Journal asmac No 2 - avril 2022
Animal - Un rapport ambigu Pneumologie - L’hygiène de l’air comme facteur de réussite Allergènes Les visages de l’eczéma Politique - Le développement de la qualité – par décret
Animal - Un rapport ambigu
Pneumologie - L’hygiène de l’air comme facteur de réussite
Allergènes Les visages de l’eczéma
Politique - Le développement de la qualité – par décret
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Journal
N o 2, avril 2022
asmac
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique
Animal
Un rapport ambigu
Page 18
Pneumologie
L’hygiène de l’air comme
facteur de réussite
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Allergènes
Les visages de
l’eczéma
Page 36
Politique
Le développement de la
qualité – par décret
Page 6
individualité.
Des services et des logiciels en harmonie avec votre cabinet.
Chaque cabinet médical ou thérapeutique est différent. Et c’est une bonne chose. Voilà
pourquoi les offres de logiciels et de services de la Caisse des Médecins sont modulaires
et combinables de multiples façons. Même dans le secteur très réglementé de la santé,
un haut niveau d’individualité demeure ainsi possible.
Vous trouverez d’autres informations sur le site
caisse-des-medecins.ch
La Caisse des Médecins: une coopérative
professionnelle à vos côtés
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Sommaire
Animal
Un rapport ambigu
Illustration de la page
de couverture: Stephan Schmitz
Editorial
5 Trop mignon ou répugnant?
Politique
6 La qualité officielle ment certifiée
9 L’essentiel en bref
Formation postgraduée/
Conditions de travail
10 Le temps partiel à l’épreuve
asmac
12 Nouvelles des sections
16 asmac-Inside
17 Conseil juridique de l’asmac
Perspectives
32 L’hygiène de l’air comme facteur
de réussite
36 Aus der «Therapeutischen Umschau» –
Übersichtsarbeit: Die verschiedenen
Gesichter der Ekzeme
45 Mission au Kirghizstan
mediservice
46 Cuisiner pour la santé et les papilles
49 Boîte aux lettres
50 Impressum
Point de mire: Animal
18 Un rite mystérieux chez les chimpanzés
21 «Nous formons une équipe»
25 Aaaaaah! Une araignée!
28 Le cœur chaud et la tête froide
30 Le développement embryonnaire
au ralenti
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vsao /asmac Journal 2/22 3
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Nous pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.
En tant que membre de mediservice asmac, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez
un accès exclusif à un portail de l’emploi en ligne et sur un agenda en ligne avec des offres de
séminaires. En tant que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer
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Editorial
Trop mignon
ou répugnant?
Catherine Aeschbacher
Rédactrice en chef
du Journal asmac
Le quokka a la belle vie. Ce marsupial australien enchante
l’humanité et s’est vu attribuer sur Internet le titre officiel
d’animal le plus mignon du monde. L’araignée ne peut
pas en dire autant. Elle est redoutée en raison de son apparence,
considérée comme répugnante et souvent tuée sans pitié et
avec cruauté. Les quokkas et les araignées illustrent bien notre rapport
ambigu aux animaux. Ou comme aime le dire l’avocat spécialiste du
droit des animaux Antoine Goetschel: «Le chat atterrit sur les genoux,
le poisson dans l’assiette.» Vous lirez son interview dans notre Point
de mire.
Que nous les considérions comme mignons ou répugnants: plus
nous en savons sur les animaux, plus ils nous réservent des surprises.
Le chevreuil, un animal pas vraiment exotique dans nos contrées,
connaît une phase de dormance étonnement longue, c’est-à-dire que
son embryon se développe quasiment au ralenti. Vous découvrirez
l’explication à cela dans notre Point de mire. Le comportement récemment
constaté chez les chimpanzés reste encore inexpliqué: ils ramassent
des pierres et les jettent ou les posent dans des arbres creux.
Ce comportement ne répond pas à un objectif précis, mais peut le
plus aisément être considéré comme un rituel. Le chercheur Hjalmar
Kühl nous présente dans son article la diversité comportementale
des chimpanzés.
Le premier rapprochement entre l’homme et le loup remonte à 15 000,
voire même 30 000 ans. L’amitié entre l’homme et le chien qui en
a résulté est de loin la relation la plus ancienne entre l’animal et
l’homme. Cette familiarité constitue la base de la zoothérapie. Elisabeth
Frick Tanner et son mari comptent parmi les pionniers dans ce
domaine. Dans l’interview, la psychologue explique quelle importance
les chiens occupent dans leur travail et quel rôle jouent les chats.
Pour terminer, nous nous intéressons encore aux araignées. Une
application développée à l’Université de Bâle doit permettre, grâce à
la réalité augmentée, d’atténuer l’arachnophobie et ainsi de sauver
la vie à l’un ou l’autre prédateur invertébré arthropode.
Dans la rubrique «Politique», il est question de développement de la
qualité. Les associations des fournisseurs de prestations doivent
conclure des conventions correspondantes avec les assureurs et les
soumettre au Conseil fédéral. L’article sur la politique de la santé
s’intéresse aux détails de ces conventions.
vsao /asmac Journal 2/22 5
Politique
La qualité officielle ment
certifiée
Les fédérations des fournisseurs de prestations et assureurs devaient
soumettre jusqu’au 1 er avril 2022 des conventions relatives au développement
de la qualité. Qu’est-ce qui se cache derrière? Quelles sont les opportunités,
quels sont les risques? L’asmac apporte des réponses.
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac
La Confédération veut améliorer davantage la qualité des prestations médicales. Quant à savoir si les objectifs, critères et
contrôles ont donné naissance à un nouveau monstre bureaucratique coûteux, cela reste à vérifier.
Pour renforcer la qualité et l’économicité
des prestations médicales
dans l’assurance obligatoire
des soins, le Parlement a
adopté en 2019 la révision partielle de la loi
fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal).
Cela fait maintenant une année que l’article
58 LAMal révisé est en vigueur. Son
objectif: une amélioration systématique et
structurée de la qualité des prestations
médicales. La démarche:
1. Le Conseil fédéral définit l’orientation
stratégique du développement de la
qualité au plan national à travers des
objectifs quadriennaux.
2. Une Commission fédérale pour la qualité
(CFQ) engage de manière ciblée les
moyens financiers à sa disposition et
conseille les différents acteurs de la
santé.
3. Les fédérations des fournisseurs de
prestations et des assureurs concluent
des conventions relatives au développement
de la qualité qui seront valables
pour l’ensemble du territoire suisse.
4. Les fournisseurs de prestations sont tenus
de respecter les règles fixées dans
la convention pour pouvoir pratiquer à
la charge de l’assurance obligatoire des
soins.
Une voix pour les médecins
Sur les 15 membres de la CFQ qui ont été
élus par le Conseil fédéral, quatre représentent
les fournisseurs de prestations.
Christoph Bosshard, ancien président de
l’asmac et actuel responsable du département
Données, démographie et qualité
(DDQ) de la FMH et vice-président de cette
dernière, siège à la Commission fédérale
pour la qualité en tant que représentant du
corps médical.
Christoph Bosshard et son département
ont mené avec santésuisse et curafutura
les négociations relatives aux conventions
de qualité pour le secteur ambula-
Photo: amnaj/Adobe Stock
6
2/22 vsao /asmac Journal
Politique
toire des cabinets citées sous le point 3.
Pour le secteur stationnaire, cette tâche a
été assumée par l’association des hôpitaux
H+. Les conventions devaient être soumises
jusqu’au 1 er avril 2022 au Conseil
fédéral, faute de quoi ce dernier peut luimême
intervenir et établir des règles.
Les conventions qualité règlent les
points suivants:
––
l’évaluation de la qualité
––
les mesures de développement de la qualité
––
la collaboration entre partenaires conven
tionnels pour la définition de mesures
d’amélioration
––
le contrôle du respect des mesures d’amélioration
––
la publication des évaluations de la qualité
et des mesures d’amélioration
––
les sanctions en cas de violation de la
convention
Alors que la FMH (et donc l’asmac) n’a pas
participé à l’élaboration des solutions
pour les hôpitaux et les services ambulatoires
des hôpitaux, le concept de qualité
pour le secteur ambulatoire des cabinets
a fait l’objet d’un large débat et d’une
consultation. Le concept constitue un élément-clé
des conventions qualité. «Les
piliers d’une telle stratégie sont la mise en
place d’une culture de l’apprentissage et
de la confiance ainsi que des processus
d’amélioration continue à tous les niveaux»,
écrit la FMH.
Ne pas oublier l’assurance qualité
Dans sa dernière prise de position, l’association
des médecins-assistant(e)s et
chef(fe)s de clinique s’est principalement
exprimée sur des points fondamentaux.
«De notre point de vue, l’assurance qualité
est tout aussi importante que le développement
de la qualité», explique Nora
Bienz, co-vice-présidente. Cela signifie
notamment prendre en compte les mesures
existantes qui satisfont aux critères
d’efficacité, d’adéquation et d’économicité
(EAE). D’une part, pour maintenir dans un
cadre raisonnable la charge administrative
nécessaire pour répondre aux exigences
légales et, d’autre part, pour encourager
les approches éprouvées.
Car l’asmac considère que le surcroît
de bureaucratie figure parmi les principaux
risques. D’autant plus que le rapport
coût/bénéfice soulève actuellement encore
de nombreuses questions. «Les
conditions de travail et de formation
postgraduée qui sont déjà souvent difficiles
risqueraient de se détériorer davantage,
alors qu’elles constituent la base
pour une qualité de traitement et une sécurité
des patients élevées», explique Nora
Bienz. «Les deux aspects doivent donc explicitement
être pris en compte de manière
appropriée pour toutes les mesures
d’amélioration et de développement de la
qualité, les systèmes de notification des
erreurs et les sanctions.» Après tout, les
jeunes médecins sont de plus en plus engagés
dans le secteur ambulatoire des cabinets
et effectuent une partie importante
de leur formation médicale postgraduée
chez des employeurs en dehors de l’hôpital.
«Ces employeurs sont cependant soumis
à moins de contrôles, comme ils ne
font par exemple pas l’objet de visites.»
Cette exigence n’a toutefois pas été retenue
dans la version finale du concept de
qualité approuvé le 2 février 2022 par l’assemblée
des délégués de la FMH.
Aussi une question d’argent
Dans les négociations avec les fédérations
des assureurs, ce sont en premier lieu le financement,
la gestion des données, la publication
des résultats et les comptes-rendus
qui ont posé problème. «A notre avis,
une indemnisation appropriée du travail
supplémentaire qui n’est aujourd’hui pas
pris en compte dans les positions tarifaires
est décisive pour la mise en œuvre du
concept de qualité et de la convention qualité»,
déclare Nora Bienz. Elle cite comme
exemple les coûts pour mesurer l’implémentation
et pour la mise en œuvre et la
vérification des mesures d’amélioration de
la qualité. Le concept prévoit une indemnisation
forfaitaire fixe par fournisseur de
prestations et par année pour l’implémentation
et la vérification, et une indemnisation
spécifique en fonction de la charge de
travail pour la mise en œuvre des mesures
d’amélioration de la qualité. La question
de savoir si ce modèle sera politiquement
viable compte tenu de la primauté de la
neutralité des coûts reste cependant ouverte,
même si le système tarifaire ambulatoire
actuel TARMED devait être remplacé
par le TARDOC.
Pour ce qui concerne la crédibilité de
la vérification vis-à-vis de l’extérieur, l’asmac
se demande combien de fournisseurs
de prestations seront inclus et à quel intervalle
se dérouleront les contrôles. Elle estime
d’ailleurs qu’il faut standardiser dans
la mesure du possible l’ensemble du processus
de développement de la qualité
entre les sociétés de discipline, y compris
la procédure de vérification, afin de pouvoir
comparer les données. Sans oublier la
nécessité de coordonner la démarche dans
le secteur stationnaire et ambulatoire des
cabinets, vu que les sociétés de discipline
sont doublement concernées.
D’après le concept, les résultats agrégés
de l’évaluation de la qualité seront
analysés et publiés chaque année par discipline.
Il est prévu de rendre les résultats
accessibles au public sur une plateforme
adéquate. De plus, les fournisseurs de
prestations pourront décider s’ils souhaitent
que leurs données relatives à la
mise en œuvre des mesures soient publiées
ou pas. Nora Bienz estime qu’il s’agit
là d’une bonne approche, car elle reflète
clairement la volonté d’établir la transparence.
Son association attend du Conseil
fédéral qu’il approuve rapidement les
conventions pour clairement signaler qu’il
ne s’agit pas seulement d’exiger plus de
qualité, mais «de permettre sa mise en
œuvre au moyen de conditions-cadres administratives
et financières appropriées,
car dans le domaine de la santé, il y a déjà
suffisamment de projets chronophages et
fastidieux qui dorment dans les tiroirs».
Vous en saurez plus sur le sujet sur
asmac.ch/conditions-de-travail/
bureau-de-notification
@vsaoasmac
Contactez-nous!
L’asmac met tout en œuvre pour que
les violations de la loi sur le travail ou
du contrat de travail soient davantage
punies et pour que la durée de travail
baisse. Une des mesures supplémentaires
consiste en la mise en place d’un bureau
de notification. A partir de la fin avril,
un formulaire sera disponible sur le site
web de l’association faîtière. Il permet
de notifier rapidement les violations de la
loi sur le travail et/ou des conventions
relatives à la formation médicale postgraduée.
Et ensuite? «Normalement, nous
enregistrons la notification au secrétariat
central et discutons des étapes suivantes
avec la personne à l’origine de la notification
et la section concernée», explique
Simon Stettler, directeur de l’asmac. «Si la
personne qui a déposé la notification ne
souhaite cependant pas que l’information
soit transmise à la section ou plus
loin, nous ne pouvons rien entreprendre.
La notification est alors seulement prise
en compte de manière générale dans
notre travail.»
vsao /asmac Journal 2/22 7
Politique
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possibilités d’amélioration. Car en
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postgraduée. C’est pourquoi nous
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à ce sujet auprès de notre
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L’ignorance est un pouvoir
Politique
«C’est tout à fait normal», tel est le slogan de la
campagne d’image actuelle d’un établissement
financier suisse. Son message: beaucoup de choses
dont se vante la concurrence sont tout simplement
évidentes pour nous.
Cette devise ne me fait toutefois pas immédiatement penser à
des billets de banque ou à des plans d’investissement. Mais –
pardon, déformation professionnelle! – à des hôpitaux. La
première chose que j’imagine, c’est qu’ils pourraient ainsi se
profiler comme de merveilleux employeurs. Démonstration:
«Respecter la loi sur le travail? C’est tout à fait
normal.»
«Assez de temps pour la formation postgraduée.
C’est tout à fait normal.»
«Concilier vie professionnelle et vie
privée? Pas de souci, c’est tout à fait
normal.»
Et ainsi de suite.
La deuxième chose qui me vient rapidement
à l’esprit, c’est que ma
réécriture du slogan relève en
grande partie de la rêverie. Car
nombre de nos membres connaissent
aujourd’hui encore une «normalité»
tout autre: des horaires de travail au-delà
du bien et du mal, des offres de formation
postgraduée de mauvaise qualité et mal exploitées,
des pauses non saisies ou autorisées ...
Et ainsi de suite.
Ce n’est pas normal!
Et donc?
Vous avez les cartes en main. Vous, en tant que médecin, si l’on
vous présente des conditions rédhibitoires comme étant
«normales». Parce que ce qui ne doit pas être ne peut pas être.
Soi-disant. On vous demande de passer à l’action. Signalez-nous
les abus, que ce soit par le biais de notre nouveau bureau de
notification (voir l’article en page 6) ou de votre section.
L’essentiel
en bref
position, nos mesures et nos recommandations. Demandez
conseil à la juriste de la section. Ou adressez-vous au bureau
UND. Quoi que vous fassiez: vous briserez la loi du silence et de
la tolérance. C’est la seule façon de faire changer les choses. Plus
vous serez nombreux à en parler, plus vos voix pèseront. Votre
voix.
Pour cela, il faut du courage. Le courage d’aborder les sujets
délicats. Malgré la crainte de s’y brûler les doigts. Nous ne
pouvons pas franchir cet obstacle à votre place. Même si nous le
voulions. Mais nous sommes à vos côtés lorsqu’il s’agit de
dénoncer les injustices et de vous aider à faire valoir
vos droits.
C’est dans cet esprit que nous allons
intensifier nos efforts cette année pour
mettre en œuvre la loi sur le travail et
la formation postgraduée. Notre
objectif: une réduction sensible de
la charge de travail, sur le papier
et au quotidien, afin que vous
puissiez vous (re)concentrer
davantage sur la prestation au
patient. Par exemple, grâce à une
meilleure planification des services,
moins de bureaucratie et de doublons,
une saisie complète et correcte
du temps de travail.
Et ainsi de suite.
Si cela ne tenait qu’à nous, de telles améliorations
seraient rapidement introduites dans d’autres endroits. Mais ce
n’est pas le cas – nous rencontrons encore (trop) souvent (trop)
de résistance et d’incompréhension. C’est pourquoi le chemin
qui mène à l’objectif est long et parsemé d’embûches. Nous
voulons, et pouvons surmonter ces obstacles ensemble. Parce
qu’ensemble, nous pouvons accomplir beaucoup de choses.
La balle est dans votre camp.
Photo: màd
Pour cela, vous devez être avisé(e). De vos droits et des options
qui s’offrent à vous. Parce que l’ignorance est un pouvoir – qui
bénéficie aux autres. Sur notre site web, vous pouvez vous
informer sur toutes les questions importantes relatives au droit
du travail et à la formation postgraduée. Découvrez notre
Marcel Marti,
Responsable politique et communication/
directeur adjoint de l’asmac
vsao /asmac Journal 2/22 9
Formation postgraduée / Conditions de travail
Le temps partiel
à l’épreuve
L’asmac veut promouvoir les postes à temps partiel. Avec un test sur
le site web, on peut constater dans quelle mesure son propre hôpital est bien
préparé au temps partiel. Une première analyse montre que le potentiel
d’amélioration reste considérable.
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac
Les postes à temps partiel aussi
sont décisifs pour des conditions
de travail attractives.
«Parmi nos membres, la demande
pour le travail à temps partiel augmente
depuis longtemps. Cependant,
l’offre est souvent en retard. C’est pourquoi
nous avons pris les choses en main»,
déclare Sarina Keller.
La responsable Droit au secrétariat
central de l’asmac est en charge du projet
Promotion du travail à temps partiel qui
s’est terminé l’été dernier. Le principal
constat? «Trois facteurs sont déterminants
pour permettre aux hôpitaux de proposer
plus de postes à temps partiel: la culture,
la structure et l’organisation.» L’association
a élaboré des aides concrètes dans ces
domaines avec le concours de la Clinique
de médecine du Centre hospitalier Bienne,
du Centre interdisciplinaire des urgences
de l’Hôpital cantonal de Baden et du Département
de chirurgie de l’Hôpital cantonal
de Winterthour. Le tout a été résumé
dans un guide pour les membres, les sections
et les responsables d’hôpitaux. «Il
montre par exemple de quels points il faut
tenir compte pour la planification des services
avec les temps partiels et ce qu’il faut
observer pour les femmes enceintes et les
mères», explique Sarina Keller. Différents
clips vidéo présentent d’autres points de
vue et informations.
De plus, un petit test permet d’évaluer
rapidement la situation en matière de
temps partiel chez son propre employeur.
Plusieurs dizaines de personnes ont déjà
fait le test. Environ 80% travaillent en
Suisse alémanique, environ deux tiers
sont des femmes, ce qui correspond aussi
à la part des médecins-assistant(e)s qui
ont répondu. Une bonne moitié travaille à
plein temps et dans des hôpitaux universitaires.
L’âge moyen est de 34 ans.
Promotion? Que nenni!
Lors de l’analyse intermédiaire des résultats,
plusieurs points sautent aux yeux.
Ainsi, près de deux tiers des participants
estiment que le temps partiel n’est pas encouragé
dans leur hôpital. Certains ne
savent apparemment même pas que de
telles solutions seraient possibles, relève
Sarina Keller en se référant à un commentaire
dans une réponse. Ou alors, on suscite
la réprobation parce que l’on est considéré
comme la cause du problème. Une
per sonne écrit: «Parmi les 23 médecinsassistant(e)s
dans l’équipe, une personne
a pu réduire son taux d’occupation à 70%
après des mois de négociation. Evidemment,
toute l’équipe a été témoin de ce
processus ...» Un autre retour le résume
bien: «Toléré, parfois accepté – mais pas
encouragé».
Plusieurs critères doivent être remplis
pour promouvoir les postes à temps
partiel. Les suivants sont particulièrement
mal notés lors de l’évaluation personnelle:
«Il existe différents modèles
de temps de travail clairement définis» et
«La plupart des postes sont proposés à
temps partiel». Ce qui confirme le tableau
décrit plus haut. Fait réjouissant: la planification
des services semble davantage
tenir compte des besoins individuels et
un changement du taux d’occupation ne
semble pas constituer un obstacle insurmontable.
Sarina Keller souligne cependant que
l’on manque souvent de données – «apparemment
en raison de la méconnaissance
de la situation sur le lieu de travail». Ce qui
l’étonne, vu que le thème n’est pas seulement
d’actualité dans le contexte du planning
familial. «Un grand nombre de jeunes
médecins souhaiteraient améliorer l’équilibre
entre vie professionnelle et vie privée
en travaillant à temps partiel.»
Pas de traitement de faveur
Le peu d’égards pour les employés à temps
partiel et leur situation personnelle quand
il s’agit de la charge de travail vient compléter
ce tableau peu réjouissant. L’information
régulière sur le respect de la durée
de travail contractuelle ou légale semble
particulièrement problématique. Dans
près de 40% des cas, elle est contrôlée – un
chiffre maigre à première vue, mais le
chiffre le plus élevé comparativement aux
questions de la répartition des services du
week-end et de nuit et de la planification
des éventuelles absences du personnel.
Rien d’étonnant donc que la compatibilité
entre profession et vie privée soit
considérée d’un œil critique. Plus de la
moitié des personnes donnent de mau-
Photo: asmac (Titelbild Broschüre «Zeit für Beruf und Familie»)
10
2/22 vsao /asmac Journal
Formation postgraduée / Conditions de travail
vaises notes à leur employeur. Parmi la
liste des déclarations sur le sujet, on notera
en particulier: «Au travail, la fin de la
journée n’est pas prévisible. On a le temps
de manger et de dormir entre les services,
c’est tout. Souvent, on manque de sommeil»,
«Il n’est pas possible de dormir et
manger suffisamment» ou même «Je ne
vois pour ainsi dire pas ma famille» figurent
parmi les autres exemples. Entre 49
et 62% des personnes interrogées considèrent
que les conditions importantes
pour changer la situation, comme p. ex. un
congé maternité ou paternité plus versement
du salaire ou un soutien pour la prise
en charge des enfants, sont remplies.
Une majorité estime toutefois que des
temps partiels pourraient être conciliés
avec la formation postgraduée sur leur
lieu de travail. Des séquences de formation
postgraduée clairement délimitées ou
structurées ou les possibilités d’apprentissage
individuel ou virtuel figurent parmi
les mesures utiles.
Et maintenant, Sarina Keller?
«Les résultats seront pris en compte dans
le travail des sections, car nos sections
sont en dialogue permanent avec les hôpitaux»,
répond-elle. «D’autre part, nous les
intégrons dans nos mesures pour imposer
le respect de la loi sur le travail et réduire
la durée de travail – et dans un projet de la
Haute Ecole Spécialisée du Nord-Ouest de
la Suisse (FHNW) consacré à la compatibilité
entre profession et vie privée que nous
soutenons.»
Nous, une formule à laquelle Sarina
Keller n’appartiendra bientôt plus: le
1 er mai 2022, elle reprend la direction de
la Fondation pour la Promotion de la Formation
en Médecine de Famille (FMF).
Vous trouverez plus d’informations sur le
sujet sur
asmac.ch/profession-medicale-famille/
promotion-du-travail-a-temps-partiel
@vsaoasmac
La possibilité de travailler à temps partiel est un facteur
essentiel pour l’attractivité de l’employeur sur le marché
du travail. Ce qu’un (trop) grand nombre d’hôpitaux
n’ont pas encore réalisé.
vsao /asmac Journal 2/22 11
asmac
Nouvelles
des sections
Berne
Mesures salariales au
1 er avril 2022
Les négociations salariales annuelles avec
les établissements assujettis à la CCT ont
pu être conclues peu avant Noël. En particulier
avec les centres hospitaliers régionaux
et les cliniques psychiatriques, nous
avons dû faire preuve d’une grande fermeté
pour obtenir une amélioration des
salaires. Suite à d’âpres négociations, nous
avons pu trouver un accord sur une augmentation
d’environ 1% de la somme salariale
CCT. Nous sommes d’avis que le personnel
de ces employeurs aurait mérité
plus de considération durant cette période
particulièrement exigeante. Finalement,
nous avons cependant été contraints
Assemblée générale 2022
d’adapter nos revendications au contexte
économique.
Les deux résultats du Centre hospitalier
Bienne (2,8%) et de l’Inselgruppe
(1,5%) sont des avancées importantes qui
montrent que le travail, notamment de
nuit et du week-end, doit être mieux rémunéré
et que les conditions de travail
doivent être continuellement améliorées.
Vous trouverez le détail des mesures
sur notre site web.
Activités du jubilé
Compte tenu des incertitudes liées à la
pandémie, nous avons annulé nos activités
du jubilé en janvier 2022. Mais nous
nous réjouissons déjà de fêter avec vous
les 80 ans de notre section en 2025.
Janine Junker, Directrice de l’ASMAC Berne
Suisse centrale
Assemblée générale 2022
L’assemblée générale de la section Suisse
centrale aura lieu le 5 mai. Nous nous retrouverons
à 18h30 au Kulturhof Musegg à
Lucerne. Un exposé captivant, des discussions
et échanges intéressants ainsi qu’un
apéro riche avec de savoureux produits de
la ferme sont prévus au programme.
Nos membres ont reçu l’invitation
par e-mail au début avril. Tu n’as pas reçu
d’invitation, mais tu souhaites y participer?
Inscris-toi sans attendre par e-mail à
sekretariat@vsao-zentralschweiz.ch.
Nous nous réjouissons de t’accueillir à
l’assemblée générale!
Helen Manser und Mirjam Ulmi,
Coprésidentes de l’asmac Suisse centrale
Nous avons le plaisir de vous inviter à notre assemblée générale qui se déroulera
dans le cadre habituel! Date et lieu:
Jeudi 28 avril 2022, Maison des générations de Berne,
Bahnhofplatz 2, 3011 Berne
Programme:
dès 18h30 apéro
19h00 assemblée générale
20h00 souper et tombola
Ordre du jour:
1. Procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire 2021
2. Rapport annuel 2021 de la présidence
3. Comptes annuels 2021
4. Budget 2022
5. Cotisations 2023
6. Elections (présidence, comité)
7. Négociations salariales 2022
8. Campagne 2022 et réseaux sociaux
9. Questions et discussion
L’invitation sera envoyée par courrier. Elle est aussi disponible sur le site web, avec le
rapport annuel de la présidence. La fenêtre d’inscription (délai jusqu’au 21 avril 2022)
figure également sur vsao-bern.ch.
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2/22 vsao /asmac Journal
asmac
Zurich /
Schaffhouse
Compatibilité et égalité
des chances
Le ressort Compatibilité et égalité des
chances a une nouvelle responsable. Tabea
Cincera discute avec sa prédécesseuse
Laura Münst des défis auxquels elle doit
répondre en tant que médecin, mère de
famille et membre du comité – et de ses
désirs en matière de compatibilité entre
travail et vie privée.
Laura, qu’est-ce qui t’a le plus plu dans
ton travail pour l’ASMAC Zurich?
En particulier la collaboration avec le comité
qui est composé de personnes intelligentes
et engagées qui tirent toutes à la
même corde. Ce fut un plaisir et une source
de motivation! Cela m’a permis d’apprendre
bien des choses sur les structures
dans le secteur de la santé, sur l’importance
de la politique et sur la possibilité
d’atteindre des objectifs malgré des structures
obsolètes en faisant preuve de persévérance
et de conviction.
Quelle est ta vision personnelle en ce
qui concerne la compatibilité entre
travail et vie privée et l’égalité des
chances pour les médecins? Qu’est-ce
qui doit changer et comment pouvons-nous
y parvenir?
La création de plus de postes à temps partiel
est un sujet important. J’estime cependant
qu’il n’est pas seulement important
que de telles offres soient considérées
comme de plus en plus normales, mais
aussi que ce soit pour chacun une option
de travailler à temps partiel; indépendamment
du sexe, du fait que l’on ait une famille
ou que l’on souhaite consacrer du
temps à autre chose.
L’introduction d’un congé parental
me semble un autre point important: s’il
faut partir du principe, également pour les
médecins hommes, qu’ils seront temporairement
absents, pour cause de paternité,
ou qu’ils souhaitent réduire leur engagement,
cela représente une avancée
pour les deux sexes et un pas important
vers l’égalité. Nous ne pouvons cependant
atteindre cet objectif que si nous nous engageons
ensemble. Les mentalités doivent
changer à tous les niveaux. Les jeunes médecins
doivent oser exiger des changements.
Et pour les supérieurs hiérarchiques,
c’est l’occasion de constater que
les nouveaux modèles sont applicables
dans la pratique et qu’ils représentent au
final un avantage pour tous.
Comment as-tu personnellement pu
concilier ta vie professionnelle et
privée en tant que médecin, mère et
membre du comité?
C’est une question que je me pose quotidiennement.
C’est un grand défi de travailler
tout en assumant le rôle de parent. Le
plus difficile est de satisfaire à ses propres
attentes. Autrefois, je restais à l’hôpital
jusqu’au moment où tout était réglé et
j’étais généralement satisfaite de moimême
et du résultat. Maintenant, je dois
quitter le travail à l’heure, d’une part pour
aller chercher ma fille et d’autre part parce
que mon horaire de travail est actuellement
limité à neuf heures par jour en raison
de ma grossesse. Cela signifie que je
dois travailler à plein régime pendant
toute la journée et le soir, laisser des dossiers
inachevés qui ne sont pas urgents. On
apprend bien sûr à travailler plus efficacement
et à fixer les priorités. Mais c’est
aussi stressant de savoir qu’il reste une
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Engagement, motivation, compétence
Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.
Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge
de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?
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vsao /asmac Journal 2/22 13
asmac
masse de travail à terminer. En même
temps, je veux être une bonne mère qui est
présente. Souvent, j’ai l’impression que je
devrais passer plus de temps avec ma fille.
Je crois que c’est un dilemme pour beaucoup
de parents qui travaillent – le sentiment
de ne pas être assez présent partout.
Malgré cela, je suis contente d’avoir la
chance de pouvoir combiner les deux et je
n’aimerais renoncer ni à l’un ni à l’autre.
Pour moi, le travail pour l’ASMAC Zurich
est important et passionnant. J’aimerais
bien y consacrer davantage de temps
et d’énergie. Mais je crois que cela ne sera
pas plus facile dans les prochaines années
et avec le deuxième enfant qui est en route.
Il me semble donc judicieux de remettre
mon poste à une personne qui puisse y
consacrer plus de temps. Je pense donc
que l’ASMAC Zurich a trouvé avec toi, Tabea,
une personne tout à fait qualifiée
pour me succéder.
Que conseilles-tu aux médecins-assistantes
qui entrent dans la profession?
J’estime qu’il est difficile de donner des
conseils spécifiques aux femmes, car on
risque vite d’alimenter les stéréotypes.
Dans la réalité, les femmes continuent
d’être confrontées à des obstacles quand
elles veulent faire carrière. D’une part,
parce qu’elles sont moins encouragées,
qu’elles se mettent moins en avant ou
qu’elles réduisent leur taux d’occupation
lorsqu’elles fondent une famille. J’espère
que la prochaine génération ne devra plus
répondre à ce genre de questions.
Aux jeunes collègues, hommes et
femmes, je donnerais les trois conseils suivants:
1. Quel que soit l’endroit où l’on entame
son parcours, à l’hôpital ou ailleurs: au
début, c’est normal de n’avoir aucune
idée. J’ai constaté que les médecins ont
facilement tendance à avoir honte de ne
pas savoir quelque chose. Il est pourtant
tout naturel de devoir apprendre beaucoup
de choses au début d’un engagement.
Une bonne culture du travail devrait
donc permettre de déceler les
lacunes et de les combler ensemble.
2. Ne vous laissez pas intimider. On confond
souvent assurance de soi et compétence
professionnelle. Personnellement,
je préfère les médecins qui connaissent
et admettent leurs limites.
3. Les enfants ne sont pas bons pour la carrière.
Faites malgré tout ce choix, si vous
souhaitez avoir une famille. Personne
ne vous dira merci d’avoir renoncé à une
famille. Et plus ce sera normal, plus il
sera facile de trouver un moyen de
concilier travail et famille.
Que souhaites-tu à l’ASMAC Zurich
pour l’avenir?
Du mordant, de nouvelles idées et bien sûr
du succès dans la mise en œuvre des revendications
de nos membres. Et surtout
du plaisir à travailler
Dominique Iseppi,
assistante de communication ASMAC Zurich
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Le séminaire «Coach my Career» pour
les étudiants en médecine à partir de
la 4 e année (et surtout pour ceux de la 5 e
et 6 e année) se tiendra le 14 mai. Nous
vous donnerons des conseils pour
l’entrée dans la profession et répondrons
à vos questions. Dans des ateliers
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2/22 vsao /asmac Journal
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asmac
asmac-Inside
Beatrice Bleuer
Lieu de résidence: Innerberg (BE)
Membre de l’asmac depuis: octobre 2021
L’asmac en trois mots:
Compétente, professionnelle, humaine
Al’asmac, cette femme est
incontournable. Du moins,
si l’on travaille au secrétariat
central ou que l’on consulte
les livres de comptes et tableaux de
budget de l’association. En effet, depuis
six mois, Beatrice Bleuer dirige les
finances et le personnel.
Sa fonction implique qu’en règle
générale, on ne la voit et ne l’entend que
peu lorsque tout va bien. On peut dès
lors dire qu’à 54 ans, Beatrice Bleuer est
encore relativement inconnue dans
l’univers asmac, ce qui est tout à son honneur.
Et c’est partiellement lié à son taux
d’occupation de 40%: «La plupart du
temps, je ne suis au bureau que le mardi.
J’effectue le reste de mes tâches depuis
la maison.»
Mais c’est peut-être aussi lié à sa personnalité.
En observant Beatrice Bleuer,
assise à son bureau du Bollwerk à Berne,
intensément concentrée, on remarque
bien qu’elle est complètement absorbée
par son travail et qu’elle l’assume pleinement.
«La comptabilité, les chiffres et la
pensée analytique m’ont toujours intéressée»,
explique cette mère de trois filles
adultes sur ce ton sympathique, mais réservé
et clair qui lui est propre.
Son curriculum professionnel est
complet et linéaire: depuis l’école de commerce
dans la capitale, elle a enchaîné
les postes de comptable à plein temps
dans le secteur privé jusqu’aux postes à
temps partiel de gestionnaire et de comptable
dans des écoles aux alentours de
Berne. Mais l’arrière-plan familial laisse
entrevoir un aspect bien plus riche dans
la vie de cette boulangère passionnée
(«de pain au levain»). Indéniablement,
les voyages font partie de sa vie. En
Suisse, lors de randonnées de plusieurs
jours, d’une cabane de montagne à
l’autre, ou à l’étranger, lors de périples
plus lointains. «Après un voyage d’une
année dans le Sud-Est asiatique en
1994/95 – notamment au Pakistan, au
Népal et au Tibet –, mon mari et moi
souhaitons retourner dans l’Himalaya.
Nous comptons exaucer ce vœu de longue
date cet été, dans le cadre d’un trekking
au Ladakh, dans le nord de l’Inde.» Le
tennis, la natation, le vélo et la lecture
viennent encore compléter la liste de ses
activités de loisir.
D’ailleurs, la lecture nous ramène à
l’asmac. Qu’est-ce qui a motivé Beatrice
Bleuer à postuler lorsqu’elle a lu notre
annonce? «L’image d’un employeur
moderne, social et conscient de ses responsabilités.
Après six mois, je peux
l’affirmer: c’est vrai! Pour moi, notre association
est donc le bon endroit où utiliser
mes compétences de manière sensée.»
Photo: màd
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2/22 vsao /asmac Journal
asmac
Conseil juridique de l’asmac
Contrats de travail à temps
partiel: risque de discrimination
indirecte des
hommes et des femmes
La loi fédérale sur l’égalité entre
femmes et hommes interdit
toute discrimination (cf. art. 3
LEg), en particulier dans les
rapports de travail.
Cela ne concerne pas seulement la
discrimination directe (qui ressort déjà
d’une simple comparaison), mais aussi
la discrimination «indirecte», c’est-à-dire
les circonstances défavorables dans
lesquelles les hommes et les femmes sont
apparemment traités sur un pied d’égalité,
mais où les femmes sont nettement
plus souvent exposées à une discrimination.
Nous constatons cette discrimination
indirecte par exemple dans les contrats
de travail incluant une adaptation
salariale annuelle en fonction des années
de service lorsque la collaboratrice
concernée se voit proposer un engagement
à temps partiel. Souvent, les
adaptations ne s’effectuent pas sur une
base annuelle, sur la base du temps de
travail accompli en pourcent, mais sur la
base du nombre d’années de service
accomplies, c’est-à-dire que dans le cas
d’une personne employée à mi-temps
(50%), cette adaptation n’est appliquée
(que) tous les deux ans. Les conséquences
sont manifestes et entraînent des répercussions
économiques importantes.
La pratique qui n’est souvent pas
clairement réglée dans les contrats
de travail semble développer sa propre
logique. Les adaptations annuelles
récompensent l’expérience professionnelle
acquise. La personne employée
à mi-temps doit donc travailler deux fois
plus longtemps pour acquérir la même
expérience que celle employée à plein
temps.
Il s’avère cependant, compte tenu de
cette pratique, qu’une éventuelle augmentation
de salaire est moins probable,
et cela sans qu’il soit prouvé que l’engagement
à temps partiel s’accompagne d’une
expérience professionnelle inférieure.
De plus, il est évident que cet inconvénient
touche principalement les femmes
qui travaillent plus souvent à temps
partiel (principalement pour des raisons
familiales).
Le Tribunal fédéral s’est aussi penché
sur cette question et a constaté qu’il
s’agissait d’une discrimination indirecte
lorsque l’application de règles formellement
neutres conduisait dans les faits,
sans motifs valables, à des résultats
nettement plus négatifs pour les
membres d’un sexe comparativement à
ceux de l’autre. D’après la Cour suprême,
c’est en particulier le cas lorsque l’on
accorde une importance particulière
aux années de service ou à l’expérience
professionnelle, ce qui entraîne une
discrimination des femmes qui ralentissent
ou interrompent plus facilement
leur carrière professionnelle pour se
consacrer à l’éducation des enfants
(cf. ATF 142 II 49, consid. 6.1; ATF 124 II
409, consid. 9d).
La déléguée du Conseil d’Etat
tessinois a confirmé en avril 2021, dans
un cas concret, en référence à l’arrêt
du TF susmentionné, qu’il s’agissait
d’une discrimination indirecte pour les
employés à temps partiel d’un hôpital
lorsque le calcul de l’adaptation des
salaires tenait trop fortement compte
du taux d’occupation.
Lorenza Pedrazzini Ghisla,
avocate de la Section Tessin
Luigi Pedrazzini,
avocat de la Section Tessin
Photos: màd
vsao /asmac Journal 2/22 17
Point de mire
Un rite
mystérieux chez
les chimpanzés
Comment les chimpanzés se comportent-ils? Et quels sont
les mécanismes qui expliquent la perte de diversité comportementale?
Il est évident que l’environnement et l’homme ont une grande
influence sur la vie de nos proches cousins. Mais certains comportements
restent inexpliqués.
D r Hjalmar Kühl, Centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité (iDiv) Halle-Jena-Leipzig.
Photo: Cedric Girard-Buttoz.
En visionnant des vidéos prises
en Guinée (Afrique de l’Ouest)
à l’aide de caméras cachées, les
chercheurs ont été témoins
d’un comportement jamais relaté jusqu’ici
chez les chimpanzés, qui consistait à ramasser
et jeter inlassablement de lourdes
pierres contre un arbre, toujours le même.
Les pierres amoncelées sur le sol indiquaient
que ce comportement, qui soulève
de nombreuses questions, était probablement
pratiqué très régulièrement.
Le travail en Guinée faisait partie d’un
projet de grande envergure visant à explorer
la diversité biologique et culturelle de
nos plus proches parents. Après cette observation
passionnante, ce comportement
et d’autres ont fait l’objet de recherches sur
plus de 40 sites, sur l’ensemble de l’aire de
répartition des chimpanzés, du Sénégal en
Afrique de l’Ouest à la Tanzanie en Afrique
de l’Est. Cette pratique a toutefois été observée
exclusivement chez des groupes de
chimpanzés vivant en Afrique de l’Ouest,
dans la savane ou des forêts adjacentes. De
plus, comme ce comportement d’accumulation
de pierres ne semblait pas être lié à
l’abondance de pierres, il est probable qu’il
ait une signification culturelle et qu’il ait
été transmis et appris de génération en génération.
Les scientifiques ignorent encore
quelle est la signification exacte de tels
comportements, mais il est évident que la
communication y joue un rôle important.
Comprendre ses propres racines
Ce comportement n’est qu’un exemple du
vaste répertoire comportemental des
chimpanzés. De nombreux autres comportements
ont été décrits, comme la
pêche aux termites et aux fourmis, le craquage
de noix avec des marteaux en bois
ou en pierre, ou la pêche aux algues. Les
scientifiques estiment que seule une petite
partie de la diversité comportementale
réellement existante a été observée et
décrite jusqu’à présent, car chaque nouvelle
étude permet de découvrir des comportements
jusqu’alors inconnus. A
l’image des populations de lanceurs de
pierres en Afrique de l’Ouest, de nombreux
autres comportements de chimpanzés
ne se retrouvent pas dans toutes les
populations. Le répertoire comportemental
des différentes populations de chimpanzés
présente des différences considérables.
En plus de la documentation de
nouveaux comportements, il est donc naturellement
très intéressant d’étudier les
facteurs qui favorisent l’émergence de la
diversité comportementale chez nos plus
proches cousins. Répondre à cette question
contribue à mieux comprendre la biologie
et la culture des chimpanzés, ainsi
que l’évolution humaine et, partant, nos
propres racines.
Environnement et comportement
Différentes études ont montré que les
zones de forêts tropicales et les savanes arborées
de l’Afrique équatoriale n’ont pas
toujours eu la répartition actuelle. On a
observé une alternance répétée entre retrait
et expansion des forêts et donc, inversement,
entre avancée et recul des savanes.
Ce changement s’est accompagné
de périodes glaciaires au cours du pléistocène
dans les régions situées vers les pôles.
C’est pourquoi les régions où des zones
forestières ont subsisté sont aussi appelées
refuges forestiers pléistocènes. La diversité
comportementale observée aujourd’hui
peut-elle être liée à ces changements
d’habitat? Les changements environnementaux
ont-ils un effet positif sur
la diversité comportementale, car ils nécessitent
une plus grande adaptation aux
nouvelles situations et aux nouveaux défis?
Pour tenter de répondre à cette question,
les scientifiques ont rassemblé des
informations sur le répertoire comportemental
de plus de 140 groupes de chimpanzés.
Pour mesurer la stabilité de l’envi-
18
2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Les chimpanzés de différentes populations présentent une grande variété de répertoires
comportementaux, qui dépendent également des ressources, de l’environnement et de
l’influence de l’homme. Chez les chimpanzés, par exemple, casser des noix ne s’improvise pas.
L’étendue du répertoire comportemental des chimpanzés est encore loin d’être connue.
ronnement, ils ont déterminé la distance
entre chaque groupe de chimpanzés et le
refuge forestier pléistocène le plus proche.
Et effectivement, les groupes de chimpanzés
vivant à proximité, voire dans un refuge
forestier, présentent un répertoire
comportemental beaucoup plus restreint
(jusqu’à 50%) que celui de leurs congénères
vivant loin des refuges forestiers, le
plus souvent dans des savanes arborées
sèches. On peut facilement imaginer que
la vie dans la savane, avec ses variations
saisonnières très marquées, nécessite des
adaptations très différentes de la vie dans
les forêts tropicales denses, qui ne se caractérisent
que par des différences saisonnières
minimes. Les résultats concernant
l’évolution de l’environnement et la diversité
des comportements sont bien sûr tout
aussi intéressants dans le contexte de
l’évolution humaine, car l’homme a aussi
en partie évolué dans des prairies ou des
forêts clairsemées.
Influence de l’homme
Alors que ces recherches constituent un
premier pas vers une meilleure compréhension
de l’origine évolutive de la diversité
comportementale de nos plus proches
cousins, la question se pose également de
savoir comment la domination humaine
impacte ce patrimoine évolutif et culturel
au XXIe siècle. Quelle est l’influence des
multiples activités humaines, de l’extraction
des ressources, du défrichement et de
la fragmentation de la forêt, de la chasse,
du développement des infrastructures et
du changement climatique? Pour répondre
à cette question, nous avons cherché
à savoir s’il existait un lien entre la diversité
comportementale des chimpanzés
et l’influence humaine cumulée. Mais
comment mesurer l’influence humaine?
Grâce au calcul de «l’empreinte écologique»,
qui sert à évaluer l’impact des activités
humaines sur l’environnement. Cette
«empreinte écologique» a donc également
été utilisée pour examiner dans quelle mesure
les différences dans le répertoire
comportemental de différents groupes de
chimpanzés peuvent être interprétées. Et
en effet, l’empreinte écologique n’a pas
seulement entraîné le déclin et la mise en
péril de nombreuses espèces, elle a également
fortement influencé l’ampleur de la
diversité des comportements de nos
proches parents. Dans les régions où l’influence
humaine est la plus forte, la diversité
comportementale des chimpanzés est
réduite jusqu’à 90% par rapport aux régions
qui sont pratiquement intactes et
préservées.
Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir
des chimpanzés? Au cours des deux
dernières décennies, de nombreuses et
très vastes zones abritant de grands singes
ont été placées sous protection. Une initiative
modèle. Il s’agit maintenant de gérer
ces territoires efficacement afin d’assurer
la protection des chimpanzés et des autres
grands singes. En protégeant nos plus
proches cousins, nous protégeons également
des dizaines de milliers d’autres espèces.
Notre objectif: préserver le patrimoine
évolutif et culturel de nos plus
proches parents, et transmettre ainsi aux
générations futures des informations captivantes
sur leur diversité.
vsao /asmac Journal 2/22 19
Point de mire
Photo: Adobe Stock
20
2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
«Nous formons
une équipe»
Elisabeth Frick Tanner et son époux comptent parmi les pionniers
de la psychothérapie assistée par l’animal. Des observations et
expériences initialement aléatoires ont donné naissance à une formation
scientifiquement fondée qui peut être suivie sous forme de CAS.
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac
Vous utilisez l’animal comme un
médiateur entre le patient et le psychothérapeute.
Comment en êtes-vous
arrivés là?
Cela s’est fait spontanément. Notre cabinet
est situé dans notre maison et nous
avons toujours vécu avec des chiens. Dès
qu’un patient arrivait, ils allaient naturellement
vers lui pour le saluer. Nous avons
alors été frappés par la réaction des gens
face aux chiens. Les animaux produisent
un état de détente presque immédiat, un
état psychologiquement rassurant. En
voyant cela, nous avons commencé à impliquer
les chiens sur la base de nos
propres expériences et observations, sans
pour autant nous référer à des études
concrètes.
Photo: màd
Aujourd’hui, vous travaillez consciemment
avec des animaux. Sur quelles
réflexions théoriques cette approche
se base-t-elle?
Nous voulions que notre démarche repose
sur des bases scientifiques, donner des
exemples de cas, etc. Nous avons donc suivi
un séminaire avec le comportementaliste
Dennis Turner, spécialiste des relations
entre l’homme et l’animal. Ensemble,
nous avons mis en place il y a plus de vingt
ans un premier cours sur les interventions
assistées par l’animal. Nos formations
s’adressent aux personnes qui ont une
profession de base (psychologues, enseignants,
travailleurs sociaux, théologiens,
etc.) et qui souhaitent travailler avec des
animaux. Depuis peu, il est également
possible de suivre un CAS correspondant
dans les Universités de Fribourg et de Bâle
(www.psychologie.unibas.ch/de/weiterbildung/cas-in-tiergestuetzter-therapie)/
(www.heds-fr.ch/de/weiterbildung/casdas-heds/cas-tiergestuetzte-interventionen).
Comment procédez-vous lors du
premier contact avec le patient?
Dès l’inscription, nous indiquons que
nous intégrons des animaux dans la thérapie.
Nous vérifions si le patient souffre
d’allergies ou de phobies éventuelles. La
plupart des patients réagissent de manière
très positive. Beaucoup s’adressent aussi à
nous parce qu’ils savent que nous travaillons
avec des animaux. Nous recourons
aux animaux non pas en fonction de l’âge
des patients, mais de leurs affinités.
Quel est exactement le rôle du chien
ou des chats?
Comme tous les autres professionnels, je
travaille avec les méthodes traditionnelles
de la psychothérapie. Les animaux sont
simplement présents, mais peuvent toujours
se mettre en retrait. Le chien est na-
vsao /asmac Journal 2/22 21
Point de mire
turellement davantage impliqué, en particulier
avec des enfants et des adolescents.
Ils peuvent aussi jouer avec lui, etc. Cette
interaction fait alors partie intégrante
de la thérapie. L’animal assure un rôle de
catalyseur social, il offre un lien affectif
spontané, permet un contact physique,
une relation sans contrainte, etc. En plus
de cela, le chien est aussi une aide pour le
thérapeute. Il est à mes côtés et me soutient.
Nous formons une équipe et pouvons
compter l’un sur l’autre.
Pour quelles pathologies les animaux
sont-ils particulièrement indiqués?
Pour un grand nombre. Les résultats sont
particulièrement remarquables dans le
cas du mutisme sélectif. Les enfants qui ne
parlent sans retenue qu’avec leurs proches
s’ouvrent généralement rapidement au
chien et établissent une relation avec lui.
Souvent, ils commencent par parler aux
animaux avant de s’adresser à nous. Nous
constatons que les personnes atteintes
de troubles anxieux ou de dépression manifestent
souvent de la joie, prennent
confiance, apprécient la chaleur et le
contact physique. En règle générale, ce
n’est pas la maladie qui est déterminante,
mais le patient et sa relation avec les animaux.
Et quand renoncez-vous à recourir
aux animaux?
En présence d’une allergie ou d’une phobie,
sur laquelle nous essayons alors de
travailler. Et dans des cas exceptionnels,
en cas de troubles aigus de l’attachement
avec un comportement destructeur, nous
devons protéger les animaux. Si le patient
tente de manipuler ou de torturer un animal,
nous intervenons immédiatement.
Cependant, la manière dont le contact est
établi, dont le lien se crée, permet d’orienter
très rapidement le diagnostic.
Vos animaux ont-ils reçu une
formation spécifique?
Notre chien a suivi le programme de prévention
des accidents par morsures et a
passé un test de caractère. Il pourrait également
être utilisé dans les écoles pour familiariser
les enfants au comportement
correct à adopter avec un chien. J’ai moimême
suivi une formation adaptée pour
montrer aux enfants ce qu’ils peuvent
faire et ne pas faire. Les chats sont de nature
beaucoup plus autonome, raison pour
laquelle on ne peut pas les éduquer. Ils
vont et viennent à leur guise. C’est aussi
une expérience importante pour les enfants:
ils apprennent à respecter la volonté
d’un autre être vivant et développent une
meilleure tolérance à la frustration et un
plus grand contrôle émotif.
Comment trouvez-vous des animaux
aptes?
Notre chien actuel, un caniche merveilleux
à tous points de vue, vient d’un élevage
réputé et a été socialisé de manière
adéquate. J’ai bien sûr suivi avec lui l’école
des chiots et des chiens, ainsi que la formation
précédemment évoquée. Nos deux
chats sont des chats Thaï, connus pour
leur personnalité extravertie. Ils sont très
bien socialisés, mais ils sont libres de leurs
allées et venues. Les animaux ne sont pas
des instruments, ils doivent être élevés
dans le respect de leurs besoins spécifiques.
Ils peuvent se mettre en retrait à
tout moment, et on doit respecter cela.
L’attachement est un thème important
en psychothérapie. Dans le cas de la
thérapie assistée par l’animal, il existe
un deuxième lien. Comment gérez-vous
cela à la fin de la thérapie?
Cela dépend. Le patient a parfois des difficultés
à se détacher de l’animal. Mais étant
donné que les enfants viennent sur une
période relativement longue, ils créent au
fil du temps d’autres affinités, rencontrent
plus souvent leurs copains, prennent un
animal de compagnie, suivent des cours
d’équitation, etc. L’importance de la thérapie
diminue, le lien avec le thérapeute s’affaiblit.
Comme l’animal et le thérapeute
sont souvent perçus comme une unité, le
lien se distend parallèlement. Nous organisons
un vrai départ pour chaque enfant
et adolescent et leur donnons une photo
des animaux.
Conseillez-vous aux parents ou aux
institutions d’adopter des animaux?
WSi des parents envisagent de le faire, je
prends le temps d’en discuter avec eux. La
portée de la décision doit être claire à tous
points de vue, en ce qui concerne la responsabilité,
l’attachement, les aspects financiers
et temporels, les conditions d’habitat,
etc. Nous essayons de définir ensemble
l’animal le plus approprié. Dans les
institutions, il faut veiller à ce qu’il y ait
une personne de référence qui soit responsable
des animaux sur le long terme, ce qui
est souvent compliqué. Dans tous les cas,
il faut s’assurer que les animaux sont élevés
de manière adéquate et dans le respect
de leurs besoins.
Biographie express
Elisabeth Frick Tanner (née en 1955),
qui a grandi à Saint-Gall, a étudié la
psychologie et la pédagogie à l’Université
de Zurich après une formation
d’enseignante du primaire et a suivi
la formation en psychologie analytique
de Jung. Depuis plus de 30 ans,
elle dirige avec son mari Robert
Tanner-Frick le cabinet de psychothérapie
indépendant Altamira.
De 2000 à 2019, elle a dirigé, avec
Dennis Turner et Robert Tanner-Frick,
le cours de formation continue en
parallèle à la pratique professionnelle
dans le domaine des interventions
assistées par l’animal. Elle enseigne
aujourd’hui la psychothérapie assistée
par l’animal dans plusieurs institutions.
Publication:
Pratique de la psychothérapie
assistée par l’animal, 2016.
22
2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Photo: Adobe Stock
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Point de mire
Photo: Adobe Stock
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2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Aaaaaah!
Une araignée!
Il n’existe certainement aucun autre animal absolument inoffensif qui
suscite autant de peur et de dégoût que l’araignée. A l’instar d’autres
phobies, l’arachnophobie peut être traitée, aujourd’hui notamment grâce
à une application en réalité augmentée.
Anja Zimmer, doctorante, Département de neurosciences cognitives (DCN), Université de Bâle
Une araignée sur la main – une vision d’horreur pour tous les arachnophobes. Grâce à la réalité augmentée, il est possible de se rapprocher progressivement
de la peur et de l’atténuer, même dans le monde réel.
Photo: màd
vsao /asmac Journal 2/22 25
Point de mire
Plus d’informations sur l’étude et
l’application sur www.phobys.com
La peur des araignées est un
fléau pour de nombreuses personnes
et fait partie des phobies
les plus répandues. Elle se traduit
par un léger malaise, un sentiment
de dégoût, voire une terreur accompagnée
de symptômes physiques. De plus, les
personnes concernées présentent un
comportement d’évitement très marqué,
ce qui peut être handicapant au quotidien
et causer un stress psychologique.
La peur fait partie des sentiments fondamentaux
qu’éprouve l’être humain. Elle
nous permet de nous protéger des dangers.
Mais est-elle justifiée lorsqu’il s’agit
d’araignées? Les personnes concernées
savent pertinemment que leur crainte est
irrationnelle et exagérée, mais elles ne
parviennent pas à la contrôler.
Les causes de l’arachnophobie varient
considérablement d’une personne à
l’autre, et il existe diverses théories sur son
origine. Il est possible que nos ancêtres
aient été confrontés à des araignées bien
plus dangereuses et que cette peur nous
ait été transmise par atavisme. Les phobies
apparaissent souvent pendant l’enfance.
La peur peut avoir été apprise par
observation, ou survenir après une expérience
traumatisante qui est restée gravée
dans la mémoire. Les femmes sont plus
souvent touchées que les hommes, ce qui
s’explique certainement par l’éducation.
Les filles ont tendance à être surprotégées,
tandis que les garçons sont encouragés à la
confrontation. En outre, les araignées sont
volontiers représentées dans les films et
les histoires comme des monstres effrayants
et répugnants. Pourtant, les araignées
sont des animaux fascinants qui
jouent un rôle important dans notre écosystème.
Sauf que nous préférons les savoir
dans la nature plutôt que dans nos
maisons.
Affronter la peur
Pour surmonter la peur des araignées, il
existe des traitements efficaces comme la
thérapie d’exposition. Les personnes concernées
s’exposent aux situations redoutées
avec un encadrement thérapeutique
afin de réduire progressivement leur peur.
En effet, plus on affronte ses peurs, plus
elles vont s’estomper. Cela permet d’accumuler
des expériences correctives et de
réapprendre à gérer sa peur.
Cette thérapie est toutefois rarement
utilisée. Les personnes concernées n’aiment
pas s’exposer à de vraies araignées,
de plus la mise en œuvre est compliquée
sur le plan logistique. C’est pourquoi on a
de plus en plus souvent recours à la réalité
virtuelle, qui permet de simuler les situations
angoissantes et de s’exercer virtuellement
au rapprochement. Mais les lunettes
de réalité virtuelle sont encore loin
d’avoir atteint tous nos foyers ou cabinets
de thérapie. Toutefois, tout le monde ou
presque possède un smartphone aujourd’hui.
La technologie de la réalité augmentée,
proche de la réalité virtuelle, permet
de relier le monde virtuel et le monde
réel. C’est dans ce but qu’a été créée l’application
Phobys.
Phobys est basée sur la thérapie d’exposition
et projette des versions très réalistes
d’araignées en 3D dans l’environnement
réel à travers l’écran du smartphone.
Comme dans une thérapie, le rapprochement
progressif des araignées peut être
pratiqué virtuellement, mais dans le
monde réel – sur le canapé, dans la cave ou
dans le cabinet de thérapie. Il existe dix
niveaux d’entraînement assortis d’éléments
ludiques, dont l’intensité et la difficulté
augmentent progressivement.
Chaque niveau se termine par une évaluation
du degré de peur et de dégoût. Cela
permet de voir s’il faut répéter le niveau ou
passer au suivant.
Phobys a fait l’objet d’une étude clinique
auprès de 66 arachnophobes, dont
la moitié s’est entraînée seule pendant
deux semaines à la maison avec l’application.
La sévérité de la peur des araignées a
été évaluée avant et après la séance d’entraînement,
par des entretiens cliniques et
des questionnaires. Un test de comportement
a par ailleurs été réalisé avec une
vraie araignée. Les participants se sont
approchés autant que possible d’une araignée
et ont évalué la peur et le dégoût ressentis.
Les résultats de l’étude ont montré
qu’un entraînement à la confrontation
avec l’application réduit la peur des araignées
et modifie positivement le comportement
dans une situation réelle. Ces effets
se répercutent en outre au quotidien.
Le vécu personnel au service de
l’innovation
Le développement d’une telle application
nécessite une équipe interdisciplinaire
afin de combiner l’expertise psychologique
et la conception d’applications. J’ai
développé cette idée non seulement par
intérêt pour ce champ de recherche innovant,
mais aussi parce que je me sentais
concernée.
J’ai moi-même souffert d’arachnophobie
pendant des années, puis j’y ai été
durement confrontée dans le cadre d’un
projet de recherche sur la réalité virtuelle
et l’arachnophobie au cours de mes études
de master. J’ai donc fait diverses tentatives
d’exposition avec des images, en réalité
virtuelle et avec de vraies araignées.
C’était éprouvant et intense, mais j’ai aussi
connu des victoires, et la peur que je ressens
face à une araignée est nettement
moins forte aujourd’hui. Outre mon intérêt
pour la recherche sur les applications,
cette volonté de diminuer ma propre peur
des araignées a été une grande motivation
pour développer Phobys dans le cadre de
mon doctorat, afin que d’autres personnes
puissent également surmonter leur arachnophobie.
Depuis septembre 2021, l’application
est disponible pour iOS et Android avec
deux niveaux de test gratuits et l’entraînement
au prix de CHF 5.–. Plus de 55 000 téléchargements
ont été enregistrés et environ
20% des personnes achètent aussi
l’entraînement pour se confronter à leur
phobie. Il est prévu d’étendre le concept de
l’application à d’autres phobies; les plans
sont déjà en cours d’élaboration.
L’application Phobys ne remplace pas
une thérapie et ne doit pas être utilisée
seule en cas de peur excessive des arai-
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2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
gnées. Mais elle offre une alternative facile
d’accès pour les arachnophobes, qui
peuvent faire des exercices d’exposition
de manière autonome ou encore pour
compléter ou rafraîchir une thérapie.
Elle favorise l’autonomie et motive à affronter
la peur en réalité augmentée,
jusqu’à ce que les rencontres avec les araignées
deviennent plus faciles dans le
monde réel.
Photo: Adobe Stock
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Point de mire
Le cœur chaud
et la tête froide
Le juriste Antoine F. Goetschel s’engage pour la protection
des animaux par le droit depuis des décennies. Son activité a marqué
le processus législatif et la jurisprudence. Aujourd’hui, il agit à
l’échelle internationale pour des dispositions plus strictes en matière
de protection des animaux.
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac
En tant qu’avocat, vous vous occupez
principalement des animaux dans le
droit et de la protection des animaux
par le droit. Comment en êtes-vous
arrivé là?
Déjà enfant et pendant mes études, j’avais
un sens de la justice très prononcé et j’étais
attiré par les droits fondamentaux et la
protection des minorités. Lorsque, vers la
fin de mes études, j’ai eu la possibilité d’aider
un ami qui écrivait un livre sur l’animal
dans le droit suisse, j’ai compris: l’animal
n’a pas une place suffisante dans le droit.
Sa position dans le droit est trop faible et
dans l’exécution, l’animal est tributaire de
l’aide supplémentaire d’organisations ou
d’un représentant légal. J’ai donc consacré
deux ouvrages au droit de protection des
animaux avant de rédiger ma dissertation
sur la protection des animaux et leurs
droits fondamentaux, ce qui m’a permis
d’œuvrer par la suite pour une association
spécialisée dans le sujet. En 1995, j’ai créé
la Fondation pour l’animal en droit, et en
2016, l’association Global Animal Law GAL
(www.globalanimallaw.org) qui a un rayonnement
international (voir encadré). En
parallèle, je dirige mon étude d’avocat à
Zurich qui se spécialise entre autres dans
le droit de succession.
Pendant trois ans, le Canton de Zurich
vous avait engagé en tant qu’avocat
«pour la défense des animaux dans les
affaires pénales». Un poste que l’on
devait à votre initiative. Comment
faut-il se représenter votre travail?
Dans 700 affaires pénales de maltraitance
animale et d’autres infractions, j’avais l’accès
complet aux dossiers et pouvais participer
à l’enquête pénale, j’avais la possibilité
de faire des propositions d’amendement et
d’attaquer des jugements et ordonnances
défavorables aux animaux en vue d’obtenir
une peine plus sévère. Dans les affaires de
protection des animaux, j’épaulais souvent
le ministère public, les tribunaux et les autorités
qui manquaient d’expérience en la
matière. Ils pouvaient s’appuyer sur mon
expertise et les précédents que j’avais rassemblés
de manière systématique dans la
Fondation pour l’animal en droit que je dirigeais
à l’époque. Il m’est arrivé à plusieurs
reprises – en tant qu’unique titulaire de cet
office au monde – d’obtenir des revirements
dans des procès et des peines plus
dissuasives pour les personnes qui maltraitent
les animaux. Les autorités de poursuite
pénale se sont montrées ouvertes et
reconnaissantes pour l’aide fournie dans le
droit pénal animalier.
Y a-t-il un cas dont vous vous souvenez
en particulier?
Le brochet qui s’est débattu pendant un
quart d’heure au bout de la ligne avant de
mourir a été repris par la presse du monde
entier. A l’époque, le pêcheur, amendé
pour maltraitance animale, avait été acquitté
par le tribunal. Malgré tout, le public
a pris conscience de la souffrance et du
stress que pouvaient ressentir les poissons.
Je me souviens aussi de l’attitude insensible
d’un transporteur de cochons qui
avait intentionnellement chargé 35 bêtes
au lieu des 30 autorisées, et dont plusieurs
sont mortes de stress ou ont été blessées
pendant le transport. Froidement, il a déclaré
avoir livré 30 bêtes indemnes ...
Votre travail a-t-il laissé des traces
juridiques?
J’ai pu obtenir que la notion de «dignité de la
créature» soit reprise dans la Constitution et
dans la loi sur la protection des animaux,
permettant notamment d’interdire expressément
les actes d’ordre sexuel avec les animaux.
Pendant douze ans, je me suis engagé
avec succès aux côtés d’alliés pour que l’animal
ne soit plus considéré comme une chose
dans le droit civil et pénal. Avec mon «Commentaire
sur la loi fédérale sur la protection
des animaux» (1986) et mes autres publications,
j’ai pu influencer favorablement la jurisprudence
en faveur des animaux et enthousiasmer
de nombreux juristes en Suisse
et dans le monde pour la cause animale dans
Photo: màd
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2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
le droit. C’est ainsi qu’est née l’association
Global Animal Law GAL.
La Suisse dispose d’une loi très
stricte sur la protection des animaux.
Que faudrait-il encore améliorer?
En effet, en comparaison à de nombreux
états dans l’UE et dans le monde, la Suisse
a des standards élevés en matière de bienêtre
animal. D’ailleurs, les consommatrices
et consommateurs s’offrent plus volontiers
de la viande issue d’élevages respectueux
et, dans un souci de santé aussi, renoncent
davantage à consommer du poisson ou de
la viande. Les analyses mandatées par
notre association identifient une importante
nécessité d’amélioration, qui diffère
selon les cantons, sur le plan de l’exécution
administrative de protection des animaux
pour les animaux de rente, de laboratoire et
de sport mais aussi pour la faune sauvage et
les animaux de compagnie. La volonté politique
d’engager des autorités d’exécution
bien dotées et disposant des connaissances
spécialisées est souvent insuffisante; on
s’accommode ainsi de conditions contraires
au bien-être animal. Les violations globales
de la protection des animaux ne peuvent
être résolues que sur le plan global. Avec
son affinité élevée pour le bien-être animal,
la Suisse serait prédestinée à faire avancer
la protection globale des animaux et la santé
animale, notamment en faisant entendre
sa voix auprès des Nations Unies. De plus,
la place financière helvétique aurait aussi
beaucoup à offrir, par exemple en favorisant
et proposant de manière plus globale
des placements respectueux des animaux.
Le bien-être animal pourrait devenir un
nouveau «label de suissitude» à l’instar des
montres, du chocolat, des montagnes et
des banques.
Parlons d’expérimentation animale.
Quelle est votre position sur la question?
D’un point de vue juridique et dans ma
compréhension, l’expérimentation animale
est interdite en Suisse car elle est
cruelle pour l’animal. Il y a des exceptions
qui nécessitent une procédure d’autorisation
complexe lorsque les essais sont particulièrement
importants pour l’humain,
l’animal et l’environnement. A mon avis,
l’aspect de protection de l’animal dans la
procédure d’autorisation est insuffisamment
pris en compte. De plus, une fois l’autorisation
accordée, celle-ci ne peut pas
être contestée devant un tribunal (sauf à
Zurich) lorsqu’il s’agit d’expérimentations
moins lourdes. Au final, l’économie et les
hautes écoles ne se soucient pas suffisamment
du principe des 3R «Reduce, Replace
& Refine», et ce dans le monde entier. Si au
cours des dernières décennies, les moyens
substantiels alloués à l’expérimentation
animale avaient été investis dans les alternatives
respectueuses des animaux, avec
pour idée de renforcer la santé plutôt que
de combattre la maladie, les pharmacies
(hospitalières) et drogueries seraient bien
différentes.
Notre relation aux animaux est un
thème très émotionnel. D’un côté, il y a
les défenseurs de la cause animale qui
vont jusqu’au fanatisme, de l’autre, ceux
qui «utilisent» les animaux avec une
indifférence totale. Comment dialoguez-vous
avec ces différents groupes?
C’est vrai, notre relation aux animaux est
complexe et paradoxale, aussi bien du côté
des défenseurs que d’une partie des utilisateurs,
elle peut s’avérer discriminante et
hostile à l’humain. Face à de la maltraitance
animale de tous genres, il est parfois
difficile de garder son calme et d’agir avec
discernement. J’ai donc de la compréhension
pour celles et ceux qui s’emportent.
Cependant, lorsqu’il s’agit de questions juridiques
dans le domaine de la justice, de
l’exécution et de la formation, en Suisse ou
ailleurs, une approche objective est plus
constructive. J’ai donné pour devise à mes
collègues de l’association Global Animal
Law GAL d’argumenter «avec le cœur
chaud, mais la tête froide».
Le réchauffement climatique a remis
notre rapport à la nature au sommet
de l’agenda politique. De plus en plus de
personnes deviennent végétariennes,
voire véganes. La protection des
ani maux a-t-elle aussi le vent en poupe?
Je n’ai pas l’impression que la protection
des animaux a les faveurs de l’opinion publique
en ce moment. A mon avis, renoncer
à consommer de la viande – alors que
l’on prédit une augmentation massive de
la production de viande à l’échelle mondiale
– n’est pas la panacée, surtout en ce
qui concerne la protection des animaux
d’élevage intensif, qui n’ont pas suffisamment
d’espace, sont transportés sur de
trop longues distances et abattus dans des
conditions indignes. Et je ne parle même
pas des maltraitances d’animaux domestiques,
de laboratoire, de sport ou de la
faune sauvage. Il n’est dès lors pas étonnant
que la protection des animaux ne
fasse pas partie des 17 Objectifs de développement
durable (ODD) de l’ONU. Notre association
s’est donné pour mission de pallier
ce manque par la convention de l’ONU
pour la santé et la protection animale. Il
manque aussi des placements financiers
respectueux des animaux, et nous examinons
actuellement comment en créer qui
soient crédibles et qui puissent avoir une
répercussion positive sur les animaux dans
une économie de rente. Toutefois, j’ai souvent
l’impression que les interlocuteurs
potentiels et puissants ne sont pas encore
prêts à adopter des idées visionnaires.
Si vous aviez le pouvoir de changer
une seule chose, immédiatement.
Que feriez-vous?
Faire adopter notre Convention de l’ONU
sur la santé animale et la protection des
animaux (www.uncahp.org) qui serait immédiatement
mise en œuvre en parallèle
avec des placements financiers respectueux
des animaux: cela me permettrait,
ainsi qu’à d’autres amis des animaux, investisseurs
et surtout aux animaux euxmêmes
de retrouver un sommeil serein.
Global Animal Law (GAL)
A ce jour, 110 professeurs de droit,
avocates et avocats du monde entier
officiant dans la protection et la défense
des animaux ont rejoint mon
association Global Animal Law GAL
(www.globalanimallaw.org) fondée en
2016. Notre base de données comporte
toutes les lois nationales de protection
des animaux ainsi que d’autres dispositions
légales. Nous offrons ainsi
des services de droit comparé aux
étudiants et aux professionnels. Notre
matrice GAL nous permet d’engager
des discussions sur la manière d’aider
les animaux par le biais de la justice,
de l’exécution et de la formation.
La convention de l’ONU que nous avons
élaborée est soutenue depuis le début
par plus de 200 organisations de protection
des animaux ainsi que par
l’association américaine du barreau.
Par cette convention, nous exigeons
notamment des lois nationales plus
strictes en matière de protection des
animaux et leur application en toute
transparence ainsi que des programmes
de formation pour promouvoir
la santé animale et humaine.
vsao /asmac Journal 2/22 29
Point de mire
Le développement
embryonnaire au
ralenti
Le chevreuil fait partie des rares mammifères dont les embryons
entrent dans une période de dormance particulièrement longue.
En utilisant des méthodes moléculaires modernes, les chercheurs de l’EPF
ont montré pour la première fois ce qui arrive exactement
à l’embryon pendant cette phase. Ils ont identifié les signaux qui
contrôlent le réveil de l’embryon.
Peter Rüegg, Communication EPF 1
Un animal commun au développement embryonnaire extraordinaire: le chevreuil autochtone (Capreolus capreolus).
1
Cet article a été publié pour la première fois le
27.8.2021 dans ETH News.
Photo: Adobe Stock
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2/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Tout le monde connaît le chevreuil,
que ce soit par le biais
des mots croisés ou par une
rencontre réelle lors d’un jogging
ou d’une randonnée en forêt: des
créatures majestueuses aux grands yeux
noirs.
Aussi commun que puisse paraître le
chevreuil dans nos forêts, il présente une
particularité unique parmi les cervidés.
Après l’accouplement et la fécondation de
l’ovule en plein été, l’embryon de la taille
d’une tête d’épingle ne s’implante pas
dans l’utérus, mais entre dans une phase
de dormance, appelée diapause embryonnaire.
Cette période dure plus de quatre
mois, jusqu’en décembre. Ce n’est qu’alors
que l’embryon poursuit son développement
à un rythme normal et s’implante
dans l’utérus. En mai, après quatre mois et
demi de gestation «réelle», la biche donne
naissance à un à trois faons.
Bien que ce phénomène soit connu
depuis plus de 150 ans, il laisse encore perplexe.
Plus de 130 espèces de mammifères
empruntent cette stratégie de diapause
embryonnaire. Cependant, elle dure rarement
aussi longtemps que celle observée
chez le chevreuil. Et surtout, presque aucune
autre espèce ne présente une décélération
aussi prononcée et continue au lieu
d’un arrêt complet. Chez la souris, les
scientifiques peuvent déclencher artificiellement
une diapause. Cependant, chez
le chevreuil, on ne sait toujours pas quels
facteurs naturels contrôlent la dormance
tout en maintenant l’embryon en vie.
Le groupe de recherche dirigé par Susanne
Ulbrich, professeure de physiologie
animale à l’EPF de Zurich, s’intéresse depuis
un certain temps au mystère de la diapause
du chevreuil. Dans une nouvelle
étude, les chercheurs mettent en évidence
les processus moléculaires qui se déroulent
dans l’embryon pendant sa période de dormance:
les cellules embryonnaires continuent
de se diviser pendant la diapause,
mais très lentement. Le nombre de cellules,
y compris les cellules souches embryonnaires,
ne double que toutes les deux
à trois semaines. L’étude, qui a été publiée
dans la revue scientifique PNAS, a impliqué
non seulement le groupe de l’EPF,
mais aussi des chercheurs des universités
de Zurich et de Berne, ainsi que d’instituts
de recherche allemands et français.
Analyse des transcrits génétiques et
des molécules de signalisation
Pour découvrir ce qui empêche les cellules
de l’embryon de se diviser à un rythme normal,
les chercheurs ont d’abord examiné la
composition moléculaire du liquide utérin.
Ils ont ensuite examiné de plus près le
transcriptome, à savoir l’ensemble des molécules
d’ARN messager, des embryons et
des cellules de la muqueuse utérine.
Dans le liquide utérin, les chercheurs
ont trouvé des substances de signalisation
qui pourraient réguler la vitesse de division.
L’acide aminé sérine était particulièrement
visible. Les chercheurs de l’EPFZ
ont montré que la concentration de certains
acides aminés dans le liquide utérin
change vers la fin de la diapause. Le taux
de division cellulaire revient alors à un
taux normal.
Ce processus implique le complexe
moléculaire mTOR, qui réagit aux acides
aminés et joue un rôle crucial dans de
nombreuses autres voies de signalisation
dans les cellules de mammifères lors de la
régulation du métabolisme cellulaire, y
compris celles associées au cancer.
mTORC1, par exemple, régule la synthèse
des protéines et donc la croissance et la division
cellulaires.
Selon les derniers résultats, l’activité
du complexe moléculaire mTORC1, mais
pas celle de mTORC2, est inhibée dans les
embryons de chevreuil tout au long de la
diapause, à l’inverse de la souris, chez laquelle
la division cellulaire est complètement
interrompue par l’inhibition des
deux complexes mTORC.
Vers la fin de la diapause, l’augmentation
significative du niveau d’acides aminés
dans le liquide utérin active mTORC1.
Ce qui augmente à son tour l’expression
des gènes du métabolisme et du cycle cellulaire,
faisant progresser le développement
de l’embryon. Parallèlement, comme
mTORC2 n’est pas inhibé pendant la diapause
des embryons de chevreuil, les chercheurs
supposent que cela pourrait expliquer
pourquoi la division cellulaire se
poursuit lentement.
Dans le cadre de cette étude, l’équipe
n’a pas cherché à savoir si d’autres molécules
de signalisation étaient impliquées
aux côtés des différents acides aminés. De
même, il n’est pas clairement établi si les
acides aminés sont réellement responsables
de la reprise du développement embryonnaire
ou si l’embryon sécrète également
des molécules qui agissent sur les
cellules maternelles et les voies de signalisation.
L’embryon peut indiquer sa présence
à sa mère par le biais de molécules
de signalisation spécifiques. Susanne Ulbrich
souhaiterait combler ces lacunes
dans ses futures études.
Nouvel éclairage sur la biologie
reproductive
Ces nouvelles découvertes jettent un éclairage
sur la biologie de la reproduction et
du développement en général. L’une des
questions fondamentales est de savoir
comment la grossesse ou la gestation se
produit chez les mammifères. Chez les humains
et les bovins, par exemple, il arrive
fréquemment que les embryons ne s’implantent
pas dans l’utérus et meurent.
«Cela est dû à des interactions complexes
entre l’embryon et la mère», explique Susanne
Ulbrich.
Elle ajoute qu’une grossesse réussie
exige un timing précis. L’embryon doit se
manifester au bon moment par des signaux
(moléculaires) appropriés et interrompre
le cycle de la mère. «Nous voulons
mieux comprendre cette interaction entre
l’embryon et la mère», explique la professeure
de l’EPF. Pour cela, dit-elle, le chevreuil
est un modèle idéal. Le développement
embryonnaire de celui-ci est très similaire
à celui des bovins, mais il se déroule
au ralenti. «Cela nous permet de
mieux décomposer les différentes étapes
dans le temps et de trouver des relations
de cause à effet.»
Ces résultats pourraient également
contribuer à améliorer la fécondation in
vitro chez la femme, de sorte qu’il ne serait
plus nécessaire de congeler les embryons.
En outre, des facteurs naturels pourraient
être utilisés pour contrôler la vitesse à laquelle
les cellules, y compris les cellules
souches embryonnaires, se divisent.
Référence
van der Weijden V. A., Bick J. T.,
Bauersachs S., Rüegg A. B., Hildebrandt T.
B., Goeritz F., Jewgenow K., Giesbertz P.,
Daniel H., Derisoud E., Chavatte-Palmer P.,
Bruckmaier R. M., Drews B., Ulbrich S. E.
(2021). Amino acids activate mTORC1 to
release roe deer embryos from decelerated
proliferation during diapause. PNAS,
publié le 27.8.2021. DOI: 10.1073/pnas.
2100500118call_made
Rüegg A. B., Bernal S., Moser F. N.,
Rutzen I., Ulbrich S. E. (2020). Trophectoderm
and embryoblast proliferate at slow
pace in the course of embryonic diapause
in the roe deer (Capreolus capreolus)
(2020). Bioscientifica Proceedings 10
ISEDISED13 | DOI: 10.1530/biosciprocs.10.
013call_made
vsao /asmac Journal 2/22 31
Perspectives
Actualités en pneumologie / Médecine environnementale:
air pur – meilleure santé
L’hygiène de l’air comme
facteur de réussite
Les nouvelles lignes directrices sur la qualité de l’air de l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS) exigent un air «pur». Du point de vue
de la santé publique, chaque microgramme de pollution atmosphérique en
moins est un gain important pour la santé. La qualité de l’air
doit continuer à s’améliorer au niveau national et international.
Meltem Kutlar Joss, responsable du centre de documentation sur la pollution de l’air et la santé (LUDOK);
Prof. Nicole Probst-Hensch, Institut tropical et de santé publique suisse,
Institut associé de l’Université de Bâle
Le 22 septembre 2021, l’OMS a
publié de nouvelles lignes directrices
sur la qualité de l’air
(AQG) avec la contribution de
chercheurs de l’Institut tropical et de santé
publique suisse (Swiss TPH), en se basant
sur les preuves actuelles issues de
centaines d’études épidémiologiques [1].
Dans des revues systématiques sur la
mortalité, les urgences pour asthme ou les
infarctus du myocarde, les chercheurs ont
constaté qu’il existe encore des preuves
de conséquences négatives de la pollution
sur la santé, même à de faibles niveaux
d’exposition. Dans une optique de protection
sanitaire, ils demandent donc de réduire
les concentrations de poussières
fines (particules PM 2,5 , d’un diamètre inférieur
ou égal à 2,5 microns), de dioxyde
d’azote et d’ozone à respectivement 5 μg/
m 3 par an, 10 μg/m 3 et à une moyenne de
60 μg/m 3 pendant les mois chauds. Selon
les experts, ces valeurs doivent être respectées
afin de protéger la population des
effets nocifs de la pollution atmosphérique.
32
Tableau. Valeurs AQG recommandées pour 2021 par rapport aux lignes directrices sur la qualité
de l’air de 2005 [1]
Polluant
Moyenne
journalière
Pollution atmosphérique et effets
sur la santé
La pollution atmosphérique est la contamination
de l’air intérieur et extérieur que
nous respirons par des agents chimiques,
physiques ou biologiques, avec des conséquences
potentiellement néfastes pour la
santé humaine et l’écosystème. Les poussières
fines (PM), l’ozone (O ), le dioxyde
d’azote (NO 2 ) et le dioxyde de soufre (SO 2 ),
ainsi que le monoxyde de carbone (CO)
sont les polluants les plus préoccupants.
Les risques sanitaires liés aux poussières
fines sont particulièrement importants
pour la santé publique. Les particules
PM 2,5 et PM 10 peuvent pénétrer profondément
dans les poumons, les particules ultrafines
peuvent aussi passer dans le sang.
Il existe aujourd’hui de nombreux mécanismes
d’action biologiques qui expliquent
les effets observés au niveau des
Valeur de référence
AQG 2005
Valeur de référence
AQG 2021
PM 2, 5 , μg/m 3 Année 10 5
24 heures a 25 15
PM 10 , μg/m 3 Année 20 15
24 heures a 50 45
O 3 , μg/m 3 Saison chaude b – 60
8 heures a 100 100
NO 2 , μg/m 3 Année 40 10
24 heures a – 25
SO 2 , μg/m 3 24 heures a 20 40
CO, mg/m 3 24 heures a – 4
voies respiratoires, du système cardiovasculaire
et d’autres organes [2]. En 2013, la
pollution de l’air extérieur et les particules
fines ont été classées comme cancérigènes
par le Centre international de recherche
sur le cancer de l’OMS (CIRC). Le
centre de documentation sur l’hygiène de
l’air du Swiss TPH a rassemblé dans une
infographie les effets avérés des polluants
atmosphériques sur la santé (graphique 1
[3], https://www.swisstph.ch/fr/projects/
ludok/healtheffects/). La pollution de l’air
impacterait donc tous les organes du
corps.
2/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Photo: Adobe Stock
Graphique 1. Illustration des effets de la pollution de l’air sur la santé (source: Swiss TPH).
vsao /asmac Journal 2/22 33
Perspectives
La pollution atmosphérique est due
à une multitude de sources d’émissions
naturelles et anthropiques (causées par
l’homme). Les principales sources de pollution
atmosphérique anthropique en
Suisse sont le trafic motorisé (NO 2 , PM), le
chauffage au bois (PM), l’agriculture (NH 3 ,
un précurseur de particules fines, PM) et
l’industrie (hydrocarbures organiques volatils
COV, NO X , PM) [4].
µg/m 3
30
25
20
15
10
Poussières fines PM2,5
La pollution atmosphérique en
Suisse
Les gouvernements du monde entier sont
désormais appelés à intensifier leurs efforts
de réduction des émissions afin de
diminuer continuellement la pollution atmosphérique.
Au cours de ces 30 dernières
années, la Suisse est parvenue à réduire
la pollution atmosphérique de tous les
polluants réglementés, à l’exception de
l’ozone, en dessous des valeurs limites actuellement
en vigueur en Suisse (graphiques
2 à 4 [5]).
L’étude de cohorte suisse SAPALDIA a
largement contribué à ce succès (voir encadré).
Depuis le début des années 1990,
elle examine les liens entre la pollution de
l’air et d’autres facteurs et la santé de la population
suisse. Elle est parvenue à
convaincre les politiciens de formuler des
objectifs ambitieux et de prendre des mesures
efficaces.
Le défi actuel consiste à exploiter les
synergies entre la protection du climat et
l’hygiène de l’air et à ne pas poursuivre des
stratégies climatiquement neutres au détriment
de la qualité de l’air. En l’absence
de mesures supplémentaires, la promotion
d’un chauffage au bois neutre sur le
plan climatique peut entraîner une augmentation
des particules fines et des substances
cancérigènes, ce qui compromet les
succès de la politique de protection de
l’air. En outre, la conception de la mobilité
devrait être repensée de manière globale,
afin de créer des villes agréables à vivre
plutôt que de considérer l’électrification
du parc automobile comme la seule solution.
En effet, même les voitures électriques
émettent des composants non gazeux
nocifs pour la santé à cause de l’abrasion
des pneus et des freins [6], et sont
gourmandes en ressources.
Conséquences de la pollution
atmosphérique
La mesure la plus importante et la plus efficace
pour lutter contre la charge de morbidité
liée à l’air est d’améliorer durablement
la qualité de l’air en réduisant les
5
0
1998
2000
Berne-Bollwerk
Zurich
2002
2004
2006
Bâle-Binningen
Lugano
2008
2010
2012
Payerne
Valeur limite
Graphique 2. Evolution des valeurs moyennes annuelles des poussières fines PM2,5 sur des sites
représentatifs du réseau NABEL, exposés au trafic (Berne-Bollwerk), urbain (Zurich et Lugano),
suburbain (Bâle-Binningen) et rural (Payerne). Depuis 2018, l’ordonnance sur la protection de l’air
fixe une valeur limite d’immission pour les PM2,5.
µg/m 3
70
60
50
40
30
20
10
0
1991
1993
Berne-Bollwerk
Härkingen
Valeur limite d’immission
1995
1997
1999
Dioxyde d’azote (NO 2 )
2001
2003
2005
2007
2009
2014
Lausanne
Sion
Graphique 3. Evolution de la moyenne annuelle du dioxyde d’azote sur les quatre sites exposés
au trafic du réseau NABEL: urbain (Berne-Bollwerk et Lausanne); rural le long de l’autoroute
(Härkingen et Sion).
µg/m 3
300
250
200
150
100
50
0
1991
1993
1995
2011
2013
Ozone, valeur 98% mensuelle maximale
Lugano
Bâle-Binningen
Valeur limite d’immission
1997
1999
2001
2003
2005
2007
2009
Zurich
Dübendorf
Graphique 4. Evolution de la valeur mensuelle la plus élevée de 98% des moyennes semi-horaires
de l’ozone sur quatre sites NABEL urbains ou périurbains: Lugano, Zurich, Bâle-Binningen et
Dübendorf.
2011
2013
2016
2015
2015
2018
2017
2017
2019
2019
2020
2021
2021
Graphiques: màd
34
2/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
émissions. La fixation de valeurs limites
contraignantes pour la qualité de l’air est
un instrument important. Les Etats-Unis
et l’Europe ont également montré que la
protection de l’environnement, et donc de
la santé, est compatible avec la croissance
économique [7]. Le risque individuel de
tomber malade à cause de la pollution de
l’air est certes faible par rapport à d’autres
facteurs tels que le mode de vie (tabagisme,
activité physique), mais étant donné
que toutes les personnes, des plus
jeunes aux plus âgées, sont constamment
exposées à cette pollution, ces risques s’accumulent
pour former un risque majeur
au niveau de la population. La pollution de
l’air est le principal facteur de risque environnemental
dans le monde, responsable
de plus de 6,5 millions de décès prématurés
[8]. Dans son évaluation de l’impact
sanitaire pour l’année 2018, l’Agence européenne
pour l’environnement chiffre à
3500, 270 et 350 le nombre de décès prématurés
dus à la pollution par les particules
fines, le NO 2 et l’ozone en Suisse [9].
L’air pur est un facteur important pour
la santé. En ce sens, les médecins ont un
rôle d’information essentiel à jouer au
niveau individuel, mais aussi au niveau
structurel. Ils peuvent par exemple
conseiller à leurs patients de pratiquer une
activité physique sur des routes moins
fréquentées ou d’installer leur chambre à
coucher à l’écart des routes à fort trafic
pour éviter les nuisances sonores. L’avis
des professionnels sur les questions de
santé peut également influencer la prise
de décisions politiques et soutenir les mesures
de diminution de la charge polluante.
SAPALDIA – la source des données liées à la santé
Dans le cadre de l’étude suisse à long terme SAPALDIA («Swiss Cohort Study on Air
Pollution and Lung and Heart Diseases in Adults»), la plus vaste étude menée à ce jour,
les chercheurs du Swiss TPH analysent depuis 1991 les effets de l’environnement,
du mode de vie, des conditions sociales et des gènes sur la santé de la population suisse.
A cette fin, ils récoltent du matériel biologique et saisissent les données sanitaires de
quelque 10 000 personnes choisies arbitrairement parmi la population d’Aarau, Bâle,
Davos, Genève, Lugano, Montana, Payerne et Wald. Les examens sont renouvelés
sur les mêmes personnes, voire complétés, à intervalles de dix ans.
Aujourd’hui, les participants ont plus d’un quart de siècle de plus qu’au début de l’étude
et nombre d’entre eux ont atteint et largement dépassé l’âge de la retraite. Cela a permis
de concentrer les recherches sur l’influence du style de vie, des facteurs sociaux, environnementaux
et génétiques sur la santé et le vieillissement lors de la quatrième phase de
SAPALDIA, qui s’est déroulée entre 2014 et 2017. SAPALDIA entend ainsi fournir des bases
scientifiques pour promouvoir la qualité de vie des personnes âgées et maintenir ou
développer une meilleure compréhension des mécanismes d’action sous-jacents.
Prof. Nicole Probst-Hensch, MPH, est directrice du département d’épidémiologie
et de santé publique à l’Institut tropical et de santé publique suisse de Bâle et dirige l’étude
à long terme SAPALDIA.
Bibliographie
[1] World Health Organization (WHO).
WHO Global Air Quality Guidelines. Particulate
matter (PM2.5 and PM10), ozone, nitrogen
dioxide, sulfur dioxide and carbon monoxide.
Geneva: World Health Organization; 2021.
[2] Peters A., Nawrot T. S., Baccarelli A. A.
Hallmarks of environmental insults. Cell 2021;
184: 1455–68.
[3] Swiss Tropical and Public Health
Institute (Swiss TPH), centre de documentation
sur la pollution de l’air et la santé (LUDOK).
Graphique interactif sur les effets de la
pollution de l’air sur la santé. Bâle: LUDOK,
Swiss TPH; 2020.
[4] Office fédéral de l’environnement
(OFEV). Air: Informations pour spécialistes.
Accédé le 5.1.2022: https://www.bafu.admin.ch/
bafu/fr/home/themes/air/info-specialistes.
html
Accédé le 28.1.2022:
https://www.bafu.admin.ch/dam/bafu/de/
dokumente/luft/fachinfo-daten/nabel-revue-2019.pdf.download.pdf/nabelrueckblick-2021.pdf
https://www.bafu.admin.ch/dam/bafu/fr/
dokumente/luft/fachinfo-daten/nabel-revue-2019.pdf.download.pdf/nabel-revue-2021.pdf
[6] Timmers, V. R., Achten. Non-exhaust
PM emissions from electric vehicles. Atmospheric
Environment 2016; 134: 10–17.
[7] Greenbaum D. S. The Clean Air Act:
Substantial Success and the Challenges Ahead.
Ann Am Thorac Soc. 2018; 15(3): 296–7.
[8] GBD Risk Factors Collaborators. Global
burden of 87 risk factors in 204 countries and
territories, 1990–2019: a systematic analysis for
the Global Burden of Disease Study 2019.
Lancet 2020; 396: 1223–49.
[5] Bundesamt für Umwelt (BAFU),
Eidgenössische Materialprüfungs- und
Forschungsanstalt (Empa), NABEL Rückblick
2021, Bern: Bundesamt für Umwelt; 2021.
[9] EEA. Air quality in Europe – 2020
report: European Environment Agency; 2020.
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vsao /asmac Journal 2/22 35
Perspectives
Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit
Die verschiedenen
Gesichter der
Ekzeme
Antonio Cozzio und Ieva Saulite
Klinik für Dermatologie, Venerologie und Allergologie, Kantonsspital St. Gallen
* Der Artikel erschien ursprünglich in der
«Therapeutischen Umschau» (2019), 76(2), 55–63.
mediservice vsao-Mitglieder können die
«Therapeutische Umschau» zu äusserst
günstigen Konditionen abonnieren.
Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.
Der Begriff «Ekzem» umschreibt
auf den ersten Blick
eine Serie morphologisch sehr
heterogener, entzünd licher
Hautbilder, die aber einem regelhaften
zeitlichen Ablauf unterliegen und deshalb
oftmals nur unterschiedliche Stadien derselben
Krankheit bezeichnen. Die Beschränkung
des Ekzembegriffes auf «rote,
schuppende Haut» wäre irreführend, können
doch Ekzeme im Wesentlichen (fast)
alle Primär- und Sekun där efflores zenzen
auf der Haut zeigen: Erythem (makulös bis
erythrodermatisch), Vesikel (Bläschen) bis
Bullae (Blasen), Papeln bis Plaques und
Knoten (> 1 cm Durchmesser) sowie Pusteln
sind möglich als Primäreffloreszenzen,
aber auch sekundäre Morphen sind
regelhaft beim Ekzem: Krusten (eingetrocknete
Bläschenflüssigkeit) und Schuppen
(verhornte Keratinozyten), Erosionen,
Ulzerationen, Lichenifikationen, Exkoriationen,
Rhagaden sowie Vernarbungen.
Als Spätfolgen treten zudem Hypo- und
Hyper pigmentier ungen auf.
Der Begriff «Ekzem» aus dem Griechischen
ἔκζεμα umschreibt am ehesten die
akute Phase des heraufbrodelnden, aufwallenden
Ekzems mit der akuten serösen
Blasenbildung, und stellt in der deutschsprachigen
Dermatologie den typischen
Begriff dar für diese Krankheitsgruppe. Im
Englischen sowie in der (englischsprachigen)
Literatur setzt sich zunehmend der
generalisierend weitgefasste Begriff der
Dermatitis durch, der eigentlich auch andere
Entzündungen der Haut umfasst, wie
den Lichen ruber oder die Lupusdermatitis.
Im Begriff der atopischen Dermatitis
ist aber ausschliesslich das atopische Ekzem
gemeint. Der Begriff der Neurodermitis
ist veraltet, auch wenn er gerade in der
Bevölkerung verbreitet ist und manchmal
nützlich erscheint, um eine mögliche Verbindung
zwischen psychischer Verfassung
und Ekzemakti vität zu postulieren.
Nach der Pathogenese unterscheiden
wir die folgenden Ekzemgruppen:
• Atopisches Ekzem, atopische Dermatitis
(AD)
• Kontaktekzem / Kontaktdermatitis (KD)
von allergischen und vom toxischen
Typ, mit oder ohne Lichteinwirkung
(phototoxische KD, photoallergische KD)
• Seborrhoisches Ekzem
• Nummulär-mikrobielles Ekzem
• Exsikkationsekzem
• Stauungsekzem
Ekzeme können auch nach Lokalisationen
unterteilt werden (Hand- / Fuss- / Skrotal- /
Analekzem, Intertriginöses Ekzem, Kopfhautekzem
und andere). Während die
Kenntnis der pathogenetischen / ätiologischen
Unterteilung wichtig ist für gezielte
Abklärung und Diagnostik, ist das Verständnis
der lokalisationsabhängigen
Ekzeme sowie der Ekzemstadien wichtig
für eine galenisch korrekte Therapiewahl
(Galenik: Darreichungsform des Arzneimittels,
in der Haut z. B. Lösungen, Lotion,
Creme, Salben, Fettsalben).
In der Folge werden wir dem häufigen
atopischen Ekzem etwas mehr Platz einräumen,
um die Basistherapie zu erklären,
aber auch um auf das stark verbesserte
Verständnis in der Pathogenese hinzuweisen,
welches verbesserte systemische Behandlungen
zulässt, falls die hautgerichteten
Therapien versagen. Für die Juckreizbekämpfung
verweisen wir auf den
Artikel von Dr. Markus Streit in dieser Ausgabe
der Therapeutischen Umschau und
fokussieren mehr auf die Entzündungsbehandlung
der Ekzeme. Weiter geben wir
eine kurze Übersicht über kontakttoxische
und kontaktallergische Ekzeme, seborrhoische
Ekzeme und das nummulärmikrobielle
Ekzem. Nicht genauer erläutert
werden aus Platzgründen das Exsikkationsekzem
sowie das Stauungsekzem.
Das atopische Ekzem (die Juckflechte,
atopische Dermatitis,
Neurodermitis, endogenes Ekzem,
Prurigo Besnier)
Das atopische (nicht zuzuordnende, nicht
lokalisierbare) Ekzem oder die atopische
Dermatitis (AD) ist mit 10 – 15 % Prävalenz
eine der häufigsten Erkrankungen im Kindesalter,
welches sich häufig mit dem Erwachsenwerden
verliert (Prävalenz Erwachsene
ca. 3 %). Kleinkinder zeigen die
Symptome meist im ersten Lebensjahr,
36
2/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
typischerweise nach der Neonatalperiode
(ab 4. Lebensmonat). Die Vererbung ist polygenetisch,
bei einem betroffenen Elternteil
muss von einem Risiko von ca. 15 %,
bei beiden Elternteilen von bis zu 80 %
ausgegangen werden. Die beste genetische
Evidenz für eine ursächliche Mutation
besteht für das Filaggrin-Gen: Das
mutierte epitheliale Eiweiss führt zu Störungen
der Hautbarriere mit einem entsprechenden
erhöhten Wasserverlust mit
nachfolgender Hautaustrocknung. Ein
gängiges Modell postuliert, dass trockene
Haut zu Juckreiz führt mit konsekutivem
Kratzen und Mikroverletzungen, welche
die dermale Entzündung aktiviert, die
dann den Pruritus verstärkt – ein Circulus
vitiosus entsteht. Allerdings finden sich
Filaggrinmutationen nur in etwa der Hälfte
aller Patienten mit AD. Eine Substitution
mit einer gesunden Filaggrinvariante
ist (wie bei allen loss of function Mutationen)
genetisch und immunologisch
schwierig zu bewerkstelligen, und es gibt
aktuell auch keine Studienaktivitäten in
dieser Richtung.
Die zweite Stossrichtung der Forschung
befasst sich mit der Immunologie
des AD. Bereits seit Jahrzehnten war bekannt,
dass die Behandlung mit Cyclosporin
A bei organtransplantierten Patienten
auch eine gleichzeitig bestehende AD
verbesserte. Anders als die restlichen Erkrankungen
aus dem atopischen Formenkreis
(Rhinokonjunktivitis, Asthma bronchiale)
wurde bei der AD gezeigt, dass sie
nicht zwingend eine IgE-vermittelte, sondern
eine T-zelluläre Entzündung darstellt,
im Frühstadium v. a. eine Th2-gewichtete,
im weiteren Verlauf dann eine
gemischt Th1 / Th2 / Th22-aktivierte Entzündung
der Haut. Die Aufschlüsselung
der Entzündungskaskade der AD hat aktuell
die IL-4 / 13 Zytokine in den Fokus gerückt:
die Hemmung der Effekte dieser Interleukine
führt zu einem deutlichen Aktivitätsrückgang
der AD und entsprechende
Antikörper sind in Europa bereits zugelassen
und werden bald auch in der Schweiz
in den klinischen Alltag Einzug halten
(s. unten). Viele weitere zusätzliche intraund
extrazelluläre Faktoren der Entzündungskaskaden
sind in den Fokus des
Forschungs interesses gerückt, und die
nächsten Jahre werden hoffentlich weitere
Fortschritte in der Behandlung der mittelschweren
/ schweren AD mit sich bringen.
Provokationsfaktoren spielen bei der
Aktivierung der AD eine grosse Rolle.
Durch wiederholte mechanische Reizungen,
z. B. durch Feuchtarbeiten, aber auch
durch Schwitzen oder zu häufiges Duschen
/ Baden, kann eine atopische Dermatitis
bei Veranlagung getriggert werden.
Ebenfalls sind Alkohol und psychischer
Stress als mög liche Auslöser beschrieben.
Nahrungsmittel sind vor allem
im Säuglings- und Kleinkindesalter bei
einer AD- Verschlechterung zu evaluieren
(v. a. Milch, Ei, Nüsse, Fisch, Soja, Weizen),
bei Erwachsenen sind diese bedeutend
seltener. Diese leiden dafür eher unter Aeroallergenerkrankungen
durch Hausstaubmilben,
Pollen oder Tierhaare, die
neben häufigen Atemwegsproblemen
durchaus auch eine AD-Verschlechterung
auslösen können. In diesem Falle sind
Massnahmen wie Encasing oder Desensibilisierungen
somit doppelt sinnvoll. Für
eine zielgerichtete und wirtschaftliche
Aufarbeitung der allergologischen Zusammenhänge
ist eine Zusammenarbeit mit
einem Allergologiezentrum hilfreich, damit
können auch übertriebene oder wissenschaftlich
sinnlose Allergieabklärungen
(z. B. IgG Abklärungen auf Nahrungsmittel),
mit denen vielen Patienten Geld
aus den Taschen gezogen wird, vermieden
werden.
Klinische Zeichen der AD
Die Atopiestigmata erlauben die Feststellung
einer atopischen Diathese, welche bei
entsprechendem Ekzembild die Diagnose
der AD unterstützen. Zu den Atopiestigmata
gemäss Diepgen-Score gehören (mit
Punkteangaben, müssen addiert werden):
• Juckreiz beim Schwitzen 3
• Unverträglichkeit von Wolle 3
• Xerosis cutis 3
• Dermographismus albus 3
• Hertoghe Zeichen 3
• Milchschorf anamnestisch 2
• Perlèche, Cheilitis 2
• Ichthyosis, vermehrte / vertiefte
Handlinien2
• Pityriasis alba 2
• Positive FA 1
• Rhinitis1
• Konjunktivitis1
• Asthma1
• Dyshidrosis1
• Dennie-Morgan Falte 1
• Nickel Allergie 1
• Nahrungsmittelunverträglichkeit1
• Gesichtserythem1
• Lichtempfindlichkeit1
• Keratosis pilaris 1
0 – 6 Punkte Atopie unwahrscheinlich
7 – 10 Punkte Atopie möglich
> 10 Punkte Atopie wahrscheinlich
Eine IgE Erhöhung ist nicht zwingend nötig
zur Diagnose der AD: ist sie vorhanden,
sprechen wir von einer extrinsischen AD
(ca. 2 /3 aller Patienten), bei normalen IgE
Werten von einer intrinsischen atopischen
Dermatitis.
Das klinische Bild der atopischen Dermatitis
ist vielfältig, und umfasst je nach
Altersgruppe andere Prädilek tionsstellen:
Während im Säuglingsalter häufig Kopf
und Stamm betroffen sind und die Beugen
sowie Windelregion ausgespart werden,
werden im Kindes- und Jugendalter vorwiegend
beugenbetonte Ekzemherde gesehen
(Hals, Ellenbeugen, Kniebeugen,
aber auch Anogenitalregion). Im Erwachsenenalter
wiederum sind vor allem
Kopf / Hals sowie Schulterregion sowie die
Hände von der AD betroffen. Aufgrund
der speziellen Exposition im Kindesalter
(z. B. Spielen im Sand) werden bei Kindern
gerade im Sommer Knie- und Ellenbogen
stärker belastet und zeigen dann die typische
Sandbox-Dermatitis, ein mechanisch
getriggertes Ekzem (oft im Rahmen der
AD). Im Erwachsenenalter kommt es viel
häufiger als bei Kindern zu den pruriginösen
Ekzemformen mit Ausbildung von papulovesikulösen
und knotigen, ev. hämorrhagisch-exulzerierten
Herden, die
maximal therapieresistent verlaufen können
mit entsprechend hohem Leidensdruck.
Das AD folgt einem phasenhaften, regelmässigem
Verlauf der Ekzemreaktion
und deren Erkennen ist entscheidend für
die Wahl der galenischen Form der topischen
Behandlung.
Zu den akuten Stadien des Ekzems gehören
das a) ini tiale Erythem, b) die vesikulös-bullös
nässende Phase, sowie die c)
eintrocknende, krustöse Phase. Bei länger
anhaltender Entzündung kommen
schliesslich die chronischen Ekzemstadien
zur Ausprägung mit c) hyperkeratotischen,
ev. rhagadiformen Bild bis zur e)
lichenifizierten Phase. Die Einschätzung
der Entzündungsphase (s. Abbildungen)
ist wichtig zur Behandlung gemäss des
dermatologischen Grundsatzes: nässende
Läsionen feucht behandeln, trockene Läsionen
fett behandeln!
Prinzipiell baut sich die AD Behandlung
stufenweise wie folgt auf:
1. Basisbehandlung
2. antientzündliche / antimikrobielle
Lokaltherapie
3. Lichttherapie
4. Systemische Therapie
vsao /asmac Journal 2/22 37
Perspectives
Abbildung 1. Klinische Ekzemstadien. a: Erythematöse Phase; b: Vesikulobullöse Phase; c: Krustöse Phase; d: Squamöse Phase; e: Lichenifizierte Phase.
Basisbehandlung
Die Behandlungsstufen schliessen sich
nicht gegenseitig aus, können kombiniert
werden, und aufgrund der rein morbostatischen
Effekte der Behandlungen muss
zwischen ihnen oftmals hin und her gewechselt
werden bzw. müssen sie wiederholt
angewandt werden. Nur die Basisbehandlung
soll kontinuierlich durchgeführt
werden! Das bedingt, dass sie sich
gut anfühlen muss, wenn wir vom Patienten
einfordern, dass er sie kontinuierlich
durchführt – die Basistherapie muss also
personalisiert werden! Die Beschreibung
der spezifischen Pflegeprodukte sprengt
den Rahmen dieses Reviews, und ist eine
der Kernkompetenzen des dermatologisch
tätigen Facharztes. Je nach individuellem
Empfinden des Patienten und ev.
vorliegender kontaktallergischer Komorbiditäten
können Pflegeprodukte auf
Harnstoffbasis, Glycerin-, Milchsäure-,
Vaseline-, Ceramid oder andere Basis erfolgen.
Für Harnstoff / Urea, einem natürlichen
Bestandteil des natural moisturizing
factors der Haut, liegen sehr gute Untersuchungsresultate
hinsichtlich Reduktion
des Wasserverlustes, der Trockenheit,
Rötung und Juckreiz vor, und sogar das
Hautmikrobiom soll sich unter Harnstoff
weg von den prädominanten Staphylokokken
hin zum normalisiertem, vielfältigerem
Mikrobiom entwickeln. Häufig
wird jedoch die Erfahrung gemacht, dass
gerade im Kindesalter oder bei stark xerotischer
Komponente Urea-haltige Produkte
initial nicht gut vertragen werden (stinging
effect), hier können andere Topika
eingesetzt werden. Die wichtigste Erkenntnis
jeder Basistherapie: mindestens
1 x täglich durchführen, sich Zeit nehmen,
und vor allem GENUG auftragen. Das
heisst auch für uns Ärzte: GENUG verschreiben!
Eine tägliche Ganzkörpertherapie
bei einem erwachsenen Patienten
bedingt, ein Rezept über ca. 300 gr / Woche
zu verschreiben. Leider werden diese
Mengen nur selten verschrieben, noch
seltener von den Krankenkassen übernommen,
und schliesslich auch leider von
den Patienten nicht regelmäs sig angewandt.
Dabei ist es erwiesen, dass die
Basistherapie, eine angepasste Hygiene
(nicht zu häufiges Duschen), der (zurückhaltende)
Einsatz eines Syndet als Seifenersatz,
sowie die Wahl wenig irritierender
Kleidungsstücke (Seidenunterwäsche besser
als Baumwolle, synthetische Stoffe
oder gar Wolle) bereits dazu führen, dass
häufig auf Kortikosteroide verzichtet werden
kann. Darüber hinaus mehren sich
Studienhinweise, dass die tägliche Ganzkörperbehandlung
von Risikosäuglingen
(Risiko für AD bei vorbelasteten Eltern)
mit Ölbädern oder Öl in Wasser Emulsionen
ab der 1. Lebenswoche im Sinne einer
Primärprävention zu einer singifikanten
Reduktion von Ekzemerkrankungen im
späteren Leben führt.
Antientzündliche / antimikrobielle
Lokaltherapie
Kommt es trotz sorgfältiger Basistherapie
zu einem entzündlichen Schub (lokal oder
generalisiert), so ist der Einsatz eines Klasse
II-IV topischen Kortikosteroides (TCS)
gerechtfertigt, wobei es ausserhalb des
Gesichtsbereiches (Klasse II) in der Regel
besser ist, kurz und heftig ein starkes Kortikosteroid
einzusetzen, als überlang ein
schwaches. Je nach Ekzemphase sollten
als Galenik eine Lotion, Creme oder Salbe
verwendet werden, Hersteller und Produkte
gibt es unzählige, am besten arbeiten
Grundver sorger mit einer kleinen Palette
an Produkten, die sie gut kennen. Eine
typische Verschreibung für einen Ekzemschub
beim Erwachsenen bedingt
eine ordentliche Menge an TCS: pro Prozent
befallene und zu therapierende Haut
muss pro Tag (bei Einmalanwendung) ca.
0.2 g angewandt werden. Bei 40 % KOF Befall
also 8 g / Tag, bei einer Dauer von 10
Tagen Behandlung also ca. 80 g TCS. Nach
einer Therapiedauer von typischerweise
7 – 14 Tagen (täglich) kann eine proaktive
Dauertherapie erfolgen für mindestens
2 Monate mit 1 – 2 × / Woche topische Steroidanwendung
auf die abgeheilten Herde.
Unter dieser sekundärprophylaktischen
Anwendung werden – v. a. bei sorgfältiger
Basistherapie – weniger Rezidive,
und über den längeren Verlauf gesamthaft
weniger topische Steroide auf die Haut
aufgetragen bei Patienten mit chronisch-rezidivierender,
aktiver AD und reaktiver
Steroidgabe. Die Steroidtherapie
erfolgt zusätzlich zur Basistherapie, die
Patienten müssen darauf aufmerksam gemacht
werden, dass sie > 1 h / Tag für die
Hautpflege aufwenden müssen. Bei
Nicht-Beherrschen der (ausgedehnten)
Entzündungsherde ist eine ambulante Betreuung
mittels Tuchtherapie in vielen
dermatologischen Zentren möglich und
sinnvoll. Topische Calcineurininhibitoren
(TCI) können TCS in vielen Situationen ersetzen,
auch hier sollen fettigere Galeniken
bevorzugt an trockenen Hautstellen
eingesetzt werden. Bei nicht genügender
Krankheitskontrolle kann auf TCS umgestiegen
werden.
Lichttherapie
Falls die Basistherapie und die topische
antientzündliche Therapie nicht zum gewünschten
Erfolg führen, oder aufgrund
der starken Ausprägung / Ausdehnung
nicht mehr möglich sind, kann eine Kombination
mit der Lichttherapie, in der Regel
UVB311nm, bei einer Dermatologin
oder am Spital eine deutliche Verbesserung
des Hautzustandsbildes mit sich
bringen. Zeitlich ist mit wöchentlich idealerweise
3 Sitzungen (Aufenthaltsdauer
beim Dermatologen kurz, ca. 2 – 5 Min.)
über ca. 8 – 12 Wochen zu rechnen, eine Ferienunterbrechung
ist möglich in Absprache
mit dem behandelnden Dermatologen.
Einen besonders grossen Stellenwert
hat die Lichttherapie bei den Hand- /Fussekzemen,
dort wird mit Erfolg v. a. die
Hand- / Fuss-Bade-PUVA Therapie eingesetzt
mit gleichem Rhythmus wie die
UVB311nm Therapie. Rund 2 /3 der Patienten
profitieren deutlich von der Lichttherapie
mit oft längerer Wirkungsdauer als
mit TCS. Auch hier ist die Basistherapie
(mit-)entscheidend für den langanhaltenden
Erfolg.
38
2/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Systemische Therapien
Bei den systemischen Therapien kommen
immunsuppressive Medikamente wie Cyclosporin
A (CsA), Methotrexat (MTX), Azathioprin
(AZA), und ev. Mycophenolat
Mofetil (MMF) zum Einsatz, wobei nur
CsA in-label angewendet werden darf in
der Schweiz, und dieses aufgrund der
Nephrotoxizität auch nur für relativ kurze
Zeitdauer von 6 bis höchstens 12 Monaten.
Es wird initial eine Dosis von 3 – 5 mg / kg
KG und danach ein rasches Reduzieren
auf die minimal wirksame Dosis angestrebt
unter regelmässiger Nieren-/Blutdruckparameter
und vorherigem Ausschluss
von chronischen Infektionserkrankungen.
Das Ansprechen auf CsA ist
in der Regel rasch, was von den Patienten
mit mittelschwerer bis schwerer AD sehr
geschätzt wird. Leider sind die Rezidive
nach Absetzen sehr häufig. Für die off-label
Einsätze von MTX, AZA, MMF gelten
die in dividuellen Vorsichtsmassnahmen
für die immunsup pressiven Therapien.
Zusätzlich müssen diese Patienten einen
konsequenten Sonnenschutz durchführen,
da unter Immunsuppression allgemein,
aber v. a. unter AZA, ein deutlich
erhöhtes Hautkrebsrisiko besteht. Aktuell
ist das erste Biologikum Dupilumab (Antikörper
gegen IL4-Rezeptor-alpha-Untereinheit)
in Europa für die mittelschwere /
schwere AD zugelassen, das Zulassungsverfahren
in der Schweiz ist am Laufen.
Erste Erfahrungen sind gerade für schwere
AD Formen sehr gut, und es bleibt zu
hoffen, dass das Wissen um die immunologischen
Prozesse bei der AD dazu führen
werden, dass Dupilumab nur der erste
Vertreter einer grösseren Gruppe neuer
Therapeutika für diese schwer leidenden
AD Patienten sein wird. Analog wie bei der
schweren Psoriasis könnten Antikörpertherapien
und small molecular compounds
ein neues Zeitalter in der spezifischen
immunologischen Therapie der AD
einläuten. Aktuell sind entsprechend
mehrere internationale Phase II und III
Studien zur Therapie von AD in der
Schweiz und weltweit am Laufen.
Nach wie vor ist aber leider keine Heilung
möglich, insbesondere auch nicht
mit alternativen Heilmethoden oder teils
unmöglichen Diätvorschriften. Im Gegenteil
müssen schulmedizinisch tätige Ärztinnen
und Ärzte darauf schauen, dass wir
unsere AD Patienten vor unnützen, teuren
Tests und sogar schädlichen Behandlungen
schützen. Diesbezüglich ist m. E. eine
ausführliche Schulung der Patienten bzgl.
Therapiepläne sowie eine zeitlich regelmässige
Kontrolle der AD Patienten beim
Hautarzt viel effizienter als die vom Schweregrad
abhängige rein situative Kontrolle.
Damit wird die Arzt-Patientenbeziehung
weggeführt von der Patienten- und Arzteinschätzung
«das ist eine nicht-behandelbare,
frustrierende Erkrankung» hin zur
Einschätzung «die ärztlichen Therapiepläne
und mein Verhalten beeinflussen die
Erkrankung positiv», hin also zu einem
eigentlichen Empowerment der Patienten
mit AD.
Kontaktekzem von allergischen
und vom toxischen Typ, mit oder
ohne Lichteinwirkung
Kontaktekzeme treten auf nach Kontakt
mit einer auslösenden Substanz, die meist
direkt oder aerogen mit einer Haut- oder
Schleimhautoberfläche in Berührung
kommt. Ist die Substanz per se irritierend
(z. B. starke Säuren / Basen, oder toxische
Substanzen wie 5-FU oder andere), kommt
es zu einer kontakttoxischen Schädigung
ohne primäre Involvierung des Immunsystems.
Diese Substanzen führen obligat
bei allen Menschen zu einer kontakttoxischen
Schädigung, ohne dass vorher
eine Sensibilisierungsphase erfolgen
muss; die Entzündung bleibt sehr strikte
auf die Kontaktfläche beschränkt. Ist hingegen
die Substanz nicht per se toxisch,
kann je nach individueller T-Zell-Repertoire
jedes Menschen die molekulare
Struktur der Substanz als immunologisch
«fremd» interpretiert werden und eine
Stadiengerechte Behandlung angepasst von European Dermatology Forum
EDF Guidelines 2018.
Allergen Anteil der Sensibilisierungen in %
Nickelsulfat 15,9
Duftstoff-Mix 6,5
Perubalsam 5,5
Kobaltchlorid 5,1
Methyisothiazolinon 4,5
Duftstoff-Mix II 4,2
Methylisothiazolinon 3,9
Kaliumdichromat 3,7
Kolophonium 3,4
Propolis 3,1
Thiuram Mix 2,6
Wollwachsalkohole 2,2
Tabelle 1. Häufigste kontaktallergisierende Substanzen 2016, DACH (Daten: IVDK, Informationsverbund
dermatologischer Kliniken, aus Braun Falco 2018).
vsao /asmac Journal 2/22 39
Perspectives
(zelluläre) Immunantwort induziert werden,
eine sogenannte Typ IV Reaktion
nach Coombs. Bei dieser kontaktallergischen
Dermatitis bleibt typischerweise der
Erstkontakt kurzfristig ohne Entzündung,
erst bei Zweit- oder Mehrfachkontakt
kommt es zur entzündlichen Reaktion, die
dann klassischerweise auch über das eigentliche
Kontaktfeld hinausreicht (Streuphänomen).
Naturgemäss lässt sich eine
Kontaktallergie nicht oder nur beschränkt
voraussagen, eine kontakttoxische Reaktion
ist jedoch voraussagbar und manchmal
auch erwünscht (z. B. 5-FU Applikation
zur Behandlung von aktinischen Keratosen).
Einen Spezialfall stellen die photoallergischen
oder phototoxischen Kontaktekzeme
dar, bei welchen die jeweiligen
Substanzen erst durch photobiologische
/ -chemische Prozesse in allergisierende,
bzw. toxische Substanzen umgewandelt
werden.
Wie auch die atopische Dermatitis
durchlaufen Kontaktekzeme die typischen
Stadien des a) Erythems, der b)
vesikulös-bullös nässenden Phase, der c)
krustösen und schliesslich c) hyperkeratotischen
und d) rhagadiformen bis e) lichenifizierten
Phasen. Je nach Aspekt unterscheiden
wir deshalb das akute (a – c) vom
chronischen (d – e) Kontaktekzem. Je nach
Kontaktfläche können prinzipiell alle Körperregionen
betroffen sein, wobei Hände,
Kopf- und Gesichtshaut sowie die Anogenitalregion
überhäufig betroffen sind.
Kontakttoxische Ekzeme
Akute irritative Ekzeme sind nicht selten
Unfallereignisse (z. B. Säure- / Basenunfälle
bei der Arbeit). In den meisten Fällen
sind Hände betroffen. Die Therapie besteht
in der sofortigen Entfernung der
stark irritierenden Noxe durch langanhaltendes
Abspülen mit Wasser und danach
durch die phasengerechte topische antiphlogistische
Behandlung. Häufiger sind
aber die chronisch irritativen Kontaktekzeme
oder kumulativ-toxischen Kontaktekzeme,
bei denen subtoxisch wirksame
Substanzen, z. B. überhäufiger Wasserund
/ oder Seifenkontakt, Desinfektionsmittelgebrauch,
Tenside, Öle, Zement und
andere irritier ende Stoffe längerfristig die
Haut schädigen; bevorzugt erkranken Personen
aus Raumpflege-, Haushaltsberuf
oder Friseure und Menschen aus dem Gesundheitswesen
oder Bauindustrie an diesen
Ekzemen. Allen diesen Ek zemen gemeinsam
sind eine Überforderung der
Haut- Pufferkapazität sowie eine chronische
Schädigung des Wasserretentionsvermögens
sowie des normalen Lipidfilmes
der Haut. Kumulativ-toxische Handekzeme
sind oft Berufsdermatosen, die jedoch
bei entsprechender Aufklärung und
Verhaltensanpassung eine recht gute Abheilung
zeigen: Meiden der Kontakt noxe,
Tragen von Schutzhandschuhen (bei bestehendem
Handekzem nur naturlatexfreie
Handschuhe), phasengerechte
Entzündungsbehandlung und häufiges,
regelmässiges Rückfetten. Trotz klinisch
manchmal sehr rascher Retablierung eines
normalen Hautbildes kann die Hautbarrierefunk
tion über mehrere Wochen
und Monate gestört sein, sodass Rezidive
sehr häufig sind bei Reduktion der Hautpflege
und erneuter (beruflicher) Exposition.
Je nach Schweregrad ist die Betreuung
in einer spezialisierten dermatologischen
(Hand-) Ekzem-Berufssprechstunde
sinnvoll, da oftmals längere
Arbeitsunfähigkeiten aus den Ekzemen
resultieren, und sich im Verlauf auf der
chronisch-irritativen Schädigung ein allergisches
Ekzem aufpfropfen kann, das
durch entsprechende Tests gesucht werden
muss.
Kontaktallergische Ekzeme
Für ein kontaktallergisches Ekzem braucht
es eine ini tiale Sensibilisierungsphase, in
welcher das Immunsystem spezifische
T-Zellen aktiviert gegen eine nicht notwendigerweise
toxische Substanz. Eine
Vorschädigung der Haut, z. B. durch ein
irritatives Kontaktekzem oder aber auch
durch eine atopische Dermatitis, kann die
Penetration solcher Substanzen durch die
ansonsten sehr dichte und selektiv-permeable
Epidermisbarriere erleichtern,
weshalb irritativ-toxische und kontaktallergische
Ekzem überhäufig kombiniert
auftreten und dann die Unterscheidung
nicht immer einfach fällt. Nach der Sensibilisierung
werden beim erneuten Kontakt
mit der Substanz die spezifischen memory
T-Zellen aktiviert und induzieren in
der Haut nach minimal 4 – 8 h, eher aber
innert 24 – 48 h nach Kontakt eine ekzematöse
Kaskade mit dem typischen metachronen
Ablauf. Da sich hier immunologische,
und nicht toxisch-entzündliche
Reaktionen abspielen, ist die Reaktion
nicht unbedingt strikt auf die Kontaktstelle
limitiert: kontaktallergische Ekzeme
neigen somit zur sogenannten Streuung.
Anders als bei der Typ-I-Allergie (allergische
Rhinokonjunktivitis, Bienen- / Wespenallergie)
ist bei dieser Typ IV Reaktion
leider keine Desensibilisierung zu erreichen
durch nachträgliche z. B. perorale
Antigenexposition. Allerdings scheinen
vorgängige perorale Allergenexpositionen
einen präventiven Effekt auf spätere Kontaktallergien
zu besitzen (z. B. nickelhaltige
Zahnspangen und spätere seltenere
Nickelallergien). Interessant ist in diesem
Zusammenhang auch, dass Patienten mit
Nickel-kontaktallergischen Handekzemen
unter fortgesetztem Zigarettenabusus
(mit Nickelkontamination) einen deutlich
schlechteren Verlauf zeigen als Nichtraucher.
Kontaktallergien sind häufige Konsultationsgründe
bei den Dermatologen, die
Prävalenz von Kontaktsensibilisierungen
wird auf > 20 % der Erwachsenen geschätzt,
und eigentliche kontaktallergische
Ekzeme machen ca. 2 – 4 % aller Konsultationen
in einer dermatologischen
Keratolyse Salicylsäure Lotio decapans®
Magistralrezeptur 3 – 5 % in Olivenöl
Antientzündliche Behandlungen
Antimykotische Behandlung
Zinkpyrithion-haltige Externa
Calcineurin topisch (off label)
Selendisulfid
Lithiumsuccinat / Zinksulfat
Zinkpyrithion topisch
Azolderivate topisch
Squa-Med®, Sebo Shampoo®,
Elidel®
Ektoselen®, Selsun®
Efalith®
Squa-Med®
Meto-med®, Ketozol-Mepha®, Lur®,
Nizoral®, Terzolin®
Tabelle 2. Keratolytische Therapiestrategien, besonders bei Pityriasis capitis.
40
2/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Nässende
entzündliche
Dermatosen
flüssig
z.B alkoholische oder wässrige Eosin
0.5 – 2 % Lösung, Tannosynt Bäder
Betadine Sitzbäder, Schwarzteeumschläge
Intertriginöse
trockene
Dermatosen
Schüttelmixtur
(Lotion)
fest
Hydrogel
Emulsion
Crème
Salbe
fett
trockene
entzündliche
Dermatosen
Puder
z. B. Talkum, Zinkoxid
Fettsalbe
z. B. Fette, Öle, Wachse
Grafik. Ekzemstadiengerechte Galenikwahl gemäss «dermatologischem Dreieck».
Praxis aus. Erfreulicherweise hat der
Rückgang von Nickelgehalt in täglichen
Bedarfsgegenständen oder Schmuckstücken
dazu geführt, dass die Nickelkontaktallergieproblematik
in den letzten
Jahren regredient war in der Gesamtbevölkerung.
Die Hitliste der häufigsten sensibilisierenden
Substanzen ändern sich mit der
Zeit, weil durch die Erfassung der Substanzen
und deren ev. Sperrung im Einsatz von
Körperpflegeprodukten die Expositionsfrequenzen
sich ändern können. So sinkt
z. B. die Kontaktallergiefrequenz auf Dibromdicyanobutan
seit dessen Einsatzverbot
in Kosmetika in Europa deutlich ab.
Waschmittel werden u. E. als Kontaktallergiequelle
überschätzt, aber Kleidungsstücke
können sehr wohl, gerade bei
engem Anliegen, als Allergiequelle in Frage
kommen. Hier sind neben den bekannten
Jeans-Nickelknöpfen auch Farbstoffe,
Gummihilfstoffe, Chromate in dunklen
(Leder-)Kleidungsstücken oder in Lederschuhen
zu erwähnen. Im Schmuckbereich
sind neben dem nickel- haltigen
Modeschmuck auch Kobalt, Palladium
oder Gold als Allergen möglich – teurer
Schmuck schützt also nicht immer vor
Kontaktallergien. Im tieferen Preissegment
sind v. a. dunkle Henna-Tätowierungen,
die neben Kaffeefärbstoffen, Urin
und andere Färbstoffen häufig das hochallergene
para-Phenylendiamin (PPD) enthalten,
als Temptoos (passagere Schmucktätowierungen)
relativ häufige Kontaktallergene
in der dermatologischen Praxis,
v. a. nach Ferienaufenthalten. PPD ist
auch eines der häufigsten Kontaktallergene
im Haarfärbebereich, PPD-freie Dunkelfärbungen
sind immer noch in der
Minderzahl im Einsatz. Entsprechend leiden
Berufstätige in Haarpflegeberufen
sehr oft unter Berufsallergien.
Pflanzen können stark allergisierende
Substanzen enthalten, am bekanntesten
und häufigsten sind der Giftefeu (poison
ivy) oder Giftsumach (poison sumach).
Aber auch Ringelblumen, Mutterkraut,
Tulpen, Primeln oder Hyazinthen enthalten
relativ häufige Kontaktallergene, die
gerade im Gärtnerarbeitsbereich als Ursache
neben einer möglichen irritativ-toxischen
Ekzemursache in Betracht gezogen
werden müssen. Primin, eine Benzochinonverbindung
in der Primel, ist ein
derart starkes Kontaktallergen, dass es
auch in flüchtiger Form bei einem Sensibilisierten,
der in ein Zimmer tritt, in welchem
sich eine entsprechende Pflanze befindet,
nach wenigen Stunden eine akute
Kontaktdermatitis auslösen kann. Auch
Pflanzen- oder Naturprodukte wie Teebaumöle,
Arnika, Propolis (von Bienen),
Perubalsam und andere Stoffe können als
häufig eingesetzte Aromaduftstoffe gerade
in Naturheilprodukten eingesetzt eine
relevante Quelle für Kontaktal lergien darstellen,
die anamnestisch unbedingt erfragt
werden muss.
Methylisothiazolinon ist in vielen
Feuchttüchern für die perianale Hygiene
enthalten, die gerade bei Patienten mit
chronischer Diarrhoe häufig eingesetzt
werden; neben einer kumulativ toxischen
Perianaldermatitis ist deshalb an eine ev.
aufgepfropftes kontaktallergisches Analekzem
zu denken in dieser Situation. Da
Wollwachsalkohol oder Amerchol häufige
Grundlagen von Cremen und Salben darstellen,
und andere wichtige Kontaktallergene
wie Bufexamac, Neomycin, Benzocain,
Cinchocain, Imidazol häufig in Externaapplikationen
verordnet werden,
sind auch iatrogen unterhaltene Kontaktallergien
zu evaluieren bei hartnäckigem
Verlauf! Gerade für Bufexamac (Par-
vsao /asmac Journal 2/22 41
Perspectives
fenac®) sehen wir häufig eine ärztlich verschriebene
Anwendung bei Analekzemen,
obwohl vor der Analregionanwendung
explizit im Compendium gewarnt wird.
Aufgrund der Vielzahl der auslösenden
Substanzen sowie der nicht selten lückenhaften
oder unklaren Patientenanamnese
und der versteckten Verbreitung
der Allergene ist die Diagnose der
Kontaktallergie oftmals eine Detektiv-Arbeit,
die stark auf einer möglichst vollständigen
Anamnese (Beruf, Freizeit, Umgebungskontakte,
je nach Lokalisation
auch Sexualanamnese, Reinigungsgewohnheiten)
beruht, deren Erhebung in
keiner Weise in Berset-gerechter Zeitspanne
erfasst werden kann, Kontaktallergiepatienten
sind keine 20-Minuten-Patienten.
Neben der Anamnese ist der Epikutantest
das wichtigste Werkzeug der
Dermatologin, dessen korrekte Durchführung,
insbesondere auch die Austestung
von Eigensubstanzen, ein grosses Know-
How voraussetzt, welches oft nur an den
dermatologischen Kliniken vorhanden ist.
Bei diesem kontrollierten Provokationstest
muss insbesondere auch eine irritative
von einer allergischen Reaktion unterschieden
werden. Nicht alle vermuteten
Kontaktallergien lassen sich auf diese
Weise feststellen, für die Proteinkontaktdermatitis
(z. B. bei Bäckerlehre) müssen
andere Testsets durchgeführt werden.
Grundsätzlich sollte aber ein Epikutantest
zur Suche einer Kontaktallergie bei therapieresistentem
Ekzem unklarer Genese
unbedingt durchgeführt werden. Für die
Patienten ist es wichtig zu wissen, dass die
Testung mehrere Tage innerhalb einer
Woche beansprucht, an denen sie im Testzentrum
ambulant untersucht werden.
Als einfacher, aber deutlich weniger aussagekräftiger
Alltagstest ist der sogenannte
ROAT nützlich (repeated open application
test), in welchem eine Substanz 1 – 2 ×
täglich für ca. eine Woche an einer bestimmten
Stelle, z. B. Unterarm, aufgetragen
wird. Der Test kann v. a. nützlich sein
zur groben Abschätzung, ob eine neu verordnete
Externabehandlung vertragen
wird. Eine mittels Epikutantest bestätigte
Kontaktallergie muss in einem Allergiepass
hinterlegt sein, dessen Abgabe mit
einem Aufklärungsgespräch verbunden
sein soll und welcher der Patientin helfen
soll, den kontaktallergischen Substanzen
auszuweichen in Beruf und täglichem Leben.
Die Besprechung berufsallergologischer
und versicherungstechnischer Fragen
sprengt den Rahmen dieses Kurzreviews
über Ekzeme. Die Beratung betroffener
Patienten in dieser Beziehung ist
jedoch die Hauptaufgabe der Berufssprechstunden
in dermatologischen Zentren.
Seborrhoisches Ekzem
Das seborrhoische Ekzem ist in der milden
Ausprägung derart häufig, dass es von vielen
Dermatologen als eine Normvariante
der Haut angeschaut wird; diese Haltung
wird sicher auch dadurch unterstützt,
dass es keine eigent liche Heilung (aber
durchaus Therapeutika mit passagerer
Wirksamkeit) gibt. Bei ca. 3 – 5 % der Bevölkerung
ist jedoch das seborrhoische
Ekzem derart ausgeprägt, dass eine Behandlung
gewünscht wird. Den ersten Alterspeak
sehen wir im Säuglingsalter in
den ersten drei Monaten im Rahmen der
Hormonumstellung nach der Geburt (mit
guter Prognose), einen zweiten bei Erwachsenen
im jungen und mittleren Alter
(20- bis 40-jährige). Unter Immunsuppression,
iatrogen oder bei einer
HIV / AIDS-Erkrankung, beobachten wir
nicht selten eine Verschlechterung des
Ekzems. Diese Assoziation ist wichtig,
und bei einer schweren Form von seborrhoischem
Ekzem sollte an die Möglichkeit
einer HIV Infektion gedacht werden. Pathogenetisch
ist die Krankheit nicht gut
verstanden, aber eine Talgdrüsenfunktionsdys
balance wird diskutiert, da das
Ekzem typischerweise im Kopfhaar- / Gesichtsbereich
sowie in der oberen Thoraxapertur
und in anderen stärker behaarten
Arealen auftritt; die Assoziation mit lipophilen
Hefepilzerregern (v. a. Candida und
Malassezia) unterstützt diese Ansicht.
Klinisch unterscheidet sich das seborrhoische
Ekzem von den anderen Ekzemformen,
in dem es nur äusserst selten
eine akut-exsudative Phase durchläuft
(praktisch nur bei der disseminierten, erythrodermatischen
Form oder bei falscher,
okklusiver Behandlung). Viel häufiger
und klassischerweise auftretend ist die
kleinschuppige, gelblich belegte trocken-fettige
Form der Hautentzündung
insbesondere in der paranasalen Gesichtsmitte,
den seitlichen Halsregionen, im
oberen Brust- und Rückenbereich, Mamillen
sowie im Anogenitalbereich (s. Abbildung
2). Die Diagnose bereitet bei der typischen
Ausprägung wenig Schwierigkeiten,
allerdings kann die Unterscheidung
zu einer nicht-pustulösen ekzematösen
Rosazea im Gesichtsbereich schwerfallen.
Auch eine stark schuppende Variante gerade
im Kopfhaarbereich kann differentialdiagnostisch
an eine Psoriasis capillitii
Abbildung 2. Seborrhoisches Ekzem.
denken lassen – tatsächlich können diese
Krankheiten überlappend auftreten, was
auch als Seborrhiasis bezeichnet wird. Die
Untersuchung des Restintegumentes, die
histologische Aufarbeitung eines Herdes,
sowie ev. die Angabe von Gelenksschmerzen
helfen zur Unterscheidung der beiden
Erkrankungen.
Therapeutisch ist zu beachten, dass
das seborrhoische Ekzem eine sogenannt
köbnerisierbare, also durch Hautreizung
verstärkt auftretende Dermatose ist. Die
Wahl falscher, zu okklusiver oder reizender
Externa kann kon traproduktiv sein.
Bewährt haben sich keratolytische, antientzündliche
und antimikrobiell wirksame
Topika in geeigneter Kombination. Die
Keratolyse/-stase kann mit Shampoos
/ Waschlösungen mit Zinkpyrithion,
Selendisulfid oder Salizylsäure erfolgen,
wobei Zinkpyrithion und Selendisulfid zusätzlich
noch eine antientzündliche und
antimikrobielle bzw. sebostatische Wirkung
entfalten und deshalb auch gerne
längerfristig angewandt werden. Die antientzündliche
Phase nach der Keratolyse
soll nicht mit topischen Steroiden durchgeführt
werden, die kurzfristig zwar lindernd
wirken können, aber im weiteren
Verlauf oftmals zu einem noch stärkeren
Ekzemschub führen. Trotz des off-label
Einsatzes sind u. E. die topischen Calcineurininhibitoren
(insbesondere Pimecrolimus-haltige
Externa) besser zur
Entzündungsreduktion geeignet; die Patienten
sollen darauf auf die Selbstkostenübernahme
hingewiesen werden. Parallel
zur antientzündlichen Therapie erfolgt
42
2/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
eine antimykotische topische Therapie
mit Azol-haltigen Lotionen und Cremen,
im Anogenitalbereich auch Cremepasten.
Eine systemische Behandlung mit
Itraconazol über 1 – 2 Wochen kann in
Kombination mit einer topischen antientzündlichen
Behandlung rasche Besserung
bringen, die durch Weiterführung der antimykotischen
topischen Behandlung unterstützt
werden soll. Bei ausgeprägter
Seborrhoe ist auch eine Niedrigdosisgabe
(5 – 20 mg / Tag) von Isotretinoin unter den
bekannten Kautelen oft längerfristig sehr
erfolgreich.
Das seborrhoische Ekzem beim Neugeborenen
ist v. a. während der Phase zu
beobachten, in welcher die residuellen
mütterlichen Hormone die infantilen
Talgdrüsen stimuliert und zu einer passageren
Seborrhoe führen kann. Sie ist typischerweise
auf die ersten drei Lebensmonate
beschränkt, kann aber auch über die
Phase aktiv sein. Der Gneis ist die als
Milchschorf bezeichnete fettig dicke
gelbliche Schuppung v. a. im vorderen
Fontanellenbereich. Durch eine Okklusion
durch Kleidung und fettige Externa
kann dieser, aber auch die seborrhoischen
Ekzemherde im Windelbereich, stark exsudativ
aktiviert werden, und selten in eine
seborrhoische desquamative Erythrodermie
übergehen. Gerade die anogenitalen
und inguinalen ekzematösen Herde,
manchmal mit Beteiligung der retroaurikulären
Zonen, sollten bei zusätzlicher
Gedeihstörung an die differentialdiagnostische
Möglichkeit der Histiozytose denken
lassen – die Biopsie kann hier Klarheit
schaffen.
Therapeutisch sollen Windeln / Kleidung
häufig gewechselt werden, gerade
bei warmer Witterung. Kopfhautschuppen
bei Termingeborenen können in
1 × / Tag maximal 2 % Salizylat / Olivenöllösung
oder in 1 × / Tag maximal 1 % Salizylat
/ Salbengrundlage über maximal drei
Tage abgelöst werden – höhere Applikationsdosen
/ Frequenzen sind wegen der
Nierenunreife und der Gefahr eines Salizylismus
bei Neugeborenen und v. a. Frühgeburten
gefährlich. Ketoconazol-haltige
Cremen sind gemäss den Herstellern bei
Säuglingen nicht untersucht worden und
deshalb wegen der un klaren möglichen
Absorption nicht empfohlen. Trotzdem
werden sie nicht selten eingesetzt für kurze
Zeit (z. B. 3 x / Woche über zwei Wochen,
off label). Hartnäckige oder schwere Ekzemvarianten
sollen durch eine pädiatrisch-dermatologisch
erfahrene Ärztin
beurteilt werden.
Nummulär-mikrobielles Ekzem
Diese Ekzemform des Erwachsenen zeichnet
sich durch eine münzartig runde Ausprägung
mit Prädilektion der Extremitäten
aus, die dem Ekzem den Namen gaben.
Der Zusatz «mikrobiell» wird manchmal
weggelassen (nummuläres Ekzem),
aber ein Staphylokokken / Streptokokken-Bakteriennachweis
gelingt oft. Die
Ursache dieser oft exsudativen Dermatose
bleibt aber nach wie vor unbekannt, eine
Sensibilisierung auf Bakterienantigene
konnte bisher nicht nachgewiesen werden.
Patienten mit atopischem Ekzem
können auch nummuläre Herde aufweisen,
aber das nummulär-mikrobielle Ekzem
kann auch unabhhängig von einer
atopischen Diathese auftreten. Beginn
und stärkere Ausprägung sind oft im Unterschenkelbereich,
insbesondere auf
dem Boden einer Xerosis cutis, danach
kann die Erkrankung gerne streuen auf
Stamm und insbesondere obere Extremitäten
(s. Abbildung 3). Differentialdiagnostisch
muss an eine Mykose mit möglicher
Dissemination, eine Kontaktallergie
(mit entsprechender Anamnese) sowie an
eine Parapsoriasis en plaques gedacht
werden, wobei bei dieser keine Vesikel
/ exsudative Phase zu beobachten ist.
Obwohl die Pathogenese unbekannt
bleibt, kann die Suche nach einem Infektfokus
manchmal Resultate bringen: Nasalbesiedelung,
ev. Zahnapparat, Tonsillen,
Lungen, selten Prostata.
Therapeutisch ist nach den Grundsätzen
der Ekzemstadientherapie vorzugehen,
in der exsudativen Phase sind somit
fett-feuchte Verbände oftmals rasch lindernde
Therapien gerade bei stark pruriginösen
Herden. Neben der ev. Herdsanierungen
(insbesondere nasal) können phlebologische
Massnahmen (Kompression)
im Unterschenkelbereich mit konsequenter
täglich mehrfacher Rückfettung einem
Rezidiv den Boden entziehen.
Zusammenfassend gehören Ekzeme
zu den häufigsten Konsultationsgründen
Abbildung 3. Nummulär-mikrobielles Ekzem.
einer dermatologischen Sprechstunde,
die Ursachensuche ist eine medizinische
Herausforderung erster Güte mit potentiell
grossen persönlichen und sozialen
Kosten bei drohender Arbeitsunfähigkeit.
Der Leidensdruck kann unerhört gross
sein, und es ist eine wichtige, aber auch
oft befriedigende Aufgabe der dermatologisch
tätigen Ärztin, die Patienten mit
einer stadiengerechten Ekzemtherapie
kompetent zu beraten.
Literatur beim Verfasser
Prof. Dr. Dr. Antonio Cozzio
Chefarzt / Klinikleitung
Klinik für Dermatologie, Venerologie und
Allergologie Kantonsspital St. Gallen
Rorschacher Strasse 95
9000 St. Gallen
antonio.cozzio@kssg.ch
vsao /asmac Journal 2/22 43
Perspectives
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Jede Woche erhalten die Kinder im Spital Besuch
von den Traumdoktoren.
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PC 10-61645-5
Herzlichen Dank.
Perspectives
Mission au Kirghizstan
Curiosité, expertise
et une carte SIM
Rebecca Meier, physiothérapeute, Berne
Photo: màd
Uplift est une organisation
qui s’occupe d’enfants placés
dans des foyers au Kirghizstan.
Les enfants se retrouvent en
foyer pour diverses raisons: à cause d’un
handicap, parce que les mères les élèvent
seules et/ou sont mineures, etc. 94%
d’entre eux sont des orphelins sociaux.
Quels que soient les problèmes dont
souffrent ces enfants, que le diagnostic
soit correct ou non, ils manquent avant
tout de contact physique et émotionnel.
L’affection et l’amour, décisifs dans les
premières années de vie, font défaut,
de sorte que les troubles ou les retards
de développement sont la règle et non
l’exception.
Je suis physiothérapeute avec
quelques années d’expérience, certes pas
en pédiatrie, mais j’ai toujours voulu
travailler avec des enfants. Je fais preuve
de flexibilité au niveau de mon activité
sur place, et je m’adapte aussi facilement
aux conditions de vie dans un environnement
étranger. C’est ainsi qu’après le premier
contact Skype avec la cofondatrice
d’Uplift, je me suis rendue au Kirghizstan
sans hésiter pour proposer de la physiothérapie
et du Feldenkrais dans un orphelinat
et y familiariser le personnel.
Munie d’une carte SIM kirghize et de
plusieurs numéros de téléphone de collaboratrices
locales d’Uplift pour l’assistance
24h/24, les traductions et l’organisation,
je me suis sentie suffisamment en sécurité
pour me rendre en province. Dans une
région du Kirghizstan qui n’est pas aussi
avancée que la capitale Bichkek, et où
Uplift elle-même n’avait pas encore vraiment
pris pied. Nous avions deux mois
pour convaincre la direction et le personnel
du foyer que des thérapies régulières
amélioreraient l’état des enfants.
Le handicap peut en effet être un frein à
l’adoption. La rééducation permettrait
d’augmenter les chances d’adoption,
ce qui serait dans l’intérêt de toutes les
personnes concernées. Avec l’aide d’une
interprète, nous avons immédiatement
commencé nos thérapies individuelles et
de groupe. Après avoir su que deux thérapeutes
étrangères travaillaient au foyer,
des familles des villages environnants
sont venues avec leurs enfants pour une
consultation ou une thérapie. J’ai appris
le kirghize du mieux que j’ai pu afin de
pouvoir communiquer avec les enfants,
le personnel, mais aussi avec les gens en
dehors du foyer.
Nos patients étaient très motivés, les
collaborateurs un peu plus frileux, mais
surtout à cause du manque d’informations
sur le sujet. «Pourquoi ces enfants ne
peuvent-ils pas marcher? Ils ont des
jambes pourtant», a-t-on souvent entendu.
Et aussi, que ces enfants étaient possédés
et contagieux. L’instruction et la transmission
de connaissances ont par conséquent
constitué une part importante de notre
travail. A force de détermination et de
répétition, nous sommes parvenus à réaliser
certaines choses, comme le montage
d’un espalier. Mais aussi à faire évoluer les
mentalités chez une partie des collaborateurs
quant au positionnement et à l’alimentation
des enfants, la reconnaissance
de leurs ressources, leur motivation et leur
envie d’apprendre. Environ quatre mois
après mon séjour, j’ai appris que l’on souhaitait
maintenir le projet et envisager
d’autres offres thérapeutiques, car les
résultats étaient visibles à long terme. Afin
d’assurer une continuité, Uplift a mis en
place une formation pour les thérapeutes
locaux, le personnel des foyers, les mères
Uplift et les parents concernés. J’ai pu
contribuer à l’élaboration du contenu de la
formation, j’ai participé au premier cours
en 2019 en tant qu’instructrice et je retournerai
probablement au Kirghizstan en mai
2022 pour le début du deuxième cours.
Ni contagieux ni possédés, mais trop souvent
négligés et stigmatisés. Les enfants des orphelinats
kirghizes apprennent à se tenir debout
et à marcher grâce à la physiothérapie.
Uplift
Depuis 25 ans, l’organisation Uplift
tente par différents moyens d’améliorer
la vie des enfants placés en institution
au Kirghizstan, mais aussi d’agir de
manière préventive. Cela comprend
l’information des parents avant la
naissance, l’aide médicale, les examens
préventifs, le soutien financier, p. ex. le
versement d’un revenu supplémentaire
aux collaboratrices locales qui s’occupent
des enfants. Les médecins qui
souhaitent s’engager sont les bienvenus.
Informations sur
www.uplift-aufwind.org
vsao /asmac Journal 2/22 45
mediservice
Cuisiner
pour la santé et
les papilles
La santé et le plaisir sont étroitement liés. C’est donc tout naturellement
que SWICA Organisation de santé collabore avec l’équipe nationale suisse
des cuisiniers, représentante de l’art et des plaisirs culinaires.
Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise
46
2/22 vsao /asmac Journal
mediservice
Photo: màd
Saviez-vous qu’il existe en cuisine
également une équipe nationale
suisse et une équipe nationale
junior? Elles sont composées de
talents issus de tout le pays – dix membres
dans l’équipe nationale des cuisiniers
confirmés et huit dans l’équipe nationale
des cuisiniers juniors. Cette «Nati des cuisiniers»
fait rayonner la gastronomie helvétique
dans le monde entier et prouve
également son savoir-faire à l’intérieur du
pays. «En créant l’équipe nationale des
cuisiniers ainsi que celle des cuisiniers
juniors, la Société suisse des cuisiniers
avait pour objectif de promouvoir l’image
de la profession au niveau national et international»,
explique son directeur, Reto
Walther.
De nombreuses récompenses prestigieuses
ont été obtenues depuis lors. Par
exemple, aux Olympiades de la cuisine
2020 à Stuttgart, qui ont attiré plus de
2000 cuisinières et cuisiniers de 70 pays:
l’équipe suisse des juniors a remporté le
bronze au classement général. Pour faire
partie de l’équipe nationale des cuisiniers,
il faut faire ses preuves et ce n’est qu’après
une procédure de sélection et une période
d’essai que l’admission est définitive. Les
membres sont tous des professionnel(le)s
travaillant dans la restauration et cumulent
souvent deux formations différentes,
comme cuisine et pâtisserie.
Une grande passion pour les métiers
de bouche
Actuellement, les équipes nationales de
cuisiniers se préparent pour les championnats
du monde, la Culinary World
Cup 2022, qui aura lieu au Luxembourg en
novembre prochain. En plus de leur activité
professionnelle dans des établissements
renommés, les membres des équipes s’engagent
pendant leur temps libre. Ils
doivent suivre de nombreuses séances
d’entraînement et effectuer des tests pour
que, le jour J, les équipes soient en totale
symbiose et que chaque geste soit parfait.
Mais les compétences culinaires et la
ferveur des participant(e)s ne sont pas
tout: la préparation de grands événements
nécessite également une aide financière.
SWICA soutient l’équipe nationale suisse
des cuisiniers et l’équipe junior depuis
2013 en tant que sponsor principal. «En
tant que partenaire santé d’Hotel & Gastro
Union, il nous tient à cœur que l’organisation
puisse promouvoir les talents et assurer
l’avenir de la branche au plus haut niveau»,
explique Marco Scalabrin, responsable
Key Account Services chez SWICA.
Salade de début d’été à la burrata, au quinoa, aux
asperges vertes et à la mayonnaise à l’ail des ours
Pour 4 personnes / Temps de préparation: env. 1h30
Ingrédients
2 grosses boules de burrata
fleur de sel
250 g quinoa (mélange rouge et blanc)
20 g de vinaigre balsamique blanc
30 g d’huile d’olive
3 dl d’huile de colza pour friture
250 g d’ail des ours frais
200 g d’huile de pépins de raisin
150 g d’huile à l’ail des ours
50 g jaune d’œuf
15 g de vinaigre balsamique blanc
sel
poivre
17 asperges vertes
1 oignon rouge
100 g de vinaigre balsamique blanc
100 g de sucre
100 g d’eau
Réalisation:
La burrata
Couper les boules de burrata en deux puis
assaisonner les morceaux de quelques
gouttes d’huile d’olive, de sel et de poivre.
Réserver.
Le quinoa
Cuire le quinoa, en prélever 4/5 et
rincer à l’eau froide. Continuer de cuire
le 1/5 restant jusqu’à ce qu’il soit un peu
trop cuit (compter une quinzaine de minutes
supplémentaires), puis faire sécher
au four pendant 30 minutes à 80 °C.
Faire mariner le quinoa cuit normalement
dans l’huile d’olive et le vinaigre de vin
blanc et assaisonner.
Faire frire quelques instants le quinoa
séché dans de l’huile à 220 °C. Egoutter
le quinoa frit avec une passoire, déposer
sur du papier absorbant et légèrement
saler.
La mayonnaise à l’ail des ours
Réserver 16 petites feuilles d’ail des ours
pour le dressage.
Sur le Thermomix, tourner le sélecteur
des degrés jusqu’à ce que la fonction
Varoma s’affiche, chauffer l’huile, puis
ajouter l’ail des ours et mixer deux minutes
sur vitesse 10.
Ensuite, passer immédiatement la masse
à l’ail des ours dans un filtre en tissu (type
étamine) pour en récolter l’huile et refroidir
avec un bain d’eau froide.
Mélanger le jaune d’œuf et le vinaigre.
Incorporer l’huile à l’ail des ours progressivement
en mélangeant avec un mixeur
plongeant.
Rectifier l’assaisonnement avec du sel et
du poivre, puis verser dans une poche à
douille.
Les asperges vertes
Prendre une asperge crue et la couper de
fines tranches sur toute la longueur avec
un éplucheur à légumes, réserver.
Prendre le reste des asperges, retirer les
bouts puis faire blanchir environ trois
minutes dans de l’eau salée jusqu’à ce
qu’elles soient croquantes. Plonger ensuite
immédiatement dans de l’eau froide.
Eponger les asperges avec du papier
absorbant, couper les pointes et couper
le reste des asperges en rondelles.
Mélanger les rondelles avec le quinoa.
L’oignon rouge
Cuire ensemble le vinaigre, le sucre et
l’eau.
Éplucher l’oignon rouge et l’émincer
en fines tranches. Ajouter les tranches
d’oignons au mélange liquide. Porter
à nouveau à ébullition avec les oignons,
puis verser dans un bocal et laisser
refroidir au réfrigérateur.
Astuce:
Au lieu d’un filtre en tissu type étamine,
utiliser un filtre à café en papier.
Les oignons rouges se conservent plusieurs
semaines au réfrigérateur et sont
particulièrement délicieux en salade ou
avec une raclette.
Dressage:
Disposer la burrata au centre de l’assiette.
Ajouter la salade de quinoa et d’asperges.
Ajouter les pointes d’asperges.
Réaliser plusieurs points de mayonnaise à
l’ail des ours avec la poche à douille.
Répartir les tranches d’oignons rouges.
Répartir de part et d’autre les tranches
d’asperge crue.
Saupoudrer de quinoa croustillant.
Finir de garnir avec le reste des feuilles
d’ail des ours.
vsao /asmac Journal 2/22 47
mediservice
Les recettes des professionnels à
réaliser chez soi
Une des missions de l’équipe nationale des
cuisiniers est de participer à des concours
de cuisine au plus haut niveau, une autre
est de transmettre l’art culinaire aux
cuisinières et cuisiniers amateurs. Reto
Walther, directeur de l’Association Suisse
de Cuisine, explique: «Pour nos équipes, la
santé, et partant une alimentation équilibrée,
est un aspect important dans la
conception des plats des compétitions. Les
recettes que nous élaborons pour SWICA –
des plats sains et raffinés – doivent pouvoir
être reproduites à la maison.»
Pour que vous puissiez surprendre vos
convives à chaque invitation, mediservice
et SWICA vous proposent dès à présent
une recette dans chaque édition du Journal
asmac. Constatez par vous-même que
les plaisirs culinaires et une alimentation
saine peuvent parfaitement aller de pair.
Les plats, décrits dans le détail et présentés
de manière appétissante, qu’ils soient
chauds ou froids, végétariens, à base de
viande ou sucrés, peuvent être préparés
avec un peu de planification grâce à la liste
de courses fournie, même avec un quotidien
professionnel bien rempli, et enrichissent
tous les menus. Vous trouverez
à la page précédente la recette d’avril de
l’équipe nationale suisse des cuisiniers.
Multiples remises sur
les primes
En tant que membre de mediservice
vsao-asmac, vous bénéficiez chez
SWICA de remises intéressantes sur les
primes des assurances d’hospitalisation
et complémentaires grâce au
contrat collectif et au système de bonus
BENEVITA. De surcroît, SWICA soutient
vos activités dans les domaines de
l’activité physique, de l’alimentation et
de la détente.
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Thursday, May 05, 2022
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Saturday, May 14, 2022
10:00 – 16:00
Saturday, August 20, 2022
10:00 – 16:00
Thursday, October 27, 2022
10:00 – 16:00
Chairs:
Basel: Prof. Dr. Michael Tamm
St. Gallen: Prof. Dr. Martin Brutsche
Chair:
Prof. Dr. Dr. Hans-Uwe Simon
Chair/Co-Chairs:
Prof. Dr. Peter Schmid-Grendelmeier/
PD Dr. Thomas Neumann,
PD Dr. Urs Steiner
Chair:
Prof. Dr. Alain Schoepfer
Course specific Accreditation
Supported by
Information & Registration
– SGAI/SSAI
– SGP/SSP
– SGAIM/SSMIG/SSGIM
– SGG/SSG
– SGDV/SSDV
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Co-Sponsors
Medworld AG
6312 Steinhausen
Phone: +41 41 748 23 00
Mail: registration@medworld.ch
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2/22 vsao /asmac Journal
mediservice
Boîte aux lettres
Colis volé:
voici comment l’assurer
Photo: màd
Quel plaisir: l’article que vous
attendez depuis longtemps
vous sera livré aujourd’hui.
Malheureusement, aucune
trace du fameux colis. Manifestement,
il a été volé dans votre boîte
aux lettres, dans l’entrée de votre immeuble
ou dans l’escalier. Alors que faire?
Quand on ne reçoit pas un article
qu’on a commandé, la déception peut être
grande. Un appel au fabricant ou à la
boutique en ligne exclut l’éventualité
d’un retard de livraison. La poste ou un
service de livraison de colis privé
peuvent-ils confirmer la livraison? Est-ce
qu’un voisin serviable aurait réceptionné
le colis pour vous? Si ce n’est pas le cas,
alors tout porte à croire que le colis a été
volé dans votre boîte aux lettres, votre
entrée ou votre escalier.
L’assurance inventaire du ménage
couvre les vols de colis
Dans ce type de situation, une assurance
inventaire du ménage est particulièrement
profitable. Dans la plupart des cas,
elle comprend le module de couverture
Les membres de
mediservice asmac
bénéficient des conditions
préférentielles
chez Zurich
Demandez immédiatement une offre:
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Votre code d’accès: TqYy4Ucx
0800 33 88 33
Lu–ve de 8h00 à 18h00
Veuillez mentionner que vous êtes
membre de mediservice asmac.
«Vol simple à domicile». Cette couverture
s’applique également en cas de vol de
colis: les articles livrés sont également
assurés et leur prix est donc remboursé
en intégralité. Toutefois, la plupart des
assurances appliquent une franchise de
200 francs suisses. Chez Zurich, cette
franchise est supprimée après trois
années sans sinistres.
Mon colis n’arrive pas, que dois-je
faire?
Etape 1: Appelez le fabricant ou la
boutique en ligne, vérifiez le statut de
commande ou envoyez un e-mail.
Le colis a-t-il été expédié dans les délais?
Ou y a-t-il eu un retard dans l’envoi?
Etape 2: A l’aide du numéro de suivi,
vérifiez auprès du service de livraison,
La Poste ou un service de livraison privé,
si le colis est encore en transit ou si la
livraison a déjà été effectuée. Si le colis
devrait déjà avoir été livré mais que la
livraison n’a pas eu lieu, vous pouvez
déposer une demande de recherche.
Etape 3: Si le colis a été livré mais que
vous ne le trouvez nulle part, demandez
à vos voisins s’ils ont réceptionné le colis
ou s’ils ont assisté à la livraison.
Etape 4: Si le colis a manifestement
été volé, contactez la police et prenez
également contact avec votre assurance
inventaire du ménage. Elle vous dira si
vous pouvez déclarer le sinistre.
Mon colis est endommagé, que faire?
Vérifiez si le contenu a lui aussi été
endommagé ou si seul le colis est
concerné.
Vous avez jusqu’à huit jours après la
livraison pour signaler le dommage à
votre agence postale la plus proche. Pour
ce faire, vous devez apporter le colis et
son contenu à l’agence, qui évaluera le
dommage et établira un procès-verbal de
dommage.
Si vous avez inclus le module complémentaire
«casco électro» à votre
assurance inventaire du ménage, vous
pouvez déclarer les appareils électroniques
endommagés en tant que cas de
sinistre auprès de celle-ci.
Assurance spéciale pour les appareils
électriques
Pour les appareils électroniques en
particulier, il peut être judicieux de
souscrire l’assurance complémentaire
«casco électro». En effet, non seulement
vous pouvez vous faire voler votre
nouveau smartphone, mais il peut aussi
tomber, subir un choc, atterrir dans votre
café ou être oublié dehors sous la pluie.
Les autres dommages causés par un
endommagement ou une destruction
sont couverts par l’assurance casco
électro, même si vous les avez causés
vous-même par mégarde. Contrairement
à une simple assurance mobile, votre
tablette, votre téléviseur et votre PC sont
également assurés – toujours avec une
franchise d’au moins 200 francs suisses.
Julia Lenz
Key Account Manager
Partnerships, Zurich
Compagnie d’Assurances SA
vsao /asmac Journal 2/22 49
Impressum
Adresses de contact des sections
N o 2 • 41 e année • Avril 2022
Editeur
AG
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
mediservice vsao-asmac
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne
Téléphone 031 350 44 88
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch
www.asmac.ch, www.vsao.ch
Sur mandat de l’asmac
Rédaction
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),
Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Léo Pavlopoulos,
Lukas Staub, Anna Wang, Bianca Molnar
Comité directeur asmac
Angelo Barrile ( président), Nora Bienz
(co-vice- présidente), Patrizia Kündig
(co-vice- présidente), Severin Baerlocher,
Christoph Bosshard (invité permanent),
Marius Grädel (invité permanent),
Helen Manser, Richard Mansky, Gert
Printzen, Svenja Ravioli, Patrizia Rölli,
Martin Sailer, Miodrag Savic (invité permanent),
Jana Siroka, Clara Ehrenzeller
(swimsa)
Impression et expédition
Stämpfli SA, entreprise de communication,
Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,
info@staempfli.com, www.staempfli.com
Maquette
Oliver Graf
Illustration de la page de couverture
Stephan Schmitz
Annonces
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,
Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa
Téléphone 044 928 56 53
E-mail vsao@fachmedien.ch
Tirage
Exemplaires imprimés: 21 900
Certification des tirages par la REMP/FRP
2021: 21 778 exemplaires
Fréquence de parution: 6 numéros par année
L’abonnement est inclus dans la contribution
annuelle pour les membres de l’asmac
ISSN 1422-2086
L’édition n o 3/2022 paraîtra en
juin 2022. Sujet: Underground.
© 2022 by asmac, 3001 Berne
Printed in Switzerland
BL/BS
VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:
lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,
4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,
sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch
BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,
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ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,
Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,
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GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch
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JU
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marie.maulini@h-ju.ch
ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,
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SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,
9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,
Surber@anwaelte44.ch
SO
TI
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VD
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tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,
segretariato@asmact.ch
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
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ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,
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VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,
Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,
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Publikation2022
FOKUSSIERT
KOMPETENT
TRANSPARENT
Label de qualité Q-publication
de l’association médias suisses
50
2/22 vsao /asmac Journal
Update Refresher
MÉDECINE
INTERNE GÉNÉRALE
10. – 13.05.2022, Lausanne
09. – 12.11.2022, Lausanne
31 h
MÉDECINE
INTERNE
06. – 10.12.2022, Lausanne
39 h
MÉDECIN DE FAMILLE
JOURNÉES DE FORMATION CONTINUE
29. – 30.09.2022, Montreux
14 h
CARDIOLOGIE
05. – 06.05.2022, Genève
13 crédits SSC / 13 crédits SSMIG
ENDOCRINOLOGIE /
DIABÉTOLOGIE
12. – 13.05.2022, Lausanne
13 crédits SSED / 15 crédits ASDD /
13 crédits SSMIG
GYNÉCOLOGIE
09. – 10.11.2022, Lausanne 16 h
PÉDIATRIE
16. – 18.11.22, Lausanne 21 h
PSYCHIATRIE ET
PSYCHOTHÉRAPIE
16. – 18.11.22, Lausanne 23 h
Présence sur place
ou ...
... participation via
LIVESTREAM
Localités
Lausanne SwissTech | Forum Genève | Hôtel Eden Palace Au Lac, Montreux
Information / Inscription
tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch | www.fomf.ch
– Présence sur place ou participation via Livestream
CERTIFIÉ
HAUTE QUALITÉ:
Journal
asmac
N o 1, février 2022
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique
Norme
A propos de vis
et de légumes
Page 18
Publication2022
COMPÉTENT
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Le label de qualité
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Psycholeptiques
Gestionnaire de son
propre sommeil
Page 28
Démence
Dépistage précoce dans
la pratique
Page 32
Politique
Gel des admissions: l’énigme
Page 6
220523_VSAO_1_#FR_(01-09)_Edito-Politik.indd 1 04.02.22 08:52
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