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Panorama de presse quotidien du 04 04 2022

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>04</strong>/<strong>04</strong>/<strong>2022</strong><br />

- Politique……………………..……………………………………….…………………………….……p.2-12<br />

- Viticulture-Environnement-Climat….…………………………………………………..…..p.13-20<br />

- Actualité……………………………………………………………………….……………………..….p.21<br />

- Commerce-Etiquetage……...…………….………..………………….....……….…………...p.22-23<br />

- People……………………………………………………………………………………………………..p.24-25<br />

- Communication-Evènement…………………………………………………………………….p.26-28<br />

- Entreprise-Gestion-Economie.….………………………………………………………….....p.29-32<br />

- Dégustations-Cuvées……………………………………………………………………………….p.33<br />

- Culture-Patrimoine………………………………………………………………………………….p.34<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />

Edition : 02 avril <strong>2022</strong> P.7<br />

(Quotidiens régionaux)<br />

Journalistes : MARIE CHARRIER<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 701<br />

Audience : 381000<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Actualités-Infos Générales<br />

p. 1/2<br />

VITRY<br />

ECONOMIE<br />

Quel champagne pour <strong>de</strong>main ?<br />

PAYS VITRYAT La visite annuelle <strong>du</strong> Syndicat général <strong>de</strong>s vîgnerons <strong>de</strong> la Champagne aux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong> territoire a permis<br />

d'évoquer les grands axes <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la filière.<br />

MARIE CHARRIER<br />

L'EXTENSION DE L’APPELLATION<br />

CHAMPAGNE (ENCORE) REPOUSSÉE<br />

L'épineux sujet <strong>de</strong> l’appellation<br />

Champagne a plané au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

la réunion <strong>de</strong> mardi entre les vi<br />

gnerons <strong>du</strong> Vitryat et les représen<br />

tants <strong>du</strong> Syndicat général <strong>de</strong>s vi<br />

gnerons (SGV) <strong>de</strong> la Champagne<br />

<strong>du</strong>rant plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures avant<br />

que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier,<br />

Maxime Toubart, n’effectue un<br />

point sur la situation, à la toute fin<br />

<strong>de</strong> la rencontre. «Les experts sont<br />

passés partout en Champagne. Ils<br />

ontfait <strong>de</strong>s propositions au syndicat<br />

mais on constate <strong>de</strong> gros êcarts <strong>de</strong><br />

points <strong>de</strong> vue sur certains secteurs.<br />

Par ailleurs, le dossier ne prend pas<br />

en compte l'aspect climatologique et<br />

les évolutions <strong>de</strong> ces lO<strong>de</strong>rnières<br />

années. » Voilà pour les points né<br />

gatifs.<br />

“II nefautpas surréagir<br />

par rapport à ce qu’il<br />

s’estpassé mais il est<br />

important <strong>de</strong>faire<br />

un effortpour la filière”<br />

Maxime<br />

Toubart,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> SGV <strong>de</strong> la Champagne<br />

Toutefois, rien n’est encore gravé<br />

dans le marbre, bien au contraire.<br />

« Les groupes <strong>de</strong> travail <strong>du</strong> syndicat<br />

arpentent les différents secteurs. Le<br />

travail se poursuit, en concertation<br />

avec l'INAO (Institut national <strong>de</strong><br />

l’origine et <strong>de</strong> la qualité) et l’ODG<br />

(Organisme <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong> gestion,<br />

l’interlocuteur <strong>de</strong> l’INAO, Ndlr). »<br />

De quoi repousser les dates <strong>du</strong> ca<br />

lendrier prévisionnel : le rapport<br />

<strong>de</strong>s experts ne <strong>de</strong>vant être ren<strong>du</strong><br />

que fin 2023, le chantier <strong>de</strong> l’ex-<br />

Les vitlculteurs vitryats sont majoritairement favorables à l’extension <strong>de</strong> l'AOC (Appellation d'origine contrôlâe). lüustration<br />

AMÉLIORER LA RÉSERVE<br />

tension <strong>de</strong> l’appellation ne <strong>de</strong>vrait<br />

ven<strong>du</strong> 283 millions sur la <strong>de</strong>rnière<br />

pas aboutir avant 2026. Soit 10 ans<br />

INDIVIDUELLE<br />

récolte, a exposé Damien Champy,<br />

après les premières discussions.<br />

POUR PARER AUX COUPS DURS<br />

le secrétaire général <strong>du</strong> SGV <strong>de</strong> la<br />

«Nous savons qu’ici c’est un vrai su La solution pourrait permettre <strong>de</strong> Champagne. Mais il est plus que ja<br />

jet mais il nefait pas l’unanimité sur faire face aux aléas climatiques mais important <strong>de</strong> réfléchir à <strong>de</strong>s<br />

tous les territoires. II va falloir mais aussi économiques, au sortir outils <strong>de</strong> régulation afin <strong>de</strong> lisser les<br />

prendre une décision collective», a <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux années perturbées par la années et <strong>de</strong>s’assurer une sécurité. »<br />

conclu Maxime Toubart <strong>de</strong>vant la crise sanitaire. « On s’en est sorti. Le syndicat milite ainsi pour un<br />

trentaine <strong>de</strong> vignerons rassemblés Ceux qui prédisaient un retour aux passage rapi<strong>de</strong> <strong>du</strong> volume <strong>de</strong> la Ré<br />

dans la salle <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Lisse-en 300millions <strong>de</strong> bouteilles ven<strong>du</strong>es serve indivi<strong>du</strong>elle (RI) <strong>de</strong> 8 000 kg/<br />

Champagne.<br />

en 2030 avaient tort car nous avons ha à 10 000 kg/ha, idéalement ap<br />

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Quel champagne pour <strong>de</strong>main ?<br />

Edition : 02 avril <strong>2022</strong> P.7<br />

p. 2/2<br />

283<br />

C'est,en millions,le nombre<strong>de</strong><br />

bouteilles ven<strong>du</strong>es en 2021, soit à<br />

peu près autant qu'en 2019, avant la<br />

crise sanitaire<br />

plicable dès <strong>2022</strong>. «Je trouve que<br />

cette idée est révolutionnaire ! Èlle<br />

met un étage en plus à la fusée ! »,<br />

s’est ainsi enthousiasmé Maxime<br />

Toubart. «II ne faut pas surréagir<br />

par rapport à ce qu’il s’est passé<br />

mais il est important <strong>de</strong> faire un ef<br />

fort pour la filière et <strong>de</strong> se projeter<br />

sur 5-10 ans, plutôtque sur 6 mois. »<br />

LA MENACE DE LA JAUNISSE<br />

À PRENDRE AU SÉRIEUX<br />

La jaunisse <strong>de</strong> la vigne sévit<br />

actuellement dans <strong>de</strong> nombreux<br />

vignobles <strong>de</strong> l’Hexagone. Si les co<br />

teaux vitryats sont pour l’instant<br />

épargnés, il est à craindre que cela<br />

ne <strong>du</strong>re pas tant le problème <strong>de</strong><br />

vient préoccupant et se généralise.<br />

Deux jaunisses peuvent s’obser<br />

ver : le bois noir, peu épidémique,<br />

et la flavescence dorée, qui l’est<br />

bien plus. «Le seul moyen <strong>de</strong> s’en<br />

prévenir, c’est la prospection. II faut<br />

inspecter les vignes, marquer celles<br />

qui sont mala<strong>de</strong>s et arracher leur<br />

système racinaire. De toute façon,<br />

lorsqu’il est touché, le pied ne pro<br />

<strong>du</strong>ira plus dans les <strong>de</strong>ux ans », ont<br />

ainsi alerté les représentants <strong>du</strong><br />

SGV <strong>de</strong> la Champagne auprès <strong>de</strong>s<br />

vignerons vitryats. Comme les<br />

drones et les capteurs embarqués<br />

ne sont pas encore en mesure <strong>de</strong><br />

détecter la maladie, les exploitants<br />

vont <strong>de</strong>voir sillonner leurs terres.<br />

«La prospection prend <strong>du</strong> temps, il<br />

va falloir vous entrai<strong>de</strong>r. On croit au<br />

collectif. » ■<br />

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Web<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Audience : 4273<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Agroalimentaire-Agriculture<br />

2 Avril <strong>2022</strong><br />

Journalistes : -<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 1283<br />

www.agra.fr p. 1/1<br />

Agenda <strong>de</strong> la semaine agricole <strong>du</strong> 4 avril<br />

Visualiser l'article<br />

Lundi 4 avril<br />

Conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> annuelle d'Agrial (coopérative diversifiée)<br />

Mardi 5 avril<br />

Proposition <strong>de</strong> la Commission européenne <strong>de</strong> révision <strong>de</strong> la directive sur les émissions in<strong>du</strong>strielles<br />

Colloque sur les orges <strong>de</strong> brasserie (Arvalis)<br />

Conférence Grand angle lait (I<strong>de</strong>le)<br />

Journées export agro (Team France export), jusqu'à vendredi<br />

Conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> sur la fraise <strong>de</strong> Carpentras (APCA/filière)<br />

Salon Fruit Logistica, à Berlin jusqu'à jeudi<br />

Salon Pro Bio Ouest, à Carquefou (Loire-Atlantique)<br />

Mercredi 6 avril<br />

Colloque annuel <strong>de</strong> l'Association française <strong>de</strong> droit rural<br />

Assemblée générale <strong>de</strong> la Fnil (in<strong>du</strong>striels <strong>du</strong> lait)<br />

Jeudi 7 avril<br />

Conseil <strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong> l'Agriculture <strong>de</strong> l'UE (sécurité alimentaire, marchés agricoles, agriculture bas carbone, climat,<br />

indications géographiques, influenza aviaire)<br />

Congrès annuel <strong>de</strong>s Vignerons indépendants<br />

Rencontres sur les filières semences (Semae)<br />

Conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> annuelle d'Even (coopérative/lait)<br />

Assemblée générale <strong>de</strong> Solarenn (coopérative/tomates)<br />

Assemblée générale <strong>du</strong> SGV (syndicat/champagne)<br />

Délibéré <strong>du</strong> TGI <strong>de</strong> Coutances sur la QPC posée par Savencia (affaire Sunlait/Savencia)<br />

Retrouver cette dépêche dans :<br />

Agrafil <strong>du</strong> 1er avril <strong>2022</strong><br />

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Solidarité nationale<br />

Jean Castex annonce l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'État aux<br />

"agriculteurs touchés" par le gel en cas <strong>de</strong><br />

"pertes importantes"<br />

Face à <strong>de</strong> premiers retours <strong>de</strong> dégâts conséquents sur les arbres fruitiers, Matignon annonce<br />

étudier la possibilité d'ai<strong>de</strong>s aux cultures touchées. Le vignoble est également en alerte sur <strong>de</strong><br />

nombreux bassins.<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>04</strong> avril <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

« Le plan France Relance a été abondé à hauteur <strong>de</strong> 140 millions d’euros en 2021 pour<br />

financer l’acquisition <strong>de</strong> matériels <strong>de</strong> protection comme <strong>de</strong>s tours anti-gel. Il faudra aller plus<br />

loin, en amplifiant les recherches et l’innovation pour favoriser <strong>de</strong>s cultures et <strong>de</strong>s techniques<br />

plus résilientes et intégrant le changement climatique » annonce le premier ministre ce 3 avril.<br />

- crédit photo : Julien Denormandie, ministre <strong>de</strong> l'Agriculture, et Jean Castex, premier<br />

ministre, visitant le vignoble languedocien gelé le 17 Avril 2021 (archives Gouvernement)<br />

Frappant fortement la France ces nuits <strong>de</strong> début avril, les gelées <strong>de</strong> printemps font réagir le<br />

premier ministre, Jean Castex. Dans un communiqué publié en fin d’après-midi ce dimanche<br />

3 avril, le chef <strong>de</strong> l’exécutif indique que « les dégâts potentiels pourraient être très<br />

importants, notamment pour les arboriculteurs et en premier lieu les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> fruits à<br />

noyaux tels que les pêches, abricots et cerises ». Alors que « l'épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> froid n’est<br />

malheureusement pas terminé », Jean Castex indique qu’« en tout état <strong>de</strong> cause, si comme on<br />

peut le craindre, les pertes <strong>de</strong>vaient être importantes, l'État sera aux côtés <strong>de</strong>s agriculteurs<br />

touchés, comme il l’avait été tout particulièrement lors <strong>de</strong> l’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel d’avril 2021, avec<br />

la mise en place d’un plan d’ampleur. »<br />

L’an passé, Jean Castex avait en effet annoncé un plan d’un milliard d’euros au bénéfice <strong>de</strong>s<br />

cultures touchées par les gels d’avril 2021. L’histoire se répétant, qui plus est en pério<strong>de</strong><br />

d’élections prési<strong>de</strong>ntielles, Matignon prend les <strong>de</strong>vants. « J’ai <strong>de</strong>mandé au ministre <strong>de</strong><br />

l’Agriculture et <strong>de</strong> l’Alimentation <strong>de</strong> mobiliser, dès le début <strong>de</strong> semaine, le dispositif <strong>de</strong>s


calamités agricoles, en particulier pour l’arboriculture, pour permettre aux exploitations déjà<br />

<strong>du</strong>rement éprouvées <strong>de</strong> faire face » annonce Jean Castex, ajoutant que « si cela s’avérait<br />

nécessaire, un fonds d’urgence sera ouvert, à disposition <strong>de</strong>s préfets <strong>de</strong>s département les plus<br />

concernés ».<br />

Assurance récolte<br />

Rappelant que son gouvernement a porté récemment la réforme <strong>de</strong> l’assurance récolte, le<br />

premier ministre ajoute que son entrée « en vigueur l’année prochaine, va permettre une<br />

couverture <strong>de</strong>s risques pour tous, plus simple, plus juste et plus protectrice, grâce à une<br />

contribution renforcée <strong>de</strong> la solidarité nationale ». Année <strong>de</strong> transition, <strong>2022</strong> est d’autant plus<br />

difficile pour les vignerons assurés que les contrats ont globalement vu leurs prix s’envoler et<br />

leurs couvertures se ré<strong>du</strong>ire (avec l’impact <strong>de</strong> la moyenne olympique notamment).


Vague <strong>de</strong> froid<br />

Disparité <strong>de</strong>s dégâts <strong>de</strong> gel dans les<br />

vignobles <strong>de</strong> France<br />

Alors que <strong>de</strong>s records <strong>de</strong> températures ont été battus pour un mois d'avril, et qu'il a fait jusqu'à<br />

-7°C à Bor<strong>de</strong>aux à Cognac, et -6°C dans certains vignobles <strong>du</strong> Val <strong>de</strong> Loire, le Sud sort quasi<br />

in<strong>de</strong>mne <strong>de</strong> l'épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> gel <strong>du</strong> weekend.<br />

Par Marion Bazireau Le <strong>04</strong> avril <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

Premiers dégâts <strong>de</strong> gel visibles dans le vignoble <strong>de</strong> Saint-Emilion - crédit photo : Alexandre<br />

Abellan<br />

« A 5 heures, la carte <strong>de</strong>s températures est exceptionnelle pour un mois d'avril » témoigne ce<br />

matin le docteur Serge Zaka, agroclimatologue chez ITK. De larges zones <strong>du</strong> territoire, le<br />

thermomètre affiche entre -2 et -5°C. « Il fait par exemple -5.7°C en Charentes, -5.3°C à<br />

Nevers, -4.7°C à Troyes, <strong>de</strong>s niveaux qui correspon<strong>de</strong>nt à une brûlure totale <strong>de</strong>s bourgeons ».


« Après un tour <strong>de</strong>s vignobles, les gelées annoncées ont été confirmées ! Mais à ce sta<strong>de</strong><br />

difficile <strong>de</strong> se prononcer tant les sta<strong>de</strong>s physiologiques sont hétérogènes et la précocité<br />

moindre qu’en 2021. Il y aura à coup sûr <strong>de</strong>s dégâts marqués par endroits » annonce Jean-<br />

Marie Fabre, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s vignerons indépendants, pour qui les dégâts ne seraient<br />

globalement pas <strong>de</strong> l'ordre <strong>du</strong> millésime 2021 en globalité, mais pourrait s'en approcher pour<br />

les vignobles Chablis, Val <strong>de</strong> Loire, Dordogne et une partie <strong>du</strong> Bor<strong>de</strong>lais.<br />

Tout a cramé<br />

Le gel a en effet fait <strong>de</strong> nombreux dégâts dans certaines régions <strong>de</strong> samedi à ce lundi. « J’ai<br />

une trentaine d’hectare <strong>de</strong> merlot greffé sur <strong>du</strong> riparia qui avait déjà plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux feuilles<br />

étalées. Tout est gelé » regrette Eric Meynaud, viticulteur au château Franc Couplet sur 150<br />

hectares dans l’Entre-<strong>de</strong>ux-Mers, à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

« Il faisait -4°C ce matin contre -3,5°C hier mais c’était moins humi<strong>de</strong> ». Le viticulteur espère<br />

que les vignes encore en bourre n’ont pas été impactées. « Nous verrons si les bourgeons sont<br />

mous dans les prochains jours mais ce serait la catastrophe ».<br />

20 kms plus au nord, à Mouliets-et-Villemartins, Vincent Géraud partage son désarroi sur les<br />

réseaux sociaux. Ses thermomètres ont enregistré jusqu’à -7°C dans la nuit <strong>de</strong> samedi à<br />

dimanche. « Tout est cramé » constate-t-il, photos <strong>de</strong> bourgeons flétris à l’appui. Ses<br />

confrères réagissent <strong>du</strong> Sud-Est réagissent et lui apprennent qu’eux non plus n’ont pas été<br />

épargnés, avec <strong>du</strong> -4°C dans les Bouches-<strong>du</strong>-Rhône ou le Vaucluse.<br />

Ne pas crier au loup<br />

A Rochecorbon, en Indre-et-Loire, même si le ciel est dégagé et que son réseau <strong>de</strong> son<strong>de</strong>s<br />

Sencrop affiche entre -2 et -6°C, Benoît Gautier veut rester optimiste. « Certaines zones<br />

comme Azay-le-Ri<strong>de</strong>au vont être plus touchées mais ce ne sera pas un copier-coller <strong>de</strong> 2021<br />

». Le vigneron a fait brûler quelques bougies pour protéger son cabernet franc et son chenin.<br />

« Certains ont fait tourner <strong>de</strong>s éoliennes. Entre Chinon et Saint-Nicolas, j’ai aussi vu <strong>de</strong>s feux<br />

<strong>de</strong> paille, avec <strong>de</strong> la fumée bien droite, signe que le vent est très faible » relate-t-il. «<br />

Quoiqu’il en soit, il ne faut pas crier au loup. Nous avons <strong>de</strong>s cépages plutôt tardifs et, dans<br />

quelques jours, on se rendra surement compte que les parcelles réagissent mieux que prévu ».<br />

Dans le Musca<strong>de</strong>t, Stéphane Cottenceau et Mathil<strong>de</strong> Ollivier viennent <strong>de</strong> reprendre le<br />

domaine <strong>de</strong> la Grenaudière, 26 ha <strong>de</strong> melon <strong>de</strong> Bourgogne, à Maisdon-sur-Sèvre. « Nous<br />

n’avons pas eu les moyens <strong>de</strong> nous équiper <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> lutte contre le gel. Heureusement,<br />

notre secteur n’est pas très gélif. Je rentre juste <strong>du</strong> vignoble, où 10 à 20 % <strong>de</strong>s pieds ont fait<br />

ses premières feuilles. Il a fait entre -2 et -3°C au petit matin et j’ai vu quelques grillures<br />

mais pour l’instant je ne suis pas trop inquiet » explique Stéphane Cottenceau ce 4 avril.<br />

Alerte jusqu’à <strong>de</strong>main


C’est en Champagne que les températures les plus basses ont été enregistrées, avec un record<br />

à -9°C, <strong>du</strong> jamais-vu en avril <strong>de</strong>puis 1947.<br />

A La Caunette, dans le Minervois, Mathias Paicheler <strong>du</strong> château Coupe-Roses se sent quant à<br />

lui chanceux. « La température n’est pas tombée dans le négatif ». A Bize, un peu plus à l'Est,<br />

il faisait tout juste 0°C au même moment.<br />

Dans le Gard, le prestataire <strong>de</strong> services Sylvain Coste remercie le « brin <strong>de</strong> vent » qui a<br />

épargné les vignobles <strong>de</strong> ses clients.<br />

Excepté sur le pourtour méditerranéen et dans la Vallée <strong>du</strong> Rhône, « le risque <strong>de</strong> gelées pour<br />

la nuit <strong>de</strong> lundi à mardi reste fort au sud <strong>de</strong> l’axe Bor<strong>de</strong>aux – Limoges – Dijon » avertit<br />

cependant Emmanuel Buisson, expert chez Weenat, rassuré <strong>de</strong> savoir qu’un front chaud arrive<br />

par l’Ouest et va balayer l’air froid pour la majorité <strong>de</strong>s régions au Nord <strong>de</strong> la Loire.


Hommes/robots : <strong>de</strong>s cobots au salon Pack<br />

& Spirit à Reims<br />

4 avril <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Le salon Pack & Spirit <strong>2022</strong> aura lieu mercredi et jeudi prochains à Reims (lire ici). Lors <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux journées, ce salon accueillera l’entreprise AeroSpline, partenaire <strong>de</strong> l’Évi<strong>de</strong>nce et <strong>de</strong><br />

la CCI Marne. Fondée en 2011 par Maxime Hardouin, ingénieur en construction<br />

aéronautique, AeroSpline est une PME indépendante, experte en robotique collaborative. Les<br />

robots collaboratifs, aussi appelés cobots, répon<strong>de</strong>nt aux nouvelles préoccupations <strong>de</strong>s<br />

in<strong>du</strong>stries <strong>de</strong> savoir-faire, comme l’aéronautique ou la viticulture.<br />

En 10 ans, AeroSpline a développé <strong>de</strong>s cobots <strong>de</strong> nouvelle génération. Le cobot augmente les<br />

capacités <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctions, tout en simplifiant le dialogue avec les opérateurs, ou en s’adaptant<br />

rapi<strong>de</strong>ment dans <strong>de</strong>s espaces contraints, sur <strong>de</strong>s lignes existantes.<br />

AeroSpline présente ainsi le cobot <strong>de</strong> ponçage et collage (pour les emballages), le cobot <strong>de</strong><br />

déboxage-réemboxage ou le cobot <strong>de</strong> palettisation. Sans oublier les techniques <strong>de</strong> contrôle par<br />

vision et intelligence artificielle qui ont valu à AeroSpline le prix <strong>de</strong> l’innovation in<strong>du</strong>strielle<br />

2021 <strong>du</strong> Groupe Safran.<br />

Les équipes d’AeroSpline ont mis en œuvre <strong>de</strong>s outils numériques et robotiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière<br />

génération avec <strong>de</strong>s spécialistes en ergonomie et en intelligence artificielle. Les cobots<br />

comprennent directement les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s opérateurs et réalisent leurs tâches. Lors <strong>du</strong> salon<br />

Pack & Spirit, AeroSpline offrira au visiteur une expérience cobotique. Le démonstrateur<br />

cobot <strong>du</strong> stand AeroSpline plongera ainsi le visiteur dans un univers <strong>de</strong> possibilités.


Nutri-Score : le plan européen pour mettre<br />

le vin à l’in<strong>de</strong>x<br />

Par Thierry Masclot / Mis à jour le 01/<strong>04</strong>/<strong>2022</strong> à 17:05 / https://www.larvf.com/<br />

Affublé <strong>de</strong> ce F noir, le vin serait <strong>du</strong>rement touché.<br />

Cornaqué par les hygiénistes, l’étiquetage Nutri-Score entend épingler sans nuance toutes les<br />

boissons alcoolisées. Les Italiens sonnent la révolte.<br />

C’est un tweet qui a lancé la polémique. Celui <strong>de</strong> Serge Hercberg, professeur <strong>de</strong> nutrition et<br />

anti-alcool revendiqué à l’origine <strong>du</strong> Nutri-Score, l’étiquetage nutritionnel sur les<br />

emballages, un logo <strong>de</strong> cinq couleurs allant <strong>du</strong> vert à l’orange, associées à <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> A à E.<br />

« Les concepteurs <strong>du</strong> Nutri-Score ont proposé que toutes les boissons alcoolisées soient<br />

frappées d’un F noir réservé exclusivement aux boissons qui contiennent <strong>de</strong> l’alcool, même en<br />

faibles quantités », a-t-il lancé sur le réseau social. Autant dire un drapeau noir à tête <strong>de</strong> mort<br />

pour le vin, la bière et les spiritueux !<br />

Les Italiens lancent la fron<strong>de</strong><br />

Les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> vins italiens ont été les premiers à s’insurger par la voix <strong>du</strong> secrétaire<br />

d’État à l’Agriculture, Gian Marco Centinaio : « Je voudrais savoir ce que monsieur Macron<br />

pense <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière proposition avancée par les concepteurs <strong>du</strong> Nutri-Score ».<br />

Le prési<strong>de</strong>nt Macron, défenseur <strong>du</strong> vin et <strong>de</strong> sa culture, à ce titre désigné “Personnalité <strong>de</strong><br />

l’année <strong>2022</strong>” par La RVF n’a pas réagi, mais on doute qu’il soutienne cette idée, disons,<br />

extrême...<br />

Les amateurs <strong>de</strong> vin <strong>de</strong>vraient suivre l’affaire <strong>de</strong> près. Car l’avenir <strong>du</strong> vin se joue désormais à<br />

Bruxelles. Nutri-Score, né en France en 2017, est désormais appliqué en Belgique, Suisse,<br />

Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Luxembourg.


Il est au fil <strong>de</strong>s ans <strong>de</strong>venu un terrain d’affrontement européen entre le lobby hygiéniste et<br />

l’in<strong>du</strong>strie agroalimentaire. Entre les <strong>de</strong>ux, les pro<strong>du</strong>its d’appellation, vins, fromages,<br />

charcuterie, sont pris en tenaille…<br />

Sur la base <strong>du</strong> volontariat, les pro<strong>du</strong>cteurs ajoutent ce logo sur leurs pro<strong>du</strong>its (875 entreprises<br />

françaises engagées au 1er/02/<strong>2022</strong>). Leur “score” prend en compte pour 100 g ou 100 ml <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>it la teneur en nutriments et aliments à favoriser (protéines, fruits, légumes…) et en<br />

nutriments à limiter (aci<strong>de</strong>s gras saturés, sucres, sel…). Objectif : mieux informer les<br />

consommateurs.<br />

Au risque <strong>de</strong> caricaturer ? Nutri-Score a longtemps classé tous les fromages en E à cause <strong>de</strong><br />

leur apport en sel, gras et calories. Y compris les plus traditionnels, alors que le fer et le<br />

calcium dans le fromage sont bons pour la santé ! L’algorithme a été corrigé. Aujourd’hui, les<br />

fromages sont classés en D, parfois en C. Mais l’idée <strong>du</strong> F noir sur tout ce qui contient <strong>de</strong><br />

l’alcool rompt toute discussion.<br />

La stratégie, c’est celle <strong>de</strong> l’abstinence recommandée. À Bruxelles, la commission sur la lutte<br />

contre le cancer, cornaquée par les hygiénistes français, explique désormais que boire <strong>du</strong> vin,<br />

comme fumer, tue.


Gardiens <strong>du</strong> temple<br />

Christian Paly et Éric Paul recon<strong>du</strong>its à la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s vins AOC et IGP <strong>de</strong> l'INAO<br />

Reprenant respectivement leurs prési<strong>de</strong>nces pour une troisième et une <strong>de</strong>uxième fois, les <strong>de</strong>ux<br />

vignerons méridionaux gar<strong>de</strong>ront pour les cinq prochaines années le temple <strong>de</strong> l'Institut<br />

National <strong>de</strong> l'Origine et <strong>de</strong> la Qualité.<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>04</strong> avril <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

Ce n’est pas peu dire que ces arrêtés étaient atten<strong>du</strong>s avec impatience, <strong>de</strong>s comités nationaux<br />

<strong>de</strong> mars ayant dû être reportés faute <strong>de</strong> nominations ministérielles. - crédit photo : Alexandre<br />

Bretinière et INAO<br />

Parus au Journal Officiel <strong>du</strong> 2 avril <strong>2022</strong>, les arrêtés <strong>de</strong> nominations aux comités nationaux <strong>de</strong><br />

l'Institut National <strong>de</strong> l'Origine et <strong>de</strong> la Qualité (INAO) recon<strong>du</strong>isent Christian Paly pour les<br />

appellations d'origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées et <strong>de</strong>s boissons<br />

spiritueuses (AOP) et Éric Paul pour les indications géographiques protégées relatives aux<br />

vins et aux cidres (IGP). Accompagnés <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction, <strong>du</strong> négoce, <strong>de</strong><br />

personnalités qualifiées et <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong> l’administration pour les AOP et les IGP, les<br />

<strong>de</strong>ux prési<strong>de</strong>nts piloteront pour les cinq prochaines années la filière vitivinicole française sous<br />

Indication Géographique (IG).<br />

Viticulteur à Tavel (Gard), Christian Paly prési<strong>de</strong> le comité AOP <strong>de</strong> l’INAO <strong>de</strong>puis 2012.<br />

Lors <strong>de</strong> son <strong>de</strong>rnier mandat, il a notamment mis en œuvre les Dispositifs<br />

AgroEnvironnementaux (DAE), la rédaction d’un plan stratégique pour le changement<br />

climatique (ren<strong>du</strong> lors <strong>du</strong> Varenne <strong>de</strong> l’Agriculture) et le déploiement expérimental <strong>de</strong>s<br />

Variétés d’Intérêt à Fin d’Adaptation (VIFA). Le comité AOP doit désormais se saisir pour<br />

ses futurs cahiers <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s nouveautés apportées par la prochaine Politique Agricole<br />

Commune (PAC 2023-2027). Notamment en termes <strong>de</strong> désalcoolisation et d’intégration <strong>de</strong><br />

cépages hybri<strong>de</strong>s (résistants au mildiou et à l’oïdium).


Viticulteur à Montfort-sur-Argens (Var), Éric Paul prési<strong>de</strong> le comité IGP <strong>de</strong> l’INAO <strong>de</strong>puis<br />

2012. Il a notamment appuyé le déploiement <strong>de</strong>s cépages résistants dans les cahiers <strong>de</strong>s<br />

charges IGP et développé <strong>de</strong>s mesures agroécologiques pour les vins IGP (traitement à l’eau<br />

chau<strong>de</strong> <strong>de</strong>s plants <strong>de</strong> vigne, absence <strong>de</strong> désherbage et d’insectici<strong>de</strong>…). Concernant les<br />

certifications environnementales, les options arrêtées par l’INAO pour les AOP sont à<br />

l’étudie.<br />

Les <strong>de</strong>ux comités travaillent actuellement sur <strong>de</strong>s modalités d’évolution <strong>de</strong> l’encadrement<br />

réglementaire <strong>de</strong> l’irrigation en viticulture. Nul doute que les propositions actuelles <strong>de</strong> la<br />

Commission Européenne sur la réforme <strong>de</strong>s IG <strong>de</strong>vraient également les mobiliser.<br />

Olivier Nasles recon<strong>du</strong>it


« Champagne » pour French Bloom, le vin<br />

pétillant sans alcool, qui lève 3 millions<br />

d’euros<br />

le 3 avril <strong>2022</strong> https://www.lejdd.fr/Economie/Entreprises/champagne-pour-french-bloom-levin-petillant-sans-alcool-qui-leve-3-millions-<strong>de</strong>uros-4103405<br />

• Par Charles Planta<strong>de</strong><br />

Se voulant l’alternative saine et élégante aux breuvages traditionnels, French Bloom vise le<br />

million <strong>de</strong> bouteilles ven<strong>du</strong>es d’ici à 2023.<br />

La marque française <strong>de</strong> vin pétillant sans alcool lancée par Maggie Frerejean-Taittinger et<br />

Constance Jablonski en octobre 2021 réalise un gros coup en levant 3 millions d’euros. Avec<br />

ce financement obtenu auprès <strong>de</strong> grands in<strong>du</strong>striels (finance, luxe, spiritueux), l’entreprise <strong>de</strong><br />

boisson bio et végane ambitionne <strong>de</strong> « révolutionner la food tech » en profitant <strong>de</strong> la bonne<br />

santé <strong>de</strong> ce marché international.<br />

Se voulant l’alternative saine et élégante aux breuvages traditionnels, French Bloom vise le<br />

million <strong>de</strong> bouteilles ven<strong>du</strong>es d’ici à 2023 grâce à <strong>de</strong>s distributeurs <strong>du</strong> secteur réputés, comme<br />

la Maison <strong>du</strong> Whisky et La Gran<strong>de</strong> Épicerie <strong>de</strong> Paris.


Surcoûts d’énergie<br />

Flambée <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s bouteilles, caisses,<br />

cartons et autres étiquettes <strong>de</strong> vin<br />

En cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en bouteille, les hausses sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong>s matières<br />

sèches se cumulent. Et s'il est difficile <strong>de</strong> savoir si elles vont <strong>du</strong>rer, il est certain que les<br />

tensions restent fortes sur les approvisionnements.<br />

Par Alexandre Abellan Le 01 avril <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

« On n’a plus le choix habituel, mais les clients prennent conscience <strong>de</strong> la situation et sont<br />

compréhensifs si l’on n’a pas certaines formes et couleurs <strong>de</strong> bouteilles, certaines coiffes,<br />

certains cartons sans marquage… » explique Philippe Cazaux. - crédit photo : Fédération <strong>de</strong>s<br />

In<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> Verre<br />

Du jamais-vu. Avec l’invasion russe <strong>de</strong> l’Ukraine, la flambée <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’énergie se<br />

répercute à une vitesse inimaginable et une ampleur inédite sur les coûts <strong>de</strong> toutes les<br />

fournitures <strong>de</strong> la filière vin. Alors que l’augmentation continue <strong>du</strong> prix <strong>de</strong>s matières sèches<br />

animait déjà l’actualité <strong>du</strong> vignoble il y a quelques mois, avec le rebond post-covid <strong>de</strong> la


<strong>de</strong>man<strong>de</strong> mondiale à la rentrée 2021, cette hausse semble désormais exacerbée ce<br />

printemps <strong>2022</strong> : toutes les grilles tarifaires augmentent d’un coup ce premier avril. Face aux<br />

soudaines variations <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong> disponibilité, « on vit au jour le jour » témoigne Philippe<br />

Cazaux, le directeur <strong>du</strong> groupement coopératif Bor<strong>de</strong>aux Families (5 000 hectares <strong>de</strong> vignes<br />

pour 300 pro<strong>du</strong>cteurs et 10 % <strong>de</strong> l’AOC Bor<strong>de</strong>aux), qui résume la situation actuelle : « on<br />

allonge les délais et on augmente les coûts : les personnes organisant les mises en bouteille se<br />

sont transformées en approvisionneurs <strong>de</strong> matière première. » La mise en bouteille <strong>de</strong>vient un<br />

soulagement, signifiant que tous les éléments ont été réunis, ce qui peut être délicat pour<br />

certaines bouteilles et étiquettes.<br />

Avec ces tensions sur les approvisionnements, « c’est une pério<strong>de</strong> très très compliquée, que je<br />

n’ai jamais connue au niveau <strong>de</strong>s matières sèches » indique Pierre Cohen, le directeur général<br />

<strong>du</strong> Cellier <strong>de</strong>s Princes à Châteauneuf-<strong>du</strong>-Pape (130 vignerons pour 515 hectares <strong>de</strong> vignes).<br />

Faisant état d’augmentations allant <strong>de</strong> 20 à 45 % sur les bouteilles et cartons, Pierre Cohen<br />

fait état <strong>de</strong> délais d’approvisionnement allant jusqu’à 25 semaines pour les capsules : « on a<br />

évité tout décalage <strong>de</strong> mise, mais c’est une situation qui peut être préoccupante ». D’autant<br />

plus qu’elle est particulièrement confuse pour l’avenir.<br />

Jusqu’où va-t-on aller <strong>de</strong>main ?<br />

Avec l’invasion russe <strong>de</strong> l’Ukraine, « il y a beaucoup <strong>de</strong> volatilité et d’imprévisibilité »<br />

souligne Jacques Bordat, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s In<strong>du</strong>stries <strong>du</strong> Verre, qui indique ne<br />

pas avoir connaissance <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> ses adhérents, mais note que son in<strong>du</strong>strie<br />

« a <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction qui augmentent avec l’énergie et les fournitures. Que ça puisse<br />

avoir une inci<strong>de</strong>nce sur les prix <strong>de</strong> revient est logique. La question est : jusqu’où va-t-on aller<br />

<strong>de</strong>main ? On ne le sait pas aujourd’hui. »<br />

Si chaque citoyen espère une résolution rapi<strong>de</strong> <strong>du</strong> conflit en Ukraine, bien malin en effet celui<br />

qui pourra dire quand les coûts baisseront. Ou s’ils augmenteront <strong>de</strong> nouveau. « Envisager<br />

l’avenir, c’est très compliqué. Quand on voit comment les choses ont évolué sur les <strong>de</strong>rniers<br />

mois, c’est difficile <strong>de</strong> se projeter » indique Gérard Mathieu, le directeur marketing et<br />

innovation <strong>de</strong> Smurfit Kappa (représentant 20 % <strong>de</strong>s cartons sur le marché vin). Ne souhaitant<br />

pas donner <strong>de</strong> chiffre moyen sur les augmentations répercutées à ses clients pour les caisses<br />

en carton (« chaque augmentation dépend <strong>du</strong> portefeuille matière <strong>de</strong> chaque client »), le<br />

fournisseur note que « ces hausses ne sont <strong>de</strong> notre fait », mais découlent <strong>de</strong> la flambée<br />

continue <strong>du</strong> coût <strong>de</strong> l’énergie.<br />

Une grille <strong>de</strong> lecture confirmée par un distributeur multicartes <strong>de</strong> bouteilles, bouchons et<br />

cartons : « il y a beaucoup <strong>de</strong> fantasmes vignerons sur les méchants in<strong>du</strong>striels qui veillent à<br />

leur rentabilité. Mais tout n’est pas à mettre sur leur dos : la situation est européenne, pas<br />

seulement française. Le marché est extrêmement ten<strong>du</strong> sur tout : bouteilles, bouchons,<br />

étiquettes… » Cette tension est d’autant plus forte que l’approvisionnement en matière<br />

première <strong>de</strong>vient tellement incertain pour les fournisseurs, que le prix semble paraître<br />

secondaire.<br />

Priorité à la matière première


Dans la capsule, « la préoccupation aujourd’hui, c’est d’acheter » confirme Loïc Daydé, le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Sofacap (groupe espagnol Ramondin). « Il est difficile <strong>de</strong> s’approvisionner, les<br />

comman<strong>de</strong>s d’aluminium actuellement prises concernent <strong>de</strong>s livraisons en octobre » précise<br />

le représentant <strong>de</strong>s capsuliers au sein <strong>du</strong> Syndicat National <strong>de</strong>s Articles Métalliques et <strong>de</strong><br />

Leurs Dérivés (SNAM), qui dissipe tout risque <strong>de</strong> pénurie « on arrive à sourcer : ce sont <strong>de</strong>s<br />

délais fournisseurs longs, inhabituels. On arrive à gérer : il y a une rareté <strong>de</strong>s matières qui<br />

fait qu’il n’y a plus <strong>de</strong> prix. Les prix <strong>de</strong> nos fournisseurs sont évolutifs. »<br />

Même cas <strong>de</strong> figure dans la papèterie. « Les imprimeurs se trouvent dans une situation <strong>de</strong><br />

tension tellement exacerbée dans l’univers <strong>du</strong> papier et <strong>du</strong> carton que même si je paie plus<br />

cher, je n’ai absolument aucune certitu<strong>de</strong> sur ma livraison » témoigne Éric Groshens, le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s imprimeries Inessens (1 500 clients actifs dans les vins et spiritueux, pour un<br />

chiffre d’affaires global <strong>de</strong> 57 millions d’euros en 2021). Faisant état d’un marché <strong>du</strong> papier<br />

totalement dérégulé*, l’imprimeur estime ne pas être « dans une situation <strong>de</strong> rupture absolue,<br />

mais il y a <strong>de</strong> fortes difficultés d’approvisionnements. Avec <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> spécialité<br />

impossibles à trouver : comme les étiquettes martelées. Il faut transférer au cas par cas sur<br />

d’autres matières. On peut trouver <strong>de</strong>s substituts sur certains pro<strong>du</strong>its en rupture. »<br />

Pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> luxe<br />

S’il n’y a pas <strong>de</strong> rupture, les délais augmentent tant pour les caisses en bois que la substitution<br />

se normalise avec les cartons ces <strong>de</strong>rniers mois. « Le bois ça ne s’arrange pas (notamment<br />

avec la problématique <strong>de</strong>s grèves en Espagne). On recomman<strong>de</strong> à contre-cœur à nos clients<br />

d’étudier <strong>de</strong>s solutions en carton. Il n’y aura pas <strong>de</strong> bois pour tout le mon<strong>de</strong> : nous sommes<br />

en situation <strong>de</strong> pénurie grave. La caisse bois <strong>de</strong>vient un pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> luxe » alerte Pierre<br />

Rebeyrole, le directeur général <strong>du</strong> groupe Mauco Cartex (4 200 clients actifs pour 18 millions<br />

€ <strong>de</strong> chiffre d’affaires)<br />

« Il n’y a pas <strong>de</strong> pénurie au sens critique <strong>du</strong> terme, mais <strong>de</strong>s délais doublés » pondère Jean-<br />

Charles Rinn, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la société bor<strong>de</strong>laise Adam (1,2 million <strong>de</strong> caisses et coffrets en<br />

bois pour 10 millions € <strong>de</strong> chiffre d’affaires). Avec la concurrence croissante sur l’accès au<br />

bois**, « on ne se sort pas <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> tensions : on est reparti dans une logique <strong>de</strong> hausse<br />

<strong>de</strong>s coûts, et donc <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente si l’on ne veut pas fermer » indique le dirigeant, qui<br />

précise subir une hausse <strong>de</strong> 15 à 20 % <strong>de</strong>s prix sur ses matières premières : « on la répercute à<br />

partir <strong>de</strong> maintenant, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> +10 %. Sur le cumul <strong>de</strong>s 12 <strong>de</strong>rniers mois, on<br />

aura augmenté <strong>de</strong> 35 % nos prix : c’est plus que le cumul <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnières années... Mais<br />

c’est une réalité intangible pour continuer notre activité. »<br />

Ayant chacun une vision différente <strong>de</strong>s prochains mois (<strong>de</strong> la spirale inflationniste à la<br />

résolution optimiste), les opérateurs interrogés partagent tous l’impatience d’en finir avec ces<br />

conditions <strong>de</strong> travail dégradées.<br />

* : N’ayant pas été incitée à investir dans son matériel <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction (entre numérisation et<br />

ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s emballages, sans oublier la faible valorisation passée), l’in<strong>du</strong>strie papetière est<br />

sous-dimensionnée pour répondre à la forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> née <strong>de</strong> la crise covid (avec<br />

l’augmentation <strong>de</strong>s ventes par correspondances <strong>de</strong>mandant <strong>du</strong> suremballage) et le<br />

remplacement croissant d’éléments d’emballage plastique (par <strong>du</strong> papier et <strong>du</strong> carton).


** : La concurrence sur l’approvisionnement est tellement croissante que <strong>du</strong> bois d’œuvre<br />

passe en bois d’in<strong>du</strong>strie. Il y a même <strong>de</strong> la concurrence sur les achats <strong>de</strong> bois entre palette et<br />

caisse bois.<br />

« L’étiquette, ce n’est pas grand-chose, mais c’est un maillon important sans lequel on ne<br />

peut rien commercialiser » souligne Éric Groshens.


La cheffe franco-mexicaine Beatriz<br />

Gonzalez s’associe à La Maison Lanson.<br />

4 avril <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Béatriz Gonzalez et Hervé Dantan ©Corinne Jamet<br />

La cheffe franco-mexicaine Beatriz Gonzalez s’associe à La Maison Lanson.La Cheffe<br />

franco-mexicaine Beatriz Gonzalez s’associe à La Maison Lanson. © Corinne Jamet Cheffe<br />

créative et reconnue par ses pairs, Beatriz Gonzalez <strong>de</strong>vient l’Ambassadrice <strong>de</strong> la Maison<br />

Lanson et <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux cuvées gastronomiques : Le Blanc <strong>de</strong> Blancs et Le Black Réserve. Ces<br />

champagnes seront à l’honneur dans les <strong>de</strong>ux restaurants parisiens <strong>de</strong> la cheffe : Coretta (17e)<br />

et Le Neva Cuisine (8e).<br />

Tout commence par la rencontre <strong>de</strong> Beatriz Gonzalez et d’Hervé Dantan, chef <strong>de</strong> caves <strong>de</strong> la<br />

Maison Lanson. Tout <strong>de</strong>ux oeuvrent <strong>quotidien</strong>nement pour transmettre leur amour <strong>du</strong> terroir,<br />

s’appuyant sur un savoir-faire dont ils ont hérité : Beatriz <strong>de</strong> ses parents restaurateurs qui lui<br />

ont transmis les premiers gestes et la passion <strong>de</strong> la cuisine ; Hervé Dantan <strong>de</strong> la Maison<br />

Lanson riche d’un savoir-faire unique <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 260 ans. L’idée <strong>de</strong> cette collaboration s’est<br />

construite au fil d’échanges et <strong>de</strong> partage entre ce <strong>du</strong>o <strong>de</strong> chefs et se concrétise aujourd’hui<br />

par <strong>de</strong>s accords mets et vins parfaits entre la cuisine <strong>de</strong> Beatriz Gonzalez et les <strong>de</strong>ux cuvées<br />

gastronomiques <strong>de</strong>s Champagnes Lanson, élaborées par les collaborateurs <strong>de</strong> la maison sous<br />

l’impulsion d’Hervé Dantan.


Cinéma<br />

Ban<strong>de</strong>-annonce : Nicolas Vanier se lance<br />

dans le «Champagne !»<br />

Yannick Vely 02/<strong>04</strong>/<strong>2022</strong> à 12:30<br />

https://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Ban<strong>de</strong>-annonce-Nicolas-Vanier-se-lance-dansle-Champagne-1798<strong>04</strong>0<br />

La ban<strong>de</strong>-annonce <strong>du</strong> jour : «Champagne !» <strong>de</strong> Nicolas Vanier, avec Elsa Zylberstein,<br />

Éric Elmosnino, Stéfi Celma, Claire Chust, François-Xavier Demaison, Sylvie Testud, Marie-<br />

Julie Baup, Stéphane <strong>de</strong> Groodt, Valérie Karsenti, André Penvern et Arièle Sémenoff. Sortie<br />

en salles le 8 juin <strong>2022</strong>.<br />

Le synopsis : Jean, Patrick, Joanna, Romane et Guillaume se connaissent maintenant <strong>de</strong>puis<br />

plus <strong>de</strong> 30 ans. Leurs mariages et leurs enfants n’ont pas réussi à les éloigner et justement, ce<br />

weekend, la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinquantenaires se retrouve en Champagne pour l’enterrement <strong>de</strong> vie <strong>de</strong><br />

garçon <strong>de</strong> Patrick, le <strong>de</strong>rnier célibataire <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong>. Mais la future épouse, arrivée à<br />

l’improviste, ne semble pas faire l’unanimité…<br />

Dans ce sublime vignoble, au fil <strong>de</strong>s fous rires, <strong>de</strong>s engueula<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s réconciliations, les<br />

tensions rejaillissent… car en amitié, tout le mon<strong>de</strong> trinque !

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