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Journal asmac No 2 - avril 2022

Animal - Un rapport ambigu Pneumologie - L’hygiène de l’air comme facteur de réussite Allergènes Les visages de l’eczéma Politique - Le développement de la qualité – par décret

Animal - Un rapport ambigu
Pneumologie - L’hygiène de l’air comme facteur de réussite
Allergènes Les visages de l’eczéma
Politique - Le développement de la qualité – par décret

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<strong>Journal</strong><br />

N o 2, <strong>avril</strong> <strong>2022</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Animal<br />

Un rapport ambigu<br />

Page 18<br />

Pneumologie<br />

L’hygiène de l’air comme<br />

facteur de réussite<br />

Page 32<br />

Allergènes<br />

Les visages de<br />

l’eczéma<br />

Page 36<br />

Politique<br />

Le développement de la<br />

qualité – par décret<br />

Page 6


individualité.<br />

Des services et des logiciels en harmonie avec votre cabinet.<br />

Chaque cabinet médical ou thérapeutique est différent. Et c’est une bonne chose. Voilà<br />

pourquoi les offres de logiciels et de services de la Caisse des Médecins sont modulaires<br />

et combinables de multiples façons. Même dans le secteur très réglementé de la santé,<br />

un haut niveau d’individualité demeure ainsi possible.<br />

Vous trouverez d’autres informations sur le site<br />

caisse-des-medecins.ch<br />

La Caisse des Médecins: une coopérative<br />

professionnelle à vos côtés<br />

publix.ch


Sommaire<br />

Animal<br />

Un rapport ambigu<br />

Illustration de la page<br />

de couverture: Stephan Schmitz<br />

Editorial<br />

5 Trop mignon ou répugnant?<br />

Politique<br />

6 La qualité officielle ment certifiée<br />

9 L’essentiel en bref<br />

Formation postgraduée/<br />

Conditions de travail<br />

10 Le temps partiel à l’épreuve<br />

<strong>asmac</strong><br />

12 <strong>No</strong>uvelles des sections<br />

16 <strong>asmac</strong>-Inside<br />

17 Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Perspectives<br />

32 L’hygiène de l’air comme facteur<br />

de réussite<br />

36 Aus der «Therapeutischen Umschau» –<br />

Übersichtsarbeit: Die verschiedenen<br />

Gesichter der Ekzeme<br />

45 Mission au Kirghizstan<br />

mediservice<br />

46 Cuisiner pour la santé et les papilles<br />

49 Boîte aux lettres<br />

50 Impressum<br />

Point de mire: Animal<br />

18 Un rite mystérieux chez les chimpanzés<br />

21 «<strong>No</strong>us formons une équipe»<br />

25 Aaaaaah! Une araignée!<br />

28 Le cœur chaud et la tête froide<br />

30 Le développement embryonnaire<br />

au ralenti<br />

Annonce<br />

Vertrauen<br />

CH-3860 Meiringen<br />

Telefon +41 33 972 81 11<br />

www.privatklinik-meiringen.ch<br />

Ein Unternehmen der Michel Gruppe<br />

Ärztliche Leitung:<br />

Prof. Dr. med. Thomas J. Müller<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 3


Annonces<br />

DANS L’URGENCE,<br />

DONNER LES<br />

PREMIERS SOINS<br />

WWW.MSF.CH<br />

CCP 12-100-2<br />

<strong>No</strong>us pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />

En tant que membre de mediservice <strong>asmac</strong>, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez<br />

un accès exclusif à un portail de l’emploi en ligne et sur un agenda en ligne avec des offres de<br />

séminaires. En tant que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer<br />

à des congrès de carrière de très haut niveau. www.mediservice-<strong>asmac</strong>.ch<br />

CH-6083 Hasliberg Hohfluh<br />

Telefon +41 33 972 55 55<br />

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und onkologische Rehabilitation<br />

Chefarzt:<br />

Dr. med. Salih Muminagic, MBA<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.


Editorial<br />

Trop mignon<br />

ou répugnant?<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef<br />

du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Le quokka a la belle vie. Ce marsupial australien enchante<br />

l’humanité et s’est vu attribuer sur Internet le titre officiel<br />

d’animal le plus mignon du monde. L’araignée ne peut<br />

pas en dire autant. Elle est redoutée en raison de son apparence,<br />

considérée comme répugnante et souvent tuée sans pitié et<br />

avec cruauté. Les quokkas et les araignées illustrent bien notre rapport<br />

ambigu aux animaux. Ou comme aime le dire l’avocat spécialiste du<br />

droit des animaux Antoine Goetschel: «Le chat atterrit sur les genoux,<br />

le poisson dans l’assiette.» Vous lirez son interview dans notre Point<br />

de mire.<br />

Que nous les considérions comme mignons ou répugnants: plus<br />

nous en savons sur les animaux, plus ils nous réservent des surprises.<br />

Le chevreuil, un animal pas vraiment exotique dans nos contrées,<br />

connaît une phase de dormance étonnement longue, c’est-à-dire que<br />

son embryon se développe quasiment au ralenti. Vous découvrirez<br />

l’explication à cela dans notre Point de mire. Le comportement récemment<br />

constaté chez les chimpanzés reste encore inexpliqué: ils ramassent<br />

des pierres et les jettent ou les posent dans des arbres creux.<br />

Ce comportement ne répond pas à un objectif précis, mais peut le<br />

plus aisément être considéré comme un rituel. Le chercheur Hjalmar<br />

Kühl nous présente dans son article la diversité comportementale<br />

des chimpanzés.<br />

Le premier rapprochement entre l’homme et le loup remonte à 15 000,<br />

voire même 30 000 ans. L’amitié entre l’homme et le chien qui en<br />

a résulté est de loin la relation la plus ancienne entre l’animal et<br />

l’homme. Cette familiarité constitue la base de la zoothérapie. Elisabeth<br />

Frick Tanner et son mari comptent parmi les pionniers dans ce<br />

domaine. Dans l’interview, la psychologue explique quelle importance<br />

les chiens occupent dans leur travail et quel rôle jouent les chats.<br />

Pour terminer, nous nous intéressons encore aux araignées. Une<br />

application développée à l’Université de Bâle doit permettre, grâce à<br />

la réalité augmentée, d’atténuer l’arachnophobie et ainsi de sauver<br />

la vie à l’un ou l’autre prédateur invertébré arthropode.<br />

Dans la rubrique «Politique», il est question de développement de la<br />

qualité. Les associations des fournisseurs de prestations doivent<br />

conclure des conventions correspondantes avec les assureurs et les<br />

soumettre au Conseil fédéral. L’article sur la politique de la santé<br />

s’intéresse aux détails de ces conventions.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 5


Politique<br />

La qualité officielle ment<br />

certifiée<br />

Les fédérations des fournisseurs de prestations et assureurs devaient<br />

soumettre jusqu’au 1 er <strong>avril</strong> <strong>2022</strong> des conventions relatives au développement<br />

de la qualité. Qu’est-ce qui se cache derrière? Quelles sont les opportunités,<br />

quels sont les risques? L’<strong>asmac</strong> apporte des réponses.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

La Confédération veut améliorer davantage la qualité des prestations médicales. Quant à savoir si les objectifs, critères et<br />

contrôles ont donné naissance à un nouveau monstre bureaucratique coûteux, cela reste à vérifier.<br />

Pour renforcer la qualité et l’économicité<br />

des prestations médicales<br />

dans l’assurance obligatoire<br />

des soins, le Parlement a<br />

adopté en 2019 la révision partielle de la loi<br />

fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal).<br />

Cela fait maintenant une année que l’article<br />

58 LAMal révisé est en vigueur. Son<br />

objectif: une amélioration systématique et<br />

structurée de la qualité des prestations<br />

médicales. La démarche:<br />

1. Le Conseil fédéral définit l’orientation<br />

stratégique du développement de la<br />

qualité au plan national à travers des<br />

objectifs quadriennaux.<br />

2. Une Commission fédérale pour la qualité<br />

(CFQ) engage de manière ciblée les<br />

moyens financiers à sa disposition et<br />

conseille les différents acteurs de la<br />

santé.<br />

3. Les fédérations des fournisseurs de<br />

prestations et des assureurs concluent<br />

des conventions relatives au développement<br />

de la qualité qui seront valables<br />

pour l’ensemble du territoire suisse.<br />

4. Les fournisseurs de prestations sont tenus<br />

de respecter les règles fixées dans<br />

la convention pour pouvoir pratiquer à<br />

la charge de l’assurance obligatoire des<br />

soins.<br />

Une voix pour les médecins<br />

Sur les 15 membres de la CFQ qui ont été<br />

élus par le Conseil fédéral, quatre représentent<br />

les fournisseurs de prestations.<br />

Christoph Bosshard, ancien président de<br />

l’<strong>asmac</strong> et actuel responsable du département<br />

Données, démographie et qualité<br />

(DDQ) de la FMH et vice-président de cette<br />

dernière, siège à la Commission fédérale<br />

pour la qualité en tant que représentant du<br />

corps médical.<br />

Christoph Bosshard et son département<br />

ont mené avec santésuisse et curafutura<br />

les négociations relatives aux conventions<br />

de qualité pour le secteur ambula-<br />

Photo: amnaj/Adobe Stock<br />

6<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Politique<br />

toire des cabinets citées sous le point 3.<br />

Pour le secteur stationnaire, cette tâche a<br />

été assumée par l’association des hôpitaux<br />

H+. Les conventions devaient être soumises<br />

jusqu’au 1 er <strong>avril</strong> <strong>2022</strong> au Conseil<br />

fédéral, faute de quoi ce dernier peut luimême<br />

intervenir et établir des règles.<br />

Les conventions qualité règlent les<br />

points suivants:<br />

––<br />

l’évaluation de la qualité<br />

––<br />

les mesures de développement de la qualité<br />

––<br />

la collaboration entre partenaires conven<br />

tionnels pour la définition de mesures<br />

d’amélioration<br />

––<br />

le contrôle du respect des mesures d’amélioration<br />

––<br />

la publication des évaluations de la qualité<br />

et des mesures d’amélioration<br />

––<br />

les sanctions en cas de violation de la<br />

convention<br />

Alors que la FMH (et donc l’<strong>asmac</strong>) n’a pas<br />

participé à l’élaboration des solutions<br />

pour les hôpitaux et les services ambulatoires<br />

des hôpitaux, le concept de qualité<br />

pour le secteur ambulatoire des cabinets<br />

a fait l’objet d’un large débat et d’une<br />

consultation. Le concept constitue un élément-clé<br />

des conventions qualité. «Les<br />

piliers d’une telle stratégie sont la mise en<br />

place d’une culture de l’apprentissage et<br />

de la confiance ainsi que des processus<br />

d’amélioration continue à tous les niveaux»,<br />

écrit la FMH.<br />

Ne pas oublier l’assurance qualité<br />

Dans sa dernière prise de position, l’association<br />

des médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique s’est principalement<br />

exprimée sur des points fondamentaux.<br />

«De notre point de vue, l’assurance qualité<br />

est tout aussi importante que le développement<br />

de la qualité», explique <strong>No</strong>ra<br />

Bienz, co-vice-présidente. Cela signifie<br />

notamment prendre en compte les mesures<br />

existantes qui satisfont aux critères<br />

d’efficacité, d’adéquation et d’économicité<br />

(EAE). D’une part, pour maintenir dans un<br />

cadre raisonnable la charge administrative<br />

nécessaire pour répondre aux exigences<br />

légales et, d’autre part, pour encourager<br />

les approches éprouvées.<br />

Car l’<strong>asmac</strong> considère que le surcroît<br />

de bureaucratie figure parmi les principaux<br />

risques. D’autant plus que le rapport<br />

coût/bénéfice soulève actuellement encore<br />

de nombreuses questions. «Les<br />

conditions de travail et de formation<br />

postgraduée qui sont déjà souvent difficiles<br />

risqueraient de se détériorer davantage,<br />

alors qu’elles constituent la base<br />

pour une qualité de traitement et une sécurité<br />

des patients élevées», explique <strong>No</strong>ra<br />

Bienz. «Les deux aspects doivent donc explicitement<br />

être pris en compte de manière<br />

appropriée pour toutes les mesures<br />

d’amélioration et de développement de la<br />

qualité, les systèmes de notification des<br />

erreurs et les sanctions.» Après tout, les<br />

jeunes médecins sont de plus en plus engagés<br />

dans le secteur ambulatoire des cabinets<br />

et effectuent une partie importante<br />

de leur formation médicale postgraduée<br />

chez des employeurs en dehors de l’hôpital.<br />

«Ces employeurs sont cependant soumis<br />

à moins de contrôles, comme ils ne<br />

font par exemple pas l’objet de visites.»<br />

Cette exigence n’a toutefois pas été retenue<br />

dans la version finale du concept de<br />

qualité approuvé le 2 février <strong>2022</strong> par l’assemblée<br />

des délégués de la FMH.<br />

Aussi une question d’argent<br />

Dans les négociations avec les fédérations<br />

des assureurs, ce sont en premier lieu le financement,<br />

la gestion des données, la publication<br />

des résultats et les comptes-rendus<br />

qui ont posé problème. «A notre avis,<br />

une indemnisation appropriée du travail<br />

supplémentaire qui n’est aujourd’hui pas<br />

pris en compte dans les positions tarifaires<br />

est décisive pour la mise en œuvre du<br />

concept de qualité et de la convention qualité»,<br />

déclare <strong>No</strong>ra Bienz. Elle cite comme<br />

exemple les coûts pour mesurer l’implémentation<br />

et pour la mise en œuvre et la<br />

vérification des mesures d’amélioration de<br />

la qualité. Le concept prévoit une indemnisation<br />

forfaitaire fixe par fournisseur de<br />

prestations et par année pour l’implémentation<br />

et la vérification, et une indemnisation<br />

spécifique en fonction de la charge de<br />

travail pour la mise en œuvre des mesures<br />

d’amélioration de la qualité. La question<br />

de savoir si ce modèle sera politiquement<br />

viable compte tenu de la primauté de la<br />

neutralité des coûts reste cependant ouverte,<br />

même si le système tarifaire ambulatoire<br />

actuel TARMED devait être remplacé<br />

par le TARDOC.<br />

Pour ce qui concerne la crédibilité de<br />

la vérification vis-à-vis de l’extérieur, l’<strong>asmac</strong><br />

se demande combien de fournisseurs<br />

de prestations seront inclus et à quel intervalle<br />

se dérouleront les contrôles. Elle estime<br />

d’ailleurs qu’il faut standardiser dans<br />

la mesure du possible l’ensemble du processus<br />

de développement de la qualité<br />

entre les sociétés de discipline, y compris<br />

la procédure de vérification, afin de pouvoir<br />

comparer les données. Sans oublier la<br />

nécessité de coordonner la démarche dans<br />

le secteur stationnaire et ambulatoire des<br />

cabinets, vu que les sociétés de discipline<br />

sont doublement concernées.<br />

D’après le concept, les résultats agrégés<br />

de l’évaluation de la qualité seront<br />

analysés et publiés chaque année par discipline.<br />

Il est prévu de rendre les résultats<br />

accessibles au public sur une plateforme<br />

adéquate. De plus, les fournisseurs de<br />

prestations pourront décider s’ils souhaitent<br />

que leurs données relatives à la<br />

mise en œuvre des mesures soient publiées<br />

ou pas. <strong>No</strong>ra Bienz estime qu’il s’agit<br />

là d’une bonne approche, car elle reflète<br />

clairement la volonté d’établir la transparence.<br />

Son association attend du Conseil<br />

fédéral qu’il approuve rapidement les<br />

conventions pour clairement signaler qu’il<br />

ne s’agit pas seulement d’exiger plus de<br />

qualité, mais «de permettre sa mise en<br />

œuvre au moyen de conditions-cadres administratives<br />

et financières appropriées,<br />

car dans le domaine de la santé, il y a déjà<br />

suffisamment de projets chronophages et<br />

fastidieux qui dorment dans les tiroirs».<br />

Vous en saurez plus sur le sujet sur<br />

<strong>asmac</strong>.ch/conditions-de-travail/<br />

bureau-de-notification<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

Contactez-nous!<br />

L’<strong>asmac</strong> met tout en œuvre pour que<br />

les violations de la loi sur le travail ou<br />

du contrat de travail soient davantage<br />

punies et pour que la durée de travail<br />

baisse. Une des mesures supplémentaires<br />

consiste en la mise en place d’un bureau<br />

de notification. A partir de la fin <strong>avril</strong>,<br />

un formulaire sera disponible sur le site<br />

web de l’association faîtière. Il permet<br />

de notifier rapidement les violations de la<br />

loi sur le travail et/ou des conventions<br />

relatives à la formation médicale postgraduée.<br />

Et ensuite? «<strong>No</strong>rmalement, nous<br />

enregistrons la notification au secrétariat<br />

central et discutons des étapes suivantes<br />

avec la personne à l’origine de la notification<br />

et la section concernée», explique<br />

Simon Stettler, directeur de l’<strong>asmac</strong>. «Si la<br />

personne qui a déposé la notification ne<br />

souhaite cependant pas que l’information<br />

soit transmise à la section ou plus<br />

loin, nous ne pouvons rien entreprendre.<br />

La notification est alors seulement prise<br />

en compte de manière générale dans<br />

notre travail.»<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 7


Politique<br />

Vos besoins, notre<br />

centre d’intérêt<br />

Visites<br />

Evaluations, salaires, horaires de<br />

travail, crèches, offres d’emploi<br />

et bien plus encore: Medicus<br />

est le portail global pour votre<br />

carrière. Vous y trouverez le<br />

poste parfaitement adapté à vos<br />

attentes!<br />

Les hôpitaux et sections de<br />

l’<strong>asmac</strong> mettent à disposition des<br />

informations importantes relatives<br />

aux conditions de travail.<br />

Toutefois, c’est vous qui apportez<br />

la contribution la plus importante:<br />

en évaluant de manière<br />

anonyme votre ancien employeur.<br />

Vous aidez ainsi les autres et profitez<br />

de leurs expériences.<br />

Quelle est la qualité de la formation<br />

postgraduée dans les cliniques?<br />

Les visites se penchent en détail<br />

sur cette question. Il y a toujours un<br />

membre de l’<strong>asmac</strong> qui fait partie<br />

de l’équipe d’experts. Les visites<br />

sur place permettent d’identifier les<br />

possibilités d’amélioration. Car en<br />

tant que membre, nous voulons que<br />

vous puissiez profiter d’une formation<br />

postgraduée de qualité.<br />

Si vous souhaitez accompagner<br />

des visites, envoyez un e-mail<br />

à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch et vous en<br />

saurez plus!<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/visites<br />

www.medicus.ch<br />

Feedback-<br />

Pool<br />

Pour vous en tant que membre,<br />

elle est fondamentale: la formation<br />

postgraduée. C’est pourquoi nous<br />

réalisons régulièrement des sondages<br />

à ce sujet auprès de notre<br />

base. Grâce au Feedback-Pool,<br />

nous pouvons orienter notre travail<br />

de manière ciblée sur vos attentes.<br />

Vous voulez y participer? Alors écrivez<br />

un e-mail à ribeaud@<strong>asmac</strong>.ch.<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/etudes-etsondages<br />

Profession de<br />

médecin et famille<br />

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et<br />

profession?<br />

• Comment puis-je reprendre mon travail<br />

après mon congé maternité?<br />

• Comment puis-je surmonter les défis<br />

quotidiens?<br />

En tant que membre de l’<strong>asmac</strong>, vous obtiendrez<br />

des réponses à ces questions avec notre<br />

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est<br />

assuré par le Bureau UND.<br />

044 462 71 23<br />

info@und-online.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch/coaching-telephonique


L’ignorance est un pouvoir<br />

Politique<br />

«C’est tout à fait normal», tel est le slogan de la<br />

campagne d’image actuelle d’un établissement<br />

financier suisse. Son message: beaucoup de choses<br />

dont se vante la concurrence sont tout simplement<br />

évidentes pour nous.<br />

Cette devise ne me fait toutefois pas immédiatement penser à<br />

des billets de banque ou à des plans d’investissement. Mais –<br />

pardon, déformation professionnelle! – à des hôpitaux. La<br />

première chose que j’imagine, c’est qu’ils pourraient ainsi se<br />

profiler comme de merveilleux employeurs. Démonstration:<br />

«Respecter la loi sur le travail? C’est tout à fait<br />

normal.»<br />

«Assez de temps pour la formation postgraduée.<br />

C’est tout à fait normal.»<br />

«Concilier vie professionnelle et vie<br />

privée? Pas de souci, c’est tout à fait<br />

normal.»<br />

Et ainsi de suite.<br />

La deuxième chose qui me vient rapidement<br />

à l’esprit, c’est que ma<br />

réécriture du slogan relève en<br />

grande partie de la rêverie. Car<br />

nombre de nos membres connaissent<br />

aujourd’hui encore une «normalité»<br />

tout autre: des horaires de travail au-delà<br />

du bien et du mal, des offres de formation<br />

postgraduée de mauvaise qualité et mal exploitées,<br />

des pauses non saisies ou autorisées ...<br />

Et ainsi de suite.<br />

Ce n’est pas normal!<br />

Et donc?<br />

Vous avez les cartes en main. Vous, en tant que médecin, si l’on<br />

vous présente des conditions rédhibitoires comme étant<br />

«normales». Parce que ce qui ne doit pas être ne peut pas être.<br />

Soi-disant. On vous demande de passer à l’action. Signalez-nous<br />

les abus, que ce soit par le biais de notre nouveau bureau de<br />

notification (voir l’article en page 6) ou de votre section.<br />

L’essentiel<br />

en bref<br />

position, nos mesures et nos recommandations. Demandez<br />

conseil à la juriste de la section. Ou adressez-vous au bureau<br />

UND. Quoi que vous fassiez: vous briserez la loi du silence et de<br />

la tolérance. C’est la seule façon de faire changer les choses. Plus<br />

vous serez nombreux à en parler, plus vos voix pèseront. Votre<br />

voix.<br />

Pour cela, il faut du courage. Le courage d’aborder les sujets<br />

délicats. Malgré la crainte de s’y brûler les doigts. <strong>No</strong>us ne<br />

pouvons pas franchir cet obstacle à votre place. Même si nous le<br />

voulions. Mais nous sommes à vos côtés lorsqu’il s’agit de<br />

dénoncer les injustices et de vous aider à faire valoir<br />

vos droits.<br />

C’est dans cet esprit que nous allons<br />

intensifier nos efforts cette année pour<br />

mettre en œuvre la loi sur le travail et<br />

la formation postgraduée. <strong>No</strong>tre<br />

objectif: une réduction sensible de<br />

la charge de travail, sur le papier<br />

et au quotidien, afin que vous<br />

puissiez vous (re)concentrer<br />

davantage sur la prestation au<br />

patient. Par exemple, grâce à une<br />

meilleure planification des services,<br />

moins de bureaucratie et de doublons,<br />

une saisie complète et correcte<br />

du temps de travail.<br />

Et ainsi de suite.<br />

Si cela ne tenait qu’à nous, de telles améliorations<br />

seraient rapidement introduites dans d’autres endroits. Mais ce<br />

n’est pas le cas – nous rencontrons encore (trop) souvent (trop)<br />

de résistance et d’incompréhension. C’est pourquoi le chemin<br />

qui mène à l’objectif est long et parsemé d’embûches. <strong>No</strong>us<br />

voulons, et pouvons surmonter ces obstacles ensemble. Parce<br />

qu’ensemble, nous pouvons accomplir beaucoup de choses.<br />

La balle est dans votre camp.<br />

Photo: màd<br />

Pour cela, vous devez être avisé(e). De vos droits et des options<br />

qui s’offrent à vous. Parce que l’ignorance est un pouvoir – qui<br />

bénéficie aux autres. Sur notre site web, vous pouvez vous<br />

informer sur toutes les questions importantes relatives au droit<br />

du travail et à la formation postgraduée. Découvrez notre<br />

Marcel Marti,<br />

Responsable politique et communication/<br />

directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 9


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

Le temps partiel<br />

à l’épreuve<br />

L’<strong>asmac</strong> veut promouvoir les postes à temps partiel. Avec un test sur<br />

le site web, on peut constater dans quelle mesure son propre hôpital est bien<br />

préparé au temps partiel. Une première analyse montre que le potentiel<br />

d’amélioration reste considérable.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>asmac</strong><br />

Les postes à temps partiel aussi<br />

sont décisifs pour des conditions<br />

de travail attractives.<br />

«Parmi nos membres, la demande<br />

pour le travail à temps partiel augmente<br />

depuis longtemps. Cependant,<br />

l’offre est souvent en retard. C’est pourquoi<br />

nous avons pris les choses en main»,<br />

déclare Sarina Keller.<br />

La responsable Droit au secrétariat<br />

central de l’<strong>asmac</strong> est en charge du projet<br />

Promotion du travail à temps partiel qui<br />

s’est terminé l’été dernier. Le principal<br />

constat? «Trois facteurs sont déterminants<br />

pour permettre aux hôpitaux de proposer<br />

plus de postes à temps partiel: la culture,<br />

la structure et l’organisation.» L’association<br />

a élaboré des aides concrètes dans ces<br />

domaines avec le concours de la Clinique<br />

de médecine du Centre hospitalier Bienne,<br />

du Centre interdisciplinaire des urgences<br />

de l’Hôpital cantonal de Baden et du Département<br />

de chirurgie de l’Hôpital cantonal<br />

de Winterthour. Le tout a été résumé<br />

dans un guide pour les membres, les sections<br />

et les responsables d’hôpitaux. «Il<br />

montre par exemple de quels points il faut<br />

tenir compte pour la planification des services<br />

avec les temps partiels et ce qu’il faut<br />

observer pour les femmes enceintes et les<br />

mères», explique Sarina Keller. Différents<br />

clips vidéo présentent d’autres points de<br />

vue et informations.<br />

De plus, un petit test permet d’évaluer<br />

rapidement la situation en matière de<br />

temps partiel chez son propre employeur.<br />

Plusieurs dizaines de personnes ont déjà<br />

fait le test. Environ 80% travaillent en<br />

Suisse alémanique, environ deux tiers<br />

sont des femmes, ce qui correspond aussi<br />

à la part des médecins-assistant(e)s qui<br />

ont répondu. Une bonne moitié travaille à<br />

plein temps et dans des hôpitaux universitaires.<br />

L’âge moyen est de 34 ans.<br />

Promotion? Que nenni!<br />

Lors de l’analyse intermédiaire des résultats,<br />

plusieurs points sautent aux yeux.<br />

Ainsi, près de deux tiers des participants<br />

estiment que le temps partiel n’est pas encouragé<br />

dans leur hôpital. Certains ne<br />

savent apparemment même pas que de<br />

telles solutions seraient possibles, relève<br />

Sarina Keller en se référant à un commentaire<br />

dans une réponse. Ou alors, on suscite<br />

la réprobation parce que l’on est considéré<br />

comme la cause du problème. Une<br />

per sonne écrit: «Parmi les 23 médecinsassistant(e)s<br />

dans l’équipe, une personne<br />

a pu réduire son taux d’occupation à 70%<br />

après des mois de négociation. Evidemment,<br />

toute l’équipe a été témoin de ce<br />

processus ...» Un autre retour le résume<br />

bien: «Toléré, parfois accepté – mais pas<br />

encouragé».<br />

Plusieurs critères doivent être remplis<br />

pour promouvoir les postes à temps<br />

partiel. Les suivants sont particulièrement<br />

mal notés lors de l’évaluation personnelle:<br />

«Il existe différents modèles<br />

de temps de travail clairement définis» et<br />

«La plupart des postes sont proposés à<br />

temps partiel». Ce qui confirme le tableau<br />

décrit plus haut. Fait réjouissant: la planification<br />

des services semble davantage<br />

tenir compte des besoins individuels et<br />

un changement du taux d’occupation ne<br />

semble pas constituer un obstacle insurmontable.<br />

Sarina Keller souligne cependant que<br />

l’on manque souvent de données – «apparemment<br />

en raison de la méconnaissance<br />

de la situation sur le lieu de travail». Ce qui<br />

l’étonne, vu que le thème n’est pas seulement<br />

d’actualité dans le contexte du planning<br />

familial. «Un grand nombre de jeunes<br />

médecins souhaiteraient améliorer l’équilibre<br />

entre vie professionnelle et vie privée<br />

en travaillant à temps partiel.»<br />

Pas de traitement de faveur<br />

Le peu d’égards pour les employés à temps<br />

partiel et leur situation personnelle quand<br />

il s’agit de la charge de travail vient compléter<br />

ce tableau peu réjouissant. L’information<br />

régulière sur le respect de la durée<br />

de travail contractuelle ou légale semble<br />

particulièrement problématique. Dans<br />

près de 40% des cas, elle est contrôlée – un<br />

chiffre maigre à première vue, mais le<br />

chiffre le plus élevé comparativement aux<br />

questions de la répartition des services du<br />

week-end et de nuit et de la planification<br />

des éventuelles absences du personnel.<br />

Rien d’étonnant donc que la compatibilité<br />

entre profession et vie privée soit<br />

considérée d’un œil critique. Plus de la<br />

moitié des personnes donnent de mau-<br />

Photo: <strong>asmac</strong> (Titelbild Broschüre «Zeit für Beruf und Familie»)<br />

10<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Formation postgraduée / Conditions de travail<br />

vaises notes à leur employeur. Parmi la<br />

liste des déclarations sur le sujet, on notera<br />

en particulier: «Au travail, la fin de la<br />

journée n’est pas prévisible. On a le temps<br />

de manger et de dormir entre les services,<br />

c’est tout. Souvent, on manque de sommeil»,<br />

«Il n’est pas possible de dormir et<br />

manger suffisamment» ou même «Je ne<br />

vois pour ainsi dire pas ma famille» figurent<br />

parmi les autres exemples. Entre 49<br />

et 62% des personnes interrogées considèrent<br />

que les conditions importantes<br />

pour changer la situation, comme p. ex. un<br />

congé maternité ou paternité plus versement<br />

du salaire ou un soutien pour la prise<br />

en charge des enfants, sont remplies.<br />

Une majorité estime toutefois que des<br />

temps partiels pourraient être conciliés<br />

avec la formation postgraduée sur leur<br />

lieu de travail. Des séquences de formation<br />

postgraduée clairement délimitées ou<br />

structurées ou les possibilités d’apprentissage<br />

individuel ou virtuel figurent parmi<br />

les mesures utiles.<br />

Et maintenant, Sarina Keller?<br />

«Les résultats seront pris en compte dans<br />

le travail des sections, car nos sections<br />

sont en dialogue permanent avec les hôpitaux»,<br />

répond-elle. «D’autre part, nous les<br />

intégrons dans nos mesures pour imposer<br />

le respect de la loi sur le travail et réduire<br />

la durée de travail – et dans un projet de la<br />

Haute Ecole Spécialisée du <strong>No</strong>rd-Ouest de<br />

la Suisse (FHNW) consacré à la compatibilité<br />

entre profession et vie privée que nous<br />

soutenons.»<br />

<strong>No</strong>us, une formule à laquelle Sarina<br />

Keller n’appartiendra bientôt plus: le<br />

1 er mai <strong>2022</strong>, elle reprend la direction de<br />

la Fondation pour la Promotion de la Formation<br />

en Médecine de Famille (FMF).<br />

Vous trouverez plus d’informations sur le<br />

sujet sur<br />

<strong>asmac</strong>.ch/profession-medicale-famille/<br />

promotion-du-travail-a-temps-partiel<br />

@vsao<strong>asmac</strong><br />

La possibilité de travailler à temps partiel est un facteur<br />

essentiel pour l’attractivité de l’employeur sur le marché<br />

du travail. Ce qu’un (trop) grand nombre d’hôpitaux<br />

n’ont pas encore réalisé.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 11


<strong>asmac</strong><br />

<strong>No</strong>uvelles<br />

des sections<br />

Berne<br />

Mesures salariales au<br />

1 er <strong>avril</strong> <strong>2022</strong><br />

Les négociations salariales annuelles avec<br />

les établissements assujettis à la CCT ont<br />

pu être conclues peu avant <strong>No</strong>ël. En particulier<br />

avec les centres hospitaliers régionaux<br />

et les cliniques psychiatriques, nous<br />

avons dû faire preuve d’une grande fermeté<br />

pour obtenir une amélioration des<br />

salaires. Suite à d’âpres négociations, nous<br />

avons pu trouver un accord sur une augmentation<br />

d’environ 1% de la somme salariale<br />

CCT. <strong>No</strong>us sommes d’avis que le personnel<br />

de ces employeurs aurait mérité<br />

plus de considération durant cette période<br />

particulièrement exigeante. Finalement,<br />

nous avons cependant été contraints<br />

Assemblée générale <strong>2022</strong><br />

d’adapter nos revendications au contexte<br />

économique.<br />

Les deux résultats du Centre hospitalier<br />

Bienne (2,8%) et de l’Inselgruppe<br />

(1,5%) sont des avancées importantes qui<br />

montrent que le travail, notamment de<br />

nuit et du week-end, doit être mieux rémunéré<br />

et que les conditions de travail<br />

doivent être continuellement améliorées.<br />

Vous trouverez le détail des mesures<br />

sur notre site web.<br />

Activités du jubilé<br />

Compte tenu des incertitudes liées à la<br />

pandémie, nous avons annulé nos activités<br />

du jubilé en janvier <strong>2022</strong>. Mais nous<br />

nous réjouissons déjà de fêter avec vous<br />

les 80 ans de notre section en 2025.<br />

Janine Junker, Directrice de l’ASMAC Berne<br />

Suisse centrale<br />

Assemblée générale <strong>2022</strong><br />

L’assemblée générale de la section Suisse<br />

centrale aura lieu le 5 mai. <strong>No</strong>us nous retrouverons<br />

à 18h30 au Kulturhof Musegg à<br />

Lucerne. Un exposé captivant, des discussions<br />

et échanges intéressants ainsi qu’un<br />

apéro riche avec de savoureux produits de<br />

la ferme sont prévus au programme.<br />

<strong>No</strong>s membres ont reçu l’invitation<br />

par e-mail au début <strong>avril</strong>. Tu n’as pas reçu<br />

d’invitation, mais tu souhaites y participer?<br />

Inscris-toi sans attendre par e-mail à<br />

sekretariat@vsao-zentralschweiz.ch.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de t’accueillir à<br />

l’assemblée générale!<br />

Helen Manser und Mirjam Ulmi,<br />

Coprésidentes de l’<strong>asmac</strong> Suisse centrale<br />

<strong>No</strong>us avons le plaisir de vous inviter à notre assemblée générale qui se déroulera<br />

dans le cadre habituel! Date et lieu:<br />

Jeudi 28 <strong>avril</strong> <strong>2022</strong>, Maison des générations de Berne,<br />

Bahnhofplatz 2, 3011 Berne<br />

Programme:<br />

dès 18h30 apéro<br />

19h00 assemblée générale<br />

20h00 souper et tombola<br />

Ordre du jour:<br />

1. Procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire 2021<br />

2. Rapport annuel 2021 de la présidence<br />

3. Comptes annuels 2021<br />

4. Budget <strong>2022</strong><br />

5. Cotisations 2023<br />

6. Elections (présidence, comité)<br />

7. Négociations salariales <strong>2022</strong><br />

8. Campagne <strong>2022</strong> et réseaux sociaux<br />

9. Questions et discussion<br />

L’invitation sera envoyée par courrier. Elle est aussi disponible sur le site web, avec le<br />

rapport annuel de la présidence. La fenêtre d’inscription (délai jusqu’au 21 <strong>avril</strong> <strong>2022</strong>)<br />

figure également sur vsao-bern.ch.<br />

12<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Zurich /<br />

Schaffhouse<br />

Compatibilité et égalité<br />

des chances<br />

Le ressort Compatibilité et égalité des<br />

chances a une nouvelle responsable. Tabea<br />

Cincera discute avec sa prédécesseuse<br />

Laura Münst des défis auxquels elle doit<br />

répondre en tant que médecin, mère de<br />

famille et membre du comité – et de ses<br />

désirs en matière de compatibilité entre<br />

travail et vie privée.<br />

Laura, qu’est-ce qui t’a le plus plu dans<br />

ton travail pour l’ASMAC Zurich?<br />

En particulier la collaboration avec le comité<br />

qui est composé de personnes intelligentes<br />

et engagées qui tirent toutes à la<br />

même corde. Ce fut un plaisir et une source<br />

de motivation! Cela m’a permis d’apprendre<br />

bien des choses sur les structures<br />

dans le secteur de la santé, sur l’importance<br />

de la politique et sur la possibilité<br />

d’atteindre des objectifs malgré des structures<br />

obsolètes en faisant preuve de persévérance<br />

et de conviction.<br />

Quelle est ta vision personnelle en ce<br />

qui concerne la compatibilité entre<br />

travail et vie privée et l’égalité des<br />

chances pour les médecins? Qu’est-ce<br />

qui doit changer et comment pouvons-nous<br />

y parvenir?<br />

La création de plus de postes à temps partiel<br />

est un sujet important. J’estime cependant<br />

qu’il n’est pas seulement important<br />

que de telles offres soient considérées<br />

comme de plus en plus normales, mais<br />

aussi que ce soit pour chacun une option<br />

de travailler à temps partiel; indépendamment<br />

du sexe, du fait que l’on ait une famille<br />

ou que l’on souhaite consacrer du<br />

temps à autre chose.<br />

L’introduction d’un congé parental<br />

me semble un autre point important: s’il<br />

faut partir du principe, également pour les<br />

médecins hommes, qu’ils seront temporairement<br />

absents, pour cause de paternité,<br />

ou qu’ils souhaitent réduire leur engagement,<br />

cela représente une avancée<br />

pour les deux sexes et un pas important<br />

vers l’égalité. <strong>No</strong>us ne pouvons cependant<br />

atteindre cet objectif que si nous nous engageons<br />

ensemble. Les mentalités doivent<br />

changer à tous les niveaux. Les jeunes médecins<br />

doivent oser exiger des changements.<br />

Et pour les supérieurs hiérarchiques,<br />

c’est l’occasion de constater que<br />

les nouveaux modèles sont applicables<br />

dans la pratique et qu’ils représentent au<br />

final un avantage pour tous.<br />

Comment as-tu personnellement pu<br />

concilier ta vie professionnelle et<br />

privée en tant que médecin, mère et<br />

membre du comité?<br />

C’est une question que je me pose quotidiennement.<br />

C’est un grand défi de travailler<br />

tout en assumant le rôle de parent. Le<br />

plus difficile est de satisfaire à ses propres<br />

attentes. Autrefois, je restais à l’hôpital<br />

jusqu’au moment où tout était réglé et<br />

j’étais généralement satisfaite de moimême<br />

et du résultat. Maintenant, je dois<br />

quitter le travail à l’heure, d’une part pour<br />

aller chercher ma fille et d’autre part parce<br />

que mon horaire de travail est actuellement<br />

limité à neuf heures par jour en raison<br />

de ma grossesse. Cela signifie que je<br />

dois travailler à plein régime pendant<br />

toute la journée et le soir, laisser des dossiers<br />

inachevés qui ne sont pas urgents. On<br />

apprend bien sûr à travailler plus efficacement<br />

et à fixer les priorités. Mais c’est<br />

aussi stressant de savoir qu’il reste une<br />

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Engagement, motivation, compétence<br />

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.<br />

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge<br />

de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 13


<strong>asmac</strong><br />

masse de travail à terminer. En même<br />

temps, je veux être une bonne mère qui est<br />

présente. Souvent, j’ai l’impression que je<br />

devrais passer plus de temps avec ma fille.<br />

Je crois que c’est un dilemme pour beaucoup<br />

de parents qui travaillent – le sentiment<br />

de ne pas être assez présent partout.<br />

Malgré cela, je suis contente d’avoir la<br />

chance de pouvoir combiner les deux et je<br />

n’aimerais renoncer ni à l’un ni à l’autre.<br />

Pour moi, le travail pour l’ASMAC Zurich<br />

est important et passionnant. J’aimerais<br />

bien y consacrer davantage de temps<br />

et d’énergie. Mais je crois que cela ne sera<br />

pas plus facile dans les prochaines années<br />

et avec le deuxième enfant qui est en route.<br />

Il me semble donc judicieux de remettre<br />

mon poste à une personne qui puisse y<br />

consacrer plus de temps. Je pense donc<br />

que l’ASMAC Zurich a trouvé avec toi, Tabea,<br />

une personne tout à fait qualifiée<br />

pour me succéder.<br />

Que conseilles-tu aux médecins-assistantes<br />

qui entrent dans la profession?<br />

J’estime qu’il est difficile de donner des<br />

conseils spécifiques aux femmes, car on<br />

risque vite d’alimenter les stéréotypes.<br />

Dans la réalité, les femmes continuent<br />

d’être confrontées à des obstacles quand<br />

elles veulent faire carrière. D’une part,<br />

parce qu’elles sont moins encouragées,<br />

qu’elles se mettent moins en avant ou<br />

qu’elles réduisent leur taux d’occupation<br />

lorsqu’elles fondent une famille. J’espère<br />

que la prochaine génération ne devra plus<br />

répondre à ce genre de questions.<br />

Aux jeunes collègues, hommes et<br />

femmes, je donnerais les trois conseils suivants:<br />

1. Quel que soit l’endroit où l’on entame<br />

son parcours, à l’hôpital ou ailleurs: au<br />

début, c’est normal de n’avoir aucune<br />

idée. J’ai constaté que les médecins ont<br />

facilement tendance à avoir honte de ne<br />

pas savoir quelque chose. Il est pourtant<br />

tout naturel de devoir apprendre beaucoup<br />

de choses au début d’un engagement.<br />

Une bonne culture du travail devrait<br />

donc permettre de déceler les<br />

lacunes et de les combler ensemble.<br />

2. Ne vous laissez pas intimider. On confond<br />

souvent assurance de soi et compétence<br />

professionnelle. Personnellement,<br />

je préfère les médecins qui connaissent<br />

et admettent leurs limites.<br />

3. Les enfants ne sont pas bons pour la carrière.<br />

Faites malgré tout ce choix, si vous<br />

souhaitez avoir une famille. Personne<br />

ne vous dira merci d’avoir renoncé à une<br />

famille. Et plus ce sera normal, plus il<br />

sera facile de trouver un moyen de<br />

concilier travail et famille.<br />

Que souhaites-tu à l’ASMAC Zurich<br />

pour l’avenir?<br />

Du mordant, de nouvelles idées et bien sûr<br />

du succès dans la mise en œuvre des revendications<br />

de nos membres. Et surtout<br />

du plaisir à travailler<br />

Dominique Iseppi,<br />

assistante de communication ASMAC Zurich<br />

Séminaire<br />

«Coach my Career» <strong>2022</strong><br />

Le séminaire «Coach my Career» pour<br />

les étudiants en médecine à partir de<br />

la 4 e année (et surtout pour ceux de la 5 e<br />

et 6 e année) se tiendra le 14 mai. <strong>No</strong>us<br />

vous donnerons des conseils pour<br />

l’entrée dans la profession et répondrons<br />

à vos questions. Dans des ateliers<br />

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concrètes pour les problèmes<br />

rencontrés dans le travail quotidien en<br />

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Délai d’inscription: 15 <strong>avril</strong> <strong>2022</strong><br />

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2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


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<strong>asmac</strong><br />

<strong>asmac</strong>-Inside<br />

Beatrice Bleuer<br />

Lieu de résidence: Innerberg (BE)<br />

Membre de l’<strong>asmac</strong> depuis: octobre 2021<br />

L’<strong>asmac</strong> en trois mots:<br />

Compétente, professionnelle, humaine<br />

Al’<strong>asmac</strong>, cette femme est<br />

incontournable. Du moins,<br />

si l’on travaille au secrétariat<br />

central ou que l’on consulte<br />

les livres de comptes et tableaux de<br />

budget de l’association. En effet, depuis<br />

six mois, Beatrice Bleuer dirige les<br />

finances et le personnel.<br />

Sa fonction implique qu’en règle<br />

générale, on ne la voit et ne l’entend que<br />

peu lorsque tout va bien. On peut dès<br />

lors dire qu’à 54 ans, Beatrice Bleuer est<br />

encore relativement inconnue dans<br />

l’univers <strong>asmac</strong>, ce qui est tout à son honneur.<br />

Et c’est partiellement lié à son taux<br />

d’occupation de 40%: «La plupart du<br />

temps, je ne suis au bureau que le mardi.<br />

J’effectue le reste de mes tâches depuis<br />

la maison.»<br />

Mais c’est peut-être aussi lié à sa personnalité.<br />

En observant Beatrice Bleuer,<br />

assise à son bureau du Bollwerk à Berne,<br />

intensément concentrée, on remarque<br />

bien qu’elle est complètement absorbée<br />

par son travail et qu’elle l’assume pleinement.<br />

«La comptabilité, les chiffres et la<br />

pensée analytique m’ont toujours intéressée»,<br />

explique cette mère de trois filles<br />

adultes sur ce ton sympathique, mais réservé<br />

et clair qui lui est propre.<br />

Son curriculum professionnel est<br />

complet et linéaire: depuis l’école de commerce<br />

dans la capitale, elle a enchaîné<br />

les postes de comptable à plein temps<br />

dans le secteur privé jusqu’aux postes à<br />

temps partiel de gestionnaire et de comptable<br />

dans des écoles aux alentours de<br />

Berne. Mais l’arrière-plan familial laisse<br />

entrevoir un aspect bien plus riche dans<br />

la vie de cette boulangère passionnée<br />

(«de pain au levain»). Indéniablement,<br />

les voyages font partie de sa vie. En<br />

Suisse, lors de randonnées de plusieurs<br />

jours, d’une cabane de montagne à<br />

l’autre, ou à l’étranger, lors de périples<br />

plus lointains. «Après un voyage d’une<br />

année dans le Sud-Est asiatique en<br />

1994/95 – notamment au Pakistan, au<br />

Népal et au Tibet –, mon mari et moi<br />

souhaitons retourner dans l’Himalaya.<br />

<strong>No</strong>us comptons exaucer ce vœu de longue<br />

date cet été, dans le cadre d’un trekking<br />

au Ladakh, dans le nord de l’Inde.» Le<br />

tennis, la natation, le vélo et la lecture<br />

viennent encore compléter la liste de ses<br />

activités de loisir.<br />

D’ailleurs, la lecture nous ramène à<br />

l’<strong>asmac</strong>. Qu’est-ce qui a motivé Beatrice<br />

Bleuer à postuler lorsqu’elle a lu notre<br />

annonce? «L’image d’un employeur<br />

moderne, social et conscient de ses responsabilités.<br />

Après six mois, je peux<br />

l’affirmer: c’est vrai! Pour moi, notre association<br />

est donc le bon endroit où utiliser<br />

mes compétences de manière sensée.»<br />

Photo: màd<br />

16<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


<strong>asmac</strong><br />

Conseil juridique de l’<strong>asmac</strong><br />

Contrats de travail à temps<br />

partiel: risque de discrimination<br />

indirecte des<br />

hommes et des femmes<br />

La loi fédérale sur l’égalité entre<br />

femmes et hommes interdit<br />

toute discrimination (cf. art. 3<br />

LEg), en particulier dans les<br />

rapports de travail.<br />

Cela ne concerne pas seulement la<br />

discrimination directe (qui ressort déjà<br />

d’une simple comparaison), mais aussi<br />

la discrimination «indirecte», c’est-à-dire<br />

les circonstances défavorables dans<br />

lesquelles les hommes et les femmes sont<br />

apparemment traités sur un pied d’égalité,<br />

mais où les femmes sont nettement<br />

plus souvent exposées à une discrimination.<br />

<strong>No</strong>us constatons cette discrimination<br />

indirecte par exemple dans les contrats<br />

de travail incluant une adaptation<br />

salariale annuelle en fonction des années<br />

de service lorsque la collaboratrice<br />

concernée se voit proposer un engagement<br />

à temps partiel. Souvent, les<br />

adaptations ne s’effectuent pas sur une<br />

base annuelle, sur la base du temps de<br />

travail accompli en pourcent, mais sur la<br />

base du nombre d’années de service<br />

accomplies, c’est-à-dire que dans le cas<br />

d’une personne employée à mi-temps<br />

(50%), cette adaptation n’est appliquée<br />

(que) tous les deux ans. Les conséquences<br />

sont manifestes et entraînent des répercussions<br />

économiques importantes.<br />

La pratique qui n’est souvent pas<br />

clairement réglée dans les contrats<br />

de travail semble développer sa propre<br />

logique. Les adaptations annuelles<br />

récompensent l’expérience professionnelle<br />

acquise. La personne employée<br />

à mi-temps doit donc travailler deux fois<br />

plus longtemps pour acquérir la même<br />

expérience que celle employée à plein<br />

temps.<br />

Il s’avère cependant, compte tenu de<br />

cette pratique, qu’une éventuelle augmentation<br />

de salaire est moins probable,<br />

et cela sans qu’il soit prouvé que l’engagement<br />

à temps partiel s’accompagne d’une<br />

expérience professionnelle inférieure.<br />

De plus, il est évident que cet inconvénient<br />

touche principalement les femmes<br />

qui travaillent plus souvent à temps<br />

partiel (principalement pour des raisons<br />

familiales).<br />

Le Tribunal fédéral s’est aussi penché<br />

sur cette question et a constaté qu’il<br />

s’agissait d’une discrimination indirecte<br />

lorsque l’application de règles formellement<br />

neutres conduisait dans les faits,<br />

sans motifs valables, à des résultats<br />

nettement plus négatifs pour les<br />

membres d’un sexe comparativement à<br />

ceux de l’autre. D’après la Cour suprême,<br />

c’est en particulier le cas lorsque l’on<br />

accorde une importance particulière<br />

aux années de service ou à l’expérience<br />

professionnelle, ce qui entraîne une<br />

discrimination des femmes qui ralentissent<br />

ou interrompent plus facilement<br />

leur carrière professionnelle pour se<br />

consacrer à l’éducation des enfants<br />

(cf. ATF 142 II 49, consid. 6.1; ATF 124 II<br />

409, consid. 9d).<br />

La déléguée du Conseil d’Etat<br />

tessinois a confirmé en <strong>avril</strong> 2021, dans<br />

un cas concret, en référence à l’arrêt<br />

du TF susmentionné, qu’il s’agissait<br />

d’une discrimination indirecte pour les<br />

employés à temps partiel d’un hôpital<br />

lorsque le calcul de l’adaptation des<br />

salaires tenait trop fortement compte<br />

du taux d’occupation.<br />

Lorenza Pedrazzini Ghisla,<br />

avocate de la Section Tessin<br />

Luigi Pedrazzini,<br />

avocat de la Section Tessin<br />

Photos: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 17


Point de mire<br />

Un rite<br />

mystérieux chez<br />

les chimpanzés<br />

Comment les chimpanzés se comportent-ils? Et quels sont<br />

les mécanismes qui expliquent la perte de diversité comportementale?<br />

Il est évident que l’environnement et l’homme ont une grande<br />

influence sur la vie de nos proches cousins. Mais certains comportements<br />

restent inexpliqués.<br />

D r Hjalmar Kühl, Centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité (iDiv) Halle-Jena-Leipzig.<br />

Photo: Cedric Girard-Buttoz.<br />

En visionnant des vidéos prises<br />

en Guinée (Afrique de l’Ouest)<br />

à l’aide de caméras cachées, les<br />

chercheurs ont été témoins<br />

d’un comportement jamais relaté jusqu’ici<br />

chez les chimpanzés, qui consistait à ramasser<br />

et jeter inlassablement de lourdes<br />

pierres contre un arbre, toujours le même.<br />

Les pierres amoncelées sur le sol indiquaient<br />

que ce comportement, qui soulève<br />

de nombreuses questions, était probablement<br />

pratiqué très régulièrement.<br />

Le travail en Guinée faisait partie d’un<br />

projet de grande envergure visant à explorer<br />

la diversité biologique et culturelle de<br />

nos plus proches parents. Après cette observation<br />

passionnante, ce comportement<br />

et d’autres ont fait l’objet de recherches sur<br />

plus de 40 sites, sur l’ensemble de l’aire de<br />

répartition des chimpanzés, du Sénégal en<br />

Afrique de l’Ouest à la Tanzanie en Afrique<br />

de l’Est. Cette pratique a toutefois été observée<br />

exclusivement chez des groupes de<br />

chimpanzés vivant en Afrique de l’Ouest,<br />

dans la savane ou des forêts adjacentes. De<br />

plus, comme ce comportement d’accumulation<br />

de pierres ne semblait pas être lié à<br />

l’abondance de pierres, il est probable qu’il<br />

ait une signification culturelle et qu’il ait<br />

été transmis et appris de génération en génération.<br />

Les scientifiques ignorent encore<br />

quelle est la signification exacte de tels<br />

comportements, mais il est évident que la<br />

communication y joue un rôle important.<br />

Comprendre ses propres racines<br />

Ce comportement n’est qu’un exemple du<br />

vaste répertoire comportemental des<br />

chimpanzés. De nombreux autres comportements<br />

ont été décrits, comme la<br />

pêche aux termites et aux fourmis, le craquage<br />

de noix avec des marteaux en bois<br />

ou en pierre, ou la pêche aux algues. Les<br />

scientifiques estiment que seule une petite<br />

partie de la diversité comportementale<br />

réellement existante a été observée et<br />

décrite jusqu’à présent, car chaque nouvelle<br />

étude permet de découvrir des comportements<br />

jusqu’alors inconnus. A<br />

l’image des populations de lanceurs de<br />

pierres en Afrique de l’Ouest, de nombreux<br />

autres comportements de chimpanzés<br />

ne se retrouvent pas dans toutes les<br />

populations. Le répertoire comportemental<br />

des différentes populations de chimpanzés<br />

présente des différences considérables.<br />

En plus de la documentation de<br />

nouveaux comportements, il est donc naturellement<br />

très intéressant d’étudier les<br />

facteurs qui favorisent l’émergence de la<br />

diversité comportementale chez nos plus<br />

proches cousins. Répondre à cette question<br />

contribue à mieux comprendre la biologie<br />

et la culture des chimpanzés, ainsi<br />

que l’évolution humaine et, partant, nos<br />

propres racines.<br />

Environnement et comportement<br />

Différentes études ont montré que les<br />

zones de forêts tropicales et les savanes arborées<br />

de l’Afrique équatoriale n’ont pas<br />

toujours eu la répartition actuelle. On a<br />

observé une alternance répétée entre retrait<br />

et expansion des forêts et donc, inversement,<br />

entre avancée et recul des savanes.<br />

Ce changement s’est accompagné<br />

de périodes glaciaires au cours du pléistocène<br />

dans les régions situées vers les pôles.<br />

C’est pourquoi les régions où des zones<br />

forestières ont subsisté sont aussi appelées<br />

refuges forestiers pléistocènes. La diversité<br />

comportementale observée aujourd’hui<br />

peut-elle être liée à ces changements<br />

d’habitat? Les changements environnementaux<br />

ont-ils un effet positif sur<br />

la diversité comportementale, car ils nécessitent<br />

une plus grande adaptation aux<br />

nouvelles situations et aux nouveaux défis?<br />

Pour tenter de répondre à cette question,<br />

les scientifiques ont rassemblé des<br />

informations sur le répertoire comportemental<br />

de plus de 140 groupes de chimpanzés.<br />

Pour mesurer la stabilité de l’envi-<br />

18<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Les chimpanzés de différentes populations présentent une grande variété de répertoires<br />

comportementaux, qui dépendent également des ressources, de l’environnement et de<br />

l’influence de l’homme. Chez les chimpanzés, par exemple, casser des noix ne s’improvise pas.<br />

L’étendue du répertoire comportemental des chimpanzés est encore loin d’être connue.<br />

ronnement, ils ont déterminé la distance<br />

entre chaque groupe de chimpanzés et le<br />

refuge forestier pléistocène le plus proche.<br />

Et effectivement, les groupes de chimpanzés<br />

vivant à proximité, voire dans un refuge<br />

forestier, présentent un répertoire<br />

comportemental beaucoup plus restreint<br />

(jusqu’à 50%) que celui de leurs congénères<br />

vivant loin des refuges forestiers, le<br />

plus souvent dans des savanes arborées<br />

sèches. On peut facilement imaginer que<br />

la vie dans la savane, avec ses variations<br />

saisonnières très marquées, nécessite des<br />

adaptations très différentes de la vie dans<br />

les forêts tropicales denses, qui ne se caractérisent<br />

que par des différences saisonnières<br />

minimes. Les résultats concernant<br />

l’évolution de l’environnement et la diversité<br />

des comportements sont bien sûr tout<br />

aussi intéressants dans le contexte de<br />

l’évolution humaine, car l’homme a aussi<br />

en partie évolué dans des prairies ou des<br />

forêts clairsemées.<br />

Influence de l’homme<br />

Alors que ces recherches constituent un<br />

premier pas vers une meilleure compréhension<br />

de l’origine évolutive de la diversité<br />

comportementale de nos plus proches<br />

cousins, la question se pose également de<br />

savoir comment la domination humaine<br />

impacte ce patrimoine évolutif et culturel<br />

au XXIe siècle. Quelle est l’influence des<br />

multiples activités humaines, de l’extraction<br />

des ressources, du défrichement et de<br />

la fragmentation de la forêt, de la chasse,<br />

du développement des infrastructures et<br />

du changement climatique? Pour répondre<br />

à cette question, nous avons cherché<br />

à savoir s’il existait un lien entre la diversité<br />

comportementale des chimpanzés<br />

et l’influence humaine cumulée. Mais<br />

comment mesurer l’influence humaine?<br />

Grâce au calcul de «l’empreinte écologique»,<br />

qui sert à évaluer l’impact des activités<br />

humaines sur l’environnement. Cette<br />

«empreinte écologique» a donc également<br />

été utilisée pour examiner dans quelle mesure<br />

les différences dans le répertoire<br />

comportemental de différents groupes de<br />

chimpanzés peuvent être interprétées. Et<br />

en effet, l’empreinte écologique n’a pas<br />

seulement entraîné le déclin et la mise en<br />

péril de nombreuses espèces, elle a également<br />

fortement influencé l’ampleur de la<br />

diversité des comportements de nos<br />

proches parents. Dans les régions où l’influence<br />

humaine est la plus forte, la diversité<br />

comportementale des chimpanzés est<br />

réduite jusqu’à 90% par rapport aux régions<br />

qui sont pratiquement intactes et<br />

préservées.<br />

Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir<br />

des chimpanzés? Au cours des deux<br />

dernières décennies, de nombreuses et<br />

très vastes zones abritant de grands singes<br />

ont été placées sous protection. Une initiative<br />

modèle. Il s’agit maintenant de gérer<br />

ces territoires efficacement afin d’assurer<br />

la protection des chimpanzés et des autres<br />

grands singes. En protégeant nos plus<br />

proches cousins, nous protégeons également<br />

des dizaines de milliers d’autres espèces.<br />

<strong>No</strong>tre objectif: préserver le patrimoine<br />

évolutif et culturel de nos plus<br />

proches parents, et transmettre ainsi aux<br />

générations futures des informations captivantes<br />

sur leur diversité.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 19


Point de mire<br />

Photo: Adobe Stock<br />

20<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

«<strong>No</strong>us formons<br />

une équipe»<br />

Elisabeth Frick Tanner et son époux comptent parmi les pionniers<br />

de la psychothérapie assistée par l’animal. Des observations et<br />

expériences initialement aléatoires ont donné naissance à une formation<br />

scientifiquement fondée qui peut être suivie sous forme de CAS.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

Vous utilisez l’animal comme un<br />

médiateur entre le patient et le psychothérapeute.<br />

Comment en êtes-vous<br />

arrivés là?<br />

Cela s’est fait spontanément. <strong>No</strong>tre cabinet<br />

est situé dans notre maison et nous<br />

avons toujours vécu avec des chiens. Dès<br />

qu’un patient arrivait, ils allaient naturellement<br />

vers lui pour le saluer. <strong>No</strong>us avons<br />

alors été frappés par la réaction des gens<br />

face aux chiens. Les animaux produisent<br />

un état de détente presque immédiat, un<br />

état psychologiquement rassurant. En<br />

voyant cela, nous avons commencé à impliquer<br />

les chiens sur la base de nos<br />

propres expériences et observations, sans<br />

pour autant nous référer à des études<br />

concrètes.<br />

Photo: màd<br />

Aujourd’hui, vous travaillez consciemment<br />

avec des animaux. Sur quelles<br />

réflexions théoriques cette approche<br />

se base-t-elle?<br />

<strong>No</strong>us voulions que notre démarche repose<br />

sur des bases scientifiques, donner des<br />

exemples de cas, etc. <strong>No</strong>us avons donc suivi<br />

un séminaire avec le comportementaliste<br />

Dennis Turner, spécialiste des relations<br />

entre l’homme et l’animal. Ensemble,<br />

nous avons mis en place il y a plus de vingt<br />

ans un premier cours sur les interventions<br />

assistées par l’animal. <strong>No</strong>s formations<br />

s’adressent aux personnes qui ont une<br />

profession de base (psychologues, enseignants,<br />

travailleurs sociaux, théologiens,<br />

etc.) et qui souhaitent travailler avec des<br />

animaux. Depuis peu, il est également<br />

possible de suivre un CAS correspondant<br />

dans les Universités de Fribourg et de Bâle<br />

(www.psychologie.unibas.ch/de/weiterbildung/cas-in-tiergestuetzter-therapie)/<br />

(www.heds-fr.ch/de/weiterbildung/casdas-heds/cas-tiergestuetzte-interventionen).<br />

Comment procédez-vous lors du<br />

premier contact avec le patient?<br />

Dès l’inscription, nous indiquons que<br />

nous intégrons des animaux dans la thérapie.<br />

<strong>No</strong>us vérifions si le patient souffre<br />

d’allergies ou de phobies éventuelles. La<br />

plupart des patients réagissent de manière<br />

très positive. Beaucoup s’adressent aussi à<br />

nous parce qu’ils savent que nous travaillons<br />

avec des animaux. <strong>No</strong>us recourons<br />

aux animaux non pas en fonction de l’âge<br />

des patients, mais de leurs affinités.<br />

Quel est exactement le rôle du chien<br />

ou des chats?<br />

Comme tous les autres professionnels, je<br />

travaille avec les méthodes traditionnelles<br />

de la psychothérapie. Les animaux sont<br />

simplement présents, mais peuvent toujours<br />

se mettre en retrait. Le chien est na-<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 21


Point de mire<br />

turellement davantage impliqué, en particulier<br />

avec des enfants et des adolescents.<br />

Ils peuvent aussi jouer avec lui, etc. Cette<br />

interaction fait alors partie intégrante<br />

de la thérapie. L’animal assure un rôle de<br />

catalyseur social, il offre un lien affectif<br />

spontané, permet un contact physique,<br />

une relation sans contrainte, etc. En plus<br />

de cela, le chien est aussi une aide pour le<br />

thérapeute. Il est à mes côtés et me soutient.<br />

<strong>No</strong>us formons une équipe et pouvons<br />

compter l’un sur l’autre.<br />

Pour quelles pathologies les animaux<br />

sont-ils particulièrement indiqués?<br />

Pour un grand nombre. Les résultats sont<br />

particulièrement remarquables dans le<br />

cas du mutisme sélectif. Les enfants qui ne<br />

parlent sans retenue qu’avec leurs proches<br />

s’ouvrent généralement rapidement au<br />

chien et établissent une relation avec lui.<br />

Souvent, ils commencent par parler aux<br />

animaux avant de s’adresser à nous. <strong>No</strong>us<br />

constatons que les personnes atteintes<br />

de troubles anxieux ou de dépression manifestent<br />

souvent de la joie, prennent<br />

confiance, apprécient la chaleur et le<br />

contact physique. En règle générale, ce<br />

n’est pas la maladie qui est déterminante,<br />

mais le patient et sa relation avec les animaux.<br />

Et quand renoncez-vous à recourir<br />

aux animaux?<br />

En présence d’une allergie ou d’une phobie,<br />

sur laquelle nous essayons alors de<br />

travailler. Et dans des cas exceptionnels,<br />

en cas de troubles aigus de l’attachement<br />

avec un comportement destructeur, nous<br />

devons protéger les animaux. Si le patient<br />

tente de manipuler ou de torturer un animal,<br />

nous intervenons immédiatement.<br />

Cependant, la manière dont le contact est<br />

établi, dont le lien se crée, permet d’orienter<br />

très rapidement le diagnostic.<br />

Vos animaux ont-ils reçu une<br />

formation spécifique?<br />

<strong>No</strong>tre chien a suivi le programme de prévention<br />

des accidents par morsures et a<br />

passé un test de caractère. Il pourrait également<br />

être utilisé dans les écoles pour familiariser<br />

les enfants au comportement<br />

correct à adopter avec un chien. J’ai moimême<br />

suivi une formation adaptée pour<br />

montrer aux enfants ce qu’ils peuvent<br />

faire et ne pas faire. Les chats sont de nature<br />

beaucoup plus autonome, raison pour<br />

laquelle on ne peut pas les éduquer. Ils<br />

vont et viennent à leur guise. C’est aussi<br />

une expérience importante pour les enfants:<br />

ils apprennent à respecter la volonté<br />

d’un autre être vivant et développent une<br />

meilleure tolérance à la frustration et un<br />

plus grand contrôle émotif.<br />

Comment trouvez-vous des animaux<br />

aptes?<br />

<strong>No</strong>tre chien actuel, un caniche merveilleux<br />

à tous points de vue, vient d’un élevage<br />

réputé et a été socialisé de manière<br />

adéquate. J’ai bien sûr suivi avec lui l’école<br />

des chiots et des chiens, ainsi que la formation<br />

précédemment évoquée. <strong>No</strong>s deux<br />

chats sont des chats Thaï, connus pour<br />

leur personnalité extravertie. Ils sont très<br />

bien socialisés, mais ils sont libres de leurs<br />

allées et venues. Les animaux ne sont pas<br />

des instruments, ils doivent être élevés<br />

dans le respect de leurs besoins spécifiques.<br />

Ils peuvent se mettre en retrait à<br />

tout moment, et on doit respecter cela.<br />

L’attachement est un thème important<br />

en psychothérapie. Dans le cas de la<br />

thérapie assistée par l’animal, il existe<br />

un deuxième lien. Comment gérez-vous<br />

cela à la fin de la thérapie?<br />

Cela dépend. Le patient a parfois des difficultés<br />

à se détacher de l’animal. Mais étant<br />

donné que les enfants viennent sur une<br />

période relativement longue, ils créent au<br />

fil du temps d’autres affinités, rencontrent<br />

plus souvent leurs copains, prennent un<br />

animal de compagnie, suivent des cours<br />

d’équitation, etc. L’importance de la thérapie<br />

diminue, le lien avec le thérapeute s’affaiblit.<br />

Comme l’animal et le thérapeute<br />

sont souvent perçus comme une unité, le<br />

lien se distend parallèlement. <strong>No</strong>us organisons<br />

un vrai départ pour chaque enfant<br />

et adolescent et leur donnons une photo<br />

des animaux.<br />

Conseillez-vous aux parents ou aux<br />

institutions d’adopter des animaux?<br />

WSi des parents envisagent de le faire, je<br />

prends le temps d’en discuter avec eux. La<br />

portée de la décision doit être claire à tous<br />

points de vue, en ce qui concerne la responsabilité,<br />

l’attachement, les aspects financiers<br />

et temporels, les conditions d’habitat,<br />

etc. <strong>No</strong>us essayons de définir ensemble<br />

l’animal le plus approprié. Dans les<br />

institutions, il faut veiller à ce qu’il y ait<br />

une personne de référence qui soit responsable<br />

des animaux sur le long terme, ce qui<br />

est souvent compliqué. Dans tous les cas,<br />

il faut s’assurer que les animaux sont élevés<br />

de manière adéquate et dans le respect<br />

de leurs besoins.<br />

Biographie express<br />

Elisabeth Frick Tanner (née en 1955),<br />

qui a grandi à Saint-Gall, a étudié la<br />

psychologie et la pédagogie à l’Université<br />

de Zurich après une formation<br />

d’enseignante du primaire et a suivi<br />

la formation en psychologie analytique<br />

de Jung. Depuis plus de 30 ans,<br />

elle dirige avec son mari Robert<br />

Tanner-Frick le cabinet de psychothérapie<br />

indépendant Altamira.<br />

De 2000 à 2019, elle a dirigé, avec<br />

Dennis Turner et Robert Tanner-Frick,<br />

le cours de formation continue en<br />

parallèle à la pratique professionnelle<br />

dans le domaine des interventions<br />

assistées par l’animal. Elle enseigne<br />

aujourd’hui la psychothérapie assistée<br />

par l’animal dans plusieurs institutions.<br />

Publication:<br />

Pratique de la psychothérapie<br />

assistée par l’animal, 2016.<br />

22<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Photo: Adobe Stock<br />

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Point de mire<br />

Photo: Adobe Stock<br />

24<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Aaaaaah!<br />

Une araignée!<br />

Il n’existe certainement aucun autre animal absolument inoffensif qui<br />

suscite autant de peur et de dégoût que l’araignée. A l’instar d’autres<br />

phobies, l’arachnophobie peut être traitée, aujourd’hui notamment grâce<br />

à une application en réalité augmentée.<br />

Anja Zimmer, doctorante, Département de neurosciences cognitives (DCN), Université de Bâle<br />

Une araignée sur la main – une vision d’horreur pour tous les arachnophobes. Grâce à la réalité augmentée, il est possible de se rapprocher progressivement<br />

de la peur et de l’atténuer, même dans le monde réel.<br />

Photo: màd<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 25


Point de mire<br />

Plus d’informations sur l’étude et<br />

l’application sur www.phobys.com<br />

La peur des araignées est un<br />

fléau pour de nombreuses personnes<br />

et fait partie des phobies<br />

les plus répandues. Elle se traduit<br />

par un léger malaise, un sentiment<br />

de dégoût, voire une terreur accompagnée<br />

de symptômes physiques. De plus, les<br />

personnes concernées présentent un<br />

comportement d’évitement très marqué,<br />

ce qui peut être handicapant au quotidien<br />

et causer un stress psychologique.<br />

La peur fait partie des sentiments fondamentaux<br />

qu’éprouve l’être humain. Elle<br />

nous permet de nous protéger des dangers.<br />

Mais est-elle justifiée lorsqu’il s’agit<br />

d’araignées? Les personnes concernées<br />

savent pertinemment que leur crainte est<br />

irrationnelle et exagérée, mais elles ne<br />

parviennent pas à la contrôler.<br />

Les causes de l’arachnophobie varient<br />

considérablement d’une personne à<br />

l’autre, et il existe diverses théories sur son<br />

origine. Il est possible que nos ancêtres<br />

aient été confrontés à des araignées bien<br />

plus dangereuses et que cette peur nous<br />

ait été transmise par atavisme. Les phobies<br />

apparaissent souvent pendant l’enfance.<br />

La peur peut avoir été apprise par<br />

observation, ou survenir après une expérience<br />

traumatisante qui est restée gravée<br />

dans la mémoire. Les femmes sont plus<br />

souvent touchées que les hommes, ce qui<br />

s’explique certainement par l’éducation.<br />

Les filles ont tendance à être surprotégées,<br />

tandis que les garçons sont encouragés à la<br />

confrontation. En outre, les araignées sont<br />

volontiers représentées dans les films et<br />

les histoires comme des monstres effrayants<br />

et répugnants. Pourtant, les araignées<br />

sont des animaux fascinants qui<br />

jouent un rôle important dans notre écosystème.<br />

Sauf que nous préférons les savoir<br />

dans la nature plutôt que dans nos<br />

maisons.<br />

Affronter la peur<br />

Pour surmonter la peur des araignées, il<br />

existe des traitements efficaces comme la<br />

thérapie d’exposition. Les personnes concernées<br />

s’exposent aux situations redoutées<br />

avec un encadrement thérapeutique<br />

afin de réduire progressivement leur peur.<br />

En effet, plus on affronte ses peurs, plus<br />

elles vont s’estomper. Cela permet d’accumuler<br />

des expériences correctives et de<br />

réapprendre à gérer sa peur.<br />

Cette thérapie est toutefois rarement<br />

utilisée. Les personnes concernées n’aiment<br />

pas s’exposer à de vraies araignées,<br />

de plus la mise en œuvre est compliquée<br />

sur le plan logistique. C’est pourquoi on a<br />

de plus en plus souvent recours à la réalité<br />

virtuelle, qui permet de simuler les situations<br />

angoissantes et de s’exercer virtuellement<br />

au rapprochement. Mais les lunettes<br />

de réalité virtuelle sont encore loin<br />

d’avoir atteint tous nos foyers ou cabinets<br />

de thérapie. Toutefois, tout le monde ou<br />

presque possède un smartphone aujourd’hui.<br />

La technologie de la réalité augmentée,<br />

proche de la réalité virtuelle, permet<br />

de relier le monde virtuel et le monde<br />

réel. C’est dans ce but qu’a été créée l’application<br />

Phobys.<br />

Phobys est basée sur la thérapie d’exposition<br />

et projette des versions très réalistes<br />

d’araignées en 3D dans l’environnement<br />

réel à travers l’écran du smartphone.<br />

Comme dans une thérapie, le rapprochement<br />

progressif des araignées peut être<br />

pratiqué virtuellement, mais dans le<br />

monde réel – sur le canapé, dans la cave ou<br />

dans le cabinet de thérapie. Il existe dix<br />

niveaux d’entraînement assortis d’éléments<br />

ludiques, dont l’intensité et la difficulté<br />

augmentent progressivement.<br />

Chaque niveau se termine par une évaluation<br />

du degré de peur et de dégoût. Cela<br />

permet de voir s’il faut répéter le niveau ou<br />

passer au suivant.<br />

Phobys a fait l’objet d’une étude clinique<br />

auprès de 66 arachnophobes, dont<br />

la moitié s’est entraînée seule pendant<br />

deux semaines à la maison avec l’application.<br />

La sévérité de la peur des araignées a<br />

été évaluée avant et après la séance d’entraînement,<br />

par des entretiens cliniques et<br />

des questionnaires. Un test de comportement<br />

a par ailleurs été réalisé avec une<br />

vraie araignée. Les participants se sont<br />

approchés autant que possible d’une araignée<br />

et ont évalué la peur et le dégoût ressentis.<br />

Les résultats de l’étude ont montré<br />

qu’un entraînement à la confrontation<br />

avec l’application réduit la peur des araignées<br />

et modifie positivement le comportement<br />

dans une situation réelle. Ces effets<br />

se répercutent en outre au quotidien.<br />

Le vécu personnel au service de<br />

l’innovation<br />

Le développement d’une telle application<br />

nécessite une équipe interdisciplinaire<br />

afin de combiner l’expertise psychologique<br />

et la conception d’applications. J’ai<br />

développé cette idée non seulement par<br />

intérêt pour ce champ de recherche innovant,<br />

mais aussi parce que je me sentais<br />

concernée.<br />

J’ai moi-même souffert d’arachnophobie<br />

pendant des années, puis j’y ai été<br />

durement confrontée dans le cadre d’un<br />

projet de recherche sur la réalité virtuelle<br />

et l’arachnophobie au cours de mes études<br />

de master. J’ai donc fait diverses tentatives<br />

d’exposition avec des images, en réalité<br />

virtuelle et avec de vraies araignées.<br />

C’était éprouvant et intense, mais j’ai aussi<br />

connu des victoires, et la peur que je ressens<br />

face à une araignée est nettement<br />

moins forte aujourd’hui. Outre mon intérêt<br />

pour la recherche sur les applications,<br />

cette volonté de diminuer ma propre peur<br />

des araignées a été une grande motivation<br />

pour développer Phobys dans le cadre de<br />

mon doctorat, afin que d’autres personnes<br />

puissent également surmonter leur arachnophobie.<br />

Depuis septembre 2021, l’application<br />

est disponible pour iOS et Android avec<br />

deux niveaux de test gratuits et l’entraînement<br />

au prix de CHF 5.–. Plus de 55 000 téléchargements<br />

ont été enregistrés et environ<br />

20% des personnes achètent aussi<br />

l’entraînement pour se confronter à leur<br />

phobie. Il est prévu d’étendre le concept de<br />

l’application à d’autres phobies; les plans<br />

sont déjà en cours d’élaboration.<br />

L’application Phobys ne remplace pas<br />

une thérapie et ne doit pas être utilisée<br />

seule en cas de peur excessive des arai-<br />

26<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

gnées. Mais elle offre une alternative facile<br />

d’accès pour les arachnophobes, qui<br />

peuvent faire des exercices d’exposition<br />

de manière autonome ou encore pour<br />

compléter ou rafraîchir une thérapie.<br />

Elle favorise l’autonomie et motive à affronter<br />

la peur en réalité augmentée,<br />

jusqu’à ce que les rencontres avec les araignées<br />

deviennent plus faciles dans le<br />

monde réel.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 27


Point de mire<br />

Le cœur chaud<br />

et la tête froide<br />

Le juriste Antoine F. Goetschel s’engage pour la protection<br />

des animaux par le droit depuis des décennies. Son activité a marqué<br />

le processus législatif et la jurisprudence. Aujourd’hui, il agit à<br />

l’échelle internationale pour des dispositions plus strictes en matière<br />

de protection des animaux.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>asmac</strong><br />

En tant qu’avocat, vous vous occupez<br />

principalement des animaux dans le<br />

droit et de la protection des animaux<br />

par le droit. Comment en êtes-vous<br />

arrivé là?<br />

Déjà enfant et pendant mes études, j’avais<br />

un sens de la justice très prononcé et j’étais<br />

attiré par les droits fondamentaux et la<br />

protection des minorités. Lorsque, vers la<br />

fin de mes études, j’ai eu la possibilité d’aider<br />

un ami qui écrivait un livre sur l’animal<br />

dans le droit suisse, j’ai compris: l’animal<br />

n’a pas une place suffisante dans le droit.<br />

Sa position dans le droit est trop faible et<br />

dans l’exécution, l’animal est tributaire de<br />

l’aide supplémentaire d’organisations ou<br />

d’un représentant légal. J’ai donc consacré<br />

deux ouvrages au droit de protection des<br />

animaux avant de rédiger ma dissertation<br />

sur la protection des animaux et leurs<br />

droits fondamentaux, ce qui m’a permis<br />

d’œuvrer par la suite pour une association<br />

spécialisée dans le sujet. En 1995, j’ai créé<br />

la Fondation pour l’animal en droit, et en<br />

2016, l’association Global Animal Law GAL<br />

(www.globalanimallaw.org) qui a un rayonnement<br />

international (voir encadré). En<br />

parallèle, je dirige mon étude d’avocat à<br />

Zurich qui se spécialise entre autres dans<br />

le droit de succession.<br />

Pendant trois ans, le Canton de Zurich<br />

vous avait engagé en tant qu’avocat<br />

«pour la défense des animaux dans les<br />

affaires pénales». Un poste que l’on<br />

devait à votre initiative. Comment<br />

faut-il se représenter votre travail?<br />

Dans 700 affaires pénales de maltraitance<br />

animale et d’autres infractions, j’avais l’accès<br />

complet aux dossiers et pouvais participer<br />

à l’enquête pénale, j’avais la possibilité<br />

de faire des propositions d’amendement et<br />

d’attaquer des jugements et ordonnances<br />

défavorables aux animaux en vue d’obtenir<br />

une peine plus sévère. Dans les affaires de<br />

protection des animaux, j’épaulais souvent<br />

le ministère public, les tribunaux et les autorités<br />

qui manquaient d’expérience en la<br />

matière. Ils pouvaient s’appuyer sur mon<br />

expertise et les précédents que j’avais rassemblés<br />

de manière systématique dans la<br />

Fondation pour l’animal en droit que je dirigeais<br />

à l’époque. Il m’est arrivé à plusieurs<br />

reprises – en tant qu’unique titulaire de cet<br />

office au monde – d’obtenir des revirements<br />

dans des procès et des peines plus<br />

dissuasives pour les personnes qui maltraitent<br />

les animaux. Les autorités de poursuite<br />

pénale se sont montrées ouvertes et<br />

reconnaissantes pour l’aide fournie dans le<br />

droit pénal animalier.<br />

Y a-t-il un cas dont vous vous souvenez<br />

en particulier?<br />

Le brochet qui s’est débattu pendant un<br />

quart d’heure au bout de la ligne avant de<br />

mourir a été repris par la presse du monde<br />

entier. A l’époque, le pêcheur, amendé<br />

pour maltraitance animale, avait été acquitté<br />

par le tribunal. Malgré tout, le public<br />

a pris conscience de la souffrance et du<br />

stress que pouvaient ressentir les poissons.<br />

Je me souviens aussi de l’attitude insensible<br />

d’un transporteur de cochons qui<br />

avait intentionnellement chargé 35 bêtes<br />

au lieu des 30 autorisées, et dont plusieurs<br />

sont mortes de stress ou ont été blessées<br />

pendant le transport. Froidement, il a déclaré<br />

avoir livré 30 bêtes indemnes ...<br />

Votre travail a-t-il laissé des traces<br />

juridiques?<br />

J’ai pu obtenir que la notion de «dignité de la<br />

créature» soit reprise dans la Constitution et<br />

dans la loi sur la protection des animaux,<br />

permettant notamment d’interdire expressément<br />

les actes d’ordre sexuel avec les animaux.<br />

Pendant douze ans, je me suis engagé<br />

avec succès aux côtés d’alliés pour que l’animal<br />

ne soit plus considéré comme une chose<br />

dans le droit civil et pénal. Avec mon «Commentaire<br />

sur la loi fédérale sur la protection<br />

des animaux» (1986) et mes autres publications,<br />

j’ai pu influencer favorablement la jurisprudence<br />

en faveur des animaux et enthousiasmer<br />

de nombreux juristes en Suisse<br />

et dans le monde pour la cause animale dans<br />

Photo: màd<br />

28<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

le droit. C’est ainsi qu’est née l’association<br />

Global Animal Law GAL.<br />

La Suisse dispose d’une loi très<br />

stricte sur la protection des animaux.<br />

Que faudrait-il encore améliorer?<br />

En effet, en comparaison à de nombreux<br />

états dans l’UE et dans le monde, la Suisse<br />

a des standards élevés en matière de bienêtre<br />

animal. D’ailleurs, les consommatrices<br />

et consommateurs s’offrent plus volontiers<br />

de la viande issue d’élevages respectueux<br />

et, dans un souci de santé aussi, renoncent<br />

davantage à consommer du poisson ou de<br />

la viande. Les analyses mandatées par<br />

notre association identifient une importante<br />

nécessité d’amélioration, qui diffère<br />

selon les cantons, sur le plan de l’exécution<br />

administrative de protection des animaux<br />

pour les animaux de rente, de laboratoire et<br />

de sport mais aussi pour la faune sauvage et<br />

les animaux de compagnie. La volonté politique<br />

d’engager des autorités d’exécution<br />

bien dotées et disposant des connaissances<br />

spécialisées est souvent insuffisante; on<br />

s’accommode ainsi de conditions contraires<br />

au bien-être animal. Les violations globales<br />

de la protection des animaux ne peuvent<br />

être résolues que sur le plan global. Avec<br />

son affinité élevée pour le bien-être animal,<br />

la Suisse serait prédestinée à faire avancer<br />

la protection globale des animaux et la santé<br />

animale, notamment en faisant entendre<br />

sa voix auprès des Nations Unies. De plus,<br />

la place financière helvétique aurait aussi<br />

beaucoup à offrir, par exemple en favorisant<br />

et proposant de manière plus globale<br />

des placements respectueux des animaux.<br />

Le bien-être animal pourrait devenir un<br />

nouveau «label de suissitude» à l’instar des<br />

montres, du chocolat, des montagnes et<br />

des banques.<br />

Parlons d’expérimentation animale.<br />

Quelle est votre position sur la question?<br />

D’un point de vue juridique et dans ma<br />

compréhension, l’expérimentation animale<br />

est interdite en Suisse car elle est<br />

cruelle pour l’animal. Il y a des exceptions<br />

qui nécessitent une procédure d’autorisation<br />

complexe lorsque les essais sont particulièrement<br />

importants pour l’humain,<br />

l’animal et l’environnement. A mon avis,<br />

l’aspect de protection de l’animal dans la<br />

procédure d’autorisation est insuffisamment<br />

pris en compte. De plus, une fois l’autorisation<br />

accordée, celle-ci ne peut pas<br />

être contestée devant un tribunal (sauf à<br />

Zurich) lorsqu’il s’agit d’expérimentations<br />

moins lourdes. Au final, l’économie et les<br />

hautes écoles ne se soucient pas suffisamment<br />

du principe des 3R «Reduce, Replace<br />

& Refine», et ce dans le monde entier. Si au<br />

cours des dernières décennies, les moyens<br />

substantiels alloués à l’expérimentation<br />

animale avaient été investis dans les alternatives<br />

respectueuses des animaux, avec<br />

pour idée de renforcer la santé plutôt que<br />

de combattre la maladie, les pharmacies<br />

(hospitalières) et drogueries seraient bien<br />

différentes.<br />

<strong>No</strong>tre relation aux animaux est un<br />

thème très émotionnel. D’un côté, il y a<br />

les défenseurs de la cause animale qui<br />

vont jusqu’au fanatisme, de l’autre, ceux<br />

qui «utilisent» les animaux avec une<br />

indifférence totale. Comment dialoguez-vous<br />

avec ces différents groupes?<br />

C’est vrai, notre relation aux animaux est<br />

complexe et paradoxale, aussi bien du côté<br />

des défenseurs que d’une partie des utilisateurs,<br />

elle peut s’avérer discriminante et<br />

hostile à l’humain. Face à de la maltraitance<br />

animale de tous genres, il est parfois<br />

difficile de garder son calme et d’agir avec<br />

discernement. J’ai donc de la compréhension<br />

pour celles et ceux qui s’emportent.<br />

Cependant, lorsqu’il s’agit de questions juridiques<br />

dans le domaine de la justice, de<br />

l’exécution et de la formation, en Suisse ou<br />

ailleurs, une approche objective est plus<br />

constructive. J’ai donné pour devise à mes<br />

collègues de l’association Global Animal<br />

Law GAL d’argumenter «avec le cœur<br />

chaud, mais la tête froide».<br />

Le réchauffement climatique a remis<br />

notre rapport à la nature au sommet<br />

de l’agenda politique. De plus en plus de<br />

personnes deviennent végétariennes,<br />

voire véganes. La protection des<br />

ani maux a-t-elle aussi le vent en poupe?<br />

Je n’ai pas l’impression que la protection<br />

des animaux a les faveurs de l’opinion publique<br />

en ce moment. A mon avis, renoncer<br />

à consommer de la viande – alors que<br />

l’on prédit une augmentation massive de<br />

la production de viande à l’échelle mondiale<br />

– n’est pas la panacée, surtout en ce<br />

qui concerne la protection des animaux<br />

d’élevage intensif, qui n’ont pas suffisamment<br />

d’espace, sont transportés sur de<br />

trop longues distances et abattus dans des<br />

conditions indignes. Et je ne parle même<br />

pas des maltraitances d’animaux domestiques,<br />

de laboratoire, de sport ou de la<br />

faune sauvage. Il n’est dès lors pas étonnant<br />

que la protection des animaux ne<br />

fasse pas partie des 17 Objectifs de développement<br />

durable (ODD) de l’ONU. <strong>No</strong>tre association<br />

s’est donné pour mission de pallier<br />

ce manque par la convention de l’ONU<br />

pour la santé et la protection animale. Il<br />

manque aussi des placements financiers<br />

respectueux des animaux, et nous examinons<br />

actuellement comment en créer qui<br />

soient crédibles et qui puissent avoir une<br />

répercussion positive sur les animaux dans<br />

une économie de rente. Toutefois, j’ai souvent<br />

l’impression que les interlocuteurs<br />

potentiels et puissants ne sont pas encore<br />

prêts à adopter des idées visionnaires.<br />

Si vous aviez le pouvoir de changer<br />

une seule chose, immédiatement.<br />

Que feriez-vous?<br />

Faire adopter notre Convention de l’ONU<br />

sur la santé animale et la protection des<br />

animaux (www.uncahp.org) qui serait immédiatement<br />

mise en œuvre en parallèle<br />

avec des placements financiers respectueux<br />

des animaux: cela me permettrait,<br />

ainsi qu’à d’autres amis des animaux, investisseurs<br />

et surtout aux animaux euxmêmes<br />

de retrouver un sommeil serein.<br />

Global Animal Law (GAL)<br />

A ce jour, 110 professeurs de droit,<br />

avocates et avocats du monde entier<br />

officiant dans la protection et la défense<br />

des animaux ont rejoint mon<br />

association Global Animal Law GAL<br />

(www.globalanimallaw.org) fondée en<br />

2016. <strong>No</strong>tre base de données comporte<br />

toutes les lois nationales de protection<br />

des animaux ainsi que d’autres dispositions<br />

légales. <strong>No</strong>us offrons ainsi<br />

des services de droit comparé aux<br />

étudiants et aux professionnels. <strong>No</strong>tre<br />

matrice GAL nous permet d’engager<br />

des discussions sur la manière d’aider<br />

les animaux par le biais de la justice,<br />

de l’exécution et de la formation.<br />

La convention de l’ONU que nous avons<br />

élaborée est soutenue depuis le début<br />

par plus de 200 organisations de protection<br />

des animaux ainsi que par<br />

l’association américaine du barreau.<br />

Par cette convention, nous exigeons<br />

notamment des lois nationales plus<br />

strictes en matière de protection des<br />

animaux et leur application en toute<br />

transparence ainsi que des programmes<br />

de formation pour promouvoir<br />

la santé animale et humaine.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 29


Point de mire<br />

Le développement<br />

embryonnaire au<br />

ralenti<br />

Le chevreuil fait partie des rares mammifères dont les embryons<br />

entrent dans une période de dormance particulièrement longue.<br />

En utilisant des méthodes moléculaires modernes, les chercheurs de l’EPF<br />

ont montré pour la première fois ce qui arrive exactement<br />

à l’embryon pendant cette phase. Ils ont identifié les signaux qui<br />

contrôlent le réveil de l’embryon.<br />

Peter Rüegg, Communication EPF 1<br />

Un animal commun au développement embryonnaire extraordinaire: le chevreuil autochtone (Capreolus capreolus).<br />

1<br />

Cet article a été publié pour la première fois le<br />

27.8.2021 dans ETH News.<br />

Photo: Adobe Stock<br />

30<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Point de mire<br />

Tout le monde connaît le chevreuil,<br />

que ce soit par le biais<br />

des mots croisés ou par une<br />

rencontre réelle lors d’un jogging<br />

ou d’une randonnée en forêt: des<br />

créatures majestueuses aux grands yeux<br />

noirs.<br />

Aussi commun que puisse paraître le<br />

chevreuil dans nos forêts, il présente une<br />

particularité unique parmi les cervidés.<br />

Après l’accouplement et la fécondation de<br />

l’ovule en plein été, l’embryon de la taille<br />

d’une tête d’épingle ne s’implante pas<br />

dans l’utérus, mais entre dans une phase<br />

de dormance, appelée diapause embryonnaire.<br />

Cette période dure plus de quatre<br />

mois, jusqu’en décembre. Ce n’est qu’alors<br />

que l’embryon poursuit son développement<br />

à un rythme normal et s’implante<br />

dans l’utérus. En mai, après quatre mois et<br />

demi de gestation «réelle», la biche donne<br />

naissance à un à trois faons.<br />

Bien que ce phénomène soit connu<br />

depuis plus de 150 ans, il laisse encore perplexe.<br />

Plus de 130 espèces de mammifères<br />

empruntent cette stratégie de diapause<br />

embryonnaire. Cependant, elle dure rarement<br />

aussi longtemps que celle observée<br />

chez le chevreuil. Et surtout, presque aucune<br />

autre espèce ne présente une décélération<br />

aussi prononcée et continue au lieu<br />

d’un arrêt complet. Chez la souris, les<br />

scientifiques peuvent déclencher artificiellement<br />

une diapause. Cependant, chez<br />

le chevreuil, on ne sait toujours pas quels<br />

facteurs naturels contrôlent la dormance<br />

tout en maintenant l’embryon en vie.<br />

Le groupe de recherche dirigé par Susanne<br />

Ulbrich, professeure de physiologie<br />

animale à l’EPF de Zurich, s’intéresse depuis<br />

un certain temps au mystère de la diapause<br />

du chevreuil. Dans une nouvelle<br />

étude, les chercheurs mettent en évidence<br />

les processus moléculaires qui se déroulent<br />

dans l’embryon pendant sa période de dormance:<br />

les cellules embryonnaires continuent<br />

de se diviser pendant la diapause,<br />

mais très lentement. Le nombre de cellules,<br />

y compris les cellules souches embryonnaires,<br />

ne double que toutes les deux<br />

à trois semaines. L’étude, qui a été publiée<br />

dans la revue scientifique PNAS, a impliqué<br />

non seulement le groupe de l’EPF,<br />

mais aussi des chercheurs des universités<br />

de Zurich et de Berne, ainsi que d’instituts<br />

de recherche allemands et français.<br />

Analyse des transcrits génétiques et<br />

des molécules de signalisation<br />

Pour découvrir ce qui empêche les cellules<br />

de l’embryon de se diviser à un rythme normal,<br />

les chercheurs ont d’abord examiné la<br />

composition moléculaire du liquide utérin.<br />

Ils ont ensuite examiné de plus près le<br />

transcriptome, à savoir l’ensemble des molécules<br />

d’ARN messager, des embryons et<br />

des cellules de la muqueuse utérine.<br />

Dans le liquide utérin, les chercheurs<br />

ont trouvé des substances de signalisation<br />

qui pourraient réguler la vitesse de division.<br />

L’acide aminé sérine était particulièrement<br />

visible. Les chercheurs de l’EPFZ<br />

ont montré que la concentration de certains<br />

acides aminés dans le liquide utérin<br />

change vers la fin de la diapause. Le taux<br />

de division cellulaire revient alors à un<br />

taux normal.<br />

Ce processus implique le complexe<br />

moléculaire mTOR, qui réagit aux acides<br />

aminés et joue un rôle crucial dans de<br />

nombreuses autres voies de signalisation<br />

dans les cellules de mammifères lors de la<br />

régulation du métabolisme cellulaire, y<br />

compris celles associées au cancer.<br />

mTORC1, par exemple, régule la synthèse<br />

des protéines et donc la croissance et la division<br />

cellulaires.<br />

Selon les derniers résultats, l’activité<br />

du complexe moléculaire mTORC1, mais<br />

pas celle de mTORC2, est inhibée dans les<br />

embryons de chevreuil tout au long de la<br />

diapause, à l’inverse de la souris, chez laquelle<br />

la division cellulaire est complètement<br />

interrompue par l’inhibition des<br />

deux complexes mTORC.<br />

Vers la fin de la diapause, l’augmentation<br />

significative du niveau d’acides aminés<br />

dans le liquide utérin active mTORC1.<br />

Ce qui augmente à son tour l’expression<br />

des gènes du métabolisme et du cycle cellulaire,<br />

faisant progresser le développement<br />

de l’embryon. Parallèlement, comme<br />

mTORC2 n’est pas inhibé pendant la diapause<br />

des embryons de chevreuil, les chercheurs<br />

supposent que cela pourrait expliquer<br />

pourquoi la division cellulaire se<br />

poursuit lentement.<br />

Dans le cadre de cette étude, l’équipe<br />

n’a pas cherché à savoir si d’autres molécules<br />

de signalisation étaient impliquées<br />

aux côtés des différents acides aminés. De<br />

même, il n’est pas clairement établi si les<br />

acides aminés sont réellement responsables<br />

de la reprise du développement embryonnaire<br />

ou si l’embryon sécrète également<br />

des molécules qui agissent sur les<br />

cellules maternelles et les voies de signalisation.<br />

L’embryon peut indiquer sa présence<br />

à sa mère par le biais de molécules<br />

de signalisation spécifiques. Susanne Ulbrich<br />

souhaiterait combler ces lacunes<br />

dans ses futures études.<br />

<strong>No</strong>uvel éclairage sur la biologie<br />

reproductive<br />

Ces nouvelles découvertes jettent un éclairage<br />

sur la biologie de la reproduction et<br />

du développement en général. L’une des<br />

questions fondamentales est de savoir<br />

comment la grossesse ou la gestation se<br />

produit chez les mammifères. Chez les humains<br />

et les bovins, par exemple, il arrive<br />

fréquemment que les embryons ne s’implantent<br />

pas dans l’utérus et meurent.<br />

«Cela est dû à des interactions complexes<br />

entre l’embryon et la mère», explique Susanne<br />

Ulbrich.<br />

Elle ajoute qu’une grossesse réussie<br />

exige un timing précis. L’embryon doit se<br />

manifester au bon moment par des signaux<br />

(moléculaires) appropriés et interrompre<br />

le cycle de la mère. «<strong>No</strong>us voulons<br />

mieux comprendre cette interaction entre<br />

l’embryon et la mère», explique la professeure<br />

de l’EPF. Pour cela, dit-elle, le chevreuil<br />

est un modèle idéal. Le développement<br />

embryonnaire de celui-ci est très similaire<br />

à celui des bovins, mais il se déroule<br />

au ralenti. «Cela nous permet de<br />

mieux décomposer les différentes étapes<br />

dans le temps et de trouver des relations<br />

de cause à effet.»<br />

Ces résultats pourraient également<br />

contribuer à améliorer la fécondation in<br />

vitro chez la femme, de sorte qu’il ne serait<br />

plus nécessaire de congeler les embryons.<br />

En outre, des facteurs naturels pourraient<br />

être utilisés pour contrôler la vitesse à laquelle<br />

les cellules, y compris les cellules<br />

souches embryonnaires, se divisent.<br />

Référence<br />

van der Weijden V. A., Bick J. T.,<br />

Bauersachs S., Rüegg A. B., Hildebrandt T.<br />

B., Goeritz F., Jewgenow K., Giesbertz P.,<br />

Daniel H., Derisoud E., Chavatte-Palmer P.,<br />

Bruckmaier R. M., Drews B., Ulbrich S. E.<br />

(2021). Amino acids activate mTORC1 to<br />

release roe deer embryos from decelerated<br />

proliferation during diapause. PNAS,<br />

publié le 27.8.2021. DOI: 10.1073/pnas.<br />

2100500118call_made<br />

Rüegg A. B., Bernal S., Moser F. N.,<br />

Rutzen I., Ulbrich S. E. (2020). Trophectoderm<br />

and embryoblast proliferate at slow<br />

pace in the course of embryonic diapause<br />

in the roe deer (Capreolus capreolus)<br />

(2020). Bioscientifica Proceedings 10<br />

ISEDISED13 | DOI: 10.1530/biosciprocs.10.<br />

013call_made<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 31


Perspectives<br />

Actualités en pneumologie / Médecine environnementale:<br />

air pur – meilleure santé<br />

L’hygiène de l’air comme<br />

facteur de réussite<br />

Les nouvelles lignes directrices sur la qualité de l’air de l’Organisation<br />

mondiale de la Santé (OMS) exigent un air «pur». Du point de vue<br />

de la santé publique, chaque microgramme de pollution atmosphérique en<br />

moins est un gain important pour la santé. La qualité de l’air<br />

doit continuer à s’améliorer au niveau national et international.<br />

Meltem Kutlar Joss, responsable du centre de documentation sur la pollution de l’air et la santé (LUDOK);<br />

Prof. Nicole Probst-Hensch, Institut tropical et de santé publique suisse,<br />

Institut associé de l’Université de Bâle<br />

Le 22 septembre 2021, l’OMS a<br />

publié de nouvelles lignes directrices<br />

sur la qualité de l’air<br />

(AQG) avec la contribution de<br />

chercheurs de l’Institut tropical et de santé<br />

publique suisse (Swiss TPH), en se basant<br />

sur les preuves actuelles issues de<br />

centaines d’études épidémiologiques [1].<br />

Dans des revues systématiques sur la<br />

mortalité, les urgences pour asthme ou les<br />

infarctus du myocarde, les chercheurs ont<br />

constaté qu’il existe encore des preuves<br />

de conséquences négatives de la pollution<br />

sur la santé, même à de faibles niveaux<br />

d’exposition. Dans une optique de protection<br />

sanitaire, ils demandent donc de réduire<br />

les concentrations de poussières<br />

fines (particules PM 2,5 , d’un diamètre inférieur<br />

ou égal à 2,5 microns), de dioxyde<br />

d’azote et d’ozone à respectivement 5 μg/<br />

m 3 par an, 10 μg/m 3 et à une moyenne de<br />

60 μg/m 3 pendant les mois chauds. Selon<br />

les experts, ces valeurs doivent être respectées<br />

afin de protéger la population des<br />

effets nocifs de la pollution atmosphérique.<br />

32<br />

Tableau. Valeurs AQG recommandées pour 2021 par rapport aux lignes directrices sur la qualité<br />

de l’air de 2005 [1]<br />

Polluant<br />

Moyenne<br />

journalière<br />

Pollution atmosphérique et effets<br />

sur la santé<br />

La pollution atmosphérique est la contamination<br />

de l’air intérieur et extérieur que<br />

nous respirons par des agents chimiques,<br />

physiques ou biologiques, avec des conséquences<br />

potentiellement néfastes pour la<br />

santé humaine et l’écosystème. Les poussières<br />

fines (PM), l’ozone (O ), le dioxyde<br />

d’azote (NO 2 ) et le dioxyde de soufre (SO 2 ),<br />

ainsi que le monoxyde de carbone (CO)<br />

sont les polluants les plus préoccupants.<br />

Les risques sanitaires liés aux poussières<br />

fines sont particulièrement importants<br />

pour la santé publique. Les particules<br />

PM 2,5 et PM 10 peuvent pénétrer profondément<br />

dans les poumons, les particules ultrafines<br />

peuvent aussi passer dans le sang.<br />

Il existe aujourd’hui de nombreux mécanismes<br />

d’action biologiques qui expliquent<br />

les effets observés au niveau des<br />

Valeur de référence<br />

AQG 2005<br />

Valeur de référence<br />

AQG 2021<br />

PM 2, 5 , μg/m 3 Année 10 5<br />

24 heures a 25 15<br />

PM 10 , μg/m 3 Année 20 15<br />

24 heures a 50 45<br />

O 3 , μg/m 3 Saison chaude b – 60<br />

8 heures a 100 100<br />

NO 2 , μg/m 3 Année 40 10<br />

24 heures a – 25<br />

SO 2 , μg/m 3 24 heures a 20 40<br />

CO, mg/m 3 24 heures a – 4<br />

voies respiratoires, du système cardiovasculaire<br />

et d’autres organes [2]. En 2013, la<br />

pollution de l’air extérieur et les particules<br />

fines ont été classées comme cancérigènes<br />

par le Centre international de recherche<br />

sur le cancer de l’OMS (CIRC). Le<br />

centre de documentation sur l’hygiène de<br />

l’air du Swiss TPH a rassemblé dans une<br />

infographie les effets avérés des polluants<br />

atmosphériques sur la santé (graphique 1<br />

[3], https://www.swisstph.ch/fr/projects/<br />

ludok/healtheffects/). La pollution de l’air<br />

impacterait donc tous les organes du<br />

corps.<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Photo: Adobe Stock<br />

Graphique 1. Illustration des effets de la pollution de l’air sur la santé (source: Swiss TPH).<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 33


Perspectives<br />

La pollution atmosphérique est due<br />

à une multitude de sources d’émissions<br />

naturelles et anthropiques (causées par<br />

l’homme). Les principales sources de pollution<br />

atmosphérique anthropique en<br />

Suisse sont le trafic motorisé (NO 2 , PM), le<br />

chauffage au bois (PM), l’agriculture (NH 3 ,<br />

un précurseur de particules fines, PM) et<br />

l’industrie (hydrocarbures organiques volatils<br />

COV, NO X , PM) [4].<br />

µg/m 3<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

Poussières fines PM2,5<br />

La pollution atmosphérique en<br />

Suisse<br />

Les gouvernements du monde entier sont<br />

désormais appelés à intensifier leurs efforts<br />

de réduction des émissions afin de<br />

diminuer continuellement la pollution atmosphérique.<br />

Au cours de ces 30 dernières<br />

années, la Suisse est parvenue à réduire<br />

la pollution atmosphérique de tous les<br />

polluants réglementés, à l’exception de<br />

l’ozone, en dessous des valeurs limites actuellement<br />

en vigueur en Suisse (graphiques<br />

2 à 4 [5]).<br />

L’étude de cohorte suisse SAPALDIA a<br />

largement contribué à ce succès (voir encadré).<br />

Depuis le début des années 1990,<br />

elle examine les liens entre la pollution de<br />

l’air et d’autres facteurs et la santé de la population<br />

suisse. Elle est parvenue à<br />

convaincre les politiciens de formuler des<br />

objectifs ambitieux et de prendre des mesures<br />

efficaces.<br />

Le défi actuel consiste à exploiter les<br />

synergies entre la protection du climat et<br />

l’hygiène de l’air et à ne pas poursuivre des<br />

stratégies climatiquement neutres au détriment<br />

de la qualité de l’air. En l’absence<br />

de mesures supplémentaires, la promotion<br />

d’un chauffage au bois neutre sur le<br />

plan climatique peut entraîner une augmentation<br />

des particules fines et des substances<br />

cancérigènes, ce qui compromet les<br />

succès de la politique de protection de<br />

l’air. En outre, la conception de la mobilité<br />

devrait être repensée de manière globale,<br />

afin de créer des villes agréables à vivre<br />

plutôt que de considérer l’électrification<br />

du parc automobile comme la seule solution.<br />

En effet, même les voitures électriques<br />

émettent des composants non gazeux<br />

nocifs pour la santé à cause de l’abrasion<br />

des pneus et des freins [6], et sont<br />

gourmandes en ressources.<br />

Conséquences de la pollution<br />

atmosphérique<br />

La mesure la plus importante et la plus efficace<br />

pour lutter contre la charge de morbidité<br />

liée à l’air est d’améliorer durablement<br />

la qualité de l’air en réduisant les<br />

5<br />

0<br />

1998<br />

2000<br />

Berne-Bollwerk<br />

Zurich<br />

2002<br />

2004<br />

2006<br />

Bâle-Binningen<br />

Lugano<br />

2008<br />

2010<br />

2012<br />

Payerne<br />

Valeur limite<br />

Graphique 2. Evolution des valeurs moyennes annuelles des poussières fines PM2,5 sur des sites<br />

représentatifs du réseau NABEL, exposés au trafic (Berne-Bollwerk), urbain (Zurich et Lugano),<br />

suburbain (Bâle-Binningen) et rural (Payerne). Depuis 2018, l’ordonnance sur la protection de l’air<br />

fixe une valeur limite d’immission pour les PM2,5.<br />

µg/m 3<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

1991<br />

1993<br />

Berne-Bollwerk<br />

Härkingen<br />

Valeur limite d’immission<br />

1995<br />

1997<br />

1999<br />

Dioxyde d’azote (NO 2 )<br />

2001<br />

2003<br />

2005<br />

2007<br />

2009<br />

2014<br />

Lausanne<br />

Sion<br />

Graphique 3. Evolution de la moyenne annuelle du dioxyde d’azote sur les quatre sites exposés<br />

au trafic du réseau NABEL: urbain (Berne-Bollwerk et Lausanne); rural le long de l’autoroute<br />

(Härkingen et Sion).<br />

µg/m 3<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

1991<br />

1993<br />

1995<br />

2011<br />

2013<br />

Ozone, valeur 98% mensuelle maximale<br />

Lugano<br />

Bâle-Binningen<br />

Valeur limite d’immission<br />

1997<br />

1999<br />

2001<br />

2003<br />

2005<br />

2007<br />

2009<br />

Zurich<br />

Dübendorf<br />

Graphique 4. Evolution de la valeur mensuelle la plus élevée de 98% des moyennes semi-horaires<br />

de l’ozone sur quatre sites NABEL urbains ou périurbains: Lugano, Zurich, Bâle-Binningen et<br />

Dübendorf.<br />

2011<br />

2013<br />

2016<br />

2015<br />

2015<br />

2018<br />

2017<br />

2017<br />

2019<br />

2019<br />

2020<br />

2021<br />

2021<br />

Graphiques: màd<br />

34<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

émissions. La fixation de valeurs limites<br />

contraignantes pour la qualité de l’air est<br />

un instrument important. Les Etats-Unis<br />

et l’Europe ont également montré que la<br />

protection de l’environnement, et donc de<br />

la santé, est compatible avec la croissance<br />

économique [7]. Le risque individuel de<br />

tomber malade à cause de la pollution de<br />

l’air est certes faible par rapport à d’autres<br />

facteurs tels que le mode de vie (tabagisme,<br />

activité physique), mais étant donné<br />

que toutes les personnes, des plus<br />

jeunes aux plus âgées, sont constamment<br />

exposées à cette pollution, ces risques s’accumulent<br />

pour former un risque majeur<br />

au niveau de la population. La pollution de<br />

l’air est le principal facteur de risque environnemental<br />

dans le monde, responsable<br />

de plus de 6,5 millions de décès prématurés<br />

[8]. Dans son évaluation de l’impact<br />

sanitaire pour l’année 2018, l’Agence européenne<br />

pour l’environnement chiffre à<br />

3500, 270 et 350 le nombre de décès prématurés<br />

dus à la pollution par les particules<br />

fines, le NO 2 et l’ozone en Suisse [9].<br />

L’air pur est un facteur important pour<br />

la santé. En ce sens, les médecins ont un<br />

rôle d’information essentiel à jouer au<br />

niveau individuel, mais aussi au niveau<br />

structurel. Ils peuvent par exemple<br />

conseiller à leurs patients de pratiquer une<br />

activité physique sur des routes moins<br />

fréquentées ou d’installer leur chambre à<br />

coucher à l’écart des routes à fort trafic<br />

pour éviter les nuisances sonores. L’avis<br />

des professionnels sur les questions de<br />

santé peut également influencer la prise<br />

de décisions politiques et soutenir les mesures<br />

de diminution de la charge polluante.<br />

SAPALDIA – la source des données liées à la santé<br />

Dans le cadre de l’étude suisse à long terme SAPALDIA («Swiss Cohort Study on Air<br />

Pollution and Lung and Heart Diseases in Adults»), la plus vaste étude menée à ce jour,<br />

les chercheurs du Swiss TPH analysent depuis 1991 les effets de l’environnement,<br />

du mode de vie, des conditions sociales et des gènes sur la santé de la population suisse.<br />

A cette fin, ils récoltent du matériel biologique et saisissent les données sanitaires de<br />

quelque 10 000 personnes choisies arbitrairement parmi la population d’Aarau, Bâle,<br />

Davos, Genève, Lugano, Montana, Payerne et Wald. Les examens sont renouvelés<br />

sur les mêmes personnes, voire complétés, à intervalles de dix ans.<br />

Aujourd’hui, les participants ont plus d’un quart de siècle de plus qu’au début de l’étude<br />

et nombre d’entre eux ont atteint et largement dépassé l’âge de la retraite. Cela a permis<br />

de concentrer les recherches sur l’influence du style de vie, des facteurs sociaux, environnementaux<br />

et génétiques sur la santé et le vieillissement lors de la quatrième phase de<br />

SAPALDIA, qui s’est déroulée entre 2014 et 2017. SAPALDIA entend ainsi fournir des bases<br />

scientifiques pour promouvoir la qualité de vie des personnes âgées et maintenir ou<br />

développer une meilleure compréhension des mécanismes d’action sous-jacents.<br />

Prof. Nicole Probst-Hensch, MPH, est directrice du département d’épidémiologie<br />

et de santé publique à l’Institut tropical et de santé publique suisse de Bâle et dirige l’étude<br />

à long terme SAPALDIA.<br />

Bibliographie<br />

[1] World Health Organization (WHO).<br />

WHO Global Air Quality Guidelines. Particulate<br />

matter (PM2.5 and PM10), ozone, nitrogen<br />

dioxide, sulfur dioxide and carbon monoxide.<br />

Geneva: World Health Organization; 2021.<br />

[2] Peters A., Nawrot T. S., Baccarelli A. A.<br />

Hallmarks of environmental insults. Cell 2021;<br />

184: 1455–68.<br />

[3] Swiss Tropical and Public Health<br />

Institute (Swiss TPH), centre de documentation<br />

sur la pollution de l’air et la santé (LUDOK).<br />

Graphique interactif sur les effets de la<br />

pollution de l’air sur la santé. Bâle: LUDOK,<br />

Swiss TPH; 2020.<br />

[4] Office fédéral de l’environnement<br />

(OFEV). Air: Informations pour spécialistes.<br />

Accédé le 5.1.<strong>2022</strong>: https://www.bafu.admin.ch/<br />

bafu/fr/home/themes/air/info-specialistes.<br />

html<br />

Accédé le 28.1.<strong>2022</strong>:<br />

https://www.bafu.admin.ch/dam/bafu/de/<br />

dokumente/luft/fachinfo-daten/nabel-revue-2019.pdf.download.pdf/nabelrueckblick-2021.pdf<br />

https://www.bafu.admin.ch/dam/bafu/fr/<br />

dokumente/luft/fachinfo-daten/nabel-revue-2019.pdf.download.pdf/nabel-revue-2021.pdf<br />

[6] Timmers, V. R., Achten. <strong>No</strong>n-exhaust<br />

PM emissions from electric vehicles. Atmospheric<br />

Environment 2016; 134: 10–17.<br />

[7] Greenbaum D. S. The Clean Air Act:<br />

Substantial Success and the Challenges Ahead.<br />

Ann Am Thorac Soc. 2018; 15(3): 296–7.<br />

[8] GBD Risk Factors Collaborators. Global<br />

burden of 87 risk factors in 204 countries and<br />

territories, 1990–2019: a systematic analysis for<br />

the Global Burden of Disease Study 2019.<br />

Lancet 2020; 396: 1223–49.<br />

[5] Bundesamt für Umwelt (BAFU),<br />

Eidgenössische Materialprüfungs- und<br />

Forschungsanstalt (Empa), NABEL Rückblick<br />

2021, Bern: Bundesamt für Umwelt; 2021.<br />

[9] EEA. Air quality in Europe – 2020<br />

report: European Environment Agency; 2020.<br />

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vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 35


Perspectives<br />

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit<br />

Die verschiedenen<br />

Gesichter der<br />

Ekzeme<br />

Antonio Cozzio und Ieva Saulite<br />

Klinik für Dermatologie, Venerologie und Allergologie, Kantonsspital St. Gallen<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der<br />

«Therapeutischen Umschau» (2019), 76(2), 55–63.<br />

mediservice vsao-Mitglieder können die<br />

«Therapeutische Umschau» zu äusserst<br />

günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Der Begriff «Ekzem» umschreibt<br />

auf den ersten Blick<br />

eine Serie morphologisch sehr<br />

heterogener, entzünd licher<br />

Hautbilder, die aber einem regelhaften<br />

zeitlichen Ablauf unterliegen und deshalb<br />

oftmals nur unterschiedliche Stadien derselben<br />

Krankheit bezeichnen. Die Beschränkung<br />

des Ekzembegriffes auf «rote,<br />

schuppende Haut» wäre irreführend, können<br />

doch Ekzeme im Wesentlichen (fast)<br />

alle Primär- und Sekun där efflores zenzen<br />

auf der Haut zeigen: Erythem (makulös bis<br />

erythrodermatisch), Vesikel (Bläschen) bis<br />

Bullae (Blasen), Papeln bis Plaques und<br />

Knoten (> 1 cm Durchmesser) sowie Pusteln<br />

sind möglich als Primäreffloreszenzen,<br />

aber auch sekundäre Morphen sind<br />

regelhaft beim Ekzem: Krusten (eingetrocknete<br />

Bläschenflüssigkeit) und Schuppen<br />

(verhornte Keratinozyten), Erosionen,<br />

Ulzerationen, Lichenifikationen, Exkoriationen,<br />

Rhagaden sowie Vernarbungen.<br />

Als Spätfolgen treten zudem Hypo- und<br />

Hyper pigmentier ungen auf.<br />

Der Begriff «Ekzem» aus dem Griechischen<br />

ἔκζεμα umschreibt am ehesten die<br />

akute Phase des heraufbrodelnden, aufwallenden<br />

Ekzems mit der akuten serösen<br />

Blasenbildung, und stellt in der deutschsprachigen<br />

Dermatologie den typischen<br />

Begriff dar für diese Krankheitsgruppe. Im<br />

Englischen sowie in der (englischsprachigen)<br />

Literatur setzt sich zunehmend der<br />

generalisierend weitgefasste Begriff der<br />

Dermatitis durch, der eigentlich auch andere<br />

Entzündungen der Haut umfasst, wie<br />

den Lichen ruber oder die Lupusdermatitis.<br />

Im Begriff der atopischen Dermatitis<br />

ist aber ausschliesslich das atopische Ekzem<br />

gemeint. Der Begriff der Neurodermitis<br />

ist veraltet, auch wenn er gerade in der<br />

Bevölkerung verbreitet ist und manchmal<br />

nützlich erscheint, um eine mögliche Verbindung<br />

zwischen psychischer Verfassung<br />

und Ekzemakti vität zu postulieren.<br />

Nach der Pathogenese unterscheiden<br />

wir die folgenden Ekzemgruppen:<br />

• Atopisches Ekzem, atopische Dermatitis<br />

(AD)<br />

• Kontaktekzem / Kontaktdermatitis (KD)<br />

von allergischen und vom toxischen<br />

Typ, mit oder ohne Lichteinwirkung<br />

(phototoxische KD, photoallergische KD)<br />

• Seborrhoisches Ekzem<br />

• Nummulär-mikrobielles Ekzem<br />

• Exsikkationsekzem<br />

• Stauungsekzem<br />

Ekzeme können auch nach Lokalisationen<br />

unterteilt werden (Hand- / Fuss- / Skrotal- /<br />

Analekzem, Intertriginöses Ekzem, Kopfhautekzem<br />

und andere). Während die<br />

Kenntnis der pathogenetischen / ätiologischen<br />

Unterteilung wichtig ist für gezielte<br />

Abklärung und Diagnostik, ist das Verständnis<br />

der lokalisationsabhängigen<br />

Ekzeme sowie der Ekzemstadien wichtig<br />

für eine galenisch korrekte Therapiewahl<br />

(Galenik: Darreichungsform des Arzneimittels,<br />

in der Haut z. B. Lösungen, Lotion,<br />

Creme, Salben, Fettsalben).<br />

In der Folge werden wir dem häufigen<br />

atopischen Ekzem etwas mehr Platz einräumen,<br />

um die Basistherapie zu erklären,<br />

aber auch um auf das stark verbesserte<br />

Verständnis in der Pathogenese hinzuweisen,<br />

welches verbesserte systemische Behandlungen<br />

zulässt, falls die hautgerichteten<br />

Therapien versagen. Für die Juckreizbekämpfung<br />

verweisen wir auf den<br />

Artikel von Dr. Markus Streit in dieser Ausgabe<br />

der Therapeutischen Umschau und<br />

fokussieren mehr auf die Entzündungsbehandlung<br />

der Ekzeme. Weiter geben wir<br />

eine kurze Übersicht über kontakttoxische<br />

und kontaktallergische Ekzeme, seborrhoische<br />

Ekzeme und das nummulärmikrobielle<br />

Ekzem. Nicht genauer erläutert<br />

werden aus Platzgründen das Exsikkationsekzem<br />

sowie das Stauungsekzem.<br />

Das atopische Ekzem (die Juckflechte,<br />

atopische Dermatitis,<br />

Neurodermitis, endogenes Ekzem,<br />

Prurigo Besnier)<br />

Das atopische (nicht zuzuordnende, nicht<br />

lokalisierbare) Ekzem oder die atopische<br />

Dermatitis (AD) ist mit 10 – 15 % Prävalenz<br />

eine der häufigsten Erkrankungen im Kindesalter,<br />

welches sich häufig mit dem Erwachsenwerden<br />

verliert (Prävalenz Erwachsene<br />

ca. 3 %). Kleinkinder zeigen die<br />

Symptome meist im ersten Lebensjahr,<br />

36<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

typischerweise nach der Neonatalperiode<br />

(ab 4. Lebensmonat). Die Vererbung ist polygenetisch,<br />

bei einem betroffenen Elternteil<br />

muss von einem Risiko von ca. 15 %,<br />

bei beiden Elternteilen von bis zu 80 %<br />

ausgegangen werden. Die beste genetische<br />

Evidenz für eine ursächliche Mutation<br />

besteht für das Filaggrin-Gen: Das<br />

mutierte epitheliale Eiweiss führt zu Störungen<br />

der Hautbarriere mit einem entsprechenden<br />

erhöhten Wasserverlust mit<br />

nachfolgender Hautaustrocknung. Ein<br />

gängiges Modell postuliert, dass trockene<br />

Haut zu Juckreiz führt mit konsekutivem<br />

Kratzen und Mikroverletzungen, welche<br />

die dermale Entzündung aktiviert, die<br />

dann den Pruritus verstärkt – ein Circulus<br />

vitiosus entsteht. Allerdings finden sich<br />

Filaggrinmutationen nur in etwa der Hälfte<br />

aller Patienten mit AD. Eine Substitution<br />

mit einer gesunden Filaggrinvariante<br />

ist (wie bei allen loss of function Mutationen)<br />

genetisch und immunologisch<br />

schwierig zu bewerkstelligen, und es gibt<br />

aktuell auch keine Studienaktivitäten in<br />

dieser Richtung.<br />

Die zweite Stossrichtung der Forschung<br />

befasst sich mit der Immunologie<br />

des AD. Bereits seit Jahrzehnten war bekannt,<br />

dass die Behandlung mit Cyclosporin<br />

A bei organtransplantierten Patienten<br />

auch eine gleichzeitig bestehende AD<br />

verbesserte. Anders als die restlichen Erkrankungen<br />

aus dem atopischen Formenkreis<br />

(Rhinokonjunktivitis, Asthma bronchiale)<br />

wurde bei der AD gezeigt, dass sie<br />

nicht zwingend eine IgE-vermittelte, sondern<br />

eine T-zelluläre Entzündung darstellt,<br />

im Frühstadium v. a. eine Th2-gewichtete,<br />

im weiteren Verlauf dann eine<br />

gemischt Th1 / Th2 / Th22-aktivierte Entzündung<br />

der Haut. Die Aufschlüsselung<br />

der Entzündungskaskade der AD hat aktuell<br />

die IL-4 / 13 Zytokine in den Fokus gerückt:<br />

die Hemmung der Effekte dieser Interleukine<br />

führt zu einem deutlichen Aktivitätsrückgang<br />

der AD und entsprechende<br />

Antikörper sind in Europa bereits zugelassen<br />

und werden bald auch in der Schweiz<br />

in den klinischen Alltag Einzug halten<br />

(s. unten). Viele weitere zusätzliche intraund<br />

extrazelluläre Faktoren der Entzündungskaskaden<br />

sind in den Fokus des<br />

Forschungs interesses gerückt, und die<br />

nächsten Jahre werden hoffentlich weitere<br />

Fortschritte in der Behandlung der mittelschweren<br />

/ schweren AD mit sich bringen.<br />

Provokationsfaktoren spielen bei der<br />

Aktivierung der AD eine grosse Rolle.<br />

Durch wiederholte mechanische Reizungen,<br />

z. B. durch Feuchtarbeiten, aber auch<br />

durch Schwitzen oder zu häufiges Duschen<br />

/ Baden, kann eine atopische Dermatitis<br />

bei Veranlagung getriggert werden.<br />

Ebenfalls sind Alkohol und psychischer<br />

Stress als mög liche Auslöser beschrieben.<br />

Nahrungsmittel sind vor allem<br />

im Säuglings- und Kleinkindesalter bei<br />

einer AD- Verschlechterung zu evaluieren<br />

(v. a. Milch, Ei, Nüsse, Fisch, Soja, Weizen),<br />

bei Erwachsenen sind diese bedeutend<br />

seltener. Diese leiden dafür eher unter Aeroallergenerkrankungen<br />

durch Hausstaubmilben,<br />

Pollen oder Tierhaare, die<br />

neben häufigen Atemwegsproblemen<br />

durchaus auch eine AD-Verschlechterung<br />

auslösen können. In diesem Falle sind<br />

Massnahmen wie Encasing oder Desensibilisierungen<br />

somit doppelt sinnvoll. Für<br />

eine zielgerichtete und wirtschaftliche<br />

Aufarbeitung der allergologischen Zusammenhänge<br />

ist eine Zusammenarbeit mit<br />

einem Allergologiezentrum hilfreich, damit<br />

können auch übertriebene oder wissenschaftlich<br />

sinnlose Allergieabklärungen<br />

(z. B. IgG Abklärungen auf Nahrungsmittel),<br />

mit denen vielen Patienten Geld<br />

aus den Taschen gezogen wird, vermieden<br />

werden.<br />

Klinische Zeichen der AD<br />

Die Atopiestigmata erlauben die Feststellung<br />

einer atopischen Diathese, welche bei<br />

entsprechendem Ekzembild die Diagnose<br />

der AD unterstützen. Zu den Atopiestigmata<br />

gemäss Diepgen-Score gehören (mit<br />

Punkteangaben, müssen addiert werden):<br />

• Juckreiz beim Schwitzen 3<br />

• Unverträglichkeit von Wolle 3<br />

• Xerosis cutis 3<br />

• Dermographismus albus 3<br />

• Hertoghe Zeichen 3<br />

• Milchschorf anamnestisch 2<br />

• Perlèche, Cheilitis 2<br />

• Ichthyosis, vermehrte / vertiefte<br />

Handlinien2<br />

• Pityriasis alba 2<br />

• Positive FA 1<br />

• Rhinitis1<br />

• Konjunktivitis1<br />

• Asthma1<br />

• Dyshidrosis1<br />

• Dennie-Morgan Falte 1<br />

• Nickel Allergie 1<br />

• Nahrungsmittelunverträglichkeit1<br />

• Gesichtserythem1<br />

• Lichtempfindlichkeit1<br />

• Keratosis pilaris 1<br />

0 – 6 Punkte Atopie unwahrscheinlich<br />

7 – 10 Punkte Atopie möglich<br />

> 10 Punkte Atopie wahrscheinlich<br />

Eine IgE Erhöhung ist nicht zwingend nötig<br />

zur Diagnose der AD: ist sie vorhanden,<br />

sprechen wir von einer extrinsischen AD<br />

(ca. 2 /3 aller Patienten), bei normalen IgE<br />

Werten von einer intrinsischen atopischen<br />

Dermatitis.<br />

Das klinische Bild der atopischen Dermatitis<br />

ist vielfältig, und umfasst je nach<br />

Altersgruppe andere Prädilek tionsstellen:<br />

Während im Säuglingsalter häufig Kopf<br />

und Stamm betroffen sind und die Beugen<br />

sowie Windelregion ausgespart werden,<br />

werden im Kindes- und Jugendalter vorwiegend<br />

beugenbetonte Ekzemherde gesehen<br />

(Hals, Ellenbeugen, Kniebeugen,<br />

aber auch Anogenitalregion). Im Erwachsenenalter<br />

wiederum sind vor allem<br />

Kopf / Hals sowie Schulterregion sowie die<br />

Hände von der AD betroffen. Aufgrund<br />

der speziellen Exposition im Kindesalter<br />

(z. B. Spielen im Sand) werden bei Kindern<br />

gerade im Sommer Knie- und Ellenbogen<br />

stärker belastet und zeigen dann die typische<br />

Sandbox-Dermatitis, ein mechanisch<br />

getriggertes Ekzem (oft im Rahmen der<br />

AD). Im Erwachsenenalter kommt es viel<br />

häufiger als bei Kindern zu den pruriginösen<br />

Ekzemformen mit Ausbildung von papulovesikulösen<br />

und knotigen, ev. hämorrhagisch-exulzerierten<br />

Herden, die<br />

maximal therapieresistent verlaufen können<br />

mit entsprechend hohem Leidensdruck.<br />

Das AD folgt einem phasenhaften, regelmässigem<br />

Verlauf der Ekzemreaktion<br />

und deren Erkennen ist entscheidend für<br />

die Wahl der galenischen Form der topischen<br />

Behandlung.<br />

Zu den akuten Stadien des Ekzems gehören<br />

das a) ini tiale Erythem, b) die vesikulös-bullös<br />

nässende Phase, sowie die c)<br />

eintrocknende, krustöse Phase. Bei länger<br />

anhaltender Entzündung kommen<br />

schliesslich die chronischen Ekzemstadien<br />

zur Ausprägung mit c) hyperkeratotischen,<br />

ev. rhagadiformen Bild bis zur e)<br />

lichenifizierten Phase. Die Einschätzung<br />

der Entzündungsphase (s. Abbildungen)<br />

ist wichtig zur Behandlung gemäss des<br />

dermatologischen Grundsatzes: nässende<br />

Läsionen feucht behandeln, trockene Läsionen<br />

fett behandeln!<br />

Prinzipiell baut sich die AD Behandlung<br />

stufenweise wie folgt auf:<br />

1. Basisbehandlung<br />

2. antientzündliche / antimikrobielle<br />

Lokaltherapie<br />

3. Lichttherapie<br />

4. Systemische Therapie<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 37


Perspectives<br />

Abbildung 1. Klinische Ekzemstadien. a: Erythematöse Phase; b: Vesikulobullöse Phase; c: Krustöse Phase; d: Squamöse Phase; e: Lichenifizierte Phase.<br />

Basisbehandlung<br />

Die Behandlungsstufen schliessen sich<br />

nicht gegenseitig aus, können kombiniert<br />

werden, und aufgrund der rein morbostatischen<br />

Effekte der Behandlungen muss<br />

zwischen ihnen oftmals hin und her gewechselt<br />

werden bzw. müssen sie wiederholt<br />

angewandt werden. Nur die Basisbehandlung<br />

soll kontinuierlich durchgeführt<br />

werden! Das bedingt, dass sie sich<br />

gut anfühlen muss, wenn wir vom Patienten<br />

einfordern, dass er sie kontinuierlich<br />

durchführt – die Basistherapie muss also<br />

personalisiert werden! Die Beschreibung<br />

der spezifischen Pflegeprodukte sprengt<br />

den Rahmen dieses Reviews, und ist eine<br />

der Kernkompetenzen des dermatologisch<br />

tätigen Facharztes. Je nach individuellem<br />

Empfinden des Patienten und ev.<br />

vorliegender kontaktallergischer Komorbiditäten<br />

können Pflegeprodukte auf<br />

Harnstoffbasis, Glycerin-, Milchsäure-,<br />

Vaseline-, Ceramid oder andere Basis erfolgen.<br />

Für Harnstoff / Urea, einem natürlichen<br />

Bestandteil des natural moisturizing<br />

factors der Haut, liegen sehr gute Untersuchungsresultate<br />

hinsichtlich Reduktion<br />

des Wasserverlustes, der Trockenheit,<br />

Rötung und Juckreiz vor, und sogar das<br />

Hautmikrobiom soll sich unter Harnstoff<br />

weg von den prädominanten Staphylokokken<br />

hin zum normalisiertem, vielfältigerem<br />

Mikrobiom entwickeln. Häufig<br />

wird jedoch die Erfahrung gemacht, dass<br />

gerade im Kindesalter oder bei stark xerotischer<br />

Komponente Urea-haltige Produkte<br />

initial nicht gut vertragen werden (stinging<br />

effect), hier können andere Topika<br />

eingesetzt werden. Die wichtigste Erkenntnis<br />

jeder Basistherapie: mindestens<br />

1 x täglich durchführen, sich Zeit nehmen,<br />

und vor allem GENUG auftragen. Das<br />

heisst auch für uns Ärzte: GENUG verschreiben!<br />

Eine tägliche Ganzkörpertherapie<br />

bei einem erwachsenen Patienten<br />

bedingt, ein Rezept über ca. 300 gr / Woche<br />

zu verschreiben. Leider werden diese<br />

Mengen nur selten verschrieben, noch<br />

seltener von den Krankenkassen übernommen,<br />

und schliesslich auch leider von<br />

den Patienten nicht regelmäs sig angewandt.<br />

Dabei ist es erwiesen, dass die<br />

Basistherapie, eine angepasste Hygiene<br />

(nicht zu häufiges Duschen), der (zurückhaltende)<br />

Einsatz eines Syndet als Seifenersatz,<br />

sowie die Wahl wenig irritierender<br />

Kleidungsstücke (Seidenunterwäsche besser<br />

als Baumwolle, synthetische Stoffe<br />

oder gar Wolle) bereits dazu führen, dass<br />

häufig auf Kortikosteroide verzichtet werden<br />

kann. Darüber hinaus mehren sich<br />

Studienhinweise, dass die tägliche Ganzkörperbehandlung<br />

von Risikosäuglingen<br />

(Risiko für AD bei vorbelasteten Eltern)<br />

mit Ölbädern oder Öl in Wasser Emulsionen<br />

ab der 1. Lebenswoche im Sinne einer<br />

Primärprävention zu einer singifikanten<br />

Reduktion von Ekzemerkrankungen im<br />

späteren Leben führt.<br />

Antientzündliche / antimikrobielle<br />

Lokaltherapie<br />

Kommt es trotz sorgfältiger Basistherapie<br />

zu einem entzündlichen Schub (lokal oder<br />

generalisiert), so ist der Einsatz eines Klasse<br />

II-IV topischen Kortikosteroides (TCS)<br />

gerechtfertigt, wobei es ausserhalb des<br />

Gesichtsbereiches (Klasse II) in der Regel<br />

besser ist, kurz und heftig ein starkes Kortikosteroid<br />

einzusetzen, als überlang ein<br />

schwaches. Je nach Ekzemphase sollten<br />

als Galenik eine Lotion, Creme oder Salbe<br />

verwendet werden, Hersteller und Produkte<br />

gibt es unzählige, am besten arbeiten<br />

Grundver sorger mit einer kleinen Palette<br />

an Produkten, die sie gut kennen. Eine<br />

typische Verschreibung für einen Ekzemschub<br />

beim Erwachsenen bedingt<br />

eine ordentliche Menge an TCS: pro Prozent<br />

befallene und zu therapierende Haut<br />

muss pro Tag (bei Einmalanwendung) ca.<br />

0.2 g angewandt werden. Bei 40 % KOF Befall<br />

also 8 g / Tag, bei einer Dauer von 10<br />

Tagen Behandlung also ca. 80 g TCS. Nach<br />

einer Therapiedauer von typischerweise<br />

7 – 14 Tagen (täglich) kann eine proaktive<br />

Dauertherapie erfolgen für mindestens<br />

2 Monate mit 1 – 2 × / Woche topische Steroidanwendung<br />

auf die abgeheilten Herde.<br />

Unter dieser sekundärprophylaktischen<br />

Anwendung werden – v. a. bei sorgfältiger<br />

Basistherapie – weniger Rezidive,<br />

und über den längeren Verlauf gesamthaft<br />

weniger topische Steroide auf die Haut<br />

aufgetragen bei Patienten mit chronisch-rezidivierender,<br />

aktiver AD und reaktiver<br />

Steroidgabe. Die Steroidtherapie<br />

erfolgt zusätzlich zur Basistherapie, die<br />

Patienten müssen darauf aufmerksam gemacht<br />

werden, dass sie > 1 h / Tag für die<br />

Hautpflege aufwenden müssen. Bei<br />

Nicht-Beherrschen der (ausgedehnten)<br />

Entzündungsherde ist eine ambulante Betreuung<br />

mittels Tuchtherapie in vielen<br />

dermatologischen Zentren möglich und<br />

sinnvoll. Topische Calcineurininhibitoren<br />

(TCI) können TCS in vielen Situationen ersetzen,<br />

auch hier sollen fettigere Galeniken<br />

bevorzugt an trockenen Hautstellen<br />

eingesetzt werden. Bei nicht genügender<br />

Krankheitskontrolle kann auf TCS umgestiegen<br />

werden.<br />

Lichttherapie<br />

Falls die Basistherapie und die topische<br />

antientzündliche Therapie nicht zum gewünschten<br />

Erfolg führen, oder aufgrund<br />

der starken Ausprägung / Ausdehnung<br />

nicht mehr möglich sind, kann eine Kombination<br />

mit der Lichttherapie, in der Regel<br />

UVB311nm, bei einer Dermatologin<br />

oder am Spital eine deutliche Verbesserung<br />

des Hautzustandsbildes mit sich<br />

bringen. Zeitlich ist mit wöchentlich idealerweise<br />

3 Sitzungen (Aufenthaltsdauer<br />

beim Dermatologen kurz, ca. 2 – 5 Min.)<br />

über ca. 8 – 12 Wochen zu rechnen, eine Ferienunterbrechung<br />

ist möglich in Absprache<br />

mit dem behandelnden Dermatologen.<br />

Einen besonders grossen Stellenwert<br />

hat die Lichttherapie bei den Hand- /Fussekzemen,<br />

dort wird mit Erfolg v. a. die<br />

Hand- / Fuss-Bade-PUVA Therapie eingesetzt<br />

mit gleichem Rhythmus wie die<br />

UVB311nm Therapie. Rund 2 /3 der Patienten<br />

profitieren deutlich von der Lichttherapie<br />

mit oft längerer Wirkungsdauer als<br />

mit TCS. Auch hier ist die Basistherapie<br />

(mit-)entscheidend für den langanhaltenden<br />

Erfolg.<br />

38<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Systemische Therapien<br />

Bei den systemischen Therapien kommen<br />

immunsuppressive Medikamente wie Cyclosporin<br />

A (CsA), Methotrexat (MTX), Azathioprin<br />

(AZA), und ev. Mycophenolat<br />

Mofetil (MMF) zum Einsatz, wobei nur<br />

CsA in-label angewendet werden darf in<br />

der Schweiz, und dieses aufgrund der<br />

Nephrotoxizität auch nur für relativ kurze<br />

Zeitdauer von 6 bis höchstens 12 Monaten.<br />

Es wird initial eine Dosis von 3 – 5 mg / kg<br />

KG und danach ein rasches Reduzieren<br />

auf die minimal wirksame Dosis angestrebt<br />

unter regelmässiger Nieren-/Blutdruckparameter<br />

und vorherigem Ausschluss<br />

von chronischen Infektionserkrankungen.<br />

Das Ansprechen auf CsA ist<br />

in der Regel rasch, was von den Patienten<br />

mit mittelschwerer bis schwerer AD sehr<br />

geschätzt wird. Leider sind die Rezidive<br />

nach Absetzen sehr häufig. Für die off-label<br />

Einsätze von MTX, AZA, MMF gelten<br />

die in dividuellen Vorsichtsmassnahmen<br />

für die immunsup pressiven Therapien.<br />

Zusätzlich müssen diese Patienten einen<br />

konsequenten Sonnenschutz durchführen,<br />

da unter Immunsuppression allgemein,<br />

aber v. a. unter AZA, ein deutlich<br />

erhöhtes Hautkrebsrisiko besteht. Aktuell<br />

ist das erste Biologikum Dupilumab (Antikörper<br />

gegen IL4-Rezeptor-alpha-Untereinheit)<br />

in Europa für die mittelschwere /<br />

schwere AD zugelassen, das Zulassungsverfahren<br />

in der Schweiz ist am Laufen.<br />

Erste Erfahrungen sind gerade für schwere<br />

AD Formen sehr gut, und es bleibt zu<br />

hoffen, dass das Wissen um die immunologischen<br />

Prozesse bei der AD dazu führen<br />

werden, dass Dupilumab nur der erste<br />

Vertreter einer grösseren Gruppe neuer<br />

Therapeutika für diese schwer leidenden<br />

AD Patienten sein wird. Analog wie bei der<br />

schweren Psoriasis könnten Antikörpertherapien<br />

und small molecular compounds<br />

ein neues Zeitalter in der spezifischen<br />

immunologischen Therapie der AD<br />

einläuten. Aktuell sind entsprechend<br />

mehrere internationale Phase II und III<br />

Studien zur Therapie von AD in der<br />

Schweiz und weltweit am Laufen.<br />

Nach wie vor ist aber leider keine Heilung<br />

möglich, insbesondere auch nicht<br />

mit alternativen Heilmethoden oder teils<br />

unmöglichen Diätvorschriften. Im Gegenteil<br />

müssen schulmedizinisch tätige Ärztinnen<br />

und Ärzte darauf schauen, dass wir<br />

unsere AD Patienten vor unnützen, teuren<br />

Tests und sogar schädlichen Behandlungen<br />

schützen. Diesbezüglich ist m. E. eine<br />

ausführliche Schulung der Patienten bzgl.<br />

Therapiepläne sowie eine zeitlich regelmässige<br />

Kontrolle der AD Patienten beim<br />

Hautarzt viel effizienter als die vom Schweregrad<br />

abhängige rein situative Kontrolle.<br />

Damit wird die Arzt-Patientenbeziehung<br />

weggeführt von der Patienten- und Arzteinschätzung<br />

«das ist eine nicht-behandelbare,<br />

frustrierende Erkrankung» hin zur<br />

Einschätzung «die ärztlichen Therapiepläne<br />

und mein Verhalten beeinflussen die<br />

Erkrankung positiv», hin also zu einem<br />

eigentlichen Empowerment der Patienten<br />

mit AD.<br />

Kontaktekzem von allergischen<br />

und vom toxischen Typ, mit oder<br />

ohne Lichteinwirkung<br />

Kontaktekzeme treten auf nach Kontakt<br />

mit einer auslösenden Substanz, die meist<br />

direkt oder aerogen mit einer Haut- oder<br />

Schleimhautoberfläche in Berührung<br />

kommt. Ist die Substanz per se irritierend<br />

(z. B. starke Säuren / Basen, oder toxische<br />

Substanzen wie 5-FU oder andere), kommt<br />

es zu einer kontakttoxischen Schädigung<br />

ohne primäre Involvierung des Immunsystems.<br />

Diese Substanzen führen obligat<br />

bei allen Menschen zu einer kontakttoxischen<br />

Schädigung, ohne dass vorher<br />

eine Sensibilisierungsphase erfolgen<br />

muss; die Entzündung bleibt sehr strikte<br />

auf die Kontaktfläche beschränkt. Ist hingegen<br />

die Substanz nicht per se toxisch,<br />

kann je nach individueller T-Zell-Repertoire<br />

jedes Menschen die molekulare<br />

Struktur der Substanz als immunologisch<br />

«fremd» interpretiert werden und eine<br />

Stadiengerechte Behandlung angepasst von European Dermatology Forum<br />

EDF Guidelines 2018.<br />

Allergen Anteil der Sensibilisierungen in %<br />

Nickelsulfat 15,9<br />

Duftstoff-Mix 6,5<br />

Perubalsam 5,5<br />

Kobaltchlorid 5,1<br />

Methyisothiazolinon 4,5<br />

Duftstoff-Mix II 4,2<br />

Methylisothiazolinon 3,9<br />

Kaliumdichromat 3,7<br />

Kolophonium 3,4<br />

Propolis 3,1<br />

Thiuram Mix 2,6<br />

Wollwachsalkohole 2,2<br />

Tabelle 1. Häufigste kontaktallergisierende Substanzen 2016, DACH (Daten: IVDK, Informationsverbund<br />

dermatologischer Kliniken, aus Braun Falco 2018).<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 39


Perspectives<br />

(zelluläre) Immunantwort induziert werden,<br />

eine sogenannte Typ IV Reaktion<br />

nach Coombs. Bei dieser kontaktallergischen<br />

Dermatitis bleibt typischerweise der<br />

Erstkontakt kurzfristig ohne Entzündung,<br />

erst bei Zweit- oder Mehrfachkontakt<br />

kommt es zur entzündlichen Reaktion, die<br />

dann klassischerweise auch über das eigentliche<br />

Kontaktfeld hinausreicht (Streuphänomen).<br />

Naturgemäss lässt sich eine<br />

Kontaktallergie nicht oder nur beschränkt<br />

voraussagen, eine kontakttoxische Reaktion<br />

ist jedoch voraussagbar und manchmal<br />

auch erwünscht (z. B. 5-FU Applikation<br />

zur Behandlung von aktinischen Keratosen).<br />

Einen Spezialfall stellen die photoallergischen<br />

oder phototoxischen Kontaktekzeme<br />

dar, bei welchen die jeweiligen<br />

Substanzen erst durch photobiologische<br />

/ -chemische Prozesse in allergisierende,<br />

bzw. toxische Substanzen umgewandelt<br />

werden.<br />

Wie auch die atopische Dermatitis<br />

durchlaufen Kontaktekzeme die typischen<br />

Stadien des a) Erythems, der b)<br />

vesikulös-bullös nässenden Phase, der c)<br />

krustösen und schliesslich c) hyperkeratotischen<br />

und d) rhagadiformen bis e) lichenifizierten<br />

Phasen. Je nach Aspekt unterscheiden<br />

wir deshalb das akute (a – c) vom<br />

chronischen (d – e) Kontaktekzem. Je nach<br />

Kontaktfläche können prinzipiell alle Körperregionen<br />

betroffen sein, wobei Hände,<br />

Kopf- und Gesichtshaut sowie die Anogenitalregion<br />

überhäufig betroffen sind.<br />

Kontakttoxische Ekzeme<br />

Akute irritative Ekzeme sind nicht selten<br />

Unfallereignisse (z. B. Säure- / Basenunfälle<br />

bei der Arbeit). In den meisten Fällen<br />

sind Hände betroffen. Die Therapie besteht<br />

in der sofortigen Entfernung der<br />

stark irritierenden <strong>No</strong>xe durch langanhaltendes<br />

Abspülen mit Wasser und danach<br />

durch die phasengerechte topische antiphlogistische<br />

Behandlung. Häufiger sind<br />

aber die chronisch irritativen Kontaktekzeme<br />

oder kumulativ-toxischen Kontaktekzeme,<br />

bei denen subtoxisch wirksame<br />

Substanzen, z. B. überhäufiger Wasserund<br />

/ oder Seifenkontakt, Desinfektionsmittelgebrauch,<br />

Tenside, Öle, Zement und<br />

andere irritier ende Stoffe längerfristig die<br />

Haut schädigen; bevorzugt erkranken Personen<br />

aus Raumpflege-, Haushaltsberuf<br />

oder Friseure und Menschen aus dem Gesundheitswesen<br />

oder Bauindustrie an diesen<br />

Ekzemen. Allen diesen Ek zemen gemeinsam<br />

sind eine Überforderung der<br />

Haut- Pufferkapazität sowie eine chronische<br />

Schädigung des Wasserretentionsvermögens<br />

sowie des normalen Lipidfilmes<br />

der Haut. Kumulativ-toxische Handekzeme<br />

sind oft Berufsdermatosen, die jedoch<br />

bei entsprechender Aufklärung und<br />

Verhaltensanpassung eine recht gute Abheilung<br />

zeigen: Meiden der Kontakt noxe,<br />

Tragen von Schutzhandschuhen (bei bestehendem<br />

Handekzem nur naturlatexfreie<br />

Handschuhe), phasengerechte<br />

Entzündungsbehandlung und häufiges,<br />

regelmässiges Rückfetten. Trotz klinisch<br />

manchmal sehr rascher Retablierung eines<br />

normalen Hautbildes kann die Hautbarrierefunk<br />

tion über mehrere Wochen<br />

und Monate gestört sein, sodass Rezidive<br />

sehr häufig sind bei Reduktion der Hautpflege<br />

und erneuter (beruflicher) Exposition.<br />

Je nach Schweregrad ist die Betreuung<br />

in einer spezialisierten dermatologischen<br />

(Hand-) Ekzem-Berufssprechstunde<br />

sinnvoll, da oftmals längere<br />

Arbeitsunfähigkeiten aus den Ekzemen<br />

resultieren, und sich im Verlauf auf der<br />

chronisch-irritativen Schädigung ein allergisches<br />

Ekzem aufpfropfen kann, das<br />

durch entsprechende Tests gesucht werden<br />

muss.<br />

Kontaktallergische Ekzeme<br />

Für ein kontaktallergisches Ekzem braucht<br />

es eine ini tiale Sensibilisierungsphase, in<br />

welcher das Immunsystem spezifische<br />

T-Zellen aktiviert gegen eine nicht notwendigerweise<br />

toxische Substanz. Eine<br />

Vorschädigung der Haut, z. B. durch ein<br />

irritatives Kontaktekzem oder aber auch<br />

durch eine atopische Dermatitis, kann die<br />

Penetration solcher Substanzen durch die<br />

ansonsten sehr dichte und selektiv-permeable<br />

Epidermisbarriere erleichtern,<br />

weshalb irritativ-toxische und kontaktallergische<br />

Ekzem überhäufig kombiniert<br />

auftreten und dann die Unterscheidung<br />

nicht immer einfach fällt. Nach der Sensibilisierung<br />

werden beim erneuten Kontakt<br />

mit der Substanz die spezifischen memory<br />

T-Zellen aktiviert und induzieren in<br />

der Haut nach minimal 4 – 8 h, eher aber<br />

innert 24 – 48 h nach Kontakt eine ekzematöse<br />

Kaskade mit dem typischen metachronen<br />

Ablauf. Da sich hier immunologische,<br />

und nicht toxisch-entzündliche<br />

Reaktionen abspielen, ist die Reaktion<br />

nicht unbedingt strikt auf die Kontaktstelle<br />

limitiert: kontaktallergische Ekzeme<br />

neigen somit zur sogenannten Streuung.<br />

Anders als bei der Typ-I-Allergie (allergische<br />

Rhinokonjunktivitis, Bienen- / Wespenallergie)<br />

ist bei dieser Typ IV Reaktion<br />

leider keine Desensibilisierung zu erreichen<br />

durch nachträgliche z. B. perorale<br />

Antigenexposition. Allerdings scheinen<br />

vorgängige perorale Allergenexpositionen<br />

einen präventiven Effekt auf spätere Kontaktallergien<br />

zu besitzen (z. B. nickelhaltige<br />

Zahnspangen und spätere seltenere<br />

Nickelallergien). Interessant ist in diesem<br />

Zusammenhang auch, dass Patienten mit<br />

Nickel-kontaktallergischen Handekzemen<br />

unter fortgesetztem Zigarettenabusus<br />

(mit Nickelkontamination) einen deutlich<br />

schlechteren Verlauf zeigen als Nichtraucher.<br />

Kontaktallergien sind häufige Konsultationsgründe<br />

bei den Dermatologen, die<br />

Prävalenz von Kontaktsensibilisierungen<br />

wird auf > 20 % der Erwachsenen geschätzt,<br />

und eigentliche kontaktallergische<br />

Ekzeme machen ca. 2 – 4 % aller Konsultationen<br />

in einer dermatologischen<br />

Keratolyse Salicylsäure Lotio decapans®<br />

Magistralrezeptur 3 – 5 % in Olivenöl<br />

Antientzündliche Behandlungen<br />

Antimykotische Behandlung<br />

Zinkpyrithion-haltige Externa<br />

Calcineurin topisch (off label)<br />

Selendisulfid<br />

Lithiumsuccinat / Zinksulfat<br />

Zinkpyrithion topisch<br />

Azolderivate topisch<br />

Squa-Med®, Sebo Shampoo®,<br />

Elidel®<br />

Ektoselen®, Selsun®<br />

Efalith®<br />

Squa-Med®<br />

Meto-med®, Ketozol-Mepha®, Lur®,<br />

Nizoral®, Terzolin®<br />

Tabelle 2. Keratolytische Therapiestrategien, besonders bei Pityriasis capitis.<br />

40<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

Nässende<br />

entzündliche<br />

Dermatosen<br />

flüssig<br />

z.B alkoholische oder wässrige Eosin<br />

0.5 – 2 % Lösung, Tannosynt Bäder<br />

Betadine Sitzbäder, Schwarzteeumschläge<br />

Intertriginöse<br />

trockene<br />

Dermatosen<br />

Schüttelmixtur<br />

(Lotion)<br />

fest<br />

Hydrogel<br />

Emulsion<br />

Crème<br />

Salbe<br />

fett<br />

trockene<br />

entzündliche<br />

Dermatosen<br />

Puder<br />

z. B. Talkum, Zinkoxid<br />

Fettsalbe<br />

z. B. Fette, Öle, Wachse<br />

Grafik. Ekzemstadiengerechte Galenikwahl gemäss «dermatologischem Dreieck».<br />

Praxis aus. Erfreulicherweise hat der<br />

Rückgang von Nickelgehalt in täglichen<br />

Bedarfsgegenständen oder Schmuckstücken<br />

dazu geführt, dass die Nickelkontaktallergieproblematik<br />

in den letzten<br />

Jahren regredient war in der Gesamtbevölkerung.<br />

Die Hitliste der häufigsten sensibilisierenden<br />

Substanzen ändern sich mit der<br />

Zeit, weil durch die Erfassung der Substanzen<br />

und deren ev. Sperrung im Einsatz von<br />

Körperpflegeprodukten die Expositionsfrequenzen<br />

sich ändern können. So sinkt<br />

z. B. die Kontaktallergiefrequenz auf Dibromdicyanobutan<br />

seit dessen Einsatzverbot<br />

in Kosmetika in Europa deutlich ab.<br />

Waschmittel werden u. E. als Kontaktallergiequelle<br />

überschätzt, aber Kleidungsstücke<br />

können sehr wohl, gerade bei<br />

engem Anliegen, als Allergiequelle in Frage<br />

kommen. Hier sind neben den bekannten<br />

Jeans-Nickelknöpfen auch Farbstoffe,<br />

Gummihilfstoffe, Chromate in dunklen<br />

(Leder-)Kleidungsstücken oder in Lederschuhen<br />

zu erwähnen. Im Schmuckbereich<br />

sind neben dem nickel- haltigen<br />

Modeschmuck auch Kobalt, Palladium<br />

oder Gold als Allergen möglich – teurer<br />

Schmuck schützt also nicht immer vor<br />

Kontaktallergien. Im tieferen Preissegment<br />

sind v. a. dunkle Henna-Tätowierungen,<br />

die neben Kaffeefärbstoffen, Urin<br />

und andere Färbstoffen häufig das hochallergene<br />

para-Phenylendiamin (PPD) enthalten,<br />

als Temptoos (passagere Schmucktätowierungen)<br />

relativ häufige Kontaktallergene<br />

in der dermatologischen Praxis,<br />

v. a. nach Ferienaufenthalten. PPD ist<br />

auch eines der häufigsten Kontaktallergene<br />

im Haarfärbebereich, PPD-freie Dunkelfärbungen<br />

sind immer noch in der<br />

Minderzahl im Einsatz. Entsprechend leiden<br />

Berufstätige in Haarpflegeberufen<br />

sehr oft unter Berufsallergien.<br />

Pflanzen können stark allergisierende<br />

Substanzen enthalten, am bekanntesten<br />

und häufigsten sind der Giftefeu (poison<br />

ivy) oder Giftsumach (poison sumach).<br />

Aber auch Ringelblumen, Mutterkraut,<br />

Tulpen, Primeln oder Hyazinthen enthalten<br />

relativ häufige Kontaktallergene, die<br />

gerade im Gärtnerarbeitsbereich als Ursache<br />

neben einer möglichen irritativ-toxischen<br />

Ekzemursache in Betracht gezogen<br />

werden müssen. Primin, eine Benzochinonverbindung<br />

in der Primel, ist ein<br />

derart starkes Kontaktallergen, dass es<br />

auch in flüchtiger Form bei einem Sensibilisierten,<br />

der in ein Zimmer tritt, in welchem<br />

sich eine entsprechende Pflanze befindet,<br />

nach wenigen Stunden eine akute<br />

Kontaktdermatitis auslösen kann. Auch<br />

Pflanzen- oder Naturprodukte wie Teebaumöle,<br />

Arnika, Propolis (von Bienen),<br />

Perubalsam und andere Stoffe können als<br />

häufig eingesetzte Aromaduftstoffe gerade<br />

in Naturheilprodukten eingesetzt eine<br />

relevante Quelle für Kontaktal lergien darstellen,<br />

die anamnestisch unbedingt erfragt<br />

werden muss.<br />

Methylisothiazolinon ist in vielen<br />

Feuchttüchern für die perianale Hygiene<br />

enthalten, die gerade bei Patienten mit<br />

chronischer Diarrhoe häufig eingesetzt<br />

werden; neben einer kumulativ toxischen<br />

Perianaldermatitis ist deshalb an eine ev.<br />

aufgepfropftes kontaktallergisches Analekzem<br />

zu denken in dieser Situation. Da<br />

Wollwachsalkohol oder Amerchol häufige<br />

Grundlagen von Cremen und Salben darstellen,<br />

und andere wichtige Kontaktallergene<br />

wie Bufexamac, Neomycin, Benzocain,<br />

Cinchocain, Imidazol häufig in Externaapplikationen<br />

verordnet werden,<br />

sind auch iatrogen unterhaltene Kontaktallergien<br />

zu evaluieren bei hartnäckigem<br />

Verlauf! Gerade für Bufexamac (Par-<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 41


Perspectives<br />

fenac®) sehen wir häufig eine ärztlich verschriebene<br />

Anwendung bei Analekzemen,<br />

obwohl vor der Analregionanwendung<br />

explizit im Compendium gewarnt wird.<br />

Aufgrund der Vielzahl der auslösenden<br />

Substanzen sowie der nicht selten lückenhaften<br />

oder unklaren Patientenanamnese<br />

und der versteckten Verbreitung<br />

der Allergene ist die Diagnose der<br />

Kontaktallergie oftmals eine Detektiv-Arbeit,<br />

die stark auf einer möglichst vollständigen<br />

Anamnese (Beruf, Freizeit, Umgebungskontakte,<br />

je nach Lokalisation<br />

auch Sexualanamnese, Reinigungsgewohnheiten)<br />

beruht, deren Erhebung in<br />

keiner Weise in Berset-gerechter Zeitspanne<br />

erfasst werden kann, Kontaktallergiepatienten<br />

sind keine 20-Minuten-Patienten.<br />

Neben der Anamnese ist der Epikutantest<br />

das wichtigste Werkzeug der<br />

Dermatologin, dessen korrekte Durchführung,<br />

insbesondere auch die Austestung<br />

von Eigensubstanzen, ein grosses Know-<br />

How voraussetzt, welches oft nur an den<br />

dermatologischen Kliniken vorhanden ist.<br />

Bei diesem kontrollierten Provokationstest<br />

muss insbesondere auch eine irritative<br />

von einer allergischen Reaktion unterschieden<br />

werden. Nicht alle vermuteten<br />

Kontaktallergien lassen sich auf diese<br />

Weise feststellen, für die Proteinkontaktdermatitis<br />

(z. B. bei Bäckerlehre) müssen<br />

andere Testsets durchgeführt werden.<br />

Grundsätzlich sollte aber ein Epikutantest<br />

zur Suche einer Kontaktallergie bei therapieresistentem<br />

Ekzem unklarer Genese<br />

unbedingt durchgeführt werden. Für die<br />

Patienten ist es wichtig zu wissen, dass die<br />

Testung mehrere Tage innerhalb einer<br />

Woche beansprucht, an denen sie im Testzentrum<br />

ambulant untersucht werden.<br />

Als einfacher, aber deutlich weniger aussagekräftiger<br />

Alltagstest ist der sogenannte<br />

ROAT nützlich (repeated open application<br />

test), in welchem eine Substanz 1 – 2 ×<br />

täglich für ca. eine Woche an einer bestimmten<br />

Stelle, z. B. Unterarm, aufgetragen<br />

wird. Der Test kann v. a. nützlich sein<br />

zur groben Abschätzung, ob eine neu verordnete<br />

Externabehandlung vertragen<br />

wird. Eine mittels Epikutantest bestätigte<br />

Kontaktallergie muss in einem Allergiepass<br />

hinterlegt sein, dessen Abgabe mit<br />

einem Aufklärungsgespräch verbunden<br />

sein soll und welcher der Patientin helfen<br />

soll, den kontaktallergischen Substanzen<br />

auszuweichen in Beruf und täglichem Leben.<br />

Die Besprechung berufsallergologischer<br />

und versicherungstechnischer Fragen<br />

sprengt den Rahmen dieses Kurzreviews<br />

über Ekzeme. Die Beratung betroffener<br />

Patienten in dieser Beziehung ist<br />

jedoch die Hauptaufgabe der Berufssprechstunden<br />

in dermatologischen Zentren.<br />

Seborrhoisches Ekzem<br />

Das seborrhoische Ekzem ist in der milden<br />

Ausprägung derart häufig, dass es von vielen<br />

Dermatologen als eine <strong>No</strong>rmvariante<br />

der Haut angeschaut wird; diese Haltung<br />

wird sicher auch dadurch unterstützt,<br />

dass es keine eigent liche Heilung (aber<br />

durchaus Therapeutika mit passagerer<br />

Wirksamkeit) gibt. Bei ca. 3 – 5 % der Bevölkerung<br />

ist jedoch das seborrhoische<br />

Ekzem derart ausgeprägt, dass eine Behandlung<br />

gewünscht wird. Den ersten Alterspeak<br />

sehen wir im Säuglingsalter in<br />

den ersten drei Monaten im Rahmen der<br />

Hormonumstellung nach der Geburt (mit<br />

guter Prognose), einen zweiten bei Erwachsenen<br />

im jungen und mittleren Alter<br />

(20- bis 40-jährige). Unter Immunsuppression,<br />

iatrogen oder bei einer<br />

HIV / AIDS-Erkrankung, beobachten wir<br />

nicht selten eine Verschlechterung des<br />

Ekzems. Diese Assoziation ist wichtig,<br />

und bei einer schweren Form von seborrhoischem<br />

Ekzem sollte an die Möglichkeit<br />

einer HIV Infektion gedacht werden. Pathogenetisch<br />

ist die Krankheit nicht gut<br />

verstanden, aber eine Talgdrüsenfunktionsdys<br />

balance wird diskutiert, da das<br />

Ekzem typischerweise im Kopfhaar- / Gesichtsbereich<br />

sowie in der oberen Thoraxapertur<br />

und in anderen stärker behaarten<br />

Arealen auftritt; die Assoziation mit lipophilen<br />

Hefepilzerregern (v. a. Candida und<br />

Malassezia) unterstützt diese Ansicht.<br />

Klinisch unterscheidet sich das seborrhoische<br />

Ekzem von den anderen Ekzemformen,<br />

in dem es nur äusserst selten<br />

eine akut-exsudative Phase durchläuft<br />

(praktisch nur bei der disseminierten, erythrodermatischen<br />

Form oder bei falscher,<br />

okklusiver Behandlung). Viel häufiger<br />

und klassischerweise auftretend ist die<br />

kleinschuppige, gelblich belegte trocken-fettige<br />

Form der Hautentzündung<br />

insbesondere in der paranasalen Gesichtsmitte,<br />

den seitlichen Halsregionen, im<br />

oberen Brust- und Rückenbereich, Mamillen<br />

sowie im Anogenitalbereich (s. Abbildung<br />

2). Die Diagnose bereitet bei der typischen<br />

Ausprägung wenig Schwierigkeiten,<br />

allerdings kann die Unterscheidung<br />

zu einer nicht-pustulösen ekzematösen<br />

Rosazea im Gesichtsbereich schwerfallen.<br />

Auch eine stark schuppende Variante gerade<br />

im Kopfhaarbereich kann differentialdiagnostisch<br />

an eine Psoriasis capillitii<br />

Abbildung 2. Seborrhoisches Ekzem.<br />

denken lassen – tatsächlich können diese<br />

Krankheiten überlappend auftreten, was<br />

auch als Seborrhiasis bezeichnet wird. Die<br />

Untersuchung des Restintegumentes, die<br />

histologische Aufarbeitung eines Herdes,<br />

sowie ev. die Angabe von Gelenksschmerzen<br />

helfen zur Unterscheidung der beiden<br />

Erkrankungen.<br />

Therapeutisch ist zu beachten, dass<br />

das seborrhoische Ekzem eine sogenannt<br />

köbnerisierbare, also durch Hautreizung<br />

verstärkt auftretende Dermatose ist. Die<br />

Wahl falscher, zu okklusiver oder reizender<br />

Externa kann kon traproduktiv sein.<br />

Bewährt haben sich keratolytische, antientzündliche<br />

und antimikrobiell wirksame<br />

Topika in geeigneter Kombination. Die<br />

Keratolyse/-stase kann mit Shampoos<br />

/ Waschlösungen mit Zinkpyrithion,<br />

Selendisulfid oder Salizylsäure erfolgen,<br />

wobei Zinkpyrithion und Selendisulfid zusätzlich<br />

noch eine antientzündliche und<br />

antimikrobielle bzw. sebostatische Wirkung<br />

entfalten und deshalb auch gerne<br />

längerfristig angewandt werden. Die antientzündliche<br />

Phase nach der Keratolyse<br />

soll nicht mit topischen Steroiden durchgeführt<br />

werden, die kurzfristig zwar lindernd<br />

wirken können, aber im weiteren<br />

Verlauf oftmals zu einem noch stärkeren<br />

Ekzemschub führen. Trotz des off-label<br />

Einsatzes sind u. E. die topischen Calcineurininhibitoren<br />

(insbesondere Pimecrolimus-haltige<br />

Externa) besser zur<br />

Entzündungsreduktion geeignet; die Patienten<br />

sollen darauf auf die Selbstkostenübernahme<br />

hingewiesen werden. Parallel<br />

zur antientzündlichen Therapie erfolgt<br />

42<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Perspectives<br />

eine antimykotische topische Therapie<br />

mit Azol-haltigen Lotionen und Cremen,<br />

im Anogenitalbereich auch Cremepasten.<br />

Eine systemische Behandlung mit<br />

Itraconazol über 1 – 2 Wochen kann in<br />

Kombination mit einer topischen antientzündlichen<br />

Behandlung rasche Besserung<br />

bringen, die durch Weiterführung der antimykotischen<br />

topischen Behandlung unterstützt<br />

werden soll. Bei ausgeprägter<br />

Seborrhoe ist auch eine Niedrigdosisgabe<br />

(5 – 20 mg / Tag) von Isotretinoin unter den<br />

bekannten Kautelen oft längerfristig sehr<br />

erfolgreich.<br />

Das seborrhoische Ekzem beim Neugeborenen<br />

ist v. a. während der Phase zu<br />

beobachten, in welcher die residuellen<br />

mütterlichen Hormone die infantilen<br />

Talgdrüsen stimuliert und zu einer passageren<br />

Seborrhoe führen kann. Sie ist typischerweise<br />

auf die ersten drei Lebensmonate<br />

beschränkt, kann aber auch über die<br />

Phase aktiv sein. Der Gneis ist die als<br />

Milchschorf bezeichnete fettig dicke<br />

gelbliche Schuppung v. a. im vorderen<br />

Fontanellenbereich. Durch eine Okklusion<br />

durch Kleidung und fettige Externa<br />

kann dieser, aber auch die seborrhoischen<br />

Ekzemherde im Windelbereich, stark exsudativ<br />

aktiviert werden, und selten in eine<br />

seborrhoische desquamative Erythrodermie<br />

übergehen. Gerade die anogenitalen<br />

und inguinalen ekzematösen Herde,<br />

manchmal mit Beteiligung der retroaurikulären<br />

Zonen, sollten bei zusätzlicher<br />

Gedeihstörung an die differentialdiagnostische<br />

Möglichkeit der Histiozytose denken<br />

lassen – die Biopsie kann hier Klarheit<br />

schaffen.<br />

Therapeutisch sollen Windeln / Kleidung<br />

häufig gewechselt werden, gerade<br />

bei warmer Witterung. Kopfhautschuppen<br />

bei Termingeborenen können in<br />

1 × / Tag maximal 2 % Salizylat / Olivenöllösung<br />

oder in 1 × / Tag maximal 1 % Salizylat<br />

/ Salbengrundlage über maximal drei<br />

Tage abgelöst werden – höhere Applikationsdosen<br />

/ Frequenzen sind wegen der<br />

Nierenunreife und der Gefahr eines Salizylismus<br />

bei Neugeborenen und v. a. Frühgeburten<br />

gefährlich. Ketoconazol-haltige<br />

Cremen sind gemäss den Herstellern bei<br />

Säuglingen nicht untersucht worden und<br />

deshalb wegen der un klaren möglichen<br />

Absorption nicht empfohlen. Trotzdem<br />

werden sie nicht selten eingesetzt für kurze<br />

Zeit (z. B. 3 x / Woche über zwei Wochen,<br />

off label). Hartnäckige oder schwere Ekzemvarianten<br />

sollen durch eine pädiatrisch-dermatologisch<br />

erfahrene Ärztin<br />

beurteilt werden.<br />

Nummulär-mikrobielles Ekzem<br />

Diese Ekzemform des Erwachsenen zeichnet<br />

sich durch eine münzartig runde Ausprägung<br />

mit Prädilektion der Extremitäten<br />

aus, die dem Ekzem den Namen gaben.<br />

Der Zusatz «mikrobiell» wird manchmal<br />

weggelassen (nummuläres Ekzem),<br />

aber ein Staphylokokken / Streptokokken-Bakteriennachweis<br />

gelingt oft. Die<br />

Ursache dieser oft exsudativen Dermatose<br />

bleibt aber nach wie vor unbekannt, eine<br />

Sensibilisierung auf Bakterienantigene<br />

konnte bisher nicht nachgewiesen werden.<br />

Patienten mit atopischem Ekzem<br />

können auch nummuläre Herde aufweisen,<br />

aber das nummulär-mikrobielle Ekzem<br />

kann auch unabhhängig von einer<br />

atopischen Diathese auftreten. Beginn<br />

und stärkere Ausprägung sind oft im Unterschenkelbereich,<br />

insbesondere auf<br />

dem Boden einer Xerosis cutis, danach<br />

kann die Erkrankung gerne streuen auf<br />

Stamm und insbesondere obere Extremitäten<br />

(s. Abbildung 3). Differentialdiagnostisch<br />

muss an eine Mykose mit möglicher<br />

Dissemination, eine Kontaktallergie<br />

(mit entsprechender Anamnese) sowie an<br />

eine Parapsoriasis en plaques gedacht<br />

werden, wobei bei dieser keine Vesikel<br />

/ exsudative Phase zu beobachten ist.<br />

Obwohl die Pathogenese unbekannt<br />

bleibt, kann die Suche nach einem Infektfokus<br />

manchmal Resultate bringen: Nasalbesiedelung,<br />

ev. Zahnapparat, Tonsillen,<br />

Lungen, selten Prostata.<br />

Therapeutisch ist nach den Grundsätzen<br />

der Ekzemstadientherapie vorzugehen,<br />

in der exsudativen Phase sind somit<br />

fett-feuchte Verbände oftmals rasch lindernde<br />

Therapien gerade bei stark pruriginösen<br />

Herden. Neben der ev. Herdsanierungen<br />

(insbesondere nasal) können phlebologische<br />

Massnahmen (Kompression)<br />

im Unterschenkelbereich mit konsequenter<br />

täglich mehrfacher Rückfettung einem<br />

Rezidiv den Boden entziehen.<br />

Zusammenfassend gehören Ekzeme<br />

zu den häufigsten Konsultationsgründen<br />

Abbildung 3. Nummulär-mikrobielles Ekzem.<br />

einer dermatologischen Sprechstunde,<br />

die Ursachensuche ist eine medizinische<br />

Herausforderung erster Güte mit potentiell<br />

grossen persönlichen und sozialen<br />

Kosten bei drohender Arbeitsunfähigkeit.<br />

Der Leidensdruck kann unerhört gross<br />

sein, und es ist eine wichtige, aber auch<br />

oft befriedigende Aufgabe der dermatologisch<br />

tätigen Ärztin, die Patienten mit<br />

einer stadiengerechten Ekzemtherapie<br />

kompetent zu beraten.<br />

Literatur beim Verfasser<br />

Prof. Dr. Dr. Antonio Cozzio<br />

Chefarzt / Klinikleitung<br />

Klinik für Dermatologie, Venerologie und<br />

Allergologie Kantonsspital St. Gallen<br />

Rorschacher Strasse 95<br />

9000 St. Gallen<br />

antonio.cozzio@kssg.ch<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 43


Perspectives<br />

Lachen und Träume für<br />

unsere Kinder im Spital<br />

Foto: Pierre-Yves Massot. Anzeige offeriert.<br />

Jede Woche erhalten die Kinder im Spital Besuch<br />

von den Traumdoktoren.<br />

Ihre Spende schenkt Lachen.<br />

PC 10-61645-5<br />

Herzlichen Dank.


Perspectives<br />

Mission au Kirghizstan<br />

Curiosité, expertise<br />

et une carte SIM<br />

Rebecca Meier, physiothérapeute, Berne<br />

Photo: màd<br />

Uplift est une organisation<br />

qui s’occupe d’enfants placés<br />

dans des foyers au Kirghizstan.<br />

Les enfants se retrouvent en<br />

foyer pour diverses raisons: à cause d’un<br />

handicap, parce que les mères les élèvent<br />

seules et/ou sont mineures, etc. 94%<br />

d’entre eux sont des orphelins sociaux.<br />

Quels que soient les problèmes dont<br />

souffrent ces enfants, que le diagnostic<br />

soit correct ou non, ils manquent avant<br />

tout de contact physique et émotionnel.<br />

L’affection et l’amour, décisifs dans les<br />

premières années de vie, font défaut,<br />

de sorte que les troubles ou les retards<br />

de développement sont la règle et non<br />

l’exception.<br />

Je suis physiothérapeute avec<br />

quelques années d’expérience, certes pas<br />

en pédiatrie, mais j’ai toujours voulu<br />

travailler avec des enfants. Je fais preuve<br />

de flexibilité au niveau de mon activité<br />

sur place, et je m’adapte aussi facilement<br />

aux conditions de vie dans un environnement<br />

étranger. C’est ainsi qu’après le premier<br />

contact Skype avec la cofondatrice<br />

d’Uplift, je me suis rendue au Kirghizstan<br />

sans hésiter pour proposer de la physiothérapie<br />

et du Feldenkrais dans un orphelinat<br />

et y familiariser le personnel.<br />

Munie d’une carte SIM kirghize et de<br />

plusieurs numéros de téléphone de collaboratrices<br />

locales d’Uplift pour l’assistance<br />

24h/24, les traductions et l’organisation,<br />

je me suis sentie suffisamment en sécurité<br />

pour me rendre en province. Dans une<br />

région du Kirghizstan qui n’est pas aussi<br />

avancée que la capitale Bichkek, et où<br />

Uplift elle-même n’avait pas encore vraiment<br />

pris pied. <strong>No</strong>us avions deux mois<br />

pour convaincre la direction et le personnel<br />

du foyer que des thérapies régulières<br />

amélioreraient l’état des enfants.<br />

Le handicap peut en effet être un frein à<br />

l’adoption. La rééducation permettrait<br />

d’augmenter les chances d’adoption,<br />

ce qui serait dans l’intérêt de toutes les<br />

personnes concernées. Avec l’aide d’une<br />

interprète, nous avons immédiatement<br />

commencé nos thérapies individuelles et<br />

de groupe. Après avoir su que deux thérapeutes<br />

étrangères travaillaient au foyer,<br />

des familles des villages environnants<br />

sont venues avec leurs enfants pour une<br />

consultation ou une thérapie. J’ai appris<br />

le kirghize du mieux que j’ai pu afin de<br />

pouvoir communiquer avec les enfants,<br />

le personnel, mais aussi avec les gens en<br />

dehors du foyer.<br />

<strong>No</strong>s patients étaient très motivés, les<br />

collaborateurs un peu plus frileux, mais<br />

surtout à cause du manque d’informations<br />

sur le sujet. «Pourquoi ces enfants ne<br />

peuvent-ils pas marcher? Ils ont des<br />

jambes pourtant», a-t-on souvent entendu.<br />

Et aussi, que ces enfants étaient possédés<br />

et contagieux. L’instruction et la transmission<br />

de connaissances ont par conséquent<br />

constitué une part importante de notre<br />

travail. A force de détermination et de<br />

répétition, nous sommes parvenus à réaliser<br />

certaines choses, comme le montage<br />

d’un espalier. Mais aussi à faire évoluer les<br />

mentalités chez une partie des collaborateurs<br />

quant au positionnement et à l’alimentation<br />

des enfants, la reconnaissance<br />

de leurs ressources, leur motivation et leur<br />

envie d’apprendre. Environ quatre mois<br />

après mon séjour, j’ai appris que l’on souhaitait<br />

maintenir le projet et envisager<br />

d’autres offres thérapeutiques, car les<br />

résultats étaient visibles à long terme. Afin<br />

d’assurer une continuité, Uplift a mis en<br />

place une formation pour les thérapeutes<br />

locaux, le personnel des foyers, les mères<br />

Uplift et les parents concernés. J’ai pu<br />

contribuer à l’élaboration du contenu de la<br />

formation, j’ai participé au premier cours<br />

en 2019 en tant qu’instructrice et je retournerai<br />

probablement au Kirghizstan en mai<br />

<strong>2022</strong> pour le début du deuxième cours.<br />

Ni contagieux ni possédés, mais trop souvent<br />

négligés et stigmatisés. Les enfants des orphelinats<br />

kirghizes apprennent à se tenir debout<br />

et à marcher grâce à la physiothérapie.<br />

Uplift<br />

Depuis 25 ans, l’organisation Uplift<br />

tente par différents moyens d’améliorer<br />

la vie des enfants placés en institution<br />

au Kirghizstan, mais aussi d’agir de<br />

manière préventive. Cela comprend<br />

l’information des parents avant la<br />

naissance, l’aide médicale, les examens<br />

préventifs, le soutien financier, p. ex. le<br />

versement d’un revenu supplémentaire<br />

aux collaboratrices locales qui s’occupent<br />

des enfants. Les médecins qui<br />

souhaitent s’engager sont les bienvenus.<br />

Informations sur<br />

www.uplift-aufwind.org<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 45


mediservice<br />

Cuisiner<br />

pour la santé et<br />

les papilles<br />

La santé et le plaisir sont étroitement liés. C’est donc tout naturellement<br />

que SWICA Organisation de santé collabore avec l’équipe nationale suisse<br />

des cuisiniers, représentante de l’art et des plaisirs culinaires.<br />

Martina <strong>No</strong>vak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise<br />

46<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Photo: màd<br />

Saviez-vous qu’il existe en cuisine<br />

également une équipe nationale<br />

suisse et une équipe nationale<br />

junior? Elles sont composées de<br />

talents issus de tout le pays – dix membres<br />

dans l’équipe nationale des cuisiniers<br />

confirmés et huit dans l’équipe nationale<br />

des cuisiniers juniors. Cette «Nati des cuisiniers»<br />

fait rayonner la gastronomie helvétique<br />

dans le monde entier et prouve<br />

également son savoir-faire à l’intérieur du<br />

pays. «En créant l’équipe nationale des<br />

cuisiniers ainsi que celle des cuisiniers<br />

juniors, la Société suisse des cuisiniers<br />

avait pour objectif de promouvoir l’image<br />

de la profession au niveau national et international»,<br />

explique son directeur, Reto<br />

Walther.<br />

De nombreuses récompenses prestigieuses<br />

ont été obtenues depuis lors. Par<br />

exemple, aux Olympiades de la cuisine<br />

2020 à Stuttgart, qui ont attiré plus de<br />

2000 cuisinières et cuisiniers de 70 pays:<br />

l’équipe suisse des juniors a remporté le<br />

bronze au classement général. Pour faire<br />

partie de l’équipe nationale des cuisiniers,<br />

il faut faire ses preuves et ce n’est qu’après<br />

une procédure de sélection et une période<br />

d’essai que l’admission est définitive. Les<br />

membres sont tous des professionnel(le)s<br />

travaillant dans la restauration et cumulent<br />

souvent deux formations différentes,<br />

comme cuisine et pâtisserie.<br />

Une grande passion pour les métiers<br />

de bouche<br />

Actuellement, les équipes nationales de<br />

cuisiniers se préparent pour les championnats<br />

du monde, la Culinary World<br />

Cup <strong>2022</strong>, qui aura lieu au Luxembourg en<br />

novembre prochain. En plus de leur activité<br />

professionnelle dans des établissements<br />

renommés, les membres des équipes s’engagent<br />

pendant leur temps libre. Ils<br />

doivent suivre de nombreuses séances<br />

d’entraînement et effectuer des tests pour<br />

que, le jour J, les équipes soient en totale<br />

symbiose et que chaque geste soit parfait.<br />

Mais les compétences culinaires et la<br />

ferveur des participant(e)s ne sont pas<br />

tout: la préparation de grands événements<br />

nécessite également une aide financière.<br />

SWICA soutient l’équipe nationale suisse<br />

des cuisiniers et l’équipe junior depuis<br />

2013 en tant que sponsor principal. «En<br />

tant que partenaire santé d’Hotel & Gastro<br />

Union, il nous tient à cœur que l’organisation<br />

puisse promouvoir les talents et assurer<br />

l’avenir de la branche au plus haut niveau»,<br />

explique Marco Scalabrin, responsable<br />

Key Account Services chez SWICA.<br />

Salade de début d’été à la burrata, au quinoa, aux<br />

asperges vertes et à la mayonnaise à l’ail des ours<br />

Pour 4 personnes / Temps de préparation: env. 1h30<br />

Ingrédients<br />

2 grosses boules de burrata<br />

fleur de sel<br />

250 g quinoa (mélange rouge et blanc)<br />

20 g de vinaigre balsamique blanc<br />

30 g d’huile d’olive<br />

3 dl d’huile de colza pour friture<br />

250 g d’ail des ours frais<br />

200 g d’huile de pépins de raisin<br />

150 g d’huile à l’ail des ours<br />

50 g jaune d’œuf<br />

15 g de vinaigre balsamique blanc<br />

sel<br />

poivre<br />

17 asperges vertes<br />

1 oignon rouge<br />

100 g de vinaigre balsamique blanc<br />

100 g de sucre<br />

100 g d’eau<br />

Réalisation:<br />

La burrata<br />

Couper les boules de burrata en deux puis<br />

assaisonner les morceaux de quelques<br />

gouttes d’huile d’olive, de sel et de poivre.<br />

Réserver.<br />

Le quinoa<br />

Cuire le quinoa, en prélever 4/5 et<br />

rincer à l’eau froide. Continuer de cuire<br />

le 1/5 restant jusqu’à ce qu’il soit un peu<br />

trop cuit (compter une quinzaine de minutes<br />

supplémentaires), puis faire sécher<br />

au four pendant 30 minutes à 80 °C.<br />

Faire mariner le quinoa cuit normalement<br />

dans l’huile d’olive et le vinaigre de vin<br />

blanc et assaisonner.<br />

Faire frire quelques instants le quinoa<br />

séché dans de l’huile à 220 °C. Egoutter<br />

le quinoa frit avec une passoire, déposer<br />

sur du papier absorbant et légèrement<br />

saler.<br />

La mayonnaise à l’ail des ours<br />

Réserver 16 petites feuilles d’ail des ours<br />

pour le dressage.<br />

Sur le Thermomix, tourner le sélecteur<br />

des degrés jusqu’à ce que la fonction<br />

Varoma s’affiche, chauffer l’huile, puis<br />

ajouter l’ail des ours et mixer deux minutes<br />

sur vitesse 10.<br />

Ensuite, passer immédiatement la masse<br />

à l’ail des ours dans un filtre en tissu (type<br />

étamine) pour en récolter l’huile et refroidir<br />

avec un bain d’eau froide.<br />

Mélanger le jaune d’œuf et le vinaigre.<br />

Incorporer l’huile à l’ail des ours progressivement<br />

en mélangeant avec un mixeur<br />

plongeant.<br />

Rectifier l’assaisonnement avec du sel et<br />

du poivre, puis verser dans une poche à<br />

douille.<br />

Les asperges vertes<br />

Prendre une asperge crue et la couper de<br />

fines tranches sur toute la longueur avec<br />

un éplucheur à légumes, réserver.<br />

Prendre le reste des asperges, retirer les<br />

bouts puis faire blanchir environ trois<br />

minutes dans de l’eau salée jusqu’à ce<br />

qu’elles soient croquantes. Plonger ensuite<br />

immédiatement dans de l’eau froide.<br />

Eponger les asperges avec du papier<br />

absorbant, couper les pointes et couper<br />

le reste des asperges en rondelles.<br />

Mélanger les rondelles avec le quinoa.<br />

L’oignon rouge<br />

Cuire ensemble le vinaigre, le sucre et<br />

l’eau.<br />

Éplucher l’oignon rouge et l’émincer<br />

en fines tranches. Ajouter les tranches<br />

d’oignons au mélange liquide. Porter<br />

à nouveau à ébullition avec les oignons,<br />

puis verser dans un bocal et laisser<br />

refroidir au réfrigérateur.<br />

Astuce:<br />

Au lieu d’un filtre en tissu type étamine,<br />

utiliser un filtre à café en papier.<br />

Les oignons rouges se conservent plusieurs<br />

semaines au réfrigérateur et sont<br />

particulièrement délicieux en salade ou<br />

avec une raclette.<br />

Dressage:<br />

Disposer la burrata au centre de l’assiette.<br />

Ajouter la salade de quinoa et d’asperges.<br />

Ajouter les pointes d’asperges.<br />

Réaliser plusieurs points de mayonnaise à<br />

l’ail des ours avec la poche à douille.<br />

Répartir les tranches d’oignons rouges.<br />

Répartir de part et d’autre les tranches<br />

d’asperge crue.<br />

Saupoudrer de quinoa croustillant.<br />

Finir de garnir avec le reste des feuilles<br />

d’ail des ours.<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 47


mediservice<br />

Les recettes des professionnels à<br />

réaliser chez soi<br />

Une des missions de l’équipe nationale des<br />

cuisiniers est de participer à des concours<br />

de cuisine au plus haut niveau, une autre<br />

est de transmettre l’art culinaire aux<br />

cuisinières et cuisiniers amateurs. Reto<br />

Walther, directeur de l’Association Suisse<br />

de Cuisine, explique: «Pour nos équipes, la<br />

santé, et partant une alimentation équilibrée,<br />

est un aspect important dans la<br />

conception des plats des compétitions. Les<br />

recettes que nous élaborons pour SWICA –<br />

des plats sains et raffinés – doivent pouvoir<br />

être reproduites à la maison.»<br />

Pour que vous puissiez surprendre vos<br />

convives à chaque invitation, mediservice<br />

et SWICA vous proposent dès à présent<br />

une recette dans chaque édition du <strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong>. Constatez par vous-même que<br />

les plaisirs culinaires et une alimentation<br />

saine peuvent parfaitement aller de pair.<br />

Les plats, décrits dans le détail et présentés<br />

de manière appétissante, qu’ils soient<br />

chauds ou froids, végétariens, à base de<br />

viande ou sucrés, peuvent être préparés<br />

avec un peu de planification grâce à la liste<br />

de courses fournie, même avec un quotidien<br />

professionnel bien rempli, et enrichissent<br />

tous les menus. Vous trouverez<br />

à la page précédente la recette d’<strong>avril</strong> de<br />

l’équipe nationale suisse des cuisiniers.<br />

Multiples remises sur<br />

les primes<br />

En tant que membre de mediservice<br />

vsao-<strong>asmac</strong>, vous bénéficiez chez<br />

SWICA de remises intéressantes sur les<br />

primes des assurances d’hospitalisation<br />

et complémentaires grâce au<br />

contrat collectif et au système de bonus<br />

BENEVITA. De surcroît, SWICA soutient<br />

vos activités dans les domaines de<br />

l’activité physique, de l’alimentation et<br />

de la détente.<br />

www.swica.ch/fr/mediservice<br />

Annonce<br />

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Swiss Masterclasses in Respiratory<br />

and Eosinophilic Sciences <strong>2022</strong><br />

The accredited advanced medical education program will offer you a comprehensive curriculum<br />

of advanced one-day training courses in two scientific fields and provide an up-to-date overview<br />

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Respiratory Science Course<br />

Basel / St. Gallen<br />

Eosinophilic Science Course A<br />

Bern<br />

Eosinophilic Science Course B<br />

Zürich<br />

Eosinophilic Science Course C<br />

Lausanne<br />

Thursday, May 05, <strong>2022</strong><br />

09:30 – 16:30<br />

Saturday, May 14, <strong>2022</strong><br />

10:00 – 16:00<br />

Saturday, August 20, <strong>2022</strong><br />

10:00 – 16:00<br />

Thursday, October 27, <strong>2022</strong><br />

10:00 – 16:00<br />

Chairs:<br />

Basel: Prof. Dr. Michael Tamm<br />

St. Gallen: Prof. Dr. Martin Brutsche<br />

Chair:<br />

Prof. Dr. Dr. Hans-Uwe Simon<br />

Chair/Co-Chairs:<br />

Prof. Dr. Peter Schmid-Grendelmeier/<br />

PD Dr. Thomas Neumann,<br />

PD Dr. Urs Steiner<br />

Chair:<br />

Prof. Dr. Alain Schoepfer<br />

Course specific Accreditation<br />

Supported by<br />

Information & Registration<br />

– SGAI/SSAI<br />

– SGP/SSP<br />

– SGAIM/SSMIG/SSGIM<br />

– SGG/SSG<br />

– SGDV/SSDV<br />

Mainsponsor<br />

Co-Sponsors<br />

Medworld AG<br />

6312 Steinhausen<br />

Phone: +41 41 748 23 00<br />

Mail: registration@medworld.ch<br />

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2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


mediservice<br />

Boîte aux lettres<br />

Colis volé:<br />

voici comment l’assurer<br />

Photo: màd<br />

Quel plaisir: l’article que vous<br />

attendez depuis longtemps<br />

vous sera livré aujourd’hui.<br />

Malheureusement, aucune<br />

trace du fameux colis. Manifestement,<br />

il a été volé dans votre boîte<br />

aux lettres, dans l’entrée de votre immeuble<br />

ou dans l’escalier. Alors que faire?<br />

Quand on ne reçoit pas un article<br />

qu’on a commandé, la déception peut être<br />

grande. Un appel au fabricant ou à la<br />

boutique en ligne exclut l’éventualité<br />

d’un retard de livraison. La poste ou un<br />

service de livraison de colis privé<br />

peuvent-ils confirmer la livraison? Est-ce<br />

qu’un voisin serviable aurait réceptionné<br />

le colis pour vous? Si ce n’est pas le cas,<br />

alors tout porte à croire que le colis a été<br />

volé dans votre boîte aux lettres, votre<br />

entrée ou votre escalier.<br />

L’assurance inventaire du ménage<br />

couvre les vols de colis<br />

Dans ce type de situation, une assurance<br />

inventaire du ménage est particulièrement<br />

profitable. Dans la plupart des cas,<br />

elle comprend le module de couverture<br />

Les membres de<br />

mediservice <strong>asmac</strong><br />

bénéficient des conditions<br />

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Lu–ve de 8h00 à 18h00<br />

Veuillez mentionner que vous êtes<br />

membre de mediservice <strong>asmac</strong>.<br />

«Vol simple à domicile». Cette couverture<br />

s’applique également en cas de vol de<br />

colis: les articles livrés sont également<br />

assurés et leur prix est donc remboursé<br />

en intégralité. Toutefois, la plupart des<br />

assurances appliquent une franchise de<br />

200 francs suisses. Chez Zurich, cette<br />

franchise est supprimée après trois<br />

années sans sinistres.<br />

Mon colis n’arrive pas, que dois-je<br />

faire?<br />

Etape 1: Appelez le fabricant ou la<br />

boutique en ligne, vérifiez le statut de<br />

commande ou envoyez un e-mail.<br />

Le colis a-t-il été expédié dans les délais?<br />

Ou y a-t-il eu un retard dans l’envoi?<br />

Etape 2: A l’aide du numéro de suivi,<br />

vérifiez auprès du service de livraison,<br />

La Poste ou un service de livraison privé,<br />

si le colis est encore en transit ou si la<br />

livraison a déjà été effectuée. Si le colis<br />

devrait déjà avoir été livré mais que la<br />

livraison n’a pas eu lieu, vous pouvez<br />

déposer une demande de recherche.<br />

Etape 3: Si le colis a été livré mais que<br />

vous ne le trouvez nulle part, demandez<br />

à vos voisins s’ils ont réceptionné le colis<br />

ou s’ils ont assisté à la livraison.<br />

Etape 4: Si le colis a manifestement<br />

été volé, contactez la police et prenez<br />

également contact avec votre assurance<br />

inventaire du ménage. Elle vous dira si<br />

vous pouvez déclarer le sinistre.<br />

Mon colis est endommagé, que faire?<br />

Vérifiez si le contenu a lui aussi été<br />

endommagé ou si seul le colis est<br />

concerné.<br />

Vous avez jusqu’à huit jours après la<br />

livraison pour signaler le dommage à<br />

votre agence postale la plus proche. Pour<br />

ce faire, vous devez apporter le colis et<br />

son contenu à l’agence, qui évaluera le<br />

dommage et établira un procès-verbal de<br />

dommage.<br />

Si vous avez inclus le module complémentaire<br />

«casco électro» à votre<br />

assurance inventaire du ménage, vous<br />

pouvez déclarer les appareils électroniques<br />

endommagés en tant que cas de<br />

sinistre auprès de celle-ci.<br />

Assurance spéciale pour les appareils<br />

électriques<br />

Pour les appareils électroniques en<br />

particulier, il peut être judicieux de<br />

souscrire l’assurance complémentaire<br />

«casco électro». En effet, non seulement<br />

vous pouvez vous faire voler votre<br />

nouveau smartphone, mais il peut aussi<br />

tomber, subir un choc, atterrir dans votre<br />

café ou être oublié dehors sous la pluie.<br />

Les autres dommages causés par un<br />

endommagement ou une destruction<br />

sont couverts par l’assurance casco<br />

électro, même si vous les avez causés<br />

vous-même par mégarde. Contrairement<br />

à une simple assurance mobile, votre<br />

tablette, votre téléviseur et votre PC sont<br />

également assurés – toujours avec une<br />

franchise d’au moins 200 francs suisses.<br />

Julia Lenz<br />

Key Account Manager<br />

Partnerships, Zurich<br />

Compagnie d’Assurances SA<br />

vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/22 49


Impressum<br />

Adresses de contact des sections<br />

N o 2 • 41 e année • Avril <strong>2022</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

mediservice vsao-<strong>asmac</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@<strong>asmac</strong>.ch, journal@vsao.ch<br />

www.<strong>asmac</strong>.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>asmac</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Léo Pavlopoulos,<br />

Lukas Staub, Anna Wang, Bianca Molnar<br />

Comité directeur <strong>asmac</strong><br />

Angelo Barrile ( président), <strong>No</strong>ra Bienz<br />

(co-vice- présidente), Patrizia Kündig<br />

(co-vice- présidente), Severin Baerlocher,<br />

Christoph Bosshard (invité permanent),<br />

Marius Grädel (invité permanent),<br />

Helen Manser, Richard Mansky, Gert<br />

Printzen, Svenja Ravioli, Patrizia Rölli,<br />

Martin Sailer, Miodrag Savic (invité permanent),<br />

Jana Siroka, Clara Ehrenzeller<br />

(swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli SA, entreprise de communication,<br />

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,<br />

info@staempfli.com, www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Oliver Graf<br />

Illustration de la page de couverture<br />

Stephan Schmitz<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,<br />

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Téléphone 044 928 56 53<br />

E-mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 21 900<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP<br />

2021: 21 778 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>asmac</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 3/<strong>2022</strong> paraîtra en<br />

juin <strong>2022</strong>. Sujet: Underground.<br />

© <strong>2022</strong> by <strong>asmac</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:<br />

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,<br />

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,<br />

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR<br />

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,<br />

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,<br />

info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

NE<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

marie.maulini@h-ju.ch<br />

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,<br />

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,<br />

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@<strong>asmac</strong>t.ch<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH/SH<br />

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,<br />

Geschäftsführerin, <strong>No</strong>rdstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,<br />

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch<br />

Publikation<strong>2022</strong><br />

FOKUSSIERT<br />

KOMPETENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association médias suisses<br />

50<br />

2/22 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>


Update Refresher<br />

MÉDECINE<br />

INTERNE GÉNÉRALE<br />

10. – 13.05.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

09. – 12.11.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

31 h<br />

MÉDECINE<br />

INTERNE<br />

06. – 10.12.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

39 h<br />

MÉDECIN DE FAMILLE<br />

JOURNÉES DE FORMATION CONTINUE<br />

29. – 30.09.<strong>2022</strong>, Montreux<br />

14 h<br />

CARDIOLOGIE<br />

05. – 06.05.<strong>2022</strong>, Genève<br />

13 crédits SSC / 13 crédits SSMIG<br />

ENDOCRINOLOGIE /<br />

DIABÉTOLOGIE<br />

12. – 13.05.<strong>2022</strong>, Lausanne<br />

13 crédits SSED / 15 crédits ASDD /<br />

13 crédits SSMIG<br />

GYNÉCOLOGIE<br />

09. – 10.11.<strong>2022</strong>, Lausanne 16 h<br />

PÉDIATRIE<br />

16. – 18.11.22, Lausanne 21 h<br />

PSYCHIATRIE ET<br />

PSYCHOTHÉRAPIE<br />

16. – 18.11.22, Lausanne 23 h<br />

Présence sur place<br />

ou ...<br />

... participation via<br />

LIVESTREAM<br />

Localités<br />

Lausanne SwissTech | Forum Genève | Hôtel Eden Palace Au Lac, Montreux<br />

Information / Inscription<br />

tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch | www.fomf.ch<br />

– Présence sur place ou participation via Livestream<br />

CERTIFIÉ<br />

HAUTE QUALITÉ:<br />

<strong>Journal</strong><br />

<strong>asmac</strong><br />

N o 1, février <strong>2022</strong><br />

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

<strong>No</strong>rme<br />

A propos de vis<br />

et de légumes<br />

Page 18<br />

Publication<strong>2022</strong><br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

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propre sommeil<br />

Page 28<br />

Démence<br />

Dépistage précoce dans<br />

la pratique<br />

Page 32<br />

Politique<br />

Gel des admissions: l’énigme<br />

Page 6<br />

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