes de production et les deux mois de

confinement ont engendré de nouvelles

habitudes virtuelles. L’augmentation significative

des achats en ligne pousse le consommateur

à partager ses données personnelles

pour créer des profils digitaux et il est fort

probable qu’il continuera à les utiliser à

l’avenir. Ce qui ouvre la possibilité à d’autres

formes de services.

En outre, le gouvernement a su déployer, en

pleine épidémie, le Dossier de Soin Partagé

(DSP) ainsi que la plateforme de téléconsultations

médicales eConsult de l’agence

e-Santé. Ces dispositifs entraîneront, de facto,

une plus grande confiance des citoyens en

la télémédecine. Les entreprises elles aussi

se sont adaptées: les agences immobilières

ou encore les concessionnaires automobiles

ont eu recours à des visites virtuelles 3D et

nombreux sont les restaurateurs à désormais

proposer un service de commande en ligne et

de livraison. Le confinement a également été

l’occasion de mettre en place une virtualisation

des événements et les musées ont proposé des

visites virtuelles de leurs galeries. De son côté,

le citoyen forcé à résidence a pris le temps

d’apprécier son environnement, plébiscitant

les produits locaux et de proximité.

Nos comportements altérés par la crise

sanitaire influenceront plus encore les

services délivrés et peut-être même les

modes de production et la relance de

l’économie doit prendre en compte ces

nouvelles habitudes.

“La relance

post-Covid

passera par

la digitalisation,

l’innovation

et l’éducation”

Comment les investissements publics

peuvent-ils se corréler aux besoins

d’innovation des entreprises?

Le gouvernement apporte déjà un soutien

conjoncturel aux entreprises à travers

différents leviers que sont le chômage

partiel ou le congé pour raisons familiales

mais également au travers d’aides directes.

Le ministère de l’Economie a déjà annoncé

une enveloppe totale de 30 millions d’euros

pour inciter les entreprises à investir dans

la digitalisation, l’environnement ou l’acquisition

de nouveaux équipements par exemple.

En collaboration avec Luxinnovation, il a

également présenté le programme «Fit 4

Resilience» qui accompagnera les entreprises

pour leur redémarrage post-Covid-19. Le

but étant d’identifier les opportunités pour

se réinventer et relancer leurs activités de

manière plus résiliente en intégrant par

exemple une approche digitale, circulaire et

régionale. Le programme gouvernemental

«Neistart Lëtzebuerg» entend par

ailleurs encourager l’emploi, soutenir les

entreprises dans les secteurs les plus touchés

et promouvoir une relance économique

durable. Jusqu’à présent, le gouvernement

a mis à disposition des dépenses directes à

hauteur de trois milliards d’euros, soit cinq

pourcents du PIB, pour soutenir l’économie.


Au niveau européen, le plan de relance à 750

milliards d’euros approuvé par la Commission

et destiné aux Etats membres prévoit, lui-aussi,

une série de conditions. Les plans nationaux

devront comporter des propositions d’investissements

qui donnent la priorité à la transition

vers une économie plus respectueuse de l’environnement,

plus numérique et plus résistante.

Comment soutenir la digitalisation et

pour quelles technologies?

La généralisation du télétravail a prouvé ses

vertus à ceux qui étaient encore réticents

mais aussi ses limites aux trop optimistes.

Répondant à des enjeux écologiques, de

mobilité et d’équilibre entre vie privée et

professionnelle, il n’assure cependant pas la

sociabilité et l’esprit d’équipe qui habitent

les lieux de travail. Généraliser plus encore

les nouveaux modèles de flexibilité tout en

assurant un juste équilibre, c’est soutenir les

technologies qui les rendent possibles.

La 5G, le machine learning, le big data et

l’IA sont des technologies qui entraineraient

une généralisation des outils connectés (IoT)

et des nouvelles applications au service d’un

télétravail et d’une mobilité véritablement

efficients. La capacité de résilience de nos

entreprises, et donc, de notre économie est

intrinsèque à la puissance de réseau. Il n’est

d’ailleurs pas étonnant que les industries

dotées de chaînes de production automatisées,

les commerçants bénéficiant d’un service de

vente en ligne et les entreprises en capacité de

continuer leurs activités en confinement ont

mieux résisté à la crise sanitaire.

Brice Lecoustey

L’adaptation des entreprises se fera donc

avec le soutien de la puissance publique

mais qu’en est-il du secteur public luimême?

Les programmes de digitalisation du secteur

public doivent s’accélérer pour qu’il n’y ait

pas de creusé entre les services de l’Etat et

des communes et ceux des entreprises. Le

parcours digitalisé du citoyen dans le service

public mérite d’être à un niveau similaire

que celui du client. Les entreprises de taille

critique peuvent y aider, non seulement en

fournissant les technologies adéquates mais

également en entraînant un mouvement

de digitalisation auprès des citoyens et de

l’écosystème.

En collaboration avec le Cluster for Logistics,

EY Luxembourg vient par exemple de lancer


10 LG

JUIN/JUILLET 2020

COVERSTORY

un matchathon pour le secteur logistique

fortement impacté par la crise sanitaire.

Cette plateforme réunit des entreprises,

startups, experts et investisseurs locaux et

internationaux autour d’une même idée afin

de la faire grandir. EY a ainsi collaboré avec

le ministère de la Mobilité et des Travaux

publics, la Chambre de Commerce de

Luxembourg, la Chambre de Commerce

Chine-Luxembourg, le Luxembourg Open

Innovation Club, la House of Startups et

l’association Luxembourg Business Angel

Network.

Le concours du secteur public est indispensable

à l’efficacité de ce genre d’initiatives

qui doit plus largement s’inscrire dans la

stratégie nationale pour l’innovation.

La disruption qu’a connu l’éducation

durant le confinement peut-elle être une

base sur laquelle capitaliser?

Depuis plusieurs années, les initiatives se

multiplient pour que les plus jeunes aient

une formation digitale à l’école. L’éducation

digitalise ainsi ses processus internes mais

également certains de ses protocoles. Avec

la fermeture des écoles, lycées et universités,

le corps enseignant dans son ensemble a été

forcé d’utiliser d’autres méthodes à distance

via les plateformes digitalisées par exemple.

Il en va de même avec la formation digitale

continue plébiscitée par beaucoup durant

ces deux mois de confinement.

Il serait regrettable de ne pas continuer sur

cette lancée et ne pas s’en servir comme

un élan pour renforcer les processus de

formation à moindre coût.

Vous dites qu’il est possible de capitaliser

sur les expériences passées. Peuton

dire que c’est là un optimisme?

Face aux problèmes de trésoreries, certaines

entreprises ont augmenté leurs prix là où

d’autres se sont réinventées. Si dans les deux

cas, il s’agit de réponses défensives face à la

crise, la première relève d’un vieux schéma

que l’on sait périssable et la seconde, d’une

capacité d’adaptation qu’il faut encourager.

Le Luxembourg, du fait de sa rapidité

d’exécution, ses talents et sa robustesse,

peut profiter de cette période trouble pour

se réinventer. Dans la mesure où la réponse

à la crise passera par l’innovation, je dirais

que c’est là un optimisme de raison. n

“Les outils

digitaux ont permis

à une multitude

d’entreprises

d’être résilientes”

EY Luxembourg

35 E avenue John F. Kennedy

L-1855 Luxembourg

ey.com/luxembourg


Plus forts ensemble!

Devenez membre

www.lar.lu


12 LG

JUIN/JUILLET 2020

SANTÉ

Luxembourg Air Rescue:

la main-forte tombée du ciel

Depuis plus de 30 ans, Luxembourg Air Rescue (LAR) opère,

grâce à sa flotte d’hélicoptères et d’avions sanitaires, sur des

rapatriements et des transports de malades ou de blessés

des quatre coins du monde vers leur pays de résidence.

Le déclenchement de la crise sanitaire liée à la pandémie de

Covid-19 aura forcé l’organisation à revoir ses plans de vol.

Didier Dandrifosse, Head of Medical Department chez LAR,

revient sur la contribution de l’organisation de sauvetage

aérien dans la lutte contre le coronavirus.

Didier Dandrifosse

Le rôle de LAR dans la prise en charge

de patients atteints par le Covid-19 a

été largement épinglé dans la presse.

Comment se déroule une intervention

dans ce cas de figure? Quels sont les défis

particuliers auxquels vous devez faire face?

LAR intervient sur deux types de missions: les

missions primaires, ce sont les interventions

de secours que nous exécutons notamment

pour le compte du CGDIS au Grand-

Duché, et les missions secondaires, à savoir

les transferts entre hôpitaux. Dans les deux

cas, nous avons mis en place des protocoles

et des mesures de précaution particuliers

à partir du moment où la pandémie a été

déclarée. Lorsque nous sommes appelés

au chevet d’un patient dans le cadre d’une

mission primaire, celui-ci est désormais

considéré comme suspect jusqu’à ce que


LG

JUIN/JUILLET 2020

13

l’équipe médicale puisse, au terme d’un bref

interrogatoire, valider ou invalider le risque

qu’il soit porteur du virus et ainsi s’équiper

en fonction.

Dans le cadre de nos missions secondaires,

nous avons transféré des patients de soins

intensifs d’hôpitaux craignant la saturation

vers d’autres hôpitaux moins touchés. Nous

sommes essentiellement intervenus au

bénéfice de la France, en transportant des

patients du Grand Est vers l’Allemagne,

le Luxembourg ou la Suisse. Ces patients,

qui présentaient une forme très sévère

et avancée du coronavirus et qui étaient

appareillés avec des respirateurs et un

monitoring, requéraient une prise en charge

plus longue mais aussi plus importante au

niveau technique.

Dans un type d’intervention comme dans

l’autre, nous avions globalement trois

responsabilités: assurer les fonctions vitales

du patient, protéger notre personnel et

veiller à ne pas disperser le pathogène.

Nous avons donc mis en place des mesures

d’isolement, de protection, de désinfection

et d’évacuation des déchets. Ces protocoles

assez lourds, devant respecter un cadre

légal contraignant, visent à garantir que

nous n’agissons pas comme un vecteur de

dispersion du virus.

LAR avait déjà mis en service un équipement

pour le transport de patients

hautement infectieux en 2015, lors de

la crise Ebola. Cinq ans plus tard, vous

luttez contre un nouveau virus. Les défis

sont-ils identiques? Y a-t-il de nouvelles

leçons à tirer de cette crise?

Les deux crises sont similaires mais pas

identiques. Malgré tout, Ebola nous a

permis d’acquérir de l’expérience en

désinfection, en habillage et en déshabillage,

des procédures qui nécessitent des

protocoles très stricts. Nous avons conservé

ces connaissances, si bien que, lorsque le

Covid-19 est apparu, nous étions prêts à

intervenir en deux ou trois jours. Bien sûr,

ces protocoles ont été adaptés puisque le

Covid-19 est un autre type de virus, qui a

d’autres voies de contamination, une autre

contagiosité et une autre virulence.

Nous pouvons d’ores et déjà tirer des leçons

de cette nouvelle crise. Dans ce cas de figure,

l’enjeu est la flexibilité: après l’atterrissage, la

désinfection d’un hélicoptère peut prendre

plusieurs heures, temps précieux durant

lequel l’appareil est cloué au sol et ne peut

intervenir pour de nouvelles missions. C’est

pourquoi nous projetons d’acquérir deux

«Epishuttle» (unités d’isolement des patients)

et d’adapter une cabine d’hélicoptère aux

transports infectieux de manière à être

beaucoup plus flexibles à l’avenir.

Vous dites être intervenus essentiellement

au bénéfice de la France. Comment

la coopération transfrontalière s’est-elle

déroulée?

Ces missions ont été effectuées en deux

temps. Tout d’abord, c’est le Premier

ministre Xavier Bettel qui a proposé à

la France d’accueillir sept patients en

soins intensifs pour soulager les hôpitaux

du Grand Est. Puisque l’offre émanait

du gouvernement grand-ducal, ce sont

les moyens luxembourgeois qui ont été

engagés. Nous sommes donc intervenus,

durant une petite dizaine de jours, avec nos

hélicoptères mis à disposition du CGDIS.

Au cours de ces missions, LAR a pris la

mesure de la catastrophe qui se jouait en

France et a décidé de mettre ses moyens à

disposition de l’Agence régionale de santé

(ARS) Grand Est. Indépendamment de

l’Etat grand-ducal, LAR a donc encore

réalisé bon nombre de transferts vers

différents hôpitaux où l’ARS trouvait des lits

pour accueillir ses patients. Le geste a été

très apprécié et a débouché sur la signature

d’une convention de collaboration avec

l’agence française.

“Assurer

les fonctions vitales

du patient,

protéger notre

personnel et veiller

à ne pas disperser

le pathogène”

Comment envisagez-vous l’avenir de

LAR? Vous préparez-vous à une seconde

vague ou à de nouvelles épidémies

récurrentes?

Nous nous préparons effectivement

à une seconde vague car il demeure

beaucoup d’incertitudes. Si le virus n’est

pas saisonnier, nous referons face à un pic

plus ou moins important accompagnant les

mesures de déconfinement. A l’inverse, s’il

l’est, il est possible qu’il disparaisse en été

mais revienne en automne. Nos équipes

restent donc sur le pied de guerre et ont

déjà reconstitué leurs stocks de matériel.

Bien entendu, LAR envisage aussi son

avenir au-delà de la crise. La médecine

en général et les soins hospitaliers en

particulier évoluent constamment.

En tant que maillon entre deux hôpitaux,

LAR se doit de pouvoir fournir une qualité

médicale égale durant ses transferts.

C’est pourquoi nous veillons à rester à la

pointe. Enfin, nous devrons nous adapter

aux évolutions du secteur aérien. Le

coronavirus aura probablement un impact

sur nos façons de voyager et, en fonction

des nouvelles habitudes de nos membres et

des voyageurs, nous devrons déterminer s’il

y a lieu ou non de remanier nos opérations.

Comment soutenir les actions de LAR?

LAR est une a.s.b.l. qui finance une grande

partie de ses activités grâce aux cotisations

de ses membres. Devenir membre est donc

la première manière de nous soutenir

et de faire preuve de solidarité. Il est

aussi possible de nous aider à réaliser des

projets plus ponctuels, comme le projet

«Epishuttle» pour lequel nous avons lancé

un appel aux dons. n

Luxembourg Air Rescue A.s.b.l.

Luxembourg Airport - Gate E13

B.P. 24 L-5201 Sandweiler

www.lar.lu


14 LG

JUIN/JUILLET 2020

SANTÉ

Georges Wagner

VISION ZÉRO:

éviter la propagation

du Covid-19

Au Luxembourg, tous les secteurs d’activité peuvent

déclarer une contamination au Covid-19 comme maladie

professionnelle. Pour éviter sa propagation en entreprise,

l’initiative VISION ZÉRO, déployée par l’Association

d’Assurance Accident (AAA), l’Union des Entreprises

Luxembourgeoises (UEL) et l’Institut national pour le

développement durable et la responsabilité sociale des

entreprises (INDR), a regroupé les recommandations et

bonnes pratiques que les différents secteurs d’activité peuvent

appliquer pour garantir un cadre de travail sécurisé à leurs

employés. Georges Wagner, chargé de direction de l’AAA, et

Jean-Paul Olinger, directeur de l’UEL et de l’INDR, nous en

présentent les grandes lignes.

Comment s’est déroulé le processus

de reconnaissance du Covid-19 comme

maladie professionnelle au Luxembourg?

GW: Au Luxembourg, le code 3101 du

tableau des maladies professionnelles

regroupe les maladies infectieuses, comme

le Covid-19. En cas de contamination,

un médecin peut ainsi nous envoyer

une déclaration médicale d’une maladie

professionnelle. Ce type de maladie

professionnelle concerne absolument tous

les secteurs d’activité et pas uniquement

celui des soins.

Lorsque nous recevons une déclaration

médicale, nous contactons l’employeur pour

lui demander des explications supplémentaires

quant à l’exposition au virus au travail. Si la

personne a été exposée et/ou que d’autres cas

ont été identifiés au sein de l’entreprise, nous

allons par conséquent la reconnaitre comme

maladie professionnelle. Les employeurs

peuvent trouver davantage d’informations à

ce sujet dans une FAQ dédiée sur notre site

(www.aaa.lu). Jusqu’à présent, l’ensemble des

déclarations reçues, soit 35 à l’heure actuelle,

émanaient du secteur des soins.


LG

JUIN/JUILLET 2020

15

Jean-Paul Olinger

Nous prenons également en charge des

frais non couverts par la CNS. En outre, si

le patient conserve des séquelles ou bien,

dans le pire des cas, s’il vient à décéder, nous

avons prévu des indemnités supplémentaires

voire des rentes de survie.

Quel rôle tient l’UEL par rapport aux

instances publiques dans le cadre de

cette crise?

JPO: L’UEL représente les employeurs

du secteur privé, à l’exception du secteur

primaire, et regroupe en tant qu’organisation

faîtière la Chambre de Commerce, la

Chambre des Métiers, ainsi que les six

fédérations patronales luxembourgeoises

qui représentent l’artisanat, la finance,

l’assurance, le commerce, l’Horesca et

l’industrie.

Pour l’UEL, la démarche sécurité-santé

au travail s’inscrit dans un concept global

de responsabilité sociale de l’entreprise et

dans le contexte actuel du Covid-19, cela

est d’autant plus important. C’est pourquoi

les chambres et fédérations membres de

l’UEL, ensemble avec les services de santé,

ont élaboré différents outils afin d’aider les

entreprises à mettre en place les mesures

adéquates pour protéger les salariés qui

reprennent le travail.

“Si deuxième

vague il y a,

nous serons

mieux préparés

à l’affronter”

En parallèle, l’UEL assure le dialogue

institutionnel avec le gouvernement, en sa

fonction patronale au sein des organes de

décision des institutions de la sécurité sociale

(AAA, CCSS, CNS, CNAP, FDC), pour

assurer le suivi de l’activité, se concerter sur

des thématiques liées comme les incapacités

de travail, le congé pour raisons familiales,

le chômage partiel, ou encore la définition

des personnes vulnérables. Nous avons par

ailleurs informé ces instances publiques

de la réalité vécue par les entreprises et de

leurs problèmes quotidiens. Grâce à ce

travail, les ministères ont pu bénéficier d’un

éclairage complémentaire pour prendre

leurs décisions.

Nous remercions le gouvernement pour

la confiance qu’il nous a accordée, mais

également pour celle qu’il témoigne aux

entreprises en leur permettant de rouvrir

progressivement. Les chiffres montrent que

les mesures d’hygiène et de distanciation qu’il

a imposées sont efficaces. En effet, la plupart

des secteurs ont déjà rouvert, dont certains

depuis plusieurs semaines, et on ne constate

pas d’augmentation des cas pour autant. Ces

mesures semblent donc porter leurs fruits!

Quelles sont les principales difficultés

rencontrées par les entreprises dans le

cadre de leur reprise?

GW: Les secteurs n’ont pas tous été touchés

de la même façon par la crise. Certains ont

été complètement arrêtés et ont donc subi

une perte d’activité de 100%, d’autres ont

pu maintenir partiellement leurs activités.


16 LG

JUIN/JUILLET 2020

SANTÉ

Parmi ceux complètement à l’arrêt, le taux

d’accident du travail a évidemment atteint

les 0%. Les autres secteurs ont beaucoup

recouru au télétravail ce qui a également

fait chuter le nombre d’accidents.

Par ailleurs, il y a eu au départ des problèmes

d’approvisionnement en équipements

de protection divers et également des

difficultés à changer les habitudes et

mentalités quant à une pratique comme le

port du masque. Si deuxième vague il y a,

nous serons mieux préparés à l’affronter.

JPO: En effet, pour certains secteurs la

crise sanitaire a entraîné un arrêt partiel

ou complet des activités (par exemple pour

l’artisanat, la construction, le commerce

et l’Horesca) alors que pour d’autres, le

télétravail s’est généralisé. Les membres

de l’UEL accompagnent les entreprises

pendant la crise et à la suite de la reprise

pour mettre en place les processus

de sécurité et d’hygiène qui leur sont

imposés. Il s’agit d’abord d’un travail de

sensibilisation des équipes, des clients et

des fournisseurs pour qu’ils adoptent les

bons réflexes, de façon générale et plus

particulièrement par rapport aux besoins

sectoriels applicables. D’un côté, les

employeurs devront retrouver la confiance

de leurs employés en leur garantissant

un cadre de travail sécurisé et de l’autre,

les entreprises devront rassurer leurs

interlocuteurs (fournisseurs et clients)

concernant leurs activités. La reprise ne

sera que progressive notamment pour les

secteurs les plus touchés.

Cette première expérience épidémique

nous aura permis de tirer des enseignements

du vécu des entreprises et institutions.

Elle aura favorisé la sensibilisation à des

pratiques de protection simples à mettre en

place comme le port du masque. De plus,

grâce à la stratégie de tests à grande échelle

mise en place par le Luxembourg Institute

of Health (LIH), un nouveau risque de

propagation pourra être détecté par secteur.

En l’anticipant, les sociétés cibleront

leurs actions en conséquence plutôt que

d’opérer une fermeture complète. Cela

nous permettra d’approcher une éventuelle

deuxième vague différemment, dans

l’intérêt de tous.

Enfin, la distanciation physique opérée

par le télétravail a eu des conséquences

psychologiques sur les employés, mais

également sur la culture d’entreprise. Les

liens entre les équipes en pâtissent et il

est plus difficile d’intégrer les nouveaux

membres dans une équipe, par exemple.

Quels sont les outils déployés par les

initiateurs de VISION ZÉRO pour

accompagner les entreprises?

JPO: Sur le site web de l’UEL, on retrouve

des guides de bonnes pratiques créés par les

organisations sectorielles en collaboration

avec la médecine du travail, le ministère de

la Santé et les organisations européennes

pour organiser la reprise en toute sécurité.

Une check-list peut aussi les aider à

n’oublier aucune mesure! Chaque secteur

a en effet ses spécificités et les mesures de

protection contre le Covid-19 doivent être

adaptées en fonction de celles-ci.

GW: Sur le site «visionzero.lu», nous avons

rassemblé les liens vers les sites patronaux et

du salariat réunissant des recommandations

et bonnes pratiques. Il existe bien sûr

des pratiques générales qui concernent

tous les secteurs et qui sont reprises dans

les recommandations du gouvernement,

comme la distanciation de deux mètres

et le port du masque quand cela n’est pas

possible, le lavage régulier des mains, etc.

“Chaque secteur

a ses spécificités

auxquelles

les mesures

de protection

contre le Covid-19

doivent être

adaptées”

Beaucoup d’entreprises continuent à

recourir au télétravail dans le cadre de

leur reprise, quelles conclusions tirezvous

de cette pratique après plusieurs

semaines d’application?

GW: Il faudra faire le point sur le télétravail

et voir ce qui a fonctionné ou non. Les

employeurs ont constaté que ce mode

de travail fonctionne et on peut donc

s’attendre à ce qu’il prenne davantage

d’ampleur à l’avenir. Grâce à cette pratique,

beaucoup d’employés n’ont plus effectué de

trajet en voiture, ce qui a décongestionné

les routes et diminué le nombre de ce

type d’accident. Par ailleurs, à cause du

confinement, beaucoup de secteurs étaient

fermés, notamment ceux à risques élevés et

si nous comparons nos statistiques à celles

de l’année dernière, nous avons enregistré

une baisse de plus de la moitié du nombre

d’accidents sur cette période.

JPO: Si le télétravail a indéniablement

apporté des solutions pour certains postes

et continuera à se développer, il ne pourra

jamais se substituer complètement au

travail en équipe au bureau; c’est un outil

complémentaire. Il y aura toutefois tout

un volet de questions parmi lesquelles

des considérations de sécurité et santé

spécifiques au télétravail à prendre en

compte.

Comment se développera l’initiative

VISION ZÉRO dans un futur proche?

JPO: Afin de promouvoir durablement

l’excellence et le transfert du savoir-faire

en matière de gestion et de suivi dans les

domaines de la sécurité et de la santé en

entreprise, l’UEL, à travers l’INDR, et

en collaboration avec l’AAA et d’autres

partenaires de référence, organise

régulièrement depuis 2004 un ensemble

de manifestations dédiées à la sécurité et

à la santé en entreprise qui ont abouti à la

stratégie nationale VISION ZÉRO, dont le

forum sécurité et santé au travail fait partie.

La centaine d’exposants qui y participent

attire tous les deux ans plus de 1.000

visiteurs aux workshops organisés.

GW: La première étape de notre stratégie

VISION ZÉRO a débuté en 2016 avec une

approche générale. Pour aller plus loin

dans cette stratégie, nous sommes en train

de développer une approche plus sectorielle

avec l’objectif d’identifier plus précisément

les problématiques auxquelles chaque

secteur est confronté, et ce, afin de prévenir

et réduire encore plus efficacement les

accidents du travail que l’on y rencontre.

Dans ce contexte, notre forum sécurité et

santé au travail qui devait avoir lieu cette

année a été reporté à une date ultérieure,

en attendant que la situation revienne à la

normale. n

www.visionzero.lu


SENSIBILISATION | PRÉVENTION | FORMATION

CHANGEONS NOS ATTITUDES, ENGAGEONS-NOUS DANS LA VISION ZERO

La VISION ZERO est la stratégie nationale de prévention des accidents du travail, des accidents de trajet et des maladies

professionnelles.

COMMENT ADHÉRER EN TANT QU’ENTREPRISE ?

Pour adhérer à la VISION ZERO, consultez le site www.visionzero.lu et inscrivez votre entreprise par un simple formulaire.

Engagez-vous par un plan d’action en matière de sécurité et de santé au travail et réduisons ensemble le nombre et la

gravité des accidents et des maladies professionnelles.

Les labels de la VISION ZERO :

• Label « Sécher & Gesond mat System » (SGS) de l’AAA

• Label « Entreprise Responsable » (ESR) de l’INDR

visionzerolu

Les initiateurs de la VISION ZERO :

prevention.aaa@secu.lu

+352 26 19 15 - 2201


18 LG

JUIN/JUILLET 2020

SANTÉ

L’engagement de la banque

d’un monde qui change…

Des prémices de son engagement en 2008 à ses actions

sociétales récentes pour soutenir l’économie nationale face à la

crise du coronavirus, BGL BNP Paribas a renforcé sa stratégie

en matière de responsabilité sociale et environnementale au fil

des années. Emmanuelle Humann, Head of Corporate Social

Responsibility au sein de la banque, nous présente sa démarche

RSE reposant aujourd’hui sur quatre piliers essentiels:

économique, social, civique et environnemental. Interview.

En tant que premier employeur du secteur

financier au Luxembourg, comment a

débuté votre prise de conscience quant au

rôle que vous aviez à jouer en matière de

responsabilité sociale et environnementale?

La prise de conscience s’est faite très tôt et

déjà en 2008, BNP Paribas adoptait les Principes

de l’Equateur, visant la prise en compte

des risques sociaux et environnementaux

dans le cadre de financement de projets.

En avril 2010, la direction luxembourgeoise

de BGL BNP Paribas a décidé de créer un

département dédié aux sujets de responsabilité.

Cela nous a permis de coordonner nos actions,

de mettre en place une stratégie et de parler

Emmanuelle Humann


LG

JUIN/JUILLET 2020

19

d’une seule voix. Au départ, les projets étaient

surtout orientés autour de la philanthropie,

de l’environnement, de l’éducation,… et

nous vivions les premiers balbutiements de

la finance responsable qui depuis a connu

un véritable essor. Tout en ayant maintenu

des ambitions très fortes sur tous nos axes

d’engagement historiques, celle-ci est

aujourd’hui au cœur de nos préoccupations.

Nous pensons avoir un véritable rôle à jouer

pour accompagner la transition énergétique

de nos clients et pour contribuer à réduire

les inégalités environnementales, sociales et

territoriales.

Aujourd’hui en quoi consiste votre

stratégie RSE?

Notre stratégie est en ligne avec les 17

Objectifs de développement durable de

l’ONU (ODD). Ils sont une référence

pour tous les acteurs du développement

durable et sont essentiels pour préparer

l’avenir et nous aider à répondre aux enjeux

auxquels nous sommes confrontés. BNP

Paribas a d’ailleurs signé les «Principles for

Responsible Banking», dont elle est l’une

des banques fondatrices, s’engageant ainsi à

aligner sa stratégie business sur les ODD et

sur l’Accord de Paris.

Ensuite, nous structurons notre démarche

autour de quatre piliers, qui sont ceux communément

admis dans le domaine, à savoir:

économique, social, civique et environnemental.

Notre action est renforcée par une

gouvernance très forte, puisqu’en local, la RSE

est rattachée au département Stratégie de la

banque, et au niveau du Groupe, nous sommes

rattachés à la direction de l’Engagement,

représentée au Comité exécutif de BNP

Paribas. Bien entendu, nous sommes aussi

guidés par notre raison d’être [1] et sommes

attentifs à ce que notre activité ait un impact

positif sur le monde qui nous entoure, aussi

bien dans notre fonctionnement propre qu’à

travers les produits et solutions que nous

proposons à nos clients.

Pourriez-vous détailler vos objectifs par

pilier?

Tout d’abord, le pilier économique consiste à

financer l’économie de manière éthique. Les

risques ESG (environnementaux, sociaux

et de gouvernance) sont gérés de manière

rigoureuse et certains secteurs sensibles,

tels que l’huile de palme, la défense, etc.

sont encadrés très strictement. Nous

avons aussi développé une large gamme

de produits responsables pour permettre à

tous nos clients d’avoir un impact positif sur

la société et l’environnement.

Le pilier social quant à lui est essentiellement

orchestré par nos ressources

humaines, qui veillent à tout moment à

favoriser le développement et l’engagement

de nos collaborateurs. Les résultats sont

là, puisque nous avons été récompensés

par le prix Top Employer pour la 5 e année

consécutive!

“Nous sommes

attentifs à ce que

notre activité ait

un impact positif

sur le monde

qui nous entoure”

Notre responsabilité civique implique que

nous soyons un acteur engagé de la société.

Nous travaillons étroitement avec le

secteur associatif et proposons par exemple

un programme de mise à disposition de

compétences afin de faire le lien entre les

besoins des associations et les nombreuses

compétences de nos collaborateurs. Nous

soutenons aussi activement les entreprises

sociales à travers un dispositif dédié (Act for

Impact) et sommes très impliqués aux côtés

de microlux, l’institution de microfinance

luxembourgeoise, dont nous sommes

membre fondateur.

Enfin, pour le pilier environnemental, nous

faisons en sorte d’agir contre le changement

climatique en contrôlant nos émissions

directes (nos bâtiments répondent aux

plus hauts standards environnementaux

et nous sommes signataires du Manifeste

Zero Single Use Plastic lancé par l’IMS,

dont nous sommes membres), mais

aussi en accompagnant nos clients dans

leur transition énergétique. Nous avons

d’ailleurs une équipe spécialisée dans ce

domaine, composée d’experts en énergies

renouvelables, efficacité énergétique et

économie circulaire.

Bien sûr, nous réduisons aussi considérablement

nos financements et investissements

liés aux énergies fossiles:

BNP Paribas a décidé l’arrêt complet de

ses financements au secteur du charbon

thermique en 2030 dans les pays de l’OCDE

et en 2040 pour le reste du monde, tout en

renforçant son soutien au développement

des énergies renouvelables, avec un nouvel

objectif de financement de 18 milliards

d’euros à l’horizon 2021.

Parlez-nous d’actions RSE menées à

bien récemment…

Bien entendu, la crise sanitaire liée

au Covid-19 a été au cœur de nos

préoccupations tout au long de ces

derniers mois. Les premières mesures

étaient évidemment destinées à protéger

nos collaborateurs (une grande partie

d’entre nous a notamment pu recourir

au télétravail), tout en garantissant la

continuité de nos activités pour soutenir

nos clients et l’économie luxembourgeoise.

Très vite, 5.000 masques FFP2 et 30.000

masques chirurgicaux ont été remis au

ministère de la Santé, les loyers des startups

du Lux Future Lab ont été suspendus, et les

processus de paiement de nos fournisseurs

ont été accélérés.

En parallèle, afin de venir en aide aux

personnes vulnérables, la banque a permis à

certains collaborateurs d’intervenir en tant

que bénévoles auprès d’organismes agréés.

Elle a également décidé de doubler chaque

don effectué par ses collaborateurs à des

associations de la Grande Région actives

dans les domaines de la santé, de l’aide aux

personnes vulnérables et de la recherche

médicale.

De plus, dans le cadre du plan de soutien

d’urgence initié par le Groupe BNP Paribas

dans plus de 30 pays dans lesquels il est

implanté, un don global de 100.000 euros

a été alloué à la Fondation des Hôpitaux

Robert Schuman, Caritas Luxembourg et

Stëmm vun der Strooss.

Dernièrement, la banque a lancé son

action «Solidarité coronavirus». À chaque

opération de paiement effectuée avec une

carte de crédit BGL BNP Paribas, la banque

reverse dix centimes dans une cagnotte

destinée à prendre en charge les frais de

logement des personnes qui rencontrent

des problèmes financiers liés à la crise du

coronavirus. n

[1] https://group.bnpparibas/decouvrez-le-groupe/

raison-etre

BGL BNP Paribas

50, avenue J.F. Kennedy

L-2951 Luxembourg

www.bgl.lu


20 LG

JUIN/JUILLET 2020

SANTÉ

Réunion du comité quadripartite

en matière d’assurance

maladie-maternité

Le comité quadripartite s’est réuni ce mercredi 17 juin à la

Chambre de Commerce à Luxembourg sous la présidence de

Romain Schneider, ministre de la Sécurité sociale, en étroite

collaboration avec Paulette Lenert, ministre de la Santé et

ministre déléguée à la Sécurité sociale, et Pierre Gramegna,

ministre des Finances.

Romain Schneider, Paulette Lenert et Pierre Gramegna

Une nouvelle organisation du système

sanitaire a été mise en place dès le début de

l’épidémie, dans le but de renforcer le système

de santé pendant la crise et de réduire le

risque d’exposition au virus des patients et

professionnels de la santé, ainsi que de réserver

les ressources médico-soignantes aux malades

les plus graves et patients Covid nécessitant

une prise en charge particulièrement intense.

Celle-ci impliquait par exemple la mise en place

de nouvelles lignes de gardes, des centres de

soins avancés, une nouvelle tarification pour

médecins, la constitution d’une réserve sanitaire

nationale, ou encore l’instauration d’une hotline

pour répondre aux nombreuses questions des

citoyens et professionnels de la santé.

“Notre système

est bien outillé

en cas de crise”

D’entrée, les ministres ont tenu à remercier

tous les prestataires et personnel soignant,

ainsi que toutes les personnes impliquées dans

la lutte contre la propagation du coronavirus

Covid-19 pour leur énorme effort et leur

investissement tout au long de cette crise.

De même, les ministres ont salué l’implication

et la collaboration constructive des

partenaires sociaux, représentés au sein

du conseil d’administration de la Caisse

nationale de santé, lors de l’élaboration des

diverses mesures pour atténuer l’impact de la

crise sanitaire du Covid-19.

Le comité quadripartite a tout d’abord examiné

la situation financière de l’assurance maladiematernité,

ainsi que les prévisions financières

pour les années 2020 et 2021. Par la suite, les

ministres ont fait le point sur l’impact de la crise

sanitaire et ont tiré les premières conclusions

de la crise Covid-19 dans les domaines de la

Sécurité sociale et de la Santé.

Conclusions préliminaires à tirer de la

crise pandémique Covid-19

Paulette Lenert, ministre de la Santé et

ministre déléguée à la Sécurité sociale, a

dressé un premier bilan de la crise sanitaire

Covid-19. Le gouvernement a dû faire face à

une crise sanitaire inégalée, caractérisée par

de nombreuses incertitudes sur un virus peu

connu et une propagation rapide à travers le

monde. Il s’agissait donc de mettre en place

dans l’urgence des mesures d’organisation et

de gestion particulières.

© MSAN

Comme l’a souligné Paulette Lenert: “Le

succès des nouvelles mesures mises en place est

particulièrement dû à l’excellente coopération

avec les acteurs du secteur hospitalier et

extrahospitalier et des nombreux bénévoles.

Je tiens à les remercier tous chaleureusement

pour leur engagement exemplaire et leur esprit

de solidarité. Cette crise nous a montré que

notre système est bien outillé en cas de crise

et que ses acteurs sont en mesure de s’adapter

rapidement et efficacement à de grands défis.

Il s’agit maintenant de pérenniser les acquis

positifs de cette crise”.

Parmi ces acquis, la ministre a encore soulevé

l’excellente gestion des capacités hospitalières,

qui a permis notamment le transfert de

patients du Grand Est, les avancées au niveau

de la digitalisation ainsi que la mise en place de

nouveaux outils (monitoring, tests, tracing),

et la gestion prévisionnelle en équipement de

protection individuelle (EPI). n

Communiqué par le ministère

de la Sécurité sociale / ministère de la Santé


4.091

logements mis

sur le marché

Accueillir, loger

et accompagner

1.937

unités destinées

à la location

1.670

unités destinées

à la vente

484

unités réalisées

pour l’État et les institutions


22 LG

JUIN/JUILLET 2020

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR RAOUF HATIRA

Ministère de la Culture

Les ministres, réunis en conseil, ont

approuvé un projet de règlement grandducal

visant à prolonger jusqu’au 31 août

2020 la période du régime spécifique

des aides supplémentaires destinées aux

artistes professionnels indépendants et

aux intermittents du spectacle dans le

contexte de la crise sanitaire.

Source: SIP

Ministère de l’Economie

Afin d’accélérer les procédures, les

demandes pour bon nombre d’aides

aux entreprises dans le contexte du

Covid-19 sont à introduire à travers

l’espace professionnel de MyGuichet.lu

qui permet aux entreprises d’effectuer

des démarches administratives par

voie électronique. Depuis le début

de la crise, près de 20.000 demandes

pour les aides relevant du ministère de

l’Économie et 42.400 demandes pour

bénéficier du chômage partiel ont ainsi

été introduites.

Source: SIP

Ministère de l’Education

La sixième édition d’”EDI” (Information

fir Elteren) vient de paraître. Dans

ce nouveau numéro du magazine

destiné aux parents, un grand dossier

est consacré à l’apprentissage du

luxembourgeois, rendu accessible

grâce à des outils innovants en ligne et

à la multiplication des cours. Autre sujet

traité par le magazine, le coding qui fera

son entrée à l’école luxembourgeoise.

Source: SIP

Ministère de l’Energie

Les ministres de l’énergie de l’Union

européenne se sont réunis par

vidéoconférence afin de discuter de

l’avenir et de la place du secteur de

l’énergie dans la relance économique.

À cette occasion, le ministre Claude

Turmes a déclaré: “L’avenir du système

énergétique est à l’électrification.

Les énergies renouvelables nous

permettent de bénéficier d’un approvisionnement

électrique sûr, durable,

abordable et en ligne avec nos engagements

climatiques”.

Source: SIP

Ministère de la Santé

Les activités de la hotline mise en place dans le cadre de la

gestion de la crise sanitaire du Covid-19 ont été mises à l’arrêt

le 12 juin dernier. A partir du 15 juin, les appels en lien avec le

Covid-19 sont traités par différents ministères, en fonction du

sujet. La répartition des responsabilités est publiée sur le site

www.covid19.lu.

Source: SIP

Ministère de l’Agriculture

Le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement

rural, Romain Schneider, a présenté, le 16 juin dernier,

un plan de relance pour l’agriculture doté d’une enveloppe

globale de 5 millions d’euros. La conférence de presse s’est

tenue à la ferme pédagogique “A-Schmatten”. Les fermes

pédagogiques font partie des activités agricoles spécialement

affectées par la crise, dû notamment à la fermeture de

l’enseignement fondamental.

Source: SIP

Ministère des Finances

Sur les trois premiers mois de 2020, l’évolution des recettes et

des dépenses de l’administration centrale montre des premiers

signes de crise. Comparées à la même période en 2019, les

recettes ont diminué de 0,8% et les dépenses ont augmenté

de 19,4%. L’effet de ciseau négatif entre les dépenses et les

recettes s’est accentué au mois d’avril, à cause de la pandémie.

Par conséquent, les recettes ont chuté de 8,4% par rapport aux

quatre premiers mois de 2019 et les dépenses ont augmenté

de l’ordre de 28,5%.

Source: SIP

Ministère de la Mobilité

Le premier radar-tronçon qui calcule la vitesse moyenne sur

un trajet précis installé au Luxembourg est entré en service le

15 juin 2020. Il contrôle un tronçon de 3,8 km entre Waldhof

et Gonderange où la vitesse maximale autorisée est de

90 km/h pour les voitures et de 75 km/h pour les poids lourds.

Ce système a montré son efficacité dans d’autre pays et

notamment aux Pays-Bas.

Source: SIP

© MA

Ministère d’Etat

Bonne nouvelle pour les enfants.

Le 10 juin 2020, le gouvernement a

décidé, dans le cadre de la stratégie

de déconfinement, la réouverture

des aires de jeu, ainsi qu’un retour

partiel à la normale dans les cours de

récréation. Les activités de vacances

et les colonies d’été pourront quant

à elles avoir lieu dans le respect de

certaines mesures de protection.

Source:SIP

Ministère des Affaires

étrangères

Le ministre des Affaires étrangères

et européennes, Jean Asselborn,

a participé à la réunion du Conseil

“Affaires étrangères” de l’Union européenne,

qui s’est tenue le 15 juin

2020 par visioconférence. Le chef

de la diplomatie luxembourgeoise

s’est penché, plus particulièrement,

sur le processus de paix au Moyen-

Orient, marqué par des tensions

accrues alors que le nouveau gouvernement

israélien envisage d’annexer

une partie stratégique de la

Cisjordanie occupée.”Nous devons

nous opposer avec fermeté à toute

annexion. Cela constituerait une violation

flagrante du droit international”,

a fait remarquer Jean Asselborn

Source: SIP

Ministère de la Digitalisation

La Commission européenne vient

de publier la 7 e édition de son

rapport annuel relatif à l’économie

et à la société numériques: le Digital

Economy & Society Index (DESI). Le

Luxembourg y figure à la 10 e place

sur les 28 pays analysés. Le Grand-

Duché enregistre de bons résultats

notamment en ce qui concerne les

services publics numériques.

Source: SIP

Ministère de l’Environnement

Dans le cadre de son paquet “Gréng

Relance fir Lëtzebuerg – E Plus fir

d’Klima, d’Handwierk an d’Bierger” et

du programme de relance économique

national “Neistart Lëtzebuerg”, le

ministère de l’Environnement, du

Climat et du Développement durable

a décidé d’augmenter l’aide financière

pour vélos et pédélecs de 100%. Il est

temps de se mettre au vélo.

Source: SIP


Where

tomorrow

begins

Some dream.

Some discover.

Some change the world for the better.

We connect it all.

At LIST, we build the bridges that connect the

world of academia with the real change that’s

happening in the market. It’s research and

innovation made in Luxembourg. And it’s at

your service.

LIST.lu


24 LG

JUIN/JUILLET 2020

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

Au front contre le coronavirus

Aucune nation n’était réellement prête à gérer la crise du

coronavirus. Le Luxembourg est pourtant parvenu à créer

des synergies entre les différentes institutions publiques,

médicales et de recherche pour faire front face à l’épidémie

dès le coup d’envoi du confinement en mars dernier. Thomas

Kallstenius, CEO du Luxembourg Institute of Science and

Technology (LIST), revient sur la gestion de la crise en interne.

Il présente également les diverses avancées scientifiques et

technologiques menées par le LIST pour contrer l’expansion

du Covid-19 sur le territoire national.

Comment le LIST a-t-il géré la crise du

coronavirus?

Comme une très large majorité d’institutions

et d’entreprises, nous sommes passés

en télétravail le 16 mars, en suivant les

recommandations du gouvernement. A vrai

dire, nous n’étions pas réellement préparés

à un tel bouleversement de notre mode de

travail. Nos départements IT et ressources

humaines ont travaillé d’arrache-pied afin

d’assurer la continuité de l’activité de nos

collaborateurs à distance, ce qui nous a

finalement permis de nous adapter très vite à

cette nouvelle conjoncture.

Lorsque surgit une crise telle que celle du

Covid-19, il est indispensable que tous les

organismes et institutions de recherche travaillent

ensemble et collaborent. C’est bien là l’esprit du

groupe Research Luxembourg au sein duquel

se trouvent le LIST, le Luxembourg Institute of

Health (LIH), le LISER (Luxembourg Institute

of Socio-Economic Research), l’Université

du Luxembourg, le Laboratoire national de

santé (LNS) et le Luxembourg Centre for

Systems Biomedicine (LCSB). Les ministères

de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,

de l’Economie et de la Santé, ainsi que les

hôpitaux du pays forment les autres chaines

Taskforce Covid-19.

Quel est le travail des équipes de recherche

et plus particulièrement celui du

LIST?

Au sein de la Taskforce Covid-19, nous

travaillons sur treize points clés tels que les

études du nombre de cas de coronavirus

au Luxembourg. Chacune des institutions

se concentre davantage sur ses domaines

d’expertise. Au LIST, nous nous focalisons

notamment sur les solutions en matière

d’e-santé, les applications pour tracer les

personnes malades tout en respectant la vie

privée de chacun et le RGPD (Règlement

général sur la protection des données), la

logistique et la chaîne d’approvisionnement

pour l’alimentation, les médicaments, les

masques, etc. Nous pourrions développer très

rapidement une application de tracking si le

pays le souhaitait.

En d’autres termes, notre travail consiste

à trouver des solutions et répondre aux

questions ainsi qu’aux problématiques que le

gouvernement soulève. Nous offrons ainsi

aux décideurs politiques une vue globale

de la situation pour qu’ils puissent prendre

les bonnes décisions au bon moment. A

l’aide de différentes analyses couvertes sous

plusieurs perspectives, qu’elles soient sociales,

logistiques, médicales ou encore économiques,

nous travaillons avec nos partenaires au sein de

Research Luxembourg sur plusieurs centaines

de scénarios. Les décideurs ont donc toutes les

clés en main pour prendre les bonnes décisions

grâce à ces analyses qui mixent l’intelligence

humaine et artificielle.

Le LIST est également parvenu à déceler

les premiers cas de Covid-19 au Luxembourg

grâce à l’action «Coronastep».

Pouvez-vous nous en dire plus?

Il est très difficile d’effectuer des tests sur

toute la population de manière continue.

Déjà bien avant l’arrivée du coronavirus,

nous réalisions des analyses d’eaux usées

provenant de stations d’épuration du pays

pour y trouver des traces d’autres virus

comme les Enterovirus, les Poliovirus ou les

Norovirus. Nous avons à notre disposition

des échantillons d’eau depuis avril 2019. Dès

lors, nous avons entamé des tests qui nous

ont permis de retrouver les premières traces

de Covid-19 au sein du pays, mi-février à

Schifflange.

A notre connaissance, il s’agit là de la

première infection détectée au sein de la

population luxembourgeoise. L’analyse des

eaux usées s’avère donc complémentaire

par rapport aux autres types de tests car elle

permet de dévoiler les zones touchées pour

y concentrer et y orienter davantage de tests

par la suite. Les résultats sont disponibles en

quelques jours.

En plus de «Coronastep», nous travaillons

sur sept autres projets financés par le Fonds

National de la Recherche en lien avec le

coronavirus. Ils sont présentés sur notre site

list.lu à travers notre série sur les experts

Covid-19 du LIST.

“Trouver

des solutions

aux problématiques

que le gouvernement

soulève”

Selon vous, y aura-t-il un avant et après

coronavirus?

Oui, certains paradigmes changeront et amèneront

avec eux leur lot d’opportunités. Nous

avons réalisé que la collaboration entre les

différentes entités est nécessaire pour parvenir

à une société résiliente. Au LIST, nos missions

sont axées sur le digital et la durabilité au sein

d’une société. Celles-ci prennent encore plus

de sens avec la crise du coronavirus car elles

aident une multitude de secteurs comme celui

de la santé.

Le Luxembourg est un petit pays par sa

superficie. Nous y voyons un réel avantage

pour y effectuer des tests afin de construire

une société résiliente, pour ensuite dupliquer

notre savoir-faire à plus grande échelle dans

d’autres pays. Le Luxembourg peut être

considéré comme un modèle pour une telle

société à venir. n

Luxembourg Institute of Science and

Technology (LIST)

5 avenue des Hauts-Fourneaux

L-4362 Esch-sur-Alzette

www.list.lu


Thomas Kallstenius


26 LG

JUIN/JUILLET 2020

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

Peut-on apprendre quelque chose

de la crise actuelle pour mieux

organiser notre territoire?

Dans cet extrait du «Recueil de contributions spécial Covid-19» que la Fondation IDEA a publié

le 2 juin dernier, Antoine Decoville, chercheur en géographie et aménagement du territoire au

LISER, nous parle de l’impact de la crise sanitaire et économique sur l’organisation spatiale du

pays à l’échelle transfrontalière, nationale et locale.

De prime abord, une contribution sur

l’aménagement du territoire et le Covid-19

peut paraître un peu incongrue. En quoi

une discipline ayant pour objet l’espace,

inscrite dans des temps relativement longs

et circonscrite dans des limites territoriales

bien définies aurait quelque chose à dire ou à

apprendre d’une crise sanitaire fulgurante qui

se joue des frontières nationales?

Et pourtant, l’épidémie et le confinement

mis en place pour la ralentir offrent une

occasion unique de questionner la manière

dont notre territoire est capable d’absorber

un choc venant de l’extérieur, de s’adapter

et d’évoluer vers un nouvel équilibre.

En d’autres termes, la crise sanitaire

actuelle est l’occasion de réfléchir à la

résilience du territoire, pour reprendre

un mot dont la surutilisation a

parfois tendance à affaiblir la force et

l’importance du concept qu’il recouvre.

Il est aujourd’hui bien trop tôt pour

tirer des enseignements définitifs d’une

crise qui, hélas, est encore peut-être

loin d’être finie, mais il est déjà temps

de commencer à questionner la capacité

de notre territoire à faire face aux défis

actuels et à ceux qui adviendront dans le

futur, qu’ils soient sanitaires, climatiques,

environnementaux, sociaux ou politiques.

Bien des problèmes et menaces auxquels

le Luxembourg fait face aujourd’hui se

retrouvent dans de nombreux autres pays,

mais le Grand-Duché présente un certain

nombre de spécificités qui se traduisent

par des risques particuliers en matière

d’organisation spatiale. Cette contribution

n’a pas la prétention d’apporter des réponses

aux défis qui se posent aujourd’hui, mais

de faire émerger quelques réflexions sur la

crise actuelle et la résonnance qu’elle trouve

au sein de l’organisation spatiale du Grand-

Duché à trois échelles distinctes: l’échelle

transfrontalière, l’échelle nationale et

l’échelle locale.

“Le Covid-19 a

largement souligné

les inégalités

des individus

par rapport à

leur bassin de vie”

Le Luxembourg et ses voisins pendant

et après la crise du Covid-19, une

relation à soigner

L’une des principales spécificités du

système territorial luxembourgeois,

outre sa petite taille, est probablement

son degré d’ouverture vers les régions

voisines. Le pays est bien souvent

présenté comme le champion européen de

l’intégration transfrontalière quand celleci

est approchée au travers du nombre

de travailleurs frontaliers rapporté à sa

population. Mais dans la crise actuelle, ce

niveau d’interpénétration territoriale prend

un sens tout particulier et nous force à nous

interroger sur la nature de l’intégration

transfrontalière. Est-elle une force ou une

faiblesse aujourd’hui, et pour qui? Peut-elle

se résumer à un simple décompte du nombre

de personnes qui se rendent au Luxembourg

pour y profiter d’un marché de l’emploi

dynamique et de rémunérations attractives?

Quid par exemple de la qualité des relations

de voisinage, qui est certainement tout

aussi importante pour juger de l’intégration

transfrontalière, même si elle est nettement

moins facilement quantifiable? La qualité

des relations entre acteurs institutionnels

est cruciale dans un contexte de crise

comme nous en connaissons actuellement.

Or, ces relations ont été éprouvées par les

échanges liés aux revendications en matière

de compensation fiscale liée au travail

transfrontalier lancées par certains élus

locaux français auxquels des élus allemands

ont emboîté le pas. L’objet ici n’est pas de

prendre position par rapport à ce débat,

mais de montrer à quel point il est important

de conserver des relations de confiance au

niveau diplomatique, donc de créer une

sorte de résilience de la coopération dans

la situation difficile que nous connaissons.

Souvent, les communes ou villes dortoirs

situées de l’autre côté des frontières du

pays sont dépeintes comme totalement

dépendantes du pôle luxembourgeois, mais

la crise actuelle du Covid-19 tend à montrer

que le Grand-Duché est lui aussi dépendant

de ces dernières, qui fournissent une bonne

partie de la main d’œuvre, notamment

hospitalière. Le risque d’une réquisition,

par les Etats français, belges et allemands

de leurs résidents nationaux travaillant

dans le secteur médical luxembourgeois

[1] pourrait ainsi avoir des répercussions

potentiellement catastrophiques pour le

Grand-Duché. L’accueil par les hôpitaux

luxembourgeois de malades venant de la

Région Grand-Est fait partie de ces gestes

de solidarité qui soignent les malades autant

que les relations diplomatiques. Mais il est

important de comprendre que les prises de

position sur la question de la rétrocession

fiscale prennent racine dans des disparités

flagrantes en matière de répartition spatiale

des activités économiques et des logements

qui impactent très différemment le niveau

des recettes fiscales pour les communes.

Il existe à l’échelle transfrontalière un

processus de spécialisation fonctionnelle

de l’espace qui, pour le simplifier,

revient à une exacerbation de la fonction

résidentielle des régions frontalières

voisines du Luxembourg, qui accueillent

une importante population de travailleurs

frontaliers, alors que les postes de travail

et la production de valeur ajoutée tendent

à se concentrer au Luxembourg. Cette

spécialisation fonctionnelle des espaces


est le résultat d’une exploitation des

avantages respectifs propres aux différents

contextes nationaux et régionaux. Pour

simplifier les choses, le Grand-Duché

offre des conditions extrêmement

favorables au développement des activités

économiques pour les raisons que l’on

connaît (main d’œuvre qualifiée, charges

patronales limitées, multiculturalisme et

multilinguisme, fiscalité préférentielle dans

certains secteurs d’activité) alors que dans

les territoires frontaliers voisins les prix

fonciers et immobiliers sont plus faibles,

ce qui encourage à y résider les personnes

qui ont un emploi au Luxembourg. Or,

avec la menace d’une possible refermeture

des frontières, même partielle (comme à

la suite des attentats terroristes en France

en novembre 2015 ou maintenant sous

la pandémie), il devient nécessaire de se

pencher sérieusement sur cette question du

déséquilibre existant et sur les moyens de

l’amoindrir, pour faire gagner les territoires

en autonomie et en capacité à répondre aux

défis qui peuvent se poser à eux. Tous ces

défis ne sont pas sous contrôle, et ils peuvent

provenir de facteurs externes. L’épidémie

à l’échelle globale n’en est qu’un exemple

parmi d’autres possibles.

Cette spécialisation fonctionnelle de

l’espace n’est pas propre au contexte

luxembourgeois et se retrouve peu ou prou

dans presque toutes les métropoles, mais

ce qui est spécifique au Luxembourg, c’est

que la périphérie est située dans un autre

pays, avec tous les effets que cela implique

en matière de différenciation des niveaux de

développement économique et d’absence

de péréquation fiscale. Cela signifie qu’il

importe de veiller autant à renforcer

l’attractivité des communes françaises,

belges et allemandes du point de vue du

marché du travail que de créer plus de

logements au Luxembourg pour permettre

l’installation à des prix raisonnables des

travailleurs frontaliers qui souhaiteraient

s’installer au Luxembourg. Formulé

comme cela il y a encore trois mois, un

tel objectif pouvait sembler simpliste,

idéaliste et apparenté à un vœu pieux. Mais

aujourd’hui, la crise du coronavirus semble

plutôt nous dire qu’une poursuite non

contrôlée de ce processus de spécialisation

fonctionnelle des espaces de part et d’autre

des frontières après la crise serait une

démonstration d’inconscience collective.

L’aménagement du territoire à l’échelle

transfrontalière a une responsabilité à

jouer dans l’atteinte d’un tel objectif de

rééquilibrage, notamment en imprégnant

les autres politiques sectorielles (logement,

économie), qui ont une marge d’action pour

influencer ces dynamiques de redistribution

de l’emploi et de création d’entreprises sur

les deux versants.

La crise du Covid-19, un déclic pour

amorcer la transition environnementale?

La seconde échelle spatiale à laquelle la

crise du Covid-19 peut nous permettre

de révéler des enjeux est celle du pays dans

son ensemble, qui est aujourd’hui, du fait

du confinement, confronté à une limitation

Antoine Decoville

drastique des mobilités qui pourrait présenter

des similitudes avec ce qu’imposerait

l’adoption d’une démarche de transition

environnementale, comme celle présentée

par les ministres Carole Dieschbourg et

Claude Turmes, en décembre dernier, avec

le Plan national intégré en matière d’énergie

et de climat. Cette stratégie vise à réduire

de 55% les émissions de gaz à effet de serre

à l’horizon 2030. Ce plan est ambitieux,

mais il faut dire que la situation actuelle

appelle à un changement à la hauteur de ces

ambitions. Selon le réseau Global Footprint,

le Luxembourg était ainsi en 2016 le second

pays au monde en termes de consommation

de ressources naturelles par individu derrière

le Qatar (en raison notamment des très fortes

ventes de carburant aux non-résidents, mais

aussi du fait de la consommation intérieure).

La crise actuelle permettra de tester

certaines hypothèses faisant partie des pistes

d’actions possibles pour faire évoluer nos

comportements. Le recours forcé et massif

au télétravail en constitue un parfait exemple,

avec sa contribution au décongestionnement

des routes, à la réduction des émissions

de CO 2

liées à ces mobilités, mais

potentiellement aussi à la réduction des

besoins en nouveaux espaces de travail qui

artificialisent de nouveaux sols et contribuent

donc à la perte d’espaces agricoles ou naturels.

Bien sûr, le télétravail ne constitue pas en

lui-même une panacée (voir sur ce sujet la

contribution d’IDEA de juin 2017 [2]), mais

sa mise en pratique à grande échelle dans le

contexte actuel permet d’étudier les effets

possibles qu’il pourrait avoir par rapport aux

objectifs de durabilité environnementale.


28 LG

JUIN/JUILLET 2020

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

Avec l’importance relative des secteurs

d’activité pouvant en partie se prêter

au télétravail au Luxembourg (finance,

services aux entreprises, administration

publique), l’expérience actuelle pourrait

accélérer sa mise en pratique à grande

échelle après la crise, si toutefois un certain

nombre d’obstacles légaux et fiscaux étaient

levés (notamment pour les travailleurs

frontaliers).

La réduction des déplacements domiciletravail

occasionnée par le télétravail

pourrait également avoir d’autres effets sur

le territoire, avec par exemple une remise en

valeur des commerces situés à proximité des

domiciles des télétravailleurs (au détriment

des grandes surfaces situées près des pôles

d’emploi et des axes routiers en périphérie

des villes, que beaucoup de travailleurs

fréquentent lors de leurs trajets domiciletravail).

Si les mobilités se rétractent, c’est

toute la logique de la répartition spatiale des

commerces, équipements publics, privés

et services qui pourrait être remodelée à

terme.

Le Covid-19 et la redécouverte, forcée

ou souhaitée, du bassin de vie

Le Covid-19 a largement souligné les

inégalités des individus par rapport à leur

bassin de vie. Au premier plan bien sûr se

trouvent les logements (qui ne relèvent

pas de la politique d’aménagement du

territoire), mais on peut également

évoquer le fait de disposer (ou non)

à proximité de chez soi d’espaces de

nature facilement accessibles, puisque les

résidents du Luxembourg ont continué

à pouvoir se promener en forêt pendant

le confinement, contrairement à leurs

voisins français. Disposer de tels espaces

de repos, de récréation et de loisirs dans

une économie post-carbone vers laquelle

nous tendons constituera à n’en pas douter

un déterminant important de la qualité de

vie et donc de l’attrait d’une commune ou

d’un quartier et nous montre à quel point

il est important, d’un point de vue spatial,

de préserver ces espaces et de soigner leurs

articulations aux centres urbains.

Les propriétés sur lesquelles l’aménagement

du territoire et l’urbanisme peuvent et

doivent également agir à l’échelle locale

pour améliorer les cadres de vie de

proximité sont nombreuses et touchent en

premier lieu à la mixité fonctionnelle que

ces disciplines peuvent imposer.

“Le débat sur

la croissance et

sur ses impacts

sur le territoire

mérite ainsi d’être

reposé à l’aune des

bouleversements

que nous

connaissons

actuellement”

Dans l’optique d’une contraction des

espaces de vie telle qu’elle est imposée

par le Covid-19 ou telle qu’elle sera

probablement nécessaire dans le

basculement vers une société décarbonée

(à moins de trouver une alternative

environnementalement satisfaisante à

la mobilité «fossile» des automobiles),

disposer dans son environnement immédiat

d’un éventail large de services, commerces

et équipements contribue à garantir

une qualité de vie mais aussi une équité

territoriale. Pourtant, les dynamiques

que l’on a observées depuis les années

1980 ont largement profité aux grands

ensembles monofonctionnels, comme

le développement de vastes lotissements

résidentiels, d’espaces de bureaux ou encore

de centres commerciaux en dehors des villes,

qui ont largement contribué à vider certains

centres secondaires de leurs commerces de

proximité. Ces implantations créent une

dépendance à une mobilité motorisée dont

il est très difficile de s’extraire, et qui est

bien sûr contraire aux objectifs de réduction

des émissions de gaz à effet de serre.

Conclusion

Au-delà de ces quelques exemples, la crise

du Covid-19 permettra certainement aussi

de remettre à jour le débat initié il y a

quelques années déjà sur la question de la

croissance souhaitée pour le pays. Avec 22%

de croissance de la population entre 2010

et 2019 [3], aucun pays européen n’a connu

d’augmentation relative aussi importante

de sa population, avec tous les effets induits

sur l’environnement (artificialisation du

sol importante, destruction d’écosystèmes,

pressions accrues sur les ressources en eau,

hausse de la consommation énergétique et

des émissions de gaz à effet de serre,…).

Or, cette forte croissance qui devrait en

théorie apporter suffisamment de richesses

pour assurer notre confort futur crée une

dépendance à la croissance de demain,

car il faut être en mesure de financer les

retraites futures des travailleurs actuels et

d’amortir les investissements, que ce soit

au niveau des individus (dont beaucoup se

sont lourdement endettés pour acquérir

leurs logements ou qui doivent payer des

loyers toujours plus élevés), des entreprises,

ou des communes et de l’Etat, qui doivent

eux aussi amortir les équipements qu’ils ont

massivement développés pour répondre aux

besoins des nouvelles populations.

Le débat sur la croissance et sur ses impacts

sur le territoire mérite ainsi d’être reposé

à l’aune des bouleversements que nous

connaissons actuellement, et toutes les

solutions qui existent pour remodeler nos

espaces de vie de manière plus conforme

à la nouvelle donne écologique mondiale

doivent être étudiées. Le développement

des circuits courts, le recycling ou

l’upcycling, le compostage systématique,

mais également un moindre recours à toute

forme d’artificialisation du sol ou encore le

déploiement de la production d’énergies

renouvelables sont autant de leviers

d’actions qu’il est crucial d’actionner pour

répondre aux défis de demain.

Il est probable que la crise actuelle changera

le regard des résidents du Luxembourg sur

leur pays et sur toutes ces questions. Ce

changement sera-t-il structurel ou ne durerat-il

que le temps de la crise? Difficile à savoir,

mais en tout cas l’occasion se présente d’oser

l’expérimentation pour bâtir une nouvelle

résilience de nos territoires, plus conforme

aux défis qui nous attendent et dont la crise

du Covid-19 pourrait n’être qu’un prélude. n

Article fourni par la Fondation IDEA

[1] https://5minutes.rtl.lu/actu/frontieres/a/1486579.html

[2] http://www.fondation-idea.lu/wp-content/uploads/sites/

2/2017/05/Dossier-Grande-Region-IDEA-06.2017.pdf

[3] https://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/populationdemography-migration-projections/data/database


derrière le masque,

notre savoir-faire et nos

valeurs restent inchangés.

Nos équipes restent à votre disposition pour vos besoins en

impressions, publications et solutions numériques web to print.

Restez en bonne santé, restez connectés, restez humains.

#netounimengmask #mirsifiriechdo #weareinthistogether

IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 15, RUE DU COMMERCE • L-1351 LUXEMBOURG

T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE


30 LG

JUIN/JUILLET 2020

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

Recherches en sciences

économiques et sociales:

quels enjeux en termes

de protection des données?

Les activités de recherche en sciences sociales et économiques visent à identifier et à comprendre

les activités humaines à travers le prisme de l’analyse des activités de la société dans son ensemble

ou des groupes d’individus. Le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER), afin de

remplir ses missions en tant que centre de recherche public luxembourgeois, collecte des données,

les traite et diffuse les résultats de ses analyses afin de faire progresser les connaissances et d’éclairer

l’action des pouvoirs publics. Thierry Kruten, responsable du Data Centre du LISER, et Chloë

Lellinger, déléguée à la protection des données, également au LISER, nous parlent notamment du

fait que les évolutions technologiques ainsi que l’accroissement des données disponibles ont fait

émerger au sein de l’Institut, l’importance d’une gouvernance de son infrastructure de recherche

tout en garantissant aux citoyens le niveau adéquat de protection de leurs données personnelles.

Depuis 2014, le Luxembourg Institute

of Socio-Economic Research (LISER)

- anciennement CEPS/INSTEAD - a

pour mission de «réaliser des activités de

recherche fondamentale et appliquée en

sciences sociales dans le dessein de faire

progresser les connaissances, d’éclairer

l’action des pouvoirs publics et des acteurs

socio-économiques au niveau national et

international en rapport avec le tissu social,

le tissu économique et le développement

spatial et d’informer la société»[1]. Les

activités de recherche en sciences sociales

et économiques visent notamment à

comprendre les activités humaines, comme

l’organisation du travail, la vie familiale

ou encore les déplacements humains et

à identifier et expliquer les phénomènes,

selon des méthodologies scientifiques

propres aux sciences économiques et

sociales. Le sujet de ces recherches est

principalement la société dans son ensemble

ou des groupes d’individus. A ce stade, il est

aisé de comprendre l’intérêt croissant des

chercheurs quant à l’accès aux données des

individus.

La compréhension des phénomènes

humains a par ailleurs pris une nouvelle

dimension, voire s’est accélérée, grâce au

développement des nouvelles technologies

et à la digitalisation des activités

humaines. Chaque utilisateur de services

numériques, que ce soit des services à

finalité commerciale tels que l’achat de

biens ou de services, ou services à des fins

administratives telles que la déclaration

de revenus, laisse des traces numériques

derrière lui, des données qui peuvent être

exploitées et analysées dans le contexte des

sciences sociales. A ce phénomène s’ajoute la

numérisation des documents, aussi connue

par le terme «paperless», qui a engendré une

augmentation de l’information disponible

sous format numérique, rendant notamment

possible l’automatisation des traitements.

Ces changements ont rapidement été pris

en compte dans les activités de recherche,

ce qui a rapidement montré l’intérêt majeur

d’avoir accès à ces données afin de pouvoir

les analyser et affiner leur compréhension

des phénomènes économiques et sociaux.

On constate en parallèle que la sensibilité

des organisations européennes de recherche

en sciences sociales et économiques à

la question de la protection des sujets

de leurs recherches s’est accrue depuis

quelques décennies. Cette question

auparavant «éthique» est devenue

également juridique avec l’avènement du

droit de la protection des données dans les

années 90 [2] et l’introduction de normes

contraignantes dans le système juridique

luxembourgeois en 2002 [3]. L’enjeu

principal de la protection des données

dans le milieu de la recherche scientifique

est de permettre l’activité de recherche la

plus précise et pertinente possible tout en

minimisant l’intrusion, l’impact négatif

dans la vie privée des participants ou sujets

des recherches. Certaines solutions ont

été développées de manière à être plus

protectrices, comme l’anonymisation ou

la pseudonymisation des données pour

permettre leur réutilisation, ou encore les

modes de collecte anonymes par défaut,

entraînant de nouvelles questions avec elles.

Parmi ces questions, comment garantir

la transmission de l’information aux

participants à ces activités de recherche

lors de la réutilisation de données déjà

collectées, ainsi que l’exercice de leurs

droits? Comment organiser la décision de

l’interconnexion des bases de données?

Existe-t-il des finalités de recherche pour

lesquelles il ne devrait pas être fait usage

de données à caractère personnel? Le

règlement 2016/679 [4] apporte des réponses

concrètes à certaines de ces questions,

mais pour certaines autres uniquement

des principes directeurs permettant aux

responsables de traitement de trouver et

adapter des solutions appropriées au cas par

cas.

Le Data Centre du LISER, en charge de la

gestion des données de recherche du Centre,

collecte plusieurs fois par an des données

auprès des résidents luxembourgeois ou

des travailleurs frontaliers uniquement à

des fins de recherche, en assurant la plus

complète transparence sur les traitements

effectués sur ces données. Dans un souci

d’efficience dans l’utilisation des ressources,

le Data Centre a également mis en place

des partenariats avec les administrations

luxembourgeoises afin d’organiser la

réutilisation des données déjà collectées

auprès de la société.


LG

JUIN/JUILLET 2020

31

“Comment donner

accès aux résultats

de la recherche au

plus grand nombre

de personnes?”

Thierry Kruten

Devant actuellement faire face à l’augmentation

des flux de données, le LISER est

aussi confronté à la nécessité de repenser et

moderniser son infrastructure de recherche.

Comment faire évoluer l’infrastructure

actuelle afin de traiter des données à grand

volume («big data») tout en permettant

aux citoyens d’avoir un contrôle sur

leurs données? A l’autre extrémité de la

chaine de traitement de données, d’autres

challenges sont étroitement liés au partage

des données de recherche et leurs résultats.

Comment donner accès aux données de

recherche à des partenaires ou chercheurs

localisés en Australie ou en Colombie, où

le cadre juridique en place est parfois très

différent des normes européennes qui

encadrent nos activités? Comment donner

accès aux résultats de la recherche au plus

grand nombre de personnes? Ou encore,

comment s’assurer du respect des finalités

par les entités destinataires des données,

d’autant plus lorsque ce sont des entités

privées ayant un objet commercial?

Chloë Lellinger

A l’heure actuelle, les pratiques scientifiques

tendent à converger uniquement vers la

publication des résultats anonymes, c’est-àdire

principalement sous forme de résultats

statistiques agrégés à une échelle appropriée

ou sous toute autre forme de visualisation

ne permettant pas l’identification des

personnes de manière individuelle et le

partage des données uniquement à des fins

de recherche scientifique par défaut de

façon anonymisée. n

Luxembourg Institute

of Socio-Economic Research

LISER

Maison des Sciences Humaines

11, Porte des Sciences

L-4366 Esch-sur-Alzette/Belval

www.liser.lu

[1] Loi du 3 décembre 2014 portant sur l’organisation des Centres de Recherche Publics

(http://legilux.public.lu/eli/etat/leg/loi/2014/12/03/n2/jo).

[2] Directive 95/46/CE relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à

la libre circulation des données (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:31995L0046&from=FR).

[3] Loi du 2 août 2002 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à

caractère personnel et à la libre circulation des données (http://legilux.public.lu/eli/etat/leg/loi/2002/08/02/n2/jo).

[4] Règlement 2016/679 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement et à la libre circulation

de ces données (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32016R0679&from=FR).


DER UMWELT

ZULIEBE


D.zero²

Vollelektrisch und

Emissionsfrei

2000

Kostengünstig und

Ressourcenschonend

6000

Feinstaubfrei und

mechanisch kehrend

Seit mehr als 30 Jahren setzt sich DULEVO für eine

saubere und feinstaubfreie Umwelt ein. Die DULEVO 6000

setzt diese bewährte und klimatechnisch zunehmend wichtiger

werdende Komponente mit seinem mechanisch aufnehmenden Kehrsystem und der einzigartigen

DULEVO Filtertechnik um. Nur diese Kombination erlaubt Abscheideleistungen von bis zu

99% PM10 und 98% PM5 und somit eine feinstaubfreie Abluft.

Auch die Entwicklung alternativer Antriebsarten steht bei DULEVO im Vordergrund

und wird mit seiner ersten vollelektrischen Maschine D.zero² verwirklicht. Mit

kompakten Abmaßen, hoher Wendigkeit durch ein knickgelenktes Fahrgestell und

einer Batteriekapazität für über 8 Stunden Arbeitszeit das Allroundtalent für eine

„grüne“ und saubere Innenstadt. Die DULEVO 6000 CNG mit der Kombination aus

Erdgasantrieb und der DULEVO Filtertechnik verhindert den Ausstoß von Feinstäuben

und fügt sich durch dieses Null-Emissions-Konzept perfekt ein.

Die DULEVO D.zero² und DULEVO 6000 erhalten Sie ab sofort auch als Hydro-Version.

Diese für die Schwemmtechnik umgerüsteten Maschinen sorgen mit Wasser für eine

hygienische Reinigung empfindlicher Infrastruktur.

Unser Portfolio wird durch das kompakte Modell 2000 abgerundet. Diese

Alleskönnerin im 2m³ Segment überzeugt vor allem durch seine Vielseitigkeit, die

große Aufnahmeleistung und hohen Komfort.

Ihr DULEVO Partner vor Ort:

VENTE D’EQUIPEMENTS ET DE MACHINES POUR LE

SECTEUR DE LA CONSTRUCTION ET L’INDUSTRIE

19, Zare Ouest • L-4384 Ehlerange

Tél.: +352 / 331 337 • Fax: +352 / 26 33 44 11

www.sermatec.lu • info@sermatec.lu


34 LG

JUIN/JUILLET 2020

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR RAOUF HATIRA

BERTRANGE

Suite à la décision des autorités de

maintenir la fermeture des centres

aquatiques et des espaces wellness

jusqu’à fin juillet 2020, les thermes

ont décidé de profiter de cette longue

période de fermeture pour entamer

des travaux. En plus de terminer les

projets en cours tels que le toboggan, le

sprayparc et le Living Wall, les travaux

d’entretien annuel seront effectués

tout au long de cette période. La date

exacte de réouverture sera annoncée

prochainement.

Source: bertrange.lu

FISCHBACH

La commune de Fischbach accorde

à partir de l’année 2020, sur simple

demande, une allocation de vie

chère. Toute personne résidant sur

le territoire de la commune et qui est

inscrite au registre des personnes

physiques depuis au moins le premier

janvier de l’année de référence

pourrait en bénéficier.

Source: fischbach.lu

HESPERANGE

Malgré le climat anxiogène dû au

Covid-19, Hesperange essaie de

mettre du baume au cœur à ses

habitants ainsi que de la couleur et de

la gaieté dans la commune. Grâce à la

manifestation “Sound & Light 2020”,

la commune se propose d’illuminer

les façades de la mairie, de l’allée

centrale et de la cour, ainsi que

d’éclairer les arbres et la fontaine du

parc communal. Cette manifestation

se poursuivra jusqu’au 31 août.

Source: hesperange.lu

WEILER-LA-TOUR

L’administration communale de Weilerla-Tour

se propose d’engager un

employé dans la fonction de rédacteur

communal pour les besoins du secrétariat.

Le poste est ouvert aux fonctionnaires

ayant réussi l’examen

d’admissibilité. Les candidats sont

invités à remettre leur demande

écrite au collège des bourgmestre

et échevins de la commune de Weilerla-Tour

pour le 3 juillet 2020 au plus

tard.

Source: weiler-la-tour.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Pour soutenir les établissements du secteur Horesca situés à

la rue Notre-Dame, le collège échevinal de la Ville a décidé

de relocaliser les emplacements de taxis cette rue (côté

pair) vers la place de la Constitution pour permettre aux

cafetiers et restaurateurs d’installer des terrasses devant leurs

établissements. À cet effet, des emplacements de taxis sont

accessibles à la place de la Constitution depuis le mercredi

17 juin.

Source: vdl.lu

LAROCHETTE

La vie normale reprend petit à petit. Les inscriptions pour les

cours de musique de l’école de l’UGDA des communes de

Fischbach, Heffingen, Larochette et Nommern pour l’année

scolaire 2020-2021 sont ouvertes. Les inscriptions sont à

envoyer par courriel ou peuvent être déposées au bureau de la

population de la commune de Larochette.

Source: larochette.lu

MERSCH

Pour soutenir l’activité associative, pilier de la vie communale,

les clubs et associations, ayant leur siège social dans la

commune de Mersch, sont priés de retourner au secrétariat

communal leur demande d’obtention d’un subside pour faire

face aux répercussions de la crise sanitaire, le 31 juillet 2020

au plus tard.

Source: mersch.lu

SANDWEILER

La commune porte à la connaissance

du public que l’accueil des enfants

scolarisés est gratuit pour les parents et

les frais d’accueil seront pris en charge

par l’Etat pendant la période du 25 mai

2020 au 15 juillet 2020. L’aide maximale

de l’Etat est appliquée aux heures

fixées dans les contrats d’éducation et

d’accueil signés par les parents avant

la suspension des activités survenue

le 16 mars 2020. Aucun supplément

ne peut être facturé pour les enfants

scolarisés.

Source: sandweiler.lu

NIEDERANVEN

Cette année, la fête nationale sera

placée sous le signe de la solidarité.

Comme les festivités de la fête

nationale ont dû être annulées à cause

de la crise du Covid-19, le collège

échevinal et le conseil communal ont

décidé de remettre à chaque résident

un bon de 20 euros qui peut être utilisé

dans tous les magasins et restaurants

locaux. Tout en se faisant plaisir, il

s’agit de soutenir le commerce local.

Source: niederanven.lu

STRASSEN

Pour la réouverture de l’école

fondamentale le 25 mai, près de

730 élèves de Strassen ont été

répartis en deux groupes afin de

réduire le risque de contamination au

Covid-19. Un système d’alternance

hebdomadaire a été mis en place

avec une semaine d’apprentissage

avec leurs enseignants, suivie d’une

semaine de répétition à la maison ou

à l’école où les enfants sont encadrés

par un(e) enseignant(e) ou chargé(e)

de cours. Les après-midis, les enfants

sont pris en charge par le personnel

de la maison relais.

Source: strassen.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Quelque 1.500 commerces seront

prochainement contactés par la Ville

par le biais d’une lettre personnalisée.

Ces commerces auront alors la

possibilité de percevoir un soutien

financier rapide, grâce à l’achat direct

de bons d’achat par la Ville d’une

valeur de 1.000 euros par entreprise

unique. Ces bons d’achat seront par

la suite distribués au public via un

jeu-concours et d’autres actions de

promotion et de distribution.

Source: vdl.lu


PProject shaped by BPI Real Estate & IKO Real Estate

WOOD SHAPERS RÉPOND À LA DEMANDE DE

DÉVELOPPEMENT D'ESPACES PLUS SAINS ET PLUS DURABLES

UNE MODERNISATION DE LA CONSTRUCTION EN BOIS

Wood Shapers, société de construction intégrale et de promotion immobilière créée en 2019, se concentre

sur les processus intégrés de conception et de construction durable en bois et matériaux préfabriqués.

En réformant l'industrie de la construction grâce à un processus intégré, Wood Shapers réalise plus

rapidement et plus efficacement des espaces plus agréables et plus sains.

UNE SOLUTION INTÉGRÉE

Pour être optimales, les constructions

en bois préfabriquées

nécessitent une conception

spécifique. Wood Shapers vous

offre un accompagnement dès la

conception (bouwteam) pour que

chaque projet soit une réussite.

De la promotion immobilière au

Design & Build en passant par la

fabrication, Wood Shapers offre

une solution intégrée de développement

et de construction,

durable et efficace, en bois et

matériaux préfabriqués.

Personnes de contact au GDL :

Arnaud Regout (CEO) - aregout@woodshapers.com

Philippe Zimmer (Business Developer Luxembourg) - pzimmer@woodshapers.com


36 LG

JUIN/JUILLET 2020

Les vertus de la solidarité et de la

communication en temps de crise

PROPOS RECUEILLIS PAR RAOUF HATIRA

Située à quelques kilomètres de Luxembourg-Ville, la commune

de Walferdange cultive l’art du bon vivre. Comme partout dans

le pays, elle a été touchée de plein fouet par la crise sanitaire

du Covid-19. L’administration communale s’est mobilisée pour

rendre la vie un peu plus agréable à ses citoyens. Au-delà de

l’aspect social, l’après confinement pose la question de l’impact

économique et des répercussions de la crise sur les finances de

la commune. François Sauber, bourgmestre de la commune,

reste optimiste malgré l’importance du défi à relever.

François Sauber

calmer les inquiétudes. C’est une situation

anxiogène que je ne voudrais plus revivre en

tant que bourgmestre.

Et sur le plan économique?

Nous sommes une commune avec des

moyens assez limités. Nous restons très

dépendants des fonds de dotation de

l’Etat. Malheureusement, cette dotation

va être réduite de 17,4% cette année, et

l’impôt commercial qu’on nous reversait

va diminuer de 24,8%. Cette diminution a

un impact important sur les finances de la

commune. C’est un manque à gagner qui

se chiffre à 4,7 millions d’euros, ce qui est

énorme pour notre budget. A la lumière de

toutes ces données, nous avons établi un

budget pour 2020, réduit de pratiquement

5 millions d’euros. Nous sommes en train de

déterminer quels sont les projets qui seront

maintenus et ceux qui seront reportés.

Les projets en cours de réalisation vont

être maintenus. Par contre parmi ceux qui

n’ont pas encore commencé, certains seront

reportés. D’un point de vue économique,

beaucoup de sociétés seront impactées à

cause de ces reports d’investissement et

ce n’est pas une situation idéale pour la

relance économique. Il n’est pas envisagé

de recourir à l’emprunt, car c’est un

endettement qu’il faudra rembourser.

Maintenant, nous devons travailler avec le

budget que nous avons à notre disposition.

Comment a été vécue la pandémie de

Covid-19?

Nous avons dû faire des modifications

dans notre organigramme en un temps

record. Obligés de fermer précipitamment

la commune au public, nous avons accueilli

les citoyens sur rendez-vous. Nous avons

assuré les services essentiels. Le télétravail

nous était d’un grand secours. Pour les

services qui ne pouvaient pas le faire, nous

avons organisé un roulement du personnel

en alternance.

D’autre part, nous avons intensifié notre

communication destinée aux citoyens aussi

bien avec des moyens classiques qu’à l’aide

du digital. Les associations de la commune

se sont engagées bénévolement pour faire

des achats pour les personnes les plus

vulnérables. De plus, dès le début de la crise

tous les habitants âgés de 75 ans et plus ont

été contactés. La communication a très bien

fonctionné et les consignes de sécurité et la

campagne nationale “bleif doheem” ont été

très bien respectées.

Quel était l’impact sur la vie sociale?

C’est une situation toute nouvelle sur le

plan social. Les gens sont restés confinés

pendant deux mois. Les écoles ont eu

recours à des téléconférences pour assurer

un minimum de suivi. Ce n’était pas évident

car les conditions sociales sont différentes

d’une famille à une autre. Habiter dans une

maison avec jardin n’est pas la même chose

que d’habiter un appartement. Il fallait aussi

Quelle leçon tirer de cette crise?

Pendant des années, l’être humain a pensé

être capable de vaincre toutes les crises.

Finalement un virus est venu remettre en

cause ces certitudes. Dans l’avenir, on peut

envisager d’autres formes d’organisation,

comme le télétravail, l’organisation de

l’enseignement et de l’école, ainsi que la

communication avec les habitants. Par

ailleurs, la solidarité des communes a été

exemplaire pendant cette période. Le

Syvicol, syndicat intercommunal, a fait

un travail remarquable d’interface entre

l’Etat et les communes. Enfin, cette crise

a révélé des solidarités et des compétences

au sein même de notre commune. C’est un

véritable travail d’équipe qui a porté ses

fruits. n


Fir déi digital Zukunft vun eisen

101 Gemengen ze gestalten, siche mir

Talenter, déi eis dobäi ënnerstëtzen!

De Syndicat Intercommunal de Gestion Informatique ass en Acteur publique zu

Lëtzebuerg, deen am Déngscht vu ronn 600.000 Bierger steet. De SIGI entwéckelt

IT-Léisungen, déi ob d’Gemengemétieren ugepasst sinn a vun 101 Gemengen,

60 Gemengesyndikater, 30 Offices Sociaux, esou wéi vu 537 Crèchen a Maisons

Relais genotzt ginn. Eis Equippe schaffen an engem Esprit entrepreneurial no

enger agiler an innovativer Approche. Mat enger Experienz vu méi wei 38 Joer

ass de SIGI de Kreateur vu GESCOM, macommune.lu, COCKPIT a SIGINOVA.

sigi.lu


38 LG

JUIN/JUILLET 2020

ICT

L’agenda digital dans

le «monde d’après»:

quelles perspectives?

Avec la crise liée au nouveau coronavirus, c’est tout un pan

de l’économie qui s’est numérisé à marche forcée. Véritable

planche de salut pour certains secteurs, la digitalisation a

bénéficié d’un coup d’accélérateur inopiné qui rebat les cartes

de bien des stratégies. Analyse avec Patrice Witz, Digital

Leader chez PwC Luxembourg.

Si l’on parle de «transformation» digitale,

c’est que la société qui s’est engagée

dans ce processus en est sortie changée.

Si vous deviez dresser un tableau des

entreprises luxembourgeoises «avant»,

«pendant» et «après» la crise sanitaire,

que souligneriez-vous?

Avant la crise, une étude PwC intitulée

«Banking Trends and Figures» avait révélé

l’ampleur du travail qu’il restait à accomplir

du point de vue de la digitalisation à

Luxembourg. D’après ce sondage, seuls

quelque 50% des sociétés se disaient

engagées dans la transformation digitale à

la fin de l’année passée. L’autre moitié ne

s’était pas encore lancée dans le processus

ou n’était que dans sa phase de démarrage.

Le même constat pouvait s’appliquer à tous

les secteurs. Et lorsque agenda numérique

il y avait, la priorité était largement donnée

à l’optimisation des processus ainsi qu’à la

gestion de la relation client.

Pendant la crise, c’est la mise en place de

capacités de télétravail qui a pris le pas sur

le reste. Bien que beaucoup d’entreprises

soient parvenues d’une manière ou d’une

autre à organiser le travail à domicile,

l’exercice a mis en lumière un certain

nombre de difficultés opérationnelles.

Pallier la circulation du papier entre les

services, l’absence de contacts directs et

rapprochés ou l’accès aux applications

métier nécessaires à la réalisation des

activités quotidiennes représentait autant

de défis.

Nous entrons désormais dans une troisième

phase que nous pourrions qualifier de «sortie

de crise». Le temps est venu de réfléchir à

l’efficacité des modèles opérationnels et

à l’accélération de l’agenda digital pour

renforcer la dynamique des entreprises et

assouplir leur mode de fonctionnement

dans les métiers, les opérations, mais aussi

vis-à-vis de l’accélération de la vente et du

service à distance par exemple.

Dans le contexte de la crise, l’un des

objectifs premiers était de rendre

possible le télétravail à large échelle.

Quelles sont les leçons à tirer de cette

expérience?

Avant la crise, personne n’aurait ne

serait-ce qu’envisagé d’expérimenter le

télétravail à cette échelle. Force est de

constater que le confinement a contraint

toutes les sociétés à lancer l’initiative

de manière tactique. Aujourd’hui,

nous accompagnons des entreprises

luxembourgeoises dans leur réflexion

sur le télétravail de demain dans une

logique durable. Il faut que le télétravail

remonte dans l’agenda digital et qu’il soit

abordé avec un œil neuf car il ne s’agit

pas simplement d’une mise à disposition

d’outils et de matériel, comme cela a été

perçu pendant la crise, mais d’un dispositif

beaucoup plus stratégique qu’il n’y paraît,

qui touche à des enjeux de ressources

humaines, d’immobilier, de fiscalité, de

modèles opératoires et de résilience.

L’Etat a d’ailleurs pris un certain nombre

de mesures pour inciter les entreprises à

accélérer cet agenda.

Selon vous, quelles sont les clés pour

mener sa transformation digitale avec

succès?

Chaque entreprise est unique, la recette le

sera donc aussi. L’une des clés du succès

est d’agir au service de la clientèle sous

peine de numériser des processus ou des

services qui ne rencontrent pas ses besoins.

Dans le nouveau contexte engendré par la

crise, il est important que les entreprises

se reconnectent avec leurs clients pour

s’assurer de l’adéquation entre leurs services

et les attentes de ceux-ci.

De plus, une transformation digitale réussie

doit adresser à la fois un axe externe, c’està-dire

les interactions entre l’entreprise

et ses clients et ses fournisseurs, et un axe

interne, à savoir le travail en son sein. S’il est

important d’avancer de concert sur les deux

axes sous peine de rendre l’ensemble caduc,

il convient d’aborder sa transformation en

fonction de ses objectifs premiers. Une

entreprise qui aspire à créer de nouvelles

sources de revenus devra mettre l’accent

sur l’axe externe alors qu’une société qui

désire réduire ou optimiser ses coûts misera

sur la dimension interne. La transformation

digitale doit servir la stratégie de l’entreprise

pour faire sens. C’est la deuxième clé.


Enfin, il est primordial que l’expérience

employé rencontre celle du client. Nos

études démontrent que, même dans le

cadre d’une transformation digitale, les

clients attendent un contact humain à un

moment donné. Numériser n’implique

pas de supprimer toute interaction; il s’agit

plutôt d’interagir au moment opportun et

de mieux équiper les employés pour que

l’échange soit le plus pertinent et apprécié

possible.

Chez PwC, comment accompagnezvous

les entreprises dans cette transformation?

L’accompagnement est adapté aux

spécificités de chacun de nos clients mais

nous agissons généralement sur quatre

dimensions. La digitalisation implique,

in fine, une véritable transformation pour

les entreprises. Via des changements de

modèle opératoire, elle touche à leur

stratégie. Quelle que soit l’entreprise, il

est donc primordial de commencer par

chercher l’adhésion du management et de

la maintenir tout au long du processus.

Ensuite, nous travaillons sur la voix du

client. Nous aidons les entreprises à aligner

leurs produits, leurs services ou leurs

canaux sur les attentes de leur clientèle

ou de leurs prospects. Evidemment, nous

intervenons également sur la dimension

technologique. Une transformation digitale

repose sur un agenda relativement

large et s’inscrit dans un écosystème de

plus en plus complexe. PwC conseille donc

les entreprises sur les capacités à mettre en

place pour leur permettre d’implémenter

rapidement de nouvelles solutions et

modèles opératoires.

Enfin, nous embrassons la dimension

humaine de cette transformation en aidant

les employés à absorber les bouleversements

induits par la digitalisation. A cet égard, nous

aidons les ambassadeurs du changement à

avancer sur cet agenda. n

PwC Luxembourg

2, rue Gerhard Mercator

L-1014 Luxembourg

www.pwc.lu

Patrice Witz

“Réfléchir

à l’efficacité

des modèles

opérationnels

et à l’accélération

de l’agenda digital”


40 LG

JUIN/JUILLET 2020

ICT

Découvrez les Agents

Virtuels de Fujitsu!

Les récents événements ont poussé beaucoup d’entreprises,

fournisseurs et clients, à revoir leurs modes de fonctionnement,

leurs attentes et leurs manières d’interagir. Ce profond

changement induit une accélération de la digitalisation dans

les entreprises. Fujitsu apporte des innovations en termes

d’interaction et de disponibilité, au travers de plateformes

d’Agents Virtuels, www.virtual-agents.lu. Interview avec

Yannick Bruck, CTO de Fujitsu Luxembourg.

Suite à la crise sanitaire que nous vivons,

les besoins en Intelligence Artificielle

augmentent. Pourriez-vous nous en dire

plus?

L’Intelligence Artificielle est un sujet qui est

dans l’air du temps, mais c’est également

l’évolution logique de nos activités de

digitalisation centrées sur l’interaction

avec les clients, employés, fournisseurs,

avec l’humain de manière générale.

L’accélération de la digitalisation suite aux

récents événements résulte essentiellement

de deux facteurs: le changement de mode

de vie induisant une distance physique, et

un changement d’horaires et d’attentes.

Autant d’éléments qui ont permis une prise

de conscience sur ce que les technologies

digitales pouvaient apporter.

Les Agents Virtuels sont la nouvelle

génération de ‘chatbots’ que nous proposons

sur le marché depuis plusieurs mois. Ils

sont plus intelligents, plus modulaires, et

Yannick Bruck


LG

JUIN/JUILLET 2020

41

permettent des échanges beaucoup plus

proches d’une interaction humaine, en

adéquation avec les attentes actuelles.

Sur votre site web dédié au sujet, vous

présentez ces Agents Virtuels sous un

angle de recrutement, comme si vos

clients allaient embaucher un agent

au lieu d’une personne. Pourriez-vous

expliquer cette approche?

Effectivement, nous les avons placés

dans une optique de recrutement, pour

bien souligner leur valeur ajoutée et leur

utilisation. Mais attention, il n’est ici pas

question de suggérer que les Agents Virtuels

puissent remplacer des êtres humains à leurs

postes. L’objectif est d’améliorer le service

rendu par une équipe de personnes, que cela

soit par la constance de la qualité délivrée,

la rapidité d’exécution, ou l’étendue

des plages horaires. Cela se limite à des

tâches ou besoins simples et relativement

prédéfinis comme par exemple la réponse

à des questions, des interrogations de

systèmes informatiques back-end, ou à

l’activation de processus robotisés. Il faut

d’abord apprendre à l’Agent Virtuel à

répondre à telle question ou à réaliser telle

tâche, avant qu’il ne puisse vous aider.

“Un Agent

Virtuel est capable

de répondre

aux questions,

de résoudre

les problèmes

courants”

Prenons l’exemple d’un site web avec

différentes fonctionnalités et services aux

clients. Le support téléphonique est ouvert

pendant certaines plages horaires et répond

également par email. Il est saturé à certaines

périodes et fermé les soirs et les weekends.

Les clients peuvent donc recevoir

un meilleur service, peu importe l’heure

d’appel. Dans cet exemple, mettre en place

un Agent Virtuel capable de répondre

aux questions, de résoudre les problèmes

courants (mot de passe perdu, difficulté à

accéder à une information ou à utiliser un

service,...), permet de garder l’utilisateur

sur le site et de débloquer sa situation

à toute heure du jour ou de la nuit. Lors

des heures d’ouverture, l’outil constitue un

canal de communication supplémentaire

qui désengorge les standards téléphoniques

et les agents humains. Cela leur permet de

se concentrer sur des cas plus complexes

nécessitant toute l’intelligence humaine et

de délivrer une plus grande valeur ajoutée

au client.

pourra se focaliser sur l’échange ainsi

que sur le client, et mieux répondre à ses

attentes.

C’est en effet très prometteur, mais comment

cela fonctionne-t-il?

Un Agent Virtuel est une plateforme

logicielle modulaire, centrée sur un module

de NLP (compréhension et traitement

du langage naturel). En d’autres termes,

il s’agit d’un logiciel qui a la capacité de

comprendre ce que vous lui dites avec vos

propres mots. Le travail de mise en place

d’un Agent Virtuel vise essentiellement à

entraîner ce module pour qu’il comprenne

les actions et questions potentielles des

utilisateurs, afin de répondre au mieux à la

demande.

Les activités restantes visent à intégrer ce

module en amont avec les systèmes de Chat,

de téléphonie, ou même de messagerie,

et en aval, avec les bases documentaires,

les systèmes back-end à appeler ou les

processus automatisés.

Pour rendre l’expérience utilisateur la plus

proche possible d’une interaction humaine,

nous travaillons en co-création avec le

client pour adapter le dialogue, le ton de

la conversation, le profil et le caractère

de l’Agent Virtuel, afin de personnifier

la société ou le service, tout comme on

formerait un employé par rapport à la culture

d’entreprise et les attentes des clients. Nous

pensons que ce type de service au client va

rapidement devenir un standard, et surtout

un vecteur de croissance pour nos clients. n

Pensez-vous donc que ces Agents Virtuels

sont un complément aux équipes

humaines déjà en place?

Tout à fait. Non seulement ils viennent

compléter ces équipes, mais également

les aider. Imaginez un collaborateur face

à un client mécontent, à la conversation

compliquée qui en résulte et qui doit en

même temps chercher des informations pour

le satisfaire. Si nous mettons à disposition

de cet employé un Agent Virtuel capable

de chercher rapidement l’information au

travers d’une base documentaire, l’employé

Fujitsu

Parc d’Activités Capellen

89 C, rue Pafebruch

L-8308 Capellen

www.fujitsu-luxembourg.lu


42 LG

JUIN/JUILLET 2020

ICT

Digitalisation

et solution de classement

Alors que la pandémie de coronavirus a forcé bon nombre

d’entreprises à opter pour le télétravail de leurs employés,

CK Charles Kieffer Group a continué à soutenir sa clientèle en

lui proposant la gamme de solutions CK Office Technologies.

Vidéo, audio conférence, classement documentaire, digitalisation

des documents, cloud: le groupe répond à tous vos

besoins. Explications.

Une collaboration plus flexible

Ces dernières semaines ont souligné l’importance

primordiale pour chaque entreprise

de veiller à la bonne gestion numérique des

documents et à l’accès sécurisé à distance.

Qui dit télétravail sous-entend le besoin

de recourir aux nouvelles technologies et

aux outils de communication adaptés pour

accéder en toute sécurité à l’information

nécessaire pour le bon fonctionnement de

l’entreprise.

La transformation numérique est donc

essentielle pour la pérennité des entreprises

et les solutions de CK Office Technologies,

fortes de plusieurs années d’expérience

dans ce domaine, permettent de rendre

cette transition plus facile.

Un processus facile

Par le biais d’un scanner dédié, d’un copieur

multifonction, ou encore d’un smartphone,

les employés peuvent numériser tous leurs

documents et dossiers et les envoyer sur un

même serveur grâce au logiciel de capture.

Celui-ci traite le contenu et l’intègre

directement dans votre système avec un

contrôle et une transparence des données

de votre organisation.

Vous serez également en mesure d’automatiser

vos processus métiers liés aux

documents et ainsi réduire les coûts,

améliorer l’efficacité opérationnelle, la

communication et la collaboration, et

respecter la conformité réglementaire.

De plus, ce logiciel facilite les processus

métiers au personnel mobile ou aux télétravailleurs

en leur permettant de capturer

et d’envoyer des documents et images,

d’accéder à des fichiers et d’imprimer

en toute sécurité grâce à une solution de

productivité unique. Votre collaborateur

mobile travaillera plus efficacement et

fournira des informations de qualité, tout

en atténuant les risques pour les données

sensibles grâce à une intégration simple

dans l’infrastructure de sécurité de votre

entreprise.

“La transformation

numérique

est essentielle

pour la pérennité

des entreprises”

Un gain de temps et donc d’argent

La numérisation et le stockage de vos documents

étant inévitable et d’une importance

primordiale, CK Office Technologies vous

aide aussi à retrouver le bon document

parmi la multitude de fichiers stockés.

En moyenne, un employé passe environ 20

minutes par jour à rechercher des documents

et des informations. En comptant 21 jours

de travail par mois, dans une entreprise qui

emploie 50 personnes, avec un coût salarial

de 15 euros par heure, le coût total pour

rechercher des informations ou documents

s’élève à 63.000 euros par an. CK Office

Technologies a donc développé son propre

moteur de recherche: CK Search.

Sur internet, tout le monde a l’habitude

d’utiliser des moteurs de recherche, c’est

devenu un réflexe. Grâce à quelques lettres,

on trouve instantanément l’information

désirée parmi des millions de possibilités.

CK s’est inspiré de cette méthode pour

créer CK Search, un moteur de recherche

qui s’intègre totalement à votre société.

La recherche de fichiers dans vos serveurs

devient alors aussi simple et rapide que sur

internet.

Avec CK Search, il n’est pas nécessaire de

modifier vos fichiers ou votre serveur, vous

gardez l’organisation que vous avez toujours

eue. Dès l’installation, un technicien

configure les différents dossiers que le

logiciel doit analyser, ainsi que la fréquence

de cette analyse. Cela permet d’avoir une

indexation automatique et toujours récente

de vos fichiers. Une fois la configuration

terminée votre moteur de recherche devient

totalement indépendant.

L’analyse prend en compte les types de

fichiers les plus répandus (Word, Excel, PDF,

ZIP, etc.), mais contrairement à l’outil de

recherche standard de Windows, le contenu

du fichier est également analysé. Ceci vous

permet de retrouver vos documents même si

l’information recherchée n’est pas contenue

dans le nom du fichier.

Faire une recherche est extrêmement simple

et intuitif: ouvrez la page de recherche, tapez

les mots-clés et cliquez sur «rechercher».

Le CK Search utilise alors la dernière

indexation qu’elle a réalisée et vous affiche

instantanément une page de résultats.

Le CK Search est également accessible

depuis une page web.

Il s’agit donc exactement du même

principe que les plus grands moteurs de

recherche du web, mais adapté à vos fichiers

professionnels. Il est important de signaler

que ce logiciel respecte les droits d’accès en

vigueur sur les différents documents.

Que ce soit dans le domaine de la vidéo

ou de l’audio conférence, des solutions de

classement documentaire, de la prestation

de digitalisation de vos documents, des

solutions cloud à l’infrastructure ITeX ou

encore des produits dédiés au printing

en général, CK Office Technologies vous

propose une gamme étendue de produits et

services sur-mesure. n

CK Charles Kieffer Group

2, rue Léon Laval

L-3372 Leudelange

sales@ck-group.lu

www.ck-group.lu


LG

JUIN/JUILLET 2020

43


44 LG

JUIN/JUILLET 2020

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR RAOUF HATIRA

“Vélo summer 2020”,

soutenir le secteur touristique

Entre le 1 er et le 31 août, les services de

l’Administration des ponts et chaussées

mettront en œuvre les mesures

nécessaires pour permettre aux cyclistes,

aux riverains agricoles et aux bus RGTR

de se déplacer en toute sécurité sur dix

tronçons de route étatiques différents.

Le trafic motorisé sera organisé via des

déviations autour des routes concernées

en vue de faciliter l’accès aux destinations

touristiques et aux établissements du

secteur Horesca.

Source: ministère du Tourisme

La pandémie impacte

l’économie luxembourgeoise

Les mesures de confinement instaurées

pour limiter les conséquences sanitaires

de la pandémie du Covid-19 viennent

lourdement et rapidement impacter

l’économie. Le PIB luxembourgeois en

volume devrait enregistrer un repli de 6%

cette année, suivi d’un rebond de 7% en

2021. Cette configuration suppose une

normalisation de la situation sanitaire et

une reprise progressive de l’activité.

Source: Statec

Crainte pour l’emploi

La crise sanitaire mondiale et le confinement

qui a suivi ont créé une situation

anxiogène. Au Luxembourg, la crainte

quant à l’avenir de l’emploi concerne

principalement les personnes ayant un

niveau d’éducation secondaire (45,1%)

et tertiaire (36,4%), les personnes âgées

de 35 à 54 ans et celles qui travaillent à

domicile (53,5%). La réduction du temps

de travail imposée par la pandémie est

une source d’insécurité de l’emploi pour

un habitant sur seize.

Source: Statec

Le chômage en hausse

Selon le dernier rapport disponible,

le nombre de demandeurs d’emploi

résidents disponibles inscrits à l’ADEM

s’établissait à 20.253 au 30 avril 2020.

Sur un an, cela constitue une hausse

de 4.800 personnes, soit de 31.1%. Le

taux de chômage, corrigé des variations

saisonnières, calculé par le STATEC,

s’établit à 6.9%. La crise sanitaire y

est pour beaucoup dans cette augmentation.

Source: ADEM

Nouvelles mesures pour relancer l’économie

Une des mesures clés du nouveau paquet de mesures

dénommé “Neistart Lëtzebuerg” et qui mise sur une reprise

durable et solidaire de l’économie luxembourgeoise reste le

chômage partiel pris en charge par l’État et couvrant 80% du

salaire (100% du salaire social minimum). Depuis le début de

la crise mi-mars, près de 14.537 entreprises et leurs salariés

ont bénéficié du chômage partiel Covid-19 dans le cadre

duquel 795,6 millions d’euros ont déjà été versés sous forme

d’avances.

Source: ministère de l’Economie

Le solaire pour sortir de la dépendance énergétique

Avec l’objectif de soutenir davantage le développement de

l’énergie solaire au Luxembourg et de se libérer de l’énergie

fossile, le gouvernement a adapté le système de tarification.

Ainsi, les aides pour les installations photovoltaïques audessus

de 30 kW et jusqu’à un maximum de 200 kW seront

dorénavant accessibles directement aux agriculteurs, aux

petites et moyennes entreprises et au secteur tertiaire,

tandis que les plus grands projets, de 200 à 500 kW et de

500 kW à 5 MW, seront toujours soumis à un appel d’offres.

Source: ministère de l’Environnement

Un recul de la compétitivité

Le Luxembourg perd trois rangs au sein de l’édition 2020 du

World Competitiveness Yearbook (WCY) de l’institut suisse

IMD par rapport à l’année précédente, se situant ainsi à la 15 e

place. L’économie luxembourgeoise n’a jamais été aussi mal

classée entre les années 2010 et 2020. En effet, les faiblesses

de la compétitivité luxembourgeoise tendent à se renforcer

plus qu’à se résorber. En outre, la difficulté à trouver des talents

s’accroît chaque année. Enfin, le Luxembourg prend un certain

retard en matière de transformation digitale.

Source: Chambre de commerce

Booster l’économie locale

Un projet de promotion du commerce local est en cours

de développement par la Ville de Luxembourg. Ce projet

consiste en la mise à jour du site Internet cityshopping.lu.

Grâce à cette plateforme, chaque commerce qui le souhaite

aura à sa disposition une page dédiée à partir de fin 2020, ce

qui lui permettra d’obtenir davantage de visibilité pour son

enseigne. Le service communication et relations publiques

et la cellule développement économique et commercial de

la Ville travaillent en étroite collaboration avec l’UCVL et

Letzshop.

Source: vdl.lu

Une hotline

pour aider les artisans

Suite à la crise sanitaire, une nouvelle

hotline “#boosthandwierk” propose un

diagnostic financier de leur entreprise

et une assistance par des conseillers

juridiques et économiques de la Chambre

des Métiers pour une meilleure

relance de l’activité.

Source: Chambre des Métiers

Une relance durable et sociale

Dans une note relative à la stratégie de

sortie de crise liée au Covid-19, la CSL

préconise de ne pas retomber dans des

politiques d’austérité, comme cela a été

le cas après la crise financière de 2008-

2009. Il est indispensable de respecter

le modèle social luxembourgeois, sa

tradition de dialogue, ainsi que le droit

du travail. La sortie de crise doit être

planifiée, avec l’objectif d’une relance

durable, dans le cadre d’une reprise

“socialement juste” qui ne néglige pas les

considérations d’ordre écologique.

Source: Chambre des salariés

Des prêts garantis par l’Etat

Pour relancer au plus vite la machine

économique, l’État se porte garant pour

les entreprises via un prêt (octroyé par

une banque à une entreprise ou un

professionnel) dont il garantira une

part significative. Ce recours total aux

réseaux bancaires pour l’octroi de ces

prêts a été voulu pour que le dispositif

puisse rapidement et très largement

apporter la trésorerie nécessaire aux

entreprises et aux professionnels

partout sur le territoire, pour les aider à

surmonter le stress économique lié à la

crise sanitaire et les accompagner dans

la phase de reprise.

Source: ABBL

Les communes face

à des difficultés financières

Pour le Conseil national des finances

publiques (CNFP), une vigilance

particulière doit être portée sur les

finances des communes. En avril, les

chiffres ont été révisés pour annoncer un

déficit de 372 millions d’euros. Lors de sa

dernière réunion, le Syvicol a quant à lui

alerté les autorités de la situation délicate

qui menaçait les 102 administrations

communales du pays.

Source: CNFP


DIMMI

Sécher, direkt a modern

Kommunikatioun

tëschent

der Gemeng an de

Schoulen / Maison Relais

available

now:

coming

soon!

Entwéckelt a gehost

zu Lëtzebuerg.

Keng Reklammen!

Brauch keng privat

Handynummer!

Keng Vermaartung

vun Ären Daten!

BEZUELT NET

MAT aren daten!

..

DIMMI.LU

EducDesign s.a. // support@dimmi.lu // +352 26 51 61 // www.dimmi.lu


46 LG

JUIN/JUILLET 2020

ÉCONOMIE

On deck during the storm

An unprecedented crisis required unprecedented measures in

a very short time. This is how Pierre Gramegna, Luxembourg’s

Minister of Finance since 2013, sums up the decisions he

helped shape both at national and at European level. As the

virus threatened, the foremost priority was to manage and

minimize the risk it posed to the health of citizens by ordering

a partial economic lockdown (banks and insurance companies

as well as other essential services not being included) that will

have saved many lives, even if the magnitude of the economic

consequences remains to be determined and will project

global economies into an era of uncertainty.

Weathering the storm

As we talk to the Minister, Luxembourg

had recently entered the second phase of

easing restrictions on 11 May, with shops

and secondary schools opening doors. As

he points out, partially shutting down an

economy is easier to do than opening it up

again.

Nevertheless, Luxembourg had several

advantages as it entered into the sanitary

crisis.

First of all, sound public finances documented

by a consistent AAA rating on

the basis of its very low public debt. This

in particular allowed the government to

react not only very rapidly but also very

forcefully to support the economy. In total,

the different measures adopted by the

government add up to a whopping 17.5% of

GDP, placing Luxembourg among the top 3

EU countries in terms of support measures.

The Restart Luxembourg program

announced on May 20th adds another 800

million euros of measures to the initial

package of measures. In terms of direct

expenditures and deferrals, Luxembourg

even ranks first in relative terms in the

EU. The main aim of this support is to

secure jobs and thus consumption and

livelihoods. Luxembourg’s generous partial

unemployment scheme which compensates

80% of furloughed workers’ pay,

introduced during the global financial crisis

of 2008 to help avoid unemployment in

certain sectors, was extended to the entire

economy. In addition, the government

increased the scope of beneficiaries of

family leave in order to allow parents to

mind their children during the closure of

schools. This creates a solid social buffer,

says Minister Gramegna.

“The financial

industry has been

very constructive

in its attitude

in this crisis,

and is part

of the solution”

To help companies weather the storm,

besides a range of direct aid schemes, the

government introduced loan guarantees

whereby the State covers 85% of the loan

risks. Minister Gramegna underlines that

banks also did their fair share by taking on

15% of that risk, going beyond the 10%

minimum that revised European rules

would have permitted. Overall, he lauds the

financial industry for its very constructive

attitude in this crisis, which he sees as being

part of the solution. To him, this goes to

show the very nature of the financial industry

and its core function in our economies, i.e.

supporting economic activity by providing

the funds companies need to support their

activities and thus generate growth and

create jobs. The Minister expresses great

satisfaction in underlining that banks have

approved more than 95% of requests from

companies for payment holidays on existing

loans, thus freeing up valuable liquidity for

these firms. This sort of partnership has

proven a great asset in getting the country

through the initial stage of the crisis.

A second advantage that has allowed

Luxembourg to fare relatively well is the

share of the financial sector in its economy.

Deemed essential under the state of

emergency, the financial industry was able

to continue to work remotely. Indeed, a vast

majority of the staff of Luxembourg banks,

asset managers, insurance companies and

other financial institutions have been

working remotely over the first nine

weeks of the lockdown, allowing economic

activity to continue. This obviously was not

easy, acknowledges the Minister, expressing

appreciation to all those who helped in this

effort. A number of issues had to be resolved

and here Minister Gramegna is very

grateful to his counterparts from Belgium,

France and Germany for their flexibility in

suspending currently applicable rules on

taxation and social security for commuters,

avoiding a bureaucratic headache on top of

the already difficult situation. How much

of this remote working will remain in place

is not yet clear but it will have impacted

mentalities and encourage companies to

further explore its potential.

European solidarity

As regards action at the European level,

Minister Gramegna rebuffs any overly

critical voices. Obviously, more could

or even should have been done but then

again, politics is the art of the possible.

Europe has shown solidarity by agreeing

on a comprehensive support package,

the importance of which should not be

underestimated. The first three pillars

agreed in April and entering into force

by June of this year are worth 540 billion

euros, composed of credit lines made

available through the European Stability

Mechanism of up to 240 billion euros for


Pierre Gramegna

© SIP / Yves Kortum


48 LG

JUIN/JUILLET 2020

ÉCONOMIE

“Making progress

on sustainable

finance is

not a choice,

it is a must”

health sector related expenditures, the

SURE scheme making funds available to

combat unemployment and a 25 billion EIB

guarantee fund to make up to 200 billion

euros available to support companies.

Added to this, will be a recovery fund that

is being negotiated and which will be worth

at least 500 billion euros, thus bringing the

total of European support to over 1 trillion

euros. This overall package shows that

Europe did step up to the plate, says the

Luxembourg Minister of Finance.

Minister Gramegna would like to see

more common action, after the regrettable

initial reactions by most governments for

instance when closing borders. While it is

understandable for countries to take action

nationally and thus in an uncoordinated

fashion in the heat of emergencies, Europe

should now work together to address the

remaining short-term and medium-term

issues and reflect on the importance of

deepening the single market. If Europe

cannot act together to face external events

like this, one should not be surprised if

citizens question the role of the EU, the

Minister admonishes.

Recovery under headwinds

Looking ahead as to what the crisis will

mean, Minister Gramegna, ever the

optimist in normal times, predicts strong

headwinds. While acknowledging he does

not have a crystal ball, he considers that

even the best-case scenario of a V-shaped

recovery, where a 6% dip in Luxembourg’s

GDP would be followed in 2021 by a

7% increase, would essentially mean that

Luxembourg, used to consistent growth

above EU average for the past ten years,

would experience little or no growth over

two years. Europe and the world is entering

an era of economic uncertainty, he remarks

darkly.

There are however also positive consequences

he sees emerging from this

ongoing crisis with an acceleration of two

trends in which Luxembourg was already

very strongly engaged.

First, in the last ten weeks, digitalization

will have made several years’ worth of

strides in its normal evolution. Whether

in remote working and client interaction,

video-conferencing, online shopping,

payments and many other ways, the crisis

has abundantly shown that we are far from

exploiting the full potential of technology.

One aspect, which also has been central in

allowing Luxembourg to manage the crisis,

was the quality of its digital infrastructure,

which sustained traffic three times that

of normal times without any problems.

Investments in this area have proven their

value.

Second, also dear to his heart, the

importance of the transition towards a

sustainable economy and how financial

services will help financing this transition

is taking a completely new dimension.

Luxembourg has not waited for this crisis

to commit but the crisis has certainly added

to the government’s resolve to push this

issue very high up its agenda and that of

the EU. In particular, Minister Gramegna

thinks this crisis will have extended the

focus from environmental issues to address

a larger spectrum of sustainable and social

issues, such as housing and healthcare. This

reflects also the trends seen by the growing

number of listings for such bonds on the

Luxembourg Green Exchange. Overall,

governments will become more sensitive

to these considerations and screen their

investments and will, at the very least,

reward companies for integrating them

in their activity through incentives and

awarding of government contracts. For the

Luxembourg fund industry this will soon

translate into a reduced subscription tax for

qualifying investment funds, the Minister

announces. Minister Gramegna invites the

financial industry to submit ideas to identify

and develop new sustainable financial

services and products.

Making progress on sustainable finance

is not a choice, it is a must, Minister

Gramegna concludes as he rushes off to

his next appointment, a video-conference

with the Chairman of a major Japanese

bank, one way to help him feel the pulse of

the global economy and stay in touch with

leaders from the global financial services

industry, who are key to the international

financial centre of Luxembourg. n

LEO Mag May 2020,

Luxembourg for Finance



50 LG

JUIN/JUILLET 2020

ÉCONOMIE

Un bilan intermédiaire des mesures

de soutien Covid-19 à l’économie

En date du 11 juin 2020, le ministre des Classes moyennes,

Lex Delles, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, ont

présenté un bilan intermédiaire des mesures de soutien visant

à soutenir tous les types d’entreprises impactées par la crise du

coronavirus aux députés qui sont membres de la commission de

l’Économie, de la Protection des consommateurs et de l’Espace

ainsi que de la commission des Classes moyennes et du Tourisme.

Mario Grotz, chargé de la Direction générale Recherche, propriété intellectuelle et nouvelles technologies,

ministère de l’Économie ; Franz Fayot, ministre de l’Économie

et de relancer ainsi la consommation. C’est

la raison pour laquelle nous allons mettre

en place un nouveau fonds de relance et

de solidarité pour les entreprises ainsi

qu’une nouvelle aide de redémarrage

pour le commerce de détail afin d’engager

une reprise durable de l’économie

luxembourgeoise”.

“Nous n’avons

jamais versé autant

d’aides financières

qu’en ce moment

de crise”

Un programme de stabilisation de l’économie,

composé de près de 40 mesures,

a été lancé le 25 mars dernier. Ciblant à la

fois les PME, les indépendants et les grandes

entreprises ainsi que leurs salariés, ces

mesures gouvernementales ont répondu aux

besoins immédiats de maintenir l’emploi,

de fournir des liquidités aux entreprises

et de faciliter leur financement bancaire.

Jusqu’à présent, la Direction générale des

classes moyennes a versé 82,4 millions

d’euros aux petites et moyennes entreprises

et aux indépendants dans le cadre des

différentes aides financières directes et non

remboursables de ce programme. À ces

aides non remboursables s’ajoutent d’autres

mesures destinées à soutenir les entreprises,

notamment une avance remboursable d’un

montant maximal de 500.000 euros destinée

à remédier aux difficultés financières

temporaires liées au Covid-19. 820

demandes relevant de ce régime d’aide ont

reçu jusqu’à présent un avis positif au sein du

ministère de l’Économie, ce qui correspond

à un montant total de 43,7 millions d’euros,

dont 37,7 millions d’euros de la part de la

Direction générale des classes moyennes.

Un paquet de mesures supplémentaires a

été présenté le 20 mai dernier. Encourager

l’emploi, soutenir les entreprises dans les

secteurs les plus touchés et promouvoir une

relance économique durable: telles sont

les trois priorités de ce paquet dénommé

“Neistart Lëtzebuerg” et qui mise sur une

reprise durable et solidaire de l’économie

luxembourgeoise. Une des mesures clés de ce

paquet reste le chômage partiel pris en charge

par l’État et couvrant 80% du salaire (100%

du salaire social minimum). Depuis le début

de la crise mi-mars, près de 14.537 entreprises

et leurs salariés ont bénéficié du chômage

partiel Covid-19 dans le cadre duquel

795,6 millions d’euros ont déjà été versés

sous forme d’avances.

Le ministre des Classes moyennes, Lex

Delles, a souligné: “Nous n’avons jamais

versé autant d’aides financières qu’en ce

moment de crise. Ces mesures de soutien

étaient indispensables et elles ont permis

d’offrir une aide rapide et efficace. Il sera

cependant nécessaire d’encourager davantage

les investissements, de soutenir les

entreprises dans les secteurs les plus touchés

© MECO

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a

déclaré: “La multiplication des aides au fil

du temps en faveur des entreprises et des

indépendants, et en particulier le chômage

partiel pour garantir une rémunération

aux salariés, ainsi que le bilan chiffré de

ces dispositifs ont fait leurs preuves. Les

mesures gouvernementales ont permis

d’atténuer à court terme les conséquences

sociales et économiques de la crise.

D’autres mesures de soutien plus récentes

décidées dans le cadre du paquet ‘Neistart

Lëtzebuerg’ n’auront leurs effets positifs

qu’à moyen, voire à long terme”.

Afin de favoriser la digitalisation de

l’administration publique et d’accélérer les

procédures, les demandes pour bon nombre

d’aides aux entreprises dans le contexte

Covid-19 sont à introduire à travers

l’espace professionnel de MyGuichet.

lu qui permet aux entreprises d’effectuer

des démarches administratives par voie

électronique. Depuis le début de la crise,

près de 20.000 demandes pour les aides

relevant du ministère de l’Économie et

42.400 demandes pour bénéficier du

chômage partiel ont ainsi été introduites

via la plateforme MyGuichet.lu qui est

développée par le Centre des technologies

de l’information de l’État (CTIE). n

Communiqué

par le ministère de l’Économie


Mir

schwätze

Lëtzebuergesch

Flexible trademark

protection after

the Brexit fallout

The full extent of the trademark and IP

Brexit fallout will only gradually be revealed.

Because of these emerging unknowns an

IP and trademark expert partner that has a

fi nger on the pulse is vital, no matter what

size business you are.


52 LG

JUIN/JUILLET 2020

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR RAOUF HATIRA

BEAUFORT

Pour promouvoir davantage la mobilité

douce, la commune de Beaufort a

installé des parkings à vélos sur six

places différentes. Depuis un certain

temps, les responsables de la commune

élaborent avec la «Lëtzebuerger

Vëlos-Initiativ» (LVI) un concept vélo

communal ainsi qu’une liaison au

réseau cyclable national.

Source: beaufort.lu

BECH

Suivant les recommandations sanitaires

de la direction de la Santé

de limiter les activités collectives

sportives en raison du risque de

production d’aérosols dans un

espace confiné, l’administration communale

de Bech a décidé de de maintenir

la fermeture des infrastructures

communales pour des activités de

nature culturelle, sociale, festive,

sportive et récréative jusqu’au 31

juillet 2020.

Source: bech.lu

BETZDORF

A cause de la crise sanitaire, l’action

“AALT GEZEI” qui consiste à

collecter les vieux vêtements chez

les particuliers, prévue du 24 au

26 septembre 2020, a été annulée.

Néanmoins, les citoyens auront

toujours la possibilité de déposer

leurs vieux vêtements emballés

dans les conteneurs qui sont mis

à leur disposition toute l’année au

parking visiteur de l’administration

communale à Berg.

Source: betzdorf.lu

BOUS

Le conseil communal de Bous a

décidé à l’unanimité de ses membres

d’adhérer au syndicat SIAS (syndicat

intercommunal pour l’assainissement

du bassin hydrographique de la

Syre), de participer aux seules

activités du SIAS relatives à la

protection et la conservation de la

nature et des ressources naturelles

et d’approuver par conséquent ses

statuts.

Source: bous:lu

GREVENMACHER

Les chenilles processionnaires sont à nouveau actives cette

année. Les larves, connues pour leur mode de déplacement

en file indienne, se nourrissent des chênes. Les autorités

communales déconseillent de toucher les nids et les chenilles

ou de s’approcher des arbres infestés. Les poils vénéneux de

la chenille processionnaire du chêne peuvent provoquer de

graves réactions allergiques chez les animaux.

Source: grevenmacher.lu

MONDORF-LES-BAINS

Les thermes de Mondorf-les-Bains ont repris leurs activités

sous certaines conditions après une longue fermeture à cause

du Covid-19. L’accès à l’ensemble des activités est limité à

trois heures au maximum. Pas plus de 300 personnes ne sont

admises simultanément dans l’enceinte des thermes. Du gel

hydroalcoolique est mis à disposition à l’entrée des espaces

bien-être et fitness. La distanciation sociale est maintenue à

deux mètres.

Source: mondorf.lu

JUNGLINSTER

Le réaménagement de la rue Gaalgebierg et de la rue

des Roses à Junglinster, projet d’envergure entamé en

septembre 2018, se poursuit. Les travaux de canalisation

et de la pose de la conduite d’eau sont achevés, alors que

ceux relatifs à la pose des réseaux secs ont commencé. La fin

du chantier est prévue aux alentours du mois de novembre

2020.

Source: junglinster.lu

Photo de presse © MONDORF Domaine Thermal

SCHENGEN

Dans le cadre de la fête nationale et

après l’annulation des festivités pour

cause de coronavirus, la commune de

Schengen a voulu marquer le coup en

offrant à chaque ménage une bouteille

du vin d‘honneur avec deux verres.

Chaque famille a reçu un bon par

courrier. Ce cadeau était disponible à

la “Schwéidsbenger Hal”. Les citoyens

ont été invités à publier leurs photos

sur les réseaux sociaux.

Source: schengen.lu

STADTBREDIMUS

L’administration communale de Stadtbredimus

se propose d’engager un

fonctionnaire à plein temps en tant que

chargé technique, pour les besoins

du service technique communal. Le

futur employé devra être détenteur de

l’examen d’admissibilité. Les candidats

sont invités à adresser leur demande

écrite au collège des bourgmestre et

échevins de la commune pour le 6

juillet 2020 au plus tard.

Source: stadtbredimus.lu

ECHTERNACH

La ville d’Echternach poursuit la réalisation

du nouveau quartier d’habitation

“Oachtergäiert” dans la partie sud.

Les autorisations nécessaires ont été

accordées. Le projet comprend un

total de 122 nouveaux bâtiments

résidentiels. Ce quartier se caractérise

par la haute qualité de son cadre de

vie. Dans les rues résidentielles, les

maisons sont disposées autour de

placettes et le projet poursuit une

approche innovante au niveau de la

gestion de l’eau de pluie.

Source: echternach.lu

REMICH

Dans le cadre du renouvellement de

ses infrastructures, la ville de Remich

entamera à la fin de l’année en cours

le renouvellement de quelques

abribus. Cela concerne ceux de la gare

routière, du centre scolaire et sportif

“Gewannchen” et du parking “Um

Gréin”. En outre, plusieurs chantiers

sont en cours de réalisation, comme le

chantier de remplacement de vannes

du réseau d’eau qui concerne la Cité

Buschland, la route de Mondorf, la

montée de St Urbain et l’entrée de la

forêt le long de la route de l’Europe.

Source: remich.lu


COMPAGNIE

LUXEMBOURGEOISE

D’ENTREPRISES

Créée en 1970 au Luxembourg, CLE est un des acteurs majeurs du

domaine de la construction.

Recouvrant le marché privé et public, CLE est une entreprise générale

de construction qui réalise des bâtiments administratifs, résidentiels

ou industriels, allant jusqu’à la construction d’ouvrages d’art ou

de génie civil.

POURQUOI NOUS CHOISIR ?

AVANT TOUT, DES HOMMES ET DES FEMMES PASSIONNÉS !

Nouveau siège ING quartier de la Gare

DES VALEURS FORTES

Une stratégie claire : créer de la valeur pour le client dans chaque

segment.

Un savoir-faire et une capacité d’exécution à la pointe.

Une culture d’entreprise axée sur l’implication et l’épanouissement

du talent de chacun.

Une capacité d’adaptation aux changements multiples.

Dynamique de développement.

Lycée Français «Vauban» au Ban de Gasperich

Extension BGL BNP au Kirchberg

NOS DOMAINES D'APPLICATION

∆ Immeubles de bureaux

∆ Immeubles résidentiels

∆ Complexes industriels

∆ Centres commerciaux

∆ Centres sportifs

∆ Écoles et crèches

∆ Centres culturels et musées

∆ Parkings

∆ Génie civil

∆ Bouwteam

LËTZEBUERG BAUEN

COMPAGNIE LUXEMBOURGEOISE

D'ENTREPRISES S.A.

Westside Village - Bâtiment B

89, rue Pafebruch I L-8308 Capellen

T. +352.44.65.49.1 I F. +352.45.44.18

E. info@cle.lu I www.cle.lu

Nous formons le personnel et construisons des équipes adéquates pour réaliser cette ambition.


54 LG

JUIN/JUILLET 2020

Kayl: redessiner le paysage tout

en préservant l’héritage minier

PAR MARTINA CAPPUCCIO

Riche de trois anciens sites miniers classés «réserve naturelle»,

le paysage de la commune de Kayl est marqué par un imposant

héritage industriel. Également traversée par deux routes

nationales et située entre l’axe de deux autoroutes, la commune

doit redoubler d’inventivité pour résoudre les problèmes de

mobilité que sa situation géographique engendre. John Lorent,

son bourgmestre, nous dévoile sa stratégie pour garantir le

bien-être de ses habitants dans ce contexte.

John Lorent

«Nous sommes bien sûr ouverts à toute

initiative qui viserait à renforcer l’étendue des

pistes cyclables dans la commune, mais ces

dossiers dépendent souvent de propriétaires

privés et prennent donc du temps à se

concrétiser», précise le bourgmestre.

Kayl Nord: les prémices d’un nouveau

quartier

Si le PAG de la zone censée accueillir le futur

quartier Kayl Nord est validé, les PAP sont

encore à l’étude. John Lorent développe:

«Il s’agit d’un dossier très complexe qui

réunit de nombreux propriétaires dont les

volontés sont parfois difficiles à concilier.

Bien que quelques PAP pourraient déjà

être exécutés, certaines organisations

étatiques, comme l’administration de

la gestion de l’eau, exigent un plan

global avant d’émettre des autorisations.

Plusieurs éléments sont toutefois validés:

l’étendue du terrain nous oblige à prévoir

la construction de logements sociaux et

nous souhaitons renaturer la Kaylbach

qui traverse le quartier afin d’en faire un

élément structurant du paysage».

Apaiser la mobilité pour améliorer la

qualité de vie

Jusqu’ici la commune de Kayl disposait d’une

école préscolaire centralisée accueillant

les élèves de toutes ses localités. Au vu du

trafic important généré par l’établissement,

la majorité politique en place a eu l’idée de

créer trois écoles de quartier dans lesquelles

les jeunes élèves sont répartis selon des

critères géographiques afin de réduire les

trajets en voiture. «La nouvelle école et sa

piscine, construites sur le site du Faubourg,

ouvriront officiellement le 15 septembre

prochain et viendront ainsi compléter

l’offre scolaire et préscolaire des sites

Widdem et Jean-Pierre Nuel à Tétange»,

nous explique John Lorent.

Il faut dire que la mobilité est une

problématique importante pour le

bourgmestre qui, dès son entrée en fonction,

avait élargi les zones limitées à 30km/h

à toutes les routes qui dépendaient de la

commune. Le bourgmestre a par ailleurs

obtenu l’accord des autorités compétentes

pour dévier la ligne RGTR passant par

la rue du Faubourg – trop étroite pour la

circulation des bus – vers la rue Neuve. Le

changement sera effectif dès la rénovation

de celle-ci.

Enfin, le parc Ouerbett situé entre Kayl et

Tétange favorise les déplacements à pied

ou à vélo dans un cadre vert et agréable et

sera à terme prolongé jusque dans le futur

quartier Kayl Nord, encore à l’étude.

D’autres projets d’infrastructures occupent

la commune, comme le potentiel achat

de l’ancien site de l’usine sidérurgique de

Rumelange, récemment libéré de son crassier.

En rachetant ce terrain de sept hectares, la

commune pourrait non seulement réinsérer

la Kaylbach dans son lit d’origine mais aussi

y déplacer des infrastructures communales

actuellement situées au cœur des localités.

Ces terrains centraux situés le long de l’axe

vert entre Kayl et Tétange pourraient alors

accueillir d’autres structures publiques

comme des écoles ou des maisons de retraite.

Enfin, alors que la commune finalise la

rénovation de son centre culturel, elle projette

également la création d’un musée virtuel à

l’horizon de l’année culturelle 2022 afin de

transmettre, notamment aux plus jeunes,

l’histoire de la commune et de son paysage.

Le bourgmestre reste toutefois prudent quant

à l’avenir: «En 2020, nous souffrirons d’un

manque de recettes de 5 millions d’euros dû

à la crise sanitaire et économique, certains

projets risquent donc d’être retardés…». n


COMBATTRE

LA PÉNURIE DE LOGEMENTS ABORDABLES

ÉPAULER

LE FONDS DU LOGEMENT ET LA SNHBM

SOUTENIR

LES COMMUNES

EN ROUTE POUR DEVENIR LE 3 ÈME PROMOTEUR

DU LOGEMENT SOCIAL AU LUXEMBOURG

Le nouveau projet des créateurs de l’Agence Immobilière Sociale

www.abitatio.lu

202b, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

Tél. (+352) 26 48 39 52

info@abitatio.lu


56 LG

JUIN/JUILLET 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Pour un marché de l’immobilier

accessible à tous

Alors que la crise sanitaire fait craindre l’émergence

d’importantes difficultés économiques dans de nombreux

secteurs, celui de l’immobilier s’apprête à faire face à une

aggravation de la situation dans laquelle il était déjà embourbé.

La Fondation pour l’Accès au Logement (FAL), comblant les

failles d’un marché immobilier devenu inaccessible aux revenus

les plus modestes, se prépare à accompagner davantage de

personnes en difficultés à se loger dignement. Explications

avec Gilles Hempel, directeur de la FAL.

L’inclusion par le logement

La Fondation pour l’Accès au Logement est

née en 2009, en même temps que le concept

de la gestion locative sociale, un système qui

vise à mobiliser des biens inoccupés pour

les louer à des prix abordables afin de lutter

contre l’exclusion sociale par le logement.

En sa qualité d’établissement d’utilité

publique, la Fondation peut proposer des

habitations qui se situent en moyenne entre

30 et 40% en dessous des prix du marché.

Avec l’Agence Immobilière Sociale (AIS), le

département en charge de la gestion de son

parc locatif, la FAL propose des habitations

de toutes tailles, répondant aussi bien au

besoin des familles nombreuses à faible

revenu que des personnes isolées exposées

à la précarité.

En tant que locataire, l’AIS garantit au

propriétaire le paiement mensuel du loyer,

même en cas de non-occupation. De plus,

elle surveille l’état d’entretien de son bien

et y réalise même de menus travaux. Quant

au bailleur, il profite d’une exonération

fiscale de 50% sur les revenus locatifs nets.

La FAL œuvre également à l’accompagnement

social de ses bénéficiaires afin

d’augmenter leurs chances de réintégrer

un logement non subventionné. Malgré

leurs efforts, tous n’ont toutefois pas cette

chance. C’est pourquoi la fondation s’est

récemment lancée dans la promotion

immobilière sociale. Via son nouveau

département «Abitatio», elle construit

désormais des appartements destinés à la

location à long terme pour des ménages

à revenus modestes qui ne seraient pas

parvenus à trouver une habitation sur le

marché immobilier classique. 47 nouveaux

logements (répartis sur 9 projets) viendront

bientôt gonfler le parc de 560 biens

aujourd’hui géré par l’AIS.

Un ancrage local

Que ce soit dans le cadre de ses activités de

gestion ou de promotion, la Fondation collabore

étroitement avec les administrations

communales. «Nous sommes conventionnés

par une cinquantaine de communes du

pays avec lesquelles nous travaillons main

dans la main. Ces administrations, toujours

désireuses de promouvoir le logement

abordable, manquent toutefois souvent de

moyens ou de compétences pour mener

à bien leurs projets. Si elles possèdent

les terrains ou les bâtisses qui pourraient

accueillir des logements sociaux, c’est la

crainte de ne pouvoir assurer la lourde

charge que représente leur gestion qui

constitue le frein principal. C’est pourquoi

nous leur proposons, contre un terrain en

emphytéose, de petits et moyens projets

de construction et leur gestion complète»,

explique le directeur de la Fondation.

D’une gestion de crise à l’autre

La FAL a été créée dans le but de promouvoir

et de garantir l’accès au logement

des personnes défavorisées. Force est

néanmoins de constater que la problématique

s’est désormais élargie à des personnes

actives sur le marché du travail et même

parfois à la classe moyenne. Une situation

qui risque de s’amplifier en raison de la crise

économique qui menace d’exposer davantage

de personnes à la précarité. «Jusqu’à présent,

contrairement à d’autres organisations

qui proposent des aides alimentaires par

exemple, nous n’avons pas encore enregistré

de hausse significative des demandes. Nous

devons toutefois nous y préparer. Nous

nous attendons effectivement à ce que la

crise du logement soit aggravée par les

difficultés économiques qui découleront de

la crise sanitaire. Les plus touchés seront

sans doute les jeunes diplômés qui peineront

à trouver du travail et, par conséquent, un

logement. Le confinement a démontré qu’il

était possible de se priver de beaucoup de

choses, mais pas d’habiter. S’il est difficile de

faire des projections, il est fort probable que

nous devrons redoubler d’efforts pour faire

face à une crise du logement qui, il faut le

souligner, était déjà très grave avant que la

situation actuelle ne vienne la compliquer»,

estime Gilles Hempel.

“Il est possible

de se priver

de beaucoup

de choses,

mais pas d’habiter”

Contrairement au premier marché immobilier

qui a fait l’objet de mesures gouvernementales

pour minimiser l’impact de la crise sanitaire

sur les locataires, le modèle proposé par

l’AIS «est déjà parfaitement approprié pour

faire face à ses conséquences», considère

son directeur. «Nos loyers sont déjà adaptés

aux faibles revenus de nos bénéficiaires. Il

s’agira non pas de revoir notre dispositif

mais de l’élargir, c’est-à-dire de gérer plus

de biens et de renforcer la construction de

logements abordables. Pour ce faire, nous

espérons recevoir davantage de ressources

de nos ministères de tutelle», poursuit Gilles

Hempel.

En attendant, le premier projet de

promotion immobilière d’Abitatio, sept

appartements qui devaient sortir de terre

au printemps à Niederkorn, accueillera

finalement ses premiers locataires en

septembre ou en octobre. n

Fondation pour l’Accès au Logement

202b, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.fondation-logement.lu


Gilles Hempel


58 LG

JUIN/JUILLET 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

L’après Covid-19:

répondre aux enjeux

du secteur de la construction

Toute crise apporte avec elle son lot de remises en question

et le secteur de la construction n’a pas échappé à cette règle.

En première ligne de ces réflexions, l’Ordre des Architectes

et des Ingénieurs-Conseils (OAI) a apporté son soutien à

tout le secteur en entretenant un dialogue constant avec le

gouvernement et les institutions et en préparant des solutions

avec ses partenaires. Jos Dell, président de l’OAI, Marc

Feider, vice-président, et Pierre Hurt, directeur, répondent à

nos questions à ces sujets.

Quel a été l’impact de la crise sur les

membres de l’OAI?

PH: Comme de nombreux secteurs, les

professions OAI [1] paient un lourd tribut

économique à la crise provoquée par le

Covid-19.

De par leur structure [2], les bureaux

membres OAI ont vu leur activité fortement

impactée, notamment par la fermeture des

chantiers par décision gouvernementale

ainsi que par les mesures de confinement qui

ont ralenti l’avancement des projets en phase

de conception et en phase de soumission.

Ils se sont investis dans le télétravail en

déployant toutes les opportunités offertes par

la digitalisation afin d’assurer une certaine

continuité et de faire le travail requis pour

mieux sortir de cette crise.

Par solidarité avec les secteurs vitaux de

notre société actifs sur le terrain pendant

cette période, il a été essentiel d’encourager

tous les autres secteurs d’activité qui ont pu

encore travailler, notamment les travailleurs

intellectuels indépendants, à redoubler

d’efforts pour limiter l’impact de cette crise.

Il est cependant indéniable que la plupart

des chantiers ont pris un retard qui va audelà

de la simple période de fermeture. Sur

proposition de l’OAI, le CRTI-B (Centre

de Ressources des Technologies et de

l’Innovation pour le Bâtiment), plateforme

regroupant les maîtres d’ouvrage, l’OAI

et les entreprises, a mis en place une

Taskforce afin d’établir des guides pour

une adaptation pragmatique du délai prévu

contractuellement.

Comment les mesures d’hygiène et de

distanciation ont-elles impacté le secteur

de la construction?

JD: Afin de respecter les mesures barrières,

les bureaux membres OAI ont dû adapter leur

organisation interne de la même manière que

l’ensemble du secteur tertiaire. L’organisation

des chantiers a également demandé une intense

réflexion. En effet, la réouverture des chantiers

n’a malheureusement pas été accompagnée de

lignes directrices générales de mise en œuvre

et de phases de transition, ni de règles plus

spécifiques au travail sur chantier.

Il subsistait de lourdes incertitudes au regard

des législations en vigueur, notamment en

matière sanitaire. Les questions des attributions

et des responsabilités respectives des divers

intervenants et des relations inter-entreprises

(par exemple: qui organise les coactivités et

les contrôles?) n’ont nullement été réglées.

Les situations sur le terrain appelaient des

traitements différents, en fonction de la

typologie et de la taille du chantier et selon que

l’intervention d’un coordinateur de sécuritéchantier

est légalement requise.

MF: En réalité tout redémarrage des

chantiers n’a pu se faire qu’après analyse de

l’état de chaque chantier – après un mois de

fermeture totale – et de la mise à jour du

redéploiement des ouvriers sur site.

La Taskforce du CRTI-B s’est également

penchée sur ces questions fondamentales

pour établir une aide pratique de bon

sens pour guider tous les acteurs (maîtres

d’ouvrage, architectes/ingénieurs-conseils,

entreprises, artisans,...). Il s’agit d’aider les

maîtres d’ouvrage à continuer leurs projets

de manière efficiente et sécurisée lors de la

crise sanitaire.

Quelles conclusions peut-on tirer de

cette crise pour construire un meilleur

vivre-ensemble?

MF: En tant que laboratoire d’un cadre de

vie durable et résilient, le Luxembourg constitue

un excellent terreau de réflexion en

la matière. L’expérience des derniers mois

quant à l’organisation du travail, avec un

recours accru au télétravail, apporte de nombreuses

réflexions à intégrer dans la conception

des espaces de travail et des logements.

Il ne s’agit pas de multiplier les petites

surfaces, mais bien de les agencer différemment,

en mettant l’accent sur des espaces

modulables et flexibles. Il faudra également

étudier comment permettre aux habitants de

logements collectifs de disposer également

d’espace pour s’aérer. Il ne faut pas perdre

de vue l’importance du lieu de travail pour

maintenir le sentiment d’appartenance à un

groupe. Faciliter les échanges entre collaborateurs

renforce la créativité, l’efficacité et

la productivité des équipes.

Quelles ont été les actions de l’OAI

auprès du gouvernement pour penser

l’après Covid-19?

JD: L’arrêt des chantiers ne devait en

aucun cas être synonyme de mise sous le

boisseau, par les autorités administratives

compétentes, des dossiers de demandes

d’autorisation, dont en particulier celles des

autorisations de construire. Au contraire,

l’instruction de ces demandes et l’octroi des

autorisations sont cruciaux pour favoriser,

une fois la crise sanitaire surmontée, un

rebond vital et accéléré de l’activité du

secteur de la construction. Il s’agit surtout

d’éviter de créer un goulot d’étranglement

risquant d’asphyxier fatalement ce secteur

économique, en laissant en suspens durant de

longues semaines voire des mois, les dossiers

de demandes d’autorisation déposés, auxquels

s’ajouteront les demandes ultérieures.


LG

JUIN/JUILLET 2020

59

En concertation avec nos interlocuteurs, des

solutions pragmatiques et de bon sens ont

été trouvées pour maintenir au maximum

l’activité dans les bureaux membres OAI.

Jos Dell

“L’organisation

des chantiers

a demandé une

intense réflexion”

PH: Bien que nous soyons pris dans la

gestion de nos activités au jour le jour dans

le cadre difficile de cette crise, il importe

d’assurer notre responsabilité sociétale en

préparant dès à présent l’après Covid-19.

En tant que professionnels intellectuels

indépendants, et avec une approche

holistique, notamment au sein de la Maîtrise

d’œuvre OAI, l’Ordre et ses membres sont

à même d’identifier les véritables enjeux du

secteur de la construction pendant et après

cette crise, et les réponses innovantes à y

apporter. A cet effet, nous recueillons les

points saillants et les idées des membres

OAI pour concevoir et préparer des

solutions avec nos interlocuteurs et

partenaires (administrations, communes,

Chambre de Commerce, Chambre des

Métiers, Fédérations des Artisans,…) via un

formulaire sur notre site www.oai.lu.

Ces suggestions (procédurales, opérationnelles,

juridiques, financières,…), qui sont

en cours d’analyse, permettent de nourrir

le Think Tank OAI «Post Covid-19»,

également ouvert au public, en vue de

participer au débat sociétal pour tirer les

bonnes conclusions de cette crise pour

construire un meilleur vivre-ensemble. n

Marc Feider

Pierre Hurt

[1] Architectes, ingénieurs-conseils, architectes d’intérieur,

urbanistes-aménageurs, architectes-paysagistes, ingénieurspaysagistes.

[2] 72% des bureaux membres OAI ont un effectif

d’une à cinq personnes!

Ordre des Architectes

et des Ingénieurs-Conseils (OAI)

6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte

L-1330 Luxembourg

oai@oai.lu

www.oai.lu


Sélection de maîtres d’ouvrage lauréats

des éditions précédentes du Bauhärepräis OAI

Célébrons la culture du bâti!

AGEDOC A.S.B.L./ GESTION DES ÉCOLES ET INTERNATS

DE LA DOCTRINE CHRÉTIENNE - LAURÉAT 2000

Extension de l’école privée Fieldchen, Luxembourg

Architecte(s): Schemel, Wirtz & Associés

Ingénieur(s)-conseil(s): Gehl, Jacoby & Associés / Goblet & Lavandier

MARYVONNE DELBOS - LAURÉAT 2000

Maison unifamiliale, Junglinster

Architecte(s): Dewey & Muller / Christine Muller

ADMINISTRATION COMMUNALE DE WILTZ - LAURÉAT 2004

Transformation d’une partie d’une ancienne brasserie

en un centre socio-culturel, Wiltz

Architecte(s): Georges Benoit & Theis Georges

Ingénieur(s)-conseil(s): SGI ; Goblet Lavandier & Associés

SYNDICAT DES EAUX DU SUD - LAURÉAT 2004

Réservoir et Château d’eau au « Rehbierg », Hivange

Architecte(s): Reuter Georges

Ingénieur(s)-conseil(s): Schroeder & Associés

ADMINISTRATION DES BATIMENTS PUBLICS - LAURÉAT 2008

Philharmonie de Luxembourg

Architecte(s): Atelier Christian De Portzamparc, Christian Bauer & Associes Architectes

Ingénieur(s)-conseil(s): Gehl Jacoby Et Associes / Felgen & Associes / Hbh / S&E Consult /

Avel Acoustique / Xu Acoustique / Setec Bâtiments / Setec Equipements / L’observatoire 1

ADMINISTRATION DE L’AEROPORT - LAURÉAT 2008

Tour radar de l’aéroport de Luxembourg

Architecte(s): Bretz Paul

Ingénieur(s)-conseil(s): Best Ingenieurs-Conseils

SERVICE DES SITES ET MONUMENTS NATIONAUX - LAURÉAT 2012

Liaison piétonnière du Pfaffenthal au Niedergrünewald, Pfaffenthal

Architecte(s): Becker Architecture & Urbanisme S.à r.l.

Ingénieur(s)-conseil(s): Inca, ingénieurs-conseils associés S.à r.l.

VILLE D’ESCH-SUR-ALZETTE - LAURÉAT 2012

Passerelle pour piétons Gaalgebierg, Esch-sur-Alzette

Architecte(s): Metaform atelier d’architecture

Ingénieur(s)-conseil(s): Ney & Partners S.à r.l. / Speirs Major and associates / Betic S.A.

Maître d’ouvrage délégué: WW+ architektur + management S.à r.l.

ADMINISTRATION DES BATIMENTS PUBLICS - LAURÉAT 2016

Haff Remich

Architecte(s): Valentiny HVP architects S. à r. l.

Ingénieur(s)-conseil(s):SGI Ingénierie S.a. / Betic S.A. - Ingénieurs-Conseils

LE FONDS BELVAL - LAURÉAT 2016

Maison du Savoir

Architecte(s): baumschlager eberle / Christian Bauer & Associés Architectes S.a.

Ingénieur(s)-conseil(s): Jean Schmit Engineering S. à r. l. / Ingenieursbureau Jan

Van Aelst BVBA

Sélection parmi les lauréats effectuée par l'agence Rose de Claire


BAUHÄREPRÄIS OAI 2020

OAI 30 ANS LUXEMBOURG 2020

Wie baut, baut fir eis all.

Ass den Bauhär sech senger Responsabilitéit sociétale bewosst ?

Dofir ass et richteg vun Ufank un mat onofhängegen Beroder am Vertrauen zesummen ze schaffen.

Den Bauhärepräis OAI 2020 zelebréiert eis Baukultur. Alles ënner www.bhp.lu

Den nobelen Rôle vum Bauhär am Sënn vun eisem Zesummeliewen sollt jiddereen ausfëllen kënnen.

Well wien baut, mécht dat fir sech, seng Famill, awer dat huet en immensen Impakt op dat ganzt gesellschaftlecht Ëmfeld: Environnement, Vivre-ensemble,

Kultur, Ekonomie,….

Seid 2000 gëtt all véier Joer den Bauhärepräis vum Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils organiséiert.

Elo also déi 6. Editioun, fir just eben Bauhären an den Mëttelpunkt ze stellen.

Ouni déi näischt ensteht.

Trotz der Covidkris, hunn 257 privat an ëffentlech Bauhären mat hirem Architekt an Ingenieuren eng Kandidatur eran gerecht.

Déi exemplaresch Zesummenaarbecht vun der Koppel Bauhär / Konzepteuren, an hiren gemeinsamen Beitrag fir eisen Cadre de Vie gëtt

ausgezeechent.

Och fir zukünfteg Bauhären ze inspiréieren an ze motivéieren.

Vum 7 Juli un ass Pop-up Expo Bauhärepräis mat allen Kandidaturen am Postgebai Aldringen an der Stad ze gesinn. No dëser 1. Phas, ginn dann am

September Lauréats gewisen.

Dësen Präis gëtt ons déi formidabel Geleeënheet fir d‘Aart a Weis ze diskutéieren wie mir bauen, an ze summen liewen.

Prix spéciaux vum Bauhärepräis weisen déi aktuell Themen: Den lieweschen Ëmgang mam Patrimoine, Energetesch Renovéierung, Nei Wunnformen,

Accessibilitéit vun den Gebaier, de Courage vum Bauhär jonken Konzepteuren eng Chance ze ginn,…

D’Ëmsetzen vun der Zirkularwirtschaft an der Regioun ass eng immens Erausfuerderung.

Mir sinn um richtegen Wee, villes ass schoun beweegt ginn. Et feelt awer heiansdo nach un Koherenz an un der néideger Endurance fir ons Problemer am

Logement , an Feelen vun Bauterrainen méi séier ze léisen.

Mir mussen oppassen dat den Bau net nëmmen op eng reng kommerziell an industriell Schinn gedrängt gëtt.

A besonnesch no dëser Kris sollten mir ons Moyenen intelligent a gerecht asetzen.

Dofir brauche mir eng wäitsiichteg, gutt, detailléiert Planung vun onofhängegen Fachleit am Dialog mat den Bauhären a den Bierger.

Wa mir eppes elo geleiert hunn, dann dëst:

den ze oft gebrauchten Saz „Et ass net méiglech, gëtt keng Alternativ“ ass meeschtens falsch. Alles ass méiglech.

Kris huet eis fir kuerz Zäit aus dem rasenden an en richtegen Stëllstand versat, déi Leieren déi do gemaach hunn, sollten mir elo net ze schnell erëm vergiessen.

Komm mir ginn et un, mat Courage.

Pierre HURT, Directeur OAI

Bauhärepräis OAI 2020 : Calendrier des activités

1. Pop-up Expo Bauhärepräis OAI 2020 à l’Hôtel des Postes Aldringen, Place Hamilius

(Lux-Ville)

5. Cérémonie de la 6 e édition du Bauhärepräis OAI et des 30 ans de l’OAI

lundi 21 septembre 2020 à 20h à la Philharmonie (sur invitation)

Cette exposition se déroulera en deux phases :

du 7 juillet 2020 au 21 septembre 2020

Exposition des 257 maîtres d’ouvrage candidats pour le Bauhärepräis OAI 2020

Pop-up Biblio des livres OAI

du 22 septembre au 5 octobre 2020 (Journée mondiale de l’habitat et de l’architecture)

En plus : exposition des Lauréats, Mentionnés et Prix Spéciaux du Bauhärepräis OAI 2020.

Des visites guidées de l’exposition seront organisées pour le public avec les membres du jury, les

partenaires, les parrains,…

Inscription sur www.bhp.lu

6. Films sur les lauréats du Bauhärepräis OAI 2020

à partir du 22 septembre 2020 sur www.bhp.lu

Conférence d'Anna Ramos, Directrice de la Fondation Mies Van Der Rohe

7. Publication du livre Bauhärepräis OAI 2020

en octobre 2020

2.Site www.bhp.lu

Exposition virtuelle des 257 maîtres d’ouvrage candidats pour l’édition 2020

Lauréats et mentionnés des éditions précédentes

3. Public voting « Coup de cœur des auditeurs de RTL » sur www.bhp.lu via www.rtl.lu

pour les catégories 1, 2 et 3

du 6 au 19 juillet 2020

4. Public voting « Coup de cœur des lecteurs du Luxemburger Wort » sur www.bhp.lu

via www.wort.lu

pour la catégorie 1

du 6 au 26 juillet 2020

BAUHÄREPRÄIS OAI 2020 : OAI en collaboration avec ses partenaires

partenaires officiels

partenaires médias


62 LG

JUIN/JUILLET 2020

IMMOBILIER & CONSTRUCTION

Architectour.lu:

Domaine Alice Hartmann

Le Domaine Alice Hartmann est situé près du pont frontalier. Le nouveau bâtiment a été construit

dans le parc du domaine, en face de la demeure du propriétaire historique. L’extension abrite

les pressoirs, un niveau de caves voûtées pour le stockage des vins en barriques, un mirador face

à la Moselle et la cuverie. La conception divise le volume en plusieurs couches qui s’intègrent

délicatement dans la pente. Les bords sont brisés par des dégradés, ce qui génère un subtil jeu

d’ombres. Türkan Dagli, fondatrice du bureau dagli+ atelier d’architecture, nous parle de la

conception du Domaine Alice Hartmann.

Türkan Dagli

Emmanuel Claude / Chambre de Commerce

Comment avez-vous pensé la conception

architecturale de la réalisation?

En ce qui concerne l’utilisation du bâtiment,

le programme était plus ou moins fixe. Le

Domaine Alice Hartmann à Wormeldange

s’est en effet offert une annexe de production

et des caves. Suite au succès international

et la réception de plusieurs prix comme

le «Best of Riesling 2010» et plusieurs

médailles d’or, le Domaine a décidé d’élargir

et de moderniser ses lieux de vinification

juste à côté du pont frontalier. Le site est très

exposé et marque l’entrée du village.

Je voulais concevoir le nouveau bâtiment

dans le parc face à la vieille villa domaniale.

Le bâtiment devait s’intégrer dans le

tissu bâti et je ne voulais pas qu’il domine

l’ensemble avec la villa historique. Vu que le

programme prévoyait un seul niveau aérien

pour les presses et plusieurs niveaux enterrés,

dont la cave voutée pour les barriques, un

mirador et une cave pour les cuves, la mise

en bouteille et le stockage, je pensais à

l’intégrer sensiblement dans le parc.

La façade de l’annexe est conçue en

gardant un aspect horizontal, afin de poser

les volumes en plusieurs couches et de

les intégrer délicatement dans la pente

naturelle du terrain. Nous avons brisé

les angles des bords du bâtiment à l’aide

de dégradés, qui sont le résultat de mes

recherches accumulées au fil des années. Je

me suis inspirée des portails des cathédrales

gothiques et de l’époque romantique de

Schinkel pour créer ce jeu de dégradés. Par

celui-ci, je voulais raffiner les façades et créer

plus de profondeur et de l’ombrage, surtout

au niveau des ouvertures.

Quels sont les aspects de sa conception

qui en font un élément incontournable du

paysage architectural luxembourgeois?

Je pense que le projet gagne sa qualité

architecturale par son esprit puriste et

conceptionnel. Nous avons créé un bâtiment

qui s’intègre dans la topographie complexe

du terrain qui est composé d’une part par le

pont adjacent et la route nationale beaucoup

plus bas, et de l’autre par le parc en pente.

Nous avons donc cherché à intégrer tous ces

aspects dans la conception, tout en gardant

l’intention de créer un bâtiment qui ne

domine pas la villa et le parc, mais qui inspire

une certaine souveraineté sensible dans sa

raison d’être.

Quels ont été les défis techniques à

relever dans le cadre de ce projet?

Dans ce genre de projet avec des fins

d’utilisation très spécifiques telle que la

vinification, il n’est jamais évident d’offrir

une enveloppe à toutes ces fonctions qui

exigent un programme d’espaces et de chaine

de production très précis. Je pense que nous

avons réussi à proposer un bon projet qui

respecte toutes ces exigences de même que

celles du terrain à la topographie difficile. n

Article réalisé en partenariat avec l’OAI

et s’inscrivant dans une série destinée à

présenter les quatorze projets highlight

du Guide d’architecture contemporaine

du Luxembourg, www.architectour.lu.


LG

JUIN/JUILLET 2020

63


64 LG

JUIN/JUILLET 2020

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR RAOUF HATIRA

BOULAIDE

La vie reprend doucement dans les

communes. L’administration communale

de Boulaide, par la voie de son collège

des bourgmestre et échevins, porte à la

connaissance du public que les bureaux

de la communes ont rouvert au public

depuis le 25 mai dernier sous réserve du

strict respect des mesures sanitaires et

des gestes barrières.

Source: boulaide.lu

CLERVAUX

Le syndicat intercommunal pour la

gestion des déchets (SIDEC) a informé

l’administration communale

de Clervaux que le délai initialement

prévu pour la réorganisation de la collecte

publique des déchets ne peut

être maintenu. Cette réorganisation,

visant l’aménagement du calendrier et

l’introduction de nouvelles poubelles

(biodéchets et verre creux) ne sera

probablement opérationnelle qu’à

partir du 1 er octobre 2020. De plus

amples informations seront communiquées

dès que la commune sera en

possession de données confirmées.

Source: clervaux.lu

ESCH-SUR-SÛRE

Les collèges échevinaux des communes

de Boulaide, d’Esch-sur-Sûre

et du Lac de la Haute-Sûre ont décidé

que les plages du lac de la Haute-

Sûre sont de nouveau accessibles au

public depuis le samedi 30 mai 2020.

En raison des recommandations

sanitaires établies par la direction

de la Santé, le public est informé

que les accès aux divers sites sont

limités. Les instructions affichées sur

les différents sites sont à respecter

minutieusement.

Source: esch-sur-sure.lu

DIEKIRCH

Progressivement, les projets en suspens

à cause du Covid-19 sont relancés. Pour

augmenter le confort des utilisateurs

des transports publics, la Ville de

Diekirch procède à une modernisation

de tous les abribus. Afin d’en accélérer

la pose, ceux-ci seront tous enlevés

simultanément. La durée des travaux

est estimée à six semaines.

Source: diekirch.lu

WILTZ

Les organisateurs de la traditionnelle fête du Genêt, avec son

corso folklorique, et ceux de l’envoûtante Nuit des Lampions,

avec ses installations de son et lumière, uniront leurs forces

cette année. Ces deux grandes manifestations culturelles se

tiendront le 19 septembre 2020 à Witlz. Rappelons qu’avant

la crise sanitaire, la fête du Genêt était initialement prévue au

1 er juin.

Source: wiltz.lu

RAMBROUCH

Progressivement les événements sportifs se remettent en

ordre de marche. L’Ardenner Trail aura bien lieu. Organisé

par l’Entente Sylvesterlaf 84, la course s’élancera le 1 er août

devant le hall sportif de Koetschette à 18 heures. La course

qui se déroulera sur un terrain vallonné est ouverte à tous.

Les participants auront le choix de s’inscrire sur 10 ou 22

kilomètres. Les adeptes du Nordic walking auront la possibilité

de participer également à l’événement. Les inscriptions à

distance sont déjà ouvertes.

Source: rambrouch.lu

BETTENDORF

Afin d’accompagner ses habitants mis à mal financièrement

par une longue période de confinement dû à la crise sanitaire,

l’administration communale de Bettendorf a décidé de

prolonger le délai de paiement des factures courantes

jusqu’au 2 septembre de l’année en cours. Cela concerne

les factures d’eau et canal, de chiens et d’antenne. Pour

tout renseignement supplémentaire, la commune a mis à

disposition un numéro de téléphone et une adresse courriel

concernant le sujet.

Source: bettendorf.lu

USELDANGE

Conformément aux dispositions

de l’article 82 de la loi communale

du 13 décembre 1988, il est porté

à la connaissance du public que le

conseil communal d’Useldange a

voté une prime communale pour le

remplacement de toute chaudière

à énergie fossile. Cette décision est

entrée en vigueur au mois de juin 2020.

Source: useldange.lu

ETTELBRUCK

Soucieux d’assurer et de maintenir un

comptage performant de la consommation

d’eau potable, la Ville d’Ettelbruck

a procédé au remplacement

des compteurs d’eau. Ces compteurs

intelligents pourront être lus à distance et

éviteront ainsi le passage d’un releveur

de compteurs. Ils permettront par

ailleurs de donner plus d’informations

sur la consommation afin de mieux

gérer cette ressource vitale.

Source: ettelbruck.lu

REDANGE/ATTERT

Suite à des abus et afin de sensibiliser

ses habitants, la commune de Redange/

Attert tient à rappeler que le masque

buccal est destiné à la protection du

nez et de la bouche et non à être jeté

dans la nature. Les masques et les

gants de protection sont en plastique

et leur décomposition dans la nature

nécessite jusqu’à 450 ans. En plus,

certains animaux les avalent et tombent

malades. Après usage, leur place n’est ni

sur le sol ni dans les déchets recyclables,

mais dans la poubelle noire.

Source: redange.lu

SAEUL

En partenariat avec plusieurs autres

communes de la région, la commune de

Saeul propose un service de proximité

pour les habitants. “Eisen Gudden

Noper” est une assistance destinée

aux personnes de plus de 60 ans et aux

personnes en situation de handicap,

même temporaire, pour réaliser les

travaux de la vie quotidienne. En

plus de l’aspect social et l’esprit de

solidarité, ce programme permet de

créer des emplois et d’encourager les

services de proximité.

Source: saeul.lu



66 LG

JUIN/JUILLET 2020

Un masterplan pour Préizerdaul

PAR ADELINE JACOB

Petite commune rurale du canton de Redange, Préizerdaul

ne se donne pas moins que les moyens d’une grande pour

appréhender au mieux son développement à court et moyen

terme. C’est ainsi qu’en 2019, elle décide de recourir aux

services d’un cabinet de conseil indépendant pour développer

son «masterplan». Marc Gergen, bourgmestre depuis

2017, révèle les grands axes de sa stratégie quant aux futurs

(ré)aménagements de Bettborn, chef-lieu de la commune.

Marc Gergen

La création des nouveaux hall de sport et

centre culturel ne serait envisagée, quant

à elle, qu’à moyen terme. Ces projets sont

donc loin de se concrétiser: «La priorité

reste la nouvelle école. Pour la suite, nous

verrons», précise le bourgmestre.

Genèse et développements d’un projet

La ligne directrice désormais déterminée,

l’équipe de Marc Gergen prépare son

nouveau PAP: «Actuellement, nous

menons toutes les recherches nécessaires à

l’exécution du projet, réalisons les emprises,

les mesurages, les fouilles archéologiques,

etc. D’ici la fin de l’année, nous aurons

toutes les données requises pour passer à

la prochaine étape. C’est le cabinet MC

Luxembourg, qui a développé le masterplan,

qui sélectionnera une équipe d’architectes

et d’ingénieurs. Nous déterminerons

ensuite la direction à prendre», détaille

le bourgmestre. Attendue pour la rentrée

2024, la nouvelle école devrait pouvoir

accueillir entre 180 et 200 élèves.

Déterminer les besoins

En se présentant aux dernières élections,

Marc Gergen et son équipe avaient pour

ambition de rénover et d’agrandir le centre

culturel communal vieillissant et dont

les espaces devenaient progressivement

insuffisants. C’est finalement un tout

autre projet qui réoriente la stratégie de

développement de la petite commune.

«Nous avons demandé à l’architecte de

notre maison relais de réaliser un premier

croquis pour le nouveau centre culturel.

Nous nous sommes rapidement aperçus

qu’ajouter un nouveau bâtiment aux côtés

de l’ancien ne fonctionnait pas sur ce site.

Dès lors, le collège échevinal a décidé

d’établir un masterplan pour analyser

les besoins de la commune et dresser la

liste des projets prioritaires», explique

Marc Gergen. L’administration s’est

alors tournée vers le cabinet de conseil

MC Luxembourg qui a développé un

masterplan pour les 20 années à venir.

Résultat: la priorité n’est pas la rénovation

du centre culturel mais la construction

d’une nouvelle infrastructure d’éducation

fondamentale. Le cabinet a également mis

l’accent sur la nécessité d’envisager, dans

un second temps, l’agrandissement de la

maison communale et de l’atelier du service

technique.

Un développement non sans lien avec

la croissance démographique envisagée:

hébergeant aujourd’hui quelque 1.700

âmes, Préizerdaul a dressé un plan directeur

adapté aux 2.000 habitants qui devraient

peupler la commune au terme de sa mise

en œuvre. Plusieurs PAP sont en effet en

cours de réalisation et devraient permettre

d’accueillir de nouveaux résidents. En

outre, le conseil communal a approuvé la

création de logements sociaux à Bettborn,

projet subventionné par le ministère du

Logement dont il a également confié la

réalisation au cabinet MC Luxembourg.

Malgré un processus de planification

rigoureux, les projets de Préizerdaul

souffriront de la crise sanitaire que nous

traversons. «Cette crise aura un impact sûr

et certain. L’État a biffé un peu plus d’un

million d’euros dans la dotation de notre

commune; nous allons devoir reporter

certains projets», regrette Marc Gergen. n


moving people,

moving you.

Tous les jours, nous prenons la route ensemble !

Solutions de mobilité de Sales-Lentz.

sales-lentz.lu


68 LG

JUIN/JUILLET 2020

Interessi a Virwëlz

hunn ech behaal

Marilène Oberlin, Gestionnaire de projet fir d’Fondation

Dr Elvire Engel, Member vum Cercle des ONGD, schafft

säit 10 Joer an der Kooperatioun an huet a verschiddenen

ONGDen zu Lëtzebuerg geschafft. Geleet duerch säin

Interessi fir aner Leit ass hatt och etabléiert als Liewenscoach

an huet OM JOIE gegrënnt.

Marilène Oberlin

Meng Motivatioun

Ech sinn e léisungsorientéierte Mënsch.

Och wann heiansdo d’Motivatioun noléisst

an de Kapp hänkt, kucken ech ëmmer wéi

mir schnell d’Situatioun verbessere kënnen.

Als fräiberuffleche Liewenscoach hëllefen

ech de Leit nei Perspektiven an hirem

Liewen ze fannen. Dat wenden ech och a

menger Aarbecht fir mech selwer un.

“Ech interesséiere

mech fir d’Leit,

hir Kultur, hir

Sprooch, wéi se

liewen a probéieren

ze verstoe wéi hiert

Weltbild ausgesäit”

Impakt

Wéi ech jonk war

Als Kand wollt ech Archeologin ginn a war

faszinéiert vun Ägypten a senger Geschicht.

Deen Interessi a Virwëlz hunn ech behal:

Ech interesséiere mech fir d’Leit, hir Kultur,

hir Sprooch, wéi se liewen a probéieren ze

verstoe wéi hiert Weltbild ausgesäit.

Ech hunn meng Carrière …

… an der Finanz ugefaangen, wou d’Teamaarbecht

an d’Ambiance mir gutt gefall

hunn, mee et huet mir u Bestëmmung

gefeelt. No dräi Joer Finanzsecteur sinn ech

zréck op d’Uni gaangen an hunn e Master

an Entwécklungshëllef gemaach. Fir mäi

Memoire hunn ech eng Recherche am Burkina

Faso gemaach a si fir d’éischt a Kontakt mat

der Welt vun den ONGD komm.

Ee Projet ëm deen ech mech bei der

Fondation Dr Elvire Engel këmmeren

hëlleft HIV infizéierte Frae mat Kanner am

Burkina Faso. Dës Frae ginn meeschtens

vun hire Famillen ausgestouss. Wärend

enger Aarbechtsrees war ech zudéifst

geréiert vum Temoignage vun enger

elengerzéiender Mamm vun zwee Kanner,

vun deenen de Bouf eng geneetesch

Krankheet hat. Hire Mann war un AIDS

gestuerwen an de Rescht vun der Famill

hat mat hir de Kontakt ofgebrach. Si war

eleng, isoléiert an aarbechtslos. Si huet eis

mat engem grousse Laachen empfaangen

a sech bedankt dass si dierft am Projet

matmaachen. Säitdeem huet si nei Frae

kenne geléiert déi hir nei Famill gi sinn, si

konnt rëm schaffen a mam Akommes kann

si sech et leeschten hiert Meedchen an

d’Schoul ze schécken. Ech denken oft u si

zréck. n

Fir méi Informatioun:

http://www.fondationdrengel.lu


Carsharing für Ihr Wohnquartier oder Ihre Residenz

Dank Flex eröffnen Sie im Handumdrehen eine Carsharing-Station

und bieten den Bewohnern zukunftsweisende, kostengünstige Mobilität.

Profitieren Sie von vielfältigen Vorteilen

Attraktivitätssteigerung Ihrer Residenz

Maß geschneiderte Mobilität

Weniger Parkplätze, mehr Flexibilität

Full Service - Alles aus einer Hand

b2b@flex.lu

691 438 OO4


70 LG

JUIN/JUILLET 2020

MOBILITÉ

Le carsharing

à domicile, pour encore

plus de Flex-ibilité!

Avec 3.200 abonnements actifs à l’heure actuelle, l’offre Flex de

CFL Mobility rencontre un succès toujours plus grand auprès

des usagers. Il faut dire que l’entreprise ne cesse d’innover

et de proposer des services toujours plus flexibles! Jürgen

Berg, gérant de Flex, nous présente sa dernière offre en date,

destinée aux résidences et à leurs habitants. Explications…

Comment a évolué le service Flex au

cours de l’année 2020?

Aujourd’hui, nous avons 45 stations publiques

mais disposons aussi de stations privatisées

par des entreprises comme PwC et

CFL Multimodal. Au total, notre flotte compte

100 véhicules, dont 4 camionnettes disponibles

à Bettembourg, Diekirch, Bertrange et

Luxembourg. La fréquentation de notre

service de carsharing a connu un grand succès

pendant le confinement si bien qu’aujourd’hui

nous comptons 3.200 abonnements! Nous

connaissons d’ailleurs un pic de réservation

jamais atteint auparavant; nous pensons que

cet engouement vient du fait que ce mode de

transport permet d’être seul dans son véhicule

et de minimiser les risques de contagion.

A qui s’adresse votre offre pour les résidences?

Elle est à la fois adaptée aux constructions en

cours ou aux résidences déjà existantes. Nous

sommes ainsi en contact avec différents

profils de clients à savoir des architectes, des

promoteurs immobiliers privés ou publics,

des agences immobilières,…

Les communes sont également concernées car

en prévoyant des emplacements de carsharing

lors de la construction d’un nouveau quartier,

une économie d’espace peut être réalisée.

En effet, nos études démontrent que

chaque véhicule Flex permet d’économiser

dix véhicules particuliers. Architectes et

ingénieurs pourront ainsi utiliser ces surfaces

gagnées pour développer des espaces verts.

De plus, les coûts de construction des

résidences en seront forcément diminués!

Penser à l’autopartage n’est pas encore

un automatisme pour les constructeurs,

or il apporte de nombreux avantages! Il

faut à mon sens au moins envisager cette

possibilité et cerner les bénéfices que les

habitants pourraient en tirer. En leur

proposant cette alternative, certains d’entre

eux privilégieront le carsharing plutôt que

d’investir dans une seconde voiture, ce qui

aura un impact positif sur l’environnement,

la mobilité à plus grande échelle et bien

entendu sur le budget du ménage.

Quels sont les aménagements à réaliser

dans le cadre de résidences existantes?

Les résidences doivent simplement nous

fournir un emplacement, que nous nous

chargeons ensuite d’aménager en effectuant

le marquage au sol et en proposant

l’installation de panneaux publicitaires. Il

est toutefois important que l’emplacement

dispose d’ une bonne couverture réseau GSM

pour garantir l’accès via notre application,

au sein de laquelle ce service particulier peut

être réservé. Si la résidence a opté pour un

véhicule à motorisation électrique, elle devra

également y installer une infrastructure de

recharge.

Un contrat sur-mesure conclu entre le

gestionnaire de résidence et Flex permet

d’établir quelques règles de fonctionnement,

d’ajuster le prix de location pour les usagers

du service et d’arrêter un choix de modèle

de véhicule. La résidence devra s’engager

à payer un prix forfaitaire mensuel pour

la mise à disposition de ce service. Elle

pourra ensuite décider si cette mensualité

se répercute sur les locataires sous forme de

charge ou si elle assume seule ces frais. Le

montant de la franchise en cas d’accident

peut également être négocié au moment de

la création du contrat. Les locataires seront

ensuite tous équipés d’un abonnement

Flex gratuit leur permettant de réserver le

véhicule de leur résidence ou d’une de nos

45 stations publiques. Si cet emplacement

est situé à l’extérieur de la résidence et

qu’il n’impose pas de condition d’accès


particulière, alors il est également possible

de le rendre semi-public. Les bénéfices

générés par l’utilisation de nos abonnés

pourraient ainsi diminuer les frais imposés

à la résidence pour ce service. En effet, les

recettes engendrées dans ce cadre seront

partagées entre Flex et la résidence selon un

pourcentage établi dans le contrat.

Pour le propriétaire, l’avantage d’inclure

ce service dans sa résidence est qu’il fera

prendre de la valeur au bien, au même titre

qu’un ascenseur par exemple. Le carsharing

est aujourd’hui une véritable plus-value

commerciale!

Quels sont les autres avantages que

comporte ce service?

Les habitants auront accès aux produits de

tout notre réseau de carsharing avec la même

carte qui leur permet de réserver et d’accéder

aux véhicules de leur résidence.

L’avantage de l’autopartage est bien sûr

écologique car il permet de réduire le

nombre de voitures au sein d’une résidence

et a fortiori sur les routes. Un ménage peut

en effet souvent se passer d’une voiture

supplémentaire si ce type de solution lui est

facilement accessible… L’économie pour le

foyer est alors également importante.

Les entretiens et le nettoyage des véhicules

sont organisés par nos soins. Nous nous

occupons des changements saisonniers de

pneus et nous nous arrangeons pour réaliser

ces différentes opérations lorsque la voiture

n’est pas utilisée. De plus, le prix du service

comprend l’assurance des conducteurs et

une assistance 24h/24 en cas de panne ou

d’accident.

Nous pouvons également proposer le

branding des voitures en résidence en y

apposant un logo publicitaire au choix. Une

agence immobilière pourrait aussi décider

de privatiser l’utilisation d’un service de

carsharing pendant les heures de travail de

ses employés et de le mettre à disposition

des habitants de ses résidences en dehors de

ces horaires. L’offre est flexible et peut être

construite sur-mesure, selon les besoins de

nos clients! n

Denis Curridor, Jürgen Berg et Pit Reiter

“Une offre flexible

construite

sur-mesure

selon les besoins

des résidences!”

Flex by CFL Mobility S.A.

Tél.: 2883 3882

b2b@flex.lu

www.flex.lu


72 LG

JUIN/JUILLET 2020

MOBILITÉ

Innovation et inventivité

pour affronter la crise sanitaire

La crise liée à la pandémie de Covid-19 touche de nombreux

secteurs. Aux premières lignes de ce combat, les chauffeurs

de Sales-Lentz ont continué à assurer le service essentiel de

transport public auprès de la population dans un cadre de

travail sécurisé au maximum. Malgré les graves répercussions

financières que l’entreprise subit, elle continue à innover et

à répondre aux problématiques rencontrées par ses clients et

partenaires. Tour d’horizon des dispositions prises par Sales-

Lentz pour affronter cette crise.

Avec le confinement est arrivé très

rapidement une réduction massive du

volume en transport public. Si le mois

d’août est d’ordinaire le plus calme à ce

niveau, cette période de confinement l’a été

encore davantage pour Sales-Lentz, à cause

de la suppression de lignes destinées au

raccordement d’entreprises qui avaient dû

interrompre leurs activités.

Quant aux activités de tourisme de

l’entreprise, elles ont enregistré des annulations

progressives jusqu’à ce jour, où

la flotte est à l’arrêt complet. Quelques

voyages devraient toutefois pouvoir être

organisés à partir du mois de juillet dans

une mesure très réduite. Il reste encore

beaucoup d’inconnues concernant les

départs de fin d’année, que ce soit au niveau

des législations nationales et étrangères ou


LG

JUIN/JUILLET 2020

73

de l’évolution des mentalités par rapport à

la gestion de ce virus. L’ensemble du secteur

devra sans doute patienter encore au moins

une année avant d’espérer un retour à la

normale…

Protéger le personnel et adapter les

activités aux mesures de distanciation et

d’hygiène

Peu de temps avant le confinement, Sales-

Lentz avait pris les devants en commandant

du gel à distribuer à ses chauffeurs. Les

directives du ministère de la Mobilité et

des Travaux publics ont ensuite obligé les

sociétés de transport à condamner l’entrée

par la porte avant des bus et à mettre

une séparation entre le chauffeur et les

passagers. Des mesures supplémentaires

ont été prises comme la désinfection

complète des véhicules après chaque

changement de conducteur. Les chauffeurs

et les techniciens sont restés fidèles au poste

pendant toute cette période et ont ainsi

permis de garantir ce service essentiel à la

population.

© Ralph Hilbert

Les membres de l’atelier mécanique et

carrosserie de la société ont quant à eux

été équipés de masques et de gel afin qu’ils

puissent continuer à assurer la maintenance

des bus. Par ailleurs, 90% des employés de

bureau ont pu recourir au télétravail. Seuls

certains postes fixes comme la centrale

téléphonique ont continué à fréquenter les

bureaux. Aujourd’hui, les collaborateurs

groupe Sales-Lentz ont été divisés en deux

équipes qui alternent entre présence dans les

bureaux et télétravail de manière à minimiser

les contacts entre employés. Cette démarche

vise notamment à rétablir les liens entre

collègues qui ont pâti du confinement et

s’inscrit dans un élan de solidarité vis-àvis

des chauffeurs et techniciens qui n’ont

jamais quitté leur poste de travail. Bien sûr,

les mesures de sécurité ont été renforcées:

l’entreprise a veillé à favoriser la distanciation

entre les différents postes en installant des

parois en plexiglass ou en dessinant des

marquages au sol pour rappeler la distance

obligatoire de deux mètres, le nombre

de chaises par table a été limité dans le

réfectoire, les locaux et les PC partagés sont

régulièrement désinfectés,…

“Les chauffeurs

et techniciens ont

permis de garantir

ce service essentiel

à la population”

L’absence de foyer épidémique chez Sales-

Lentz prouve que les mesures sont efficaces

et protègent les employés. La société de

transport peut être fière de la manière dont

elle a géré cette crise en tant qu’opérateur

et se dit très satisfaite de la réactivité des

instances publiques. En effet, au vu des frais

fixes liés aux véhicules et aux infrastructures

qu’elle a dû continuer à honorer, l’entreprise

s’est sentie soutenue par le gouvernement à

travers cette période financièrement difficile.

Innover pour rassurer

Pour rassurer les passagers des cars de

tourisme, la société a mis en place différents

dispositifs: les places des voyageurs sont

attribuées de manière à respecter la distance

entre des personnes qui n’appartiennent pas

à un même foyer, des rideaux de séparation

transparents sont à l’étude, la désinfection

complète et automatique des bus après

chaque utilisation est prévue,…

Sales-Lentz a aussi redoublé d’imagination

pour répondre aux inquiétudes de ses clients.

Par exemple, au niveau du transport scolaire,

elle a répondu à la problématique liée à la

distanciation dans les écoles en transformant

ses bus en salle de classe de dix élèves pour

l’École Internationale de Differdange et

Esch-sur-Alzette. Dans la même idée, elle a

innové en développant des parloirs mobiles

pour augmenter la capacité des maisons de

retraite quant aux visites des familles. En

transformant un mini bus en salle divisée en

deux parties par une paroi en plexiglass, il est

possible de se rencontrer en toute sécurité et

pour un temps plus long.

Enfin, cette situation a favorisé une plus

grande digitalisation des services pour

permettre leur accessibilité à distance. La

société a en effet pour objectif d’entièrement

dématérialiser les processus de réservation

et de paiement des voyages.

Cap sur l’avenir

Sales-Lentz a récemment renforcé sa

marque «Executive Lane», dédiée aux

entreprises. Cette dernière est quasiment

à l’arrêt complet à l’heure actuelle, mais ce

mode de déplacement par route et limité à

quelques personnes – souvent des collègues

que l’on a l’habitude de côtoyer – sera sans

doute privilégié pour éviter la fréquentation

de lieux de passages. En même temps que la

réouverture de l’aéroport de Luxembourg, la

marque y a ouvert un bureau au niveau des

arrivées pour mettre en avant l’offre dédiée

aux entreprises qui leur permet d’accéder

à des navettes Executive Lane pour tous les

déplacements professionnels au départ et de

retour de l’aéroport.

Au niveau du tourisme, de nouveaux

packages sont à l’étude pour proposer des

voyages différents, plus en adéquation avec

les mesures à respecter.

Cette année, Sales-Lentz participe également

à l’appel d’offre du réseau RGTR.

La société de transport continue dans ce

cadre à investir dans une flotte récente et

écologique. Enfin, l’entreprise suit de près

l’évolution de la mobilité pour adapter ses

offres aux attentes des usagers, notamment

en matière de transport transfrontalier. La

mobilité connait un tournant décisif, les

issues sont encore floues mais beaucoup de

choses vont changer, c’est certain! n

Sales-Lentz

ZAE Robert Steichen

4, rue Laangwiss

L-4940 Bascharage

www.sales-lentz.lu


74 LG

JUIN/JUILLET 2020

MOBILITÉ

Électromobilité et transports

en commun, une idylle qui roule

PAR PIERRE BIRCK

Poussée par les directives européennes, la capitale luxembourgeoise

investit dans l’e-mobilité pour renouveler sa flotte

d’autobus. D’ici 2030, celle-ci sera 100% électrique. C’est en tout

cas l’objectif fixé par les élus locaux. Patrick Goldschmidt, échevin

en charge de la mobilité à la Ville de Luxembourg, présente les

principaux avantages d’une telle motorisation pour le développement

d’un réseau de transports en commun plus efficient et en

adéquation avec les préoccupations environnementales.

Comment s’organisent les transports

en commun et notamment les autobus

électriques et hybrides?

Qu’ils soient standards ou articulés, 150

bus de différentes capacités circulent à

Luxembourg-Ville sur plus de 30 lignes,

dont trois sont électrifiées. Nous avons notre

propre réseau de bus même si un tiers des

véhicules est exploité par un sous-traitant.

Patrick Goldschmidt


LG

JUIN/JUILLET 2020

75

La Ville détient cinq bus hybrides électriques

en possession et en sous-traitance et sept

bus 100% électriques. Actuellement, deux

types de recharge existent: soit l’«overnight

charging» qui permet de charger le bus la

nuit pour qu’il puisse rouler toute la journée,

soit l’«opportunity charging» qui permet

de recharger partiellement la batterie en

journée. C’est ce dernier qui est aujourd’hui

utilisé pour les véhicules de la capitale.

Nous souhaitons que notre flotte soit 100%

électrique au niveau des bus standards

et articulés en 2030. Ensuite, il faudra

choisir le type de stations de rechargement.

L’«overnight charging» est avantageux

mais il nécessite une très grande quantité

d’énergie localement.

Quelles sont les principales caractéristiques

des bus électriques qui circulent

dans la capitale?

Parmi les sept bus électriques de Volvo, deux

sont de première génération et leur capacité

s’élève à 94 kWh. Les cinq autres sont de

deuxième génération et sont beaucoup plus

performants, avec une capacité de 260 kWh

chacun. En moyenne, leur consommation

est de 1 kWh par kilomètre, on peut donc

aisément calculer la distance qu’un bus est

capable de parcourir à batteries pleines.

Au terminal, deux pantographes permettent

de recharger deux bus simultanément:

300 kWh en une heure et 150 kWh en

30 minutes. En général, nous comptons sur

des recharges de cinq à sept minutes pour

qu’ils soient en mesure de rouler tout au

long de la journée.

“Faire en sorte

que les citoyens

utilisent

les transports

en commun”

Quels sont les avantages du 100% électrique?

L’avantage le plus évident est son faible

impact sur l’environnement et le peu de

pollution qu’il engendre. En effet, l’énergie

électrique n’émet pas de CO 2

et n’altère

donc pas la qualité de l’air. C’est d’autant

plus important lorsqu’on sait que les

chauffeurs d’un bus diesel actuel doivent

par exemple laisser tourner leurs moteurs

au terminal. Pourtant, les avantages vont

plus loin que les seuls aspects écologiques.

Le 100% électrique réduit considérablement

le bruit des transports, surtout dans

les quartiers traversés par les bus et à leurs

arrêts. C’est un plus pour les habitants, mais

aussi pour les conducteurs qui jugent la

conduite d’un bus électrique plus agréable.

La réaction est tout aussi positive chez les

passagers qui ne sont plus perturbés par le

bruit des moteurs lorsqu’ils circulent.

Selon vous, est-ce difficile de changer la

mentalité des citoyens, de les inciter à

privilégier les réseaux de transports en

commun au détriment de la mobilité

individuelle?

En 2018, nous avons comptabilisé

40,3 millions de voyageurs et ce chiffre

est en nette augmentation en raison d’une

population résidente et active toujours

en croissance dans la capitale. Mais

cette hausse s’explique également par le

délaissement de la voiture au profit des

transports en commun. C’est un fait, les

jeunes les utilisent plus que leurs aînés et

semblent moins attirés par la possession

d’une voiture.

Certes, il est difficile de changer les mentalités,

mais nous essayons d’inciter les

citoyens à utiliser les transports en commun.

Il est donc nécessaire de réorganiser notre

réseau de bus pour leur offrir de nouvelles

alternatives en proposant davantage de

lignes circulaires. Celles-ci ne feront

sens que si les lignes RGTR restent en

périphérie, avec de vraies gares. Notre

souhait n’est pas de pénaliser les personnes

qui viennent de l’extérieur de la ville, mais

bien d’organiser notre réseau de manière

plus efficiente.

Comment imaginez-vous la ville de

demain et quelles seront les prochaines

innovations qui toucheront les bus

électriques?

Personnellement, je l’imagine avec beaucoup

moins de voitures et surtout des

mentalités qui changent. Les logements

seront plus verts et plus proches des lieux de

rencontre, de travail, même si celui-ci sera

impacté par le télétravail. Cet écosystème

favorisera la mobilité, le commerce,… Tout

le monde est responsable de la mobilité,

qu’elle soit en commun, à pied ou à vélo.

Qui dit mobilité douce, dit forcément

nouvelles infrastructures et pistes cyclables.

Il y aura un juste milieu à trouver.

De plus, la population continuera

d’augmenter ces prochaines années à

Luxembourg-Ville. De nouveaux quartiers

seront donc créés avec de nouvelles lignes

pour les transports en commun. Nous

concernant, le vrai défi sera de maintenir

la qualité de notre réseau de bus. Si celleci

diminue, les usagers changeront leurs

moyens de transport. Il faudra continuer à

optimiser notre réseau et à en améliorer le

confort.

Enfin, d’un point de vue plus technique,

le chauffage et la climatisation sont les

sujets qui animent les discussions et les

innovations en matière de bus électriques.

Les deux consomment beaucoup d’énergie

sur la batterie lorsqu’ils sont utilisés au

détriment de l’autonomie, c’est un vrai défi

pour les constructeurs. n


76 LG

JUIN/JUILLET 2020

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR RAOUF HATIRA

DUDELANGE

“#MäinDiddeleng” est la plateforme

de solidarité lancée par la ville de

Dudelange en partenariat avec la

Fédérations des Artisans et des

Commerçants pour soutenir le

commerce de proximité pendant la

crise du Covid-19. Dès les premières

semaines, pas moins de 90 commerces

étaient déjà inscrits sur le site et

57.000 euros avaient été récoltés sous

forme de bons d’achat. La plateforme

pourrait être maintenue après la crise.

Source: dudelange.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Malgré la crise sanitaire, la ville

d’Esch continue d’étoffer son offre

culturelle. L’échevin à la Culture, Pim

Knaff, a présenté le 4 juin dernier,

les projets culturels à venir, dont

le futur centre d’art contemporain

de l’Espace Lavandier, le futur

espace de résidence de création

et de recherche Bridderhaus et le

futur espace culturel Bâtiment IV.

Il a aussi annoncé la création de

l’association frEsch, qui a pour vocation

de contribuer à la mise en

place des objectifs préconisés par la

stratégie culturelle de la ville.

Source: esch.lu

KOERICH

L’administration communale de

Koerich a annoncé que la demande

pour la reconstruction d’un ponton

forestier entre Hobscheid et Koerich

avait été autorisée par le ministère

de l’Environnement, du Climat et

du Développement durable. Tout le

dossier et les plans sont consultables

dans les locaux de la maison

communale depuis le 5 juin.

Source: koerich.lu

PÉTANGE

Après plusieurs semaines de fermeture

à cause du Covid-19, la piscine Piko à

Rodange a rouvert ses portes le 1 er juin.

L’ouverture est cependant soumise à

certaines restrictions. Tout client est

invité à respecter les consignes affichées

à la piscine. L’accès n’est autorisé que

sur réservation préalable et pendant des

plages horaires spécifiques.

Source: petange.lu

ROESER

Afin de soutenir financièrement les entreprises et commerces

locaux frappés par la crise du coronavirus et de faire en même

temps un geste envers tous les habitants du Roeserbann

à titre de consolation pour l’annulation des festivités, dont

notamment celles de la Fête nationale, le collège échevinal et le

conseil communal ont décidé d’offrir à chaque citoyen(ne) de la

commune un bon d’achat d’une valeur de 15 euros. Comptant

presque 6.600 habitants, la commune de Roeser met ainsi à

disposition de ses commerces et entreprises une enveloppe

budgétaire s’élevant à environ 100.000 euros.

Source: roeser.lu

DIFFERDANGE

Le vélo connaît actuellement une renaissance, qui a été encore

accélérée par la crise du coronavirus. Désormais, l’État soutient

l’achat d’un vélo neuf, pedelec25 ou d’un vélo pour enfant

à hauteur de 600 euros maximum. La ville de Differdange

soutient également l’achat d’un nouveau vélo électrique à

hauteur de 100 euros.

Source: differdange.lu

SCHIFFLANGE

La 15 e Fête des cultures de la commune de Schifflange aura bien

lieu. Le collège des bourgmestre et échevins et la commission

consultative d’Intégration de la commune invitent les habitants

à célébrer tous ensemble la 15 e Fête des cultures, qui aura

lieu sur la place de la Liberté en date du 3 octobre 2020. C’est

l’occasion de fêter la diversité sociale et culturelle et de sortir

un peu du marasme et du climat d’anxiété généré par la crise

du Covid-19.

Source: schifflange.lu

KÄERJENG

Après délibération et à l’unanimité,

le conseil communal de Käerjeng

a décidé de s’opposer au projet de

plan pour l’enfouissement géologique

tel que proposé actuellement par

l’ONDRAF, l’autorité nucléaire belge. Il

demande par conséquent de reporter

la consultation publique en attendant

que le projet de plan sur le stockage

géologique des déchets radioactifs

soit complété et rendu plus objectif,

et qu’un véritable débat sociétal à ce

sujet soit lancé.

Source: kaerjeng.lu

RUMELANGE

Les infrastructures sportives et récréatives

sont à nouveau accessibles

depuis le 27 mai dernier, dans

le strict respect des mesures de

prévention sanitaires. Cependant,

les aires de jeux restent fermées,

sauf les exceptions prévues pour

l’enseignement fondamental et les

structures d’accueil communales.

Les contacts physiques dans le cadre

d’activités sportives sont interdits.

Les activités sportives à caractère

compétitif sont suspendues.

Source: rumelange.lu

SANEM

La commune de Sanem s’engage contre

la discrimination. Depuis 2017, le

service à l’Égalité des chances a intégré

le volet Diversité pour promouvoir

le traitement égal entre individus,

qu’il s’agisse de personnes d’origine

différente, de personnes ayant un

handicap ou de la communauté LGBT+.

De plus, depuis 2018, la commune de

Sanem est signataire de la Charte de la

Diversité. Dans ce contexte, diverses

activités de sensibilisation internes et

externes sont organisées chaque année.

Source: sanem.lu

STEINSEL

Il est porté à la connaissance du

public que le projet d’aménagement

particulier “Hanner dem Huewerbësch”,

portant sur des fonds situés à

Kleinbettingen, est déposé pendant

30 jours à la maison communale où le

public peut en prendre connaissance

depuis le 11 juin. Les observations et

objections contre le projet doivent être

présentées par écrit au collège des

bourgmestre et échevins jusqu’au 13

juillet.

Source: steinfort.lu


PARÉ À TOUTES LES MISSIONS DE

VOTRE COMMUNE, SANS ÉMISSIONS.

100% électrique - le nouveau MAN eTGE.

Zéro émission, performant et silencieux.

MAN eTGE 100 kW

973,- €

HTVA/mois

contrat de service inclus.

acompte de: 0,- €

36 mois / 15.000 km/an

Le MAN eTGE entièrement électrique est hautement performant et présente une fonctionnalité,

une agilité et une efficacité impressionnantes. Quelle que soit son utilisation, il maîtrise facilement

toute tâche et est un partenaire fiable dans la circulation urbaine. Transport de personnes ou de

matériel, taxi fonctionnel ou encore usage mixte, le MAN eTGE est désormais disponible en

version combi. Il vous permet de réduire vos coûts d’opération immédiatement : la consommation

d’énergie, l’entretien, l’assurance et les taxes sont considérablement réduits avec le MAN eTGE.

Nos conseillers de vente spécialisés sont à votre disposition pour répondre au mieux à vos

besoins. Convainquez-vous lors d’un essai chez votre partenaire Garage Losch Truck, Van & Bus.

www.van.man.eu/lu

Garage Losch Truck, Van & Bus S.à r.l.

59, rue Gabriel Lippmann · L-6947 Niederanven

T. 34 91 85 - 1 · F. 34 91 90 · info.ltvb@losch.lu

Votre spécialiste et interlocuteur personel.

Kevin Dauphin T. 34 91 85 - 7812 · Kevin.Dauphin@losch.lu

Consommation moyenne : 21,54 kWh/100 km (avec une charge de 975 kg).

Émission CO₂ combinée: 0 g/km. Autonomie WLTP: 156 km (ville). Valeurs déterminées suivant la méthode de mesure légalement obligatoire.


78 LG

JUIN/JUILLET 2020

Sanem, une commune

en pleine mutation

PROPOS RECUEILLIS PAR RAOUF HATIRA

Après quinze ans passés à la tête de la commune de Sanem,

Georges Engel, l’actuel bourgmestre, passe la main le 10 juillet

prochain. Sous sa direction la commune s’est transformée aussi

bien au niveau des infrastructures qu’à celui de ses services.

Retour avec “Monsieur Belval”, comme il est surnommé, sur

cet exemple de longévité et sur les évolutions de la commune

de Sanem pendant ces années.

Georges Engel

Quel enseignement tirer de cette crise?

Il y a plusieurs leçons à tirer de cette crise.

Nous pouvons nous féliciter de vivre

dans un État avec une économie solide et

des acquis sociaux forts. Sans cela nous

aurions davantage souffert de la situation.

Le chômage partiel a permis d’éviter une

catastrophe sociale et économique. Cette

crise nous amène à raisonner d’une manière

un peu plus locale, régionale et européenne.

Par exemple, faire venir des masques de

Chine pour gagner un cent sur l’unité est

un raisonnement aberrant. On peut dire

tout de même qu’un des grands vainqueurs

de la crise est le télétravail qui augure une

nouvelle organisation. C’est un système à

développer dans l’avenir.

Votre dernière année à la tête de la

commune n’est pas de tout repos à

cause de la crise sanitaire…

Effectivement, nous avons dû modifier l’organisation

des équipes et de l’administration.

Nous avons maintenu les services vitaux de

la commune. Les équipes ont travaillé par

alternance tout en respectant les règles de

distanciation sociale. Il faut dire que depuis

le mois septembre 2019, nous avons mis en

place un projet pilote qui a pour objet le

télétravail, ce qui nous a permis de mieux

nous adapter à la situation. Sur le plan social,

et pour garder le contact avec la population

et aider les plus vulnérables et les personnes

âgées dans cette situation d’isolement,

nous avons mis en place une consultation

téléphonique afin de briser le cercle de la

solitude et d’évacuer l’anxiété.

Quels sont les impacts sur les finances

et les projets de la commune?

Concernant le volet économique, nous

pouvons être optimistes car nous avons une

bonne situation financière. L’endettement

de la commune est très bien maîtrisé.

Néanmoins, cette crise a un impact sur le

budget communal. Selon nos calculs, le

manque à gagner serait de 9 à 10 millions

d’euros. Pour pallier cette situation, il va

falloir différer quelques projets et limiter les

dépenses. Il n’est pas exclu de recourir à de

nouveaux emprunts. C’est une piste qu’on

peut envisager surtout étant donné que

notre situation financière globale le permet.

L’annonce de la ministre de l’Intérieur

d’augmenter les aides aux communes de 5%

pour des projets spécifiques va certainement

contribuer à relancer l’activité économique.

Après quinze ans passés à la tête de la

commune, quel bilan tirez-vous?

Je quitte mes fonctions de bourgmestre le

10 juillet prochain. Durant 15 ans, nous

avons essayé de moderniser la commune

en investissant énormément dans les

infrastructures et les services. En 2006,

nous avions des dépenses de 48 millions

d’euros. Le budget de 2020 prévoit

des dépenses de 132 millions d’euros.

Quand j’ai commencé, il n’y avait rien

à Belval, ni infrastructures routières, ni

bâtiments, ni habitants. Aujourd’hui le

site est globalement une réussite. Dans

la commune, le nombre d’habitants a

augmenté de 3.300 individus. Nous sommes

actuellement à 17.600 habitants et le PAG

prévoit une capacité d’accueil de 25.000

habitants. Nous avons triplé le nombre de

logements sociaux. Actuellement, et avec le

concours de la SNHBM, nous sommes en

train de construire 183 logements. Je quitte

mes fonctions communales, mais la retraite

n’est pas pour maintenant. Je suis député

mais également président de la fraction du

LSAP au parlement et nous avons du travail

pour préparer les échéances électorales de

2023. n



80 LG

AVRIL JUIN/JUILLET 2020 2020

PORTRAIT

La recherche en temps suspendu

PAR ADELINE JACOB

Plutôt qu’un portrait – les temps qui courent sont définitivement peu propices aux

rencontres intimistes – nous dépeindrons cette fois un paysage, celui de la recherche, ici

représentée par son plus grand mécène: le Fonds National de la Recherche (FNR). Une

fresque teintée de noir, ombre planante de la pandémie, mais aussi de blanc, lueurs d’espoir

vers la découverte d’un traitement, et parée de mille couleurs, reflets du dévouement de

toute une communauté. Rencontre avec Marc Schiltz, secrétaire général et responsable

exécutif du FNR.

Mobilisation

En déferlant sur l’Europe, l’épidémie du

nouveau coronavirus s’est accompagnée

d’une vague de stupeur. Avec le confinement,

le temps s’est comme suspendu. Dans les

laboratoires, les chercheurs ont laissé tomber

leurs éprouvettes; dans les bureaux, les

économistes ont abandonné leurs projections

déjà devenues obsolètes. Passé ce bref instant

de flottement, tous se sont mobilisés dans la

lutte contre le nouvel ennemi commun. La

recherche luxembourgeoise, en un grand

mouvement national et pluridisciplinaire,

s’est dotée d’une Taskforce Covid-19

chargée de coordonner les recherches pour

enrayer la crise. «Le FNR, les institutions et

centres de recherche (le LIH en premier lieu

mais aussi le LIST et le LISER), l’Université

et le ministère de la Recherche se sont

concertés presque quotidiennement sur les

actions à entreprendre. A ce moment-là, un

nouvel esprit de collaboration s’est cristallisé

au sein de l’intiative Research Luxembourg

et je ferai tout pour le pérenniser», raconte

Marc Schiltz.

Une fois sur pied, la Taskforce a promptement

constitué une équipe d’une vingtaine

d’experts (mathématiciens, informaticiens,

épidémiologistes, etc.) chargée de modéliser la

propagation du virus et d’évaluer ses différents

effets. L’étude CON-VINCE, par exemple,

a permis de mesurer le taux de prévalence

de la maladie dans la population, un chiffre

totalement inconnu au départ. Forte de ses

découvertes, la cellule a rapidement joué un

rôle de consultance auprès du gouvernement.

Aujourd’hui encore, les résultats de ses études

guident les décisions gouvernementales dans

l’élaboration de sa stratégie de déconfinement.

“Un nouvel esprit

de collaboration

s’est cristallisé

au sein de

l’intiative Research

Luxembourg et

je ferai tout pour

le pérenniser”

Aussi inopinément qu’elle est arrivée, la

pandémie aura donc redistribué les cartes dans

le secteur de la recherche, tant au niveau de la

définition de ses priorités que du financement.

6,7 millions d’euros, c’est le budget qui aura

été attribué aux recherches sur le coronavirus

entre la mi-mars et début juin. «Vu l’urgence

de la situation, notre conseil d’administration

s’est réuni en séance extraordinaire par

vidéoconférence pour allouer le financement

nécessaire à la réalisation de ces études. N’ayant

pas obtenu de budget supplémentaire de la part

du gouvernement, nous avons puisé dans nos

fonds propres. Certes, dans un premier temps,

ceux-ci manqueront à d’autres programmes

mais il n’y avait pas de question à se poser: il

fallait lancer ces études. Les projets que nous

soutenions et qui pâtiront de la situation

bénéficieront du prolongement nécessaire»,

affirme Marc Schiltz. «Nous avons fait preuve

d’agilité et de flexibilité et avons démontré que

nous pouvions soutenir la recherche, même

dans l’urgence», poursuit-il.

En plus de coordonner les projets et de

financer les études menées par la Taskforce

Covid-19, le FNR a endossé un rôle non

moins important de communicateur. «Nous

avons régulièrement alimenté notre site internet

science.lu d’informations et d’articles de

vulgarisation scientifique pour indiquer au

grand public l’état actuel des connaissances

sur le virus et l’épidémie. Certains de ces

articles ont été consultés à plus de 40.000

reprises, un chiffre qui témoigne du réel

besoin d’informations fiables que ressentait la

population», ajoute Marc Schiltz.

Salariés au foyer

Vendredi 13 mars, à la Maison du Savoir, les

équipes du FNR éteignent leurs ordinateurs.

Dès lundi, elles les rallumeront dans

l’environnement peu habituel de leur foyer.

Comme bon nombre de leurs compatriotes,

les mécènes de la recherche s’apprêtent

à vivre plusieurs mois de télétravail.

«Les semaines précédentes, lorsque nous

avons compris la tournure que prendraient

les événements, notre équipe IT a travaillé

d’arrachepied pour que nous soyons en

mesure de passer au télétravail. Le moment

venu, l’équipement, les logiciels, le système

de vidéoconférence, tout était installé sur

les ordinateurs portables dans lesquels nous

avions heureusement investi il y a quelques

années», explique Marc Schiltz.

Alors qu’ils se côtoyaient au quotidien, les

29 employés du FNR n’échangent plus

que par écran interposé. Pour humaniser

ces contacts par vidéoconférence, le Fonds

planifie quelques activités permettant

d’entretenir l’esprit d’équipe.


Marc Schiltz


82 LG

JUIN/JUILLET 2020

PORTRAIT

«Nous avons organisé des cours de sport en

vidéo avec un coach ou encore des séances

de yoga à distance. Nous avions besoin

de ces activités pour que l’équipe reste

soudée», développe le secrétaire général.

Nouvelle norme dans l’anomalie du confinement,

le télétravail a, au FNR comme

ailleurs, révélé ses avantages et ses limites.

«Le télétravail a beaucoup d’atouts et je pense

que nous y recourrons davantage à l’avenir

à condition que les travailleurs puissent

se consacrer pleinement à leurs missions.

Durant la crise, mes collaborateurs et moimême

avons dû mener de front travail et

enseignement à domicile pour pallier à la

fois la fermeture des bureaux et des écoles.

Un épuisement bien compréhensible a

gagné certains de nos collègues. Le défi du

télétravail réside dans l’équilibre entre vie

privée et vie professionnelle. L’une des clés

pour que le système fonctionne repose sur

l’aménagement d’un espace dédié au travail.

Bien sûr, ce sont des leçons pour l’avenir.

Dans cette situation, nous n’avons pu que

réagir au mieux face à l’urgence», considère

Marc Schiltz.

Tandis que le déconfinement s’accélère,

les équipes du FNR préparent leur

retour progressif à Belval. «En principe,

le télétravail reste la norme mais nos

collaborateurs peuvent retourner au

bureau sous certaines conditions. Nous

réaménageons nos locaux pour que les deux

mètres de distance puissent être maintenus

en tout lieu. Pour l’instant, nous avons

établi la règle d’une personne par pièce et

mis en place un planning pour la respecter.

Bien que ce système fonctionne, j’espère

que nous pourrons progressivement revenir

à la normale», explique Marc Schiltz.

Le monde d’après

D’aucuns ont rêvé à ce monde d’après qui

conjurerait les insatisfactions du monde

d’avant. Tantôt utopistes, tantôt défaitistes,

les projections sur ces lendemains qui

(dé)chantent reposent sur les premières

leçons tirées de la crise. «Les chercheurs

se sont mobilisés très tôt pour mettre leurs

connaissances et savoir-faire au service de

la communauté. En tant que détentrice de

l’expertise scientifique, la recherche devra

peut-être guider davantage les décisions

politiques à l’avenir. Si chacun doit bien

sûr rester dans son rôle, les experts ont

prouvé leur capacité à fournir des données

scientifiques pertinentes aux décideurs

politiques. Une situation relativement

nouvelle au Luxembourg car la recherche

publique y est très jeune. La crise, qui a

mobilisé tous les experts étrangers, aura

donc révélé le bien-fondé de l’existence

d’une recherche scientifique qui nous est

propre. J’espère que le rôle que nous avons

joué sera reconnu et que nous pourrons

le remplir plus généralement à l’avenir.

D’un autre côté, j’ai regretté le manque

de coordination au niveau européen et

international, que ce soit entre chercheurs

mais aussi entre organismes de financement

comme le FNR. J’assume donc ma part

de responsabilité. Nous gagnerions

tous à mettre en commun davantage de

ressources et de connaissances et c’est

peut-être le défi qu’il faudra relever pour

affronter de prochaines crises dans de

meilleures conditions», conclut Marc

Schiltz. n


www.cmd.solutions

Launch your

productivity-rocket. NOW!

www.cmd.solutions/rocket

YOU NEED SOLUTIONS THAT WORK!

Nowadays, barely no company can work efficiently and be productive without an optimal IT-setup. Your clients

expect as well digital processes, exchanges of data, high reactivity and reachability almost round the clock.

To assure your competitiveness, investments in IT and Telecommunication-system are constantly under cost

pressure.

Thus we have developed a concept which empowers you as of now - The PRODUCTIVITY ROCKET.

Without upfront investments and in an unbureaucratic manner - to make you either capable of acting again

or to prepare you for all future challenges in regards to security, business continuity, flexibility, productivity or

cost-efficiency.

We as a Service-provider accompany you in the whole process -

even if you don‘t have your own IT-department or as a very small company with very basic needs.

We take care of your ICT, so that you can focus on your core business.

cmd-solutions

CMD_solutions_

cmdsolutionslux

cmd_solutions_

PART OF



Lëtzebuerger Gemengen 234/235 Juin/Juillet 2020

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!