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L'Essentiel Prépas N°60 - Mai 2022

L'Essentiel du Sup Prépas est le magazine numérique dédié aux professeurs des classes préparatoires, aux étudiants et à leurs parents. Chaque mois, retrouvez toute l'actualité des classes préparatoires économiques et commerciales et des Grandes Ecoles. Ce magazine vous est proposé par HEADway Advisory, cabinet de conseil en stratégie dédié à l'enseignement supérieur.

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L’ESSENTIEL DU SUP PRÉPAS PORTRAIT MAI <strong>2022</strong> N° 60<br />

khâgne, Florence Dufour se souvient<br />

qu’elle avait alors un caractère « assez<br />

volcanique ». Polytechnicien, son<br />

père la voit bien embrasser la même<br />

carrière – « A trois ans il me posait son<br />

bicorne sur la tête » - pendant que sa<br />

mère l’imagine plutôt magistrate parce<br />

qu’elle « aimait les défis et la justice ».<br />

Dès la sixième, Florence Dufour décide<br />

que son destin sera tout autre : « Je<br />

leur ai dit que je souhaitais devenir<br />

vétérinaire. Un projet sur lequel ils se<br />

sont accordés et dont je n’ai pas dévié<br />

ensuite ».<br />

VÉTÉRINAIRE, DOCTEURE, ELLE<br />

QUITTE SON LABORATOIRE DE<br />

RECHERCHE.<br />

Florence Dufour sera donc vétérinaire.<br />

Avec l’ambition de travailler dans<br />

un élevage breton pour « nourrir la<br />

population sans abimer l’animal et la<br />

nature ». Et c’est au sein de l’Ecole<br />

vétérinaire de <strong>Mai</strong>sons-Alfort qu’elle<br />

rencontre son futur mari : « Il était un<br />

peu plus jeune que moi et je décide<br />

de poursuivre mes études par une<br />

thèse pour l’attendre ». Première de<br />

sa promotion en 3 è année vétérinaire,<br />

elle commence donc à 22 ans une<br />

thèse de physiologie comparée dans<br />

une université qui s’appelle alors<br />

Pierre et Marie Curie. Sa thèse finie,<br />

elle enchaine par un premier emploi<br />

dans un laboratoire d’une entreprise<br />

franco-japonaise : « Le management<br />

français était catastrophique. Tout était<br />

en silo. On devait absolument rester<br />

dans son laboratoire. Il ne fallait surtout<br />

pas faire de belles présentations et<br />

encore moins parler marketing. A<br />

l’inverse le management japonais était<br />

très confiant. Ils avaient une totale<br />

confiance du moment que le travail<br />

était remis le jour prévu. Je m’en suis<br />

beaucoup inspirée pour l’EBI ».<br />

Son départ de l’entreprise sera acté<br />

après qu’elle a démontré au P-DG du<br />

groupe, venu visiter le site et s’étant<br />

enquis de la situation, que le projet<br />

de recherche poursuivi était « voué<br />

à l’échec ». Le projet sera d’ailleurs<br />

abandonné. Et Florence Dufour<br />

débarquée : « Mon manager japonais<br />

m’a offert un porte bonheur. Une<br />

lanterne avec des grelots qui permet de<br />

réfléchir à son avenir. On tape deux fois<br />

dans les mains et on prend sa décision.<br />

Je suis très souvent allée au Japon me<br />

ressourcer depuis ».<br />

« VOUS N’AVEZ JAMAIS<br />

PENSÉ À CRÉER UNE ÉCOLE<br />

D›INGÉNIEURS ? »<br />

À 28 ans, Florence Dufour retourne<br />

sur le marché du travail. Les premiers<br />

rendez-vous sont prometteurs mais<br />

éclate alors la première Guerre<br />

du Golfe. Beaucoup d’entreprises<br />

gèlent leur recrutement. Elle obtient<br />

finalement un emploi à Saint-Brieuc.<br />

Son mari est prêt à la suivre et, pour<br />

cela, à quitter son propre laboratoire<br />

et à devenir consultant : « Mon mari<br />

décide alors de suivre un mastère<br />

spécialisé de l’Essec à l’Institut de<br />

gestion internationale agro-alimentaire.<br />

Il explique son projet au directeur du<br />

mastère, Bernard Yon, et comment<br />

il veut se lancer dans ce mastère pour<br />

accompagner le projet professionnel<br />

de sa femme ». À la grande surprise<br />

de Florence Dufour, Bernard Yon<br />

demande à la rencontrer : « Je pensais<br />

qu’il voulait me proposer des vacations<br />

pour l’Essec. Cela ne m’inspirait pas<br />

mais j’ai fini par aller le voir ».<br />

Son mari ne suivra jamais le mastère –<br />

aujourd’hui il est directeur scientifique<br />

de la grande entreprise dans laquelle<br />

il était entré à l’époque – mais<br />

Florence Dufour va diamétralement<br />

changer de vie : « En présence d’un<br />

autre vétérinaire, que je connaissais<br />

bien, nous discutons de ma vie et<br />

de ma vision des choses. J’explique<br />

mon projet professionnel, pourquoi<br />

je regrette que la recherche se<br />

Les locaux de l’EBI à Cergy<br />

EBI<br />

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