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syndicom magazine No.30

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

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18<br />

Le monde<br />

du travail<br />

« C’est une avancée importante dans la régulation de la<br />

branche de la distribution. » David Roth<br />

L’autorité de régulation passe à<br />

côté de la réalité économique<br />

La Commission fédérale de La Poste met en consultation un<br />

salaire horaire minimal de 19 francs. Pour <strong>syndicom</strong>, cette proposition<br />

en deçà du salaire minimal en Suisse est inacceptable.<br />

La PostCom fixe les normes minimales de travail de la branche. (© Keystone-ATS)<br />

La Commission fédérale de la poste a<br />

pour tâche de fixer des standards minimaux<br />

pour les conditions de travail<br />

dans le domaine des services postaux.<br />

Ces standards minimaux doivent permettre<br />

d’éviter que la concurrence<br />

souhaitée dans le secteur des services<br />

postaux se joue au détriment des salaires<br />

et des conditions de travail. Afin<br />

de remplir ce mandat, la PostCom doit<br />

se tourner vers la réalité.<br />

Or l’autorité de régulation bafoue<br />

son mandat avec sa dernière proposition<br />

visant à fixer le salaire minimum<br />

à 19 francs par heure. Le salaire minimum<br />

le plus bas en Suisse sera appliqué<br />

à partir de 2023 dans le canton du<br />

Tessin – il est de 19.50 francs. La<br />

PostCom méconnaît cette réalité avec<br />

les 19 francs qu’elle propose. Les<br />

19 francs sont très éloignés des salaires<br />

effectifs versés dans le domaine<br />

de la distribution de colis et courrier.<br />

<strong>syndicom</strong> attend que d’importantes<br />

améliorations soient apportées au salaire<br />

minimum après la consultation.<br />

Il faut une segmentation<br />

Il est par ailleurs important de distinguer<br />

aussi entre les différents groupes<br />

professionnels. Les activités ressortant<br />

de la logistique de la distribution<br />

ne peuvent pas toutes être mises dans<br />

le même sac. C’est pourquoi les représentations<br />

des employeurs et des employé-e-s<br />

au sein du groupe d’experts<br />

s’étaient mises d’accord pour que les<br />

salaires minimaux soient segmentés<br />

par catégories professionnelles. Il est<br />

dès lors incompréhensible que l’autorité<br />

de régulation n’ait pas intégré ce<br />

consensus dans la révision de la loi.<br />

Il est évident qu’il faut maintenant<br />

des solutions en partenariat social. La<br />

branche de la distribution négocie actuellement<br />

une convention collective<br />

de travail, dans laquelle de telles questions<br />

doivent trouver une réponse.<br />

<strong>syndicom</strong> intégrera les attentes et les<br />

points de vue des employé-e-s dans le<br />

débat qui vient d’être lancé.<br />

<strong>syndicom</strong><br />

CCT Smood, un pas en<br />

avant pour la branche<br />

de la distribution<br />

David Roth, secrétaire central secteur Logistique<br />

Considérons d’abord les faits bruts : les<br />

firmes qui fournissent des services de<br />

livraison pour des tiers sont des entreprise<br />

de logistique. Pour autant qu’elles<br />

distribuent des lettres ou des colis,<br />

elles sont soumises à la loi sur la poste.<br />

La Poste suisse, propriété de l’Etat, ne<br />

fait pas exception, comme tous les<br />

autres services de livraison privés :<br />

selon la loi sur la poste, les colis ont<br />

une épaisseur de plus de 2 cm et pèsent<br />

jusqu’à 30 kg. Peu importe qu’ils<br />

contiennent des vêtements, des produits<br />

cosmétiques ou des denrées alimentaires.<br />

Que celles-ci soient cuites<br />

ou crues ne fait pas non plus de différence.<br />

La loi sur la poste s’applique<br />

aussi à la livraison de nourriture.<br />

Ce n’est pas important, car la livraison<br />

de nourriture constitue souvent<br />

le point de départ de la chaîne<br />

logistique. Les livraisons pour les restaurants<br />

génèrent un volume important,<br />

mais peu de marge. Viennent ensuite<br />

des livraisons plus spécialisées<br />

avec une marge plus élevée. Ainsi, la<br />

livraison de repas est de plus en plus<br />

concurrencée par les services postaux<br />

traditionnels.<br />

<strong>syndicom</strong> en a pris conscience très<br />

tôt et a donc ajouté dans la CCT des<br />

coursiers-ères à vélo une catégorie<br />

pour les livreuses et livreurs de repas.<br />

L’assujettissement à une CCT de <strong>syndicom</strong><br />

procure des avantages considérables<br />

au personnel coursier. Alors<br />

que les employées et employés de restaurants<br />

peuvent aussi être occupés<br />

pour quelques minutes seulement,<br />

toutes les CCT de <strong>syndicom</strong> prévoient<br />

une durée minimale d’affectation de<br />

deux à trois heures. Les salaires sont<br />

également plus élevés dans la plupart<br />

des cas.<br />

Depuis 2018, <strong>syndicom</strong> a en outre<br />

réclamé de meilleures conditions de<br />

travail chez Smood et a pu conclure<br />

une CCT en mai 2022. C’est une avancée<br />

importante dans la régulation de<br />

la branche de la distribution.

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