11.05.2022 Views

L'Essentiel Prépas N°60 - Mai 2022

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS PORTRAIT<br />

MAI <strong>2022</strong> N° 60<br />

EBI<br />

Travail en laboratoire à l’EBI<br />

de leurs compétences techniques,<br />

tous nos étudiants suivent des cours<br />

des théâtre et jouent sur scène cinq<br />

fois par an. Ceux qui ne veulent pas<br />

parler peuvent même mimer. C’est<br />

important pour des jeunes issus de<br />

milieux modestes. C’est là que je vois<br />

aussi l’importance qu’ont conservé<br />

mes valeurs familiales avec ma mère<br />

qui avait beaucoup travaillé sur les<br />

questions d’inclusion ». Chaque jour<br />

elle se félicite de voir combien ses<br />

820 étudiants – à 80 % des filles –<br />

sont « bienveillants les uns envers<br />

les autres ». Le cri du cœur d’une<br />

directrice engagée qui a siégé dix-neuf<br />

ans au conseil municipal d’Auverssur-Oise<br />

et fait son dernier mandat<br />

en tant que première adjointe au<br />

maire et préside le concours d’école<br />

d’ingénieurs postbac Puissance Alpha<br />

depuis 2019.<br />

DEVENIR TOTALEMENT<br />

AUTONOME.<br />

C’est dans les années 2000 que<br />

l’EBI atteint sa viabilité financière<br />

en parvenant à dégager assez<br />

de ressources pour payer un<br />

loyer – elle était jusqu’ici hébergée<br />

par le département – et devenant<br />

ainsi totalement autonome. Statut<br />

établissement d’enseignement supérieur<br />

privé d’intérêt général (EESPIG),<br />

entrée à la Conférence des Grandes<br />

écoles (CGE), création de bachelors<br />

et de mastères spécialisés, mécénat,<br />

naming, toute une série d’étapes ont<br />

été franchies depuis lors. Tout en<br />

respectant les préceptes que Florence<br />

Dufour s’étaient fixés et en mettant<br />

l’accent sur la recherche : « Nos<br />

étudiants veulent voir les techniques<br />

évoluer. Ils ont même suivi assez de<br />

projets en laboratoires pour intégrer<br />

une école doctorale au même niveau<br />

qu’un étudiant en fin de master ». De<br />

même tous les étudiants sont formés à<br />

l’entreprenariat dans une école qui ne<br />

recourt pas du tout à l’apprentissage<br />

tout en ayant un tiers de ses étudiants<br />

en contrats de professionnalisation.<br />

<strong>Mai</strong>s il faut constamment se battre<br />

pour conserver cet esprit pionnier.<br />

Par exemple parce que plus l’école<br />

progresse, plus ses étudiants<br />

demandent à suivre des cours<br />

classiques : « J’entends une partie<br />

de mes élèves, un bon quart, qui<br />

n’apprécie pas la pédagogie renversée,<br />

parce qu’elle demande « trop de<br />

travail ». Nous ce que nous leur disons<br />

c’est « Nous avons confiance en toi.<br />

Fais ton maximum. Étonne-nous. On<br />

te donne les clés ». Ses fiertés : voir<br />

un jour son premier étudiant travailler<br />

dans le génie médical grâce aux cours<br />

de mécanique suivis à l’EBI, constater<br />

que la totalité des étudiants qui se sont<br />

présentés au CEIPI – la certification<br />

pour la rédaction de brevets – ont<br />

été reçus, ou encore un jour d’avoir<br />

pu « féliciter le premier diplômé de<br />

l’EBI à devenir avocat en brevets des<br />

biotechnologies » en étant toute aussi<br />

fière de celui qui a créé une école de<br />

kite-surf au Vietnam pour « apprendre<br />

aux autres à prendre le vent ».<br />

PASSER LE FLAMBEAU.<br />

Mission accomplie ! Aujourd’hui<br />

Florence Dufour pense passer à autre<br />

chose dans deux ans. Elle a préparé<br />

en interne sa succession et un projet :<br />

« Avec mon mari nous voulons faire<br />

le tour du monde, pour rencontrer les<br />

anciens étudiants expatriés et voir ce<br />

qu’ils ont fait des valeurs et préceptes<br />

enseignés à l’école ». La question de<br />

la transmission d’une école, qu’elle<br />

a voulue non seulement au fait des<br />

technologies mais aussi comme un<br />

« laboratoire sociétal », se pose donc.<br />

« Pour ses 30 ans une école se pose la<br />

même question qu’un individu au même<br />

âge : dois-je trouver un compagnon ? Et<br />

si c’est le cas comment être certain qu’il<br />

va respecter mes valeurs et me laisser<br />

innover librement ? » Les prétendants<br />

ne manquent pas. Reste maintenant<br />

pour l’école à choisir entre eux ou à<br />

rester totalement indépendante.<br />

35

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!