06.04.2022 Views

Journal asmac No 2 - avril 2022

Animal - Un rapport ambigu Pneumologie - L’hygiène de l’air comme facteur de réussite Allergènes Les visages de l’eczéma Politique - Le développement de la qualité – par décret

Animal - Un rapport ambigu
Pneumologie - L’hygiène de l’air comme facteur de réussite
Allergènes Les visages de l’eczéma
Politique - Le développement de la qualité – par décret

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Journal

N o 2, avril 2022

asmac

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

Animal

Un rapport ambigu

Page 18

Pneumologie

L’hygiène de l’air comme

facteur de réussite

Page 32

Allergènes

Les visages de

l’eczéma

Page 36

Politique

Le développement de la

qualité – par décret

Page 6


individualité.

Des services et des logiciels en harmonie avec votre cabinet.

Chaque cabinet médical ou thérapeutique est différent. Et c’est une bonne chose. Voilà

pourquoi les offres de logiciels et de services de la Caisse des Médecins sont modulaires

et combinables de multiples façons. Même dans le secteur très réglementé de la santé,

un haut niveau d’individualité demeure ainsi possible.

Vous trouverez d’autres informations sur le site

caisse-des-medecins.ch

La Caisse des Médecins: une coopérative

professionnelle à vos côtés

publix.ch


Sommaire

Animal

Un rapport ambigu

Illustration de la page

de couverture: Stephan Schmitz

Editorial

5 Trop mignon ou répugnant?

Politique

6 La qualité officielle ment certifiée

9 L’essentiel en bref

Formation postgraduée/

Conditions de travail

10 Le temps partiel à l’épreuve

asmac

12 Nouvelles des sections

16 asmac-Inside

17 Conseil juridique de l’asmac

Perspectives

32 L’hygiène de l’air comme facteur

de réussite

36 Aus der «Therapeutischen Umschau» –

Übersichtsarbeit: Die verschiedenen

Gesichter der Ekzeme

45 Mission au Kirghizstan

mediservice

46 Cuisiner pour la santé et les papilles

49 Boîte aux lettres

50 Impressum

Point de mire: Animal

18 Un rite mystérieux chez les chimpanzés

21 «Nous formons une équipe»

25 Aaaaaah! Une araignée!

28 Le cœur chaud et la tête froide

30 Le développement embryonnaire

au ralenti

Annonce

Vertrauen

CH-3860 Meiringen

Telefon +41 33 972 81 11

www.privatklinik-meiringen.ch

Ein Unternehmen der Michel Gruppe

Ärztliche Leitung:

Prof. Dr. med. Thomas J. Müller

Wo Patienten auch Gäste sind.

vsao /asmac Journal 2/22 3


Annonces

DANS L’URGENCE,

DONNER LES

PREMIERS SOINS

WWW.MSF.CH

CCP 12-100-2

Nous pouvons proposer de bons services aux médecins, parce que nous les comprenons bien.

En tant que membre de mediservice asmac, vous appartenez à un groupe privilégié: vous avez

un accès exclusif à un portail de l’emploi en ligne et sur un agenda en ligne avec des offres de

séminaires. En tant que médecin en formation, vous avez par ailleurs la possibilité de participer

à des congrès de carrière de très haut niveau. www.mediservice-asmac.ch

CH-6083 Hasliberg Hohfluh

Telefon +41 33 972 55 55

www.rehaklinik-hasliberg.ch

Ein Unternehmen der Michel Gruppe

· Neue Station für internistische

und onkologische Rehabilitation

Chefarzt:

Dr. med. Salih Muminagic, MBA

Wo Patienten auch Gäste sind.


Editorial

Trop mignon

ou répugnant?

Catherine Aeschbacher

Rédactrice en chef

du Journal asmac

Le quokka a la belle vie. Ce marsupial australien enchante

l’humanité et s’est vu attribuer sur Internet le titre officiel

d’animal le plus mignon du monde. L’araignée ne peut

pas en dire autant. Elle est redoutée en raison de son apparence,

considérée comme répugnante et souvent tuée sans pitié et

avec cruauté. Les quokkas et les araignées illustrent bien notre rapport

ambigu aux animaux. Ou comme aime le dire l’avocat spécialiste du

droit des animaux Antoine Goetschel: «Le chat atterrit sur les genoux,

le poisson dans l’assiette.» Vous lirez son interview dans notre Point

de mire.

Que nous les considérions comme mignons ou répugnants: plus

nous en savons sur les animaux, plus ils nous réservent des surprises.

Le chevreuil, un animal pas vraiment exotique dans nos contrées,

connaît une phase de dormance étonnement longue, c’est-à-dire que

son embryon se développe quasiment au ralenti. Vous découvrirez

l’explication à cela dans notre Point de mire. Le comportement récemment

constaté chez les chimpanzés reste encore inexpliqué: ils ramassent

des pierres et les jettent ou les posent dans des arbres creux.

Ce comportement ne répond pas à un objectif précis, mais peut le

plus aisément être considéré comme un rituel. Le chercheur Hjalmar

Kühl nous présente dans son article la diversité comportementale

des chimpanzés.

Le premier rapprochement entre l’homme et le loup remonte à 15 000,

voire même 30 000 ans. L’amitié entre l’homme et le chien qui en

a résulté est de loin la relation la plus ancienne entre l’animal et

l’homme. Cette familiarité constitue la base de la zoothérapie. Elisabeth

Frick Tanner et son mari comptent parmi les pionniers dans ce

domaine. Dans l’interview, la psychologue explique quelle importance

les chiens occupent dans leur travail et quel rôle jouent les chats.

Pour terminer, nous nous intéressons encore aux araignées. Une

application développée à l’Université de Bâle doit permettre, grâce à

la réalité augmentée, d’atténuer l’arachnophobie et ainsi de sauver

la vie à l’un ou l’autre prédateur invertébré arthropode.

Dans la rubrique «Politique», il est question de développement de la

qualité. Les associations des fournisseurs de prestations doivent

conclure des conventions correspondantes avec les assureurs et les

soumettre au Conseil fédéral. L’article sur la politique de la santé

s’intéresse aux détails de ces conventions.

vsao /asmac Journal 2/22 5


Politique

La qualité officielle ment

certifiée

Les fédérations des fournisseurs de prestations et assureurs devaient

soumettre jusqu’au 1 er avril 2022 des conventions relatives au développement

de la qualité. Qu’est-ce qui se cache derrière? Quelles sont les opportunités,

quels sont les risques? L’asmac apporte des réponses.

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac

La Confédération veut améliorer davantage la qualité des prestations médicales. Quant à savoir si les objectifs, critères et

contrôles ont donné naissance à un nouveau monstre bureaucratique coûteux, cela reste à vérifier.

Pour renforcer la qualité et l’économicité

des prestations médicales

dans l’assurance obligatoire

des soins, le Parlement a

adopté en 2019 la révision partielle de la loi

fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal).

Cela fait maintenant une année que l’article

58 LAMal révisé est en vigueur. Son

objectif: une amélioration systématique et

structurée de la qualité des prestations

médicales. La démarche:

1. Le Conseil fédéral définit l’orientation

stratégique du développement de la

qualité au plan national à travers des

objectifs quadriennaux.

2. Une Commission fédérale pour la qualité

(CFQ) engage de manière ciblée les

moyens financiers à sa disposition et

conseille les différents acteurs de la

santé.

3. Les fédérations des fournisseurs de

prestations et des assureurs concluent

des conventions relatives au développement

de la qualité qui seront valables

pour l’ensemble du territoire suisse.

4. Les fournisseurs de prestations sont tenus

de respecter les règles fixées dans

la convention pour pouvoir pratiquer à

la charge de l’assurance obligatoire des

soins.

Une voix pour les médecins

Sur les 15 membres de la CFQ qui ont été

élus par le Conseil fédéral, quatre représentent

les fournisseurs de prestations.

Christoph Bosshard, ancien président de

l’asmac et actuel responsable du département

Données, démographie et qualité

(DDQ) de la FMH et vice-président de cette

dernière, siège à la Commission fédérale

pour la qualité en tant que représentant du

corps médical.

Christoph Bosshard et son département

ont mené avec santésuisse et curafutura

les négociations relatives aux conventions

de qualité pour le secteur ambula-

Photo: amnaj/Adobe Stock

6

2/22 vsao /asmac Journal


Politique

toire des cabinets citées sous le point 3.

Pour le secteur stationnaire, cette tâche a

été assumée par l’association des hôpitaux

H+. Les conventions devaient être soumises

jusqu’au 1 er avril 2022 au Conseil

fédéral, faute de quoi ce dernier peut luimême

intervenir et établir des règles.

Les conventions qualité règlent les

points suivants:

––

l’évaluation de la qualité

––

les mesures de développement de la qualité

––

la collaboration entre partenaires conven

tionnels pour la définition de mesures

d’amélioration

––

le contrôle du respect des mesures d’amélioration

––

la publication des évaluations de la qualité

et des mesures d’amélioration

––

les sanctions en cas de violation de la

convention

Alors que la FMH (et donc l’asmac) n’a pas

participé à l’élaboration des solutions

pour les hôpitaux et les services ambulatoires

des hôpitaux, le concept de qualité

pour le secteur ambulatoire des cabinets

a fait l’objet d’un large débat et d’une

consultation. Le concept constitue un élément-clé

des conventions qualité. «Les

piliers d’une telle stratégie sont la mise en

place d’une culture de l’apprentissage et

de la confiance ainsi que des processus

d’amélioration continue à tous les niveaux»,

écrit la FMH.

Ne pas oublier l’assurance qualité

Dans sa dernière prise de position, l’association

des médecins-assistant(e)s et

chef(fe)s de clinique s’est principalement

exprimée sur des points fondamentaux.

«De notre point de vue, l’assurance qualité

est tout aussi importante que le développement

de la qualité», explique Nora

Bienz, co-vice-présidente. Cela signifie

notamment prendre en compte les mesures

existantes qui satisfont aux critères

d’efficacité, d’adéquation et d’économicité

(EAE). D’une part, pour maintenir dans un

cadre raisonnable la charge administrative

nécessaire pour répondre aux exigences

légales et, d’autre part, pour encourager

les approches éprouvées.

Car l’asmac considère que le surcroît

de bureaucratie figure parmi les principaux

risques. D’autant plus que le rapport

coût/bénéfice soulève actuellement encore

de nombreuses questions. «Les

conditions de travail et de formation

postgraduée qui sont déjà souvent difficiles

risqueraient de se détériorer davantage,

alors qu’elles constituent la base

pour une qualité de traitement et une sécurité

des patients élevées», explique Nora

Bienz. «Les deux aspects doivent donc explicitement

être pris en compte de manière

appropriée pour toutes les mesures

d’amélioration et de développement de la

qualité, les systèmes de notification des

erreurs et les sanctions.» Après tout, les

jeunes médecins sont de plus en plus engagés

dans le secteur ambulatoire des cabinets

et effectuent une partie importante

de leur formation médicale postgraduée

chez des employeurs en dehors de l’hôpital.

«Ces employeurs sont cependant soumis

à moins de contrôles, comme ils ne

font par exemple pas l’objet de visites.»

Cette exigence n’a toutefois pas été retenue

dans la version finale du concept de

qualité approuvé le 2 février 2022 par l’assemblée

des délégués de la FMH.

Aussi une question d’argent

Dans les négociations avec les fédérations

des assureurs, ce sont en premier lieu le financement,

la gestion des données, la publication

des résultats et les comptes-rendus

qui ont posé problème. «A notre avis,

une indemnisation appropriée du travail

supplémentaire qui n’est aujourd’hui pas

pris en compte dans les positions tarifaires

est décisive pour la mise en œuvre du

concept de qualité et de la convention qualité»,

déclare Nora Bienz. Elle cite comme

exemple les coûts pour mesurer l’implémentation

et pour la mise en œuvre et la

vérification des mesures d’amélioration de

la qualité. Le concept prévoit une indemnisation

forfaitaire fixe par fournisseur de

prestations et par année pour l’implémentation

et la vérification, et une indemnisation

spécifique en fonction de la charge de

travail pour la mise en œuvre des mesures

d’amélioration de la qualité. La question

de savoir si ce modèle sera politiquement

viable compte tenu de la primauté de la

neutralité des coûts reste cependant ouverte,

même si le système tarifaire ambulatoire

actuel TARMED devait être remplacé

par le TARDOC.

Pour ce qui concerne la crédibilité de

la vérification vis-à-vis de l’extérieur, l’asmac

se demande combien de fournisseurs

de prestations seront inclus et à quel intervalle

se dérouleront les contrôles. Elle estime

d’ailleurs qu’il faut standardiser dans

la mesure du possible l’ensemble du processus

de développement de la qualité

entre les sociétés de discipline, y compris

la procédure de vérification, afin de pouvoir

comparer les données. Sans oublier la

nécessité de coordonner la démarche dans

le secteur stationnaire et ambulatoire des

cabinets, vu que les sociétés de discipline

sont doublement concernées.

D’après le concept, les résultats agrégés

de l’évaluation de la qualité seront

analysés et publiés chaque année par discipline.

Il est prévu de rendre les résultats

accessibles au public sur une plateforme

adéquate. De plus, les fournisseurs de

prestations pourront décider s’ils souhaitent

que leurs données relatives à la

mise en œuvre des mesures soient publiées

ou pas. Nora Bienz estime qu’il s’agit

là d’une bonne approche, car elle reflète

clairement la volonté d’établir la transparence.

Son association attend du Conseil

fédéral qu’il approuve rapidement les

conventions pour clairement signaler qu’il

ne s’agit pas seulement d’exiger plus de

qualité, mais «de permettre sa mise en

œuvre au moyen de conditions-cadres administratives

et financières appropriées,

car dans le domaine de la santé, il y a déjà

suffisamment de projets chronophages et

fastidieux qui dorment dans les tiroirs».

Vous en saurez plus sur le sujet sur

asmac.ch/conditions-de-travail/

bureau-de-notification

@vsaoasmac

Contactez-nous!

L’asmac met tout en œuvre pour que

les violations de la loi sur le travail ou

du contrat de travail soient davantage

punies et pour que la durée de travail

baisse. Une des mesures supplémentaires

consiste en la mise en place d’un bureau

de notification. A partir de la fin avril,

un formulaire sera disponible sur le site

web de l’association faîtière. Il permet

de notifier rapidement les violations de la

loi sur le travail et/ou des conventions

relatives à la formation médicale postgraduée.

Et ensuite? «Normalement, nous

enregistrons la notification au secrétariat

central et discutons des étapes suivantes

avec la personne à l’origine de la notification

et la section concernée», explique

Simon Stettler, directeur de l’asmac. «Si la

personne qui a déposé la notification ne

souhaite cependant pas que l’information

soit transmise à la section ou plus

loin, nous ne pouvons rien entreprendre.

La notification est alors seulement prise

en compte de manière générale dans

notre travail.»

vsao /asmac Journal 2/22 7


Politique

Vos besoins, notre

centre d’intérêt

Visites

Evaluations, salaires, horaires de

travail, crèches, offres d’emploi

et bien plus encore: Medicus

est le portail global pour votre

carrière. Vous y trouverez le

poste parfaitement adapté à vos

attentes!

Les hôpitaux et sections de

l’asmac mettent à disposition des

informations importantes relatives

aux conditions de travail.

Toutefois, c’est vous qui apportez

la contribution la plus importante:

en évaluant de manière

anonyme votre ancien employeur.

Vous aidez ainsi les autres et profitez

de leurs expériences.

Quelle est la qualité de la formation

postgraduée dans les cliniques?

Les visites se penchent en détail

sur cette question. Il y a toujours un

membre de l’asmac qui fait partie

de l’équipe d’experts. Les visites

sur place permettent d’identifier les

possibilités d’amélioration. Car en

tant que membre, nous voulons que

vous puissiez profiter d’une formation

postgraduée de qualité.

Si vous souhaitez accompagner

des visites, envoyez un e-mail

à ribeaud@asmac.ch et vous en

saurez plus!

www.asmac.ch/visites

www.medicus.ch

Feedback-

Pool

Pour vous en tant que membre,

elle est fondamentale: la formation

postgraduée. C’est pourquoi nous

réalisons régulièrement des sondages

à ce sujet auprès de notre

base. Grâce au Feedback-Pool,

nous pouvons orienter notre travail

de manière ciblée sur vos attentes.

Vous voulez y participer? Alors écrivez

un e-mail à ribeaud@asmac.ch.

www.asmac.ch/etudes-etsondages

Profession de

médecin et famille

• Comment puis-je concilier famille, loisirs et

profession?

• Comment puis-je reprendre mon travail

après mon congé maternité?

• Comment puis-je surmonter les défis

quotidiens?

En tant que membre de l’asmac, vous obtiendrez

des réponses à ces questions avec notre

coaching gratuit. Le conseil téléphonique est

assuré par le Bureau UND.

044 462 71 23

info@und-online.ch

www.asmac.ch/coaching-telephonique


L’ignorance est un pouvoir

Politique

«C’est tout à fait normal», tel est le slogan de la

campagne d’image actuelle d’un établissement

financier suisse. Son message: beaucoup de choses

dont se vante la concurrence sont tout simplement

évidentes pour nous.

Cette devise ne me fait toutefois pas immédiatement penser à

des billets de banque ou à des plans d’investissement. Mais –

pardon, déformation professionnelle! – à des hôpitaux. La

première chose que j’imagine, c’est qu’ils pourraient ainsi se

profiler comme de merveilleux employeurs. Démonstration:

«Respecter la loi sur le travail? C’est tout à fait

normal.»

«Assez de temps pour la formation postgraduée.

C’est tout à fait normal.»

«Concilier vie professionnelle et vie

privée? Pas de souci, c’est tout à fait

normal.»

Et ainsi de suite.

La deuxième chose qui me vient rapidement

à l’esprit, c’est que ma

réécriture du slogan relève en

grande partie de la rêverie. Car

nombre de nos membres connaissent

aujourd’hui encore une «normalité»

tout autre: des horaires de travail au-delà

du bien et du mal, des offres de formation

postgraduée de mauvaise qualité et mal exploitées,

des pauses non saisies ou autorisées ...

Et ainsi de suite.

Ce n’est pas normal!

Et donc?

Vous avez les cartes en main. Vous, en tant que médecin, si l’on

vous présente des conditions rédhibitoires comme étant

«normales». Parce que ce qui ne doit pas être ne peut pas être.

Soi-disant. On vous demande de passer à l’action. Signalez-nous

les abus, que ce soit par le biais de notre nouveau bureau de

notification (voir l’article en page 6) ou de votre section.

L’essentiel

en bref

position, nos mesures et nos recommandations. Demandez

conseil à la juriste de la section. Ou adressez-vous au bureau

UND. Quoi que vous fassiez: vous briserez la loi du silence et de

la tolérance. C’est la seule façon de faire changer les choses. Plus

vous serez nombreux à en parler, plus vos voix pèseront. Votre

voix.

Pour cela, il faut du courage. Le courage d’aborder les sujets

délicats. Malgré la crainte de s’y brûler les doigts. Nous ne

pouvons pas franchir cet obstacle à votre place. Même si nous le

voulions. Mais nous sommes à vos côtés lorsqu’il s’agit de

dénoncer les injustices et de vous aider à faire valoir

vos droits.

C’est dans cet esprit que nous allons

intensifier nos efforts cette année pour

mettre en œuvre la loi sur le travail et

la formation postgraduée. Notre

objectif: une réduction sensible de

la charge de travail, sur le papier

et au quotidien, afin que vous

puissiez vous (re)concentrer

davantage sur la prestation au

patient. Par exemple, grâce à une

meilleure planification des services,

moins de bureaucratie et de doublons,

une saisie complète et correcte

du temps de travail.

Et ainsi de suite.

Si cela ne tenait qu’à nous, de telles améliorations

seraient rapidement introduites dans d’autres endroits. Mais ce

n’est pas le cas – nous rencontrons encore (trop) souvent (trop)

de résistance et d’incompréhension. C’est pourquoi le chemin

qui mène à l’objectif est long et parsemé d’embûches. Nous

voulons, et pouvons surmonter ces obstacles ensemble. Parce

qu’ensemble, nous pouvons accomplir beaucoup de choses.

La balle est dans votre camp.

Photo: màd

Pour cela, vous devez être avisé(e). De vos droits et des options

qui s’offrent à vous. Parce que l’ignorance est un pouvoir – qui

bénéficie aux autres. Sur notre site web, vous pouvez vous

informer sur toutes les questions importantes relatives au droit

du travail et à la formation postgraduée. Découvrez notre

Marcel Marti,

Responsable politique et communication/

directeur adjoint de l’asmac

vsao /asmac Journal 2/22 9


Formation postgraduée / Conditions de travail

Le temps partiel

à l’épreuve

L’asmac veut promouvoir les postes à temps partiel. Avec un test sur

le site web, on peut constater dans quelle mesure son propre hôpital est bien

préparé au temps partiel. Une première analyse montre que le potentiel

d’amélioration reste considérable.

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’asmac

Les postes à temps partiel aussi

sont décisifs pour des conditions

de travail attractives.

«Parmi nos membres, la demande

pour le travail à temps partiel augmente

depuis longtemps. Cependant,

l’offre est souvent en retard. C’est pourquoi

nous avons pris les choses en main»,

déclare Sarina Keller.

La responsable Droit au secrétariat

central de l’asmac est en charge du projet

Promotion du travail à temps partiel qui

s’est terminé l’été dernier. Le principal

constat? «Trois facteurs sont déterminants

pour permettre aux hôpitaux de proposer

plus de postes à temps partiel: la culture,

la structure et l’organisation.» L’association

a élaboré des aides concrètes dans ces

domaines avec le concours de la Clinique

de médecine du Centre hospitalier Bienne,

du Centre interdisciplinaire des urgences

de l’Hôpital cantonal de Baden et du Département

de chirurgie de l’Hôpital cantonal

de Winterthour. Le tout a été résumé

dans un guide pour les membres, les sections

et les responsables d’hôpitaux. «Il

montre par exemple de quels points il faut

tenir compte pour la planification des services

avec les temps partiels et ce qu’il faut

observer pour les femmes enceintes et les

mères», explique Sarina Keller. Différents

clips vidéo présentent d’autres points de

vue et informations.

De plus, un petit test permet d’évaluer

rapidement la situation en matière de

temps partiel chez son propre employeur.

Plusieurs dizaines de personnes ont déjà

fait le test. Environ 80% travaillent en

Suisse alémanique, environ deux tiers

sont des femmes, ce qui correspond aussi

à la part des médecins-assistant(e)s qui

ont répondu. Une bonne moitié travaille à

plein temps et dans des hôpitaux universitaires.

L’âge moyen est de 34 ans.

Promotion? Que nenni!

Lors de l’analyse intermédiaire des résultats,

plusieurs points sautent aux yeux.

Ainsi, près de deux tiers des participants

estiment que le temps partiel n’est pas encouragé

dans leur hôpital. Certains ne

savent apparemment même pas que de

telles solutions seraient possibles, relève

Sarina Keller en se référant à un commentaire

dans une réponse. Ou alors, on suscite

la réprobation parce que l’on est considéré

comme la cause du problème. Une

per sonne écrit: «Parmi les 23 médecinsassistant(e)s

dans l’équipe, une personne

a pu réduire son taux d’occupation à 70%

après des mois de négociation. Evidemment,

toute l’équipe a été témoin de ce

processus ...» Un autre retour le résume

bien: «Toléré, parfois accepté – mais pas

encouragé».

Plusieurs critères doivent être remplis

pour promouvoir les postes à temps

partiel. Les suivants sont particulièrement

mal notés lors de l’évaluation personnelle:

«Il existe différents modèles

de temps de travail clairement définis» et

«La plupart des postes sont proposés à

temps partiel». Ce qui confirme le tableau

décrit plus haut. Fait réjouissant: la planification

des services semble davantage

tenir compte des besoins individuels et

un changement du taux d’occupation ne

semble pas constituer un obstacle insurmontable.

Sarina Keller souligne cependant que

l’on manque souvent de données – «apparemment

en raison de la méconnaissance

de la situation sur le lieu de travail». Ce qui

l’étonne, vu que le thème n’est pas seulement

d’actualité dans le contexte du planning

familial. «Un grand nombre de jeunes

médecins souhaiteraient améliorer l’équilibre

entre vie professionnelle et vie privée

en travaillant à temps partiel.»

Pas de traitement de faveur

Le peu d’égards pour les employés à temps

partiel et leur situation personnelle quand

il s’agit de la charge de travail vient compléter

ce tableau peu réjouissant. L’information

régulière sur le respect de la durée

de travail contractuelle ou légale semble

particulièrement problématique. Dans

près de 40% des cas, elle est contrôlée – un

chiffre maigre à première vue, mais le

chiffre le plus élevé comparativement aux

questions de la répartition des services du

week-end et de nuit et de la planification

des éventuelles absences du personnel.

Rien d’étonnant donc que la compatibilité

entre profession et vie privée soit

considérée d’un œil critique. Plus de la

moitié des personnes donnent de mau-

Photo: asmac (Titelbild Broschüre «Zeit für Beruf und Familie»)

10

2/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

vaises notes à leur employeur. Parmi la

liste des déclarations sur le sujet, on notera

en particulier: «Au travail, la fin de la

journée n’est pas prévisible. On a le temps

de manger et de dormir entre les services,

c’est tout. Souvent, on manque de sommeil»,

«Il n’est pas possible de dormir et

manger suffisamment» ou même «Je ne

vois pour ainsi dire pas ma famille» figurent

parmi les autres exemples. Entre 49

et 62% des personnes interrogées considèrent

que les conditions importantes

pour changer la situation, comme p. ex. un

congé maternité ou paternité plus versement

du salaire ou un soutien pour la prise

en charge des enfants, sont remplies.

Une majorité estime toutefois que des

temps partiels pourraient être conciliés

avec la formation postgraduée sur leur

lieu de travail. Des séquences de formation

postgraduée clairement délimitées ou

structurées ou les possibilités d’apprentissage

individuel ou virtuel figurent parmi

les mesures utiles.

Et maintenant, Sarina Keller?

«Les résultats seront pris en compte dans

le travail des sections, car nos sections

sont en dialogue permanent avec les hôpitaux»,

répond-elle. «D’autre part, nous les

intégrons dans nos mesures pour imposer

le respect de la loi sur le travail et réduire

la durée de travail – et dans un projet de la

Haute Ecole Spécialisée du Nord-Ouest de

la Suisse (FHNW) consacré à la compatibilité

entre profession et vie privée que nous

soutenons.»

Nous, une formule à laquelle Sarina

Keller n’appartiendra bientôt plus: le

1 er mai 2022, elle reprend la direction de

la Fondation pour la Promotion de la Formation

en Médecine de Famille (FMF).

Vous trouverez plus d’informations sur le

sujet sur

asmac.ch/profession-medicale-famille/

promotion-du-travail-a-temps-partiel

@vsaoasmac

La possibilité de travailler à temps partiel est un facteur

essentiel pour l’attractivité de l’employeur sur le marché

du travail. Ce qu’un (trop) grand nombre d’hôpitaux

n’ont pas encore réalisé.

vsao /asmac Journal 2/22 11


asmac

Nouvelles

des sections

Berne

Mesures salariales au

1 er avril 2022

Les négociations salariales annuelles avec

les établissements assujettis à la CCT ont

pu être conclues peu avant Noël. En particulier

avec les centres hospitaliers régionaux

et les cliniques psychiatriques, nous

avons dû faire preuve d’une grande fermeté

pour obtenir une amélioration des

salaires. Suite à d’âpres négociations, nous

avons pu trouver un accord sur une augmentation

d’environ 1% de la somme salariale

CCT. Nous sommes d’avis que le personnel

de ces employeurs aurait mérité

plus de considération durant cette période

particulièrement exigeante. Finalement,

nous avons cependant été contraints

Assemblée générale 2022

d’adapter nos revendications au contexte

économique.

Les deux résultats du Centre hospitalier

Bienne (2,8%) et de l’Inselgruppe

(1,5%) sont des avancées importantes qui

montrent que le travail, notamment de

nuit et du week-end, doit être mieux rémunéré

et que les conditions de travail

doivent être continuellement améliorées.

Vous trouverez le détail des mesures

sur notre site web.

Activités du jubilé

Compte tenu des incertitudes liées à la

pandémie, nous avons annulé nos activités

du jubilé en janvier 2022. Mais nous

nous réjouissons déjà de fêter avec vous

les 80 ans de notre section en 2025.

Janine Junker, Directrice de l’ASMAC Berne

Suisse centrale

Assemblée générale 2022

L’assemblée générale de la section Suisse

centrale aura lieu le 5 mai. Nous nous retrouverons

à 18h30 au Kulturhof Musegg à

Lucerne. Un exposé captivant, des discussions

et échanges intéressants ainsi qu’un

apéro riche avec de savoureux produits de

la ferme sont prévus au programme.

Nos membres ont reçu l’invitation

par e-mail au début avril. Tu n’as pas reçu

d’invitation, mais tu souhaites y participer?

Inscris-toi sans attendre par e-mail à

sekretariat@vsao-zentralschweiz.ch.

Nous nous réjouissons de t’accueillir à

l’assemblée générale!

Helen Manser und Mirjam Ulmi,

Coprésidentes de l’asmac Suisse centrale

Nous avons le plaisir de vous inviter à notre assemblée générale qui se déroulera

dans le cadre habituel! Date et lieu:

Jeudi 28 avril 2022, Maison des générations de Berne,

Bahnhofplatz 2, 3011 Berne

Programme:

dès 18h30 apéro

19h00 assemblée générale

20h00 souper et tombola

Ordre du jour:

1. Procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire 2021

2. Rapport annuel 2021 de la présidence

3. Comptes annuels 2021

4. Budget 2022

5. Cotisations 2023

6. Elections (présidence, comité)

7. Négociations salariales 2022

8. Campagne 2022 et réseaux sociaux

9. Questions et discussion

L’invitation sera envoyée par courrier. Elle est aussi disponible sur le site web, avec le

rapport annuel de la présidence. La fenêtre d’inscription (délai jusqu’au 21 avril 2022)

figure également sur vsao-bern.ch.

12

2/22 vsao /asmac Journal


asmac

Zurich /

Schaffhouse

Compatibilité et égalité

des chances

Le ressort Compatibilité et égalité des

chances a une nouvelle responsable. Tabea

Cincera discute avec sa prédécesseuse

Laura Münst des défis auxquels elle doit

répondre en tant que médecin, mère de

famille et membre du comité – et de ses

désirs en matière de compatibilité entre

travail et vie privée.

Laura, qu’est-ce qui t’a le plus plu dans

ton travail pour l’ASMAC Zurich?

En particulier la collaboration avec le comité

qui est composé de personnes intelligentes

et engagées qui tirent toutes à la

même corde. Ce fut un plaisir et une source

de motivation! Cela m’a permis d’apprendre

bien des choses sur les structures

dans le secteur de la santé, sur l’importance

de la politique et sur la possibilité

d’atteindre des objectifs malgré des structures

obsolètes en faisant preuve de persévérance

et de conviction.

Quelle est ta vision personnelle en ce

qui concerne la compatibilité entre

travail et vie privée et l’égalité des

chances pour les médecins? Qu’est-ce

qui doit changer et comment pouvons-nous

y parvenir?

La création de plus de postes à temps partiel

est un sujet important. J’estime cependant

qu’il n’est pas seulement important

que de telles offres soient considérées

comme de plus en plus normales, mais

aussi que ce soit pour chacun une option

de travailler à temps partiel; indépendamment

du sexe, du fait que l’on ait une famille

ou que l’on souhaite consacrer du

temps à autre chose.

L’introduction d’un congé parental

me semble un autre point important: s’il

faut partir du principe, également pour les

médecins hommes, qu’ils seront temporairement

absents, pour cause de paternité,

ou qu’ils souhaitent réduire leur engagement,

cela représente une avancée

pour les deux sexes et un pas important

vers l’égalité. Nous ne pouvons cependant

atteindre cet objectif que si nous nous engageons

ensemble. Les mentalités doivent

changer à tous les niveaux. Les jeunes médecins

doivent oser exiger des changements.

Et pour les supérieurs hiérarchiques,

c’est l’occasion de constater que

les nouveaux modèles sont applicables

dans la pratique et qu’ils représentent au

final un avantage pour tous.

Comment as-tu personnellement pu

concilier ta vie professionnelle et

privée en tant que médecin, mère et

membre du comité?

C’est une question que je me pose quotidiennement.

C’est un grand défi de travailler

tout en assumant le rôle de parent. Le

plus difficile est de satisfaire à ses propres

attentes. Autrefois, je restais à l’hôpital

jusqu’au moment où tout était réglé et

j’étais généralement satisfaite de moimême

et du résultat. Maintenant, je dois

quitter le travail à l’heure, d’une part pour

aller chercher ma fille et d’autre part parce

que mon horaire de travail est actuellement

limité à neuf heures par jour en raison

de ma grossesse. Cela signifie que je

dois travailler à plein régime pendant

toute la journée et le soir, laisser des dossiers

inachevés qui ne sont pas urgents. On

apprend bien sûr à travailler plus efficacement

et à fixer les priorités. Mais c’est

aussi stressant de savoir qu’il reste une

Annonce

Engagement, motivation, compétence

Voila ce qui définit le Service Croix-Rouge.

Vous aussi, vous souhaitez faire bénéficier le Service Croix-Rouge

de vos compétences techniques et de votre sens de l’engagement?

Pour plus d’informations:

Service Croix-Rouge, 058 400 41 70

info@rkd-scr.ch, www.rkd-scr.ch

vsao /asmac Journal 2/22 13


asmac

masse de travail à terminer. En même

temps, je veux être une bonne mère qui est

présente. Souvent, j’ai l’impression que je

devrais passer plus de temps avec ma fille.

Je crois que c’est un dilemme pour beaucoup

de parents qui travaillent – le sentiment

de ne pas être assez présent partout.

Malgré cela, je suis contente d’avoir la

chance de pouvoir combiner les deux et je

n’aimerais renoncer ni à l’un ni à l’autre.

Pour moi, le travail pour l’ASMAC Zurich

est important et passionnant. J’aimerais

bien y consacrer davantage de temps

et d’énergie. Mais je crois que cela ne sera

pas plus facile dans les prochaines années

et avec le deuxième enfant qui est en route.

Il me semble donc judicieux de remettre

mon poste à une personne qui puisse y

consacrer plus de temps. Je pense donc

que l’ASMAC Zurich a trouvé avec toi, Tabea,

une personne tout à fait qualifiée

pour me succéder.

Que conseilles-tu aux médecins-assistantes

qui entrent dans la profession?

J’estime qu’il est difficile de donner des

conseils spécifiques aux femmes, car on

risque vite d’alimenter les stéréotypes.

Dans la réalité, les femmes continuent

d’être confrontées à des obstacles quand

elles veulent faire carrière. D’une part,

parce qu’elles sont moins encouragées,

qu’elles se mettent moins en avant ou

qu’elles réduisent leur taux d’occupation

lorsqu’elles fondent une famille. J’espère

que la prochaine génération ne devra plus

répondre à ce genre de questions.

Aux jeunes collègues, hommes et

femmes, je donnerais les trois conseils suivants:

1. Quel que soit l’endroit où l’on entame

son parcours, à l’hôpital ou ailleurs: au

début, c’est normal de n’avoir aucune

idée. J’ai constaté que les médecins ont

facilement tendance à avoir honte de ne

pas savoir quelque chose. Il est pourtant

tout naturel de devoir apprendre beaucoup

de choses au début d’un engagement.

Une bonne culture du travail devrait

donc permettre de déceler les

lacunes et de les combler ensemble.

2. Ne vous laissez pas intimider. On confond

souvent assurance de soi et compétence

professionnelle. Personnellement,

je préfère les médecins qui connaissent

et admettent leurs limites.

3. Les enfants ne sont pas bons pour la carrière.

Faites malgré tout ce choix, si vous

souhaitez avoir une famille. Personne

ne vous dira merci d’avoir renoncé à une

famille. Et plus ce sera normal, plus il

sera facile de trouver un moyen de

concilier travail et famille.

Que souhaites-tu à l’ASMAC Zurich

pour l’avenir?

Du mordant, de nouvelles idées et bien sûr

du succès dans la mise en œuvre des revendications

de nos membres. Et surtout

du plaisir à travailler

Dominique Iseppi,

assistante de communication ASMAC Zurich

Séminaire

«Coach my Career» 2022

Le séminaire «Coach my Career» pour

les étudiants en médecine à partir de

la 4 e année (et surtout pour ceux de la 5 e

et 6 e année) se tiendra le 14 mai. Nous

vous donnerons des conseils pour

l’entrée dans la profession et répondrons

à vos questions. Dans des ateliers

interactifs, vous découvrirez les solutions

concrètes pour les problèmes

rencontrés dans le travail quotidien en

clinique.

Pour en savoir plus et vous inscrire,

rendez-vous sur vsao-zh.ch.

Délai d’inscription: 15 avril 2022

Annonce

14

2/22 vsao /asmac Journal


Notre réseau de partenaires pour

la fiduciaire, les assurances et la prévoyance

Près de chez vous, dans toute la Suisse

CENTRES DE CONSEIL en assurances, prévoyance et gestion financière

• Allcons AG 4153 Reinach • Assidu 2800 Delémont, 6903 Lugano • BTAG Versicherungsbroker AG 3084 Wabern

• UFS Insurance Broker AG 8810 Horgen • VM-F Frank insurance brokers GmbH 9300 Wittenbach • Vorsorge

Wirz 4058 Basel

PARTENAIRES FIDUCIAIRES pour comptabilité financière, optimisation fiscale, conseil économique

• Axios Fiduciaire Sàrl 1920 Martigny • B+A Treuhand AG 6330 Cham • Brügger Treuhand AG 3097 Liebefeld/Bern

• contrust finance ag 6004 Luzern • Fiduciaire Leitenberg & Associés SA 2301 La Chaux-de-Fonds

• GMTC Treuhand & Consulting AG 9014 St. Gallen • KONTOMED Ärztetreuhand AG 8808 Pfäffikon • LLK Treuhand

AG 4052 Basel • Mehr-Treuhand AG 8034 Zürich • Quadis Treuhand AG 3952 Susten • Sprunger Partner AG

3006 Bern • W&P AG Treuhand Steuern Wirtschaftsprüfung 7001 Chur

Vous trouverez tous les partenaires de conseil en ligne ou appelez-nous sans hésiter.

Nos membres bénéficient d’un premier entretien gratuit d’une heure pour évaluer leurs besoins.

mediservice vsao-asmac

téléphone 031 350 44 22

info@mediservice-asmac.ch

www.mediservice-asmac.ch


asmac

asmac-Inside

Beatrice Bleuer

Lieu de résidence: Innerberg (BE)

Membre de l’asmac depuis: octobre 2021

L’asmac en trois mots:

Compétente, professionnelle, humaine

Al’asmac, cette femme est

incontournable. Du moins,

si l’on travaille au secrétariat

central ou que l’on consulte

les livres de comptes et tableaux de

budget de l’association. En effet, depuis

six mois, Beatrice Bleuer dirige les

finances et le personnel.

Sa fonction implique qu’en règle

générale, on ne la voit et ne l’entend que

peu lorsque tout va bien. On peut dès

lors dire qu’à 54 ans, Beatrice Bleuer est

encore relativement inconnue dans

l’univers asmac, ce qui est tout à son honneur.

Et c’est partiellement lié à son taux

d’occupation de 40%: «La plupart du

temps, je ne suis au bureau que le mardi.

J’effectue le reste de mes tâches depuis

la maison.»

Mais c’est peut-être aussi lié à sa personnalité.

En observant Beatrice Bleuer,

assise à son bureau du Bollwerk à Berne,

intensément concentrée, on remarque

bien qu’elle est complètement absorbée

par son travail et qu’elle l’assume pleinement.

«La comptabilité, les chiffres et la

pensée analytique m’ont toujours intéressée»,

explique cette mère de trois filles

adultes sur ce ton sympathique, mais réservé

et clair qui lui est propre.

Son curriculum professionnel est

complet et linéaire: depuis l’école de commerce

dans la capitale, elle a enchaîné

les postes de comptable à plein temps

dans le secteur privé jusqu’aux postes à

temps partiel de gestionnaire et de comptable

dans des écoles aux alentours de

Berne. Mais l’arrière-plan familial laisse

entrevoir un aspect bien plus riche dans

la vie de cette boulangère passionnée

(«de pain au levain»). Indéniablement,

les voyages font partie de sa vie. En

Suisse, lors de randonnées de plusieurs

jours, d’une cabane de montagne à

l’autre, ou à l’étranger, lors de périples

plus lointains. «Après un voyage d’une

année dans le Sud-Est asiatique en

1994/95 – notamment au Pakistan, au

Népal et au Tibet –, mon mari et moi

souhaitons retourner dans l’Himalaya.

Nous comptons exaucer ce vœu de longue

date cet été, dans le cadre d’un trekking

au Ladakh, dans le nord de l’Inde.» Le

tennis, la natation, le vélo et la lecture

viennent encore compléter la liste de ses

activités de loisir.

D’ailleurs, la lecture nous ramène à

l’asmac. Qu’est-ce qui a motivé Beatrice

Bleuer à postuler lorsqu’elle a lu notre

annonce? «L’image d’un employeur

moderne, social et conscient de ses responsabilités.

Après six mois, je peux

l’affirmer: c’est vrai! Pour moi, notre association

est donc le bon endroit où utiliser

mes compétences de manière sensée.»

Photo: màd

16

2/22 vsao /asmac Journal


asmac

Conseil juridique de l’asmac

Contrats de travail à temps

partiel: risque de discrimination

indirecte des

hommes et des femmes

La loi fédérale sur l’égalité entre

femmes et hommes interdit

toute discrimination (cf. art. 3

LEg), en particulier dans les

rapports de travail.

Cela ne concerne pas seulement la

discrimination directe (qui ressort déjà

d’une simple comparaison), mais aussi

la discrimination «indirecte», c’est-à-dire

les circonstances défavorables dans

lesquelles les hommes et les femmes sont

apparemment traités sur un pied d’égalité,

mais où les femmes sont nettement

plus souvent exposées à une discrimination.

Nous constatons cette discrimination

indirecte par exemple dans les contrats

de travail incluant une adaptation

salariale annuelle en fonction des années

de service lorsque la collaboratrice

concernée se voit proposer un engagement

à temps partiel. Souvent, les

adaptations ne s’effectuent pas sur une

base annuelle, sur la base du temps de

travail accompli en pourcent, mais sur la

base du nombre d’années de service

accomplies, c’est-à-dire que dans le cas

d’une personne employée à mi-temps

(50%), cette adaptation n’est appliquée

(que) tous les deux ans. Les conséquences

sont manifestes et entraînent des répercussions

économiques importantes.

La pratique qui n’est souvent pas

clairement réglée dans les contrats

de travail semble développer sa propre

logique. Les adaptations annuelles

récompensent l’expérience professionnelle

acquise. La personne employée

à mi-temps doit donc travailler deux fois

plus longtemps pour acquérir la même

expérience que celle employée à plein

temps.

Il s’avère cependant, compte tenu de

cette pratique, qu’une éventuelle augmentation

de salaire est moins probable,

et cela sans qu’il soit prouvé que l’engagement

à temps partiel s’accompagne d’une

expérience professionnelle inférieure.

De plus, il est évident que cet inconvénient

touche principalement les femmes

qui travaillent plus souvent à temps

partiel (principalement pour des raisons

familiales).

Le Tribunal fédéral s’est aussi penché

sur cette question et a constaté qu’il

s’agissait d’une discrimination indirecte

lorsque l’application de règles formellement

neutres conduisait dans les faits,

sans motifs valables, à des résultats

nettement plus négatifs pour les

membres d’un sexe comparativement à

ceux de l’autre. D’après la Cour suprême,

c’est en particulier le cas lorsque l’on

accorde une importance particulière

aux années de service ou à l’expérience

professionnelle, ce qui entraîne une

discrimination des femmes qui ralentissent

ou interrompent plus facilement

leur carrière professionnelle pour se

consacrer à l’éducation des enfants

(cf. ATF 142 II 49, consid. 6.1; ATF 124 II

409, consid. 9d).

La déléguée du Conseil d’Etat

tessinois a confirmé en avril 2021, dans

un cas concret, en référence à l’arrêt

du TF susmentionné, qu’il s’agissait

d’une discrimination indirecte pour les

employés à temps partiel d’un hôpital

lorsque le calcul de l’adaptation des

salaires tenait trop fortement compte

du taux d’occupation.

Lorenza Pedrazzini Ghisla,

avocate de la Section Tessin

Luigi Pedrazzini,

avocat de la Section Tessin

Photos: màd

vsao /asmac Journal 2/22 17


Point de mire

Un rite

mystérieux chez

les chimpanzés

Comment les chimpanzés se comportent-ils? Et quels sont

les mécanismes qui expliquent la perte de diversité comportementale?

Il est évident que l’environnement et l’homme ont une grande

influence sur la vie de nos proches cousins. Mais certains comportements

restent inexpliqués.

D r Hjalmar Kühl, Centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité (iDiv) Halle-Jena-Leipzig.

Photo: Cedric Girard-Buttoz.

En visionnant des vidéos prises

en Guinée (Afrique de l’Ouest)

à l’aide de caméras cachées, les

chercheurs ont été témoins

d’un comportement jamais relaté jusqu’ici

chez les chimpanzés, qui consistait à ramasser

et jeter inlassablement de lourdes

pierres contre un arbre, toujours le même.

Les pierres amoncelées sur le sol indiquaient

que ce comportement, qui soulève

de nombreuses questions, était probablement

pratiqué très régulièrement.

Le travail en Guinée faisait partie d’un

projet de grande envergure visant à explorer

la diversité biologique et culturelle de

nos plus proches parents. Après cette observation

passionnante, ce comportement

et d’autres ont fait l’objet de recherches sur

plus de 40 sites, sur l’ensemble de l’aire de

répartition des chimpanzés, du Sénégal en

Afrique de l’Ouest à la Tanzanie en Afrique

de l’Est. Cette pratique a toutefois été observée

exclusivement chez des groupes de

chimpanzés vivant en Afrique de l’Ouest,

dans la savane ou des forêts adjacentes. De

plus, comme ce comportement d’accumulation

de pierres ne semblait pas être lié à

l’abondance de pierres, il est probable qu’il

ait une signification culturelle et qu’il ait

été transmis et appris de génération en génération.

Les scientifiques ignorent encore

quelle est la signification exacte de tels

comportements, mais il est évident que la

communication y joue un rôle important.

Comprendre ses propres racines

Ce comportement n’est qu’un exemple du

vaste répertoire comportemental des

chimpanzés. De nombreux autres comportements

ont été décrits, comme la

pêche aux termites et aux fourmis, le craquage

de noix avec des marteaux en bois

ou en pierre, ou la pêche aux algues. Les

scientifiques estiment que seule une petite

partie de la diversité comportementale

réellement existante a été observée et

décrite jusqu’à présent, car chaque nouvelle

étude permet de découvrir des comportements

jusqu’alors inconnus. A

l’image des populations de lanceurs de

pierres en Afrique de l’Ouest, de nombreux

autres comportements de chimpanzés

ne se retrouvent pas dans toutes les

populations. Le répertoire comportemental

des différentes populations de chimpanzés

présente des différences considérables.

En plus de la documentation de

nouveaux comportements, il est donc naturellement

très intéressant d’étudier les

facteurs qui favorisent l’émergence de la

diversité comportementale chez nos plus

proches cousins. Répondre à cette question

contribue à mieux comprendre la biologie

et la culture des chimpanzés, ainsi

que l’évolution humaine et, partant, nos

propres racines.

Environnement et comportement

Différentes études ont montré que les

zones de forêts tropicales et les savanes arborées

de l’Afrique équatoriale n’ont pas

toujours eu la répartition actuelle. On a

observé une alternance répétée entre retrait

et expansion des forêts et donc, inversement,

entre avancée et recul des savanes.

Ce changement s’est accompagné

de périodes glaciaires au cours du pléistocène

dans les régions situées vers les pôles.

C’est pourquoi les régions où des zones

forestières ont subsisté sont aussi appelées

refuges forestiers pléistocènes. La diversité

comportementale observée aujourd’hui

peut-elle être liée à ces changements

d’habitat? Les changements environnementaux

ont-ils un effet positif sur

la diversité comportementale, car ils nécessitent

une plus grande adaptation aux

nouvelles situations et aux nouveaux défis?

Pour tenter de répondre à cette question,

les scientifiques ont rassemblé des

informations sur le répertoire comportemental

de plus de 140 groupes de chimpanzés.

Pour mesurer la stabilité de l’envi-

18

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Les chimpanzés de différentes populations présentent une grande variété de répertoires

comportementaux, qui dépendent également des ressources, de l’environnement et de

l’influence de l’homme. Chez les chimpanzés, par exemple, casser des noix ne s’improvise pas.

L’étendue du répertoire comportemental des chimpanzés est encore loin d’être connue.

ronnement, ils ont déterminé la distance

entre chaque groupe de chimpanzés et le

refuge forestier pléistocène le plus proche.

Et effectivement, les groupes de chimpanzés

vivant à proximité, voire dans un refuge

forestier, présentent un répertoire

comportemental beaucoup plus restreint

(jusqu’à 50%) que celui de leurs congénères

vivant loin des refuges forestiers, le

plus souvent dans des savanes arborées

sèches. On peut facilement imaginer que

la vie dans la savane, avec ses variations

saisonnières très marquées, nécessite des

adaptations très différentes de la vie dans

les forêts tropicales denses, qui ne se caractérisent

que par des différences saisonnières

minimes. Les résultats concernant

l’évolution de l’environnement et la diversité

des comportements sont bien sûr tout

aussi intéressants dans le contexte de

l’évolution humaine, car l’homme a aussi

en partie évolué dans des prairies ou des

forêts clairsemées.

Influence de l’homme

Alors que ces recherches constituent un

premier pas vers une meilleure compréhension

de l’origine évolutive de la diversité

comportementale de nos plus proches

cousins, la question se pose également de

savoir comment la domination humaine

impacte ce patrimoine évolutif et culturel

au XXIe siècle. Quelle est l’influence des

multiples activités humaines, de l’extraction

des ressources, du défrichement et de

la fragmentation de la forêt, de la chasse,

du développement des infrastructures et

du changement climatique? Pour répondre

à cette question, nous avons cherché

à savoir s’il existait un lien entre la diversité

comportementale des chimpanzés

et l’influence humaine cumulée. Mais

comment mesurer l’influence humaine?

Grâce au calcul de «l’empreinte écologique»,

qui sert à évaluer l’impact des activités

humaines sur l’environnement. Cette

«empreinte écologique» a donc également

été utilisée pour examiner dans quelle mesure

les différences dans le répertoire

comportemental de différents groupes de

chimpanzés peuvent être interprétées. Et

en effet, l’empreinte écologique n’a pas

seulement entraîné le déclin et la mise en

péril de nombreuses espèces, elle a également

fortement influencé l’ampleur de la

diversité des comportements de nos

proches parents. Dans les régions où l’influence

humaine est la plus forte, la diversité

comportementale des chimpanzés est

réduite jusqu’à 90% par rapport aux régions

qui sont pratiquement intactes et

préservées.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir

des chimpanzés? Au cours des deux

dernières décennies, de nombreuses et

très vastes zones abritant de grands singes

ont été placées sous protection. Une initiative

modèle. Il s’agit maintenant de gérer

ces territoires efficacement afin d’assurer

la protection des chimpanzés et des autres

grands singes. En protégeant nos plus

proches cousins, nous protégeons également

des dizaines de milliers d’autres espèces.

Notre objectif: préserver le patrimoine

évolutif et culturel de nos plus

proches parents, et transmettre ainsi aux

générations futures des informations captivantes

sur leur diversité.

vsao /asmac Journal 2/22 19


Point de mire

Photo: Adobe Stock

20

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

«Nous formons

une équipe»

Elisabeth Frick Tanner et son époux comptent parmi les pionniers

de la psychothérapie assistée par l’animal. Des observations et

expériences initialement aléatoires ont donné naissance à une formation

scientifiquement fondée qui peut être suivie sous forme de CAS.

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac

Vous utilisez l’animal comme un

médiateur entre le patient et le psychothérapeute.

Comment en êtes-vous

arrivés là?

Cela s’est fait spontanément. Notre cabinet

est situé dans notre maison et nous

avons toujours vécu avec des chiens. Dès

qu’un patient arrivait, ils allaient naturellement

vers lui pour le saluer. Nous avons

alors été frappés par la réaction des gens

face aux chiens. Les animaux produisent

un état de détente presque immédiat, un

état psychologiquement rassurant. En

voyant cela, nous avons commencé à impliquer

les chiens sur la base de nos

propres expériences et observations, sans

pour autant nous référer à des études

concrètes.

Photo: màd

Aujourd’hui, vous travaillez consciemment

avec des animaux. Sur quelles

réflexions théoriques cette approche

se base-t-elle?

Nous voulions que notre démarche repose

sur des bases scientifiques, donner des

exemples de cas, etc. Nous avons donc suivi

un séminaire avec le comportementaliste

Dennis Turner, spécialiste des relations

entre l’homme et l’animal. Ensemble,

nous avons mis en place il y a plus de vingt

ans un premier cours sur les interventions

assistées par l’animal. Nos formations

s’adressent aux personnes qui ont une

profession de base (psychologues, enseignants,

travailleurs sociaux, théologiens,

etc.) et qui souhaitent travailler avec des

animaux. Depuis peu, il est également

possible de suivre un CAS correspondant

dans les Universités de Fribourg et de Bâle

(www.psychologie.unibas.ch/de/weiterbildung/cas-in-tiergestuetzter-therapie)/

(www.heds-fr.ch/de/weiterbildung/casdas-heds/cas-tiergestuetzte-interventionen).

Comment procédez-vous lors du

premier contact avec le patient?

Dès l’inscription, nous indiquons que

nous intégrons des animaux dans la thérapie.

Nous vérifions si le patient souffre

d’allergies ou de phobies éventuelles. La

plupart des patients réagissent de manière

très positive. Beaucoup s’adressent aussi à

nous parce qu’ils savent que nous travaillons

avec des animaux. Nous recourons

aux animaux non pas en fonction de l’âge

des patients, mais de leurs affinités.

Quel est exactement le rôle du chien

ou des chats?

Comme tous les autres professionnels, je

travaille avec les méthodes traditionnelles

de la psychothérapie. Les animaux sont

simplement présents, mais peuvent toujours

se mettre en retrait. Le chien est na-

vsao /asmac Journal 2/22 21


Point de mire

turellement davantage impliqué, en particulier

avec des enfants et des adolescents.

Ils peuvent aussi jouer avec lui, etc. Cette

interaction fait alors partie intégrante

de la thérapie. L’animal assure un rôle de

catalyseur social, il offre un lien affectif

spontané, permet un contact physique,

une relation sans contrainte, etc. En plus

de cela, le chien est aussi une aide pour le

thérapeute. Il est à mes côtés et me soutient.

Nous formons une équipe et pouvons

compter l’un sur l’autre.

Pour quelles pathologies les animaux

sont-ils particulièrement indiqués?

Pour un grand nombre. Les résultats sont

particulièrement remarquables dans le

cas du mutisme sélectif. Les enfants qui ne

parlent sans retenue qu’avec leurs proches

s’ouvrent généralement rapidement au

chien et établissent une relation avec lui.

Souvent, ils commencent par parler aux

animaux avant de s’adresser à nous. Nous

constatons que les personnes atteintes

de troubles anxieux ou de dépression manifestent

souvent de la joie, prennent

confiance, apprécient la chaleur et le

contact physique. En règle générale, ce

n’est pas la maladie qui est déterminante,

mais le patient et sa relation avec les animaux.

Et quand renoncez-vous à recourir

aux animaux?

En présence d’une allergie ou d’une phobie,

sur laquelle nous essayons alors de

travailler. Et dans des cas exceptionnels,

en cas de troubles aigus de l’attachement

avec un comportement destructeur, nous

devons protéger les animaux. Si le patient

tente de manipuler ou de torturer un animal,

nous intervenons immédiatement.

Cependant, la manière dont le contact est

établi, dont le lien se crée, permet d’orienter

très rapidement le diagnostic.

Vos animaux ont-ils reçu une

formation spécifique?

Notre chien a suivi le programme de prévention

des accidents par morsures et a

passé un test de caractère. Il pourrait également

être utilisé dans les écoles pour familiariser

les enfants au comportement

correct à adopter avec un chien. J’ai moimême

suivi une formation adaptée pour

montrer aux enfants ce qu’ils peuvent

faire et ne pas faire. Les chats sont de nature

beaucoup plus autonome, raison pour

laquelle on ne peut pas les éduquer. Ils

vont et viennent à leur guise. C’est aussi

une expérience importante pour les enfants:

ils apprennent à respecter la volonté

d’un autre être vivant et développent une

meilleure tolérance à la frustration et un

plus grand contrôle émotif.

Comment trouvez-vous des animaux

aptes?

Notre chien actuel, un caniche merveilleux

à tous points de vue, vient d’un élevage

réputé et a été socialisé de manière

adéquate. J’ai bien sûr suivi avec lui l’école

des chiots et des chiens, ainsi que la formation

précédemment évoquée. Nos deux

chats sont des chats Thaï, connus pour

leur personnalité extravertie. Ils sont très

bien socialisés, mais ils sont libres de leurs

allées et venues. Les animaux ne sont pas

des instruments, ils doivent être élevés

dans le respect de leurs besoins spécifiques.

Ils peuvent se mettre en retrait à

tout moment, et on doit respecter cela.

L’attachement est un thème important

en psychothérapie. Dans le cas de la

thérapie assistée par l’animal, il existe

un deuxième lien. Comment gérez-vous

cela à la fin de la thérapie?

Cela dépend. Le patient a parfois des difficultés

à se détacher de l’animal. Mais étant

donné que les enfants viennent sur une

période relativement longue, ils créent au

fil du temps d’autres affinités, rencontrent

plus souvent leurs copains, prennent un

animal de compagnie, suivent des cours

d’équitation, etc. L’importance de la thérapie

diminue, le lien avec le thérapeute s’affaiblit.

Comme l’animal et le thérapeute

sont souvent perçus comme une unité, le

lien se distend parallèlement. Nous organisons

un vrai départ pour chaque enfant

et adolescent et leur donnons une photo

des animaux.

Conseillez-vous aux parents ou aux

institutions d’adopter des animaux?

WSi des parents envisagent de le faire, je

prends le temps d’en discuter avec eux. La

portée de la décision doit être claire à tous

points de vue, en ce qui concerne la responsabilité,

l’attachement, les aspects financiers

et temporels, les conditions d’habitat,

etc. Nous essayons de définir ensemble

l’animal le plus approprié. Dans les

institutions, il faut veiller à ce qu’il y ait

une personne de référence qui soit responsable

des animaux sur le long terme, ce qui

est souvent compliqué. Dans tous les cas,

il faut s’assurer que les animaux sont élevés

de manière adéquate et dans le respect

de leurs besoins.

Biographie express

Elisabeth Frick Tanner (née en 1955),

qui a grandi à Saint-Gall, a étudié la

psychologie et la pédagogie à l’Université

de Zurich après une formation

d’enseignante du primaire et a suivi

la formation en psychologie analytique

de Jung. Depuis plus de 30 ans,

elle dirige avec son mari Robert

Tanner-Frick le cabinet de psychothérapie

indépendant Altamira.

De 2000 à 2019, elle a dirigé, avec

Dennis Turner et Robert Tanner-Frick,

le cours de formation continue en

parallèle à la pratique professionnelle

dans le domaine des interventions

assistées par l’animal. Elle enseigne

aujourd’hui la psychothérapie assistée

par l’animal dans plusieurs institutions.

Publication:

Pratique de la psychothérapie

assistée par l’animal, 2016.

22

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Photo: Adobe Stock

vsao /asmac Journal 2/22 23


Point de mire

Photo: Adobe Stock

24

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Aaaaaah!

Une araignée!

Il n’existe certainement aucun autre animal absolument inoffensif qui

suscite autant de peur et de dégoût que l’araignée. A l’instar d’autres

phobies, l’arachnophobie peut être traitée, aujourd’hui notamment grâce

à une application en réalité augmentée.

Anja Zimmer, doctorante, Département de neurosciences cognitives (DCN), Université de Bâle

Une araignée sur la main – une vision d’horreur pour tous les arachnophobes. Grâce à la réalité augmentée, il est possible de se rapprocher progressivement

de la peur et de l’atténuer, même dans le monde réel.

Photo: màd

vsao /asmac Journal 2/22 25


Point de mire

Plus d’informations sur l’étude et

l’application sur www.phobys.com

La peur des araignées est un

fléau pour de nombreuses personnes

et fait partie des phobies

les plus répandues. Elle se traduit

par un léger malaise, un sentiment

de dégoût, voire une terreur accompagnée

de symptômes physiques. De plus, les

personnes concernées présentent un

comportement d’évitement très marqué,

ce qui peut être handicapant au quotidien

et causer un stress psychologique.

La peur fait partie des sentiments fondamentaux

qu’éprouve l’être humain. Elle

nous permet de nous protéger des dangers.

Mais est-elle justifiée lorsqu’il s’agit

d’araignées? Les personnes concernées

savent pertinemment que leur crainte est

irrationnelle et exagérée, mais elles ne

parviennent pas à la contrôler.

Les causes de l’arachnophobie varient

considérablement d’une personne à

l’autre, et il existe diverses théories sur son

origine. Il est possible que nos ancêtres

aient été confrontés à des araignées bien

plus dangereuses et que cette peur nous

ait été transmise par atavisme. Les phobies

apparaissent souvent pendant l’enfance.

La peur peut avoir été apprise par

observation, ou survenir après une expérience

traumatisante qui est restée gravée

dans la mémoire. Les femmes sont plus

souvent touchées que les hommes, ce qui

s’explique certainement par l’éducation.

Les filles ont tendance à être surprotégées,

tandis que les garçons sont encouragés à la

confrontation. En outre, les araignées sont

volontiers représentées dans les films et

les histoires comme des monstres effrayants

et répugnants. Pourtant, les araignées

sont des animaux fascinants qui

jouent un rôle important dans notre écosystème.

Sauf que nous préférons les savoir

dans la nature plutôt que dans nos

maisons.

Affronter la peur

Pour surmonter la peur des araignées, il

existe des traitements efficaces comme la

thérapie d’exposition. Les personnes concernées

s’exposent aux situations redoutées

avec un encadrement thérapeutique

afin de réduire progressivement leur peur.

En effet, plus on affronte ses peurs, plus

elles vont s’estomper. Cela permet d’accumuler

des expériences correctives et de

réapprendre à gérer sa peur.

Cette thérapie est toutefois rarement

utilisée. Les personnes concernées n’aiment

pas s’exposer à de vraies araignées,

de plus la mise en œuvre est compliquée

sur le plan logistique. C’est pourquoi on a

de plus en plus souvent recours à la réalité

virtuelle, qui permet de simuler les situations

angoissantes et de s’exercer virtuellement

au rapprochement. Mais les lunettes

de réalité virtuelle sont encore loin

d’avoir atteint tous nos foyers ou cabinets

de thérapie. Toutefois, tout le monde ou

presque possède un smartphone aujourd’hui.

La technologie de la réalité augmentée,

proche de la réalité virtuelle, permet

de relier le monde virtuel et le monde

réel. C’est dans ce but qu’a été créée l’application

Phobys.

Phobys est basée sur la thérapie d’exposition

et projette des versions très réalistes

d’araignées en 3D dans l’environnement

réel à travers l’écran du smartphone.

Comme dans une thérapie, le rapprochement

progressif des araignées peut être

pratiqué virtuellement, mais dans le

monde réel – sur le canapé, dans la cave ou

dans le cabinet de thérapie. Il existe dix

niveaux d’entraînement assortis d’éléments

ludiques, dont l’intensité et la difficulté

augmentent progressivement.

Chaque niveau se termine par une évaluation

du degré de peur et de dégoût. Cela

permet de voir s’il faut répéter le niveau ou

passer au suivant.

Phobys a fait l’objet d’une étude clinique

auprès de 66 arachnophobes, dont

la moitié s’est entraînée seule pendant

deux semaines à la maison avec l’application.

La sévérité de la peur des araignées a

été évaluée avant et après la séance d’entraînement,

par des entretiens cliniques et

des questionnaires. Un test de comportement

a par ailleurs été réalisé avec une

vraie araignée. Les participants se sont

approchés autant que possible d’une araignée

et ont évalué la peur et le dégoût ressentis.

Les résultats de l’étude ont montré

qu’un entraînement à la confrontation

avec l’application réduit la peur des araignées

et modifie positivement le comportement

dans une situation réelle. Ces effets

se répercutent en outre au quotidien.

Le vécu personnel au service de

l’innovation

Le développement d’une telle application

nécessite une équipe interdisciplinaire

afin de combiner l’expertise psychologique

et la conception d’applications. J’ai

développé cette idée non seulement par

intérêt pour ce champ de recherche innovant,

mais aussi parce que je me sentais

concernée.

J’ai moi-même souffert d’arachnophobie

pendant des années, puis j’y ai été

durement confrontée dans le cadre d’un

projet de recherche sur la réalité virtuelle

et l’arachnophobie au cours de mes études

de master. J’ai donc fait diverses tentatives

d’exposition avec des images, en réalité

virtuelle et avec de vraies araignées.

C’était éprouvant et intense, mais j’ai aussi

connu des victoires, et la peur que je ressens

face à une araignée est nettement

moins forte aujourd’hui. Outre mon intérêt

pour la recherche sur les applications,

cette volonté de diminuer ma propre peur

des araignées a été une grande motivation

pour développer Phobys dans le cadre de

mon doctorat, afin que d’autres personnes

puissent également surmonter leur arachnophobie.

Depuis septembre 2021, l’application

est disponible pour iOS et Android avec

deux niveaux de test gratuits et l’entraînement

au prix de CHF 5.–. Plus de 55 000 téléchargements

ont été enregistrés et environ

20% des personnes achètent aussi

l’entraînement pour se confronter à leur

phobie. Il est prévu d’étendre le concept de

l’application à d’autres phobies; les plans

sont déjà en cours d’élaboration.

L’application Phobys ne remplace pas

une thérapie et ne doit pas être utilisée

seule en cas de peur excessive des arai-

26

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

gnées. Mais elle offre une alternative facile

d’accès pour les arachnophobes, qui

peuvent faire des exercices d’exposition

de manière autonome ou encore pour

compléter ou rafraîchir une thérapie.

Elle favorise l’autonomie et motive à affronter

la peur en réalité augmentée,

jusqu’à ce que les rencontres avec les araignées

deviennent plus faciles dans le

monde réel.

Photo: Adobe Stock

vsao /asmac Journal 2/22 27


Point de mire

Le cœur chaud

et la tête froide

Le juriste Antoine F. Goetschel s’engage pour la protection

des animaux par le droit depuis des décennies. Son activité a marqué

le processus législatif et la jurisprudence. Aujourd’hui, il agit à

l’échelle internationale pour des dispositions plus strictes en matière

de protection des animaux.

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac

En tant qu’avocat, vous vous occupez

principalement des animaux dans le

droit et de la protection des animaux

par le droit. Comment en êtes-vous

arrivé là?

Déjà enfant et pendant mes études, j’avais

un sens de la justice très prononcé et j’étais

attiré par les droits fondamentaux et la

protection des minorités. Lorsque, vers la

fin de mes études, j’ai eu la possibilité d’aider

un ami qui écrivait un livre sur l’animal

dans le droit suisse, j’ai compris: l’animal

n’a pas une place suffisante dans le droit.

Sa position dans le droit est trop faible et

dans l’exécution, l’animal est tributaire de

l’aide supplémentaire d’organisations ou

d’un représentant légal. J’ai donc consacré

deux ouvrages au droit de protection des

animaux avant de rédiger ma dissertation

sur la protection des animaux et leurs

droits fondamentaux, ce qui m’a permis

d’œuvrer par la suite pour une association

spécialisée dans le sujet. En 1995, j’ai créé

la Fondation pour l’animal en droit, et en

2016, l’association Global Animal Law GAL

(www.globalanimallaw.org) qui a un rayonnement

international (voir encadré). En

parallèle, je dirige mon étude d’avocat à

Zurich qui se spécialise entre autres dans

le droit de succession.

Pendant trois ans, le Canton de Zurich

vous avait engagé en tant qu’avocat

«pour la défense des animaux dans les

affaires pénales». Un poste que l’on

devait à votre initiative. Comment

faut-il se représenter votre travail?

Dans 700 affaires pénales de maltraitance

animale et d’autres infractions, j’avais l’accès

complet aux dossiers et pouvais participer

à l’enquête pénale, j’avais la possibilité

de faire des propositions d’amendement et

d’attaquer des jugements et ordonnances

défavorables aux animaux en vue d’obtenir

une peine plus sévère. Dans les affaires de

protection des animaux, j’épaulais souvent

le ministère public, les tribunaux et les autorités

qui manquaient d’expérience en la

matière. Ils pouvaient s’appuyer sur mon

expertise et les précédents que j’avais rassemblés

de manière systématique dans la

Fondation pour l’animal en droit que je dirigeais

à l’époque. Il m’est arrivé à plusieurs

reprises – en tant qu’unique titulaire de cet

office au monde – d’obtenir des revirements

dans des procès et des peines plus

dissuasives pour les personnes qui maltraitent

les animaux. Les autorités de poursuite

pénale se sont montrées ouvertes et

reconnaissantes pour l’aide fournie dans le

droit pénal animalier.

Y a-t-il un cas dont vous vous souvenez

en particulier?

Le brochet qui s’est débattu pendant un

quart d’heure au bout de la ligne avant de

mourir a été repris par la presse du monde

entier. A l’époque, le pêcheur, amendé

pour maltraitance animale, avait été acquitté

par le tribunal. Malgré tout, le public

a pris conscience de la souffrance et du

stress que pouvaient ressentir les poissons.

Je me souviens aussi de l’attitude insensible

d’un transporteur de cochons qui

avait intentionnellement chargé 35 bêtes

au lieu des 30 autorisées, et dont plusieurs

sont mortes de stress ou ont été blessées

pendant le transport. Froidement, il a déclaré

avoir livré 30 bêtes indemnes ...

Votre travail a-t-il laissé des traces

juridiques?

J’ai pu obtenir que la notion de «dignité de la

créature» soit reprise dans la Constitution et

dans la loi sur la protection des animaux,

permettant notamment d’interdire expressément

les actes d’ordre sexuel avec les animaux.

Pendant douze ans, je me suis engagé

avec succès aux côtés d’alliés pour que l’animal

ne soit plus considéré comme une chose

dans le droit civil et pénal. Avec mon «Commentaire

sur la loi fédérale sur la protection

des animaux» (1986) et mes autres publications,

j’ai pu influencer favorablement la jurisprudence

en faveur des animaux et enthousiasmer

de nombreux juristes en Suisse

et dans le monde pour la cause animale dans

Photo: màd

28

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

le droit. C’est ainsi qu’est née l’association

Global Animal Law GAL.

La Suisse dispose d’une loi très

stricte sur la protection des animaux.

Que faudrait-il encore améliorer?

En effet, en comparaison à de nombreux

états dans l’UE et dans le monde, la Suisse

a des standards élevés en matière de bienêtre

animal. D’ailleurs, les consommatrices

et consommateurs s’offrent plus volontiers

de la viande issue d’élevages respectueux

et, dans un souci de santé aussi, renoncent

davantage à consommer du poisson ou de

la viande. Les analyses mandatées par

notre association identifient une importante

nécessité d’amélioration, qui diffère

selon les cantons, sur le plan de l’exécution

administrative de protection des animaux

pour les animaux de rente, de laboratoire et

de sport mais aussi pour la faune sauvage et

les animaux de compagnie. La volonté politique

d’engager des autorités d’exécution

bien dotées et disposant des connaissances

spécialisées est souvent insuffisante; on

s’accommode ainsi de conditions contraires

au bien-être animal. Les violations globales

de la protection des animaux ne peuvent

être résolues que sur le plan global. Avec

son affinité élevée pour le bien-être animal,

la Suisse serait prédestinée à faire avancer

la protection globale des animaux et la santé

animale, notamment en faisant entendre

sa voix auprès des Nations Unies. De plus,

la place financière helvétique aurait aussi

beaucoup à offrir, par exemple en favorisant

et proposant de manière plus globale

des placements respectueux des animaux.

Le bien-être animal pourrait devenir un

nouveau «label de suissitude» à l’instar des

montres, du chocolat, des montagnes et

des banques.

Parlons d’expérimentation animale.

Quelle est votre position sur la question?

D’un point de vue juridique et dans ma

compréhension, l’expérimentation animale

est interdite en Suisse car elle est

cruelle pour l’animal. Il y a des exceptions

qui nécessitent une procédure d’autorisation

complexe lorsque les essais sont particulièrement

importants pour l’humain,

l’animal et l’environnement. A mon avis,

l’aspect de protection de l’animal dans la

procédure d’autorisation est insuffisamment

pris en compte. De plus, une fois l’autorisation

accordée, celle-ci ne peut pas

être contestée devant un tribunal (sauf à

Zurich) lorsqu’il s’agit d’expérimentations

moins lourdes. Au final, l’économie et les

hautes écoles ne se soucient pas suffisamment

du principe des 3R «Reduce, Replace

& Refine», et ce dans le monde entier. Si au

cours des dernières décennies, les moyens

substantiels alloués à l’expérimentation

animale avaient été investis dans les alternatives

respectueuses des animaux, avec

pour idée de renforcer la santé plutôt que

de combattre la maladie, les pharmacies

(hospitalières) et drogueries seraient bien

différentes.

Notre relation aux animaux est un

thème très émotionnel. D’un côté, il y a

les défenseurs de la cause animale qui

vont jusqu’au fanatisme, de l’autre, ceux

qui «utilisent» les animaux avec une

indifférence totale. Comment dialoguez-vous

avec ces différents groupes?

C’est vrai, notre relation aux animaux est

complexe et paradoxale, aussi bien du côté

des défenseurs que d’une partie des utilisateurs,

elle peut s’avérer discriminante et

hostile à l’humain. Face à de la maltraitance

animale de tous genres, il est parfois

difficile de garder son calme et d’agir avec

discernement. J’ai donc de la compréhension

pour celles et ceux qui s’emportent.

Cependant, lorsqu’il s’agit de questions juridiques

dans le domaine de la justice, de

l’exécution et de la formation, en Suisse ou

ailleurs, une approche objective est plus

constructive. J’ai donné pour devise à mes

collègues de l’association Global Animal

Law GAL d’argumenter «avec le cœur

chaud, mais la tête froide».

Le réchauffement climatique a remis

notre rapport à la nature au sommet

de l’agenda politique. De plus en plus de

personnes deviennent végétariennes,

voire véganes. La protection des

ani maux a-t-elle aussi le vent en poupe?

Je n’ai pas l’impression que la protection

des animaux a les faveurs de l’opinion publique

en ce moment. A mon avis, renoncer

à consommer de la viande – alors que

l’on prédit une augmentation massive de

la production de viande à l’échelle mondiale

– n’est pas la panacée, surtout en ce

qui concerne la protection des animaux

d’élevage intensif, qui n’ont pas suffisamment

d’espace, sont transportés sur de

trop longues distances et abattus dans des

conditions indignes. Et je ne parle même

pas des maltraitances d’animaux domestiques,

de laboratoire, de sport ou de la

faune sauvage. Il n’est dès lors pas étonnant

que la protection des animaux ne

fasse pas partie des 17 Objectifs de développement

durable (ODD) de l’ONU. Notre association

s’est donné pour mission de pallier

ce manque par la convention de l’ONU

pour la santé et la protection animale. Il

manque aussi des placements financiers

respectueux des animaux, et nous examinons

actuellement comment en créer qui

soient crédibles et qui puissent avoir une

répercussion positive sur les animaux dans

une économie de rente. Toutefois, j’ai souvent

l’impression que les interlocuteurs

potentiels et puissants ne sont pas encore

prêts à adopter des idées visionnaires.

Si vous aviez le pouvoir de changer

une seule chose, immédiatement.

Que feriez-vous?

Faire adopter notre Convention de l’ONU

sur la santé animale et la protection des

animaux (www.uncahp.org) qui serait immédiatement

mise en œuvre en parallèle

avec des placements financiers respectueux

des animaux: cela me permettrait,

ainsi qu’à d’autres amis des animaux, investisseurs

et surtout aux animaux euxmêmes

de retrouver un sommeil serein.

Global Animal Law (GAL)

A ce jour, 110 professeurs de droit,

avocates et avocats du monde entier

officiant dans la protection et la défense

des animaux ont rejoint mon

association Global Animal Law GAL

(www.globalanimallaw.org) fondée en

2016. Notre base de données comporte

toutes les lois nationales de protection

des animaux ainsi que d’autres dispositions

légales. Nous offrons ainsi

des services de droit comparé aux

étudiants et aux professionnels. Notre

matrice GAL nous permet d’engager

des discussions sur la manière d’aider

les animaux par le biais de la justice,

de l’exécution et de la formation.

La convention de l’ONU que nous avons

élaborée est soutenue depuis le début

par plus de 200 organisations de protection

des animaux ainsi que par

l’association américaine du barreau.

Par cette convention, nous exigeons

notamment des lois nationales plus

strictes en matière de protection des

animaux et leur application en toute

transparence ainsi que des programmes

de formation pour promouvoir

la santé animale et humaine.

vsao /asmac Journal 2/22 29


Point de mire

Le développement

embryonnaire au

ralenti

Le chevreuil fait partie des rares mammifères dont les embryons

entrent dans une période de dormance particulièrement longue.

En utilisant des méthodes moléculaires modernes, les chercheurs de l’EPF

ont montré pour la première fois ce qui arrive exactement

à l’embryon pendant cette phase. Ils ont identifié les signaux qui

contrôlent le réveil de l’embryon.

Peter Rüegg, Communication EPF 1

Un animal commun au développement embryonnaire extraordinaire: le chevreuil autochtone (Capreolus capreolus).

1

Cet article a été publié pour la première fois le

27.8.2021 dans ETH News.

Photo: Adobe Stock

30

2/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Tout le monde connaît le chevreuil,

que ce soit par le biais

des mots croisés ou par une

rencontre réelle lors d’un jogging

ou d’une randonnée en forêt: des

créatures majestueuses aux grands yeux

noirs.

Aussi commun que puisse paraître le

chevreuil dans nos forêts, il présente une

particularité unique parmi les cervidés.

Après l’accouplement et la fécondation de

l’ovule en plein été, l’embryon de la taille

d’une tête d’épingle ne s’implante pas

dans l’utérus, mais entre dans une phase

de dormance, appelée diapause embryonnaire.

Cette période dure plus de quatre

mois, jusqu’en décembre. Ce n’est qu’alors

que l’embryon poursuit son développement

à un rythme normal et s’implante

dans l’utérus. En mai, après quatre mois et

demi de gestation «réelle», la biche donne

naissance à un à trois faons.

Bien que ce phénomène soit connu

depuis plus de 150 ans, il laisse encore perplexe.

Plus de 130 espèces de mammifères

empruntent cette stratégie de diapause

embryonnaire. Cependant, elle dure rarement

aussi longtemps que celle observée

chez le chevreuil. Et surtout, presque aucune

autre espèce ne présente une décélération

aussi prononcée et continue au lieu

d’un arrêt complet. Chez la souris, les

scientifiques peuvent déclencher artificiellement

une diapause. Cependant, chez

le chevreuil, on ne sait toujours pas quels

facteurs naturels contrôlent la dormance

tout en maintenant l’embryon en vie.

Le groupe de recherche dirigé par Susanne

Ulbrich, professeure de physiologie

animale à l’EPF de Zurich, s’intéresse depuis

un certain temps au mystère de la diapause

du chevreuil. Dans une nouvelle

étude, les chercheurs mettent en évidence

les processus moléculaires qui se déroulent

dans l’embryon pendant sa période de dormance:

les cellules embryonnaires continuent

de se diviser pendant la diapause,

mais très lentement. Le nombre de cellules,

y compris les cellules souches embryonnaires,

ne double que toutes les deux

à trois semaines. L’étude, qui a été publiée

dans la revue scientifique PNAS, a impliqué

non seulement le groupe de l’EPF,

mais aussi des chercheurs des universités

de Zurich et de Berne, ainsi que d’instituts

de recherche allemands et français.

Analyse des transcrits génétiques et

des molécules de signalisation

Pour découvrir ce qui empêche les cellules

de l’embryon de se diviser à un rythme normal,

les chercheurs ont d’abord examiné la

composition moléculaire du liquide utérin.

Ils ont ensuite examiné de plus près le

transcriptome, à savoir l’ensemble des molécules

d’ARN messager, des embryons et

des cellules de la muqueuse utérine.

Dans le liquide utérin, les chercheurs

ont trouvé des substances de signalisation

qui pourraient réguler la vitesse de division.

L’acide aminé sérine était particulièrement

visible. Les chercheurs de l’EPFZ

ont montré que la concentration de certains

acides aminés dans le liquide utérin

change vers la fin de la diapause. Le taux

de division cellulaire revient alors à un

taux normal.

Ce processus implique le complexe

moléculaire mTOR, qui réagit aux acides

aminés et joue un rôle crucial dans de

nombreuses autres voies de signalisation

dans les cellules de mammifères lors de la

régulation du métabolisme cellulaire, y

compris celles associées au cancer.

mTORC1, par exemple, régule la synthèse

des protéines et donc la croissance et la division

cellulaires.

Selon les derniers résultats, l’activité

du complexe moléculaire mTORC1, mais

pas celle de mTORC2, est inhibée dans les

embryons de chevreuil tout au long de la

diapause, à l’inverse de la souris, chez laquelle

la division cellulaire est complètement

interrompue par l’inhibition des

deux complexes mTORC.

Vers la fin de la diapause, l’augmentation

significative du niveau d’acides aminés

dans le liquide utérin active mTORC1.

Ce qui augmente à son tour l’expression

des gènes du métabolisme et du cycle cellulaire,

faisant progresser le développement

de l’embryon. Parallèlement, comme

mTORC2 n’est pas inhibé pendant la diapause

des embryons de chevreuil, les chercheurs

supposent que cela pourrait expliquer

pourquoi la division cellulaire se

poursuit lentement.

Dans le cadre de cette étude, l’équipe

n’a pas cherché à savoir si d’autres molécules

de signalisation étaient impliquées

aux côtés des différents acides aminés. De

même, il n’est pas clairement établi si les

acides aminés sont réellement responsables

de la reprise du développement embryonnaire

ou si l’embryon sécrète également

des molécules qui agissent sur les

cellules maternelles et les voies de signalisation.

L’embryon peut indiquer sa présence

à sa mère par le biais de molécules

de signalisation spécifiques. Susanne Ulbrich

souhaiterait combler ces lacunes

dans ses futures études.

Nouvel éclairage sur la biologie

reproductive

Ces nouvelles découvertes jettent un éclairage

sur la biologie de la reproduction et

du développement en général. L’une des

questions fondamentales est de savoir

comment la grossesse ou la gestation se

produit chez les mammifères. Chez les humains

et les bovins, par exemple, il arrive

fréquemment que les embryons ne s’implantent

pas dans l’utérus et meurent.

«Cela est dû à des interactions complexes

entre l’embryon et la mère», explique Susanne

Ulbrich.

Elle ajoute qu’une grossesse réussie

exige un timing précis. L’embryon doit se

manifester au bon moment par des signaux

(moléculaires) appropriés et interrompre

le cycle de la mère. «Nous voulons

mieux comprendre cette interaction entre

l’embryon et la mère», explique la professeure

de l’EPF. Pour cela, dit-elle, le chevreuil

est un modèle idéal. Le développement

embryonnaire de celui-ci est très similaire

à celui des bovins, mais il se déroule

au ralenti. «Cela nous permet de

mieux décomposer les différentes étapes

dans le temps et de trouver des relations

de cause à effet.»

Ces résultats pourraient également

contribuer à améliorer la fécondation in

vitro chez la femme, de sorte qu’il ne serait

plus nécessaire de congeler les embryons.

En outre, des facteurs naturels pourraient

être utilisés pour contrôler la vitesse à laquelle

les cellules, y compris les cellules

souches embryonnaires, se divisent.

Référence

van der Weijden V. A., Bick J. T.,

Bauersachs S., Rüegg A. B., Hildebrandt T.

B., Goeritz F., Jewgenow K., Giesbertz P.,

Daniel H., Derisoud E., Chavatte-Palmer P.,

Bruckmaier R. M., Drews B., Ulbrich S. E.

(2021). Amino acids activate mTORC1 to

release roe deer embryos from decelerated

proliferation during diapause. PNAS,

publié le 27.8.2021. DOI: 10.1073/pnas.

2100500118call_made

Rüegg A. B., Bernal S., Moser F. N.,

Rutzen I., Ulbrich S. E. (2020). Trophectoderm

and embryoblast proliferate at slow

pace in the course of embryonic diapause

in the roe deer (Capreolus capreolus)

(2020). Bioscientifica Proceedings 10

ISEDISED13 | DOI: 10.1530/biosciprocs.10.

013call_made

vsao /asmac Journal 2/22 31


Perspectives

Actualités en pneumologie / Médecine environnementale:

air pur – meilleure santé

L’hygiène de l’air comme

facteur de réussite

Les nouvelles lignes directrices sur la qualité de l’air de l’Organisation

mondiale de la Santé (OMS) exigent un air «pur». Du point de vue

de la santé publique, chaque microgramme de pollution atmosphérique en

moins est un gain important pour la santé. La qualité de l’air

doit continuer à s’améliorer au niveau national et international.

Meltem Kutlar Joss, responsable du centre de documentation sur la pollution de l’air et la santé (LUDOK);

Prof. Nicole Probst-Hensch, Institut tropical et de santé publique suisse,

Institut associé de l’Université de Bâle

Le 22 septembre 2021, l’OMS a

publié de nouvelles lignes directrices

sur la qualité de l’air

(AQG) avec la contribution de

chercheurs de l’Institut tropical et de santé

publique suisse (Swiss TPH), en se basant

sur les preuves actuelles issues de

centaines d’études épidémiologiques [1].

Dans des revues systématiques sur la

mortalité, les urgences pour asthme ou les

infarctus du myocarde, les chercheurs ont

constaté qu’il existe encore des preuves

de conséquences négatives de la pollution

sur la santé, même à de faibles niveaux

d’exposition. Dans une optique de protection

sanitaire, ils demandent donc de réduire

les concentrations de poussières

fines (particules PM 2,5 , d’un diamètre inférieur

ou égal à 2,5 microns), de dioxyde

d’azote et d’ozone à respectivement 5 μg/

m 3 par an, 10 μg/m 3 et à une moyenne de

60 μg/m 3 pendant les mois chauds. Selon

les experts, ces valeurs doivent être respectées

afin de protéger la population des

effets nocifs de la pollution atmosphérique.

32

Tableau. Valeurs AQG recommandées pour 2021 par rapport aux lignes directrices sur la qualité

de l’air de 2005 [1]

Polluant

Moyenne

journalière

Pollution atmosphérique et effets

sur la santé

La pollution atmosphérique est la contamination

de l’air intérieur et extérieur que

nous respirons par des agents chimiques,

physiques ou biologiques, avec des conséquences

potentiellement néfastes pour la

santé humaine et l’écosystème. Les poussières

fines (PM), l’ozone (O ), le dioxyde

d’azote (NO 2 ) et le dioxyde de soufre (SO 2 ),

ainsi que le monoxyde de carbone (CO)

sont les polluants les plus préoccupants.

Les risques sanitaires liés aux poussières

fines sont particulièrement importants

pour la santé publique. Les particules

PM 2,5 et PM 10 peuvent pénétrer profondément

dans les poumons, les particules ultrafines

peuvent aussi passer dans le sang.

Il existe aujourd’hui de nombreux mécanismes

d’action biologiques qui expliquent

les effets observés au niveau des

Valeur de référence

AQG 2005

Valeur de référence

AQG 2021

PM 2, 5 , μg/m 3 Année 10 5

24 heures a 25 15

PM 10 , μg/m 3 Année 20 15

24 heures a 50 45

O 3 , μg/m 3 Saison chaude b – 60

8 heures a 100 100

NO 2 , μg/m 3 Année 40 10

24 heures a – 25

SO 2 , μg/m 3 24 heures a 20 40

CO, mg/m 3 24 heures a – 4

voies respiratoires, du système cardiovasculaire

et d’autres organes [2]. En 2013, la

pollution de l’air extérieur et les particules

fines ont été classées comme cancérigènes

par le Centre international de recherche

sur le cancer de l’OMS (CIRC). Le

centre de documentation sur l’hygiène de

l’air du Swiss TPH a rassemblé dans une

infographie les effets avérés des polluants

atmosphériques sur la santé (graphique 1

[3], https://www.swisstph.ch/fr/projects/

ludok/healtheffects/). La pollution de l’air

impacterait donc tous les organes du

corps.

2/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Photo: Adobe Stock

Graphique 1. Illustration des effets de la pollution de l’air sur la santé (source: Swiss TPH).

vsao /asmac Journal 2/22 33


Perspectives

La pollution atmosphérique est due

à une multitude de sources d’émissions

naturelles et anthropiques (causées par

l’homme). Les principales sources de pollution

atmosphérique anthropique en

Suisse sont le trafic motorisé (NO 2 , PM), le

chauffage au bois (PM), l’agriculture (NH 3 ,

un précurseur de particules fines, PM) et

l’industrie (hydrocarbures organiques volatils

COV, NO X , PM) [4].

µg/m 3

30

25

20

15

10

Poussières fines PM2,5

La pollution atmosphérique en

Suisse

Les gouvernements du monde entier sont

désormais appelés à intensifier leurs efforts

de réduction des émissions afin de

diminuer continuellement la pollution atmosphérique.

Au cours de ces 30 dernières

années, la Suisse est parvenue à réduire

la pollution atmosphérique de tous les

polluants réglementés, à l’exception de

l’ozone, en dessous des valeurs limites actuellement

en vigueur en Suisse (graphiques

2 à 4 [5]).

L’étude de cohorte suisse SAPALDIA a

largement contribué à ce succès (voir encadré).

Depuis le début des années 1990,

elle examine les liens entre la pollution de

l’air et d’autres facteurs et la santé de la population

suisse. Elle est parvenue à

convaincre les politiciens de formuler des

objectifs ambitieux et de prendre des mesures

efficaces.

Le défi actuel consiste à exploiter les

synergies entre la protection du climat et

l’hygiène de l’air et à ne pas poursuivre des

stratégies climatiquement neutres au détriment

de la qualité de l’air. En l’absence

de mesures supplémentaires, la promotion

d’un chauffage au bois neutre sur le

plan climatique peut entraîner une augmentation

des particules fines et des substances

cancérigènes, ce qui compromet les

succès de la politique de protection de

l’air. En outre, la conception de la mobilité

devrait être repensée de manière globale,

afin de créer des villes agréables à vivre

plutôt que de considérer l’électrification

du parc automobile comme la seule solution.

En effet, même les voitures électriques

émettent des composants non gazeux

nocifs pour la santé à cause de l’abrasion

des pneus et des freins [6], et sont

gourmandes en ressources.

Conséquences de la pollution

atmosphérique

La mesure la plus importante et la plus efficace

pour lutter contre la charge de morbidité

liée à l’air est d’améliorer durablement

la qualité de l’air en réduisant les

5

0

1998

2000

Berne-Bollwerk

Zurich

2002

2004

2006

Bâle-Binningen

Lugano

2008

2010

2012

Payerne

Valeur limite

Graphique 2. Evolution des valeurs moyennes annuelles des poussières fines PM2,5 sur des sites

représentatifs du réseau NABEL, exposés au trafic (Berne-Bollwerk), urbain (Zurich et Lugano),

suburbain (Bâle-Binningen) et rural (Payerne). Depuis 2018, l’ordonnance sur la protection de l’air

fixe une valeur limite d’immission pour les PM2,5.

µg/m 3

70

60

50

40

30

20

10

0

1991

1993

Berne-Bollwerk

Härkingen

Valeur limite d’immission

1995

1997

1999

Dioxyde d’azote (NO 2 )

2001

2003

2005

2007

2009

2014

Lausanne

Sion

Graphique 3. Evolution de la moyenne annuelle du dioxyde d’azote sur les quatre sites exposés

au trafic du réseau NABEL: urbain (Berne-Bollwerk et Lausanne); rural le long de l’autoroute

(Härkingen et Sion).

µg/m 3

300

250

200

150

100

50

0

1991

1993

1995

2011

2013

Ozone, valeur 98% mensuelle maximale

Lugano

Bâle-Binningen

Valeur limite d’immission

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

Zurich

Dübendorf

Graphique 4. Evolution de la valeur mensuelle la plus élevée de 98% des moyennes semi-horaires

de l’ozone sur quatre sites NABEL urbains ou périurbains: Lugano, Zurich, Bâle-Binningen et

Dübendorf.

2011

2013

2016

2015

2015

2018

2017

2017

2019

2019

2020

2021

2021

Graphiques: màd

34

2/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

émissions. La fixation de valeurs limites

contraignantes pour la qualité de l’air est

un instrument important. Les Etats-Unis

et l’Europe ont également montré que la

protection de l’environnement, et donc de

la santé, est compatible avec la croissance

économique [7]. Le risque individuel de

tomber malade à cause de la pollution de

l’air est certes faible par rapport à d’autres

facteurs tels que le mode de vie (tabagisme,

activité physique), mais étant donné

que toutes les personnes, des plus

jeunes aux plus âgées, sont constamment

exposées à cette pollution, ces risques s’accumulent

pour former un risque majeur

au niveau de la population. La pollution de

l’air est le principal facteur de risque environnemental

dans le monde, responsable

de plus de 6,5 millions de décès prématurés

[8]. Dans son évaluation de l’impact

sanitaire pour l’année 2018, l’Agence européenne

pour l’environnement chiffre à

3500, 270 et 350 le nombre de décès prématurés

dus à la pollution par les particules

fines, le NO 2 et l’ozone en Suisse [9].

L’air pur est un facteur important pour

la santé. En ce sens, les médecins ont un

rôle d’information essentiel à jouer au

niveau individuel, mais aussi au niveau

structurel. Ils peuvent par exemple

conseiller à leurs patients de pratiquer une

activité physique sur des routes moins

fréquentées ou d’installer leur chambre à

coucher à l’écart des routes à fort trafic

pour éviter les nuisances sonores. L’avis

des professionnels sur les questions de

santé peut également influencer la prise

de décisions politiques et soutenir les mesures

de diminution de la charge polluante.

SAPALDIA – la source des données liées à la santé

Dans le cadre de l’étude suisse à long terme SAPALDIA («Swiss Cohort Study on Air

Pollution and Lung and Heart Diseases in Adults»), la plus vaste étude menée à ce jour,

les chercheurs du Swiss TPH analysent depuis 1991 les effets de l’environnement,

du mode de vie, des conditions sociales et des gènes sur la santé de la population suisse.

A cette fin, ils récoltent du matériel biologique et saisissent les données sanitaires de

quelque 10 000 personnes choisies arbitrairement parmi la population d’Aarau, Bâle,

Davos, Genève, Lugano, Montana, Payerne et Wald. Les examens sont renouvelés

sur les mêmes personnes, voire complétés, à intervalles de dix ans.

Aujourd’hui, les participants ont plus d’un quart de siècle de plus qu’au début de l’étude

et nombre d’entre eux ont atteint et largement dépassé l’âge de la retraite. Cela a permis

de concentrer les recherches sur l’influence du style de vie, des facteurs sociaux, environnementaux

et génétiques sur la santé et le vieillissement lors de la quatrième phase de

SAPALDIA, qui s’est déroulée entre 2014 et 2017. SAPALDIA entend ainsi fournir des bases

scientifiques pour promouvoir la qualité de vie des personnes âgées et maintenir ou

développer une meilleure compréhension des mécanismes d’action sous-jacents.

Prof. Nicole Probst-Hensch, MPH, est directrice du département d’épidémiologie

et de santé publique à l’Institut tropical et de santé publique suisse de Bâle et dirige l’étude

à long terme SAPALDIA.

Bibliographie

[1] World Health Organization (WHO).

WHO Global Air Quality Guidelines. Particulate

matter (PM2.5 and PM10), ozone, nitrogen

dioxide, sulfur dioxide and carbon monoxide.

Geneva: World Health Organization; 2021.

[2] Peters A., Nawrot T. S., Baccarelli A. A.

Hallmarks of environmental insults. Cell 2021;

184: 1455–68.

[3] Swiss Tropical and Public Health

Institute (Swiss TPH), centre de documentation

sur la pollution de l’air et la santé (LUDOK).

Graphique interactif sur les effets de la

pollution de l’air sur la santé. Bâle: LUDOK,

Swiss TPH; 2020.

[4] Office fédéral de l’environnement

(OFEV). Air: Informations pour spécialistes.

Accédé le 5.1.2022: https://www.bafu.admin.ch/

bafu/fr/home/themes/air/info-specialistes.

html

Accédé le 28.1.2022:

https://www.bafu.admin.ch/dam/bafu/de/

dokumente/luft/fachinfo-daten/nabel-revue-2019.pdf.download.pdf/nabelrueckblick-2021.pdf

https://www.bafu.admin.ch/dam/bafu/fr/

dokumente/luft/fachinfo-daten/nabel-revue-2019.pdf.download.pdf/nabel-revue-2021.pdf

[6] Timmers, V. R., Achten. Non-exhaust

PM emissions from electric vehicles. Atmospheric

Environment 2016; 134: 10–17.

[7] Greenbaum D. S. The Clean Air Act:

Substantial Success and the Challenges Ahead.

Ann Am Thorac Soc. 2018; 15(3): 296–7.

[8] GBD Risk Factors Collaborators. Global

burden of 87 risk factors in 204 countries and

territories, 1990–2019: a systematic analysis for

the Global Burden of Disease Study 2019.

Lancet 2020; 396: 1223–49.

[5] Bundesamt für Umwelt (BAFU),

Eidgenössische Materialprüfungs- und

Forschungsanstalt (Empa), NABEL Rückblick

2021, Bern: Bundesamt für Umwelt; 2021.

[9] EEA. Air quality in Europe – 2020

report: European Environment Agency; 2020.

Annonce

Agence matrimoniale

Service Personalisé · Compétent · Sérieux

Löwenstrasse 25, 8001 Zürich

044 534 19 50

Nous serions ravis de vous rencontrer.

Kathrin Grüneis

vsao /asmac Journal 2/22 35


Perspectives

Aus der «Therapeutischen Umschau»* – Übersichtsarbeit

Die verschiedenen

Gesichter der

Ekzeme

Antonio Cozzio und Ieva Saulite

Klinik für Dermatologie, Venerologie und Allergologie, Kantonsspital St. Gallen

* Der Artikel erschien ursprünglich in der

«Therapeutischen Umschau» (2019), 76(2), 55–63.

mediservice vsao-Mitglieder können die

«Therapeutische Umschau» zu äusserst

günstigen Konditionen abonnieren.

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.

Der Begriff «Ekzem» umschreibt

auf den ersten Blick

eine Serie morphologisch sehr

heterogener, entzünd licher

Hautbilder, die aber einem regelhaften

zeitlichen Ablauf unterliegen und deshalb

oftmals nur unterschiedliche Stadien derselben

Krankheit bezeichnen. Die Beschränkung

des Ekzembegriffes auf «rote,

schuppende Haut» wäre irreführend, können

doch Ekzeme im Wesentlichen (fast)

alle Primär- und Sekun där efflores zenzen

auf der Haut zeigen: Erythem (makulös bis

erythrodermatisch), Vesikel (Bläschen) bis

Bullae (Blasen), Papeln bis Plaques und

Knoten (> 1 cm Durchmesser) sowie Pusteln

sind möglich als Primäreffloreszenzen,

aber auch sekundäre Morphen sind

regelhaft beim Ekzem: Krusten (eingetrocknete

Bläschenflüssigkeit) und Schuppen

(verhornte Keratinozyten), Erosionen,

Ulzerationen, Lichenifikationen, Exkoriationen,

Rhagaden sowie Vernarbungen.

Als Spätfolgen treten zudem Hypo- und

Hyper pigmentier ungen auf.

Der Begriff «Ekzem» aus dem Griechischen

ἔκζεμα umschreibt am ehesten die

akute Phase des heraufbrodelnden, aufwallenden

Ekzems mit der akuten serösen

Blasenbildung, und stellt in der deutschsprachigen

Dermatologie den typischen

Begriff dar für diese Krankheitsgruppe. Im

Englischen sowie in der (englischsprachigen)

Literatur setzt sich zunehmend der

generalisierend weitgefasste Begriff der

Dermatitis durch, der eigentlich auch andere

Entzündungen der Haut umfasst, wie

den Lichen ruber oder die Lupusdermatitis.

Im Begriff der atopischen Dermatitis

ist aber ausschliesslich das atopische Ekzem

gemeint. Der Begriff der Neurodermitis

ist veraltet, auch wenn er gerade in der

Bevölkerung verbreitet ist und manchmal

nützlich erscheint, um eine mögliche Verbindung

zwischen psychischer Verfassung

und Ekzemakti vität zu postulieren.

Nach der Pathogenese unterscheiden

wir die folgenden Ekzemgruppen:

• Atopisches Ekzem, atopische Dermatitis

(AD)

• Kontaktekzem / Kontaktdermatitis (KD)

von allergischen und vom toxischen

Typ, mit oder ohne Lichteinwirkung

(phototoxische KD, photoallergische KD)

• Seborrhoisches Ekzem

• Nummulär-mikrobielles Ekzem

• Exsikkationsekzem

• Stauungsekzem

Ekzeme können auch nach Lokalisationen

unterteilt werden (Hand- / Fuss- / Skrotal- /

Analekzem, Intertriginöses Ekzem, Kopfhautekzem

und andere). Während die

Kenntnis der pathogenetischen / ätiologischen

Unterteilung wichtig ist für gezielte

Abklärung und Diagnostik, ist das Verständnis

der lokalisationsabhängigen

Ekzeme sowie der Ekzemstadien wichtig

für eine galenisch korrekte Therapiewahl

(Galenik: Darreichungsform des Arzneimittels,

in der Haut z. B. Lösungen, Lotion,

Creme, Salben, Fettsalben).

In der Folge werden wir dem häufigen

atopischen Ekzem etwas mehr Platz einräumen,

um die Basistherapie zu erklären,

aber auch um auf das stark verbesserte

Verständnis in der Pathogenese hinzuweisen,

welches verbesserte systemische Behandlungen

zulässt, falls die hautgerichteten

Therapien versagen. Für die Juckreizbekämpfung

verweisen wir auf den

Artikel von Dr. Markus Streit in dieser Ausgabe

der Therapeutischen Umschau und

fokussieren mehr auf die Entzündungsbehandlung

der Ekzeme. Weiter geben wir

eine kurze Übersicht über kontakttoxische

und kontaktallergische Ekzeme, seborrhoische

Ekzeme und das nummulärmikrobielle

Ekzem. Nicht genauer erläutert

werden aus Platzgründen das Exsikkationsekzem

sowie das Stauungsekzem.

Das atopische Ekzem (die Juckflechte,

atopische Dermatitis,

Neurodermitis, endogenes Ekzem,

Prurigo Besnier)

Das atopische (nicht zuzuordnende, nicht

lokalisierbare) Ekzem oder die atopische

Dermatitis (AD) ist mit 10 – 15 % Prävalenz

eine der häufigsten Erkrankungen im Kindesalter,

welches sich häufig mit dem Erwachsenwerden

verliert (Prävalenz Erwachsene

ca. 3 %). Kleinkinder zeigen die

Symptome meist im ersten Lebensjahr,

36

2/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

typischerweise nach der Neonatalperiode

(ab 4. Lebensmonat). Die Vererbung ist polygenetisch,

bei einem betroffenen Elternteil

muss von einem Risiko von ca. 15 %,

bei beiden Elternteilen von bis zu 80 %

ausgegangen werden. Die beste genetische

Evidenz für eine ursächliche Mutation

besteht für das Filaggrin-Gen: Das

mutierte epitheliale Eiweiss führt zu Störungen

der Hautbarriere mit einem entsprechenden

erhöhten Wasserverlust mit

nachfolgender Hautaustrocknung. Ein

gängiges Modell postuliert, dass trockene

Haut zu Juckreiz führt mit konsekutivem

Kratzen und Mikroverletzungen, welche

die dermale Entzündung aktiviert, die

dann den Pruritus verstärkt – ein Circulus

vitiosus entsteht. Allerdings finden sich

Filaggrinmutationen nur in etwa der Hälfte

aller Patienten mit AD. Eine Substitution

mit einer gesunden Filaggrinvariante

ist (wie bei allen loss of function Mutationen)

genetisch und immunologisch

schwierig zu bewerkstelligen, und es gibt

aktuell auch keine Studienaktivitäten in

dieser Richtung.

Die zweite Stossrichtung der Forschung

befasst sich mit der Immunologie

des AD. Bereits seit Jahrzehnten war bekannt,

dass die Behandlung mit Cyclosporin

A bei organtransplantierten Patienten

auch eine gleichzeitig bestehende AD

verbesserte. Anders als die restlichen Erkrankungen

aus dem atopischen Formenkreis

(Rhinokonjunktivitis, Asthma bronchiale)

wurde bei der AD gezeigt, dass sie

nicht zwingend eine IgE-vermittelte, sondern

eine T-zelluläre Entzündung darstellt,

im Frühstadium v. a. eine Th2-gewichtete,

im weiteren Verlauf dann eine

gemischt Th1 / Th2 / Th22-aktivierte Entzündung

der Haut. Die Aufschlüsselung

der Entzündungskaskade der AD hat aktuell

die IL-4 / 13 Zytokine in den Fokus gerückt:

die Hemmung der Effekte dieser Interleukine

führt zu einem deutlichen Aktivitätsrückgang

der AD und entsprechende

Antikörper sind in Europa bereits zugelassen

und werden bald auch in der Schweiz

in den klinischen Alltag Einzug halten

(s. unten). Viele weitere zusätzliche intraund

extrazelluläre Faktoren der Entzündungskaskaden

sind in den Fokus des

Forschungs interesses gerückt, und die

nächsten Jahre werden hoffentlich weitere

Fortschritte in der Behandlung der mittelschweren

/ schweren AD mit sich bringen.

Provokationsfaktoren spielen bei der

Aktivierung der AD eine grosse Rolle.

Durch wiederholte mechanische Reizungen,

z. B. durch Feuchtarbeiten, aber auch

durch Schwitzen oder zu häufiges Duschen

/ Baden, kann eine atopische Dermatitis

bei Veranlagung getriggert werden.

Ebenfalls sind Alkohol und psychischer

Stress als mög liche Auslöser beschrieben.

Nahrungsmittel sind vor allem

im Säuglings- und Kleinkindesalter bei

einer AD- Verschlechterung zu evaluieren

(v. a. Milch, Ei, Nüsse, Fisch, Soja, Weizen),

bei Erwachsenen sind diese bedeutend

seltener. Diese leiden dafür eher unter Aeroallergenerkrankungen

durch Hausstaubmilben,

Pollen oder Tierhaare, die

neben häufigen Atemwegsproblemen

durchaus auch eine AD-Verschlechterung

auslösen können. In diesem Falle sind

Massnahmen wie Encasing oder Desensibilisierungen

somit doppelt sinnvoll. Für

eine zielgerichtete und wirtschaftliche

Aufarbeitung der allergologischen Zusammenhänge

ist eine Zusammenarbeit mit

einem Allergologiezentrum hilfreich, damit

können auch übertriebene oder wissenschaftlich

sinnlose Allergieabklärungen

(z. B. IgG Abklärungen auf Nahrungsmittel),

mit denen vielen Patienten Geld

aus den Taschen gezogen wird, vermieden

werden.

Klinische Zeichen der AD

Die Atopiestigmata erlauben die Feststellung

einer atopischen Diathese, welche bei

entsprechendem Ekzembild die Diagnose

der AD unterstützen. Zu den Atopiestigmata

gemäss Diepgen-Score gehören (mit

Punkteangaben, müssen addiert werden):

• Juckreiz beim Schwitzen 3

• Unverträglichkeit von Wolle 3

• Xerosis cutis 3

• Dermographismus albus 3

• Hertoghe Zeichen 3

• Milchschorf anamnestisch 2

• Perlèche, Cheilitis 2

• Ichthyosis, vermehrte / vertiefte

Handlinien2

• Pityriasis alba 2

• Positive FA 1

• Rhinitis1

• Konjunktivitis1

• Asthma1

• Dyshidrosis1

• Dennie-Morgan Falte 1

• Nickel Allergie 1

• Nahrungsmittelunverträglichkeit1

• Gesichtserythem1

• Lichtempfindlichkeit1

• Keratosis pilaris 1

0 – 6 Punkte Atopie unwahrscheinlich

7 – 10 Punkte Atopie möglich

> 10 Punkte Atopie wahrscheinlich

Eine IgE Erhöhung ist nicht zwingend nötig

zur Diagnose der AD: ist sie vorhanden,

sprechen wir von einer extrinsischen AD

(ca. 2 /3 aller Patienten), bei normalen IgE

Werten von einer intrinsischen atopischen

Dermatitis.

Das klinische Bild der atopischen Dermatitis

ist vielfältig, und umfasst je nach

Altersgruppe andere Prädilek tionsstellen:

Während im Säuglingsalter häufig Kopf

und Stamm betroffen sind und die Beugen

sowie Windelregion ausgespart werden,

werden im Kindes- und Jugendalter vorwiegend

beugenbetonte Ekzemherde gesehen

(Hals, Ellenbeugen, Kniebeugen,

aber auch Anogenitalregion). Im Erwachsenenalter

wiederum sind vor allem

Kopf / Hals sowie Schulterregion sowie die

Hände von der AD betroffen. Aufgrund

der speziellen Exposition im Kindesalter

(z. B. Spielen im Sand) werden bei Kindern

gerade im Sommer Knie- und Ellenbogen

stärker belastet und zeigen dann die typische

Sandbox-Dermatitis, ein mechanisch

getriggertes Ekzem (oft im Rahmen der

AD). Im Erwachsenenalter kommt es viel

häufiger als bei Kindern zu den pruriginösen

Ekzemformen mit Ausbildung von papulovesikulösen

und knotigen, ev. hämorrhagisch-exulzerierten

Herden, die

maximal therapieresistent verlaufen können

mit entsprechend hohem Leidensdruck.

Das AD folgt einem phasenhaften, regelmässigem

Verlauf der Ekzemreaktion

und deren Erkennen ist entscheidend für

die Wahl der galenischen Form der topischen

Behandlung.

Zu den akuten Stadien des Ekzems gehören

das a) ini tiale Erythem, b) die vesikulös-bullös

nässende Phase, sowie die c)

eintrocknende, krustöse Phase. Bei länger

anhaltender Entzündung kommen

schliesslich die chronischen Ekzemstadien

zur Ausprägung mit c) hyperkeratotischen,

ev. rhagadiformen Bild bis zur e)

lichenifizierten Phase. Die Einschätzung

der Entzündungsphase (s. Abbildungen)

ist wichtig zur Behandlung gemäss des

dermatologischen Grundsatzes: nässende

Läsionen feucht behandeln, trockene Läsionen

fett behandeln!

Prinzipiell baut sich die AD Behandlung

stufenweise wie folgt auf:

1. Basisbehandlung

2. antientzündliche / antimikrobielle

Lokaltherapie

3. Lichttherapie

4. Systemische Therapie

vsao /asmac Journal 2/22 37


Perspectives

Abbildung 1. Klinische Ekzemstadien. a: Erythematöse Phase; b: Vesikulobullöse Phase; c: Krustöse Phase; d: Squamöse Phase; e: Lichenifizierte Phase.

Basisbehandlung

Die Behandlungsstufen schliessen sich

nicht gegenseitig aus, können kombiniert

werden, und aufgrund der rein morbostatischen

Effekte der Behandlungen muss

zwischen ihnen oftmals hin und her gewechselt

werden bzw. müssen sie wiederholt

angewandt werden. Nur die Basisbehandlung

soll kontinuierlich durchgeführt

werden! Das bedingt, dass sie sich

gut anfühlen muss, wenn wir vom Patienten

einfordern, dass er sie kontinuierlich

durchführt – die Basistherapie muss also

personalisiert werden! Die Beschreibung

der spezifischen Pflegeprodukte sprengt

den Rahmen dieses Reviews, und ist eine

der Kernkompetenzen des dermatologisch

tätigen Facharztes. Je nach individuellem

Empfinden des Patienten und ev.

vorliegender kontaktallergischer Komorbiditäten

können Pflegeprodukte auf

Harnstoffbasis, Glycerin-, Milchsäure-,

Vaseline-, Ceramid oder andere Basis erfolgen.

Für Harnstoff / Urea, einem natürlichen

Bestandteil des natural moisturizing

factors der Haut, liegen sehr gute Untersuchungsresultate

hinsichtlich Reduktion

des Wasserverlustes, der Trockenheit,

Rötung und Juckreiz vor, und sogar das

Hautmikrobiom soll sich unter Harnstoff

weg von den prädominanten Staphylokokken

hin zum normalisiertem, vielfältigerem

Mikrobiom entwickeln. Häufig

wird jedoch die Erfahrung gemacht, dass

gerade im Kindesalter oder bei stark xerotischer

Komponente Urea-haltige Produkte

initial nicht gut vertragen werden (stinging

effect), hier können andere Topika

eingesetzt werden. Die wichtigste Erkenntnis

jeder Basistherapie: mindestens

1 x täglich durchführen, sich Zeit nehmen,

und vor allem GENUG auftragen. Das

heisst auch für uns Ärzte: GENUG verschreiben!

Eine tägliche Ganzkörpertherapie

bei einem erwachsenen Patienten

bedingt, ein Rezept über ca. 300 gr / Woche

zu verschreiben. Leider werden diese

Mengen nur selten verschrieben, noch

seltener von den Krankenkassen übernommen,

und schliesslich auch leider von

den Patienten nicht regelmäs sig angewandt.

Dabei ist es erwiesen, dass die

Basistherapie, eine angepasste Hygiene

(nicht zu häufiges Duschen), der (zurückhaltende)

Einsatz eines Syndet als Seifenersatz,

sowie die Wahl wenig irritierender

Kleidungsstücke (Seidenunterwäsche besser

als Baumwolle, synthetische Stoffe

oder gar Wolle) bereits dazu führen, dass

häufig auf Kortikosteroide verzichtet werden

kann. Darüber hinaus mehren sich

Studienhinweise, dass die tägliche Ganzkörperbehandlung

von Risikosäuglingen

(Risiko für AD bei vorbelasteten Eltern)

mit Ölbädern oder Öl in Wasser Emulsionen

ab der 1. Lebenswoche im Sinne einer

Primärprävention zu einer singifikanten

Reduktion von Ekzemerkrankungen im

späteren Leben führt.

Antientzündliche / antimikrobielle

Lokaltherapie

Kommt es trotz sorgfältiger Basistherapie

zu einem entzündlichen Schub (lokal oder

generalisiert), so ist der Einsatz eines Klasse

II-IV topischen Kortikosteroides (TCS)

gerechtfertigt, wobei es ausserhalb des

Gesichtsbereiches (Klasse II) in der Regel

besser ist, kurz und heftig ein starkes Kortikosteroid

einzusetzen, als überlang ein

schwaches. Je nach Ekzemphase sollten

als Galenik eine Lotion, Creme oder Salbe

verwendet werden, Hersteller und Produkte

gibt es unzählige, am besten arbeiten

Grundver sorger mit einer kleinen Palette

an Produkten, die sie gut kennen. Eine

typische Verschreibung für einen Ekzemschub

beim Erwachsenen bedingt

eine ordentliche Menge an TCS: pro Prozent

befallene und zu therapierende Haut

muss pro Tag (bei Einmalanwendung) ca.

0.2 g angewandt werden. Bei 40 % KOF Befall

also 8 g / Tag, bei einer Dauer von 10

Tagen Behandlung also ca. 80 g TCS. Nach

einer Therapiedauer von typischerweise

7 – 14 Tagen (täglich) kann eine proaktive

Dauertherapie erfolgen für mindestens

2 Monate mit 1 – 2 × / Woche topische Steroidanwendung

auf die abgeheilten Herde.

Unter dieser sekundärprophylaktischen

Anwendung werden – v. a. bei sorgfältiger

Basistherapie – weniger Rezidive,

und über den längeren Verlauf gesamthaft

weniger topische Steroide auf die Haut

aufgetragen bei Patienten mit chronisch-rezidivierender,

aktiver AD und reaktiver

Steroidgabe. Die Steroidtherapie

erfolgt zusätzlich zur Basistherapie, die

Patienten müssen darauf aufmerksam gemacht

werden, dass sie > 1 h / Tag für die

Hautpflege aufwenden müssen. Bei

Nicht-Beherrschen der (ausgedehnten)

Entzündungsherde ist eine ambulante Betreuung

mittels Tuchtherapie in vielen

dermatologischen Zentren möglich und

sinnvoll. Topische Calcineurininhibitoren

(TCI) können TCS in vielen Situationen ersetzen,

auch hier sollen fettigere Galeniken

bevorzugt an trockenen Hautstellen

eingesetzt werden. Bei nicht genügender

Krankheitskontrolle kann auf TCS umgestiegen

werden.

Lichttherapie

Falls die Basistherapie und die topische

antientzündliche Therapie nicht zum gewünschten

Erfolg führen, oder aufgrund

der starken Ausprägung / Ausdehnung

nicht mehr möglich sind, kann eine Kombination

mit der Lichttherapie, in der Regel

UVB311nm, bei einer Dermatologin

oder am Spital eine deutliche Verbesserung

des Hautzustandsbildes mit sich

bringen. Zeitlich ist mit wöchentlich idealerweise

3 Sitzungen (Aufenthaltsdauer

beim Dermatologen kurz, ca. 2 – 5 Min.)

über ca. 8 – 12 Wochen zu rechnen, eine Ferienunterbrechung

ist möglich in Absprache

mit dem behandelnden Dermatologen.

Einen besonders grossen Stellenwert

hat die Lichttherapie bei den Hand- /Fussekzemen,

dort wird mit Erfolg v. a. die

Hand- / Fuss-Bade-PUVA Therapie eingesetzt

mit gleichem Rhythmus wie die

UVB311nm Therapie. Rund 2 /3 der Patienten

profitieren deutlich von der Lichttherapie

mit oft längerer Wirkungsdauer als

mit TCS. Auch hier ist die Basistherapie

(mit-)entscheidend für den langanhaltenden

Erfolg.

38

2/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Systemische Therapien

Bei den systemischen Therapien kommen

immunsuppressive Medikamente wie Cyclosporin

A (CsA), Methotrexat (MTX), Azathioprin

(AZA), und ev. Mycophenolat

Mofetil (MMF) zum Einsatz, wobei nur

CsA in-label angewendet werden darf in

der Schweiz, und dieses aufgrund der

Nephrotoxizität auch nur für relativ kurze

Zeitdauer von 6 bis höchstens 12 Monaten.

Es wird initial eine Dosis von 3 – 5 mg / kg

KG und danach ein rasches Reduzieren

auf die minimal wirksame Dosis angestrebt

unter regelmässiger Nieren-/Blutdruckparameter

und vorherigem Ausschluss

von chronischen Infektionserkrankungen.

Das Ansprechen auf CsA ist

in der Regel rasch, was von den Patienten

mit mittelschwerer bis schwerer AD sehr

geschätzt wird. Leider sind die Rezidive

nach Absetzen sehr häufig. Für die off-label

Einsätze von MTX, AZA, MMF gelten

die in dividuellen Vorsichtsmassnahmen

für die immunsup pressiven Therapien.

Zusätzlich müssen diese Patienten einen

konsequenten Sonnenschutz durchführen,

da unter Immunsuppression allgemein,

aber v. a. unter AZA, ein deutlich

erhöhtes Hautkrebsrisiko besteht. Aktuell

ist das erste Biologikum Dupilumab (Antikörper

gegen IL4-Rezeptor-alpha-Untereinheit)

in Europa für die mittelschwere /

schwere AD zugelassen, das Zulassungsverfahren

in der Schweiz ist am Laufen.

Erste Erfahrungen sind gerade für schwere

AD Formen sehr gut, und es bleibt zu

hoffen, dass das Wissen um die immunologischen

Prozesse bei der AD dazu führen

werden, dass Dupilumab nur der erste

Vertreter einer grösseren Gruppe neuer

Therapeutika für diese schwer leidenden

AD Patienten sein wird. Analog wie bei der

schweren Psoriasis könnten Antikörpertherapien

und small molecular compounds

ein neues Zeitalter in der spezifischen

immunologischen Therapie der AD

einläuten. Aktuell sind entsprechend

mehrere internationale Phase II und III

Studien zur Therapie von AD in der

Schweiz und weltweit am Laufen.

Nach wie vor ist aber leider keine Heilung

möglich, insbesondere auch nicht

mit alternativen Heilmethoden oder teils

unmöglichen Diätvorschriften. Im Gegenteil

müssen schulmedizinisch tätige Ärztinnen

und Ärzte darauf schauen, dass wir

unsere AD Patienten vor unnützen, teuren

Tests und sogar schädlichen Behandlungen

schützen. Diesbezüglich ist m. E. eine

ausführliche Schulung der Patienten bzgl.

Therapiepläne sowie eine zeitlich regelmässige

Kontrolle der AD Patienten beim

Hautarzt viel effizienter als die vom Schweregrad

abhängige rein situative Kontrolle.

Damit wird die Arzt-Patientenbeziehung

weggeführt von der Patienten- und Arzteinschätzung

«das ist eine nicht-behandelbare,

frustrierende Erkrankung» hin zur

Einschätzung «die ärztlichen Therapiepläne

und mein Verhalten beeinflussen die

Erkrankung positiv», hin also zu einem

eigentlichen Empowerment der Patienten

mit AD.

Kontaktekzem von allergischen

und vom toxischen Typ, mit oder

ohne Lichteinwirkung

Kontaktekzeme treten auf nach Kontakt

mit einer auslösenden Substanz, die meist

direkt oder aerogen mit einer Haut- oder

Schleimhautoberfläche in Berührung

kommt. Ist die Substanz per se irritierend

(z. B. starke Säuren / Basen, oder toxische

Substanzen wie 5-FU oder andere), kommt

es zu einer kontakttoxischen Schädigung

ohne primäre Involvierung des Immunsystems.

Diese Substanzen führen obligat

bei allen Menschen zu einer kontakttoxischen

Schädigung, ohne dass vorher

eine Sensibilisierungsphase erfolgen

muss; die Entzündung bleibt sehr strikte

auf die Kontaktfläche beschränkt. Ist hingegen

die Substanz nicht per se toxisch,

kann je nach individueller T-Zell-Repertoire

jedes Menschen die molekulare

Struktur der Substanz als immunologisch

«fremd» interpretiert werden und eine

Stadiengerechte Behandlung angepasst von European Dermatology Forum

EDF Guidelines 2018.

Allergen Anteil der Sensibilisierungen in %

Nickelsulfat 15,9

Duftstoff-Mix 6,5

Perubalsam 5,5

Kobaltchlorid 5,1

Methyisothiazolinon 4,5

Duftstoff-Mix II 4,2

Methylisothiazolinon 3,9

Kaliumdichromat 3,7

Kolophonium 3,4

Propolis 3,1

Thiuram Mix 2,6

Wollwachsalkohole 2,2

Tabelle 1. Häufigste kontaktallergisierende Substanzen 2016, DACH (Daten: IVDK, Informationsverbund

dermatologischer Kliniken, aus Braun Falco 2018).

vsao /asmac Journal 2/22 39


Perspectives

(zelluläre) Immunantwort induziert werden,

eine sogenannte Typ IV Reaktion

nach Coombs. Bei dieser kontaktallergischen

Dermatitis bleibt typischerweise der

Erstkontakt kurzfristig ohne Entzündung,

erst bei Zweit- oder Mehrfachkontakt

kommt es zur entzündlichen Reaktion, die

dann klassischerweise auch über das eigentliche

Kontaktfeld hinausreicht (Streuphänomen).

Naturgemäss lässt sich eine

Kontaktallergie nicht oder nur beschränkt

voraussagen, eine kontakttoxische Reaktion

ist jedoch voraussagbar und manchmal

auch erwünscht (z. B. 5-FU Applikation

zur Behandlung von aktinischen Keratosen).

Einen Spezialfall stellen die photoallergischen

oder phototoxischen Kontaktekzeme

dar, bei welchen die jeweiligen

Substanzen erst durch photobiologische

/ -chemische Prozesse in allergisierende,

bzw. toxische Substanzen umgewandelt

werden.

Wie auch die atopische Dermatitis

durchlaufen Kontaktekzeme die typischen

Stadien des a) Erythems, der b)

vesikulös-bullös nässenden Phase, der c)

krustösen und schliesslich c) hyperkeratotischen

und d) rhagadiformen bis e) lichenifizierten

Phasen. Je nach Aspekt unterscheiden

wir deshalb das akute (a – c) vom

chronischen (d – e) Kontaktekzem. Je nach

Kontaktfläche können prinzipiell alle Körperregionen

betroffen sein, wobei Hände,

Kopf- und Gesichtshaut sowie die Anogenitalregion

überhäufig betroffen sind.

Kontakttoxische Ekzeme

Akute irritative Ekzeme sind nicht selten

Unfallereignisse (z. B. Säure- / Basenunfälle

bei der Arbeit). In den meisten Fällen

sind Hände betroffen. Die Therapie besteht

in der sofortigen Entfernung der

stark irritierenden Noxe durch langanhaltendes

Abspülen mit Wasser und danach

durch die phasengerechte topische antiphlogistische

Behandlung. Häufiger sind

aber die chronisch irritativen Kontaktekzeme

oder kumulativ-toxischen Kontaktekzeme,

bei denen subtoxisch wirksame

Substanzen, z. B. überhäufiger Wasserund

/ oder Seifenkontakt, Desinfektionsmittelgebrauch,

Tenside, Öle, Zement und

andere irritier ende Stoffe längerfristig die

Haut schädigen; bevorzugt erkranken Personen

aus Raumpflege-, Haushaltsberuf

oder Friseure und Menschen aus dem Gesundheitswesen

oder Bauindustrie an diesen

Ekzemen. Allen diesen Ek zemen gemeinsam

sind eine Überforderung der

Haut- Pufferkapazität sowie eine chronische

Schädigung des Wasserretentionsvermögens

sowie des normalen Lipidfilmes

der Haut. Kumulativ-toxische Handekzeme

sind oft Berufsdermatosen, die jedoch

bei entsprechender Aufklärung und

Verhaltensanpassung eine recht gute Abheilung

zeigen: Meiden der Kontakt noxe,

Tragen von Schutzhandschuhen (bei bestehendem

Handekzem nur naturlatexfreie

Handschuhe), phasengerechte

Entzündungsbehandlung und häufiges,

regelmässiges Rückfetten. Trotz klinisch

manchmal sehr rascher Retablierung eines

normalen Hautbildes kann die Hautbarrierefunk

tion über mehrere Wochen

und Monate gestört sein, sodass Rezidive

sehr häufig sind bei Reduktion der Hautpflege

und erneuter (beruflicher) Exposition.

Je nach Schweregrad ist die Betreuung

in einer spezialisierten dermatologischen

(Hand-) Ekzem-Berufssprechstunde

sinnvoll, da oftmals längere

Arbeitsunfähigkeiten aus den Ekzemen

resultieren, und sich im Verlauf auf der

chronisch-irritativen Schädigung ein allergisches

Ekzem aufpfropfen kann, das

durch entsprechende Tests gesucht werden

muss.

Kontaktallergische Ekzeme

Für ein kontaktallergisches Ekzem braucht

es eine ini tiale Sensibilisierungsphase, in

welcher das Immunsystem spezifische

T-Zellen aktiviert gegen eine nicht notwendigerweise

toxische Substanz. Eine

Vorschädigung der Haut, z. B. durch ein

irritatives Kontaktekzem oder aber auch

durch eine atopische Dermatitis, kann die

Penetration solcher Substanzen durch die

ansonsten sehr dichte und selektiv-permeable

Epidermisbarriere erleichtern,

weshalb irritativ-toxische und kontaktallergische

Ekzem überhäufig kombiniert

auftreten und dann die Unterscheidung

nicht immer einfach fällt. Nach der Sensibilisierung

werden beim erneuten Kontakt

mit der Substanz die spezifischen memory

T-Zellen aktiviert und induzieren in

der Haut nach minimal 4 – 8 h, eher aber

innert 24 – 48 h nach Kontakt eine ekzematöse

Kaskade mit dem typischen metachronen

Ablauf. Da sich hier immunologische,

und nicht toxisch-entzündliche

Reaktionen abspielen, ist die Reaktion

nicht unbedingt strikt auf die Kontaktstelle

limitiert: kontaktallergische Ekzeme

neigen somit zur sogenannten Streuung.

Anders als bei der Typ-I-Allergie (allergische

Rhinokonjunktivitis, Bienen- / Wespenallergie)

ist bei dieser Typ IV Reaktion

leider keine Desensibilisierung zu erreichen

durch nachträgliche z. B. perorale

Antigenexposition. Allerdings scheinen

vorgängige perorale Allergenexpositionen

einen präventiven Effekt auf spätere Kontaktallergien

zu besitzen (z. B. nickelhaltige

Zahnspangen und spätere seltenere

Nickelallergien). Interessant ist in diesem

Zusammenhang auch, dass Patienten mit

Nickel-kontaktallergischen Handekzemen

unter fortgesetztem Zigarettenabusus

(mit Nickelkontamination) einen deutlich

schlechteren Verlauf zeigen als Nichtraucher.

Kontaktallergien sind häufige Konsultationsgründe

bei den Dermatologen, die

Prävalenz von Kontaktsensibilisierungen

wird auf > 20 % der Erwachsenen geschätzt,

und eigentliche kontaktallergische

Ekzeme machen ca. 2 – 4 % aller Konsultationen

in einer dermatologischen

Keratolyse Salicylsäure Lotio decapans®

Magistralrezeptur 3 – 5 % in Olivenöl

Antientzündliche Behandlungen

Antimykotische Behandlung

Zinkpyrithion-haltige Externa

Calcineurin topisch (off label)

Selendisulfid

Lithiumsuccinat / Zinksulfat

Zinkpyrithion topisch

Azolderivate topisch

Squa-Med®, Sebo Shampoo®,

Elidel®

Ektoselen®, Selsun®

Efalith®

Squa-Med®

Meto-med®, Ketozol-Mepha®, Lur®,

Nizoral®, Terzolin®

Tabelle 2. Keratolytische Therapiestrategien, besonders bei Pityriasis capitis.

40

2/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Nässende

entzündliche

Dermatosen

flüssig

z.B alkoholische oder wässrige Eosin

0.5 – 2 % Lösung, Tannosynt Bäder

Betadine Sitzbäder, Schwarzteeumschläge

Intertriginöse

trockene

Dermatosen

Schüttelmixtur

(Lotion)

fest

Hydrogel

Emulsion

Crème

Salbe

fett

trockene

entzündliche

Dermatosen

Puder

z. B. Talkum, Zinkoxid

Fettsalbe

z. B. Fette, Öle, Wachse

Grafik. Ekzemstadiengerechte Galenikwahl gemäss «dermatologischem Dreieck».

Praxis aus. Erfreulicherweise hat der

Rückgang von Nickelgehalt in täglichen

Bedarfsgegenständen oder Schmuckstücken

dazu geführt, dass die Nickelkontaktallergieproblematik

in den letzten

Jahren regredient war in der Gesamtbevölkerung.

Die Hitliste der häufigsten sensibilisierenden

Substanzen ändern sich mit der

Zeit, weil durch die Erfassung der Substanzen

und deren ev. Sperrung im Einsatz von

Körperpflegeprodukten die Expositionsfrequenzen

sich ändern können. So sinkt

z. B. die Kontaktallergiefrequenz auf Dibromdicyanobutan

seit dessen Einsatzverbot

in Kosmetika in Europa deutlich ab.

Waschmittel werden u. E. als Kontaktallergiequelle

überschätzt, aber Kleidungsstücke

können sehr wohl, gerade bei

engem Anliegen, als Allergiequelle in Frage

kommen. Hier sind neben den bekannten

Jeans-Nickelknöpfen auch Farbstoffe,

Gummihilfstoffe, Chromate in dunklen

(Leder-)Kleidungsstücken oder in Lederschuhen

zu erwähnen. Im Schmuckbereich

sind neben dem nickel- haltigen

Modeschmuck auch Kobalt, Palladium

oder Gold als Allergen möglich – teurer

Schmuck schützt also nicht immer vor

Kontaktallergien. Im tieferen Preissegment

sind v. a. dunkle Henna-Tätowierungen,

die neben Kaffeefärbstoffen, Urin

und andere Färbstoffen häufig das hochallergene

para-Phenylendiamin (PPD) enthalten,

als Temptoos (passagere Schmucktätowierungen)

relativ häufige Kontaktallergene

in der dermatologischen Praxis,

v. a. nach Ferienaufenthalten. PPD ist

auch eines der häufigsten Kontaktallergene

im Haarfärbebereich, PPD-freie Dunkelfärbungen

sind immer noch in der

Minderzahl im Einsatz. Entsprechend leiden

Berufstätige in Haarpflegeberufen

sehr oft unter Berufsallergien.

Pflanzen können stark allergisierende

Substanzen enthalten, am bekanntesten

und häufigsten sind der Giftefeu (poison

ivy) oder Giftsumach (poison sumach).

Aber auch Ringelblumen, Mutterkraut,

Tulpen, Primeln oder Hyazinthen enthalten

relativ häufige Kontaktallergene, die

gerade im Gärtnerarbeitsbereich als Ursache

neben einer möglichen irritativ-toxischen

Ekzemursache in Betracht gezogen

werden müssen. Primin, eine Benzochinonverbindung

in der Primel, ist ein

derart starkes Kontaktallergen, dass es

auch in flüchtiger Form bei einem Sensibilisierten,

der in ein Zimmer tritt, in welchem

sich eine entsprechende Pflanze befindet,

nach wenigen Stunden eine akute

Kontaktdermatitis auslösen kann. Auch

Pflanzen- oder Naturprodukte wie Teebaumöle,

Arnika, Propolis (von Bienen),

Perubalsam und andere Stoffe können als

häufig eingesetzte Aromaduftstoffe gerade

in Naturheilprodukten eingesetzt eine

relevante Quelle für Kontaktal lergien darstellen,

die anamnestisch unbedingt erfragt

werden muss.

Methylisothiazolinon ist in vielen

Feuchttüchern für die perianale Hygiene

enthalten, die gerade bei Patienten mit

chronischer Diarrhoe häufig eingesetzt

werden; neben einer kumulativ toxischen

Perianaldermatitis ist deshalb an eine ev.

aufgepfropftes kontaktallergisches Analekzem

zu denken in dieser Situation. Da

Wollwachsalkohol oder Amerchol häufige

Grundlagen von Cremen und Salben darstellen,

und andere wichtige Kontaktallergene

wie Bufexamac, Neomycin, Benzocain,

Cinchocain, Imidazol häufig in Externaapplikationen

verordnet werden,

sind auch iatrogen unterhaltene Kontaktallergien

zu evaluieren bei hartnäckigem

Verlauf! Gerade für Bufexamac (Par-

vsao /asmac Journal 2/22 41


Perspectives

fenac®) sehen wir häufig eine ärztlich verschriebene

Anwendung bei Analekzemen,

obwohl vor der Analregionanwendung

explizit im Compendium gewarnt wird.

Aufgrund der Vielzahl der auslösenden

Substanzen sowie der nicht selten lückenhaften

oder unklaren Patientenanamnese

und der versteckten Verbreitung

der Allergene ist die Diagnose der

Kontaktallergie oftmals eine Detektiv-Arbeit,

die stark auf einer möglichst vollständigen

Anamnese (Beruf, Freizeit, Umgebungskontakte,

je nach Lokalisation

auch Sexualanamnese, Reinigungsgewohnheiten)

beruht, deren Erhebung in

keiner Weise in Berset-gerechter Zeitspanne

erfasst werden kann, Kontaktallergiepatienten

sind keine 20-Minuten-Patienten.

Neben der Anamnese ist der Epikutantest

das wichtigste Werkzeug der

Dermatologin, dessen korrekte Durchführung,

insbesondere auch die Austestung

von Eigensubstanzen, ein grosses Know-

How voraussetzt, welches oft nur an den

dermatologischen Kliniken vorhanden ist.

Bei diesem kontrollierten Provokationstest

muss insbesondere auch eine irritative

von einer allergischen Reaktion unterschieden

werden. Nicht alle vermuteten

Kontaktallergien lassen sich auf diese

Weise feststellen, für die Proteinkontaktdermatitis

(z. B. bei Bäckerlehre) müssen

andere Testsets durchgeführt werden.

Grundsätzlich sollte aber ein Epikutantest

zur Suche einer Kontaktallergie bei therapieresistentem

Ekzem unklarer Genese

unbedingt durchgeführt werden. Für die

Patienten ist es wichtig zu wissen, dass die

Testung mehrere Tage innerhalb einer

Woche beansprucht, an denen sie im Testzentrum

ambulant untersucht werden.

Als einfacher, aber deutlich weniger aussagekräftiger

Alltagstest ist der sogenannte

ROAT nützlich (repeated open application

test), in welchem eine Substanz 1 – 2 ×

täglich für ca. eine Woche an einer bestimmten

Stelle, z. B. Unterarm, aufgetragen

wird. Der Test kann v. a. nützlich sein

zur groben Abschätzung, ob eine neu verordnete

Externabehandlung vertragen

wird. Eine mittels Epikutantest bestätigte

Kontaktallergie muss in einem Allergiepass

hinterlegt sein, dessen Abgabe mit

einem Aufklärungsgespräch verbunden

sein soll und welcher der Patientin helfen

soll, den kontaktallergischen Substanzen

auszuweichen in Beruf und täglichem Leben.

Die Besprechung berufsallergologischer

und versicherungstechnischer Fragen

sprengt den Rahmen dieses Kurzreviews

über Ekzeme. Die Beratung betroffener

Patienten in dieser Beziehung ist

jedoch die Hauptaufgabe der Berufssprechstunden

in dermatologischen Zentren.

Seborrhoisches Ekzem

Das seborrhoische Ekzem ist in der milden

Ausprägung derart häufig, dass es von vielen

Dermatologen als eine Normvariante

der Haut angeschaut wird; diese Haltung

wird sicher auch dadurch unterstützt,

dass es keine eigent liche Heilung (aber

durchaus Therapeutika mit passagerer

Wirksamkeit) gibt. Bei ca. 3 – 5 % der Bevölkerung

ist jedoch das seborrhoische

Ekzem derart ausgeprägt, dass eine Behandlung

gewünscht wird. Den ersten Alterspeak

sehen wir im Säuglingsalter in

den ersten drei Monaten im Rahmen der

Hormonumstellung nach der Geburt (mit

guter Prognose), einen zweiten bei Erwachsenen

im jungen und mittleren Alter

(20- bis 40-jährige). Unter Immunsuppression,

iatrogen oder bei einer

HIV / AIDS-Erkrankung, beobachten wir

nicht selten eine Verschlechterung des

Ekzems. Diese Assoziation ist wichtig,

und bei einer schweren Form von seborrhoischem

Ekzem sollte an die Möglichkeit

einer HIV Infektion gedacht werden. Pathogenetisch

ist die Krankheit nicht gut

verstanden, aber eine Talgdrüsenfunktionsdys

balance wird diskutiert, da das

Ekzem typischerweise im Kopfhaar- / Gesichtsbereich

sowie in der oberen Thoraxapertur

und in anderen stärker behaarten

Arealen auftritt; die Assoziation mit lipophilen

Hefepilzerregern (v. a. Candida und

Malassezia) unterstützt diese Ansicht.

Klinisch unterscheidet sich das seborrhoische

Ekzem von den anderen Ekzemformen,

in dem es nur äusserst selten

eine akut-exsudative Phase durchläuft

(praktisch nur bei der disseminierten, erythrodermatischen

Form oder bei falscher,

okklusiver Behandlung). Viel häufiger

und klassischerweise auftretend ist die

kleinschuppige, gelblich belegte trocken-fettige

Form der Hautentzündung

insbesondere in der paranasalen Gesichtsmitte,

den seitlichen Halsregionen, im

oberen Brust- und Rückenbereich, Mamillen

sowie im Anogenitalbereich (s. Abbildung

2). Die Diagnose bereitet bei der typischen

Ausprägung wenig Schwierigkeiten,

allerdings kann die Unterscheidung

zu einer nicht-pustulösen ekzematösen

Rosazea im Gesichtsbereich schwerfallen.

Auch eine stark schuppende Variante gerade

im Kopfhaarbereich kann differentialdiagnostisch

an eine Psoriasis capillitii

Abbildung 2. Seborrhoisches Ekzem.

denken lassen – tatsächlich können diese

Krankheiten überlappend auftreten, was

auch als Seborrhiasis bezeichnet wird. Die

Untersuchung des Restintegumentes, die

histologische Aufarbeitung eines Herdes,

sowie ev. die Angabe von Gelenksschmerzen

helfen zur Unterscheidung der beiden

Erkrankungen.

Therapeutisch ist zu beachten, dass

das seborrhoische Ekzem eine sogenannt

köbnerisierbare, also durch Hautreizung

verstärkt auftretende Dermatose ist. Die

Wahl falscher, zu okklusiver oder reizender

Externa kann kon traproduktiv sein.

Bewährt haben sich keratolytische, antientzündliche

und antimikrobiell wirksame

Topika in geeigneter Kombination. Die

Keratolyse/-stase kann mit Shampoos

/ Waschlösungen mit Zinkpyrithion,

Selendisulfid oder Salizylsäure erfolgen,

wobei Zinkpyrithion und Selendisulfid zusätzlich

noch eine antientzündliche und

antimikrobielle bzw. sebostatische Wirkung

entfalten und deshalb auch gerne

längerfristig angewandt werden. Die antientzündliche

Phase nach der Keratolyse

soll nicht mit topischen Steroiden durchgeführt

werden, die kurzfristig zwar lindernd

wirken können, aber im weiteren

Verlauf oftmals zu einem noch stärkeren

Ekzemschub führen. Trotz des off-label

Einsatzes sind u. E. die topischen Calcineurininhibitoren

(insbesondere Pimecrolimus-haltige

Externa) besser zur

Entzündungsreduktion geeignet; die Patienten

sollen darauf auf die Selbstkostenübernahme

hingewiesen werden. Parallel

zur antientzündlichen Therapie erfolgt

42

2/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

eine antimykotische topische Therapie

mit Azol-haltigen Lotionen und Cremen,

im Anogenitalbereich auch Cremepasten.

Eine systemische Behandlung mit

Itraconazol über 1 – 2 Wochen kann in

Kombination mit einer topischen antientzündlichen

Behandlung rasche Besserung

bringen, die durch Weiterführung der antimykotischen

topischen Behandlung unterstützt

werden soll. Bei ausgeprägter

Seborrhoe ist auch eine Niedrigdosisgabe

(5 – 20 mg / Tag) von Isotretinoin unter den

bekannten Kautelen oft längerfristig sehr

erfolgreich.

Das seborrhoische Ekzem beim Neugeborenen

ist v. a. während der Phase zu

beobachten, in welcher die residuellen

mütterlichen Hormone die infantilen

Talgdrüsen stimuliert und zu einer passageren

Seborrhoe führen kann. Sie ist typischerweise

auf die ersten drei Lebensmonate

beschränkt, kann aber auch über die

Phase aktiv sein. Der Gneis ist die als

Milchschorf bezeichnete fettig dicke

gelbliche Schuppung v. a. im vorderen

Fontanellenbereich. Durch eine Okklusion

durch Kleidung und fettige Externa

kann dieser, aber auch die seborrhoischen

Ekzemherde im Windelbereich, stark exsudativ

aktiviert werden, und selten in eine

seborrhoische desquamative Erythrodermie

übergehen. Gerade die anogenitalen

und inguinalen ekzematösen Herde,

manchmal mit Beteiligung der retroaurikulären

Zonen, sollten bei zusätzlicher

Gedeihstörung an die differentialdiagnostische

Möglichkeit der Histiozytose denken

lassen – die Biopsie kann hier Klarheit

schaffen.

Therapeutisch sollen Windeln / Kleidung

häufig gewechselt werden, gerade

bei warmer Witterung. Kopfhautschuppen

bei Termingeborenen können in

1 × / Tag maximal 2 % Salizylat / Olivenöllösung

oder in 1 × / Tag maximal 1 % Salizylat

/ Salbengrundlage über maximal drei

Tage abgelöst werden – höhere Applikationsdosen

/ Frequenzen sind wegen der

Nierenunreife und der Gefahr eines Salizylismus

bei Neugeborenen und v. a. Frühgeburten

gefährlich. Ketoconazol-haltige

Cremen sind gemäss den Herstellern bei

Säuglingen nicht untersucht worden und

deshalb wegen der un klaren möglichen

Absorption nicht empfohlen. Trotzdem

werden sie nicht selten eingesetzt für kurze

Zeit (z. B. 3 x / Woche über zwei Wochen,

off label). Hartnäckige oder schwere Ekzemvarianten

sollen durch eine pädiatrisch-dermatologisch

erfahrene Ärztin

beurteilt werden.

Nummulär-mikrobielles Ekzem

Diese Ekzemform des Erwachsenen zeichnet

sich durch eine münzartig runde Ausprägung

mit Prädilektion der Extremitäten

aus, die dem Ekzem den Namen gaben.

Der Zusatz «mikrobiell» wird manchmal

weggelassen (nummuläres Ekzem),

aber ein Staphylokokken / Streptokokken-Bakteriennachweis

gelingt oft. Die

Ursache dieser oft exsudativen Dermatose

bleibt aber nach wie vor unbekannt, eine

Sensibilisierung auf Bakterienantigene

konnte bisher nicht nachgewiesen werden.

Patienten mit atopischem Ekzem

können auch nummuläre Herde aufweisen,

aber das nummulär-mikrobielle Ekzem

kann auch unabhhängig von einer

atopischen Diathese auftreten. Beginn

und stärkere Ausprägung sind oft im Unterschenkelbereich,

insbesondere auf

dem Boden einer Xerosis cutis, danach

kann die Erkrankung gerne streuen auf

Stamm und insbesondere obere Extremitäten

(s. Abbildung 3). Differentialdiagnostisch

muss an eine Mykose mit möglicher

Dissemination, eine Kontaktallergie

(mit entsprechender Anamnese) sowie an

eine Parapsoriasis en plaques gedacht

werden, wobei bei dieser keine Vesikel

/ exsudative Phase zu beobachten ist.

Obwohl die Pathogenese unbekannt

bleibt, kann die Suche nach einem Infektfokus

manchmal Resultate bringen: Nasalbesiedelung,

ev. Zahnapparat, Tonsillen,

Lungen, selten Prostata.

Therapeutisch ist nach den Grundsätzen

der Ekzemstadientherapie vorzugehen,

in der exsudativen Phase sind somit

fett-feuchte Verbände oftmals rasch lindernde

Therapien gerade bei stark pruriginösen

Herden. Neben der ev. Herdsanierungen

(insbesondere nasal) können phlebologische

Massnahmen (Kompression)

im Unterschenkelbereich mit konsequenter

täglich mehrfacher Rückfettung einem

Rezidiv den Boden entziehen.

Zusammenfassend gehören Ekzeme

zu den häufigsten Konsultationsgründen

Abbildung 3. Nummulär-mikrobielles Ekzem.

einer dermatologischen Sprechstunde,

die Ursachensuche ist eine medizinische

Herausforderung erster Güte mit potentiell

grossen persönlichen und sozialen

Kosten bei drohender Arbeitsunfähigkeit.

Der Leidensdruck kann unerhört gross

sein, und es ist eine wichtige, aber auch

oft befriedigende Aufgabe der dermatologisch

tätigen Ärztin, die Patienten mit

einer stadiengerechten Ekzemtherapie

kompetent zu beraten.

Literatur beim Verfasser

Prof. Dr. Dr. Antonio Cozzio

Chefarzt / Klinikleitung

Klinik für Dermatologie, Venerologie und

Allergologie Kantonsspital St. Gallen

Rorschacher Strasse 95

9000 St. Gallen

antonio.cozzio@kssg.ch

vsao /asmac Journal 2/22 43


Perspectives

Lachen und Träume für

unsere Kinder im Spital

Foto: Pierre-Yves Massot. Anzeige offeriert.

Jede Woche erhalten die Kinder im Spital Besuch

von den Traumdoktoren.

Ihre Spende schenkt Lachen.

PC 10-61645-5

Herzlichen Dank.


Perspectives

Mission au Kirghizstan

Curiosité, expertise

et une carte SIM

Rebecca Meier, physiothérapeute, Berne

Photo: màd

Uplift est une organisation

qui s’occupe d’enfants placés

dans des foyers au Kirghizstan.

Les enfants se retrouvent en

foyer pour diverses raisons: à cause d’un

handicap, parce que les mères les élèvent

seules et/ou sont mineures, etc. 94%

d’entre eux sont des orphelins sociaux.

Quels que soient les problèmes dont

souffrent ces enfants, que le diagnostic

soit correct ou non, ils manquent avant

tout de contact physique et émotionnel.

L’affection et l’amour, décisifs dans les

premières années de vie, font défaut,

de sorte que les troubles ou les retards

de développement sont la règle et non

l’exception.

Je suis physiothérapeute avec

quelques années d’expérience, certes pas

en pédiatrie, mais j’ai toujours voulu

travailler avec des enfants. Je fais preuve

de flexibilité au niveau de mon activité

sur place, et je m’adapte aussi facilement

aux conditions de vie dans un environnement

étranger. C’est ainsi qu’après le premier

contact Skype avec la cofondatrice

d’Uplift, je me suis rendue au Kirghizstan

sans hésiter pour proposer de la physiothérapie

et du Feldenkrais dans un orphelinat

et y familiariser le personnel.

Munie d’une carte SIM kirghize et de

plusieurs numéros de téléphone de collaboratrices

locales d’Uplift pour l’assistance

24h/24, les traductions et l’organisation,

je me suis sentie suffisamment en sécurité

pour me rendre en province. Dans une

région du Kirghizstan qui n’est pas aussi

avancée que la capitale Bichkek, et où

Uplift elle-même n’avait pas encore vraiment

pris pied. Nous avions deux mois

pour convaincre la direction et le personnel

du foyer que des thérapies régulières

amélioreraient l’état des enfants.

Le handicap peut en effet être un frein à

l’adoption. La rééducation permettrait

d’augmenter les chances d’adoption,

ce qui serait dans l’intérêt de toutes les

personnes concernées. Avec l’aide d’une

interprète, nous avons immédiatement

commencé nos thérapies individuelles et

de groupe. Après avoir su que deux thérapeutes

étrangères travaillaient au foyer,

des familles des villages environnants

sont venues avec leurs enfants pour une

consultation ou une thérapie. J’ai appris

le kirghize du mieux que j’ai pu afin de

pouvoir communiquer avec les enfants,

le personnel, mais aussi avec les gens en

dehors du foyer.

Nos patients étaient très motivés, les

collaborateurs un peu plus frileux, mais

surtout à cause du manque d’informations

sur le sujet. «Pourquoi ces enfants ne

peuvent-ils pas marcher? Ils ont des

jambes pourtant», a-t-on souvent entendu.

Et aussi, que ces enfants étaient possédés

et contagieux. L’instruction et la transmission

de connaissances ont par conséquent

constitué une part importante de notre

travail. A force de détermination et de

répétition, nous sommes parvenus à réaliser

certaines choses, comme le montage

d’un espalier. Mais aussi à faire évoluer les

mentalités chez une partie des collaborateurs

quant au positionnement et à l’alimentation

des enfants, la reconnaissance

de leurs ressources, leur motivation et leur

envie d’apprendre. Environ quatre mois

après mon séjour, j’ai appris que l’on souhaitait

maintenir le projet et envisager

d’autres offres thérapeutiques, car les

résultats étaient visibles à long terme. Afin

d’assurer une continuité, Uplift a mis en

place une formation pour les thérapeutes

locaux, le personnel des foyers, les mères

Uplift et les parents concernés. J’ai pu

contribuer à l’élaboration du contenu de la

formation, j’ai participé au premier cours

en 2019 en tant qu’instructrice et je retournerai

probablement au Kirghizstan en mai

2022 pour le début du deuxième cours.

Ni contagieux ni possédés, mais trop souvent

négligés et stigmatisés. Les enfants des orphelinats

kirghizes apprennent à se tenir debout

et à marcher grâce à la physiothérapie.

Uplift

Depuis 25 ans, l’organisation Uplift

tente par différents moyens d’améliorer

la vie des enfants placés en institution

au Kirghizstan, mais aussi d’agir de

manière préventive. Cela comprend

l’information des parents avant la

naissance, l’aide médicale, les examens

préventifs, le soutien financier, p. ex. le

versement d’un revenu supplémentaire

aux collaboratrices locales qui s’occupent

des enfants. Les médecins qui

souhaitent s’engager sont les bienvenus.

Informations sur

www.uplift-aufwind.org

vsao /asmac Journal 2/22 45


mediservice

Cuisiner

pour la santé et

les papilles

La santé et le plaisir sont étroitement liés. C’est donc tout naturellement

que SWICA Organisation de santé collabore avec l’équipe nationale suisse

des cuisiniers, représentante de l’art et des plaisirs culinaires.

Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise

46

2/22 vsao /asmac Journal


mediservice

Photo: màd

Saviez-vous qu’il existe en cuisine

également une équipe nationale

suisse et une équipe nationale

junior? Elles sont composées de

talents issus de tout le pays – dix membres

dans l’équipe nationale des cuisiniers

confirmés et huit dans l’équipe nationale

des cuisiniers juniors. Cette «Nati des cuisiniers»

fait rayonner la gastronomie helvétique

dans le monde entier et prouve

également son savoir-faire à l’intérieur du

pays. «En créant l’équipe nationale des

cuisiniers ainsi que celle des cuisiniers

juniors, la Société suisse des cuisiniers

avait pour objectif de promouvoir l’image

de la profession au niveau national et international»,

explique son directeur, Reto

Walther.

De nombreuses récompenses prestigieuses

ont été obtenues depuis lors. Par

exemple, aux Olympiades de la cuisine

2020 à Stuttgart, qui ont attiré plus de

2000 cuisinières et cuisiniers de 70 pays:

l’équipe suisse des juniors a remporté le

bronze au classement général. Pour faire

partie de l’équipe nationale des cuisiniers,

il faut faire ses preuves et ce n’est qu’après

une procédure de sélection et une période

d’essai que l’admission est définitive. Les

membres sont tous des professionnel(le)s

travaillant dans la restauration et cumulent

souvent deux formations différentes,

comme cuisine et pâtisserie.

Une grande passion pour les métiers

de bouche

Actuellement, les équipes nationales de

cuisiniers se préparent pour les championnats

du monde, la Culinary World

Cup 2022, qui aura lieu au Luxembourg en

novembre prochain. En plus de leur activité

professionnelle dans des établissements

renommés, les membres des équipes s’engagent

pendant leur temps libre. Ils

doivent suivre de nombreuses séances

d’entraînement et effectuer des tests pour

que, le jour J, les équipes soient en totale

symbiose et que chaque geste soit parfait.

Mais les compétences culinaires et la

ferveur des participant(e)s ne sont pas

tout: la préparation de grands événements

nécessite également une aide financière.

SWICA soutient l’équipe nationale suisse

des cuisiniers et l’équipe junior depuis

2013 en tant que sponsor principal. «En

tant que partenaire santé d’Hotel & Gastro

Union, il nous tient à cœur que l’organisation

puisse promouvoir les talents et assurer

l’avenir de la branche au plus haut niveau»,

explique Marco Scalabrin, responsable

Key Account Services chez SWICA.

Salade de début d’été à la burrata, au quinoa, aux

asperges vertes et à la mayonnaise à l’ail des ours

Pour 4 personnes / Temps de préparation: env. 1h30

Ingrédients

2 grosses boules de burrata

fleur de sel

250 g quinoa (mélange rouge et blanc)

20 g de vinaigre balsamique blanc

30 g d’huile d’olive

3 dl d’huile de colza pour friture

250 g d’ail des ours frais

200 g d’huile de pépins de raisin

150 g d’huile à l’ail des ours

50 g jaune d’œuf

15 g de vinaigre balsamique blanc

sel

poivre

17 asperges vertes

1 oignon rouge

100 g de vinaigre balsamique blanc

100 g de sucre

100 g d’eau

Réalisation:

La burrata

Couper les boules de burrata en deux puis

assaisonner les morceaux de quelques

gouttes d’huile d’olive, de sel et de poivre.

Réserver.

Le quinoa

Cuire le quinoa, en prélever 4/5 et

rincer à l’eau froide. Continuer de cuire

le 1/5 restant jusqu’à ce qu’il soit un peu

trop cuit (compter une quinzaine de minutes

supplémentaires), puis faire sécher

au four pendant 30 minutes à 80 °C.

Faire mariner le quinoa cuit normalement

dans l’huile d’olive et le vinaigre de vin

blanc et assaisonner.

Faire frire quelques instants le quinoa

séché dans de l’huile à 220 °C. Egoutter

le quinoa frit avec une passoire, déposer

sur du papier absorbant et légèrement

saler.

La mayonnaise à l’ail des ours

Réserver 16 petites feuilles d’ail des ours

pour le dressage.

Sur le Thermomix, tourner le sélecteur

des degrés jusqu’à ce que la fonction

Varoma s’affiche, chauffer l’huile, puis

ajouter l’ail des ours et mixer deux minutes

sur vitesse 10.

Ensuite, passer immédiatement la masse

à l’ail des ours dans un filtre en tissu (type

étamine) pour en récolter l’huile et refroidir

avec un bain d’eau froide.

Mélanger le jaune d’œuf et le vinaigre.

Incorporer l’huile à l’ail des ours progressivement

en mélangeant avec un mixeur

plongeant.

Rectifier l’assaisonnement avec du sel et

du poivre, puis verser dans une poche à

douille.

Les asperges vertes

Prendre une asperge crue et la couper de

fines tranches sur toute la longueur avec

un éplucheur à légumes, réserver.

Prendre le reste des asperges, retirer les

bouts puis faire blanchir environ trois

minutes dans de l’eau salée jusqu’à ce

qu’elles soient croquantes. Plonger ensuite

immédiatement dans de l’eau froide.

Eponger les asperges avec du papier

absorbant, couper les pointes et couper

le reste des asperges en rondelles.

Mélanger les rondelles avec le quinoa.

L’oignon rouge

Cuire ensemble le vinaigre, le sucre et

l’eau.

Éplucher l’oignon rouge et l’émincer

en fines tranches. Ajouter les tranches

d’oignons au mélange liquide. Porter

à nouveau à ébullition avec les oignons,

puis verser dans un bocal et laisser

refroidir au réfrigérateur.

Astuce:

Au lieu d’un filtre en tissu type étamine,

utiliser un filtre à café en papier.

Les oignons rouges se conservent plusieurs

semaines au réfrigérateur et sont

particulièrement délicieux en salade ou

avec une raclette.

Dressage:

Disposer la burrata au centre de l’assiette.

Ajouter la salade de quinoa et d’asperges.

Ajouter les pointes d’asperges.

Réaliser plusieurs points de mayonnaise à

l’ail des ours avec la poche à douille.

Répartir les tranches d’oignons rouges.

Répartir de part et d’autre les tranches

d’asperge crue.

Saupoudrer de quinoa croustillant.

Finir de garnir avec le reste des feuilles

d’ail des ours.

vsao /asmac Journal 2/22 47


mediservice

Les recettes des professionnels à

réaliser chez soi

Une des missions de l’équipe nationale des

cuisiniers est de participer à des concours

de cuisine au plus haut niveau, une autre

est de transmettre l’art culinaire aux

cuisinières et cuisiniers amateurs. Reto

Walther, directeur de l’Association Suisse

de Cuisine, explique: «Pour nos équipes, la

santé, et partant une alimentation équilibrée,

est un aspect important dans la

conception des plats des compétitions. Les

recettes que nous élaborons pour SWICA –

des plats sains et raffinés – doivent pouvoir

être reproduites à la maison.»

Pour que vous puissiez surprendre vos

convives à chaque invitation, mediservice

et SWICA vous proposent dès à présent

une recette dans chaque édition du Journal

asmac. Constatez par vous-même que

les plaisirs culinaires et une alimentation

saine peuvent parfaitement aller de pair.

Les plats, décrits dans le détail et présentés

de manière appétissante, qu’ils soient

chauds ou froids, végétariens, à base de

viande ou sucrés, peuvent être préparés

avec un peu de planification grâce à la liste

de courses fournie, même avec un quotidien

professionnel bien rempli, et enrichissent

tous les menus. Vous trouverez

à la page précédente la recette d’avril de

l’équipe nationale suisse des cuisiniers.

Multiples remises sur

les primes

En tant que membre de mediservice

vsao-asmac, vous bénéficiez chez

SWICA de remises intéressantes sur les

primes des assurances d’hospitalisation

et complémentaires grâce au

contrat collectif et au système de bonus

BENEVITA. De surcroît, SWICA soutient

vos activités dans les domaines de

l’activité physique, de l’alimentation et

de la détente.

www.swica.ch/fr/mediservice

Annonce

Accredited medical education program

REGISTER NOW

Swiss Masterclasses in Respiratory

and Eosinophilic Sciences 2022

The accredited advanced medical education program will offer you a comprehensive curriculum

of advanced one-day training courses in two scientific fields and provide an up-to-date overview

of the current diagnosis and management of respiratory and other eosinophil-associated conditions.

www.swiss-masterclasses.ch

Events 2022

Respiratory Science Course

Basel / St. Gallen

Eosinophilic Science Course A

Bern

Eosinophilic Science Course B

Zürich

Eosinophilic Science Course C

Lausanne

Thursday, May 05, 2022

09:30 – 16:30

Saturday, May 14, 2022

10:00 – 16:00

Saturday, August 20, 2022

10:00 – 16:00

Thursday, October 27, 2022

10:00 – 16:00

Chairs:

Basel: Prof. Dr. Michael Tamm

St. Gallen: Prof. Dr. Martin Brutsche

Chair:

Prof. Dr. Dr. Hans-Uwe Simon

Chair/Co-Chairs:

Prof. Dr. Peter Schmid-Grendelmeier/

PD Dr. Thomas Neumann,

PD Dr. Urs Steiner

Chair:

Prof. Dr. Alain Schoepfer

Course specific Accreditation

Supported by

Information & Registration

– SGAI/SSAI

– SGP/SSP

– SGAIM/SSMIG/SSGIM

– SGG/SSG

– SGDV/SSDV

Mainsponsor

Co-Sponsors

Medworld AG

6312 Steinhausen

Phone: +41 41 748 23 00

Mail: registration@medworld.ch

www.swiss-masterclasses.ch

48

220228_GSK_Masterclass_Inserat_188xx130_chair_Satzspiegel.indd 1 28.02.22 11:28

2/22 vsao /asmac Journal


mediservice

Boîte aux lettres

Colis volé:

voici comment l’assurer

Photo: màd

Quel plaisir: l’article que vous

attendez depuis longtemps

vous sera livré aujourd’hui.

Malheureusement, aucune

trace du fameux colis. Manifestement,

il a été volé dans votre boîte

aux lettres, dans l’entrée de votre immeuble

ou dans l’escalier. Alors que faire?

Quand on ne reçoit pas un article

qu’on a commandé, la déception peut être

grande. Un appel au fabricant ou à la

boutique en ligne exclut l’éventualité

d’un retard de livraison. La poste ou un

service de livraison de colis privé

peuvent-ils confirmer la livraison? Est-ce

qu’un voisin serviable aurait réceptionné

le colis pour vous? Si ce n’est pas le cas,

alors tout porte à croire que le colis a été

volé dans votre boîte aux lettres, votre

entrée ou votre escalier.

L’assurance inventaire du ménage

couvre les vols de colis

Dans ce type de situation, une assurance

inventaire du ménage est particulièrement

profitable. Dans la plupart des cas,

elle comprend le module de couverture

Les membres de

mediservice asmac

bénéficient des conditions

préférentielles

chez Zurich

Demandez immédiatement une offre:

zurich.ch/fr/partner/login

Votre code d’accès: TqYy4Ucx

0800 33 88 33

Lu–ve de 8h00 à 18h00

Veuillez mentionner que vous êtes

membre de mediservice asmac.

«Vol simple à domicile». Cette couverture

s’applique également en cas de vol de

colis: les articles livrés sont également

assurés et leur prix est donc remboursé

en intégralité. Toutefois, la plupart des

assurances appliquent une franchise de

200 francs suisses. Chez Zurich, cette

franchise est supprimée après trois

années sans sinistres.

Mon colis n’arrive pas, que dois-je

faire?

Etape 1: Appelez le fabricant ou la

boutique en ligne, vérifiez le statut de

commande ou envoyez un e-mail.

Le colis a-t-il été expédié dans les délais?

Ou y a-t-il eu un retard dans l’envoi?

Etape 2: A l’aide du numéro de suivi,

vérifiez auprès du service de livraison,

La Poste ou un service de livraison privé,

si le colis est encore en transit ou si la

livraison a déjà été effectuée. Si le colis

devrait déjà avoir été livré mais que la

livraison n’a pas eu lieu, vous pouvez

déposer une demande de recherche.

Etape 3: Si le colis a été livré mais que

vous ne le trouvez nulle part, demandez

à vos voisins s’ils ont réceptionné le colis

ou s’ils ont assisté à la livraison.

Etape 4: Si le colis a manifestement

été volé, contactez la police et prenez

également contact avec votre assurance

inventaire du ménage. Elle vous dira si

vous pouvez déclarer le sinistre.

Mon colis est endommagé, que faire?

Vérifiez si le contenu a lui aussi été

endommagé ou si seul le colis est

concerné.

Vous avez jusqu’à huit jours après la

livraison pour signaler le dommage à

votre agence postale la plus proche. Pour

ce faire, vous devez apporter le colis et

son contenu à l’agence, qui évaluera le

dommage et établira un procès-verbal de

dommage.

Si vous avez inclus le module complémentaire

«casco électro» à votre

assurance inventaire du ménage, vous

pouvez déclarer les appareils électroniques

endommagés en tant que cas de

sinistre auprès de celle-ci.

Assurance spéciale pour les appareils

électriques

Pour les appareils électroniques en

particulier, il peut être judicieux de

souscrire l’assurance complémentaire

«casco électro». En effet, non seulement

vous pouvez vous faire voler votre

nouveau smartphone, mais il peut aussi

tomber, subir un choc, atterrir dans votre

café ou être oublié dehors sous la pluie.

Les autres dommages causés par un

endommagement ou une destruction

sont couverts par l’assurance casco

électro, même si vous les avez causés

vous-même par mégarde. Contrairement

à une simple assurance mobile, votre

tablette, votre téléviseur et votre PC sont

également assurés – toujours avec une

franchise d’au moins 200 francs suisses.

Julia Lenz

Key Account Manager

Partnerships, Zurich

Compagnie d’Assurances SA

vsao /asmac Journal 2/22 49


Impressum

Adresses de contact des sections

N o 2 • 41 e année • Avril 2022

Editeur

AG

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

mediservice vsao-asmac

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne

Téléphone 031 350 44 88

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch

www.asmac.ch, www.vsao.ch

Sur mandat de l’asmac

Rédaction

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Léo Pavlopoulos,

Lukas Staub, Anna Wang, Bianca Molnar

Comité directeur asmac

Angelo Barrile ( président), Nora Bienz

(co-vice- présidente), Patrizia Kündig

(co-vice- présidente), Severin Baerlocher,

Christoph Bosshard (invité permanent),

Marius Grädel (invité permanent),

Helen Manser, Richard Mansky, Gert

Printzen, Svenja Ravioli, Patrizia Rölli,

Martin Sailer, Miodrag Savic (invité permanent),

Jana Siroka, Clara Ehrenzeller

(swimsa)

Impression et expédition

Stämpfli SA, entreprise de communication,

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,

info@staempfli.com, www.staempfli.com

Maquette

Oliver Graf

Illustration de la page de couverture

Stephan Schmitz

Annonces

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa

Téléphone 044 928 56 53

E-mail vsao@fachmedien.ch

Tirage

Exemplaires imprimés: 21 900

Certification des tirages par la REMP/FRP

2021: 21 778 exemplaires

Fréquence de parution: 6 numéros par année

L’abonnement est inclus dans la contribution

annuelle pour les membres de l’asmac

ISSN 1422-2086

L’édition n o 3/2022 paraîtra en

juin 2022. Sujet: Underground.

© 2022 by asmac, 3001 Berne

Printed in Switzerland

BL/BS

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch

FR

ASMAC section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler,

Wattenwylweg 21, 3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12,

info@gkaufmann.ch

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch

GR

JU

NE

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Coire, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55, info@vsao-gr.ch,

www.vsao-gr.ch

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,

marie.maulini@h-ju.ch

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,

Surber@anwaelte44.ch

SO

TI

TG

VD

VS

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,

segretariato@asmact.ch

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ZH/SH

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,

Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch

Publikation2022

FOKUSSIERT

KOMPETENT

TRANSPARENT

Label de qualité Q-publication

de l’association médias suisses

50

2/22 vsao /asmac Journal


Update Refresher

MÉDECINE

INTERNE GÉNÉRALE

10. – 13.05.2022, Lausanne

09. – 12.11.2022, Lausanne

31 h

MÉDECINE

INTERNE

06. – 10.12.2022, Lausanne

39 h

MÉDECIN DE FAMILLE

JOURNÉES DE FORMATION CONTINUE

29. – 30.09.2022, Montreux

14 h

CARDIOLOGIE

05. – 06.05.2022, Genève

13 crédits SSC / 13 crédits SSMIG

ENDOCRINOLOGIE /

DIABÉTOLOGIE

12. – 13.05.2022, Lausanne

13 crédits SSED / 15 crédits ASDD /

13 crédits SSMIG

GYNÉCOLOGIE

09. – 10.11.2022, Lausanne 16 h

PÉDIATRIE

16. – 18.11.22, Lausanne 21 h

PSYCHIATRIE ET

PSYCHOTHÉRAPIE

16. – 18.11.22, Lausanne 23 h

Présence sur place

ou ...

... participation via

LIVESTREAM

Localités

Lausanne SwissTech | Forum Genève | Hôtel Eden Palace Au Lac, Montreux

Information / Inscription

tél. 041 567 29 80 | info@fomf.ch | www.fomf.ch

– Présence sur place ou participation via Livestream

CERTIFIÉ

HAUTE QUALITÉ:

Journal

asmac

N o 1, février 2022

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

Norme

A propos de vis

et de légumes

Page 18

Publication2022

COMPÉTENT

TRANSPARENT

Le label de qualité

• Etabli et reconnu pour son lectorat

• Réputé pour son contenu indépendant

• Pour une publicité sans perte de diffusion

Psycholeptiques

Gestionnaire de son

propre sommeil

Page 28

Démence

Dépistage précoce dans

la pratique

Page 32

Politique

Gel des admissions: l’énigme

Page 6

220523_VSAO_1_#FR_(01-09)_Edito-Politik.indd 1 04.02.22 08:52

www.votrepublication.ch

WWW.Q-PUBLIKATIONEN.CH


Quoi de mieux

que d‘arriver au

bon moment?

Nos 28 Zurich Help Points et

250 garages partenaires vous

permettent d‘atteindre votre

destination de manière sûre

et rapide.

En plus du rabais partenaire, les membres

de mediservice vsao-asmac bénéficient

de conditions particulières.

Calculez votre prime:

zurich.ch/partenaire

Votre code d’accès: TqYy4Ucx

ZH32441-2203

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!