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ESSENTIEL_DU_SUP_PREPAS_SP_18122020

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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HORS-SÉRIE | 2020<br />

PRÉPAS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES<br />

ADMISSIONS<br />

Retour sur le Sigem 2021<br />

L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE L’ANNÉE<br />

Toutes les nouveautés<br />

et nominations de 2020<br />

DOSSIER<br />

Des écoles, des PGE<br />

et des stratégies<br />

Directeur de l’année<br />

Emmanuel Métais<br />

« L’EDHEC a trouvé sa voie »


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS<br />

ÉDITO + SOMMAIRE<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

ENCORE BEAUCOUP DE QUESTIONS<br />

POUR 2021…<br />

« Les universités pourront reprendre les cours, avec une<br />

présence physique de tous les élèves, deux semaines<br />

après le 20 janvier 2021, date de réouverture pour tous les<br />

lycéens », a annoncé Emmanuel Macron le 24 novembre.<br />

Depuis les Grandes écoles réclament un retour aux affaires<br />

plus rapide. Parce qu’il est clair que la situation conduit<br />

beaucoup d’étudiants à l’échec. Voire à la précarité. Mais<br />

peut-on pour autant balayer d’une main la responsabilité<br />

des étudiants dans la pandémie ? Une question cruciale<br />

parmi beaucoup d’autres pour 2021.<br />

Financement de l’apprentissage : jusqu’à quand ? Les établissements d’enseignement<br />

supérieur ont poussé un grand « ouf » de soulagement le 24 novembre<br />

en apprenant que le ministère du Travail avait décidé de ne pas baisser les coûts<br />

contrats en 2021 contrairement à ce qui avait pu être annoncé. Un simple répit ?<br />

L’année 2019 a en effet été marquée par une hausse record des entrées en formation<br />

de 16 %, après une hausse de plus de 6 % en 2018. Comment lui assurer un<br />

financement pérenne ?<br />

Égalité des chances : que faut-il faire ? Le rapport du comité « Diversité sociale<br />

et territoriale dans l’enseignement supérieur », présidé par Martin Hirsch, a été remis<br />

le 8 décembre à Frédérique Vidal. Maintenant des actes concrets doivent voir le<br />

jour. Du côté des Grandes écoles de management la méfiance est forte pour tout<br />

ce qui concerne l’évolution des concours. « Il n’y aura pas de bonus de points pour<br />

les boursiers. Ils le refusent. La solution est en amont », demande Alice Guilhon, la<br />

présidente du Chapitre des Grande écoles de management.<br />

Les nouvelles classes préparatoires ECG. . Dans l’esprit du nouveau bac les<br />

classes préparatoires économiques et commerciales telles que nous les connaissions<br />

disparaissent à la rentrée 2021. Les ECE et ECS, respectivement destinées aux élèves<br />

de terminale issus de filières économique et sociale (ES) et scientifiques (S), fusionnent<br />

en une seule et même voie : la prépa ECG, économique et commerciale voie générale<br />

(rien ne change en revanche pour les ECT destinées aux bacheliers technologiques<br />

STMG). Un profond bouleversement qui appelle bien des questions : les élèves de quelles<br />

spécialités vont-ils choisir ces nouvelles prépas ? seront-ils suffisamment nombreux à<br />

avoir un bon niveau en mathématiques ?, sinon faudra-t-il prévoir des remises à niveau<br />

? et ensuite les concours doivent-ils évoluer ? Etc. Nous aurons souvent l’occasion d’en<br />

reparler cette année.<br />

Sommaire<br />

LES <strong>ESSENTIEL</strong>S <strong>DU</strong> MOIS<br />

4 • De nouvelles directions<br />

5 • Programmes Grande école :<br />

de nouvelles têtes<br />

9 • Covid-19 : les écoles soutiennent<br />

les étudiants<br />

10 • À l’école du numérique<br />

11 • Des nouveaux campus<br />

13 • De nouvelles communications<br />

PUBLI INFORMATION<br />

6 • 2020 : une année de challenges<br />

à l’EM Normandie !<br />

ENTRETIENS<br />

14 • Emmanuel Métais,<br />

Directeur général de EDHEC BS<br />

DOSSIER<br />

19 • Des écoles, des PGE et des stratégies<br />

28 • Sigem 2020 : qu’en retenir ?<br />

Olivier Rollot, rédacteur en chef<br />

ORollot<br />

« L’Essentiel du sup » est une publication du groupe HEADway<br />

Advisory, SAS au capital de 30 000 €, RCS 53298990200046 Paris,<br />

CPPAP 0920W93756, 33, rue d’Amsterdam, 75008 Paris.<br />

Directeur de la publication : Sébastien Vivier-Lirimont.<br />

Rédacteur en chef : Olivier Rollot (o.rollot@headway-advisory.com).<br />

Responsable commerciale : Fanny Bole du Chomont<br />

(f.boleduchomont@headway-advisory.com).<br />

Création graphique et mise en pages : Élise Godmuse / olo. éditions<br />

Photo de couverture : shutterstock<br />

2


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE 2020 HORS-SÉRIE 2020<br />

De nouvelles directions<br />

De grandes « enseignes » ont changé et vont changer de directions.<br />

Alors qu’en 2020 Isabelle Huault a pris la direction de emlyon<br />

et Alexandre de Navailles de Kedge, la démission de Peter Todd<br />

de la direction d’HEC annonce un nouveau directeur pour la plus renommée<br />

des business schools européennes.<br />

DE PARIS-DAUPHINE PSL À EMLYON :<br />

ISABELLE HUAULT<br />

Isabelle Huault, 52 ans, a pris le 1 er septembre<br />

la présidence du directoire<br />

et la direction générale de l’emlyon<br />

business school. Jusqu’ici présidente<br />

de l’Université Paris-Dauphine est ellemême<br />

diplômée de l’école de mangement<br />

lyonnaise (1990). Après son diplôme à<br />

emlyon Isabelle Huault se dirige vers<br />

une carrière universitaire en soutenant<br />

sa thèse en sciences de gestion à l’Université<br />

Jean-Moulin Lyon 3. Agrégée du<br />

supérieur en 1999 elle occupe ensuite<br />

plusieurs postes dans les universités<br />

de Versailles Saint-Quentin, Paris 12<br />

Val de Marne puis Panthéon-Assas et<br />

devient professeur à Paris-Dauphine<br />

en 2005. D’abord directrice de l’école<br />

doctorale de gestion puis de l’unité mixte<br />

de recherche Dauphine Recherches en<br />

management elle en devient vice-présidente<br />

en 2015 puis succède à Laurent<br />

Batsch en décembre 2016.<br />

HEC : QUI POUR SUCCÉDER À PETER TODD ?<br />

ELOÏC PEYRACHE ASSURE L’INTÉRIM<br />

Eloïc Peyrache s’est vu confier la direction générale par intérim<br />

d’HEC par le conseil d’administration d’HEC suite à la démission<br />

pour raison de santé de Peter Todd. Pendant cette période d’intérim,<br />

le « Search Comittee » en charge de proposer au conseil<br />

d’administration un candidat au poste de directeur général d’HEC,<br />

poursuivra son travail engagé depuis cet été.<br />

Directeur général adjoint en charge de l’ensemble des programmes<br />

du groupe HEC depuis février 2019, Éloïc Peyrache est entré dans<br />

le groupe en 2003 comme assistant professeur et a ainsi franchi tous les échelons en étant<br />

notamment en charge de tous les programmes pré-expérience de 2009 à 2019. Très impliqué<br />

dans les questions d’inclusion sociale il est président de la Sextant Foundation for Education<br />

depuis 2016. Il est également membre de la CEFDG (Commission d’évaluation des formations<br />

et diplômes de gestion) depuis 2012.<br />

Éloïc Peyrache est diplômé de l’École normale supérieure de Paris-Saclay, agrégé d’économie<br />

et titulaire d’un master d’économie mathématique et d’économétrie de la Toulouse School of<br />

Economics (TSE). Il a obtenu son doctorat d’économie en 2003 et a été doctorant visitant à<br />

l’Université Northwestern de Chicago (2000) ainsi qu’à l’Université Autonoma de Barcelone (2001).<br />

DE HERTZ FRANCE À KEDGE BS :<br />

ALEXANDRE DE NAVAILLES<br />

Alexandre de Navailles, 45 ans, a pris<br />

la direction de Kedge BS au début de<br />

l’été 2020. Un poste d’une toute nouvelle<br />

nature un homme qui avait jusqu’ici<br />

construit l’essentiel de sa carrière au<br />

sein de la filiale française du numéro 1<br />

mondial de la location de voitures, Hertz,<br />

dont il était à la fois directeur général<br />

et président depuis 2018. Après avoir<br />

a commencé sa carrière au sein de<br />

la banque suisse UBS, Alexandre de<br />

Navailles rejoint Hertz France en 1997<br />

en qualité de directeur du contrôle de<br />

gestion. De 2008 à 2012 il passe sept<br />

ans à Londres au siège de Hertz Europe :<br />

d’abord en tant que directeur du pricing<br />

pour l’Europe puis comme directeur<br />

financier pour l’Europe après 2012. En<br />

2015 il revient en France en tant que<br />

de directeur général de Hertz France.<br />

Diplômé d’un master Finance et fiscalité<br />

de l’Université Paris-Dauphine PSL, il<br />

est membre du comité de campagne<br />

de la Fondation Dauphine.<br />

4


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE 2020 HORS-SÉRIE 2020<br />

Programmes Grande école :<br />

de nouvelles têtes<br />

C’est un peu le « petit mercato » des business schools,<br />

celui de leur programme phare, le programme Grande école (PGE).<br />

Et cette année le nombre de changements de postes y bat tous les records.<br />

SYLVIE JEAN<br />

Sylvie Jean a été nommée à la direction<br />

du PGE emlyon. Alors qu’elle occupait<br />

depuis trois ans le même poste à Neoma,<br />

elle succède à Nathalie Hector,<br />

elle-même partie à Skema y exercer la<br />

fonction de directrice du développement<br />

en février dernier, et Lionel Sitz<br />

qui a assuré la direction par intérim du<br />

programme ces derniers mois. Docteur<br />

en Sciences de Gestion, Sylvie Jean est<br />

professeur et chercheur en marketing.<br />

LOTFI KAROUI<br />

Lotfi Karoui a été nommé directeur<br />

du PGE de EM Normandie. Jusqu’ici<br />

directeur du campus de Paris de l’école<br />

sa mission est de « piloter l’ensemble<br />

du programme en accord avec la mission,<br />

les valeurs, le positionnement<br />

de l’EM Normandie et les standards<br />

nationaux et internationaux (CEFDG,<br />

AACSB, EQUIS) ». Il est docteur en<br />

sciences de gestion de l’université<br />

Paris-Dauphine, et professeur associé<br />

en stratégie et entrepreneuriat.<br />

CHARLOTTE MASSA<br />

Charlotte Massa a été nommée directrice<br />

déléguée du programme<br />

Grande école de l’EM Strasbourg. Enseignante-chercheuse<br />

en marketing<br />

de la business school depuis 2015,<br />

elle succède à Marie Pfiffelmann<br />

qui reste au sein de l’école en tant<br />

qu’enseignante-chercheuse. Outre<br />

son poste d’enseignante-chercheuse<br />

en marketing, Charlotte Massa était<br />

également responsable de la spécialisation<br />

Marketing en apprentissage<br />

du PGE depuis 2016. Elle est titulaire<br />

d’un doctorat en sciences de gestion<br />

de l’Université Toulouse 1 Capitole et<br />

d’un master d’institut d’administration<br />

des entreprises (IAE).<br />

IMEN MEJRI<br />

Imen Mejri a été nommée directrice du<br />

PGE de NEOMA Business School. Elle<br />

succède à Sylvie Jean qui part occuper<br />

le même poste à emlyon BS. Professeure<br />

de finance, titulaire d’un doctorat en<br />

Sciences de gestion de l’Université<br />

Paris I-Panthéon Sorbonne, Imen Mejri<br />

a rejoint NEOMA Business School en<br />

2008. Elle mène ses recherches sur<br />

le financement innovant des entreprises,<br />

notamment le Crowdfunding et<br />

était responsable de la spécialisation<br />

« Corporate Finance » depuis 2017.<br />

ANNE RIVIÈRE<br />

Anne Rivière a été nommée à la direction<br />

du Programme Grande école et des MSc<br />

de TBS. Elle succède à Annabel-Mauve<br />

Bonnefous partie pour emlyon BS.<br />

Professeure au sein de TBS depuis 15<br />

ans elle a auparavant été directrice de<br />

mission chez EY puis dirigé le contrôle<br />

de gestion d’Interforum, le principal<br />

distributeur de livres français, Anne<br />

Rivière est diplômée d’HEC, titulaire<br />

du DESCF, d’un doctorat en sciences<br />

de gestion et d’une HDR (habilitation à<br />

diriger les recherches).<br />

5


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS<br />

PUBLI INFORMATION<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

2020 : une année de challenges<br />

à l’EM Normandie !<br />

Bond digital, innovations pédagogiques, accélération de l’alternance,<br />

labels : en 2020, l’EM Normandie est restée fidèle à son ADN<br />

avec des avancées tournées vers l’excellence et l’épanouissement des étudiants !<br />

PROGRAMME GRANDE ÉCOLE : UN CURSUS<br />

SINGULIER ADAPTÉ À DES PROFILS PLURIELS<br />

Tout l’apprentissage est pensé comme un espace<br />

d’expérimentations, de création et de partage avec<br />

des parcours toujours plus à la carte.<br />

Le digital pour des apprentissages augmentés<br />

Les nouvelles manières d’apprendre sont plus que<br />

jamais sur le devant de la scène avec la transformation<br />

des salles de classe en Flex Rooms, à la pointe<br />

des dernières technologies éducatives. Présentiel,<br />

distanciel, « twinning delivery », elles s’adaptent à<br />

tous les scénarios possibles et permettent de varier<br />

les postures d’apprentissage : classes inversées,<br />

Serious Games, travaux de groupe, QCM… pas de<br />

statisme mais de la découverte, du challenge, du<br />

collectif, de l’immersif !<br />

Un champ des possibles élargi<br />

L’Expérience EM Normandie se traduit également<br />

par l’élargissement des enseignements de gestion<br />

à des domaines complémentaires visant à enrichir<br />

la culture générale et managériale des étudiants.<br />

Des fondamentaux et des électifs liés à la RSE<br />

(projet responsable, comprendre le dérèglement<br />

climatique et agir pour la transition, etc.) mais aussi<br />

à des disciplines plus larges (« Contrôle de gestion<br />

et management de la performance », « Intercultural<br />

Marketing », « Becoming a transformational lead »,<br />

etc.) jalonnent ainsi le Programme Grande École (PGE).<br />

Autre nouveauté différenciante : le module Management<br />

des Technologies et de l’Information. À travers<br />

un mix de théorie et de pratique, il aborde les outils<br />

webmarketing, la méthodologie de veille en ligne,<br />

l’exploitation des datas, l’Intelligence Artificielle, la<br />

robotique, la réalité virtuelle, la cybersécurité 4.0.<br />

Une ligne de plus sur le CV des jeunes diplômés<br />

possiblement validée par une certification attestant<br />

de leur capacité à évoluer dans un environnement<br />

tech et digital.<br />

Côté international, l’EM Normandie allie diversité et<br />

qualité avec toujours plus d’universités partenaires<br />

accréditées, des opportunités de doubles diplômes<br />

élargies et la possibilité de partir jusqu’à 3 ans en<br />

Europe, en Amérique, en Asie ou en Afrique…<br />

Six nouvelles spécialisations en phase avec les<br />

nouveaux marchés porteurs sont également proposées<br />

en dernière année du PGE dont 4 en anglais* :<br />

Artificial Intelligence for Marketing Strategy* en<br />

partenariat avec l’EPITA, Digital and Marketing in<br />

Luxury and Lifestyle*, Entrepreneuriat Digital, Financial<br />

Data Management*, International Marketing and<br />

Business Development* et Supply Chain, Logistique<br />

et Innovations.<br />

Enfin, pour définitivement inscrire les étudiants dans<br />

la société et donner du sens à leurs actions, la vie<br />

associative - reconnue pour son effervescence - se<br />

renouvèle avec les Projets Citoyens, permettant de<br />

s’investir dans des associations externes (Pompiers<br />

volontaires, Banque Alimentaire, etc.).<br />

6


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS<br />

PUBLI INFORMATION<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

UN CAMPUS FLAMBANT NEUF AU HAVRE<br />

L’EM Normandie a inauguré son nouveau campus<br />

havrais, totem de sa transformation digitale. Il est<br />

ainsi doté de nombreux espaces d’apprentissage full<br />

numérique, d’un Learning Center et d’une Social Room<br />

et offre également de nombreux lieux de vie et de<br />

rencontre. Ce flag ship est situé au cœur du campus<br />

Le Havre Normandie, dans un espace partagé avec la<br />

Cité Numérique, tiers-lieu et plateforme d’innovation<br />

pour la transition digitale de l’écosystème havrais.<br />

De quoi faciliter les connexions entre étudiants,<br />

entrepreneurs et acteurs du territoire.<br />

COVID-19 : LA COMMUNAUTÉ EM NORMANDIE<br />

ENGAGÉE !<br />

Difficile de faire l’impasse sur la crise sanitaire dans<br />

cette rétrospective de 2020. Dès les premiers jours,<br />

toute la communauté EM Normandie s’est mobilisée<br />

pour assurer la continuité pédagogique en mode<br />

distanciel, maintenir la qualité de services aux étudiants<br />

dans tous les domaines, venir financièrement<br />

en aide aux plus fragilisés, préserver l’égalité des<br />

chances et contrer un effet post-covid-19.<br />

L’accompagnement vers l’emploi : enjeu crucial<br />

de « l’après Covid-19 »<br />

Pour faire face au ralentissement du marché de l’emploi<br />

et à l’augmentation des recrutements en ligne, l’EM<br />

Normandie a revisité son dispositif d’accompagnement<br />

vers l’emploi - le Parcours Carrière - avec une<br />

approche 100 % digitale : coaching personnalisé,<br />

séances de co-développement, webinars, sourcing<br />

des évènements de recrutement, forums virtuels,<br />

etc. L’objectif : leur apporter toute l’agilité nécessaire<br />

pour s’adapter au marché, faciliter leur recherche<br />

d’emploi, de stage ou d’alternance et soutenir les<br />

entreprises partenaires en jouant véritablement un<br />

rôle de facilitateur dans cette crise sociétale. Un<br />

indicateur simple de performance : la quasi-totalité<br />

des étudiants ont effectué leur stage de fin d’année<br />

même s’ils n’en avaient pas l’obligation, conformément<br />

aux directives gouvernementales.<br />

Opération Students Squad ou la capacité<br />

d’inventer de nouvelles formes de solidarité<br />

Parce que la pandémie de Covid-19 met en danger<br />

nombre de petites et moyennes entreprises et d’associations,<br />

l’EM Normandie a lancé en novembre<br />

dernier l’Opération Students Squad. Objectif : les<br />

aider à se réinventer pendant cette période assombrie<br />

en faisant matcher leurs besoins et les expertises<br />

des étudiants bénévoles. Cette initiative a été extrêmement<br />

bien accueillie par les professionnels et<br />

suivie par plusieurs centaines d’étudiants qui mettent<br />

ainsi à disposition leurs compétences en marketing,<br />

communication, e-commerce, logistique, finance ou<br />

encore ressources humaines. Une autre façon de se<br />

professionnaliser, de donner du sens à ses actions<br />

et de s’inscrire dans la société !<br />

© David Morganti<br />

7


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS<br />

PUBLI INFORMATION<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

DE NOUVELLES AVANCÉES EN FAVEUR DE L’ÉGALITÉ<br />

DES CHANCES ET <strong>DU</strong> BIEN-ÊTRE DES ÉTUDIANTS<br />

Un CFA en interne pour poursuivre l’essor<br />

de l’alternance<br />

Autre fait marquant de l’année 2020 : l’EM Normandie<br />

s’est dotée de son propre Centre de Formation des<br />

Apprentis (CFA). Déjà leader sur ce segment, l’École<br />

affirme plus que jamais sa volonté d’intensifier le<br />

développement de cette filière d’excellence, puissant<br />

levier de professionnalisation, d’insertion et<br />

d’égalité des chances grâce à l’exonération des frais<br />

de scolarité et à la perception d’un salaire (1 000 €<br />

net en moyenne).<br />

Un parti pris encore rare dans l’univers des Business<br />

Schools qui offre de multiples avantages :<br />

suppression des quotas de places, accompagnement<br />

en direct des alternants, autonomie, simplification<br />

des démarches administratives et diminution des<br />

coûts pour les entreprises. En 2020-2021, l’École<br />

enregistre ainsi une augmentation record de +20 %<br />

et dépasse la barre des 1 000 alternants.<br />

L’égalité se conjugue au féminin<br />

L’EM Normandie est signataire de la convention régionale<br />

2020-2024 pour l’égalité Femmes-Hommes<br />

dans le système éducatif normand, déclinaison de<br />

la convention interministérielle signée en 2019. Elle<br />

réaffirme ainsi son implication concrète en faveur<br />

de l’égalité.<br />

Elle a également assis la dynamique impulsée depuis<br />

plusieurs années en matière de Développement<br />

Durable et de Responsabilité Sociétale à travers la<br />

publication de la 2e édition de son rapport sociétal.<br />

Répertoriant les actions menées entre 2018-2020, il<br />

témoigne de sa détermination de préparer les futurs<br />

managers à exercer un leadership responsable, prenant<br />

en compte l’interdépendance entre la société,<br />

ses activités et son environnement. Il met aussi plus<br />

largement en lumière la montée en puissance de ses<br />

actions en matière d’enseignements, de recherche<br />

et de gestion de campus pour permettre à toute sa<br />

communauté d’appréhender la complexité du monde<br />

actuel et de faire face aux enjeux environnementaux,<br />

économiques et sociétaux.<br />

Are you happy ?<br />

Petit nouveau dans la liste des labels détenus par<br />

l’EM Normandie : Happy at School®. Initié par ChoosemyCompany,<br />

entreprise spécialisée dans le recueil,<br />

l’analyse et la publication d’avis certifiés, le<br />

label repose exclusivement sur l’avis des étudiants.<br />

Ces derniers ont ainsi été sondés sur leur degré<br />

de satisfaction quant à la qualité des installations<br />

et le respect de l’environnement, l’enseignement<br />

académique, la vie étudiante, la force des relations<br />

avec les entreprises et leur confiance en l’avenir.<br />

Et savoir ses étudiants aussi enthousiastes et épanouis<br />

est l’ultime récompense de la Business School<br />

qui lui permet de finir l’année sur une bonne note !<br />

Bref, loin d’être une année de parenthèse,<br />

2020 s’est révélée au contraire une année<br />

de challenges et de belles réussites à l’EM<br />

Normandie. Et l’École persiste et signe en<br />

2021 avec des JPO virtuelles dès le 16 janvier<br />

comme si vous y étiez, des projets innovants<br />

résolument digitaux et 150 bougies à souffler…<br />

À suivre !<br />

La tradition de l’excellence<br />

Après la reconduction des accréditations<br />

internationales EQUIS et AACSB, l’EM<br />

Normandie a signé un nouveau succès<br />

avec le renouvellement pour 5 ans du<br />

visa Bac+5 et du Grade de Master de<br />

son Programme Grande École. Celui-ci<br />

s’est également imposé une nouvelle fois<br />

dans le Top 100 des meilleurs Masters<br />

in Management mondiaux de QS et du<br />

Financial Times (FT). Une belle visibilité au<br />

plan mondial confirmée par le classement<br />

de l’École dans le top 90 des meilleures<br />

Business Schools européennes du FT.<br />

Loin de se contenter de ces belles<br />

reconnaissances, l’EM Normandie a poursuivi<br />

sa quête d’excellence et de disruption.<br />

Comment transmettre aux étudiants hard<br />

skills et soft skills nécessaires pour évoluer<br />

dans un monde en mutation ? Comment<br />

les aider à devenir des professionnels et<br />

des citoyens agiles, engagés et maîtres<br />

de leur avenir ? Comment donner du<br />

sens aux enseignements et enchanter<br />

l’apprentissage ? Ces questions ont poussé<br />

l’École à souffler un vent de nouveauté<br />

sur son programme avec des partis pris<br />

toujours plus centrés sur l’expérience<br />

apprenant, la différenciation et l’unicité.<br />

8


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE 2020<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

Covid-19 : les écoles soutiennent<br />

les étudiants<br />

Rupture de convention de stage ou de contrat de travail,<br />

jobs étudiants compromis, solitude, nombreux sont les étudiants<br />

aujourd’hui en difficulté financière mais aussi morale.<br />

Les écoles ne les laissent pas tomber. Exemples.<br />

Le deuxième confinement a de lourdes conséquences<br />

sur les étudiants. Notamment les<br />

plus défavorisés. L’association Article 1 a ainsi<br />

interrogé 1 500 étudiants qu’elle accompagne au<br />

quotidien. 73,5 % se disent en premier lieu « stressés<br />

et épuisés par l’incertitude ambiante liée à la crise et<br />

accentuée avec le second confinement ». 66,2 % se<br />

disent préoccupés par les cours et 45,2 % pour leur<br />

situation financière. « Ce second confinement, en<br />

début d’année, est bien pire ! Chez les étudiants les plus<br />

défavorisés, en plus de la difficulté à suivre les cours<br />

à distance et de la précarité économique qui s’accroît,<br />

nous identifions une réelle détresse psychologique.<br />

Nous ressentons leur isolement et leur angoisse ! »,<br />

s’inquiète Benjamin Blavier, cofondateur d’Article 1.<br />

Un état de fait pris très au sérieux : le gouvernement<br />

a ainsi créé 1 600 emplois étudiants au sein des 800<br />

cités universitaires CROUS de France. Il s’agit pour<br />

ces référents « d’éviter l’isolement des étudiants,<br />

notamment pendant les vacances de fin d’année, de<br />

détecter les situations de mal-être, de les orienter, le<br />

cas échéant, vers les services compétents (sociaux,<br />

de santé, psychologiques, rupture numérique…) et<br />

de maintenir une vie étudiante adaptée aux règles<br />

sanitaires ».<br />

LES FONDATIONS SOUTIENNENT<br />

Les établissements d’enseignement supérieur poursuivent<br />

le déploiement d’aides solidaires au bénéfice<br />

d’étudiants de plus en plus nombreux à y recourir.<br />

Frais de scolarité élevés obligent, les écoles de management<br />

ont été particulièrement actives pour aider<br />

leurs étudiants en difficulté financière cette année,<br />

généralement par le biais de leurs fondations. La fondation<br />

emlyon a par exemple mobilisé ainsi un fonds<br />

d’urgence exceptionnel de 200 000 € pour aider ses<br />

élèves en grande difficulté. L’analyse de leur situation<br />

familiale et financière permet l’octroi d’une aide<br />

ponctuelle. De son côté Kedge a débloqué 100 000 €<br />

de son fonds d’urgence en abondant à l’euro-euro<br />

l’effort financier de sa Fondation, dotant ainsi de 50K€<br />

supplémentaires le fonds d’urgence. Pour aider ses<br />

étudiants, Kedge étudie les situations individuelles :<br />

rupture de convention de stage, rupture de contrats<br />

de travail étudiants, problématiques de logement,<br />

difficultés financières rencontrées par les financeurs,<br />

difficultés liées à l’expatriation à l’étranger etc.<br />

Et les alumni participent. La Fondation EDHEC a ainsi<br />

lancé un large appel à la générosité de ses diplômés.<br />

Et pour chaque don effectué, l’EDHEC triple son effort<br />

en abondant du même montant à concurrence d’une<br />

enveloppe globale de 300 000 €.<br />

Grâce à la mobilisation des parties prenantes de<br />

Skema - 2 500 entreprises partenaires, les 45 000<br />

diplômés, les étudiants, de même que les prestataires<br />

et collaborateurs de l’école -, le fonds d’urgence<br />

permanent a pu jusqu’au 20 décembre 2020, venir<br />

en aide aux étudiants en situation précaire. Des<br />

bourses « SKEMA United » de 1 000 € à 3 000 € ont<br />

été distribuées pour un montant total de 250 000 €.<br />

« Managing a post covid19 area » : un livre blanc de ESCP<br />

Y aura-t-il un avant et un après crise<br />

du coronavirus ? « Consciente de ses<br />

responsabilités d’institution d’enseignement<br />

supérieur et de recherche », ESCP a<br />

a élaboré un corpus de 80 « impact<br />

papers » interdisciplinaires issu d’un appel<br />

à contributions ayant pour objectif de<br />

« proposer une interprétation de la crise<br />

du coronavirus et ses répercussions sur<br />

les entreprises et la société européenne ».<br />

Comme l’explique Frank Bournois, doyen<br />

et président exécutif de l’école « en tant<br />

qu’école de commerce, notre responsabilité<br />

va au-delà de la production et diffusion<br />

de connaissances. Il s’agit avant tout de<br />

superviser l’adaptation constante des<br />

étudiants au sein de systèmes sociaux<br />

structurés. Les principales dimensions<br />

de la prise de décision sont représentées<br />

ici, correspondant aux grands défis<br />

qui attendent les managers de demain :<br />

la transformation digitale, les limites<br />

de l’individualisme et l’émergence de<br />

nouvelles formes d’actions collectives,<br />

de leadership inclusif ou de résilience<br />

des entreprises en temps de crise ».<br />

9


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE 2020 HORS-SÉRIE 2020<br />

À l’école du numérique<br />

Le distanciel c’est comme l’application Tousanticovid :<br />

on espère bientôt s’en passer. Pour autant ce serait dommage de nier<br />

les avancées qu’a permis la pandémie et le monde post-Covid<br />

hybridera présentiel et distanciel. Exemples.<br />

« Dès la fin du premier confinement, nous avons<br />

réfléchi à la mise au point d’une pédagogie<br />

hybride permettant de réaliser en même<br />

temps les cours en face à face avec 50 % des<br />

étudiants et les cours en distanciel avec les autres<br />

étudiants. Nous avons alors rapidement investi (un<br />

million d’euros !) dans du matériel permettant de réaliser<br />

cela. Nous pouvons donc dorénavant basculer<br />

facilement d’un mode à l’autre », explique Patrice<br />

Houdayer, le vice-dean de Skema, représentatif d’un<br />

monde des business schools qui peut aujourd’hui<br />

facilement évoluer entre le distanciel et le présentiel.<br />

Les 32 « Hyflex rooms » de Grenoble EM. En<br />

cours de déploiement sur ses campus français, les<br />

« Hyflex rooms » de GEM permettent de dispenser<br />

un cours à des publics à distance et en présentiel en<br />

simultané. En janvier 2021, GEM en comptera 32 (20<br />

sur son campus de Grenoble Sémard, 5 à GEM Labs<br />

et 7 à GEM Paris) pour un investissement total de<br />

1,2 million d’euros. Chacune des salles permet d’accueillir<br />

jusqu’à 40 places assises (plus deux salles de<br />

120 places) et peut accepter jusqu’à 300 connexions<br />

simultanées soit une capacité totale théorique de plus<br />

de 10 000 places.<br />

Un professeur en salle Hyflex peut dispenser son cours<br />

de manière « classique » en projetant un support de<br />

cours et en utilisant le tableau blanc. Il peut aussi<br />

utiliser les fonctionnalités plus avancées du tableau<br />

tactile interactif. Les étudiants avec lui dans la salle<br />

aussi bien que les étudiants à distance peuvent tout<br />

voir, tout entendre et interagir de la même façon entre<br />

eux et avec le professeur. Tous peuvent partager<br />

leurs propositions à l’oral avec le reste de la classe.<br />

Le campus numérique de NEOMA. NEOMA a<br />

ouvert un quatrième campus, 100 % numérique,<br />

développé en partenariat avec l’association Laval<br />

Virtual, experte des technologies immersives VR/AR.<br />

Ce nouveau campus numérique est conçu comme un<br />

environnement complémentaire aux espaces d’apprentissages<br />

existants. Les étudiants, via un avatar<br />

qu’ils personnalisent, évoluent dans ce nouvel espace<br />

comme s’ils étaient dans un véritable campus. Une<br />

fois connectés, ils accèdent au bâtiment virtuel pour<br />

suivre un cours, rejoindre un groupe de travail ou<br />

assister à une conférence. De son côté, le professeur<br />

accède aux outils de présentation pour afficher son<br />

cours et interagir avec tout ou partie de la classe.<br />

En plus des programmes, l’écosystème de services<br />

de l’école, comme le Talent & Carrière, le Wellness<br />

Center, la bibliothèque et les incubateurs y sont aussi<br />

accessibles. Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours<br />

sur 7, ce nouveau campus numérique accueille aussi<br />

des séminaires et des réunions. Il pourra également<br />

servir d’espace de travail collaboratif pour faciliter<br />

les échanges entre les membres de la communauté<br />

de NEOMA : étudiants, professeurs et collaborateurs.<br />

Le 5 ème campus de L’ESSEC. Fruit de 2 ans de<br />

réflexion et d’un investissement de 6 millions d’euros<br />

ce cinquième Campus a pour objectif de « proposer<br />

l’expérience ESSEC partout dans le monde et à n’importe<br />

quel moment ». Ainsi, le monde digital propose<br />

aussi bien les aspects de l’expérience académique<br />

(accompagnement personnalisé, apprentissage en<br />

mode projet, etc.) que les aspects de l’expérience<br />

extra-académique (interactions entre pairs, avec les<br />

professeurs, rituels, etc.).<br />

Pour ce faire, la plateforme numérique propose des<br />

outils digitaux variés pour suivre les cours (vidéos,<br />

podcasts, script) et pour favoriser les interactions<br />

entre les participants et les professeurs (outil de chat<br />

Slack, webinars, visio-conférences, etc.). La création<br />

d’un lien entre les apprenants est la clé du projet :<br />

pour valoriser, inciter les échanges et l’engagement,<br />

un système de gamification a été mis en place en<br />

utilisant le logiciel Briq. Les participants reçoivent<br />

chaque jour des briqs qu’ils peuvent se donner entre<br />

pairs pour se remercier, se féliciter et peuvent in fine<br />

échanger leurs gains contre des lots.<br />

10


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE 2020<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

Des nouveaux campus<br />

Nouveaux campus et campus rénovés, les écoles de management<br />

investissent pour proposer des expériences étudiantes plus en plus abouties.<br />

Audencia fait peau neuve<br />

En 2017 Audencia avait ainsi lancé les travaux<br />

de rénovation de son campus historique<br />

de Jonelière. En 2020 ses étudiants<br />

disposent de nouveaux espaces de travail<br />

BSB à Lyon : c’est fait !<br />

« Ce nouveau campus reproduit ce qui<br />

est au cœur de notre ADN et a fait notre<br />

succès à Dijon : une Grande école à taille<br />

humaine, centrée sur la proximité avec<br />

les étudiants et leur accompagnement »,<br />

explique Stéphan Bourcieu, le directeur<br />

général de BSB dont le nouveau campus<br />

lyonnais sera inauguré au printemps au<br />

cœur du quartier Monplaisir dans le 8e<br />

arrondissement de Lyon. Y seront dispensés<br />

le MGE, le bachelor et le MSc Digi-<br />

Early Makers Hub : l’emlyon ouvre un bâtiment<br />

centré sur sa pédagogie<br />

Sa construction devrait démarrer<br />

début 2021 dans le 7 ème arrondissement<br />

de Lyon. 30 000 m² dont 7 000 m 2<br />

d’espaces collaboratifs et expérientiels<br />

sur le Early Makers Hub est le nouveau<br />

site d’enseignement d’emlyon business<br />

school et la « plateforme d’expansion<br />

de la communauté mondiale des early<br />

et d’apprentissage, fraîchement rénovés.<br />

Trois amphithéâtres, le Knowledge Hub<br />

(ex-médiathèque) et le Student Hub (espace<br />

de travail étudiant) ont été transformés<br />

pour offrir un cadre de travail modernisé.<br />

D’une superficie de 1 080 m², le<br />

Knowledge Hub dispose désormais de<br />

222 places sur lesquelles les étudiants<br />

peuvent brancher leurs ordinateurs personnels.<br />

Huit salles de travail sont exclusivement<br />

dédiées aux étudiants, autonomes<br />

pour leur réservation en ligne via leur intranet.<br />

Quant aux salles informatiques<br />

elles ont laissé place au Student Hub, espace<br />

étudiants de 255 m², qui comporte<br />

95 places assises dont 6 bulles, permettant<br />

de réaliser des entretiens téléphoniques<br />

ou Skype. 24/24h.<br />

tal Leadership. Les effectifs de BSB Lyon<br />

vont y poursuivre leur augmentation et<br />

ils seront à terme entre 700 et 800 à fréquenter<br />

les 3 000 m 2 du nouveau campus,<br />

dont la moitié en alternance. Alors que<br />

n’était jusqu’ici dispensé qu’un bachelor<br />

dès 2021 les candidats issus de classes<br />

préparatoires ou du concours Passerelle<br />

auront le choix entre les campus de Dijon<br />

et Lyon pour effectuer leur première<br />

année de PGE.<br />

makers ». Cette nouvelle plateforme, qui<br />

pourra accueillir jusqu’à 3 500 personnes,<br />

a pour objectif de mettre l’école en lien<br />

avec un écosystème dynamique et<br />

cosmopolite pour renforcer la pédagogie<br />

Early Makers mise en place depuis<br />

plusieurs années au sein d’emlyon.<br />

GEM présente<br />

un nouveau campus<br />

parisien « Zero Waste »<br />

C’est dans les anciens locaux de la Croix<br />

Rouge que GEM a établi ses nouveaux<br />

quartiers parisiens cette année. GEM y a<br />

investi 2.5M€ pour environ 2 500 m 2 sur<br />

3 niveaux pouvant accueillir 800 à 1 000<br />

étudiants par an. Imaginé en collaboration<br />

avec l’association « anti-déchet, anti-gaspillage<br />

» Zero Waste France, le GEM<br />

Campus Paris se veut un campus exemplaire.<br />

Conçu autour du « Gem Learning<br />

Model », le modèle pédagogique de GEM,<br />

il se veut un « lieu humain où s’hybrident<br />

les savoirs et les postures, un lieu où réflexion<br />

et action se co-construisent dans<br />

un mouvement où la finalité économique<br />

s’enrichit des objectifs sociétaux ».<br />

Le nouveau<br />

campus parisien<br />

de NEOMA dévoilé<br />

Il ouvrira ses portes à la rentrée 2021<br />

dans le 13 ème arrondissement de Paris.<br />

Sur 6 500 m² il pourra accueillir 1 500<br />

étudiants. 80 millions d’euros d’investissement<br />

sont consacrés à son achat et à<br />

sa rénovation avec Eiffage. « Alors que<br />

nous devons encore mener des projets immobiliers<br />

à Reims et Rouen ce nouveau<br />

campus nous permet de un lieu connecté<br />

et modulaire, favorisant l’apprentissage<br />

de demain, l’innovation et la mise en réseau<br />

», détaille Delphine Manceau, directrice<br />

générale de NEOMA. Remplaçant le<br />

campus actuel situé dans le 9 ème arrondissement,<br />

le nouveau campus recevra des<br />

programmes postbac, des mastères spécialisés<br />

et des MSc ainsi que l’Executive<br />

MBA et des activités de formation continue.<br />

Le PGE restera quant à lui exclusivement<br />

dispensé sur les campus de Rouen<br />

et de Reims.<br />

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L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS L’<strong>ESSENTIEL</strong> DE 2020<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

De nouvelles communications<br />

Chaque année les écoles de management se repenchent<br />

sur leurs axes de communication, voire leur marque. Illustrations en 2020.<br />

Montpellier Business School<br />

devient MBS<br />

Après TBS, après BSB, après PSB,<br />

après… HEC, un nouveau sigle en trois<br />

lettres fait son apparition dans le paysage<br />

des business schools françaises : il faut<br />

maintenant parler de MBS pour évoquer<br />

Montpellier business school. Et parce<br />

que MBS veut incarner son « positionnement<br />

unique dans le paysage des business<br />

schools françaises » ce nouveau logo est<br />

accompagné par un le « hashtag-différence<br />

». Ce pictogramme inventé pour<br />

MBS rassemble le caractère #, symbole<br />

du partage au sein des communautés hu-<br />

Une nouvelle identité pour l’ISC Paris<br />

Comme beaucoup d’écoles de management<br />

avant elle l’ISC Paris se structure<br />

aujourd’hui autour d’une marque groupe,<br />

le Groupe ISC Paris et de deux marques<br />

source : ISC Paris Grande Ecole et ISC<br />

Paris Global Programs. Un mouvement<br />

qui s’accompagne de la divulgation de<br />

ses nouvelle signature et nouvelle identité<br />

graphique Le tout sur une nouvelle<br />

plateforme de marque qui met l’accent<br />

sur l’« Action Learning by ISC », une ap-<br />

Un nouveau prix pour Audencia<br />

Audencia a remporté le Bronze dans la<br />

catégorie Brand Content « Sites Internet »<br />

du Grand Prix Stratégies du Brand Content<br />

2020. Après deux récompenses en 2018<br />

et 2019, c’est la troisième fois qu’Audencia<br />

est ainsi récompensée. Cette fois-ci pour<br />

le support créé à l’occasion des 120 ans de<br />

l’école : https://120.audencia.com. Lancé en<br />

février 2020, le projet retrace les grandes<br />

dates qui ont marqué l’histoire de l’école. Il<br />

maines et le signe ≠ signe de toutes les<br />

différences. Deux symboles en un pour<br />

un picto lié à la baseline de l’école : « Making<br />

a difference ».<br />

proche pédagogique de l’école fondée sur<br />

une « dynamique et une interaction entre<br />

les enseignements académiques et des<br />

expérimentations pratiques uniques ».<br />

est nourri, au fil des mois, de résumés des<br />

120 événements qui jalonnent cette année<br />

anniversaire. Fidèle à son engagement<br />

pour la culture, Audencia a souhaité<br />

matérialiser cette année clé à travers la<br />

création progressive d’une œuvre d’art<br />

en faisant appel à un illustrateur nantais<br />

passionné de voyage et d’architecture, qui<br />

a déjà réalisé la désormais célèbre série<br />

d’illustrations Travel With Me : Dr Paper.<br />

Un nouveau manifeste<br />

de marque pour l’Essec<br />

« Enlighten. Lead. Change », l’Essec a présenté toute<br />

une campagne de communication autour des questions<br />

que pose un monde en mutation. « Il fallait faire évoluer<br />

notre stratégie de marque avec la stratégie globale et<br />

c’est que nous avons fait avec l’agence Havas Paris »,<br />

explique Natalie Kettner, la directrice de la communication<br />

et du marketing de l’Essec.<br />

« One World » : Neoma<br />

toujours plus internationale<br />

En lien avec sa plateforme de marque lancée fin 2019,<br />

Neoma Business School a lancé cette année une nouvelle<br />

campagne publicitaire qui illustre sa signature « Be<br />

Passionate. Shape The Future ». Baptisée « One World<br />

», elle repose sur des mots qui incarnent ce positionnement<br />

: Passionner, S’épanouir, Encourager, Transformer,<br />

Innover, Vocation, Immersion…<br />

TBS s’appuie sur les<br />

nouvelles générations<br />

« Et si l’inspiration n’existait<br />

pas ? Des idées nouvelles<br />

ne verraient pas le jour,<br />

les modes de gestion des<br />

entreprises n’évolueraient<br />

pas, les modèles de<br />

sociétés ne seraient pas<br />

questionnés… » A travers<br />

sa nouvelle campagne de<br />

communication TBS a<br />

souhaité « souligner que<br />

chaque génération est<br />

porteuse de nouvelles idées,<br />

de nouvelles ambitions »<br />

avec pour objectif de<br />

mettre en lumière leur<br />

impact, dans la lignée de<br />

sa signature « Inspiring<br />

Education, Inspiring Life ».<br />

Une nouvelle mascotte<br />

pour Skema<br />

Fin 2019, SKEMA lançait<br />

le SKEMASCOT Challenge<br />

auprès de ses étudiants.<br />

Près de 40 projets sont alors<br />

élaborés en équipe ou en<br />

solo par les étudiants et<br />

parmi eux un projet remporte<br />

tous les suffrages pour<br />

devenir la mascotte globale<br />

de SKEMA : « Leon, le<br />

SKAMELEON ». Le vote<br />

des étudiants l’a désigné<br />

comme favori et un jury<br />

composé de représentants de<br />

la communauté SKEMA a<br />

ensuite confirmé ce choix.<br />

13


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS ENTRETIEN<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

Emmanuel Métais<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE EDHEC BS<br />

« L’EDHEC a trouvé sa voie, celle d’une école indépendante,<br />

qui s’est toujours développée de manière autonome »<br />

Dans le contexte difficile que l’on sait une<br />

école s’est particulièrement distinguée<br />

cette année : l’EDHEC. La vente pour<br />

200 millions d’euros de sa filiale<br />

Scientific Beta a montré l’excellence de<br />

son positionnement en recherche. Sa<br />

progression dans les classements la<br />

pertinence de son modèle académique.<br />

Autant de raisons de faire de son<br />

directeur, Emmanuel Métais, notre<br />

directeur de l’année.<br />

Olivier Rollot : Progression dans les<br />

classements des écoles de management,<br />

progression dans les vœux des élèves de<br />

prépas, vente de votre filiale Scientific Beta,<br />

2020 a été une grande année pour l’EDHEC.<br />

Comment l’analysez-vous ?<br />

Emmanuel Métais : Nous avons vécu une année très<br />

spéciale marquée par la crise de la Covid-19 que nous<br />

avons dû surmonter. Mais lorsque l’on se retourne<br />

sur 2020, on constate que les planètes se sont bien<br />

alignées pour l’EDHEC, le fruit d’un travail que nous<br />

avons effectué dans la durée.<br />

avons conservé 6 % du capital, car l’acquéreur souhaitait<br />

continuer à travailler avec l’EDHEC.<br />

Nous nous situons dans les sciences appliquées. Si<br />

elle est de qualité, la recherche doit être non seulement<br />

publiée mais aussi commercialisée. A travers cette<br />

opération financière, nous poursuivons deux objectifs :<br />

continuer à produire une recherche utile à l’économie<br />

et aux entreprises et trouver les moyens d’investir<br />

pour la développer.<br />

Emmanuel Métais,<br />

52 ans, est directeur général<br />

du Groupe EDHEC depuis<br />

2017. Professeur de stratégie<br />

d’entreprise depuis plus de<br />

20 ans au sein de l’Edhec,<br />

ses thèmes de recherche<br />

portent notamment sur<br />

la stratégie d’entreprise,<br />

plus particulièrement les<br />

stratégies disruptives et la<br />

performance des fusionsacquisitions.<br />

Emmanuel<br />

Métais a également dirigé le<br />

département « Management<br />

& Stratégie » de l’EDHEC<br />

Business School entre 1997<br />

et 2005. Après avoir<br />

supervisé en 2002 la première<br />

accréditation AACSB<br />

de l’école, il a dirigé le<br />

portefeuille des programmes<br />

internationaux post-graduate<br />

de 2005 à 2008 et pris la<br />

direction de l’EDHEC Global<br />

MBA de 2006 à 2015. Il était<br />

depuis 2015 directeur de la<br />

grande école et des MSc.<br />

Vous évoquez la vente de notre filiale Scientific Beta.<br />

Nous avons tout d’abord construit il y a vingt ans un<br />

pôle d’excellence, dans le domaine de la recherche sur<br />

les risques financiers : EDHEC-Risk Institute. Progressivement,<br />

ce centre a acquis une réputation mondiale,<br />

notamment en produisant des indices financiers utilisés<br />

par les plus grandes entreprises françaises et internationales.<br />

En 2012, dans la lignée de ce succès, nous<br />

avons créé Scientific Beta, pour commercialiser ces<br />

indices qui se révèlent plus pertinents que les indices<br />

traditionnels. Le fonds de pension de la police de New<br />

York comme beaucoup d’autres investisseurs de par le<br />

monde les répliquent. Depuis sa création, Scientific Beta<br />

a connu une croissance exceptionnelle (50 milliards de<br />

$ d’actifs sous gestion). Profitant de cette croissance,<br />

nous avons finalement cédé Scientific Beta à la bourse<br />

de Singapour, au profit de la Fondation EDHEC. Nous<br />

© EDHEC BS<br />

14


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS ENTRETIEN<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

L’EDHEC réorganise<br />

sa gouvernance<br />

© EDHEC BS<br />

Le campus lillois de l’EDHEC<br />

O. R : L’EDHEC se classe cette année<br />

quatrième dans le Classement des écoles de<br />

management du Figaro comme de l’Etudiant.<br />

Et beaucoup estiment qu’elle a également<br />

dépassé emlyon dans les choix des élèves de<br />

classes préparatoires, même si la statistique<br />

n’a pas été publiée cette année. C’est un<br />

accomplissement pour l’EDHEC ?<br />

E. M : Major Prépa a creusé la question et estime qu’au<br />

vu du rang du dernier admis, et des désistements<br />

croisés tels qu’ils se déroulent ces dernières années,<br />

une majorité des élèves qui avaient le choix entre nos<br />

deux écoles ont choisi l’EDHEC.<br />

C’est un mouvement comme on n’en avait jamais vu<br />

dans le top 5 des écoles de management en France<br />

sur un temps très long, où nous savions que nous<br />

progressions régulièrement. Depuis plusieurs années,<br />

le Financial Times nous classe d’ailleurs à cette même<br />

quatrième place. Mais au fond, ce n’est pas une fin en<br />

soi. En fait, nous nous sommes d’abord demandé ce<br />

que nous pouvions faire de mieux pour les élèves de<br />

classes préparatoires, nos futurs étudiants. Ensuite ce<br />

fut un long travail pour transformer notre programme<br />

Grande école.<br />

Nous nous sommes appuyés sur nos points forts : la<br />

finance avec un pôle reconnu dans le monde entier,<br />

le droit ou encore l’entrepreneuriat avec l’un de nos<br />

incubateurs installés à Station F à Paris, une marque<br />

de reconnaissance lorsque l’on sait que seules trois<br />

écoles de management y sont accueillies : HEC, l’Insead<br />

et l’EDHEC.<br />

Nous nous appuyons également sur nos nombreux<br />

accords de d’échanges et de doubles diplômes avec<br />

les meilleures universités dans le monde, de Stanford à<br />

la Corée du Sud. Sans oublier notre programme GETT<br />

avec la Business School de Berkeley.<br />

En résumé notre progression continue dans les classements<br />

français et internationaux est la récompense<br />

d’un travail collectif de longue haleine des équipes et<br />

des professeurs.<br />

O. R : Cette année vous avez également<br />

présenté un nouveau plan stratégique et<br />

une nouvelle identité de marque. Comment<br />

définiriez-vous l’identité de l’EDHEC<br />

aujourd’hui ?<br />

E. M : La stratégie « EDHEC for Future Generations »<br />

marque notre volonté de mettre nos programmes et<br />

notre recherche au service de grandes causes sociétales.<br />

C’est un mouvement auquel on assiste un peu<br />

partout. Les business schools doivent faire en sorte<br />

que le business devienne une solution aux grands défis<br />

qui se posent : le changement climatique, les inégalités<br />

de richesses, l’inclusion ou encore le bon usage de la<br />

technologie.<br />

Emmanuel Métais a mis cette<br />

année en place un comité<br />

exécutif resserré autour de<br />

sept membres permanents :<br />

• Benoît Arnaud, qui vient<br />

d’être nommé directeur<br />

des programmes ;<br />

• Christophe Roquilly,<br />

doyen du corps professoral<br />

et de la Recherche ;<br />

• Anne Zuccarelli, directrice<br />

de l’expérience étudiante ;<br />

• Richard Perrin, directeur<br />

international ;<br />

• Claire Bergery-Noël,<br />

directrice de cabinet et de la<br />

Communication corporate ;<br />

• Un/une secrétaire général<br />

en cours de recrutement<br />

en charge des Finances et<br />

des Ressource Humaines.<br />

15


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS ENTRETIEN<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) n’est<br />

plus une notion superflue que l’on plaque sur les entreprises.<br />

Et les jeunes tiennent à voir ces dimensions<br />

portées par les écoles. Il s’agit d’une véritable inflexion<br />

plébiscitée par la société comme par des étudiants,<br />

qui veulent voir le monde progresser. Par sa signature<br />

« Make an Impact », l’EDHEC a d’ailleurs été la première<br />

à l’inscrire au fronton de l’école. D’une certaine manière,<br />

c’est dans son ADN depuis sa fondation au sein de<br />

l’Université catholique de Lille.<br />

O. R : C’est un vrai changement de paradigme<br />

pour une école qui a beaucoup été marquée<br />

par la dimension finance ces dernières<br />

années.<br />

E. M : En réalité, nous avons trois grandes aspirations.<br />

La première est de devenir la référence mondiale<br />

en matière de « finance durable ». Pour cela, nous<br />

accélérons le développement de notre nouvelle filiale<br />

Scientific Infra, avec pour ambition de devenir le leader<br />

mondial sur les investissements en infrastructures :<br />

© EDHEC BS<br />

ce sont des investissements très lourds, très longs<br />

et dont le rendement et le risques sont très difficiles<br />

à estimer. Nous sommes là dans la finance du réel.<br />

Notre centre de recherche à Singapour travaille sur<br />

de grandes bases de données composée de plus de<br />

1 000 projets d’infrastructure, pour produire des indices<br />

que nous allons vendre aux investisseurs pour guider<br />

leurs choix. En y incluant des indicateurs d’empreinte<br />

carbone, d’empreinte au sol, que l’IA nous permet de<br />

mesurer. Nous voulons, ainsi que nos professeurs et<br />

chercheurs, résolument basculent vers une finance<br />

soutenable, encore plus utile à la société. Si demain<br />

les banques ne prêtaient plus aux entreprises qui ne<br />

gèrent pas leur empreinte carbone, ce serait un levier<br />

considérable. Aujourd’hui la moitié des indicateurs de<br />

Scientific Beta intègrent déjà des données « ESG » et<br />

l’impact est visible.<br />

O. R : Quelles sont les deux autres grandes<br />

aspirations de votre plan stratégique ?<br />

E. M : La deuxième aspiration est l’hybridation des<br />

programmes. Dans un monde de plus en plus complexe,<br />

nous voulons ouvrir nos étudiants à de nouveaux champs<br />

disciplinaires, en leur proposant des parcours de formation<br />

croisés avec d’autres institutions académiques,<br />

écoles d’ingénieurs, IEP ou autres. Enfin, la troisième<br />

aspiration est la tech et la data : ces dix dernières<br />

années nous avons investi 150 millions d’euros sur nos<br />

campus qui sont absolument magnifiques.<br />

Dans les dix à vingt ans à venir, ce sera plutôt dans le<br />

digital qu’il faudra investir. Pour cela nous devons nous<br />

penser comme des plateformes. Nous pouvons pour<br />

cela nous appuyer sur l’expertise d’EDHEC Online, notre<br />

filiale dédiée au digital qui compte quarante personnes<br />

chargées de concevoir des programmes à distance.<br />

Nous nous sommes associés avec huit autres grandes<br />

institutions d’enseignement supérieur du monde entier,<br />

dont Imperial College et Johns Hopkins, dans le cadre<br />

de l’alliance FOME (Future of Management Education)<br />

- pour créer des parcours communs et bénéficier<br />

des technologies de pointe développées par l’alliance.<br />

Demain deux modèles vont donc cohabiter, le présentiel<br />

et le distanciel. Il ne faut pas les opposer car ils<br />

correspondent à des attentes totalement différentes.<br />

Les étudiants veulent venir sur nos campus, veulent<br />

avoir accès à des salles de cours et rencontrer leurs<br />

professeurs. EDHEC Online s’adresse à tous ceux qui<br />

ne peuvent pas se rendre sur nos campus pour des<br />

raison d’emploi du temps, d’éloignement géographique<br />

ou de handicap.<br />

L’EDHEC et Sciences<br />

Po Lille main dans<br />

la main dans les<br />

affaires publiques<br />

Double diplôme autour du<br />

management des politiques<br />

publiques, préparation de<br />

Sciences Po Lille aux grands<br />

concours des fonctions<br />

publiques ouverte aux<br />

étudiants de l’EDHEC,<br />

projets de recherche, Sciences<br />

Po Lille et l’EDHEC se<br />

rapprochent. Les deux ans<br />

de cours du double diplôme<br />

de niveau master autour du<br />

management des politiques<br />

publiques sont ouverts à 24<br />

étudiants, douze de chaque<br />

école. Le cursus est basé<br />

sur la gestion de projet et<br />

l’étude de cas pratiques.<br />

16


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS ENTRETIEN HORS-SÉRIE 2020<br />

Le campus niçois de l’EDHEC<br />

Un marché de Noël<br />

numérique<br />

© EDHEC BS<br />

En 2025 nous estimons qu’EDHEC on line représentera<br />

10 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons d’ailleurs<br />

nommé Benoit Arnaud, qui dirigeait EDHEC Online, à<br />

la direction de tous nos programmes pour entamer un<br />

rapprochement progressif, que l’épidémie de Covid-19<br />

a accéléré. EDHEC Online propose des programmes<br />

de la même qualité et au même prix que ceux que nous<br />

délivrons sur nos campus.<br />

O. R : Qu’allez-vous faire des 200 millions<br />

d’euros qu’a rapporté à l’EDHEC la vente de<br />

Scientific Beta ?<br />

E. M : Avec la Fondation EDHEC qui gère ce capital<br />

nous prenons notre temps pour décider. Nous allons en<br />

utiliser une partie pour financer des bourses d’études,<br />

dont le montant atteint aujourd’hui 10 millions par an.<br />

Nous allons également le réinvestir dans les « petites<br />

sœurs » de Scientific Beta, dont EDHEC Infra et également<br />

créer un fonds d’investissement EDHEC Ventures<br />

pour soutenir des start-up portant des projets durables.<br />

Nous pensons également créer un centre de recherche<br />

mondial sur la finance et l’économie du climat.<br />

O. R : Le modèle de recherche que vous<br />

avez appliqué avec Scientific Beta est-il<br />

applicable à d’autres domaines ?<br />

E. M : Certainement, mais c’est une mayonnaise compliquée<br />

à faire prendre car il faut des professeurs<br />

capables de s’investir dans la recherche de haut-niveau<br />

mais aussi dans le développement industriel et commercial.<br />

Aujourd’hui nous appliquons par exemple ce<br />

modèle au droit également avec la création du EDHEC<br />

Augmented Law Institute cette année.<br />

O. R : Comment se traduit votre implication<br />

dans la maîtrise du changement climatique<br />

dans vos enseignements ?<br />

E. M : Nos nouveaux entrants font leur rentrée en<br />

participant à un hackathon autour de la question du<br />

changement climatique, suivie par la réalisation d’une<br />

« Fresque du Climat ». Tout au long de leur scolarité et<br />

dans toutes les disciplines, les étudiants suivent des<br />

cours qui les sensibilisent aux enjeux environnementaux.<br />

Nous leur proposons également un MSc axé sur<br />

le développement durable en partenariat avec Butagaz,<br />

une entreprise qui précisément doit intégrer ces questions<br />

à sa stratégie. Enfin, avec Mines ParisTech nous<br />

venons de créer un Msc en finance durable « Climate<br />

Change & Sustainable Finance ».<br />

Pour aider les startups à<br />

faire face aux conséquences<br />

de la pandémie Covid-19<br />

et proposer avant les fêtes<br />

un service facilement<br />

accessible à tous, EDHEC<br />

Entrepreneurs organise la<br />

première édition du marché<br />

de Noël numérique. Réparti<br />

sur les campus de Lille,<br />

Nice et Station F à Paris,<br />

l’incubateur accompagne<br />

chaque année plus de 600<br />

étudiants et diplômés de<br />

l’EDHEC dans leurs projets<br />

de création d’entreprise.<br />

17


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS ENTRETIEN<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

© EDHEC BS<br />

Le campus parisien de l’EDHEC, essentiellement consacré à la formation continue<br />

O. R : Mais quand des étudiants vous<br />

disent « c’est trop cher » pour suivre un<br />

enseignement à distance, que leur répondezvous<br />

?<br />

E. M : Baisser les frais de scolarité mettrait en difficulté<br />

beaucoup d’écoles. Nous sommes une association à<br />

but non lucratif, reconnue d’intérêt général, dont tout<br />

le profit est réinvesti dans l’école. Pas vers des actionnaires.<br />

Si l’enseignement supérieur coûte cher, il faut<br />

comprendre que 80 % de nos frais sont des coûts fixes<br />

et notamment des coûts de main d’œuvre. Par ailleurs,<br />

la gestion de la pandémie nous a beaucoup coûté, en<br />

particulier pour financer la bascule des enseignements<br />

en ligne. Nos équipes ont produit un travail considérable<br />

pour assurer la continuité des enseignements. Quant à<br />

nos campus ils restent ouverts, les étudiants peuvent<br />

accéder aux bibliothèques comme à un grand nombre<br />

de nos services. Nous avons créé un fonds pour venir<br />

en aide aux élèves en difficultés financières doté de<br />

450 000 €. Même si nous pouvons comprendre la<br />

frustration des étudiants dans cette crise qui dure,<br />

rembourser une partie des frais de scolarité est donc<br />

impossible, sachant que nos étudiants vont malgré la<br />

Covid obtenir un diplôme de valeur, qui leur sera utile<br />

dans un marché de l’emploi forcément difficile.<br />

O. R : Les écoles de management françaises<br />

ont-elles aujourd’hui les moyens de<br />

leurs ambitions sur un marché ultraconcurrentiel<br />

?<br />

E. M : Les écoles sont confrontées, dans la compétition<br />

internationale, à des investissements toujours croissants<br />

et dans le même temps à des ressources qui<br />

diminuent. En France, on observe que les ressources<br />

tirées de la taxe d’apprentissage sont en question,<br />

que la formation continue est réformée et que les<br />

financements de l’Etat se tarissent.<br />

Alors quelles pistes pour se développer ? La formation<br />

continue : l’EDHEC a une vraie légitimité en la matière,<br />

mais ce n’est pas possible pour tout le monde, surtout<br />

s’il s’agit d’être profitable. Les fonds d’investissement ?<br />

Nous ne souhaitons pas renoncer à notre indépendance<br />

et nous soumettre à des actionnaires souvent orientés<br />

vers le court terme.<br />

Sans compter que la compétition mondiale s’exacerbe,<br />

avec l’émergence de nouveaux concurrents potentiels,<br />

comme par exemple les GAFAM.<br />

L’EDHEC a trouvé sa voie, celle d’une école indépendante,<br />

qui s’est toujours développée de manière autonome.<br />

Nous savons équilibrer nos comptes grâce<br />

notamment à l’apport de la recherche et grâce à une<br />

bonne gestion. Encourager une recherche utile, « for<br />

future generations » est une piste de réponse. Il n’y a<br />

qu’en assurant la production d’une recherche à forte<br />

valeur ajoutée pour les entreprises et pour la société<br />

que nous continuerons à progresser.<br />

La finance responsable<br />

L’Edhec a intégré cette<br />

année la Global Research<br />

Alliance for Sustainable<br />

Finance and Investment,<br />

un réseau mondial de<br />

recherche de pointe en<br />

finance et investissement<br />

responsable, créée en 2017<br />

pour « promouvoir une<br />

recherche académique<br />

multidisciplinaire et à<br />

fort impact en finance et<br />

investissement responsable ».<br />

Elle regroupe aujourd’hui 26<br />

universités dont l’expertise est<br />

reconnue mondialement dans<br />

ce domaine émergent dans<br />

lequel l’EDHEC et l’EDHEC-<br />

Risk Institute (ERI), son<br />

centre de recherche spécialisé<br />

dans la gestion des risques<br />

financiers, s’investissent<br />

depuis deux ans.<br />

18


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

Des écoles, des PGE<br />

et des stratégies<br />

En 2020 nombreuses sont les écoles<br />

qui ont déployé de nouvelles stratégies.<br />

D’autres se sont penchées sur leurs programmes<br />

Grande école. Revue de détails.<br />

© ESCP<br />

19


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

BSB réforme son PGE pour<br />

appréhender une complexité<br />

croissante<br />

A la dernière rentrée, BSB a déployé une<br />

nouvelle formule de son Master Grande<br />

Ecole. Dans un monde « de plus en plus<br />

complexe qui se transforme sous la<br />

pression de quatre forces majeures : la<br />

mondialisation, l’intelligence artificielle,<br />

la diversité et le développement durable,<br />

l’ambition de BSB est de donner à ses<br />

élèves les compétences et le socle intellectuel<br />

indispensables pour appréhender<br />

cette complexité et la manager », établit<br />

Stéphan Bourcieu, le directeur général<br />

de BSB. Cela passe notamment par un<br />

renforcement du socle de culture générale<br />

et économique dans une logique de<br />

continuum et de complémentarité avec<br />

les acquis de la classe préparatoire. Dès<br />

la rentrée de pré-Master, le challenge<br />

« Innovation Sprint » plonge l’étudiant<br />

dans la résolution de problématiques<br />

managériales réelles d’entreprises grâce<br />

à la mobilisation des outils de la recherche<br />

académique. Toujours en pré-master, le<br />

module « Deep Dive Artificial Intelligence »<br />

confronte les élèves aux enjeux de l’IA et<br />

des nouvelles technologies ; des cours<br />

de philosophie de l’IA sont notamment<br />

intégrés.<br />

Pour appréhender cette complexité<br />

croissante, BSB renforce également la<br />

formation par la recherche. « Les objectifs<br />

sont d’apprendre à formuler une problématique,<br />

faire une revue de la littérature<br />

pour connaître l’état de l’art, formuler des<br />

hypothèses, exploiter une méthodologie<br />

pour proposer des réponses », explicite<br />

Stéphan Bourcieu. A cette fin, les cours<br />

de méthodologie de la recherche et les<br />

exigences de la thèse professionnelle<br />

en Master 2 (obligatoire pour tous les<br />

élèves) sont renforcés.<br />

« EDHEC for Future<br />

Generations »<br />

« Nous sommes dans la crise, nous en<br />

avons connu d’autres, mais nous n’en<br />

tenions pas moins à présenter notre<br />

nouveau plan stratégique. » L’EDHEC<br />

et son directeur, Emmanuel Métais, ont<br />

travaillé pendant un an avec toutes les<br />

parties prenantes pour élaborer leur<br />

nouveau plan stratégique 2020-2025<br />

« Impact Future Generations ». Un plan qui<br />

arrive à moment crucial pour l’école car,<br />

on le sait, les questions qui se posent aux<br />

écoles sont multiples. Et cela bien avant<br />

la pandémie. A quoi sert la recherche<br />

quand une publication dans une revue<br />

de premier rang revient à 400 000 $ et<br />

n’est lue que par quelques experts ? Même<br />

question sur des campus qui coûtent très<br />

cher et sont challengés par le online. Et<br />

plus largement comment les business<br />

schools doivent réfléchir au changement<br />

climatique, aux inégalités… les heures<br />

de réflexion qu’a déployé l’EDHEC avec<br />

ses personnels et ses étudiants lui ont<br />

permis de faire un large point sur son<br />

activité et son avenir. « Nous nous même<br />

demandés si nous devions rester une<br />

business school – je vous rassure nous le<br />

restons – mais nous devons être capables<br />

d’aller plus loin et servir les ambitions<br />

futures », commente Emmanuel Métais<br />

dont l’école change sa baseline « EDHEC<br />

Audencia fait évoluer son PGE<br />

Nicolas Arnaud l’avait annoncé à sa prise<br />

de fonction à la tête du programme Grande<br />

Ecole en 2017 : sa mission est de renforcer<br />

l’internationalisation du programme, la<br />

professionnalisation des étudiants, et la<br />

diversité de l’offre de parcours qui leur est<br />

proposée. L’« English track » - parcours<br />

100% en anglais - sera ainsi dorénavant<br />

ouvert à 210 étudiants dès la première<br />

année. Après un premier semestre à<br />

Nantes, ils pourront suivre leur deuxième<br />

semestre à Londres, Madrid, Zürich ou<br />

Munich et leur troisième semestre à New<br />

York ou à Shenzhen en Chine dans le<br />

cadre d’un « Global Mobility Track ».<br />

Autre nouveauté une spécialisation possible<br />

dans le management des spiritueux. Signé<br />

en mai 2019, le partenariat d’Audencia avec<br />

la communauté d’agglomération de Grand<br />

16%<br />

Un peu plus de 16%, c’est<br />

en moyenne le pourcentage<br />

de femmes à la tête<br />

d’établissements supérieur en<br />

France. Les Grande écoles de<br />

management sont au-dessus<br />

de la moyenne française<br />

Parmi les 37 directeurs des<br />

écoles menant au grade de<br />

master huit sont des femmes :<br />

Céline Fauchot (SCBS), Alice<br />

Guilhon (Skema), Patricia<br />

Hart (ICD), Stéphanie<br />

Lavigne (TBS), Florence<br />

Legros (ICN), Delphine<br />

Manceau (Neoma), Lamia<br />

Rouai (EBS) et Florence<br />

Roudier (ESC Clermont).<br />

Cognac et le Centre Universitaire de la<br />

Charente offre aux étudiants Grande Ecole la<br />

possibilité de suivre une spécialisation 100%<br />

en anglais : Cognac & Spirits Management.<br />

Pour 2020, et alors que 45% des<br />

étudiants du PGE choisissent aujourd’hui<br />

une majeure en finance, Audencia<br />

proposera à ses étudiants de suivre<br />

une spécialisation en finance intitulée<br />

« Financial Analysis and Investment<br />

Management » afin d’obtenir la certification<br />

CFA® : Chartered Financial Analyst.<br />

Enfin, les étudiants pourront également<br />

suivre un semestre à Sao Paulo, au Brésil<br />

pour se spécialiser en Food & Agri-business<br />

Management, dans le cadre du Collaborative<br />

Institute for Global Agribusiness créé<br />

par Audencia avec des partenaires sudaméricains<br />

et africains il y a un an.<br />

20


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

for Business » pour un « EDHEC for Future<br />

Generations » beaucoup plus ouvert sur<br />

un monde qui change.<br />

Dans ce nouveau cadre plus ouvert<br />

sur les problèmes sociétaux l’EDHEC a<br />

défini sept « batailles » à gagner. Dans<br />

l’esprit de Scientific Beta, elle va lancer<br />

un nouvel axe de recherche porteur de<br />

création d’une nouvelle start up dans<br />

le domaine des infrastructures. Parce<br />

que l’enseignement en ligne devient une<br />

priorité elle crée l’EDHEC Business Online<br />

University qui « offrira aux futurs<br />

diplômés un large champ de disciplines<br />

connexes aux matières traditionnellement<br />

enseignées dans les business schools en<br />

partenariat avec des universités internationales<br />

de premier plan ». Parce que sa<br />

réputation en droit n’est plus à faire elle<br />

lance l’EDHEC Augmented Law Institute.<br />

Parce que les data sont au cœur de son<br />

développement elle lance un « Center for<br />

Data and AI for Future Generations » et<br />

un « Digital Business and Humanities ».<br />

De de plus en plus internationale elle va<br />

opérer en Californie avec un « EDHEC<br />

Hub » et à Singapour. Responsable elle<br />

entend être neutre en émissions carbones<br />

en 2030. Dernière bataille : la diversité<br />

sociale. L’EDHEC distribue déjà 10 millions<br />

d’euros et entend passer de 30 à 40 %<br />

d’étudiants bénéficiant d’une bourse<br />

en augmentant leur montant de 50 %<br />

d’ici à 2025.<br />

au développement durable, à la transformation<br />

numérique, depuis plusieurs<br />

années. Cette refonte, fruit d’un travail<br />

de longue haleine, arrive à un moment<br />

de l’Histoire qui confirme notre vision. »<br />

Les contenus ont été revisités avec le<br />

lancement de nombreux cours inédits.<br />

28 nouvelles spécialisations sont créées<br />

portant l’offre d’ensemble à 58 sur les<br />

campus, toutes en phase avec les problématiques<br />

actuelles : sustainability, IA,<br />

robotique, éthique, management à l’ère<br />

du digital, data sciences, etc. L’année de<br />

pré-Master commence par un séminaire<br />

sur Sustainability and Business, tandis<br />

que le cycle de master est lancé avec<br />

un séminaire centré la transformation<br />

digitale. Deux thématiques qui servent<br />

de base aux différents enseignements<br />

du programme.<br />

La pédagogie digitale est renforcée,<br />

permettant le suivi des cours à distance<br />

d’un campus à l’autre. Ainsi le séminaire<br />

annuel Designing Europe, qui rassemble<br />

l’ensemble de la promotion au Parlement<br />

européen de Bruxelles pour une simulation<br />

Des étudiants sur le campus londonien de ESCP BS<br />

120 ans<br />

Fondée en 1900 à Nantes par<br />

décret présidentiel, l’École<br />

Supérieure de Commerce<br />

et d’Industrie de Nantes<br />

donnera naissance, un siècle<br />

plus tard, à Audencia. À<br />

l’occasion de ses 120 ans,<br />

Audencia a organisé cette<br />

année 120 événements<br />

de janvier à octobre, en<br />

France et à l’international.<br />

ESCP réforme son PGE<br />

« Nous devons apprendre à nos jeunes<br />

à ouvrir les yeux sur le futur et le monde<br />

pour les aider à discerner et choisir. »<br />

Durant toute l’année du bicentenaire de<br />

l’école, en 2019, Frank Bournois et l’ensemble<br />

des parties prenantes de ESCP<br />

BS ont travaillé pour refonder le plus<br />

vieux programme de management du<br />

monde toujours administré : son Master in<br />

Management (programme Grande Ecole).<br />

« Chaque époque historique nous place<br />

face à des choix. Nos étudiants nous y<br />

poussent, nos professeurs s’investissent<br />

dans tous les champs de recherche liés<br />

© ESCP<br />

21


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

L’Essec vise ainsi la neutralité carbone en 2040<br />

© ESSEC BS<br />

grandeur nature sur la négociation communautaire,<br />

est-il préparé par des <strong>SP</strong>OC<br />

(Small Private Online Courses) portant<br />

sur le fonctionnement des institutions<br />

européennes et les fondamentaux de<br />

la négociation.<br />

Et alors que beaucoup de business<br />

schools s’interrogent sur l’avenir de leurs<br />

accords internationaux, ESCP n’a pas<br />

vraiment ce problème se félicite Frank<br />

Bournois : « La force de l’Europe, c’est<br />

d’être multiculturelle. Avoir des campus<br />

dans différents pays peu éloignés nous<br />

permet de proposer une expérience totalement<br />

intégrée et maîtrisée, réellement<br />

internationale, avec un coût carbone<br />

plus faible (que nous compensons) et<br />

compatible avec une situation sanitaire<br />

qui va nécessairement impacter les déplacements<br />

à moyen terme ».<br />

L’Essec présente sa nouvelle<br />

stratégie<br />

« Nous prenons l’engagement de devenir<br />

l’école de référence pour répondre<br />

aux grandes questions qui agitent les<br />

entreprises et la société. » Sous la houlette<br />

de son directeur, Vincenzo Esposito<br />

Vinzi, l’Essec entend former 100 %<br />

de ses étudiants aux enjeux sociaux et<br />

environnementaux sous l’appellation<br />

« Together ». « Tous nos cours doivent<br />

évoquer ces sujets. Nous devons aussi<br />

baisser de 25 % notre empreinte carbone<br />

ce qui passe par une optimisation des<br />

déplacements et la prise en compte de<br />

leur impact environnemental », explique<br />

Anne-Claire Pache, professeur au sein<br />

du département Droit et environnement<br />

de l’entreprise.<br />

L’Essec vise ainsi la neutralité carbone à<br />

échéance de 2040, un premier objectif<br />

de réduction de -25 % étant fixé pour<br />

2023. Le projet « Campus 2020 » à Cergy<br />

a pour objectif de le rendre « exemplaire<br />

en matière d’énergie, de recyclage, de<br />

biodiversité et d’économie circulaire ». Au<br />

coeur de ce projet, le « Pierre Nanterme<br />

Center for Responsible Leadership » (du<br />

nom de l’ancien P-DG d’Accenture décédé<br />

en 2019, Accenture finançant d’ailleurs le<br />

projet) sera un lieu d’innovation pédagogique<br />

et de recherche sur les nouvelles<br />

pratiques de leadership responsable.<br />

L’Essec s’engage également à former<br />

tous ses étudiants aux fondamentaux<br />

de l’entreprenariat avec un doublement<br />

du nombre de professeurs dédiés pour<br />

passer à 20. Dans un incubateur Tech<br />

for Impact seront reçus l’ensemble des<br />

projets d’entreprenariat menés par les<br />

étudiants de CentraleSupélec et de l’Essec<br />

lancés dans des projets technologiques.<br />

Enfin l’Essec crée un « Metalab » pour<br />

réfléchir à l’impact des nouvelles technologies<br />

sur la société. « L’Essec est dans<br />

une situation unique en France et souvent<br />

en Europe car nous proposons depuis<br />

x 2<br />

KEDGE avait annoncé au<br />

printemps vouloir doubler<br />

le nombre de places qu’elle<br />

offrait en alternance.<br />

Avec 2 100 alternants à<br />

la rentrée 2020 l’objectif<br />

est pratiquement atteint.<br />

Rappelons qu’avec les<br />

soutiens des Medef et des<br />

Chambres de Commerce<br />

et d’Industrie de Bordeaux,<br />

Marseille et Toulon, KEDGE<br />

avait créé en avril 2020<br />

son propre CFA (centre de<br />

formation d’apprentis).<br />

22


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

plusieurs années des programmes sur<br />

la transformation numérique, avons de<br />

nombreuses chaires et même un PhD<br />

dédié », explique Guillaume Chevillon,<br />

professeur d’économétrie et statistiques,<br />

co-responsable du « Metalab », convaincu<br />

qu’il est temps de « changer d’échelle »<br />

Excelia « Explore Your Future »<br />

Ne l’appelez plus ESC La Rochelle. Toutes<br />

les écoles du groupe Excelia prennent<br />

aujourd’hui le nom d’Excelia et l’ESC<br />

La Rochelle devient La Rochelle BS. « Les<br />

étudiants se sont rapidement approprié<br />

la marque et s’appellent déjà les « exceliens<br />

». Nous allons donc plus loin cette<br />

année en adoptant la marque pour tous<br />

nos programmes. C’est d’autant plus<br />

logique que nous sommes de moins en<br />

moins rochelais et plus en plus présents<br />

sur tout notre territoire », commente le<br />

directeur général du groupe, Bruno Neil,<br />

présentant son plan stratégique 2025<br />

« Explore Your Future » : « Nous avons<br />

travaillé un an et demi avec toutes nos<br />

équipes pour faire face aux défis du numérique,<br />

de la santé, du développement<br />

durable ou encore de cyber sécurité et<br />

surtout servir nos territoires ».<br />

Objectif : faire progresser le chiffre d’affaires<br />

en cinq ans de 35 à 70 millions<br />

d’euros avec le passage de 3800 à 5800<br />

étudiants en formation initiale même<br />

surtout la montée en puissance de la<br />

formation continue qui devrait représenter<br />

12 % du chiffre d’affaires contre 8 %<br />

aujourd’hui : « Il s’agit aussi de diminuer<br />

notre dépendance à la business school<br />

dont la part du chiffre d’affaires passerait<br />

de 79 % à 66 % ». Et même si elle<br />

n’a pas fait le plein d’élèves de classes<br />

préparatoires, c’est la Grande école de<br />

management qui tire les résultats vers<br />

le haut cette année avec une hausse<br />

de 13 % du volume d’étudiants. De plus<br />

en plus d’étudiant titulaires de licences<br />

universitaires postulent en effet d’où une<br />

hausse des effectifs de 60 % en master.<br />

« En période de crise on se rassure en<br />

Devenue Excelia BS, l’ESC La Rochelle se développe sur de nouveaux territoires<br />

allant vers des programmes leaders »,<br />

commente encore Buno Neil dont l’école<br />

dispenses ses cours à 60 % en distancielle<br />

en cette rentrée. « Nous allons créer<br />

un nouveau business model fondé sur<br />

une école financée par l’abonnement. Qui<br />

peut même être gratuite. Chacun pourra<br />

designer son parcours à la carte dans le<br />

temps et les lieux, en effaçant la frontière<br />

entre formation initiale et continue »,<br />

explique Sébastien Chantelot, le directeur<br />

d’Excelia BS. C’est au cœur de l’offre<br />

qu’entend développer la Grande école<br />

dès 2022 : modulariser les cours pour<br />

les proposer sur abonnement. Ou même<br />

gratuitement avec des tiers financeurs.<br />

« En formation continue nous pouvons<br />

diffuser une partie de l’offre, tant de<br />

modules par exemple sur les rapports<br />

extra financiers que l’on finance sur son<br />

CPF (compte personnel de formation) »,<br />

reprend Sébastien Chantelot. Un modèle<br />

freemium ouvert aux alumni qui peut aller<br />

plus loin vers un modèle premium sur<br />

abonnement et à un prix encore à définir.<br />

« Nous voulons être leader dans les questions<br />

sociales et environnementales »,<br />

explique Valérie Fernandes, la doyenne<br />

de la faculté. Déjà en 2020 ont été lancées<br />

les missions Climacité aux côtés<br />

des célèbres Humacités. Une instance<br />

15 ans<br />

C’est l’un des points forts<br />

d’Excelia. Les missions<br />

Humacité© fêtent leurs<br />

15 ans. Chaque étudiant<br />

d’Excelia peut s’impliquer<br />

dans une mission bénévole<br />

d’intérêt général d’une<br />

durée de 6 à 12 semaines au<br />

service d’une population en<br />

grande difficulté en France<br />

ou à l’étranger. Et surtout en<br />

France cette année puisque, si<br />

67% des missions Humacité©<br />

se déroulent normalement à<br />

l’international, notamment en<br />

Asie (52%) et en Amérique<br />

(21%), la crise sanitaire a<br />

rebattu les cartes. En 2019-<br />

2020, seuls 35% des étudiants<br />

ont ainsi pu partir à l’étranger.<br />

© Excelia BS<br />

23


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

de gouvernance dédiée à la RSE, un<br />

« conseil de développement durable »,<br />

va être créé pour mesure l’impact de<br />

toutes les décisions de l’école. Chaque<br />

collaborateur pourra mesurer son empreinte<br />

carbone avec un outil fourni par<br />

l’école. Enfin en 2025 le nouveau campus<br />

sera éco-responsable.<br />

« Nous sommes ancrés dans notre territoire<br />

et nous allons par exemple créer<br />

un Observatoire régional du tourisme en<br />

2022 dans une région qui est la troisième<br />

préférée des Français », explique Jean-<br />

Pierre Helfer, le directeur de la recherche,<br />

qui veut insister sur le « développement du<br />

tourisme durable ». Aujourd’hui installée<br />

de La Rochelle à Paris en passant par<br />

Tours, Cognac, Niort et Potiers, l’école<br />

va également s’installer à Orléans.<br />

Montpellier BS s’engage à être<br />

l’école de la RSE<br />

« Nous allons être les leaders dans le<br />

BEST, c’est à dire le Business Environmental<br />

and Social Transition, pour recentrer<br />

notre société. » Un peu moins d’un an<br />

après son arrivée à la tête de Montpellier<br />

BS, Bruno Ducasse a présenté son plan<br />

stratégique « MBS 2025 » élaboré avec<br />

ses équipes et le concours du cabinet<br />

Roland Berger. « Nous serons les ambassadeurs<br />

de la transition avec des chaires<br />

autour de la RSE, du développement de la<br />

micro-finance dans les pays développés<br />

mais aussi de nouveaux programmes et<br />

de nouvelles spécialités dans le cadre du<br />

programme Grande école (PGE) », détaille<br />

le directeur. Pour s’imposer dans ce<br />

domaine, un Observatoire de l’inclusion<br />

et un index de transformation sociétale<br />

et environnementale des PME-PMI, le<br />

« Rix (Responsabily Index », seront créés.<br />

Surtout un parcours d’excellence extérieur<br />

au programme Grande école (PGE)<br />

sera ouvert aux étudiants volontaires. « Ils<br />

bénéficieront d’enseignements supplémentaires<br />

destinés à les préparer à être<br />

les champions de la transformation environnementale<br />

et sociale des entreprises<br />

et des organisations. » Ce tout nouveau<br />

parcours permettra aux étudiants de<br />

mieux appréhender les nouvelles formes<br />

d’entreprises, de marchés et d’industries<br />

qui émergeront dans un avenir proche.<br />

Le parcours alternera rencontres avec<br />

des experts de haut niveau et débats<br />

autour du recentrage de notre société<br />

sur les interactions humaines. MBS entend<br />

ainsi « accompagner des femmes<br />

et des hommes souhaitant endosser un<br />

rôle de leader et d’ambassadeurs dans<br />

le développement durable ou la RSE. »<br />

En 2023 Montpellier BS bénéficiera<br />

pour se développer d’un tout nouveau<br />

éco-campus de 20 000 m 2 à « énergie<br />

Chaque élève est<br />

différent : ESCP<br />

s’adapte avec l’IA<br />

En 2019, ESCP a lancé<br />

son plan de transformation<br />

phygitale «So’SCHOOL»<br />

composé d’une quarantaine<br />

de projets visant à<br />

« transformer l’expérience<br />

d’apprentissage en proposant<br />

des services numériques<br />

nouveaux, audacieux et<br />

innovants ». Un certain<br />

nombre de ces projets<br />

sont actuellement menés<br />

par l’équipe d’innovation<br />

numérique et d’apprentissage<br />

de ESCP dans une structure<br />

dédiée à l’expérimentation :<br />

la Phygital Factory.<br />

C’est dans ce cadre que<br />

Domoscio et ESCP ont<br />

lancé une collaboration<br />

sur l’apprentissage<br />

adaptatif. « Aucun élève<br />

n’est semblable. Chacun<br />

d’entre eux a ses propres<br />

caractéristiques, ses<br />

particularités, ses capacités<br />

et ses faiblesses, et des<br />

approches d’apprentissage<br />

élargies pourraient s’avérer<br />

inefficaces pour appréhender<br />

cette complexité sur le long<br />

terme. L’apprentissage<br />

adaptatif est un système<br />

éducatif basé sur la<br />

technologie et l’analyse des<br />

données, permettant aux<br />

enseignants de suivre les<br />

performances de chaque<br />

étudiant et d’adapter les<br />

méthodes/programmes à<br />

leurs besoins », explique le<br />

professeur José Ramón Cobo,<br />

récemment nommé doyen<br />

associé de l’innovation en<br />

matière d’apprentissage.<br />

Montpellier Business School se concentre en MBS et entend<br />

aller plus loin dans l’enseignement de la RSE<br />

© MBS<br />

24


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

positive ». Le nombre d’étudiants atteindra<br />

alors les 5 000 et l’impact économique –<br />

calculé avec le BSIS de la Fnege – pourrait<br />

atteindre les 370 millions d’euros par an.<br />

Mais avant un Observatoire scientifique<br />

des pédagogies actives pourrait être<br />

créé pour mieux enseigner. Pourquoi<br />

pas de concert avec des universités<br />

montpelliéraines déjà partenaires au<br />

sein d’un laboratoire de recherche en<br />

management, le MRM (Montpellier Recherche<br />

en Management).<br />

Neoma réforme son PGE<br />

« Devenir acteur du monde de demain,<br />

Se préparer aux nouveaux métiers qui<br />

n’existent pas encore, Gérer une transition<br />

durable », Neoma a engagé la réforme<br />

de son programme Grande école (PGE)<br />

dans trois axes « devenus encore plus<br />

importants après tout ce que venons de<br />

vivre », insiste la directrice générale de<br />

Neoma, Delphine Manceau.<br />

Ces trois axes vont irriguer la vie de<br />

l’école avec des séminaires et de nouveaux<br />

cours. Chaque thématique sera<br />

introduite par un séminaire qui permettra<br />

aux étudiants de commencer à structurer<br />

leur réflexion sur ces sujets complexes.<br />

Ensuite, des cours et des conférences<br />

animées par des experts viendront compléter<br />

ce dispositif. Autre axe nouveau : le<br />

recours au « peer learning ». « Cela se fait<br />

naturellement de demander des conseils<br />

autour de soi quand on est étudiant. Nous<br />

voulons aller plus loin en formalisant<br />

le processus. Nous voulons créer des<br />

paires d’étudiants avec un apprenant<br />

et un mentor, le tout sous la direction<br />

d’un enseignant », explique la directrice.<br />

Par exemple les élèves issus de prépas<br />

technologiques peuvent enseigner la<br />

comptabilité aux autres étudiants. Les<br />

ECE l’économie, les ECS les statistiques.<br />

« Nous capitalisons sur la grande variété<br />

de nos étudiants ! »<br />

Les nouveaux parcours « Future in Europe<br />

» et « Future in Latin America »<br />

reposent sur le même modèle que « Future<br />

in Asia » lancé en 2019. Ils proposeront<br />

aux étudiants passionnés par une région<br />

et une culture de suivre deux semestres<br />

académiques dans deux pays différents,<br />

ainsi que deux stages sur place. Quant<br />

aux deux parcours d’expertise « Global in<br />

Finance » et « Global in CSR (Corporate<br />

Social Responsability) », ils comporteront<br />

deux semestres académiques<br />

à l’international, au sein d’universités<br />

reconnues pour ces spécialisations,<br />

comme Bentley University aux Etats-Unis<br />

pour le parcours en Finance.<br />

Skema n’est plus seulement une<br />

business school !<br />

Dix ans après la création de Skema sa<br />

directrice générale, Alice Guilhon, peut<br />

dresser un bilan très positif de son école.<br />

Avec son plan stratégique 2020-2025,<br />

« Sky25 », elle entend devenir une « école<br />

de l’avant garde », un « acteur engagé » et<br />

« glocalisée ». « Nous sommes devenus<br />

un benchmark dans notre environnement<br />

et c’est positif. Le modèle est bon et il faut<br />

maintenant aller plus loin. » Alice Guilhon<br />

entend aujourd’hui ne plus être faire de<br />

Skema une « comprehensive school »<br />

(« école multidisciplinaire »). Les étudiants<br />

des SKEMA AI School for Business de<br />

Raleigh (Etats-Unis), SKEMA Law School<br />

for Business de Belo Horizonte (Brésil)<br />

NEOMA fait évoluer<br />

son PGE dans l’esprit<br />

du continuum CPGE<br />

/ Grandes écoles<br />

© NEOMA BS<br />

25


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

Le futur campus de Skema à Paris<br />

Immobilier : l’EM<br />

Normandie et<br />

l’E<strong>SP</strong>I s’associent<br />

et SKEMA Design School for Business<br />

en France pourront naviguer dans les<br />

différentes institutions pour acquérir des<br />

compétences dans chaque pays. « 100 %<br />

de nos programmes seront hybridés pour<br />

former des talents totalement hybridés<br />

sans faire de la simple addition. Les talents<br />

que nous formons seront totalement hors<br />

normes », définit Alice Guilhon.<br />

Après avoir embauché l’un des professeurs<br />

stars du secteur, Philippe Warin,<br />

pour créer le laboratoire montréalais<br />

SKEMA Global LAB in AI ouvert qui a ouvert<br />

en septembre 2019, Skema entend ainsi<br />

être un acteur majeur de l’intelligence<br />

artificielle (IA). Et l’utiliser. Dans ce cadre<br />

le processus Skema Way of Learning<br />

(SKWol) doit permettre de toucher les<br />

étudiants partout dans le monde, sur<br />

toutes les plateformes, en utilisant des<br />

outils d’intelligence artificielle (IA). Constatant<br />

que les cabinets de consulting sont<br />

parfois proches de la formation, Skema<br />

lance également l’initiative « Skema<br />

Advisory with AI » pour accompagner<br />

les entreprises dans l’utilisation d’outils<br />

d’intelligence artificielle.<br />

SKEMA va également déployer une politique<br />

scientifique et des dispositifs de<br />

transfert, de façon à « répondre aux<br />

enjeux non seulement scientifiques mais<br />

sociétaux ». Seront ainsi créés L’Institut<br />

Fintech et l’Institut Ethique & RSE à l’horizon<br />

2025 pour structurer les relations<br />

Sciences-Société. Dans ce sens, Skema<br />

va créer un Think-tank pour agir dans<br />

tous les pays où Skema est implanté.<br />

« Nous voulons prendre part au débat<br />

public sur des dynamiques de société,<br />

d’éducation, démocratie, etc. et pas<br />

seulement de gestion. » C’est aussi la mission<br />

du nouveau dispositif SKEMA Social<br />

Ventures (au sein de SKEMA Ventures)<br />

afin d’incuber et de financer des projets<br />

étudiants dont l’impact social est fort.<br />

Skema se développe mais entend bien<br />

rester fidèle à son modèle associatif<br />

et « non profit » en France. Mais pas<br />

forcément ailleurs dans le monde où<br />

Skema pourrait évoluer dans de nouvelles<br />

structures. Par exemple au Brésil<br />

avec l’Institut Dom Cabral. « L’entrée de<br />

nouveaux acteurs financiers, qui voient<br />

l’éducation comme un investissement<br />

comme un autre, va provoquer des dégâts<br />

considérables dans notre secteur. Nous<br />

ne participerons pas à ce mouvement »,<br />

martèle Alice Guilhon qui veut plus que<br />

jamais que son école travaille dans un<br />

esprit d’« Education for Societies » en<br />

partenariat avec d’autres grandes institutions<br />

académiques.<br />

© Skema BS<br />

L’EM Normandie et le<br />

Groupe E<strong>SP</strong>I (Ecole<br />

supérieure des professions<br />

immobilières) ont signé une<br />

convention-cadre dans le but<br />

de créer des programmes de<br />

formation initiale ainsi que<br />

des formations certifiantes à<br />

destination des professionnels<br />

de l’immobiliers. Dans un<br />

premier temps, les deux<br />

école vont lancer une<br />

nouvelle spécialisation de<br />

M2 du Programme Grande<br />

Ecole EM Normandie<br />

intitulée « Management de<br />

projet immobilier ». Elles<br />

souhaitent ensuite compléter<br />

l’offre de formation initiale<br />

commune avec le lancement<br />

d’un ou plusieurs MSc et<br />

MS portant notamment<br />

sur «l’Asset Management»<br />

et la «Sustainability».<br />

26


À l’EDHEC, donner de l’élan à ses études,<br />

c’est atteindre des sommets.<br />

EDHEC GRANDE ÉCOLE<br />

En choisissant le Programme Grande<br />

École, vous vous lancez dans un parcours<br />

d’enrichissement personnel et professionnel<br />

vous permettant d’acquérir des<br />

pratiques managériales et techniques<br />

essentielles sur le marché professionnel<br />

international. Un programme, qui par sa<br />

multiplicité, vous équipera pour impacter<br />

votre carrière.<br />

Top 15 des Business Schools européennes<br />

(Financial Times European Business School ranking 2019).<br />

4 ème Grande École en France<br />

(Classements Le Parisien 2020 et Le Figaro 2021).<br />

*<br />

*Agissez sur le monde<br />

Clément Gavault<br />

Étudiant Master EDHEC<br />

GE.EDHEC.E<strong>DU</strong>


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS<br />

DOSSIER<br />

HORS-SÉRIE 2020<br />

Sigem 2020 :<br />

qu’en retenir ?<br />

Pas de « classement Sigem » cette année : la<br />

majorité des écoles de management françaises a<br />

voté pour que seul le nombre d’admis soit révélé. On<br />

ne sait donc pas quelle école ont finalement choisi<br />

les candidats quand ils avaient le choix. Il n’y en a<br />

pas moins quelques enseignements à tirer.<br />

© Shutterstock<br />

28


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER HORS-SÉRIE 2020<br />

Premier constat : plus d’élèves ont été<br />

affectés qu’en 2019 : 7 538 contre<br />

7 515 (mais jusqu’à 7 574 en 2018).<br />

Deuxième constat : le nombre d’écoles<br />

qui ne font pas le plein diminue : elles sont<br />

huit cette année contre dix en 2019 (et<br />

également huit en 2018) mais il y a une<br />

école de moins (l’ESC Pau ne recrute<br />

plus sur concours commun). Résultat :<br />

le nombre de places vacantes baisse<br />

quasiment de moitié en passant à 237<br />

contre 451 places en 2019 (et 325 en<br />

2018), soit un taux de remplissage qui<br />

passe à 97 % (94,3 % en 2019 et 95,9 %<br />

en 2018).<br />

Qui affecte ou pas ?<br />

Huit écoles n’affectent pas toutes leurs<br />

places cette année mais ce ne sont pas<br />

forcément les mêmes que les années<br />

précédentes. Après un petit trou d’air en<br />

2019, l’ICN et l’EM Strasbourg retrouvent<br />

ainsi le chemin des écoles qui affectent<br />

toutes leurs places. Quant à l’Inseec<br />

Grande école en réduisant drastiquement<br />

le nombre de places ouvertes (140 contre<br />

270) elle fait presque le plein : il ne lui<br />

manque que neuf admis.<br />

Du côté des moins bonnes nouvelles l’ISC<br />

reste déficitaire (41 élèves manquants<br />

après 50 en 2019) comme l’ESC Clermont<br />

(-30 pour -34 en 2019), SCBS (-30 après<br />

-41 en 2019), La Rochelle BS (-22 après<br />

-26 en 2019) et l’ISG qui ne recrute que<br />

six candidats pour 30 places (14 reçus<br />

en 2019). Si elle ne fait pas le plein Brest<br />

BS (il s’en faut de 18 élèves) est l’auteure<br />

d’une belle remontada : elle passe en un<br />

an de deux à 12 candidats reçus !<br />

Mais la vraie mauvaise nouvelles se trouve<br />

du côté de BSB : après des années d’une<br />

progression remarquable l’école dijonnaise<br />

voit 62 des 250 places qu’elle avait<br />

ouverte ne pas trouver preneur. En cause<br />

sans doute des places assez décevantes<br />

dans les classements de la presse cette<br />

année mais aussi et surtout l’absence<br />

d’oraux qui, de l’avis général, étaient les<br />

mieux organisés de toutes les écoles.<br />

« L’absence d’oraux démontre par l’absurde<br />

la pertinence de notre modèle fondé<br />

sur l’accompagnement et la proximité,<br />

qui doit se vivre au travers de l’expérience<br />

BSB d’accueil des admissibles »,<br />

commente le directeur général de BSB<br />

Stéphan Bourcieu, dont l’école a ainsi<br />

toujours été placée à la 1ère ou 2ème<br />

place pour la qualité de son accueil par<br />

Major Prépa.<br />

D’autres éléments de réflexion<br />

Le pourcentage d’affectés parmi les<br />

étudiants classés permet également<br />

d’analyser les performances des écoles.<br />

Et là, comme en 2019, emlyon a dû puiser<br />

très loin dans son vivier pour faire le<br />

plein en recrutant finalement 99 % des<br />

candidats qu’elle avait classés. Brest BS,<br />

BSB, ESC Clermont, Inseec, ISC, ISG, La<br />

Rochelle BS et SCBS montent de leur côté<br />

jusqu’à 100 %. De même que HEC qui n’en<br />

classait seulement que 400 et n’aurait<br />

donc perdu qu’un seul candidat (au profit<br />

de l’Essec ?) cette année. l’Etudiant a<br />

© Grenoble EM<br />

29


L’<strong>ESSENTIEL</strong> <strong>DU</strong> <strong>SUP</strong> PRÉPAS DOSSIER HORS-SÉRIE 2020<br />

justement choisi de prendre en compte<br />

ces critères (attractivité, sélectivité et<br />

remplissage final) plus la note d’admissibilité<br />

pour établir un classement Sigem<br />

alternatif (lire ci-contre). Autre méthode<br />

du côté de Major Prépa qui a compilé et<br />

vérifié les choix des étudiants au travers<br />

du recoupement des rangs de derniers<br />

intégrés. Il en sort un classement qui<br />

évolue plus que celui de l’Etudiant puisque<br />

l’EDHEC prend ici l’avantage sur emlyon<br />

et Skema sur Grenoble EM. On espère<br />

retrouver de vraies données en 2020<br />

pour éviter tous les bruits qui courent<br />

aujourd’hui.<br />

Olivier Rollot<br />

SIGEM 2020<br />

TABLEAU RÉCAPITULATIF PAR ÉCOLE<br />

ÉCOLE<br />

Candidats<br />

Classés<br />

Ayant<br />

dont liste<br />

exprimé<br />

complémentai<br />

des vœux<br />

re<br />

Affectés<br />

Rang dernier<br />

affecté<br />

% affectés<br />

classés<br />

Nombre<br />

de places<br />

Résultat<br />

Taux de<br />

remplissage<br />

AUDENCIA Business School 7 810 3 503 2 575 530 2925 83% 530 0 100%<br />

Brest Business School 1 621 1 372 322 12 1367 100% 30 -18 40%<br />

BSB Burgundy School of Business 3 105 2 140 1 131 188 2133 100% 250 -62 75%<br />

EM Normandie 2 462 1 932 892 90 1905 99% 90 0 100%<br />

École Spéciale Militaire de SAINT-CYR 205 53 53 41 42 79% 41 0 100%<br />

EDHEC Business School 7 447 2 500 2 107 520 1917 77% 520 0 100%<br />

EM Strasbourg Business School 7 754 6 826 2 553 230 6489 95% 230 0 100%<br />

EM Strasbourg Business School BEL-B/L 755 595 174 20 542 91% 20 0 100%<br />

emlyon business school 7 339 2 120 1 715 540 2094 99% 540 0 100%<br />

ENS Paris-Saclay 910 0 0 0 - 0 0<br />

ENSAE Paris 599 157 113 14 142 90% 14 0 100%<br />

ESCP Europe 6 186 1 263 1 139 410 1105 87% 410 0 100%<br />

ESSEC Business School 5 886 1 115 1 013 420 789 71% 420 0 100%<br />

GRENOBLE École de Management 7 356 3 607 2 592 500 3305 92% 500 0 100%<br />

ESC CLERMONT 1 844 1 504 526 40 1504 100% 70 -30 57%<br />

HEC Paris 5 318 400 399 399 400 100% 400 -1 100%<br />

ICN Business School 2 381 1 939 1 116 250 1711 88% 250 0 100%<br />

INSEEC School of Business and Economics 2 400 1 917 907 131 1915 100% 140 -9 94%<br />

Institut Mines-Télécom Business School 2 653 1 950 1 041 180 1618 83% 180 0 100%<br />

ISC Paris Grande école 1 964 1 584 637 69 1582 100% 110 -41 63%<br />

ISG International Business School 1 635 1 311 392 6 1309 100% 30 -24 20%<br />

KEDGE Business School 7 754 6 306 3 982 545 4869 77% 545 0 100%<br />

KEDGE Business School BEL-B/L 755 594 272 30 419 71% 30 0 100%<br />

La Rochelle Business School 2 644 1 987 930 78 1981 100% 100 -22 78%<br />

Montpellier Business School 4 427 2 978 1 897 260 2271 76% 260 0 100%<br />

NEOMA Business School 7 754 5 106 3 542 690 3921 77% 690 0 100%<br />

NEOMA Business School BEL-B/L 755 496 256 80 360 73% 80 0 100%<br />

RENNES School of Business 7 754 6 592 3 211 310 5416 82% 310 0 100%<br />

RENNES School of Business BEL-B/L 755 576 204 15 461 80% 15 0 100%<br />

SKEMA Business School 7 853 4 819 3 700 540 2994 62% 540 0 100%<br />

SOUTH CHAMPAGNE BUSINESS SCHOOL 1 536 1 272 340 25 1270 100% 55 -30 45%<br />

TBS 5 942 3 502 2 398 375 2996 86% 375 0 100%<br />

Total colonne 124 970 72 016 42 129<br />

Candidat BCE & ECRICOME 10 232 9 351 8 106<br />

7 538 7 775 -237<br />

97%<br />

30

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