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Journal asmac No 6 - décembre 2022

Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes Politique - Médecins sous pression Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs Rhumatologie - Prise en charge de la goutte

Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes
Politique - Médecins sous pression
Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs
Rhumatologie - Prise en charge de la goutte

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Journal

N o 6, décembre 2022

asmac

Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique

Lumière

A propos de cellules,

scarabées et scènes

Page 30

Politique

Médecins sous pression

Page 6

Immunosuppresseurs

Possibilités et limites dans

le traitement des tumeurs

Page 48

Rhumatologie

Prise en charge

de la goutte

Page 51


Médecine Interne Générale

Update Refresher

14. – 17.03.2023 Genève 27 h

20. – 23.06.2023 Lausanne 31 h

Médecine Interne

Update Refresher

05. – 09.12.2023 Lausanne

39 h

Cardiologie

Update Refresher

04. – 05.05.2023 Genève

14 h

Endocrinologie / Diabétologie

Update Refresher

11. – 12.05.2023 Lausanne

15 h

Information / Inscription

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Sommaire

Lumière

A propos de cellules, scarabées

et scènes

Illustration de la page

de couverture: Stephan Schmitz

Editorial

5 Lueurs dans l’obscurité

Politique

6 Pilotage des admissions:

non aux entraves

10 Secret professionnel:

non à un affaiblissement

12 Fin tranquille de l’année du jubilé

Formation postgraduée/

Conditions de travail

14 La réforme de la formation médicale

postgraduée en Suisse romande

16 La pomme ne tombe pas loin

de l’arbre …

19 L’essentiel en bref

asmac

20 Joyeux anniversaire, asmac!

22 Impressions de la fête du jubilé

24 Nouvelles des sections

28 asmac-Inside

29 Conseil juridique de l’asmac

Perspectives

48 Actualités en immunologie:

L’immunothérapie dans le traitement

des sarcomes

51 Aus der «Praxis»: Die Gicht und ihr

Management in der Praxis

57 Mission en Suisse

mediservice

58 Boîtes aux lettres

60 Une couverture d’assurance

en ligne – pour les particuliers aussi

62 La transformation numérique

du système de santé

64 La cuisine saine et savoureuse

Carpaccio de bœuf pour les fêtes

66 Impressum

Point de mire: Lumière

30 Quand la lumière prend le contrôle

du cerveau

34 L’interdiction porte ses fruits

38 Des lumières dans la nuit

42 Mise en lumière

44 Nuits inondées de lumière

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vsao /asmac Journal 6/22 3


«Nous prenons le relais là où

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Dr. med. E. Fischer, médecin cheffe au service de psychiatrie de l‘enfant et de l‘adolescent

Aux SPU, soutenir des jeunes gens en travaillant

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Editorial

Lueurs dans

l’obscurité

Catherine Aeschbacher

Rédactrice en chef

du Journal asmac

En 1873 paraissait dans les «Illustrated London News» un

article enthousiaste sur une nouveauté sensationnelle:

la lumière électrique. Une machine dotée de la puissance

de seulement deux chevaux et demi produirait à 260 pieds

d’altitude une lueur qu’on verrait de partout. A la fin du texte, le journaliste

esquisse une vision de villes et de villages éclairés. 150 ans

plus tard, nous nous promenons le soir dans la ville, quelque peu

déconcertés: les enseignes lumineuses sont éteintes et l’éclairage

des vitrines est tamisé, le Palais fédéral est plongé dans l’obscurité.

Cette impression inhabituelle est presque inquiétante. Jusqu’à

présent, il allait de soi que les lumières soient allumées la nuit.

Lorsque l’homme transforme la nuit en jour, il met d’autres êtres

vivants en difficulté. Notre article sur la pollution lumineuse en

témoigne. Sous le titre «Lumière», nous abordons d’autres thèmes tels

que l’optogénétique, le contrôle des activités cellulaires par la lumière

ou encore les dangers des attaques au pointeur laser. Nous nous

penchons également sur cet insecte fascinant qu’est la luciole, et sur

l’importance de la lumière au théâtre, en glissant çà et là quelques

photos d’aurores boréales prises par Anna Wang, membre de la

rédaction.

Le Conseil fédéral souhaite également faire la lumière sur les activités

terroristes en révisant la loi sur le renseignement. Pour les médecins,

l’assouplissement du secret médical qui en découle est toutefois

très discutable. Nous en parlons dans la partie «Politique», ainsi que

des développements actuels concernant le gel des admissions. Nous

évoquons en outre la séance d’automne du Comité central de l’asmac

et l’Assemblée des délégués de mediservice vsao-asmac.

L’année qui s’achève était placée sous le signe du jubilé de l’asmac.

En raison du coronavirus, nous n’avons pas fêté le 75 e , mais le 77 e anniversaire

de l’asmac. Vous trouverez une rétrospective avec des photos

de la grande fête du jubilé dans la rubrique «asmac». Et si vous avez

manqué le congrès de carrière medifuture de cette année – un événement

de tous les superlatifs –, vous en trouverez un résumé dans la

partie «Formation postgraduée/Conditions de travail».

En dépit de toutes les crises, nous sommes aux portes d’une période

festive et lumineuse. La rédaction du Journal asmac profite de l’occasion

pour vous remercier chaleureusement, chères lectrices et chers

lecteurs, de l’intérêt que vous portez à notre journal. Nous vous souhaitons,

à vous et à vos proches, un joyeux Noël ainsi qu’une bonne et

heureuse année.

vsao /asmac Journal 6/22 5


Politique

Pilotage des admissions:

non aux entraves

L’ordonnance du DFI sur la fixation des taux régionaux de couverture

en soins entrera en vigueur en janvier 2023. Elle servira de base aux cantons

pour limiter le nombre de médecins autorisés à pratiquer à la charge

de l’AOS dans un domaine de spécialisation. Il reste cependant une large marge

de manœuvre pour mettre en place la limitation de manière raisonnable

et éviter les répercussions négatives.

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac

Le chemin vers la pratique privée ne doit pas être entravé. Les cantons doivent mettre à profit leur marge de manœuvre pour éviter

les répercussions négatives du pilotage des admissions.

Les médecins et les membres

d’autres professions qui souhaitent

exercer à la charge de

l’assurance obligatoire des soins

(AOS) ont besoin d’une autorisation du

canton sur le territoire duquel ils veulent

s’installer. Les conditions pour l’admission

sont fixées dans la loi sur l’assurance-maladie

(LAMal) et dans l’ordonnance

sur l’assurance-maladie (OAMal).

Ils doivent notamment avoir travaillé pendant

au moins trois ans dans un établissement

de formation postgraduée suisse

reconnu, et dans le domaine de spécialisation

demandé. A noter qu’une proposition

souhaitant introduire des exceptions

pour certains domaines de spécialisation

est actuellement en discussion.

De plus, les cantons peuvent ou

doivent limiter le nombre de médecins

autorisés à fournir des prestations à la

charge de l’AOS pour éviter une couverture

en soins trop importante dans certains

domaines de spécialisation. La limitation

sera mise en œuvre par le biais

de nombres maximaux pour les médecins

qui seront appliqués suivant le domaine

de spécialisation. La manière dont ces

nombres maximaux sont définis est réglée

dans l’ordonnance sur la fixation de

Photo: Adobe Stock

6

6/22 vsao /asmac Journal


Politique

nombres maximaux de médecins qui fournissent

des prestations ambulatoires en

vigueur depuis le 1 er juillet 2021.

Trois facteurs déterminent le

nombre maximal

D’après cette ordonnance, les cantons

doivent calculer l’offre existante de médecins

dans un ou plusieurs domaines de

spécialisation, exprimée en équivalents

plein temps. Cette première étape représente

déjà un défi, car les données disponibles

ne permettent pas toujours

d’établir clairement combien d’heures un

médecin travaille dans un domaine de

spéciali sation.

Une fois que ce chiffre a été établi, il

doit être mis en relation avec le taux de

couverture en soins. Celui-ci est fixé dans

l’ordonnance du DFI sur la fixation des

taux régionaux de couverture en soins qui

entrera en vigueur le 1 er janvier 2023. La

méthode de calcul des taux de couverture

en soins a déjà fait l’objet de multiples critiques,

également de la part de l’asmac,

dans différentes prises de position. Elle

sera bientôt révisée une première fois. Ensuite,

les révisions seront effectuées à intervalles

réguliers. Il est également prévu

d’améliorer les bases de données nécessaires

pour le calcul.

De plus, les cantons pourront appliquer

un facteur de pondération en vue de

compenser des éléments influençant le

besoin objectif en soins qui n’auront pas

pu être suffisamment pris en compte dans

le calcul des taux de couverture, par

exemple un sous- ou surapprovisionnement

dans le domaine de spécialisation

concerné ou un besoin accru, par exemple

dans une région touristique.

Trois facteurs sont donc déterminants:

– Le taux de couverture en soins dans ce

domaine de spécialisation et dans ce

canton, qui est calculé par la Confédération

et publié dans l’ordonnance.

– L’offre existante de médecins dans un

domaine de spécialisation que le canton

détermine en équivalents plein temps.

– Le facteur de pondération qui est fixé

par le canton.

On pourrait ainsi envisager un exemple de

calcul de la manière suivante: le canton de

Thurgovie compte dans le domaine de

spécialisation de la psychiatrie et psychothérapie

ambulatoire un nombre de médecins

correspondant à 32 équivalents plein

temps (EPT). Le taux de couverture en

soins calculé par la Confédération pour ce

domaine de spécialisation s’élève à 105%.

Le canton ajoute au facteur de pondération

une marge de tolérance de 10%. Il

ajoute 20% supplémentaires, étant donné

que les spécialistes de ce domaine de spécialisation

se basent sur un sous-approvisionnement

de 20% dans toute la Suisse.

Le facteur de pondération est donc de 1,3.

Le nombre maximal est calculé

comme suit: 32 (EPT) : 1,05 (taux de couverture

en soins) × 1,3 (facteur de pondération)

= 40 (nombre maximal)

Dans notre exemple, le nombre de

spécialistes en psychiatrie et psychothérapie

autorisés à pratiquer dans le canton de

Thurgovie est d’au maximum 40 EPT.

Comme l’offre existante correspond à

32 EPT, le canton peut accorder une autorisation

de pratiquer à d’autres médecins

qui déposent une demande et remplissent

les conditions requises.

Dès janvier, lorsque l’ordonnance sur

la fixation des taux régionaux de couverture

en soins sera en vigueur, les cantons

pourront déterminer les nombres maximaux

selon cette méthode. Ils doivent le

faire au plus tard jusqu’au 1 er juillet 2025

pour au moins un domaine de spécialisation

dans au moins une région.

Réexamen régulier

Qu’est-ce que cela signifie pour l’asmac et

ses membres? Dans le scénario le plus optimiste,

la situation restera plus ou moins

la même. La loi et l’ordonnance accordent

une marge de manœuvre suffisante aux

cantons. Cela leur permet de respecter les

exigences légales, sans répercussions négatives

sur les médecins ou les patients.

Il s’agit donc de suivre attentivement

comment les différents cantons mettront

en œuvre les dispositions fédérales. Comment

réagiront-ils? Comment l’offre existante

et le facteur de pondération seront-ils

déterminés? Et surtout: comment

les bases de données et les méthodes de

calcul évolueront-elles? L’ordonnance

exige en effet que les taux de couverture en

soins et les nombres maximaux soient régulièrement

réexaminés et adaptés. Il faudra

donc garder un œil sur la situation et

réagir si nécessaire.

Répercussions négatives possibles

L’asmac et les sections sont en contact et

surveillent ce qui se passe dans les cantons.

Bâle a déjà fixé des nombres maximaux

pour huit domaines de spécialisation

dans le cadre des dispositions transitoires.

Les conséquences d’un gel des admissions

ne doivent en aucun cas être

sous-estimées. D’une part, cela entravera

la recherche d’un médecin pour les patients.

D’autre part, un gel des admissions

se répercutera aussi à d’autres niveaux.

Pour les médecins en formation postgraduée

et aussi pour les étudiants ou les

jeunes qui envisagent de suivre des études

de médecine, la perspective d’une liberté

de choix limitée en matière de spécialisation

et d’installation est tout sauf motivante.

Attention: annoncez vos changements de section et

déposez vos demandes de réduction à temps

En février, le secrétariat central de l’asmac envoie les factures annuelles pour les cotisations.

L’appartenance à la section et les éventuelles réductions de la cotisation se

répercutent sur le montant de la facture. Vous devez donc annoncer vos changements

de section ou déposer vos demandes de réduction pour l’année 2023 au plus tard

jusqu’au 31 janvier 2023 auprès du secrétariat central de l’asmac. Les annonces de

changement de section et les demandes de réduction qui nous parviennent après cette

date ne pourront être prises en compte pour l’année 2023 qu’en cas de force majeure.

Nous vous remercions de votre coopération!

ReMed: si vous avez besoin d’aide

ReMed est le service d’aide et de conseil de la FMH auquel les médecins peuvent

s’adresser lorsqu’ils se trouvent dans une situation difficile. D’après Peter Christen,

responsable de ReMed, il y a aujourd’hui nettement plus de jeunes médecins employés

dans les hôpitaux qui s’annoncent qu’autrefois. Souvent à cause de la pression accrue

et la peur de perdre son emploi, mais aussi en raison des difficultés à concilier le travail

et la vie de famille, ou de conflits entre personnes au travail. ReMed peut apporter une

aide. L’offre est à la disposition de tous les médecins 24h/24 par téléphone au numéro

0800 07 36 33 ou par e-mail (remed@hin.ch).

vsao /asmac Journal 6/22 7


Politique

A cela s’ajoute que la carrière hospitalière

sera entravée compte tenu de l’effet

de retenue provoqué par le gel des admissions.

Les chef(fe)s de clinique ou médecins

adjoints expérimentés prolongeront

leur parcours à l’hôpital en raison des obstacles

vers la pratique privée et obstrueront

ainsi la voie pour les jeunes médecins-assistant(e)s

qui souhaitent prendre

la relève. Au final, cela pourrait aussi

conduire à une réduction du nombre de

postes de formation postgraduée. Un autre

effet assurément indésirable d’un gel des

admissions est le marché des admissions

qui verra le jour. Si le canton ne prend pas

de mesures correctives appropriées, la pénurie

des admissions aura pour conséquence

qu’elles feront l’objet d’un négoce.

Un propriétaire de cabinet et détenteur

d’une admission de pratiquer qui remet

son cabinet le vendra, y compris l’admission

de pratiquer, au plus offrant, si le canton

ne l’interdit pas. Pour les jeunes médecins

qui disposent de moyens financiers

limités, cela représente une entrave de

plus sur la voie vers la pratique privée.

Il incombe maintenant aux sections

et à l’asmac de surveiller de près les prochaines

étapes dans les cantons, d’intervenir

au bon moment et avec les bons arguments

et aussi de remettre en question

les futures révisions des modèles de calcul.

Future Women Physicians

La médecine se féminise! La part des femmes augmente dans les études de médecine

et dans le corps médical. Pourtant, la culture établie en matière de conduite n’évolue

que lentement et les modèles pour les femmes dans les fonctions de cadre restent rares.

Nous voulons y remédier!

C’est pourquoi nous proposons depuis le début 2022, en collaboration avec le D r méd.

Christina Venzin de College M, les ateliers interactifs «Future Women Physicians» pour

les femmes médecins du futur. Pour les médecins-assistantes et cheffes de clinique, les

ateliers sont l’occasion de se confronter à sa propre conception de la carrière médicale et

à ses propres ambitions. En même temps, les obstacles invisibles sont mis en exergue et

les solutions créatives sont discutées.

Avec «Future Women Physicians», nous constituons d’ailleurs un réseau suisse de

femmes médecins pour atteindre ensemble de nouveaux sommets. Dans ce cadre, des

manifestations alumni avec d’autres exposés introductifs se tiendront pour la première

fois le 23 janvier 2023 à Berne.

Suscitons ensemble des vocations féminines pour les postes de cadres!

Save the Date: deux autres ateliers sont prévus en 2023!

– 13 février 2023 à Berne

– 25 septembre 2023 (lieu à définir)

D’autres informations seront publiées sur www.college-m.ch ou www.asmac.ch

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8

6/22 vsao /asmac Journal


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Les hôpitaux et sections de

l’asmac mettent à disposition des

informations importantes relatives

aux conditions de travail.

Toutefois, c’est vous qui apportez

la contribution la plus importante:

en évaluant de manière

anonyme votre ancien employeur.

Vous aidez ainsi les autres et

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Quelle est la qualité de la formation

postgraduée dans les cliniques?

Les visites se penchent en détail

sur cette question. Il y a toujours un

membre de l’asmac qui fait partie

de l’équipe d’experts. Les visites

sur place permettent d’identifier les

possibilités d’amélioration. Car en

tant que membre, nous voulons que

vous puissiez profiter d’une formation

postgraduée de qualité.

Si vous souhaitez accompagner

des visites, envoyez un e-mail

à visites@asmac.ch et vous en

saurez plus!

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elle est fondamentale: la formation

postgraduée. C’est pourquoi nous

réalisons régulièrement des sondages

à ce sujet auprès de notre

base. Grâce au Feedback-Pool,

nous pouvons orienter notre travail

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Politique

Secret professionnel:

non à un affaiblissement

Le Conseil fédéral veut réviser la loi sur le renseignement pour réagir

à l’évolution de la menace, ce qui est en soi une préoccupation légitime.

La mise à mal du secret médical que cette révision entraînerait est

pourtant disproportionnée et doit être empêchée à tout prix.

Yvonne Stadler, responsable droit / directrice adjointe de l’asmac

Le secret médical est un élément-clé de la relation médecin-patient. Son affaiblissement met en péril

la confiance des patients dans le corps médical.

Photo: Adobe Stock

10

6/22 vsao /asmac Journal


Politique

Le 18 mai 2022, le Conseil fédéral

a ouvert la consultation relative

à la révision de la loi sur le renseignement

(LRens). La consultation

a pris fin le 9 septembre 2022. Les

principaux points de la révision con cernent

l’élargissement des mesures de recherche

soumises à autorisation dans le

domaine des activités relevant de l’extrémisme

violent, la réorganisation complète

du stockage des données du Service

de renseignement de la Confédération

(SRC) et le transfert des tâches de l’organe

de contrôle indépendant pour l’exploration

radio et l’exploration du réseau câblé

à l’Autorité de surveillance des activités

de renseignement. Le Conseil fédéral réagit

ainsi à l’évolution de la menace de ces

dernières années.

Mais en quoi cette révision concernet-elle

l’asmac? Si l’on prend le temps d’examiner

la révision de plus près et qu’on la

considère du point de vue des médecins,

on constatera que l’art. 28 al. 2 LPD pose

problème. Il définit que selon le droit en

vigueur, des mesures de recherche soumises

à autorisation ne peuvent pas être

ordonnées à l’encontre d’un tiers lorsqu’il

appartient à l’un des groupes professionnels

visés aux art. 171 à 173 du Code de procédure

pénale, soit à un groupe professionnel

bénéficiant du droit de refuser de

témoigner fondé sur le secret professionnel,

c’est-à-dire aussi les médecins et leurs

auxiliaires. La révision prévoit de supprimer

cette exception. Le SRC pourrait ainsi

avoir accès aux systèmes informatiques

ou téléphoniques d’un cabinet médical,

au cas où une personne suspecte aux yeux

du SRC figurerait parmi les patients du

cabinet.

Pas d’invitation à prendre position

La révision de la loi sur le renseignement

menace de ce fait directement le secret médical

qui risque d’être considérablement

affaibli. Il est donc d’autant plus surprenant

que le Département de la défense, de

la protection de la population et des sports

(DDPS) n’ait invité ni la FMH ni l’asmac à

prendre position dans le cadre de la procédure

de consultation. La FMH a néanmoins

déposé dans les délais une prise de position

que l’asmac partage entièrement.

L’asmac fonde sa réflexion sur les

dispositions de la Constitution fédérale et

considère que l’affaiblissement du secret

médical menace la relation médecinpatient.

D’après la jurisprudence du Tribunal

fédéral, le secret professionnel selon

l’art. 321 CP est «une institution juridique

importante du droit fédéral. Il découle du

droit constitutionnel à la protection de la

sphère privée (art. 13 Cst., art. 8 CEDH) et

sert à protéger la relation de confiance particulière

qui existe entre le médecin et le

patient.» D’après la loi, les médecins bénéficient

d’un droit de refuser de témoigner

sur les secrets qui leur ont été confiés.

Le secret médical a pour but premier

la protection des données très sensibles

des patients. S’ils considèrent que la relation

de confiance avec le médecin traitant

est compromise, cela pourrait avoir des

répercussions immédiates sur la qualité

du traitement. Le Tribunal fédéral prévoit

explicitement qu’une limitation du secret

professionnel suppose qu’il soit démontré

dans un cas d’application concret pourquoi

cette restriction est nécessaire et adéquate.

Pour chaque cas individuel, cette

limitation doit respecter le principe de

proportionnalité.

Le débat au Parlement reste à venir

Si l’alinéa 2 de l’art. 28 LRens est supprimé,

le droit à l’autodétermination en matière

d’information du patient est mis en péril.

En effet, les patients pourraient se décider

à ne pas suivre un traitement indiqué en

raison de l’éventualité que leur entretien

avec le médecin soit écouté. De plus, les

données de patients non soupçonnés

pourraient ainsi être prélevées ou divulguées

par de telles mesures de renseignement.

Toutefois, aucune décision définitive

n’a été prise à ce sujet. Le Conseil fédéral

va maintenant étudier les réponses à la

consultation et, le cas échéant, modifier le

projet de révision de la LRens en conséquence.

Il soumettra ensuite cette nouvelle

version au Parlement qui en débattra

probablement au plus tôt en été 2023.

L’asmac reste à l’affût et fera tout, avec la

FMH et les autres organisations poursuivant

le même but, pour que le secret médical

soit préservé.

@vsaoasmac

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vsao /asmac Journal 6/22 11


Politique

Fin tranquille de

l’année du jubilé

Formation postgraduée, conditions de travail, pilotage des admissions –

les thèmes ne sont pas nouveaux. Ils restent d’actualité pour les délégués du

Comité central qui se sont penchés dessus lors de la séance d’automne.

Ces derniers ont de plus réélu le président de l’asmac Angelo Barrile et tous les

membres du Comité directeur pour un nouveau mandat.

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac. Photo: Severin Nowacki

La vice-présidente de l’asmac Nora Bienz a dirigé la séance d’automne du Comité central. Les sujets phare de l’association,

la politique de la santé, les conditions de travail et la formation postgraduée étaient une nouvelle fois au centre des débats.

L’expérience montre que le Comité

central de l’asmac (CC)

n’est en principe pas un lieu où

les esprits s’échauffent et les

passions se déchaînent. Pourtant, l’ambiance

parmi les délégués a rarement été

aussi consensuelle que lors de la séance

d’automne du 26 novembre. Toutes les

décisions ont été prises à l’unanimité.

C’était sans doute dû à la joie de se retrouver

sur place, sans masque ni distance,

comme autrefois, mais certainement aussi

à l’ordre du jour auquel n’était inscrit

aucun objet controversé.

Objectifs fixés

«Tels sont les objectifs de l’asmac, et telle

est la voie à suivre», a déclaré Simon Stettler,

directeur de l’asmac, en résumant la

stratégie de l’association pour les années

2023 à 2026. Après avoir été examiné par

différents organes, le document final a été

adopté par le CC. La stratégie a été élaborée

par un groupe restreint composé de représentants

des différentes sections et régions

linguistiques, du président de l’asmac Angelo

Barrile, d’un membre du Comité directeur

(CD) et de Simon Stettler, ce qui a

garanti un large appui. Quant aux sections,

elles ont eu toute une série de possibilités

pour s’impliquer dans la discussion. Les

objectifs n’ont toutefois rien de surprenant,

car les préoccupations des membres

ne changeront pas fondamentalement

au cours des quatre années à venir. Parmi

les priorités figurent les conditions de travail

et la formation postgraduée. L’asmac

continuera de s’engager au niveau cantonal

et national pour faire entendre les revendications

des jeunes médecins. Elle

s’engage pour une formation postgraduée

de qualité qui peut être accomplie dans un

délai raisonnable ainsi qu’en faveur de

bonnes conditions de travail et de la compatibilité

entre vie privée et profession.

12

6/22 vsao /asmac Journal


Politique

Même si l’accent est mis sur ces champs

d’action importants, la stratégie n’est pas

gravée dans le marbre. En effet, si de nouveaux

défis devaient apparaître, l’association

saura y répondre de manière appropriée.

La pandémie de coronavirus nous a

montré qu’il s’agit d’une éventualité susceptible

de devenir réalité.

Une issue incertaine

Le calme qui régnait au CC était peut-être

aussi dû au fait que, même si des changements

radicaux concernant la politique de

la santé ont été mis en route, leur issue demeure

incertaine. Citons par exemple le

pilotage des admissions. A l’heure actuelle,

la balle est dans le camp des cantons, qui

doivent fixer les nombres maximaux pour

un ou plusieurs domaines de spécialisation

ou certaines régions. Les cantons disposent

donc d’une marge de manœuvre

relativement grande pour mettre en œuvre

le pilotage des admissions. De nombreux

cantons n’ont pas encore arrêté les détails.

Bâle et Genève ont déjà instauré des restrictions,

un choix qui s’explique aussi par

leur position géographique. L’asmac ne

dispose que de moyens d’intervention limités,

mais tente d’agir dans l’intérêt de

ses membres (voir page 6).

La mise en œuvre du «Projet Réformer»,

qui veut mieux structurer la formation

postgraduée en Suisse romande, doit

aussi encore être définie dans les détails.

L’idée d’améliorer la collaboration entre

les établissements de formation postgraduée

ou de soutenir les médecins en formation

postgraduée par un programme de

mentorat convainc à première vue. On ne

sait cependant pas dans quelle mesure un

tel programme entravera la liberté de planifier

sa formation postgraduée selon ses

préférences. Malgré un certain scepticisme,

l’asmac est représentée dans l’organe

de direction, notamment parce

qu’une telle réforme pourrait ne pas se limiter

à la Suisse romande, mais faire école

dans toute la Suisse (voir page 14).

Une formation postgraduée de haut

niveau n’est possible qu’en présence de

bonnes conditions de travail. Cette affirmation

en apparence banale ne reflète

pourtant pas la réalité. C’est pourquoi la

section Zurich a déposé une proposition

demandant qu’un complément soit ajouté

dans la Réglementation pour la formation

postgraduée selon lequel un établissement

de formation postgraduée ne pourrait être

reconnu qu’à condition qu’il respecte la loi

sur le travail et ses ordonnances. Or une

telle exigence n’aurait guère de chances

d’être adoptée, d’autant plus que l’ISFM ne

serait pas en mesure de contrôler son respect.

L’asmac Suisse propose donc de formuler

des revendications concrètes et vérifiables,

et de les coordonner avec l’ISFM.

Elles pourraient d’ailleurs aussi être

contrôlées lors des visites. Les délégués

ont approuvé cette marche à suivre.

L’asmac dirige le groupe de travail

42h +. La semaine de travail doit inclure

42 heures de prestation au patient plus

quatre heures de formation postgraduée

structurée. A l’heure actuelle, différents

sondages sont en préparation, notamment

un sondage auprès des juristes des sections

sur les réglementations existantes en

matière de durée du travail et un sondage

auprès de tous les hôpitaux relatif aux

systèmes de saisie du temps de travail. De

plus, le groupe de travail s’est fixé pour

objectif de trouver des cliniques qui ont

déjà introduit la semaine de 42h + et qui

pourraient servir de modèle. La recherche

s’avère cependant plutôt difficile.

Federico Mazzola, représentant de

l’asmac dans le groupe de travail de la FMH

«Planetary Health», a quant à lui donné

une vue d’ensemble bien plus vaste. Il a

abordé les succès obtenus jusqu’ici, par

exemple une boîte à outils pour les cabinets

médicaux qui est actuellement développée

et qui sera aussi adaptée pour les

hôpitaux. Ensuite, il a présenté le potentiel

pour prendre d’autres mesures et encouragé

les sections à davantage veiller à la protection

du climat et à développer des stratégies

pour réduire leurs émissions.

Des chiffres noirs et rouges

L’année du jubilé des 77 ans de l’asmac

touche à sa fin. Durant cette année s’est

également déroulée une campagne de recrutement

qui a été couronnée de succès.

Le nombre de nouvelles adhésions en 2022

dépasse nettement celui de l’année précédente.

Il est prévu de suspendre la campagne

jusqu’à nouvel avis ou de la poursuivre

dans une moindre mesure, avec

l’option de pouvoir en tout temps la réactiver.

Indépendamment de cela, la présence

sur les réseaux sociaux sera renforcée. Les

délégués ont approuvé la marche à suivre.

Certaines sections continueront d’utiliser

des affiches pour les accrocher dans les hôpitaux

ou lors de manifestations.

L’asmac enregistre depuis des années

une croissance réjouissante qui s’accompagne

cependant de charges accrues. En

outre, les tâches, prestations, engagements

et actions que l’asmac CH réalise à différents

niveaux augmentent. D’après le budget

2023, les dépenses dépasseront les recettes

de CHF 200 000.–. Reste à voir si une

perte de cette ampleur sera effectivement

enregistrée, étant donné que le budget a été

établi avec prudence. De plus, ce déficit

pourra sans autre être compensé compte

tenu des provisions disponibles. Pourtant,

la question d’une éventuelle augmentation

de la cotisation pourrait se poser, en particulier

parce que cela fait plus d’une décennie

qu’elle est restée inchangée. Pour différentes

raisons, l’asmac Suisse veut encore

attendre avant d’envisager une telle augmentation.

Les délégués du CC ont adopté

le budget et les cotisations inchangées.

Comme la législature touche à sa fin, le

renouvellement du Comité directeur et la

réélection du président de l’asmac Angelo

Barrile étaient à l’ordre du jour. Tous les

membres actuels étaient candidats à leur

propre succession et ont été confirmés à

l’unanimité dans leurs fonctions.

AD mediservice: brève et concise

Le président de mediservice, Daniel

Schröpfer, a annoncé que l’assemblée des

délégués serait «brève et concise». Et il a

tenu parole. Marc Schällebaum, directeur

de l’organisation de services, a brièvement

informé les délégués sur la marche des affaires.

Actuellement, le guide du cabinet en

français est en production. mediservice a

également recruté un coach de cabinet en

Suisse romande pour tous ceux qui souhaitent

s’établir. La modification des statuts

demandée par mediservice qui permettra

d’assurer plus facilement les cabinets de

groupe a été adoptée à l’unanimité. Le budget

dans lequel une perte de CHF 185 000.–

est pour la première fois inscrite a aussi été

adopté à l’unanimité. Elle est le résultat du

départ d’un partenaire d’assurance. Grâce

aux réserves constituées les années précédentes,

elle pourra cependant être assumée

sans problème et devrait être compensée

dans un proche avenir. Pour une fois, seul le

Journal asmac a suscité le débat, en particulier

à cause de son mode de parution. Le

prix élevé du papier et des préoccupations

d’ordre environnemental ont incité les délégués

à demander si le Journal devrait à

l’avenir ne plus paraître qu’en ligne. Marc

Schällebaum a assuré les délégués que de

telles options seront examinées et discutées.

Ce sujet sera inscrit à l’ordre du jour de

l’AD de mediservice en avril prochain. Et

contrairement à aujourd’hui, on disposera

de suffisamment de temps pour en discuter.

D’après Marc Schällebaum, une décision

définitive pourra être prise lors de l’AD en

novembre 2023.

vsao /asmac Journal 6/22 13


Formation postgraduée / Conditions de travail

La réforme de la formation

médicale postgraduée en

Suisse romande

Les cantons romands veulent davantage coordonner et piloter la formation

médicale postgraduée. Il s’agit d’améliorer la qualité, mais aussi de réglementer

le nombre de places de formation postgraduée. L’asmac accompagne

le projet d’un œil critique. Voici donc un état des lieux commenté.

Yvonne Stadler, responsable droit / directrice adjointe de l’asmac

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac

Du cursus individuel à la filière prédéfinie? Les cantons romands veulent davantage structurer

la formation médicale postgraduée.

Personne n’ignore que l’organisation

de la formation médicale

postgraduée implique certaines

questions délicates. Par

exemple, la coordination souvent trop

peu développée entre les différents établissements

de formation postgraduée. Et

il n’est pas rare que la prise en charge des

médecins-assistant(e)s pendant leur formation

postgraduée soit lacunaire. La formation

postgraduée structurée n’est souvent

pas proposée ou alors de manière

inadéquate. A cela s’ajoute le pilotage des

admissions. Il permet aux cantons de fixer

le nombre de médecins dans les différentes

disciplines, mais peut aussi s’accompagner

d’une réduction du nombre

de postes de médecins-assistant(e)s à

l’avenir.

En 2015, la Conférence latine des affaires

sanitaires et sociales (CLASS) a mandaté

un projet pour réformer la formation

médicale postgraduée. Elle entendait ainsi

proposer un outil de régulation de la formation

médicale postgraduée et d’amélioration

de l’efficacité de cette dernière. L’organisation

«Réformer» (Réorganisation de

la formation postgraduée en médecine en

Suisse romande) a donc vu le jour. Les directions

de la santé des cantons de Neuchâtel,

du Jura, du Valais, de Fribourg, de

Genève et de Vaud sont responsables de

l’organisation.

Photo: Adobe Stock

14

6/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

Les cantons suisses romands souhaitent

atteindre les objectifs suivants avec l’organisation

Réformer:

– Les décisions concernant le nombre de

places de formation postgraduée par discipline

et par année dans les six cantons

romands doivent relever de la compétence

des directions cantonales de la

santé.

– Les médecins en formation postgraduée

doivent être soutenus par un programme

de mentorat.

– Un mécanisme assurant des retours systématiques

permet de collecter des informations

sur les filières et d’établir une

base de données démographiques.

– La communication et la collaboration

entre les différents établissements de

formation postgraduée doivent être renforcées.

L’organisation Réformer est dirigée par un

organisme composé des responsables des

offices de la santé des six cantons ainsi que

de deux représentants des établissements

de formation postgraduée et d’un représentant

de l’asmac.

Système d’information

La première phase du projet a porté sur la

définition d’un système d’information

permettant d’assurer la coordination de la

formation médicale postgraduée. Par ailleurs,

elle a aussi permis de clarifier les

questions organisationnelles et financières.

La deuxième phase du projet a marqué

le début de la phase opérationnelle:

l’organisation Réformer a été mise en

place. La troisième phase du projet dès

2022 marque le début de la collecte des

données relatives aux filières de formation

postgraduée et aux médecins en formation.

Dans la quatrième phase du projet,

dès 2025, l’organisation Réformer sera

pleinement fonctionnelle.

Si tout se passe comme le souhaitent

les cantons, les jeunes médecins pourront

dès 2025 s’adresser à un service centralisé

pour s’inscrire pour la formation postgraduée

dans la discipline souhaitée. Ils pourront

ensuite, à condition qu’il y ait des

places disponibles, l’effectuer dans la période

et dans l’établissement de formation

postgraduée prévus. A l’heure actuelle, on

ne sait cependant pas si cela pourra effectivement

être réalisé et si le système sera

obligatoire ou facultatif pour les jeunes

médecins. Il est donc difficile d’évaluer les

répercussions concrètes de la réforme

pour les médecins-assistant(e)s. Ce qui est

sûr par contre, c’est qu’un système plus

fortement réglementé apportera des avantages,

mais aussi des inconvénients considérables

aux médecins.

Le rôle de l’asmac

La direction du projet a demandé à l’asmac

de collaborer dans les différents groupes

de travail chargés de la mise en œuvre

du projet. L’asmac se montre très critique

en ce qui concerne le renforcement du

contrôle étatique sur la formation postgraduée,

le pilotage accru ainsi que la limitation

du nombre de places de formation

postgraduée. Dans le même temps, il est

important que l’asmac puisse participer à

un projet qu’elle ne pourra empêcher et

faire part de son point de vue. C’est pourquoi

Patrick Mangold, juriste des sections

Vaud et Jura, représente l’asmac depuis

l’été 2020 dans l’organe de direction. De

plus, nous nous engageons pour que les

médecins en formation postgraduée

soient représentés dans les différents

groupes de travail thématiques et spécifiques

aux filières du projet pour y faire

connaître les intérêts des jeunes médecins.

Ces groupes ne se sont pas encore

mis au travail, à l’exception de celui consacré

au système d’information qui a déjà

presque terminé le sien.

Un système d’information pour

mettre en œuvre la coordination visée

entre les établissements de formation

postgraduée et offrir un aperçu aux médecins

en formation est en cours de développement.

Il sera bientôt opérationnel. Les

groupes de travail des différentes disciplines

vont prochainement entamer leurs

travaux et échanger à intervalles réguliers

sur l’avancement de la réforme.

La mise en œuvre de la réforme a donc

déjà commencé. Le système devrait être

opérationnel dès 2025. On peut supposer

(ou craindre) que ce projet aura un effet de

signal pour l’ensemble de la Suisse.

Le principe «plus c’est court,

mieux c’est» ne s’applique pas

L’asmac va continuer d’accompagner étroitement

le projet pour défendre les intérêts

des médecins en formation postgraduée.

Toutes les parties impliquées doivent comprendre

que le principe «plus c’est court,

mieux c’est» ne s’applique pas à la formation

médicale postgraduée. Bien sûr, personne

ne veut travailler trop longtemps

comme médecin-assistant(e). Pourtant,

une année de formation postgraduée

supplémentaire n’est pas perdue, ni pour le

médecin, ni pour l’hôpital ou le système de

santé. Les médecins-assistantes et -assistants

consacrent une grande partie de leur

temps de travail à fournir des prestations

aux patients. La formation postgraduée ne

représente qu’une petite partie de leur travail

à l’hôpital. Plus ils sont expérimentés,

plus ils gagnent en autonomie et en efficacité.

Les années supplémentaires de formation

postgraduée, éventuellement aussi

dans d’autres disciplines que celle que l’on

vise, élargissent l’horizon et constituent

une précieuse expérience.

De plus, il est difficile d’estimer le besoin

futur en médecins spécialistes sur

une période de dix ans. Une limitation du

nombre de postes de formation postgraduée

fondée sur une prévision aussi peu

fiable n’est ni sérieuse ni appropriée. D’autant

plus qu’il s’agit de postes de travail

que l’on ne peut pas simplement supprimer

ou créer à volonté. Une certaine flexibilité

dans la formation médicale postgraduée

est à la fois précieuse et judicieuse.

Au final, elle permet aux médecins de se

spécialiser et de travailler dans la discipline

souhaitée. La possibilité de choisir

sa discipline est particulièrement importante

pour exercer sa profession avec motivation

et endurance. Les hôpitaux et les

patients en sont les premiers bénéficiaires

tout comme l’ensemble du système de

santé.

Vous obtiendrez d’autres informations sur le

projet Réformer sur https://re-former.ch/,

auprès du secrétariat central

(stadler@asmac.ch) ou chez Patrick Mangold,

juriste des sections Vaud et Jura

(https://patrickmangold.ch).

@vsaoasmac

vsao /asmac Journal 6/22 15


Formation postgraduée / Conditions de travail

La pomme

ne tombe pas loin

de l’arbre …

… ou justement, maintenant elle tombe plus loin qu’avant.

Le congrès de carrière medifuture à Berne l’a bien montré.

Le travail n’est plus l’élément dominant dans la vie

des jeunes et futurs médecins. Une chose relie toutefois les générations:

la passion pour la médecine.

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac

Discussions entre générations: il y a cinquante ans, le président de l’ASMAC se battait pour un salaire décent. La vice-présidente actuelle

de l’asmac Nora Bienz s’engage principalement pour des horaires de travail raisonnables et la compatibilité entre profession et famille

(de gauche à droite: Katharina Locher, animatrice, Anton Seiler, Nora Bienz).

Photos: Fotografik 11

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6/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

Près de 450 participants, 50 exposants,

parmi eux des hôpitaux

et des sociétés de discipline

de toute taille ainsi que

des organisations et prestataires du secteur

de la santé ont rempli le centre des

congrès du Wankdorf à Berne. medifuture

2022 sortait du cadre habituel à plus

d’un titre. La décision des organisateurs,

l’asmac et mediservice vsao-asmac, de

louer un deuxième étage s’est avéré être

un bon choix. Quant à la qualité et la

variété des exposés, elle était comme

toujours à la hauteur des attentes. Mais

commençons par le commencement.

Pas du temps, mais de l’argent

Anton Seiler n’a pas caché un certain étonnement

face aux attentes des jeunes médecins

d’aujourd’hui. Agé de 82 ans, ce

médecin avait été élu à la présidence de

l’ASMAC en 1970. Lui et ses compagnons

(presque exclusivement des hommes) ne

se battaient pas en premier lieu pour la

durée de travail. Anton Seiler résume

ainsi les conditions de travail de l’époque:

«L’hôpital exigeait de la volonté et de

l’enthousiasme, et nous voulions acquérir

un maximum d’expériences.» Le salaire

de 800 francs était nettement trop bas,

même pour des médecins-assistants sans

grandes prétentions dans ce domaine.

L’ASMAC s’est donc en premier lieu engagée

pour des salaires appropriés. Un

membre de l’ASMAC originaire de Bâle

du nom de Guido A. Zäch, plus tard fondateur

du Centre suisse des paraplégiques à

Nottwil, faisait partie des pionniers dans

ce domaine. Et oui, la durée de travail était

aussi déjà à l’ordre du jour. Il y a plus de

50 ans, le but était d’obtenir une semaine

de 60 heures.

La vice-présidente actuelle de l’asmac

Nora Bienz souligne que la durée

maximale de travail de 50 heures prescrite

par loi n’est toujours pas respectée, raison

pour laquelle l’asmac s’engage pour une

semaine de «42 heures plus». 42 heures de

prestations au patient plus quatre heures

de formation postgraduée structurée. En

réponse à l’objection d’Anton Seiler, qui se

demande s’il est possible d’acquérir suffisamment

d’expérience sur cette durée,

Nora Bienz explique le gain d’expérience

résultant du nombre de cas nettement

plus élevé, compte tenu de la durée de séjour

raccourcie. Et en passant plus de

temps au chevet du patient qu’au téléphone

ou assis derrière l’ordinateur, la

courbe d’apprentissage augmenterait encore

plus. C’est pourquoi la réduction de

Il ne saurait être question d’une pléthore de médecins. Un grand nombre d’hôpitaux et de cliniques

ainsi que des sociétés de discipline s’attirent les faveurs de la jeune génération de médecins.

la bureaucratie figure parmi les principaux

objectifs de l’asmac. Deux points

font cependant l’unanimité au-delà des

générations: la passion pour la médecine

et la conviction qu’il est nécessaire d’avoir

autre chose à côté de la profession.

La planification facilite grandement

les choses

Quand Anton Seiler faisait ses études, ils

étaient une soixantaine dans l’auditoire.

A l’époque, on décourageait les étudiants

de suivre une voie qui n’avait pas d’avenir,

qui était menacée par le chômage en

raison de la pléthore de médecins. En

entendant cela, Christoph Hänggeli ne

peut s’empêcher de rire. Il ne saurait être

question d’une pléthore de médecins.

«Aujourd’hui, on ne peut guère faire de

mauvais choix, on a besoin de médecins

dans toutes les disciplines», lance le directeur

de l’ISFM. Par contre, sur le parcours

qui mène au titre de spécialiste, on

peut effectivement commettre certaines

erreurs. Des erreurs qui peuvent être évitées

par une planification minutieuse.

En Suisse, les médecins doivent euxmêmes

organiser leur formation postgraduée,

ce qui est un gage de liberté, mais

s’accompagne d’une certaine responsabilité.

Par exemple, clarifier si l’engagement

inclut effectivement la formation postgraduée

souhaitée ou aussi la tenue du logbook

électronique, explique Christoph

Hänggeli.

La formation médicale postgraduée

se trouve actuellement en pleine mutation.

L’attention se porte sur les EPA et

non plus sur la durée ou les chiffres; ils

indiquent si une aptitude donnée a été acquise

à un certain niveau. D’après Christoph

Hänggeli, il est prévu d’adapter les programmes

de formation postgraduée en

conséquence dans les dix ans à venir. Il

recommande cependant de consulter l’IS­

FM plutôt deux fois qu’une, et cela indépendamment

du programme, pour que le

parcours vers le titre de spécialiste ne se

prolonge pas inutilement.

En ligne droite ou avec des détours

Certains parcours professionnels sont tout

tracés, d’autres sinueux. Pour le médecin

de famille Cyrill Bühlmann, le choix professionnel

était quasiment inscrit dans

son ADN. Son père était médecin de famille,

les trois enfants ont suivi ses traces,

même si Cyrill a été le seul à choisir la

même discipline. Il a repris le cabinet de

son père avec sa femme qui est aussi médecin.

Mais les deux voulaient réorienter

les choses. Avec quatre autres médecins,

ils ont établi un véritable centre médical

qui offre un large éventail de prestations

médicales. Cyrill Bühlmann apprécie d’un

côté la proximité avec les patients qu’il

suit pendant de longues années. Chaque

jour, il voit tout un éventail de patients, du

nouveau-né jusqu’au vieillard. Il connaît

ses points forts, mais aussi ses limites. Il

vsao /asmac Journal 6/22 17


Formation postgraduée / Conditions de travail

est donc d’autant plus important de disposer

d’un bon réseau de spécialistes. L’avantage

d’un cabinet de groupe est d’une part

l’échange avec les collègues, et d’autre part

la disponibilité de ces mêmes collègues,

qui permet de travailler à temps partiel

ou de partir en vacances l’esprit libéré.

L’ouverture d’un cabinet amène de nouveaux

défis tels que la conduite du personnel,

les finances, etc. Les risques liés à

l’activité indépendante restent cependant

gérables. «On peut donc se lancer sans

trop de risques», a déclaré Cyrill Bühlmann

pour motiver le public.

Natalia Conde a découvert sa passion

pour le théâtre lorsqu’elle était au gymnase.

Après la maturité, elle a poursuivi

son parcours vers l’académie de théâtre à

Bâle. Ensuite, elle a eu divers engagements

en Suisse et à l’étranger. Après dix

ans, Natalia Conde, entre-temps maman

de trois enfants, a constaté que son enthousiasme

pour le théâtre avait fortement

faibli. En même temps, sa passion

pour la médecine s’est réveillée. Elle a

donc suivi les études avec assiduité. Son

premier engagement de médecin-assistante

en gynécologie était le produit du

hasard, ce qui s’est avéré être un coup de

chance. Aujourd’hui, Natalia Conde est

médecin adjointe à la maternité de l’Hôpital

Triemli à Zurich. Elle n’a cependant

pas définitivement quitté la scène. Pendant

ses loisirs, elle travaille dans un

théâtre de jeunesse. Le public a d’ailleurs

pu la voir sur des affiches de l’OFSP pendant

la pandémie de coronavirus: en tant

qu’actrice qui joue une femme médecin

qui est médecin. La boucle est donc bouclée.

Un regard vers l’avenir

Comment les membres des jeunes groupes

des différentes sociétés de discipline

voient-ils leur avenir? Comment travailleront-ils

dans vingt ans? Giulia Frigerio,

chirurgienne, Fabian Kraxner, psychiatre,

et David Schreier, neurologue, étaient

d’accord sur plusieurs points: le travail ne

manquera pas et les nouvelles opportunités

seront nombreuses. Et le travail à

temps partiel sera bien plus répandu.

«Depuis des années, la neurologie se

développe d’une discipline diagnostique

vers une discipline thérapeutique. Et

comme 30 à 40% de tous les cas urgents

sont de nature neurologique, la neurologie

va occuper une place plus importante

dans la médecine de premier recours. Les

neurocentres spécialisés se concentreront

sur certaines pathologies», prédit David

Schreier. Fabian Kraxner prédit l’implication

de l’intelligence artificielle.

«Blended Care», c’est-à-dire l’intégration

d’interventions en ligne dans la psychothérapie

fera par exemple partie du quotidien.

Il est certain que le potentiel de l’intelligence

artificielle sera exploité de différentes

manières à l’avenir.

Le fait que le travail à temps partiel ne

sera à l’avenir plus l’exception, mais la

règle, du moins dans certaines phases de

la vie, a également été souligné par la psychologue

du travail Julia Frey et l’oncologue

Marie-Claire Flynn. Elles sont

convaincues que les mentalités doivent

changer chez les responsables. Julia Frey

le démontre avec les résultats de son

étude consacrée à la compatibilité entre

famille et profession. Aujourd’hui, le taux

d’activité élevé, les horaires de services

irréguliers et l’impossibilité de concilier

travail et famille figurent parmi les principales

raisons d’un abandon de la profession.

A cela s’ajoute qu’en cas de conflit

entre profession et famille, la génération

Y choisit la famille. Contrairement aux générations

précédentes. «Les choses

bougent et ont bougé», précise Marie-Claire

Flynn. «Un nombre croissant

d’hommes travaillent à temps partiel,

c’est une évolution positive», ajoute-telle.

Elle recommande donc de réfléchir à

la question de la compatibilité déjà lors du

choix de la discipline et d’échanger avec

d’autres médecins si on atteint ses limites.

Car la plupart du temps, les autres sont

dans la même situation.

Pas pour les idéalistes

Frank Urbaniok, professeur de psychiatrie

forensique, et Martin Schneider, PhD, spécialiste

en santé globale et médecine humanitaire,

ont les pieds sur terre. Celui qui

travaille avec des délinquants sexuels et

dangereux ne doit pas se faire d’illusions

sur son interlocuteur. Il s’agit d’éviter les

délits et d’évaluer la dangerosité d’un délinquant.

«99% ressortent un jour ou

l’autre», explique Frank Urbaniok. Autrefois,

la protection des victimes faisait figure

de parent pauvre; un changement des

mentalités a eu lieu depuis une vingtaine

d’années. Et il est vrai qu’en analysant en

détail la personnalité et les actes d’un délinquant,

on peut réaliser des progrès.

Même si on ne parvient pas à guérir la personne,

il est possible de gérer les risques à

long terme.

«Ceux qui veulent sauver le monde

font mieux de rester chez eux», précise

Martin Schneider. Il a travaillé dans le

monde entier dans des régions ravagées

par la guerre et les catastrophes. Pour de

telles missions, il faut avoir plusieurs années

d’expérience à son actif, si possible

en médecine tropicale, disposer de

connaissances linguistiques, faire preuve

de flexibilité et de résilience. Celui qui

veut partir en mission humanitaire doit

aussi en avoir le temps. Il faut compter au

minimum six mois. Et encore une chose:

la famille ne pourra pas vous accompagner.

Si on choisit de s’engager durablement

dans la médecine humanitaire, les

choses sont différentes en ce qui concerne

le regroupement familial. En effet, on assume

alors souvent des tâches de coordination

qui ne se déroulent pas forcément

sur place.

Quel que soit le choix que feront les

participants, on leur souhaite qu’ils

puissent dire, comme Frank Urbaniok

après trente ans dans la profession, «c’est

un travail passionnant».

Merci

Nous remercions tous les sponsors

et exposants pour leur soutien, en

particulier les Services psychiatriques

de Lucerne (lups) qui ont sponsorisé

le concours. Nous remercions aussi

les conférencières et conférenciers.

Sans eux, medifuture 2022 n’aurait pas

vu le jour. Le prochain congrès de

carrière se déroulera le 4 novembre 2023

au Stade de Suisse à Berne.

18

6/22 vsao /asmac Journal


Formation postgraduée / Conditions de travail

Le parent pauvre

Photo: màd

On ne peut pas ne pas communiquer. Nous avons

probablement tous déjà entendu cette phrase.

Pourquoi cette phrase? Parce que la communication

fait partie des objectifs de formation généraux

dans la formation médicale postgraduée et qu’elle fait souvent

figure de parent pauvre.

Il y a quelques années, les objectifs de formation généraux

ont été transférés dans la Réglementation pour la

formation postgraduée (RFP), respectivement

dans une annexe de celle-ci où ils sont

quelque peu tombés dans l’oubli. Tout le

monde s’accordera pourtant à dire que

les thèmes tels que la communication,

le respect des principes éthiques lors

de la prise de décision, le leadership,

la gestion d’équipe et des conflits

sont essentiels pour l’exercice de la

profession de médecin. Dans un

sondage réalisé parmi les responsables

d’établissements de formation

postgraduée, plus de la moitié

des médecins interrogés ont constaté

des déficits dans ce domaine. A quoi

cela est-il dû?

Je pense que nous avons des difficultés

à enseigner les compétences comportementales

(«soft skills»). Elles ne sont pas tangibles et

difficiles à expliquer, alors que les tâches manuelles sont

bien plus simples à aborder. On parviendra ainsi rapidement à se

mettre d’accord sur la description d’une intubation selon les

règles de l’art (éviter d’endommager les dents lors de la première

tentative, placer correctement le tube, etc.). L’explication

aussi est plus simple, car il s’agit finalement de gestes concrets.

Mais comment définit-on une bonne communication?

Et comment puis-je l’expliquer?

Dans un atelier à l’occasion du symposium MedEd de cette

année organisé par l’ISFM, l’importance des objectifs de

formation généraux et en particulier de la communication est

clairement apparue. Dans la discussion portant sur la question

de savoir qui est compétent pour l’enseignement, tout le

monde s’est accordé à dire que chaque partie prenante devait

assumer sa part de responsabilité, que ce soient les universités,

les établissements de formation postgraduée, les sociétés de

discipline ou l’ISFM. La question de la mise en œuvre concrète

reste par contre ouverte.

L’essentiel

en bref

Certains principes peuvent être enseignés dans la théorie

(les étudiants bâlois de ces dernières années se souviendront

du WWSZ du Prof. Langewitz). Mais tout cela ne prend forme

que par l’écoute et l’imitation, c’est-à-dire si l’on peut prendre

un modèle. N’avons-nous pas assez de bons exemples à suivre?

Je ne pense pas. Je crains plutôt que nous ne prenons (ou ne

pouvons pas) pas suffisamment (prendre) le temps au quotidien

pour, d’une part, être à la hauteur de ce rôle

d’exemple et, d’autre part, avoir l’occasion

d’écouter pour ensuite imiter.

De plus, j’estime que la formation

postgraduée met aujourd’hui trop

l’accent sur les connaissances et

aptitudes techniques. Le développement

de la personnalité du médecin,

la familiarisation avec le rôle

du médecin a perdu de son

importance. A l’avenir, il faudra

donc réserver aux objectifs de

formation généraux une place dans

les EPA (Entrustable Professional

Activities). Ils ne seront cependant

pris en compte dans ce contexte qu’à

condition de leur accorder l’importance

nécessaire au quotidien.

Nous exerçons un métier fantastique qui

est empreint d’humanité et qui ne peut en aucun

cas être réduit à des connaissances théoriques et des

gestes manuels. Nous devons donc essayer de recentrer notre

activité pour ne pas disparaître.

Patrizia Kündig,

membre du Comité directeur de l’asmac,

responsable du ressort formation postgraduée

vsao /asmac Journal 6/22 19


asmac

Joyeux

anniversaire,

asmac!

Les activités autour du jubilé des 77 ans de l’association,

avec la fourgonnette asmac et une fête inoubliable, ont constitué

un moment fort de l’année asmac 2022. Rétrospective.

Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac

Pause gourmande et contacts directs: la fourgonnette asmac fait halte devant un hôpital lors de son tour de Suisse.

Photo: asmac

20

6/22 vsao /asmac Journal


asmac

On ne fête pas ses 75 ans tous

les jours, mais, tout comme

l’asmac, une seule fois dans sa

vie! C’est pourquoi nous avons

imaginé bien des choses pour l’année du

jubilé 2020. Hélas, avec le coronavirus, ce

qui devait arriver arriva: la plupart des

plans ont été déjoués. A défaut de trinquer

aux 75 ans de l’association, nous avons

donc décidé de faire honneur au chiffre 77

en 2022. Plusieurs des idées de l’année du

jubilé ont ainsi pu être mises en œuvre

pour célébrer cet anniversaire comme il

se doit.

Les raisons de faire la fête sont multiples.

Depuis sa création en 1945, l’asmac a

réalisé de nombreux projets. La première

revendication de l’association consistait

tout simplement à verser un salaire aux

médecins-assistant(e)s. Même si cela a été

concrétisé dès 1947, les conditions de travail

restent aujourd’hui encore un sujet

central. D’autres succès ont été enregistrés

entre-temps, à commencer par l’assujettissement

à la loi sur le travail en 2005 et

donc l’introduction de la limite supérieure

(théorique) de 50 heures de travail hebdomadaires.

On ne mesure réellement la portée

de ce succès que si l’on se souvient

qu’en 1998, nous réclamions la limitation

de la durée hebdomadaire de travail à

65 heures avec la fameuse «grève des

crayons». Toutes ces initiatives ont été dûment

saluées.

L’émotion a sans aucun doute atteint

son paroxysme lors de la fête de jubilé qui

s’est déroulée fin août au Bierhübeli de

Berne avec quelques centaines de

convives. De nombreux membres d’honneur

et personnalités marquantes figuraient

parmi les invités, donnant lieu à un

florilège d’histoires, d’anecdotes et d’expériences

autour d’un succulent repas, avant

que le cabarettiste Massimo Rocchi donne

véritablement le ton. Avec son style inimitable,

il a réussi à capter un public polyglotte

grâce à ses numéros en plusieurs

langues. DJ Kai s’est ensuite chargé de

faire danser les invités, qui sont tous repartis

satisfaits, avec un large sourire.

L’asmac en tournée

En cette année de jubilé, nous avions à

cœur, en tant qu’association suisse, d’entretenir

des liens avec les différentes régions

du pays. Nous avons donc décidé

de tenir les diverses réunions du Comité

directeur non pas à Berne comme d’habitude,

mais à St-Gall, Coire, Bellinzone,

Bienne et Olten. Malheureusement, la

réunion à Lausanne n’a pas pu avoir lieu

en raison du coronavirus, mais elle sera

organisée en 2023. Il a malgré tout été

possible de rendre visite à une grande partie

des sections et de renforcer les liens

mutuels.

La fourgonnette asmac a, en outre, fait

une tournée estivale en Suisse, faisant

halte chaque fois le temps d’une journée

devant des hôpitaux pour présenter l’association

aux jeunes médecins. Parmi les

étapes figuraient les Hôpitaux cantonaux

de St-Gall, de Coire, d’Olten et de Lucerne,

le Centre hospitalier Bienne, l’Hôpital universitaire

de Zurich, l’Hôpital de Sion,

l’Hôpital régional de Lugano, l’Hôpital Riviera-Chablais

à Rennaz (VD) et les Hôpitaux

universitaires de Genève.

L’action a été un succès total, malgré

une météo changeante. Des centaines de

jeunes médecins nous ont rejoints pour savourer

un repas offert et en apprendre davantage

sur nos prestations, objectifs et

succès.

Campagne pour recruter des

membres

La campagne de recrutement, qui a démarré

début 2022, faisait également partie

de l’année du jubilé. Pendant trois phases,

des affiches avec six sujets différents ont

été placardées dans toute la Suisse à proximité

des hôpitaux pour attirer l’attention

sur les prestations de l’asmac. Ces mêmes

sujets ont également été abordés sur les

réseaux sociaux. Nous avons en outre introduit

un formulaire d’inscription électronique

afin de simplifier le processus

d’adhésion, et les membres ont reçu une

prime pour chaque nouveau membre inscrit

à l’asmac. Les nouveaux membres se

sont vu offrir les chaussettes du jubilé de

l’asmac, produites de manière durable.

Aux 77 prochaines années!

Les vidéos du jubilé avec la présidence et

la direction de l’association de l’époque

sont les seuls éléments de l’année du jubilé

qui ont été achevés et publiés en 2020. Les

vidéos sont toujours d’actualité et valent

la peine d’être visionnées. Elles sont disponibles

sur le site Internet de l’asmac:

https://vsao.ch/fr/jubile-asmac-2022/.

Nous remercions toutes celles et ceux

qui ont contribué à la réussite de cette année

de jubilé, les membres qui ont participé

à la fête, les oratrices et orateurs, les

nombreux bénévoles qui ont aidé à la fête

et à la tournée de la fourgonnette asmac,

ainsi que les nombreux hôtes des sections.

Un grand merci et aux 77 prochaines années!

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asmac

Impressions de la fête

du jubilé

Photos: Dominic Brügger

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asmac

vsao /asmac Journal 6/22 23


asmac

Nouvelles

des sections

Bâle

Perspectives 2023

Le 22 octobre s’est déroulée la retraite stratégique

annuelle du comité. Les membres

du comité se sont réunis pour définir

les mesures à court et moyen terme pour

l’ASMAC Bâle. L’année prochaine, l’accent

sera mis sur la communication et l’échange

avec les membres. Dès 2023, l’ASMAC Bâle

proposera de nouvelles possibilités de

networking pour les membres et les nonmembres,

le tout dans un cadre décontracté.

Vous trouverez les informations

sur le lieu et la date sur le site web et dans

la newsletter. Comme chaque année, l’assemblée

générale aura lieu au printemps,

le jeudi 11 mai 2023. Outre les affaires statutaires,

elle inclura à nouveau une partie

culturelle qui permettra à nos membres de

faire connaissance de l’offre culturelle

locale. De plus, une partie importante du

travail associatif sera consacré à la politique.

Le plus beau métier du

monde

C’est fait!

Le vendredi 28 octobre, l’ASMAC

Bâle a invité les médecins fraîchement

diplômés. Plus de 120 jeunes

médecins ont fait la fête jusque

tard dans la nuit avec le comité de

l’ASMAC Bâle.

Après l’apéro, la directrice de l’ASMAC

Claudia von Wartburg a souhaité la bienvenue

aux invités au Restaurant Safran

Zunft au cœur de Bâle. Dans le cadre d’une

table ronde, des chef(fe)s de clinique et

médecins-assistant(e)s expérimentés ont

donné au jeune public des conseils et des

informations sur leur quotidien à l’hôpital.

Les membres du comité de l’ASMAC

Bâle et les invités ont poursuivi les

échanges tout au long de la soirée.

La table ronde a réuni le D r méd. D r

méd. dent. Miodrag Savic, chef de clinique

en chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital universitaire

de Bâle et président de l’ASMAC

Bâle, le PD D r méd. Michel Röthlisberger,

chef de clinique en neurochirurgie et

chirurgie spinale à l’Hôpital universitaire

de Bâle, et Florina Frehner, médecin-assistante

en chirurgie à l’Hôpital cantonal de

Liestal/Bruderholz et membre du comité

de l’ASMAC Bâle. Elle a été animée par

la responsable de la communication de

l’ASMAC Bâle, Jenny Settembrini.

Les participants ont partagé leurs précieuses

expériences du temps où ils travaillaient

comme médecins-assistants et donné

des conseils pour les débuts de la carrière

et la formation postgraduée. Par ailleurs,

le D r Michel Röthlisberger a informé

sur les possibilités de suivre la formation

postgraduée à l’étranger et le D r Miodrag

Savic a expliqué quel soutien l’ASMAC

pouvait apporter aux médecins intéressés.

Pour offrir une perspective motivante

aux jeunes médecins, les trois chirurgiens

expérimentés ont tenu à rappeler à quel

point c’est un beau métier, malgré les

nombreux défis régulièrement abordés

dans les médias.

Pour clore la discussion, le D r Savic a

déclaré: «C’est tellement gratifiant de rentrer

chez soi le soir en sachant que l’on a

fait quelque chose de bien. Médecin reste

le plus beau métier du monde.»

Coaching politique

Si nous voulons rester un acteur reconnu

du système de santé, nous avons besoin de

plus de membres qui s’engagent dans la

politique. L’ASMAC Bâle soutient, avec le

concours de l’association faîtière, chaque

membre qui souhaite être candidat aux

élections cantonales et propose désormais

un coaching politique professionnel.

Conditions: le membre de l’ASMAC doit

être inscrit sur une liste électorale officielle.

Renseignements et inscription:

sekretariat@vsao-basel.ch, délai d’inscription:

16 janvier 2023.

Jenny Settembrini, responsable de la communication

ASMAC Bâle

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6/22 vsao /asmac Journal


asmac

Berne

Atelier pour les planificateurs

et planificatrices

Notre premier atelier pour les planificateurs

et planificatrices de services a eu

lieu le 26 octobre 2022. Une vingtaine de

personnes de toute la Suisse y ont participé

et profité de l’occasion pour acquérir

des connaissances et échanger avec leurs

collègues.

Nous avons prévu d’organiser une

deuxième édition le 19 janvier 2023.

Vous passez souvent de longues soirées

à plancher sur les horaires de service

de votre département et ne voyez finalement

plus que des symboles PEP danser

devant vos yeux? Vous aimeriez savoir

comment intégrer judicieusement le travail

à temps partiel dans l’horaire de service?

Vous hésitez parfois quant à la manière

d’aborder les obstacles de la planification

et d’appliquer correctement la loi

sur le travail? Vous voulez savoir comment

établir un horaire de service correct? Dans

ce cas, vous devez absolument participer

à l’atelier gratuit sur la planification des

services organisé par l’ASMAC Berne.

Simon Schneider (avocat et directeur

suppléant de l’ASMAC Berne), le D r méd.

Philipp Rahm (conseiller en matière de

planification des services de l’asmac) et

Susanne Nüesch (médecin hospitalier

spécialiste au centre universitaire des urgences,

Hôpital de l’Ile, responsable de la

planification des services pour les médecins-assistant(e)s

assureront un programme

passionnant et répondront bien

sûr volontiers à toutes vos questions.

Date:

Jeudi 19 janvier 2023, 18h30 à 21h,

repas compris

Lieu:

Salle de conférence de l’asmac, Bollwerk 10,

3011 Berne (à côté de la gare de Berne)

Inscription jusqu’au 11 janvier 2023 à

l’adresse info@vsao-bern.ch

Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne

AG 2023

Save the Date:

Assemblée générale 2023

27 avril 2023, 19h00, au PROGR à Berne

Photo: màd

Atelier sur la planification des services du 26 octobre 2022

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asmac

Zurich /

Schaffhouse

Séminaire de carrière

«Time To Cut»

L’ASMAC Zurich a lancé un nouveau

concept avec le séminaire de carrière

«Time To Cut». Le séminaire s’adresse en

premier lieu aux médecins-assistant(e)s

et chef(fe)s de clinique des disciplines

chirurgicales et a pour vocation de les aider

à anticiper leur carrière chirurgicale.

Que ce soit grâce à des conseils et rapports

d’expérience de médecins-cadres expérimentés

ou dans le cadre d’entraînement

pratiques de procédés chirurgicaux sur

des simulateurs.

La première édition du séminaire de

carrière «Time To Cut» a eu lieu le 1 er octobre

à l’Université de Zurich. Plus de

70 médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de

clinique et étudiant(e)s en médecine y ont

participé. Lors des exposés, les futurs

chirurgiens ont découvert le parcours de

médecins-cadres expérimentés, les obstacles

et étapes cruciales qui leur ont permis

d’atteindre leur objectif. Le tout a été agrémenté

de tables rondes et d’entraînements

pratiques lors desquels les participants ont

pu apprendre la suture microchirurgicale à

l’aide de lunettes-loupe. Ils ont aussi pu

s’exercer au traitement des fractures et obtenir

de précieuses informations sur l’enseignement

clinique.

Outre l’échange personnel et le networking,

les personnes présentes ont reçu de

nombreux conseils pratiques et astuces

pour bien planifier leur carrière professionnelle.

Nous remercions tous les intervenants

et participants pour cette journée

instructive. Un grand merci également

aux sponsors Ethicon, Johnson & Johnson

Medtech, Mülleroptik, Reavita, Synthes et

Virta Med pour les entraînements sur simulateurs.

Nous nous réjouissons de la

suite en 2023!

Photos: asmac

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6/22 vsao /asmac Journal


asmac

Préavis: Apéro «After Work» avec des

médecins engagés dans la politique

Le jeudi 19 janvier 2023, l’ASMAC Zurich

tiendra son apéro «After Work» au Chiffon

Bar à Zurich.

Outre l’échange et le networking dans

une atmosphère détendue, les médecins

engagés dans la politique et les candidats

au parlement cantonal seront au centre de

l’attention. Nous espérons que certains

candidats pourront faire le déplacement

afin que vous puissiez discuter des préoccupations

et positions politiques qu’ils défendent.

Nous encourageons les médecins

actifs dans la politique, car c’est la seule

façon de nous faire entendre.

C’est pourquoi nous soutenons les

médecins qui sont candidats aux élections

cantonales en février 2023. Veuillez nous

contacter à l’adresse kommunikation@

vsao-zh.ch afin que nous puissions vous

présenter sur nos canaux, vous proposer

un coaching politique ou une plate-forme

lors de l’apéro «After Work» en janvier

2023. Si vous connaissez un(e) candidat(e),

transmettez-lui cette information.

Tous les médecins-assistant(e)s et

chef(fe)s de clinique ainsi que les étudiant(e)s

en médecine sont invités à l’apéro

«After Work». Nous nous réjouissons de

vous rencontrer!

Dominique Iseppi, assistante de communication,

asmac Zurich

Photos: asmac

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asmac

asmac-Inside

Florim Loshi

Lieu de résidence: Spiez

Membre de l’asmac depuis: janvier 2022

L’asmac en trois mots:

ouverte, moderne, engagée

Quand Florim Loshi est au

bureau, la bonne humeur est

toujours au rendez-vous – son

rire chaleureux et sympathique

est contagieux. Cette

bonne humeur, il la répand depuis janvier

2022 au sein du secrétariat central de

l’asmac, dans le cadre de son activité à

temps partiel. Le jeune homme de 23 ans

passe la majeure partie de son temps

à l’Université de Berne, où il est en septième

semestre de droit.

Choisir cette matière a été facile

pour lui: «Alors que d’autres ont de la

peine à choisir une profession, je savais

depuis longtemps que je voulais étudier

le droit. Je me suis donc inscrit sans

grande hésitation à la faculté de droit et

je n’ai jamais regretté ma décision – le

droit me fascine.» Sa place au secrétariat

central en tant qu’assistant de projet

dans le département droit est donc tout

à fait justifiée. Dans son travail, il épaule

la responsable droit, Yvonne Stalder,

coordonne les articles juridiques pour

le Journal asmac, clarifie diverses questions

juridiques et traite les demandes

de protection juridique des membres.

Travailler pour l’asmac lui plaît

particulièrement, car il peut acquérir

de l’expérience professionnelle dans

un domaine d’activité juridique et ce,

au service d’une cause utile. «Mon travail

ici peut avoir un impact et contribuer

à améliorer le quotidien des médecinsassistant(e)s

et chef(fe)s de clinique»,

explique-t-il. Ce qu’il apprécie le plus,

c’est le lien étroit avec la pratique:

«Dans mon travail quotidien, je suis souvent

confronté à des questions juridiques

relatives à la loi sur le travail, la discrimination

et la protection des données.

Ce qui est passionnant, c’est qu’il s’agit

toujours de questions concrètes issues

de la pratique, c’est un excellent équilibre

par rapport à l’enseignement théorique

de l’université.»

Pour son jeune âge, Florim Loshi

dispose déjà d’une grande expérience

professionnelle. Après son service civil,

qu’il a effectué à la prison régionale de

Thoune, il a été employé pendant deux

ans et demi par l’Office cantonal de la

justice en tant que collaborateur spécialisé.

Il avoue néanmoins avoir ressenti

un «certain trac» avant de prendre ses

fonctions à l’asmac. Mais l’accueil chaleureux

que l’équipe lui a réservé l’a rapidement

mis à l’aise. Il a été impliqué dès

le début et a pu rapidement intervenir

dans les dossiers.

Après l’obtention de son bachelor,

Florim Loshi souhaiterait enchaîner

directement avec un master. Il s’imagine

ensuite avocat: «Mais d’ici là, le chemin

est encore long et jalonné de stages et

d’examens.» Outre le droit, Florim s’est

découvert une passion pour la danse.

Lorsqu’il n’est pas à l’université ou au bureau

de l’asmac, il est fort possible qu’il

soit en train de virevolter sur la piste de

danse, au rythme d’un cha-cha-cha,

d’une salsa ou d’une valse lente. Il aime

aussi parfois se plonger dans un bon

livre ou déguster une bière avec ses amis.

Photo: màd

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6/22 vsao /asmac Journal


asmac

Conseil juridique de l’asmac

Mes heures supplémentaires

ont disparu!

Photo: màd

Je travaille depuis environ

six mois à l’hôpital, à raison

de 50 heures par semaine.

Je saisis régulièrement mes

heures (heure d’arrivée, heure de

départ et pauses) dans le logiciel mis

à ma disposition par l’hôpital. Le mois

dernier, j’ai réalisé 30 heures supplémentaires.

Toutefois, après le bouclement,

je me suis aperçu que seules

dix heures avaient été comptabilisées

pour ce mois et que mon solde

d’heures supplémentaires n’était

«que» de 70 heures (au lieu de 90).

Je n’ai pas été informé par mes supérieurs

de cette réduction. C’est uniquement

en comparant le décompte que

j’avais rempli avec celui que j’ai reçu

après le bouclement que j’ai constaté

que des heures avaient disparu.

Lorsque les circonstances l’exigent,

le travailleur est tenu d’exécuter des

heures supplémentaires dans l’intérêt de

l’employeur. Il doit notamment le faire

lorsque son employeur le lui demande.

Des heures supplémentaires peuvent

également être accomplies à l’initiative

du travailleur, c’est-à-dire sans que

l’employeur ne le demande expressément.

Dans ce cas, si l’employeur sait

que des heures supplémentaires sont

réalisées et qu’il ne s’y oppose pas, le

travailleur peut partir du principe que

son employeur les approuve comme

s’il les avait lui-même ordonnées. Peu

importe alors de savoir si ces heures sont

ou non nécessaires. En revanche, si

l’employeur n’est pas au courant que des

heures supplémentaires sont réalisées,

le travailleur doit l’annoncer sans retard

pour que l’employeur puisse prendre les

mesures organisationnelles afin d’éviter

que de nouvelles heures supplémentaires

soient réalisées à l’avenir, ou pour les

approuver. A défaut d’annonce, les heures

ne pourront pas être prises en compte.

Lorsque l’employeur conteste les heures

annoncées, il faudra se demander si

elles étaient nécessaires, c’est-à-dire

indispensables à la bonne marche de

l’entreprise ou accomplies dans son

intérêt manifeste.

Sachez encore qu’en cas de litige,

il appartient au travailleur de démontrer

que les heures effectuées remplissent

ces conditions, tout comme il devra

prouver le nombre d’heures réalisées.

Mais alors, qu’en est-il de mes heures?

Dans votre cas, il s’agit de savoir si

l’hôpital s’est opposé aux heures que vous

avez effectuées. En effet, dans la mesure

où vous enregistrez régulièrement vos

heures de travail dans le logiciel mis à

votre disposition, l’hôpital ne pouvait pas

ignorer que vous réalisiez des heures

supplémentaires. La question est donc de

savoir si vos heures ont été approuvées et,

si tel n’a pas été le cas, si elles étaient

nécessaires.

Il faut faire une distinction entre les

heures réalisées durant les six premiers

mois et celles effectuées le mois passé.

Durant vos six premiers mois d’activité,

vous pouviez de bonne foi considérer

que l’hôpital approuvait vos heures

compte tenu de son absence de réaction.

Vos heures devront donc être compensées,

en temps ou en argent, indépendamment

de la question de savoir si elles

étaient nécessaires.

En revanche, pour les heures réalisées

le mois passé, vous ne pouvez plus de

bonne foi partir du principe que l’hôpital

les approuve puisque vous avez constaté

que vos heures supplémentaires n’avaient

pas toutes été comptabilisées lors du

bouclement (10 heures approuvées au lieu

de 30). Cela dit, d’un autre côté, s’il

estimait que les autres 20 heures n’étaient

pas nécessaires, l’hôpital aurait dû s’y

opposer fermement. Et s’il voulait éviter

que de nouvelles heures soient réalisées, il

aurait dû prendre les mesures organisationnelles.

Or, vos supérieurs ne vous ont

rien dit directement et vous devez

toujours effectuer autant d’heures

supplémentaires. Par conséquent, pour

clarifier la situation, je vous conseille d’en

parler directement avec votre hiérarchie

et avec les ressources humaines.

Mais, pour les six premiers mois,

je n’ai pas gardé copie de chacun des

décomptes que j’ai envoyés. Je ne

sais donc plus combien d’heures j’ai

réalisées ni si l’hôpital en a supprimées.

Comme il existe un système informatisé

d’enregistrement des heures, vous pouvez

demander la production des décomptes.

Le logiciel doit conserver la trace de

chaque saisie et de chaque modification.

Vous pourrez donc comparer les décomptes

avant et après validation.

Comme indiqué avant, c’est votre décompte

d’heures qui devra être retenu

(et pas seulement les 60 heures décomptées

par l’hôpital durant les six premiers

mois).

En résumé, quels que soient les cas

de figure, il peut s’avérer très utile d’effectuer

des printscreens ou des photos de

vos décomptes d’heures avant leur envoi

en vue du bouclement. Et si vous remarquez

des différences entre les décomptes,

parlez-en directement avec vos supérieurs

et avec les ressources humaines.

Joël Vuilleumier,

avocat et juriste de la section

neuchâteloise

vsao /asmac Journal 6/22 29


Point de mire

Quand la lumière

prend le contrôle

du cerveau

Cibler des cellules individuelles et déclencher des processus – et ce,

sans techniques invasives? C’est possible grâce à l’optogénétique

qui permet de contrôler les activités cellulaires par la lumière. Même si le

chemin vers une application à grande échelle en médecine humaine

est encore long, les premiers résultats sont là.

D r Johannes Oppermann, Enrico Peter, Rodrigo Gaston Fernandez Lahore, Prof. D r Peter Hegemann,

Experimental Biophysics, Université Humboldt zu Berlin

Photo: Wikipedia, Dartmouth Electron Microscope Facility, Dartmouth College

30

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

L’histoire de l’optogénétique a

réellement commencé avec la

découverte d’une protéine issue

de l’algue unicellulaire Chlamydomonas

reinhardtii. Ce petit organisme

est capable de changer sa direction de

nage en fonction de l’intensité et de la direction

de la lumière incidente, garantissant

ainsi en permanence les meilleures

conditions possibles pour la photosynthèse.

Des courants rapides et induits par

la lumière, directement dérivés de l’algue,

ont été identifiés dès le début des années

1990 comme étant à l’origine de ce comportement,

suggérant que la perception

de la lumière et la conduction ionique

passive sont réunies dans une protéine [1].

L’identification de cette molécule, connue

depuis sous le nom de canalrhodopsine

(en anglais: channelrhodopsin), a certes

nécessité dix années de travail supplémentaires

[2,3], mais elle jette les bases du

développement spectaculaire de l’optogénétique.

Qu’est-ce que l’optogénétique?

L’optogénétique consiste à introduire des

gènes de protéines photoactivables (également

appelés «outils optogénétiques»

dans ce contexte) dans les cellules. Ces

protéines peuvent ensuite être utilisées

pour manipuler de manière ciblée des processus

dans la cellule, un concept qui avait

déjà été proposé par Francis Crick [4]. La

lumière pouvant être contrôlée avec précision

dans l’espace et le temps, il est possible

de contrôler les processus cellulaires

ciblés optogénétiquement avec une précision

similaire. Il existe aujourd’hui une

Isolement

d’un gène

Infection

virale

in vitro

grande variété d’outils optogénétiques,

mais l’outil le plus utilisé reste la canalrhodopsine

conductrice de cations, issue de

l’algue C. reinhardtii.

La conduction passive des ions, activée

par la lumière, en fait un déclencheur

idéal de signaux électriques, par exemple

dans les neurones ou les myocardiocytes.

La dépolarisation des tissus ainsi initiée

suffit généralement à induire des potentiels

d’action. Et il y a d’autres avantages:

souvent, les outils optogénétiques peuvent

être introduits de manière ciblée et sans

toxicité dans différents types de tissus. De

plus, la lumière offre la possibilité de

contrôler et d’étudier le processus examiné

de manière non invasive. L’optogénétique

n’est donc pas seulement avantageuse

pour les expériences dans des lignées

cellulaires cultivées, elle se prête

aussi particulièrement bien aux expériences

in vivo, souvent réalisées sur des

souris, des vers, des mouches et des poissons-zèbres

Recherche et application

Le principe de l’optogénétique a été appliqué

pour la première fois en 2002 dans le

laboratoire de Gero Miesenböck. Trois

protéines issues du cycle visuel de la

mouche drosophile ont permis de contrôler

l’activité de neurones en culture [5].

Peu de temps après, l’utilisation de la canalrhodopsine

[6,7] a considérablement

simplifié cette méthode, ce qui a permis à

l’optogénétique de se diffuser rapidement

et de répondre à des questions de recherche

fondamentales, tout d’abord dans

le domaine de la neurobiologie.

in vivo

Stimulation

Inhibition

Comportement

En optogénétique, des gènes de protéines photoactivables provenant d’organismes microbiens

(ici une algue verte) sont introduits par des virus dans des cellules excitables comme les neurones.

Cela permet de stimuler ou de réprimer des potentiels d’action in vitro et d’étudier le

comportement qui en résulte in vivo.

t

V

Une coopération fructueuse entre différentes

disciplines scientifiques a ainsi

vu le jour. En essayant de comprendre la

canalrhodopsine au niveau moléculaire,

les biophysiciens modifient de manière ciblée

les propriétés de la protéine. De nombreuses

variantes de la canalrhodopsine

ainsi développées sont à leur tour utilisées

par les neurobiologistes comme outils optogénétiques

pour des questions de plus

en plus détaillées. Ces dernières années,

les bio-informaticiens ont en outre multiplié

les recherches dans les bases de données

métagénomiques afin de découvrir

des outils optogénétiques jusqu’alors inconnus.

La découverte de canalrhodopsines

conductrices de potassium est certainement

la plus grande étape à ce jour

[8]. Celles-ci permettent, contrairement à

la canalrhodopsine stimulante de C. reinhardtii,

une suppression efficace des potentiels

d’action neuronaux, inspirée du

système (animal) naturel. Outre les neurosciences,

l’optogénétique trouve désormais

des applications dans de nombreux

autres domaines de recherche [9], et grâce

aux percées réalisées dans la recherche

fondamentale, elle offre également un potentiel

en tant qu’outil thérapeutique.

Outre un défibrillateur optogénétique [10]

et un implant cochléaire optique [11], il est

particulièrement intéressant de noter

qu’il a été possible récemment d’aider une

personne devenue aveugle suite à une rétinite

pigmentaire à retrouver une vision

rudimentaire [12].

Un regard vers l’avenir

En tant que thérapie, l’optogénétique aurait

théoriquement une longueur d’avance

sur les méthodes classiques de neuromodulation.

L’utilisation de la stimulation

électrique ou magnétique, surtout si elle

est non invasive, ne permet qu’un contrôle

spatial minimal, car toutes les cellules

sont stimulées dans le champ généré [13–

15]. Les thérapies optogénétiques, en revanche,

permettent un contrôle spécifique

au type cellulaire et même subcellulaire

[16]. Elles ont par exemple permis de traiter

de manière fiable les canalopathies

[17]. Le traitement des maladies neurodégénératives

pourrait également être facilité,

et on pourrait même envisager de le

combiner avec des psychothérapies similaires

aux procédés de stimulation cérébrale

conventionnels [18].

Il existe cependant des obstacles importants

à l’utilisation d’outils optogénétiques

dans le système humain [19]. Il faut

d’abord une méthode de thérapie génique

vsao /asmac Journal 6/22 31


Point de mire

sûre qui intègre de manière ciblée les gènes

des protéines photosensibles dans les cellules

cibles, mais pas dans leur génome. La

thérapie génique est déjà autorisée dans

l’UE pour quelques maladies monogéniques

[20]. Ce domaine ne se développe

toutefois que lentement, car son application

souvent difficile et risquée est considérée

comme problématique sur le plan

éthique [21]. Alors que des thérapies optogénétiques

ont déjà réussi en dehors du système

nerveux central [12], le cerveau humain

représente un autre obstacle, car il est

très grand et difficilement pénétrable par la

lumière visible. Des outils optogénétiques

activables par la lumière rouge à proche infrarouge

pourraient y remédier [22]. Il existe

en outre des défis techniques, comme par

exemple celui de garantir la biocompatibilité

et l’immunocompatibilité. Les sources de

lumière doivent être petites et puissantes

sans trop chauffer. En cas d’implantation

profonde, il serait en outre judicieux de développer

un contrôle à distance de ces implants

pour une utilisation peu invasive.

De plus, la diversité et la qualité croissantes

des outils optogénétiques soulèvent

la question de savoir s’il sera possible

de remplacer ultérieurement les outils

thérapeutiques chez le patient afin de

faire évoluer les traitements existants.

Cela ne serait probablement possible que

par l’utilisation des ciseaux génétiques

CRISPR/Cas ou par le développement de

thérapies géniques temporairement efficaces.

Conclusion

La découverte de la canalrhodopsine il y a

une vingtaine d’années a fortement accéléré

le développement de l’optogénétique.

Cette discipline encore jeune trouve de

plus en plus d’applications, en particulier

dans la recherche fondamentale. Mais elle

offre également un potentiel d’utilisation

dans le contexte médical. Malgré des premiers

résultats prometteurs, il reste toutefois

encore un long chemin à parcourir

avant que la thérapie optogénétique soit

instaurée à grande échelle.

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32

6/22 vsao /asmac Journal


Annonce

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nous veillons à la qualité, au taux

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Point de mire

L’interdiction

porte ses fruits

Les pointeurs laser peuvent avoir des conséquences désastreuses.

Il y a quelques années encore, les pointeurs étaient régulièrement utilisés

pour éblouir des pilotes ou des automobilistes. De telles attaques

étaient également pratiquées lors de manifestations sportives ou dans les

cours d’école. La Suisse interdit les pointeurs laser dangereux

depuis le 1 er juin 2019.

Yannik Waeber, collaborateur scientifique section Rayonnement non ionisant et dosimétrie,

Office fédéral de la santé publique (OFSP)

Photo: Adobe Stock

34

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Figure: màd

Le rayonnement laser peut provoquer

des brûlures, des trous

ou des saignements dans la

zone de la rétine, avec un risque

accru de lésions oculaires permanentes.

Comme la rétine ne possède pas de récepteurs

de douleur, de telles blessures ne

sont pas remarquées immédiatement. Il

existe donc relativement peu de données

sur les lésions oculaires causées par des

accidents de laser, et le danger des rayonnements

laser s’en trouve, de ce fait, banalisé.

Même en l’absence de lésions oculaires

permanentes, l’éblouissement au

laser peut entraîner une perte momentanée

de la vue, ce qui peut conduire à des

situations dangereuses ou à des accidents,

notamment dans le trafic routier et

aérien. C’est dans ce contexte qu’est entrée

en vigueur en Suisse, le 1 er juin 2019,

une réglementation légale autorisant

l’utilisation de pointeurs laser de classe 1

non dangereux à des fins de pointage, exclusivement

à l’intérieur.

Depuis juin 2019, l’Office fédéral de la

douane et de la sécurité des frontières

(OFDF) effectue des contrôles dans la circulation

des marchandises et auprès des

personnes et confisque les pointeurs laser.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP)

examine ensuite ces appareils et les classifie.

Si un pointeur laser importé ne répond

pas aux exigences de la classe 1 selon la

norme en vigueur en Suisse, il est mis sous

séquestre. Jusqu’à fin juin de cette année,

866 appareils ont été saisis dans 559 cas.

Plus de la moitié des appareils importés

appartenaient à la classe 3B, suivie de la

classe 3R. Cette forte augmentation des

cas est due à des adaptations de la procédure

de contrôle du trafic des marchandises

par l’OFDF, qui ont permis de contrôler

davantage d’envois et donc d’intercepter

nettement plus de pointeurs laser.

En 2019, un nombre croissant de pointeurs

laser ont été importés en tant que

jouets pour chats afin d’être revendus, ce

qui explique que les appareils de classe 2

soient plus fortement représentés. La tendance

actuelle est à l’importation d’appareils

individuels plus puissants, et les

pointeurs laser proposés comme jouets

sont de plus en plus puissants; la majeure

partie des appareils saisis appartiennent

aux classes 3B et 3R.

Moins d’éblouissement au laser

sur les pilotes

Selon une enquête de l’Office fédéral de

l’aviation civile (OFAC), entre 100 et 150 cas

d’aveuglement au laser ont été signalés

Figure 1. Eblouissement des pilotes et mouvements aériens.

* Pour 2022, les données ont été collectées à partir du 1 er trimestre.

Tableau 1. Appareils saisis par les douanes entre le 1.6.2019* et le 30.6.2022**

Klasse 2019* 2020 2021 2022** Total

Classe 1 2 1 2 2 7

Classe 2 29 6 8 51 94

Classe 3R 22 18 22 178 240

Classe 3B 31 109 84 218 442

Classe 4 2 14 9 1 26

n/a 32 25 0 0 57

Total 118 173 125 450 866

Cas 63 136 92 268 559

Le tableau 1 montre le nombre d’appareils saisis en fonction de leur classe laser.

chaque année par des pilotes dans toute

la Suisse entre 2013 et 2019. Depuis lors,

ce phénomène est en baisse d’environ 10%

par an (cf. figure 1).

En 2020 et 2021, après l’entrée en vigueur

de la nouvelle législation, le nombre

d’éblouissements au laser signalés est

tombé à 33, ce qui correspond à une baisse

de plus de 50%. Il convient de souligner

qu’en 2020, en raison de la pandémie de

COVID-19, les mouvements aériens dans le

trafic de ligne et charter ont diminué de

près de deux tiers (les mouvements d’hélicoptères

ne sont pas comptabilisés). En

2021, les mouvements aériens ont de nouveau

augmenté de 15%, mais le nombre

d’éblouissements déclarés est resté pour

2021 à un niveau inférieur à celui de 2020.

vsao /asmac Journal 6/22 35


Point de mire

Etant donné que la pandémie continue

d’avoir un impact sur le nombre de mouvements

aériens, les données collectées au

premier trimestre de cette année ne permettent

pas encore de dégager une tendance.

Figure 2. Un pointeur laser de classe 4 saisi

Annonce

Moins d’accidents avec les

pointeurs laser

Selon les enquêtes de la Caisse nationale

suisse d’assurance en cas d’accidents

(Suva), le nombre d’accidents professionnels

et non professionnels déclarés en lien

avec les pointeurs laser a baissé jusqu’en

2018 – soit juste avant l’entrée en vigueur

de la nouvelle législation – et est resté à un

niveau aussi bas depuis. La baisse de près

de 65% des accidents non professionnels

est particulièrement frappante.

En résumé, on peut dire que l’optimisation

des procédures de l’Office fédéral de

la douane et de la sécurité des frontières

pour la saisie des pointeurs laser porte ses

fruits. Le nombre de pointeurs laser saisis

à l’importation est nettement plus élevé

(cf. figure 2).

En ce qui concerne les classes de laser

des appareils saisis, la tendance est à des

puissances plus élevées, de la classe 2 vers

la classe 3B. Le nombre d’appareils de

classe 4 est plutôt en baisse.

Les éblouissements dans le trafic aérien

ainsi que les accidents dus aux pointeurs

laser ont tendance à diminuer. Il

semble que le nombre d’éblouissements

ait déjà diminué avant l’entrée en vigueur

de la loi suite aux discussions sur l’utilisation

abusive des pointeurs laser.

Dans l’urgence,

donner les

premiers soins

www.msf.ch

CCP 12-100-2

Photo: màd

36

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Aurora borealis

Photo: vsao, Anna Wang

vsao /asmac Journal 6/22 37


Point de mire

Des créatures tout droit sortie d'un conte.

Au cours de leur courte vie adulte, les

lucioles ne ce contentent pas de charmer

leurs congénères, elles nous enchantent

tout autant.

Des lumières

dans la nuit

Leur clignotement offre un spectacle féerique. Les vers luisants,

ou lucioles, brillent dans l’obscurité totale. Comment se produit

cette bioluminescence? A quoi sert-elle? Et comment certaines espèces

parviennent-elles à clignoter à l’unisson?

Andreas Diethelm, biologiste cellulaire, conseiller en environnement

La bataille de Shiloh fut l’une

des plus sanglantes de la guerre

de Sécession. Le 7 avril 1862,

le champ de bataille, une forêt

marécageuse au bord de la rivière

Tennessee, est jonché de près de 3500 cadavres.

En proie à la pluie et au froid, les

quelque 16 000 blessés sont exposés au

risque d’infection.

A la tombée de la première nuit, certains

soldats remarquent que leurs blessures

projettent une lueur bleue dans

l’obscurité. Plus étrange encore, ceux dont

les plaies brillaient ont un meilleur taux de

survie que leurs collègues non illuminés.

Comme on ne pouvait interpréter le phénomène

et le contexte – l’effet de la moisissure

Penicillium ne sera découvert que

66 ans plus tard –, on lui donne alors le

surnom de «angel’s glow» (le rayonnement

des anges). En 2001, deux lycéens américains

élucident ce mystère, et découvrent

que les plaies sont en fait colonisées par

la bactérie Photorhabdus luminescens,

seule bactérie lumineuse non marine

connue, qui vit dans l’intestin d’un nématode

entomopathogène. Les nématodes,

Photos: Adobe Stock

38

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

qui traquent les larves d’insectes dans le

sol, s’enfouissent dans la plaie et y régurgitent

la bactérie. P. luminescens sécrète

alors un cocktail d’enzymes digestives et

de toxines, qui tuent l’insecte hôte et suppriment

tous les autres micro-organismes

déjà à l’intérieur, empêchant ainsi l’infection

de la plaie et sauvant les soldats blessés.

Le temps froid a en outre été une véritable

aubaine: en effet, les expériences

des lycéens ont montré que la bactérie ne

pouvait pas vivre à la température du

corps humain, ce qui rendait les blessures

des soldats inhospitalières. Reste la question

de l’utilité de la luminescence pour

la bactérie. Une hypothèse plutôt provisoire

serait que la larve d’insecte colonisée

et donc lumineuse servirait d’appât à

d’autres proies.

Une lueur difficilement explicable

Difficile de savoir dans quel but les bactéries,

champignons et animaux émettent

de la lumière. Selon une hypothèse populaire,

la luminescence serait un sousproduit

d’une voie métabolique d’élimination

de l’oxygène d’anciennes formes

de vie anaérobies. Lorsque les cyanobactéries,

premières antennes collectrices de

lumière, se sont développées il y a environ

3,5 milliards d’années, la vie jusqu’ici était

menacée d’oxydation par l’oxygène moléculaire

libéré lors de la photosynthèse.

Mais ces organismes ne pouvaient pas

métaboliser l’oxygène qui s’accumulait

dans l’atmosphère, car il était toxique

pour eux.

Quoi qu’il en soit, les signaux lumineux

se prêtent à la transmission de messages

contenant des informations relatives

au comportement. Il s’agit d’orientation,

de compréhension, de coordination,

de reconnaissance en général – en résumé,

de l’essentiel de la vie. Concrètement, les

signaux lumineux aident à trouver de la

nourriture ou un partenaire, à attirer des

proies, à fuir les prédateurs, à se défendre

contre eux ou simplement à les dissuader.

De la lumière dans l’obscurité

La luminescence – lumière froide – provient

de pigments lumineux d’organismes

vivants ou de systèmes techniques qui

produisent de la lumière, les rendent

phosphorescents ou fluorescents. En revanche,

la bioluminescence se manifeste

également dans l’obscurité totale et persistante.

Comment cela est-il possible?

Le corps adipeux (corpus adiposum),

qui est, avec le tissu de stockage, un organe

métaboliquement actif dans la cavité

abdominale de nombreux arthropodes,

est conçu comme un organe lumineux

dans les segments abdominaux des lucioles,

composé de photocytes. Dans ces

cellules spécialisées, l’enzyme luciférase

catalyse la réaction chimique qui transforme

le colorant luciférine en oxyluciférine.

La molécule est activée au préalable

par le vecteur d’énergie ATP. L’oxydation

du conjugué obtenu par l’oxygène moléculaire

conduit à un hétérocycle à quatre

chaînons hautement tendu qui contient

deux atomes d’oxygène constituant un

groupement «peroxy». Cet intermédiaire

est extrêmement réactif et se décompose

en libérant du CO 2

, ce qui entraîne la formation

d’oxyluciférine à l’état excité. Lorsqu’elle

retourne à l’état stable, la molécule

émet de la lumière qui correspond à la

différence d’énergie entre les deux états.

En résumé: luciférine + ATP + O 2

oxyluciférine

+ AMP + CO 2

+ lumière. Pour obtenir

un effet lumineux efficace, les cristaux de

sel dirigent la lumière produite vers l’extérieur

de la cellule, de manière analogue au

miroir du phare.

Le mécanisme esquissé semble être

un processus général de production de

lumière naturelle. L’étude de la biochimie

derrière la luminescence autonome des

organismes les plus divers a débuté il y a

plus de septante ans. Les luciférases sont

présentes dans 17 souches différentes et

au moins 700 genres, principalement

marins. La production technique de systèmes

bioluminescents pour l’étude du

mécanisme de réaction est toutefois relativement

fastidieuse en raison de la structure

moléculaire complexe de la luciférine,

par exemple celle des lucioles.

Application médicale

La bioluminescence a d’ailleurs révolutionné

les techniques d’examen classiques

des mécanismes enzymatiques au cours

de ces trente dernières années. Ce qui a

commencé par le clonage de gènes de luciférase

est devenu, avec l’imagerie, un outil

universel pour un grand nombre de problématiques

dans la recherche fondamentale

biologique et médicale. Les luciférases

servent de détecteurs pour l’étude de

la régulation des gènes, ainsi que pour

l’analyse des voies de signalisation cellulaires

ou des interactions entre protéines

et de leur stabilité. La mesure de la teneur

en ATP permet de déterminer l’activité

métabolique ou la viabilité des cellules.

Dans l’analyse environnementale, les bactéries

peuvent être détectées sur des surfaces.

Des luciférases recombinantes et de

nouveaux substrats ont permis d’obtenir

des rendements lumineux plus élevés, et

un gène rapporteur de luciférase haute-

vsao /asmac Journal 6/22 39


Point de mire

ment sensible permet désormais de travailler

dans des conditions physiologiques

et à des niveaux d’expression endogènes.

Retenir sa respiration, clignoter

Chez les organismes multicellulaires, la

réaction lumineuse est commandée nerveusement,

elle se produit en général de

manière discontinue. Pour les lucioles, il a

été démontré qu’elles réagissent aux influences

exogènes et endogènes par des

impulsions nerveuses volontaires ou involontaires.

Pour s’illuminer, la respiration

s’interrompt dans les mitochondries, les

centrales énergétiques cellulaires. L’oxygène

déclenche ainsi la réaction lumineuse.

Le monoxyde d’azote fait office de

transmetteur. Celui-ci, tout comme la

substance luminescente et l’enzyme, est

présent dans les photocytes. Les lucioles

savent économiser l’énergie, car de nombreuses

espèces ne possèdent pas de tube

digestif ni d’outil pour se nourrir. Pendant

leur période de reproduction de quelques

semaines, elles se nourrissent, en tant

qu’adultes, des réserves de graisse qu’elles

ont accumulées au cours de leur vie antérieure

de larves et de prédateurs d’escargots.

C’est la raison pour laquelle elles ne

se déplacent et ne s’éclairent que si nécessaire.

En raison de la courte demi-vie du

monoxyde d’azote, l’effet ne dure que peu

de temps. En une fraction de seconde, l’apport

d’oxygène est interrompu, la lumière

s’éteint de nouveau et la respiration cellulaire

reprend.

Ensemble en quête de partenaires

Les lucioles émettent typiquement des signaux

clignotants périodiques ou des

flashs lumineux. Le rythme de clignotement

et le modèle de disposition des organes

lumineux sont spécifiques à l’espèce,

ce qui permet de reconnaître sa

propre espèce, là où différentes espèces

partagent un même habitat. Chez certaines

espèces, les mâles sont capables de

synchroniser leurs clignotements après

s’être approchés en groupe d’un bosquet

bien visible. Il est possible d’assister à ce

spectacle lumineux magique le long des

berges des fleuves d’Asie du Sud-Est. Ce

phénomène est également une attraction

touristique très prisée dans le parc national

américain des Great Smoky Mountains.

Les insectes clignotent environ deux

fois par seconde en fonction de leur horloge

interne. La fonction de ce comportement

étonnant a déjà engendré nombre

d’hypothèses. Grâce à un dispositif expérimental

complexe, des chercheurs américains

ont récemment pu démontrer que

les femelles reconnaissent beaucoup

mieux les mâles qui clignotent de manière

synchrone que lorsque ceux-ci clignotent

de manière désordonnée.

Mais comment une confusion désordonnée

de milliers d’individus peut-elle

engendrer un clignotement synchrone? Y

a-t-il un individu dans l’essaim qui indique

le rythme à suivre? Non, chaque insecte

a son propre rythme, mais la vue du

signal de ses voisins le conduit à se synchroniser

avec eux. C’est de cette façon

qu’un essaim géant se synchronise? Oui,

c’est un phénomène à la fois incroyable et

simple. Des groupes clignotant ensemble

se forment d’abord de cette manière, génèrent

des ondes, qui se lissent peu à peu

jusqu’à ce que des arbres de lumière entiers

pulsent silencieusement pendant des

heures. Une invitation évidente pour les

femelles qui les survolent!

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40

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Aurora borealis

Photo: vsao, Anna Wang

vsao /asmac Journal 6/22 41


Point de mire

Mise en lumière

La lumière au théâtre est plus qu’un simple éclairage.

La lumière est un élément essentiel de la mise en scène. Elle contribue

à exprimer les sentiments, les atmosphères, le passage du temps

et bien d’autres choses encore. Et renforce subrepticement

l’expérience du public.

Fiona Zolg, maîtresse artisane en technique événementielle, spécialité éclairage

Pour moi, la lumière au théâtre,

outre son rôle évident d'éclairer

et d'illuminer, sert à traduire

les émotions dans la mise en

scène. Un éclairage peut être criard, froid,

austère ou procurer un sentiment de chaleur

et de sécurité. Entre les deux, il existe

une infinité de couleurs qui permettent

d'éveiller – le plus souvent inconsciemment

– les sentiments les plus divers chez

le public.

Il est ainsi important, pour donner le

bon «ton» à une mise en scène ou à une

scène particulière, de choisir la bonne correction

chromatique. La correction de la

température de couleur est un léger décalage

de la lumière vers un rendu plus froid

(bleu, vert) ou plus chaud (jaune, rose). Ce

décalage n'est souvent pas perçu consciemment

par l'observateur. Il s'agit plutôt d'un

sentiment qui se crée dans l'espace et qui

vise idéalement à soutenir ou renforcer

subtilement l'idée de la scène.

Outre la correction des couleurs, le

choix de la direction de la lumière est un

autre critère important. En général, j'installe

un éclairage régulier, associé à une

lumière de guidage, qui donne le point de

repère essentiel pour l'ambiance de la

scène. La lumière de guidage peut imiter la

lumière naturelle comme le rayonnement

solaire ou l'éclairage quotidien (lampadaire)

ou indiquer le changement d'heure

ou le passage du temps en général.

Selon la scène, je place en plus une

haute lumière, c'est-à-dire une source lumineuse

qui permet de donner de la profondeur

à l'objet à éclairer. Par exemple,

une lumière projetée par l'arrière et le haut

viendra rehausser les contours des corps et

des objets. Typiquement, dans le ballet

classique, l'éclairage est souvent projeté

des deux côtés pour modeler le corps des

danseuses.

Les jeux de lumière se prêtent davantage

à la danse contemporaine qu'au

théâtre parlé. Alors que dans la danse, c'est

le corps dans son ensemble qui sert à l'expression,

dans le théâtre parlé, ce sont les

mimiques qui sont importantes, et le visage

doit donc être régulièrement éclairé.

Eclairage de la pièce

«Für immer und nie»

Dans cet article, je partage des photos de la

production de danse «Für immer und nie»

de Kumpane, dans laquelle la lumière est

une actrice à part entière. Les photos sont

de la scénographe Angelica Paz Soldan et

sont mises à disposition par Kumpane. La

compagnie de danse Kumpane, dont les

figures centrales sont Tina Beyeler (chorégraphie

et performance) et Andri Beyeler

(auteur et dramaturge), opère à l'interface

entre danse moderne et théâtre parlé

(www.kumpane.ch).

Dans cette série de photos, vous remarquerez

que les nuances se traduisent

en couleurs, par un processus de comparaison

directe. Au théâtre, l'œil interprète

assez rapidement la scène comme étant

dénuée de couleurs, car il n'y a pas de comparaison.

Pour élaborer ce concept d'éclairage, je

commence par m'entretenir avec la directrice

artistique et chorégraphe Tina Beyeler.

Elle m'explique le thème et l'effet

qu'elle souhaite obtenir avec la mise en

scène. Et avec quelles images, quels textes

et quels aspects du thème elle souhaite

toucher les spectateurs et de quelle manière.

A cela s'ajoutent les aspects visuels:

le nombre de danseuses, les costumes et –

l'essentiel selon moi – les décors. En règle

générale, la scénographe construit une

maquette afin que chacun puisse voir les

rapports de couleurs et les proportions.

J'assiste ensuite aux répétitions. Ma

tâche fondamentale est d'interpréter la

scène dans la salle de répétition et d'en

tirer les conclusions correspondantes

pour l'éclairage. A la fin des répétitions,

je dessine un plan d'éclairage qui sera réalisé

sur place dans le théâtre. Pendant

les répétitions finales, qui ont lieu dans le

théâtre aménagé, tous les processus techniques

sont élaborés, adaptés et répétés.

Le concept d'éclairage est alors prêt et documenté

afin de pouvoir être réutilisé lors

de représentations en tournée.

42

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

La pièce «Für immer und nie» s'ouvre sur une personne endormie.

Le bleu représente la nuit, on distingue la personne allongée dans

son lit. Ici, la danseuse est mise en valeur par une focalisation

claire de la lumière.

La scène évolue, le décor se modifie et s'anime, les danseuses se

l'approprient. Ici, la scène est éclairée de manière neutre, les

spectateurs obtiennent une vue d'ensemble, se familiarisent avec la

scène, ainsi qu'avec les personnages et les accessoires.

Dans cette mise en scène, une soirée agréable a lieu – la lumière

est conviviale – puis une dispute éclate soudainement, et le décor

se pare d'une lumière verdâtre. L'ambiance se refroidit, la tension

est visualisée, perceptible, sans s'imposer. Le spectateur ne perçoit

pas activement que la lumière renforce le processus, mais il a

peut-être senti que de nouvelles émotions remplissent l'espace.

Tout semble plus austère, moins coloré. Ce qui est clairement

visible ici avec le vert s'établit dans la réalité pendant quelques

minutes et n'est pas perçu comme un changement.

Dans cette scène, la direction de la lumière est primordiale.

D'une part, la surface de la scène est éclairée à contre-jour par

une lumière froide (haute lumière), d'autre part, le mur du

fond est éclairé en bleu foncé depuis le sol. La direction de la

lumière peut être déterminée en observant les ombres. La grande

ombre sur le mur est celle de la danseuse assise, qui projette une

deuxième ombre nette en direction du public, obtenue par

contre-jour.

Photos: màd

Un jeu de couleurs est mis en place. Le mur du fond se pare

de bleu clair grâce à un mélange additif de bleu et de jaune-vert

(les couleurs mélangées sont plus claires que les couleurs individuelles),

comme on peut le voir clairement au niveau des ombres.

Dans la mise en scène, un déchirement intérieur est représenté

et soutenu par la lumière. La danseuse interagit parfois aussi avec

son ombre, comme dans une sorte de boxe avec l'ombre.

La réconciliation est mise en scène ici. Le rose que l'on voit

est provoqué par l'objectif de l'appareil photo. Dans la réalité,

l'œil interprète plutôt la scène comme dénuée de couleurs,

mais douce et accueillante.

vsao /asmac Journal 6/22 43


Point de mire

La lumière artificielle rend les nuits de plus en plus

lumineuses – ce qui peut déstabiliser l’écosystème.

Baden (AG) la nuit

Nuits inondées

de lumière

Malgré les mesures d’économie actuelles, l’obscurité est

de plus en plus chassée de la nuit. Les projecteurs et les enseignes

lumineuses rendent la nuit de moins en moins noire.

La pollution lumineuse impacte les hommes, les animaux et les

plantes. Mais il existe des stratégies pour l’endiguer.

Ümit Yoker

Les enseignes lumineuses de la

gare ou les projecteurs du

stade, la tour de télévision ou la

guirlande de Noël clignotante

de la voisine: lorsque nous éclairons la

nuit, les hommes, les animaux et les

plantes le ressentent. Selon une publication

de l’Office fédéral de l’environnement,

la pollution lumineuse augmente

chaque année de 2 à 6% dans le monde,

probablement plus rapidement que toute

autre forme de pollution de l’environnement.

Il est aujourd’hui difficile d’évaluer

l’impact de la pollution lumineuse. L’effet

d’un excès de lumière la nuit sur nous et

les autres êtres vivants ne dépend pas seulement

de l’intensité de la lumière, de sa

composition ou de sa durée et de son emplacement,

mais aussi de la sensibilité et

de la capacité d’adaptation des organismes

à la lumière.

Une chose est sûre: la lumière la nuit

déstabilise les écosystèmes. «La pollution

lumineuse déséquilibre les mécanismes

d’interaction entre les espèces et la composition

des communautés d’espèces»,

Photo: Adobe Stock

44

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

explique l’écologue Eva Knop, chargée de

cours à l’Université de Zurich et cheffe

d’équipe au centre de recherche Agroscope.

En effet, de nombreux processus

physiologiques comme la croissance ou le

métabolisme s’adaptent au rythme naturel

du jour et de la nuit.

Oiseaux migrateurs pressés,

rats déprimés

Dans un contexte où la biodiversité s’amenuise,

il est important de relever que la

lumière artificielle renforce encore l’homogénéisation.

Alors que les espèces qui

tolèrent la lumière profitent des éclairages

nocturnes ou s’y adaptent, les espèces sensibles,

essentiellement nocturnes, en

souffrent. Elles sont nombreuses: près des

deux tiers des invertébrés et un tiers des

vertébrés, à savoir les chauves-souris et

presque tous les amphibiens, sont actifs

au crépuscule ou la nuit. Bien que les

connaissances fiables sur les conséquences

de la lumière artificielle sur la

flore et la faune ne soient pas encore légion,

certains effets sont connus.

On a par exemple constaté dès les années

1930 que les branches directement

éclairées par les lampadaires bourgeonnaient

plus tôt au printemps et perdaient

leurs feuilles plus tard en automne, ce

qui les rend plus vulnérables au gel et

aux dégâts. S’il fait trop clair la nuit, les

chauves-souris très sensibles à la lumière,

comme le petit rhinolophe, ont moins

de temps pour chercher des proies, les

oiseaux migrateurs arrivent trop tôt sur

leur lieu de reproduction et les rats développent

des symptômes de dépression.

La lumière artificielle influence même

les espèces actives le jour, comme Eva

Knop et son équipe ont pu le démontrer.

Lorsque des prairies sont éclairées la nuit

par un lampadaire, les insectes diurnes se

comportent différemment: les abeilles

sauvages, les mouches et les coléoptères

pollinisent nettement moins souvent certaines

plantes telles que la valériane, le

cirse maraîcher et la vergerette annuelle

lorsque celles-ci ont été exposées à la lumière

artificielle. En revanche, le géranium

des bois aux fleurs violettes reçoit

certes autant de visites après une nuit à la

lumière des lanternes, mais il attire davantage

de coléoptères et moins de mouches.

penche actuellement l’équipe de recherche

d’Eva Knop dans le cadre du

pôle de recherche universitaire «Changement

global et biodiversité»: «Il est possible

que l’éclairage nocturne modifie la

composition et le rythme auquel les

plantes émettent leur parfum pendant la

journée», explique la biologiste. Comme

celui-ci attire plutôt les pollinisateurs ou

repousse les parasites en fonction de la

luminosité, il se peut que le déroulement

ne soit plus adapté de manière optimale à

la journée.

Il se pourrait aussi que les herbivores,

comme les escargots, grignotent davantage

de fleurs et de feuilles à la lumière artificielle,

ce qui rend la plante moins attrayante

pour les pollinisateurs. «De tels

changements apparemment mineurs

pourraient avoir des répercussions à long

terme sur la population de plantes sauvages

et éventuellement aussi sur le rendement

des cultures agricoles», fait remarquer

Eva Knop. Mais jusqu’à présent, les

données y relatives font défaut.

Annonce

Si l’ordre naturel est perturbé par la lumière

artificielle, ce n’est pas un inconvénient

pour tous les êtres vivants concernés.

L’expérience d’Eva Knop a ainsi démontré

que certaines plantes en profitaient: la carotte

sauvage, par exemple, était nettement

plus souvent pollinisée, par les

mouches principalement. Mais les avantages

des nuits claires ne sont que de courte

durée: les entrées de garage et les façades

éclairées facilitent la recherche de proies

pour certaines araignées – mais certaines

d’entre elles prennent si rapidement du volume

face à cette offre abondante qu’elles

ne survivent plus à leur propre mue.

Sommeil altéré

La pipistrelle commune, peu sensible à la

lumière, trouve certes plus de papillons

qu’elle ne peut en manger sur les lampadaires,

mais si son menu ne se compose

plus que de ces derniers, elle risque de rapidement

en manquer. Des ornithologues

ont en outre constaté que la femelle passereau

vivant près des lumières artificielles

Repousser les nuisibles

Comment la luminosité nocturne influence-t-elle

le comportement des

abeilles et des coléoptères le jour? C’est

précisément la question sur laquelle se

vsao /asmac Journal 6/22 45


Point de mire

Eclairage intelligent

La pollution lumineuse continue

d’augmenter en Suisse aussi. Comme

l’explique l’écologue Eva Knop de

l’Université de Zurich, cela est principalement

dû à l’urbanisation croissante

du pays, mais aussi à l’installation

de LED. Il y a donc de moins en

moins de surfaces naturellement

sombres la nuit – et, en même temps,

il fait de plus en plus clair dans les

zones éclairées.

pond plus tôt et davantage d’œufs que les

autres. Ceci décalerait la ponte par rapport

à la période où la nourriture est la plus

abondante et le moment où les oisillons en

ont le plus besoin.

En tant qu’êtres humains, nous ressentons

nous aussi l’impact de l’éclairage

nocturne. «Une lumière à forte teneur en

bleu peut nuire au sommeil et perturber

les processus métaboliques», explique Eva

Knop. Nous nous couchons plus tard, nous

dormons moins profondément et moins

longtemps, le corps sécrète moins de mélatonine.

Cette hormone ne joue pas seulement

un rôle décisif dans notre sommeil,

elle participe également à la défense de

l’organisme contre les cellules cancéreuses.

On ne sait toutefois pas encore si

un éclairage artificiel trop important augmente

réellement la probabilité de développer

un cancer.

Expérimenter l’obscurité nocturne

naturelle

Il n’existe, à ce jour, pas de lois concrètes

sur la pollution lumineuse en Suisse. Des

directives sont définies dans la loi sur la

protection de l’environnement et la loi sur

la protection de la nature et du paysage

ainsi que les recommandations de l’Office

fédéral de l’environnement pour éviter les

émissions lumineuses. Ces dernières années,

de nombreux projets et directives

ont toutefois vu le jour à l’initiative de citoyens

individuels, de communes, de régions

et d’organisations comme Dark-Sky

Switzerland. Eva Knop déclare à ce sujet:

«La prise de conscience de cette problématique

a sensiblement augmenté.»

Adapter plus précisément la quantité

de lumière aux besoins réels, aussi bien

dans le temps et l’espace que dans l’intensité

et la couleur, et éviter le rayonnement

direct vers le ciel sont au cœur de telles

initiatives. Ainsi, lors du renouvellement

de son éclairage public, la Commune de

Fläsch (GR) a délibérément choisi de ne

pas éclairer les endroits sensibles, comme

le clocher de son église, qui abrite une colonie

de murins, une des espèces les plus

menacées. En tant que premier parc aux

étoiles de Suisse, le parc naturel du Gantrisch

souhaite sensibiliser la population à

l’influence de la lumière artificielle sur la

faune et la flore et à la valeur de l’obscurité

nocturne naturelle.

Définir des zones sombres

Des efforts spécifiques pour réduire la pollution

lumineuse sont également entrepris

actuellement dans le canton de Zurich.

La Direction des travaux publics a été

chargée d’élaborer les bases légales au

cours de ces deux prochaines années et de

définir des zones sombres dans le plan directeur.

En 2004, la Ville de Zurich a été

l’une des premières en Europe à mettre en

place un Plan Lumière pour mieux coordonner

son éclairage. Au début, de tels

concepts étaient surtout utilisés comme

des outils marketing pour la ville, mais les

considérations écologiques et énergétiques

ont entretemps pris plus d’importance.

Et de nombreuses autres villes

suisses lui ont emboîté le pas.

Cet article est paru dans le «UZH Magazin»

(UZH Magazin 1/22, Université de Zurich).

Selon Eva Knop, les LED posent

surtout problème car la lumière à

ondes courtes, avec une part de

bleu plus élevée, se diffuse davantage

dans l’atmosphère que les lampes

halogènes ou les lampes à vapeur de

sodium utilisées jusqu’à présent pour

les lampadaires, qui émettent une

lumière orangée. De plus, le mode

d’éclairage plus efficace sur le plan

énergétique et moins cher des LED

incite également les particuliers

à éclairer leur jardin ou leur balcon

plus souvent et plus longtemps

qu’auparavant.

Bien utilisées, les LED recèlent toutefois

un grand potentiel pour éviter

les émissions lumineuses indésirables.

La lumière LED peut être dirigée

avec une grande précision, allumée

et éteinte en une fraction de seconde

et contrôlée très précisément dans

son intensité et sa composition chromatique.

Il y a quelques années déjà,

les services municipaux de Saint-Gall

ont mis en service le premier éclairage

à détection de présence dans une

rue de quartier: il détecte non seulement

si une personne s’approche,

mais aussi si elle est à pied, à vélo ou

en voiture.

Selon le cas, deux ou plusieurs lampadaires

sont alors réglés sur un niveau

de luminosité moyen ou maximal – de

sorte qu’un tapis de lumière précède

la personne – pour être ensuite abaissés

à un réglage de base suffisant pour

l’orientation ou en mode veille, dans

lequel les lampes n’émettent pas de

lumière.

Photo: Adobe Stock

46

6/22 vsao /asmac Journal


Point de mire

Aurora borealis

Photo: vsao, Anna Wang

vsao /asmac Journal 6/22 47


Perspectives

Actualités en immunologie:

L’immunothérapie dans le traitement des sarcomes

Les nouvelles thérapies

et leurs limites

Les nouvelles formes d’immunothérapie sont considérées

comme une arme prometteuse dans la lutte contre certains types de tumeurs.

Pour ce qui concerne les sarcomes, les succès restent modestes,

malgré une recherche intensive. Au final, même si seule une minorité

des patients atteints de sarcomes peuvent actuellement bénéficier

de l’immunothérapie, cela ne devrait pas nous empêcher de poursuivre

nos efforts dans ce sens.

D r méd. Armelle Dufresne MD PhD, Centre Leon Berard Lyon

Le développement de l’immunothérapie,

dont les inhibiteurs

du point de contrôle immunitaire

(IPCI) qui bloquent PD1/

PD-L1 et CTLA-4, et les thérapies cellulaires

adoptives ont créé un tout nouveau

paradigme pour le traitement du cancer,

avec une activité remarquable dans de

nombreuses tumeurs malignes solides et

hématologiques. Les sarcomes, un groupe

rare et hétérogène de plus de 150 cancers

différents des os et des tissus mous, sont

depuis longtemps considérés comme sensibles

à la reconnaissance immunitaire.

Dans ce contexte, de nombreux essais cliniques

ont été menés ces cinq dernières

années pour explorer l’efficacité de l’immunothérapie

dans les sarcomes des tissus

mous et les sarcomes osseux. Les premiers

essais cliniques évaluant les IPCI en

mono ou bithérapie dans des sarcomes

non sélectionnés ont été décevants avec

des taux de réponses globales de l’ordre

de 10 à 20%. L’essai pivotal de phase 2 du

pembrolizumab dans les sarcomes des os

et des tissus mous a rapporté des réponses

chez 4 patients sur 10 atteints de sarcomes

pléomorphes indifférenciés et 2 patients

sur 10 atteints d’un liposarcome dédifférencié.

On a observé une activité minimale

dans les synovialosarcomes,

leiomyosarcomes ou les sarcomes osseux.

Peu après, un essai de phase II comparant

le nivolumab à une association d’ipilimumab

avec nivolumab a confirmé de faibles

taux de réponse avec le nivolumab seul;

toutefois, 6 des 38 patients traités par la

combinaison ipilimumab/nivolumab ont

obtenu une réponse objective, au prix

d’une toxicité plus élevée. Cette modeste

efficacité peut s’expliquer par le fait que la

majorité des sarcomes sont considérés

comme immunologiquement «froids»

avec une faible infiltration immunitaire,

une faible charge mutationnelle tumorale

ou étant entraînés par des translocations,

ce qui peut limiter la présence des néoantigènes

utiles à l’exploitation des réponses

immunitaires.

Pour tenter de contourner cette résistance,

la recherche clinique explore actuellement

trois axes stratégiques différents:

Combinaison de traitements

Plusieurs essais cliniques évaluent des

combinaisons d’IPCI avec d’autres traitements

anticancéreux. Le rationnel est de

stimuler la production de néoantigènes

par des traitements anticancéreux induisant

une mort cellulaire dite «immunogène».

On peut citer là des chimiothérapies

(anthracyclines par exemple, efficaces

dans les sarcomes), la radiothérapie

et les inhibiteurs de tyrosine kinase. Ces

derniers, comprenant fréquemment une

activité antiangiogénique, sont à même de

modifier le microenvironnement tumoral

pouvant également stimuler l’efficacité de

l’immunothérapie. Plusieurs essais de

combinaison sont actuellement en cours,

dont certains à la phase néoadjuvante de

la prise en charge du sarcome: par l’analyse

biologique des pièces opératoires soumises

à ces traitements, on pourra en apprendre

beaucoup sur les mécanismes

d’efficacité et la résistance à l’immunothérapie.

Thérapie cellulaire adoptive

L’un des mécanismes immunitaires fondamentaux

limitant l’activité de l’immunothérapie

dans les sarcomes est lié au

manque de néoantigènes ou leur faible

reconnaissance par le système immunitaire.

Les thérapies cellulaires adoptives

visent à contourner cette étape, en injectant

un grand volume de cellules T autologues

recueillies à partir de la tumeur primaire

ou à partir de sang périphérique du

patient et ciblant spécifiquement un antigène

tumoral après l’administration d’une

chimiothérapie lymphodéplétive. Les produits

cellulaires adoptifs peuvent inclure

des récepteurs de cellules T, des thérapies

de cellules T de récepteurs d’antigènes

chimériques (CAR), des lymphocytes d’infiltration

tumorale (TIL) et des cellules

tueuses naturelles (NK). NY-ESO-1 et

48

6/22 vsao /asmac Journal


Perspectives

Photo: Adobe Stock

MAGE A4 sont deux antigènes testis impliqués

dans la maturation immunologique

et dont l’expression se limite typiquement

aux cellules germinales embryonnaires.

On a montré qu’il existait

une surexpression de ces deux antigènes

dans les synovialosarcomes et liposarcomes

myxoïdes. Dans deux essais cliniques

menés chez des patients atteints de synovialosarcome

métastatique présentant des

tumeurs (HLA)-A*02 positives et exprimant

NY-ESO-1 ou MAGE A4, la thérapie

cellulaire T TCR a permis d’obtenir des

réponses fréquentes et prolongées sans

toxicité excessive. Bien que ces stratégies

soient très prometteuses, elles sont limitées

par la fréquence des allèles HLA dans

la population générale, et seulement deux

sous-types de sarcome expriment ces

cibles de façon fiable.

Études cliniques

Les différents essais cliniques ainsi que

plusieurs cas rapportés dans la littérature

ont permis d’identifier rapidement

quelques sous-types de sarcomes présentant

une sensibilité particulière à l’immunothérapie:

c’est le cas des sarcomes alvéolaires

des parties molles, des chordomes

ou des angiosarcomes. Plus de

150 patients atteints d’ASPS ont été traités

dans le cadre d’essais cliniques comprenant

des anticorps PD1/PD-L1, avec des

réponses allant de 7,1% à plus de 50%.

L’efficacité dans les sarcomes alvéolaires

des parties molles ou dans les chordomes

est difficile à expliquer, ne reposant sur

aucun rationnel biologique. Des études

ancillaires associées aux études cliniques

cherchent à identifier des facteurs prédictifs

de réponse. Pour les angiosarcomes,

de multiples séries rétrospectives et le profilage

génétique des patients identifiant

des signatures de lésions UV fréquentes

dans les sous-types cutanés ont constitué

la base d’une cohorte d’expansion dans

le double blocus anti-CTLA-4 et anti-PD1.

Sur 16 patients évaluables, le taux de réponse

global était de 25%, mais 3 des 5 patients

atteints d’un angiosarcome du cuir

chevelu/du visage cutané primaire ont

obtenu une réponse confirmée, avec un

taux de survie sans progression à six mois

de 38%.

Prédictions fiables

Ces développements cliniques se font bien

sûr en parallèle d’études biologiques, visant

à identifier des biomarqueurs de réponse.

Le taux de PD1/PDL1 dans les cellules

tumorales ou le microenvironnement

immunitaire n’est pas fiable à ce jour

pour prévoir l’efficacité de l’immunothérapie.

Il en est de même pour les lymphocytes

infiltrant la tumeur appelés TILs.

L’impact prédictif de la charge mutationnelle

tumorale reste à établir, il serait élevé

dans une minorité de sarcomes. Le biomarqueur

le plus prometteur à ce jour est

lié à la présence de structures lymphoïdes

tertiaires dites TLS dans le microenvironnement

tumoral. Une étude associant

pembrolizumab à du cyclophosphamide

métronomique a rapporté une augmentation

du taux de réponses objectives jusqu’à

30% quand les patients sont sélectionnés

sur la présence de TLS.

Au final, même si une minorité de patients

atteints de sarcome peuvent bénéficier

de l’immunothérapie, compte tenu de

la gravité de cette pathologie, il est indispensable

de poursuivre nos efforts pour

identifier ces patients et leur proposer le

traitement le plus efficace intégré dans

une stratégie thérapeutique globale qui

leur soit adaptée.

vsao /asmac Journal 6/22 49


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Perspectives

Aus der «Praxis»*

Die Gicht und ihr

Management in der

Praxis

Thomas Langenegger 1 , Andreas Krebs 2 , Thomas Rosemann 3 , Thomas Hügle 4

und Johannes von Kempis 5

Hintergrund

Bei der Gicht kommt es als Folge eines anhaltend

erhöhten Serumharnsäurespiegels

zu Ablagerungen von Harnsäurekristallen,

bevorzugt in Gelenken, aber auch

in vielen anderen Geweben wie z. B. Bursae,

Sehnen und Nieren. Epidemiologischen

Studien zufolge stellt die Gicht eine

verbreitete Erkrankung dar, deren Prävalenz

– je nach Land – bei 0,9–2,5 % liegt

[1–3]. Männer sind dabei deutlich häu figer

betroffen als Frauen und die Prävalenz

steigt mit zunehmendem Alter [3]. Daten

aus Grossbritannien und Ita lien machen

deutlich, dass sowohl die Prävalenz als

auch die Inzidenz der Gicht in den vergangenen

Jahren deutlich zugenommen hat

[3]. Eine Hyperurikämie, mit oder ohne

Kristallablagerungen, geht mit einem erhöhten

Risiko für die Entwicklung renaler,

kardiovaskulärer und metabolischer Komplikationen

sowie einer erhöhten kardiovaskulären

und Gesamtmortalität einher

[4, 5]. Anhand einer für die amerikanische

Bevölkerung repräsentativen Stichprobe

konnte gezeigt werden, dass bei Patienten

1

Medizinische Klinik, Zuger Kantonsspital AG,

Baar

2

Rheumatologische Praxis, Kloten und Klinik für

Rheumatologie, Universitätsspital Zürich

3

Institut für Hausarztmedizin, Universität Zürich

4

Service de rhumatologie, Centre hospitalier

universitaire vaudois (CHUV), Lausanne

5

Klinik für Rheumatologie, Kantonsspital

St. Gallen

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis»

(2020; 109 [6] 439–445). mediservice vsao-

Mitglieder können die «Praxis» zu äusserst

günstigen Konditionen abonnieren. Details

s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.

mit einem Serumharnsäurespiegel in der

höchsten Kategorie (≥600 µmol/l) häufig

Komorbiditäten wie eine chronische Niereninsuffizienz

≥ Stadium 2 (bei 86 %), eine

Hypertonie (66 %), eine Adipositas (65 %),

eine Herzinsuffizienz oder ein Diabetes (je

33 %) bestanden und die Inzidenz von

Myokardinfarkten oder Apolexen erhöht

war (23 bzw. 12 %) [6]. Nicht zuletzt ist erwähnenswert,

dass eine Gichterkrankung

mit erheblichen Einschränkungen der Lebensqualität

einhergeht [7]. Unter diesen

Gesichtspunkten kommt dem adäquaten

Management der Hyperurikämie bei

Gichtpatienten, neben der Behandlung

der akuten Gichtattacke, eine grosse Bedeutung

zu.

Diagnose der akuten Gichtattacke

In den meisten Fällen präsentieren sich

Gichtpatienten mit einer akuten Monarthritis;

in 50 % der Fälle ist das Grosszehengrundgelenk

(Podagra) betroffen (Abbildung

1). Aber auch das Knie sowie das

obere Sprunggelenk stellen klas sische

Gicht-Lokalisationen dar (in 10–15 % der

Fälle). Klinisch zeigt sich neben der Arthritis

häufig eine ausge prägte periartikuläre

Schwellung und Rötung, sodass die

Abgrenzung zu einem Infekt (septische

Arthritis oder Erysipel) in der Praxis oft

schwierig ist (Abbildung 2). Als diagnostischer

Goldstandard bei Gicht wird der

Nachweis der Kristalle in der Gelenksflüssigkeit

durch die Polarisationsmikroskopie

angegeben, wobei die Sensitivität des

Kristallnachweises sehr laborabhängig ist

und zwischen 60 und 80 % liegt [8–10]. Die

Gelenkspunktion dient gleichzeitig auch

Abbildung 1. Akuter Gichtanfall eines Grosszehengrundgelenks.

zum Ausschluss einer septischen Arthritis.

Im Wei teren können bildgebende Verfahren

diagnostisch hilfreich sein. Dabei

ist vor allem der hochauflösende Ultraschall

(typische Doppelkonturen) von

Nutzen (Abbildung 3). In diagnostisch unklaren

Situationen, vor allem bei längerer

Krankheitsdauer, kann die Dual-Energy-Computertomografie

(DECT) Uratablagerungen

abbilden (Abbildung 4). Das

konventionelle Röntgen spielt bei der akuten

Gicht keine Rolle, kann aber beim Vorliegen

einer chronisch tophösen Gicht

spezifische Destruktionen (z. B. Erosionen

in Form von «Overhanging Edges») darstellen.

Von der EULAR (European League

Against Rheumatism) und dem ACR

(American College of Rheumatology) wurden

gemeinsam verschiedene klinische

Parameter definiert, die im Alltag die Diagnose

einer Gicht ohne Mikroskopie ermöglichen

sollen. Allerdings weisen diese

Kriterien eine geringere Sensitivität und

Spezifität auf als der Kristallnachweis [11].

Die EULAR empfiehlt in ihren aktuellen

Richtlinien, dass jeder Gichtpatient zu-

vsao /asmac Journal 6/22 51


Perspectives

Medikamente sind in der Indikation akutem

Gichtschub off-label und bedürfen

einer Kostengutsprache der Krankenkasse.

Die Wahl des oralen Medikaments sollte

auf allfällig vorliegenden Kontraindikationen,

den Erfahrungen des Pa tienten bei

früheren At tacken, der Zeit seit Beginn der

Attacke und der Anzahl und Art der betroffenen

Gelenke basieren [12].

Abbildung 2. Beispiele einer Gicht-Oligoarthritis

der Hand. Klinisch imponiert jeweils eine

starke Weichteilschwellung und -Rötung im

Bereich des Handrückens, die leicht mit einem

Erysipel verwechselt werden kann. Im Ultraschall

zeigte sich bei beiden Patienten jeweils

eine MCP- und PIP-Arthritis. Im unteren Bild ist

eine tophöse Gicht zu sehen; im Aspirat

Nachweis von Tophusmaterial voller Uratkristalle

(Bildausschnitt).

dem systematisch auf das Vorliegen assoziierter

Komorbiditäten und kardiovaskulärer

Risikofaktoren untersucht werden

sollte [12].

Management der akuten Gichtattacke

Eine akute Gichtattacke sollte möglichst

rasch nach Auftreten der ersten Symptome

pharmakologisch behandelt werden

[8]. Aktuelle Richtlinien empfehlen dazu

nicht-stero idale Antirheumatika (NSAR),

perorale Steroide in einer Dosierung von

20–40 mg Prednisonäquivalent für 3–6

Tage oder Colchizin 6 [8, 12]. Die Infiltration

von Kor tikoiden ist bei der Gicht-Monarthritis

besonders schnell hilfreich und

kann auch bei dem Podagra durchgeführt

werden. Sind NSAR, Steroide und Colchizin

6 kontraindiziert, wie z. B. bei Diabetikern

mit fortgeschrittener Niereninsuffizienz,

kann in Zusammenarbeit mit einem

Rheumatologen ausnahmsweise off-label

ein Interleukin-1-Hemmer (Anakinra oder

Canakinumab) subkutan eingesetzt werden

[12]. Canakinumab (Ilaris®) ist in der

Schweiz zur Behandlung von sel tenen periodischen

Fiebersymptomen zugelassen;

Anakinra (Kineret®) jedoch nicht. Beide

6

In der Schweiz nicht zugelassen,

über Apotheken erhältlich.

Management der Hyperurikämie

Nicht-medikamentöse Massnahmen

Verschiedene Arbeiten zeigten, dass Lebensstil-

und Ernährungsfaktoren das Risiko

für das Entstehen einer Hyperurikämie

bzw. Gicht beeinflussen [13]. Deshalb

sollte das Management der Patienten

neben den medikamen tösen auch

nicht-medikamentöse Massnahmen beinhalten.

Internationale Richtlinien empfehlen

in diesem Zusammenhang, dass

Patienten mit Hyperurikämie/Gicht ihren

Konsum von purinreichen Nahrungsmitteln

wie Fleisch oder Meeresfrüchte einschränken

und als Proteinquellen fettreduzierte

Milchprodukte bevorzugen sollten

[12, 14]. Auch sollte möglichst auf Alkohol

(v. a. Bier und Spiri tuosen) und

fruktosehaltige Süssgetränke sowie

Fruchtsäfte verzichtet, dafür aber genügend

Wasser getrunken werden. Regelmässigem

Kaffeekonsum und Kirschsaft

wird ein protektiver Effekt zugeschrieben.

Bei Adipositas ist eine Reduktionsdiät

sinnvoll. Allerdings kann mit nicht-medikamentösen

Massnahmen allein die Harnsäure

meist nicht um mehr als 100 µmol/l

gesenkt werden. In Anbetracht der hohen

Prävalenz kardiovaskulärer Erkrankungen

bei Gichtpatienten sind Lebensstilund

Ernährungsmodifikationen gleichzeitig

auch als Teil der kardiovaskulären

Prävention anzusehen.

Medikamentöse Therapie

der Hyperurikämie

Therapieindikation und Zielwert

Die EULAR empfiehlt, bei jedem Patienten

mit definitiver Gichtdiagnose den Einsatz

einer harnsäuresenkenden Therapie

(ULT, Urate-Lowering Therapy) in Betracht

zu ziehen und mit den Betroffenen

zu diskutieren [12]. Eine ULT ist auf jeden

Fall indiziert bei Patienten mit zwei oder

mehr Gichtanfällen pro Jahr sowie bei

Vorliegen von Tophi, einer Urat-Arthropathie

und/oder Nierensteinen. Zielwert der

Therapie ist ein Serumharnsäurespiegel

von


Perspectives

reich behandelten Gichtpatienten kam es

in einer Langzeitstudie innerhalb von fünf

Jahren zu einem Rezidiv [15]. Es ist besonders

wichtig, die Patienten darauf hinzuweisen,

dass das Einleiten einer ULT akute

Attacken auslösen kann [8]. Solche Attacken

treten in den ersten drei Monaten der

Therapie am häufigsten auf, sind aber

über einen Zeitraum von bis zu sechs

Monaten möglich. Daher wird für die

ersten drei bis sechs Monate einer ULT

der Einsatz einer Prophylaxe mit NSAR,

Colchizin 6 (0,5–1 mg täglich) oder niedrig

dosierten Kortikoiden empfohlen [8].

Colchizin kann über die internationale

Apotheke bezogen werden, da es regulär

leider in der Schweiz nicht mehr erhältlich

ist. Eine Dosisanpassung bei Nieren- und

Leberinsuffizienz ist notwendig. Cave: Interaktion

mit Hemmern des Cytochrom

3A4 wie Proteaseinhibitoren, Calciumantagonisten

und Antimykotika Typ Triazole.

Selten, aber potenziell gefährliche Nebenwirkungen

sind Hepato-, Myot- und

Myleotoxozität. Durch eine schrittweise

Erhöhung der ULT-Dosis kann möglicherweise

die Anfallsrate reduziert und bei Allopurinol

auch das Auftreten von allergischen

Nebenwirkungen vermindert werden

[16].

Xanthinoxidase-Hemmer

In aktuellen Therapierichtlinien wird als

Erstlinien-ULT ein Xanthinoxidasehemmer

(Allopurinol, Febuxostat) empfohlen

[8, 12, 14]. Während die ACR Allopurinol

und Febuxostat als gleichwertige Optionen

beurteilt, gibt die EULAR bei Patienten

ohne eingeschränkte Nierenfunk tion

Allopurinol den Vorzug. Die Startdosis

von Allopu rinol liegt bei 100 mg/Tag, sie

sollte alle zwei bis fünf Wochen um

100 mg/Tag erhöht werden, bis der Harnsäurezielwert

erreicht ist [8]. Entgegen

einer weit verbreiteten Meinung liegt

die maximal mögliche Allopurinol-Dosis

nicht bei 300 mg/Tag. Untersuchungen

haben gezeigt, dass weniger als 50 % der

Patienten den Serumharnsäurezielwert

mit einer Allopurinol-Dosis von 300 mg/

Tag erreichen [17]. Falls notwendig, sollte

und kann daher bei Patienten, bei denen

keine Einschränkung der Nierenfunktion

vorliegt, die Allopurinol-Dosis langsam

auf bis zu 900 mg gesteigert werden, dies

stets unter engmaschiger Kontrolle [8].

Bei Patienten mit eingeschränkter Nierenfunktion

sollte die Allopurinol-Dosis

der Kreatinin-Clearance angepasst werden

[12]. Sollte sich die Nierenfunk tion unter

der Allopurinol-Therapie verbessern,

Zusammenfassung

Bei Gicht steht im klinischen Alltag meist die akute Attacke im Vordergrund. Als diagnostischer

Goldstandard gilt dabei der Kristallnachweis in der Gelenksflüssigkeit mittels

Polarisationsmikroskopie. Auch bildgebende Verfahren wie der hochauflösende Ultraschall

sind von Nutzen. Zur Behandlung der akuten Gichtattacke dienen nicht-steroidale

Antirheumatika, Steroide und Colchizin (in der Schweiz nicht zugelassen, über Apotheken

erhältlich). Ebenso wichtig wie Diagnose und Therapie der akuten Attacke ist aber

die langfristige Behandlung der Hyperurikämie, um so weitere Gichtschübe sowie mögliche

renale, kardiale oder metabolische Komplikationen zu verhindern. Daher sollte bei

bestätigter Gichtdiagnose neben nicht-medikamentösen Massnahmen auch eine harnsäuresenkende

Therapie, mit dem Zielwert von


Perspectives

Urikosurika

In den aktuellen Richtlinien werden Urikosurika

(Pro Urikosurikaeh benecid, Lesinurad

7 ) als Zweitlinientherapie empfohlen,

allein oder in Kombination mit Allopurinol

[8, 12]. Da sie die Harnsäure-Ausscheidung

über die Niere fördern, sollten

sie bei Patienten mit einem Nierenstein in

der Anamnese nicht eingesetzt werden

[8, 14]. Zu Beginn beträgt die empfohlene

Tagesdosis von Probenecid 2 × 250 mg,

nach einer Woche 2 × 500 mg. Lesinurad ist

in Kombination mit Allopurinol indiziert,

falls die Serumharnsäure-Zielwerte mit Allopurinol

allein nicht erreicht werden [24].

Die empfohlene Dosis von Lesinurad beträgt

200 mg 1 × täglich (morgens), nur in

Kombination mit Allopurinol.

7

Lesinurad ist in der Schweiz nicht mehr

verfügbar.

Key messages

– Gichtpatienten sollten auch auf

das Vorliegen renaler, kardialer

und metabolischer Erkrankungen

untersuchtwerden.

– Akute Gichtattacken können primär

mit nicht-steroidalen Antirheumatika,

Steroiden und Colchizin

6 behandelt werden.

– Bei definitiver Gichtdiagnose und

gescheiterten Lifestyle-Modifikationen

sollte eine harnsäuresenkende

Therapie, mit dem Zielwert von


Perspectives

der Adhärenz [12]. Gichtpatienten sollten

ihren aktuellen und vor allem auch den

angestrebten Harnsäurewert kennen, so

wie praktisch jeder Hypertoniker über seinen

Blutdruck oder jeder Diabetiker über

den Blutzuckerwert Bescheid weiss. Untersuchungen

konnten zeigen, dass durch

eine individualisierte Patienteninformation

und den Einbezug des Pa tienten in

Therapieentscheide eine sehr gute Adhärenz

und Persistenz mit der Therapie über

einen längeren Zeitraum erreicht werden

kann [32].

Fazit

Das Spektrum der Gicht reicht von der einmaligen

Monarthritis bis hin zur chronischen,

schwerwiegenden Erkrankung. Sie

ist mit teilweise massiven Einschränkungen

der Lebensqualität, renalem Funktionsverlust

und erhöhter kardiovaskulärer

Morbidität und Mortalität assoziiert. Sie

lässt sich jedoch – bis auf wenige Ausnahmen

– gut behandeln. Neben der Therapie

der akuten Attacke gehört die langfristige

Senkung des Serumharnsäurespiegels auf

einen Wert von


Perspectives

Literatur (Fortsetzung)

[23] Fachinformation

Adenuric ® (Febuxostat). www.

swissmedicinfo.ch; letzter

Zugriff: 24.02.2020.

[24] Fachinformation

Zurampic ® (Lesinurad). www.

swissmedicinfo.ch; letzter

Zugriff: 24.02.2020.

[25] Annemans L,

Spaepen E, Gaskin M, et al.:

Gout in the UK and Germany:

prevalence, comorbidities and

management in general

practice 2000–2005. Ann

Rheum Dis 2008; 67: 960–966.

[26] Roddy E, Zhang W,

Doherty M: Concordance of

the management of chronic

gout in a UK primary-care

population with the EULAR

gout recommendations. Ann

Rheum Dis 2007; 66: 1311–1315.

[27] Harrold LR, Mazor

KM, Negron A, Ogarek J, et al.:

Primary care providers’

knowledge, beliefs and

treatment practices for gout:

results of a physician

questionnaire. Rheumatology

(Oxford) 2013; 52: 1623–1629.

[28] Kuo CF, Grainge

MJ, Mallen C, et al.: Eligibility

for and prescription of

urate-lowering treatment in

patients with incident gout in

England. JAMA 2014; 312:

2684–2686.

[29] Cottrell E, Crabtree

V, Edwards JJ, Roddy E:

Improvement in the

management of gout is vital

and overdue: an audit from

a UK primary care medical

practice. BMC Family Practice

2013;14: 170.

[30] Yin R, Li L, Zhang

G, et al.: Rate of adherence to

urate-lowering therapy among

patients with gout: a

systematic review and

meta-analysis. BMJ Open

2018; 8: e017542.

[31] Khanna PP,

Shiozawa A, Walker V, et al.:

Health-related quality of life

and treatment satisfaction in

patients with gout: results

from a cross-sectional study in

a managed care setting.

Patient Prefer Adherence 2015;

9: 971–981.

[32] Abhishek A,

Jenkins W, La-Crette J,

Fernandes G, et al.: Long-term

persistence and adherence on

urate-lowering treatment can

be maintained in primary

care-5-year follow-up of a

proof-of-concept study.

Rheumatology (Oxford) 2017;

56: 529–533.

Im Artikel verwendete Abkürzungen

ACR American College of Rheumatology

DECT Dual-Energy-Computertomografie

EULAR European League Against Rheumatism

NSAR Nicht-steroidales Antirheumatikum

ULT Harnsäuresenkende Therapie

(Urate-Lowering Therapy)

Manuskript eingereicht: 12.11.2019

Manuskript akzeptiert: 20.01.2020

Interessenskonflikt: Der Autor ist Referent und

Advisor der Firma Menarini.

Dr. med. Thomas Langenegger

Leitender Arzt Rheumatologie/Osteoporose

Medizinische Klinik

Zuger Kantonsspital AG

Landhausstrasse 1

6340 Baar

thomas.langenegger@zgks.ch

Antworten zu den Lernfragen:

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Perspectives

Mission en Suisse

Médecin urgentiste

au camp fédéral

Severin Baerlocher v/o Dito, médecin-assistant en médecine interne générale, Hôpital cantonal de St-Gall

Photos: màd

«Quoi? Tu vas travailler

deux semaines pendant tes

vacances? En rotation? –

Tu as perdu la tête?» C’est

ainsi qu’ont réagi la plupart de mes

collègues de travail lorsqu’ils ont appris

comment j’allais passer mes vacances

d’été cette année. J’avais en effet choisi

de rejoindre le camp fédéral (CaFé) du

Mouvement Scout de Suisse, qui n’a lieu

qu’une fois par génération. Depuis le

dernier CaFé, il y a 14 ans, j’étais déjà

persuadé que je m’engagerais comme

médecin lors du prochain. Et voilà comment,

en 2022, je me suis retrouvé dans

cette belle région du Valais, plus précisément

dans la vallée de Conches, pour le

plus grand camp scout que la Suisse ait

jamais connu. En l’espace de quatre

semaines, un village de tentes pouvant

accueillir 35 000 personnes a été monté

et démonté, avec toutes les commodités:

poste, journal, centre logistique, station

radio, bars et cafés. On y a même installé

un sauna et, bien sûr, la clinique d’urgence

locale.

Le médecin de famille saint-gallois

Raphael Stolz a organisé et planifié le

service des urgences et coordonné, avec

Evelyn Dähler, les plus de 70 médecins

bénévoles engagés pour prêter assistance

aux scouts et louveteaux. Nous étions

parfaitement équipés, notamment grâce à

l’aide de l’armée suisse et à l’initiative de

particuliers: on a fait des radios, traité des

cas d’anaphylaxie en salle de réanimation

et soigné des bobos, petits et grands,

dans une vingtaine de couchettes.

Un service de secours complet était

fourni pour couvrir toute la superficie du

camp sur 5 kilomètres et assurer les soins

en toutes circonstances. Les premiers

secours étaient prodigués aux malades

ou aux blessés par des Rapid Responders

en quad et, comme dans le reste de la

Suisse, des ambulanciers ou un médecin

urgentiste étaient déployés selon le type

Médecins urgentistes avec foulards scouts, Dito et Audax – toujours prêts!

d’urgence. Heureusement, aucun incident

grave n’a été déploré. L’équipe

médicale d’urgence est intervenue principalement

pour des convulsions (généralement

dissociatives) et des réactions

anaphylactiques.

Le concept prévoyait que les services

de secours et d’urgence soient également

à la disposition de la population locale

et déployés en cas d’urgence. Nous avons

ainsi reçu des patients de tous âges, du

plus jeune participant au camp, un bébé

de six semaines, à des scouts octogénaires.

Et avec les 5000 à 7000 visiteurs

quotidiens, nous avons pu nous confronter

à des pathologies que l’on ne

rencontre habituellement que dans

les hôpitaux centraux.

Les cérémonies qui rassemblaient

près de 20 000 scouts devant la scène

principale ont fait partie des moments les

plus redoutés. Heureusement, le calme

est resté de mise pendant ces représentations;

les scouts ne font pas la fête comme

les festivaliers tels que nous les connaissons.

Et une partie de l’équipe de direction

ne s’octroyait une bière qu’en fin de

journée, lorsque les plus jeunes participants

étaient couchés.

Permanence lors des cérémonies.

Ici, la cérémonie d’ouverture

A aucun moment, je n’ai vécu ces

deux semaines, pendant lesquelles j’ai

réalisé près de 5000 consultations,

comme un travail. Deux semaines remplies

de souvenirs scouts, de nouvelles

amitiés au sein d’une super équipe et la

certitude qu’avec la motivation nécessaire,

on peut déplacer des montagnes.

A dans 14 ans!

vsao /asmac Journal 6/22 57


mediservice

Boîte aux lettres

Perte de clés – qui

paie le remplacement

des serrures?

Il y a deux ans, j’ai perdu une clé

de mon appartement. Alors que

je vais remettre les clés de mon

appartement, le propriétaire

exige que je fasse remplacer les serrures

à mes frais. Il se réfère à une

clause du bail. A-t-il le droit de le faire

et comment suis-je assuré?

En vertu du contrat de bail, vous êtes en

principe responsable de tous les dommages

résultant de vos actes ou de votre

négligence. Outre le fait de remplacer la

clé perdue, le propriétaire peut aussi

exiger le remplacement des serrures.

La question de savoir si ce changement

est nécessaire dépend des circonstances

dans lesquelles vous avez perdu la

clé. Si vous avez perdu la clé à proximité

de l’appartement, le risque qu’une

personne mal intentionnée se serve de la

clé pour accéder à votre logement et le

cambrioler sera considérable. Dans ce

cas, le changement des serrures devrait

être qualifié de demande légitime de la

part du propriétaire. La plupart des

assurances responsabilité civile privée

couvrent les coûts résultant de cette

opération, même si certaines limitent le

montant maximal. De plus, une franchise

sera déduite du montant. Et l’assurance

peut réduire les prestations si la perte de

la clé résulte d’une négligence du locataire.

son propriétaire. Dans ce cas, l’assurance

responsabilité civile privée assurerait

votre protection juridique en qualifiant la

mesure d’injustifiée et en refusant, en

votre nom vis-à-vis du propriétaire, le

changement des serrures et en réduisant

ses prétentions au seul remplacement de

la clé. Le contrat de bail peut cependant

prévoir que le locataire doit, s’il perd une

clé, dans tous les cas assumer les frais

pour le remplacement des serrures. Cet

accord contractuel (en principe autorisé)

dépasse la responsabilité civile légale.

Votre assurance responsabilité civile

privée n’est donc pas tenue d’allouer des

prestations: dans ce cas de figure, votre

assureur n’allouera aucune prestation

pour le remplacement des serrures.

La valeur actuelle est déterminante

De plus, vous devez savoir que dans le

droit de la responsabilité civile, seule la

valeur actuelle est due et non pas la

valeur à neuf. Il s’agit donc de la valeur

d’une chose en tenant compte de l’âge

et de l’usure au moment où survient le

sinistre. Suivant l’âge des serrures, vous

pourrez donc faire valoir l’amortissement

vis-à-vis du propriétaire. La durée de

vie d’une serrure est estimée à environ

25 ans. Si la serrure a 13 ans au moment

où elle doit être remplacée, vous ne

devrez vous acquitter que de la moitié

des frais encourus.

(Guide des assurances ASA/SVV Archives)

Changer les serrures n’est pas

indispensable

Si vous avez perdu votre clé à l’étranger

pendant vos vacances, le changement

des serrures pourrait être considéré

comme disproportionné et superflu, si la

clé ne portait aucune marque distinctive

permettant de conclure à l’identité de

Photo: Adobe Stock

58

6/22 vsao /asmac Journal


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Une couverture

d’assurance en ligne – pour

les particuliers aussi

Les particuliers peuvent eux aussi être victimes de piratages,

d’escroqueries sur Internet ou d’hameçonnage. Il s’agit de risques

majeurs – et voici comment les couvrir.

Marco Feuz, gestionnaire de produits Assurance habitation chez Zurich Suisse

Commander un livre sur le Net,

rechercher une définition sur

Google ou lire l’édition en ligne

d’un quotidien – Internet

forme partie intégrante du quotidien de la

plupart des gens. Selon l’Office fédéral de

la statistique, 89% de la population suisse

âgée de 14 ans ou plus utilisait régulièrement

Internet en 2020. Concernant la

tranche d’âge des moins de 50 ans, ce

chiffre avoisine les 100% et même chez les

plus de 70 ans, 53% se connectent encore

régulièrement.

Surfer sur Internet comporte des

risques

Ce que beaucoup d’entre nous ignorent:

chaque fois qu’un utilisateur surfe sur Internet,

il établit systématiquement une

connexion avec d’autres ordinateurs et

relie son appareil, que ce soit son ordinateur

portable, sa tablette ou son smartphone,

au monde extérieur. Mais attention,

car en surfant sur le World Wide Web,

vous pouvez tomber sur des escrocs – les

cybercriminels ont depuis longtemps

identifié le réseau comme un business

très lucratif et s’attaquent non seulement

aux entreprises, mais aussi aux particuliers.

Dangers liés aux virus, à la fraude ou

au phishing

Si vous êtes victime d’un virus informatique,

il vous faudra généralement faire

appel à un expert. Celui-ci supprimera le

logiciel malveillant, réinitialisera les programmes

et idéalement, il pourra restaurer

vos données personnelles à partir de la

sauvegarde. Faire ses achats en ligne com-

Photos: Adobe Stock; màd

60

6/22 vsao /asmac Journal


mediservice

porte également des risques. Il peut par

exemple arriver que des articles commandés

sur Internet soient endommagés ou

ne soient pas du tout livrés. Il arrive parfois,

qu’après avoir réservé une location

de vacances sur Internet, qu’on ait de

mauvaises surprises en arrivant sur place

en constatant qu’il s’agit d’une arnaque.

La situation peut être encore plus dramatique

si un pirate informatique parvient à

accéder à votre e-banking et à se faire virer

une somme d’argent importante depuis

votre compte, argent qui disparaît ensuite

dans la «toile nébuleuse» d’Internet.

Cinq conseils pour améliorer la

sécurité informatique

1. Veillez à ce que votre système d’exploitation

soit toujours à jour, car les pirates

informatiques s’attaquent aux points

faibles des logiciels.

2. Installez des programmes antivirus qui

détecteront et bloqueront les logiciels

malveillants.

3. Utilisez des mots de passe intelligents

qui combinent des caractères spéciaux,

des chiffres et des lettres, qui comportent

au moins huit caractères et dans

lesquels votre nom ne figure pas.

4. Sensibilisez vos collaborateurs et informez-les

sur le phishing, par exemple.

En effet, les internautes sont la porte

d’entrée dans quasiment tous les cas de

cyberattaques.

Deux nouvelles cyberassurances de Zurich

Couverture d’assurance contre les cyberattaques et les logiciels malveillants

La nouvelle assurance «Cyber Safe Surf» offre une couverture contre les conséquences

financières des cyberattaques et des logiciels malveillants. Zurich prend en charge les

frais d’élimination du logiciel malveillant, de réinitialisation des programmes et de

restauration de vos données à partir d’une sauvegarde. La somme d’assurance forfaitaire

est fixée à 3000 francs. La prime d’assurance «Cyber Safe Surf» s’élève à 39 francs par an.

Couverture d’assurance en cas d’achats en ligne et d’accès frauduleux aux comptes

L’assurance «Cyber Safe Shop & Pay» intervient si un escroc vole de l’argent sur votre

compte via l’e-banking, si des articles commandés en ligne sont défectueux ou ne sont

pas livrés ou si vous réservez une location de vacances en ligne et que vous êtes victime

d’une arnaque. La somme d’assurance standard s’élève à 3000 francs et la prime annuelle

est de 39 francs. Il est également possible de souscrire des sommes d’assurance

plus élevées.

5. Sauvegardez régulièrement vos données

importantes, par exemple grâce à une

clé USB ou un disque dur externe. Logique,

mais essentiel: la sauvegarde doit

systématiquement être déconnectée du

réseau, afin de rester hors de portée du

virus.

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vsao /asmac Journal 6/22 61


mediservice

La transformation numérique

du système de santé

Ce qui semblait relever de la science-fiction il y a quelques années

fait aujourd’hui partie de notre quotidien: l’intelligence artificielle progresse

dans tous les domaines de la vie et modifie notre manière de travailler

et de vivre, que ce soit au niveau individuel ou dans la société.

Quels avantages l’intelligence artificielle apporte-t-elle dans la médecine?

Dieter J. Tschan, lic. oec. HSG, Nimeda Consulting GmbH; D r Jörg Tschan, chirurgie orale, Nimeda Consulting GmbH

La transformation numérique

touche la médecine au quotidien.

Aujourd’hui, il ne suffit

plus de proposer un accès gratuit

à un réseau sans fil dans la salle d’attente.

Ce service est devenu la norme

dans presque tous les cabinets. Dans

notre article, nous allons donc présenter

(sans prétendre à l’exhaustivité) les possibilités

numériques qui s’offrent aux cabinets

médicaux, en mettant l’accent sur

l’intelligence artificielle.

Un besoin connu – une nouvelle

solution

L’idée selon laquelle l’homme mise sur

l’assistance technologique pour accomplir

son travail de manière plus efficace, plus

rapide et moins fatigante est aussi vraie

aujourd’hui qu’elle l’était autrefois.

Pour illustrer notre propos, nous prendrons

pour exemple la lessive: bien que

l’on puisse encore aujourd’hui laver ses vêtements

dans une rivière (pour autant que

cela soit encore autorisé), on préfère de

loin le faire avec la machine à laver. Le besoin

fondamental d’avoir des vêtements

propres reste le même, mais la manière

dont nous obtenons ce résultat a fondamentalement

changé au cours des derniers

siècles.

Alors, pourquoi ne pas se servir des

avantages de la technologie moderne pour

le bien de son cabinet? Les nouvelles possibilités

numériques n’apportent pas seulement

une aide dans le domaine des soins

médicaux, mais aussi et surtout dans le

domaine administratif. Les petites améliorations

favorisent non seulement l’efficience,

mais aussi la satisfaction des collaborateurs

en éliminant des tâches souvent

pénibles, répétitives et parfois dangereuses.

Nous citerons comme exemples

– les services dans le cloud (calendrier en

ligne, accès aux données des patients depuis

chez soi ou à partir de n’importe

quel autre emplacement),

– les rappels automatiques (par exemple

par SMS) pour les rendez-vous,

– les systèmes de saisie du temps de travail

pour les employés qui permettent de travailler

de façon plus flexible et offrent la

possibilité d’effectuer certaines tâches en

télétravail et donc d’utiliser le temps de

travail et le poste de travail disponibles de

manière optimale.

Photo: màd

62

6/22 vsao /asmac Journal


mediservice

L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est probablement

la technologie-clé du 21 e siècle qui influencera

très fortement la vie publique et privée.

On peut comparer cela à l’introduction

de l’électricité à la fin du 19 e siècle. L’intelligence

artificielle aussi est une technologie

de base qui est utilisée systématiquement.

Partout où il faut analyser rapidement de

grands volumes de données et prendre de

«bonnes» décisions sur cette base, l’intelligence

artificielle sera utilisée. Car l’intelligence

artificielle permet en particulier de

prendre de meilleures décisions en «temps

réel», par exemple dans le secteur de la santé

ou dans le trafic. Une forte augmentation

de la productivité grâce à l’intelligence artificielle

est probable (p. ex. optimisation des

processus fondée sur l’intelligence artificielle,

optimisation de processus «end-toend»

avec traitement de gros volumes de

données en temps réel). Ou aussi des assistants

personnels pour le travail ou des applications

privées. Dans le secteur de la

santé, les solutions basées sur l’intelligence

artificielle sont de plus en plus présentes

comme le montrent les exemples suivants

(impact positif de l’intelligence artificielle

dans les cabinets).

1. Informations préalables pour

les médecins

Les symptômes peuvent être soumis à un

examen préalable; les diagnostics préliminaires

ou présomptifs facilitent le diagnostic

médical en mettant à disposition

des données supplémentaires. Dans ce

contexte, l’intelligence artificielle sert de

source de savoir à autoapprentissage et

d’aide à la décision en fournissant des

données pertinentes pour chaque indication

et chaque patient.

2. Aide au diagnostic (deuxième avis)

L’intelligence artificielle livre un

deuxième avis sur le diagnostic sur

la base des données dont elle dispose

(par exemple, aide à l’interprétation

des radiographies, des résultats du

dépistage du cancer de la peau ou des

résultats de laboratoire).

3. Réduction des temps d’attente

L’expertise du médecin combinée à l’interprétation

des symptômes obtenue par

l’intelligence artificielle doit permettre

de poser plus rapidement un diagnostic

tout en réduisant le temps d’attente. Les

patients peuvent ainsi obtenir une première

évaluation de leurs symptômes

avant de consulter le médecin et le médecin

peut mieux se préparer à l’entretien

avec le patient.

L’intelligence artificielle peut cependant

aussi reprendre des tâches administratives

telles que la transcription de documents

médicaux (p. ex. ordonnances,

rapports médicaux, assignations aux

spécialistes, etc.). Les médecins peuvent

alors se concentrer sur leur principale

compétence, celle de traiter les patients,

ce qui améliorera la satisfaction de tous.

4. Traitement à distance professionnel

Traitement à distance de patients, p. ex.

consultation par visioconférence, et

donc élargissement des soins médicaux

à des régions éloignées des centres urbains.

L’intelligence artificielle au cabinet

Vous vous demandez peut-être: «C’est

bien tout cela, mais qu’est-ce que cela signifie

pour moi?» Voici deux exemples

concrets qui sont déjà mis en pratique aujourd’hui

et qui montrent à quoi pourrait

ressembler un avenir assisté par l’intelligence

artificielle.

1. GoForward 1 (Etats-Unis)

GoForward propose des soins médicaux

sur la base d’un tarif forfaitaire. Elle

propose des outils pour la surveillance

biométrique à distance et une prise en

charge assistée. GoForward inclut des

programmes qui traitent de la santé cardiaque,

de la prévention du cancer, de la

gestion du poids et des soins de base.

2. Aaron.ai 2 (Allemagne)

Aaron.ai exploite en Allemagne des répondeurs

téléphoniques basés sur l’intelligence

artificielle. Aaron.ai répond

de manière structurée à tous les appels

lorsque les collaborateurs du cabinet ne

sont pas disponibles.

Conclusion

On n’arrête pas le progrès, en particulier

dans le domaine de la santé. Nous avons tous

en mémoire l’histoire de l’OFSP et des télécopieurs,

qui a couvert la Suisse de ridicule.

On peut considérer la transformation

numérique comme un danger ou une opportunité.

Si l’on opte pour la deuxième

solution, il existe de nombreuses possibilités

d’agir de manière proactive pour franchir

le pas vers la modernisation. Comme

le disait Jeremias Gotthelf «C’est à la maison

[au cabinet] que doit débuter ce qui va

briller dans la patrie», il ne faut pas abandonner

ces progrès technologiques à la

concurrence ou à l’Etat, mais soi-même

plonger dans les innombrables possibilités

de la transformation numérique. Les

patients vous en seront reconnaissants!

1

https://goforward.com/

2

https://aaron.ai/

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Nimeda Consulting

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secteur médical. Grâce à notre équipe

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du cabinet, ouverture du cabinet,

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anglais. Notre devise: Management

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Sources sur l’intelligence

artificielle:

[1] Kanadpriya Basu, Ritwik Sinha,

Aihui Ong, and Treena Basu, Artificial

Intelligence: How is It Changing Medical

Sciences and Its Future?, PMC (nih.gov),

(2020).

[2] Limbach Gruppe, Wenn der

Computer mitdenkt: von Telemedizin zu

künstlicher Intelligenz in der Arztpraxis,

Limbach Gruppe, (2022).

[3] Medizinische Fakultät FAU,

Wenn KI in der Arztpraxis hilft, Medizinische

Fakultät (fau.de), (2021).

[4] Arzt & Wirtschaft, Künstliche

Intelligenz: Wertvolle Unterstützung für

Ärzte, ARZT & WIRTSCHAFT (arztwirtschaft.de),

(2021).

[5] Jürgen Stüber, Patienten

telefonieren mit einer KI – die Arztpraxis

der Zukunft?, (businessinsider.de), (2020).

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mediservice

La cuisine saine et savoureuse

Carpaccio de bœuf

pour les fêtes

Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise

Photos: màd; Adobe Stock

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mediservice

Carpaccio de bœuf

Ingrédients

Filet de bœuf

200 g de filet de bœuf

2 cuillères à soupe d’huile d’agrumes

Sel marin

Crème acidulée

180 g de crème acidulée

20 g de moutarde à gros grains

Zeste râpé d’un citron

Sel, poivre

Crumble aux cacahuètes

100 g de cacahuètes salées

40 g de sucre brun

30 g de miel

30 g de beurre

Recette pour 2 personnes

Préparation

Pour le bœuf

Envelopper le filet de bœuf dans du film

alimentaire, comme un saucisson. Faire

un petit nœud à chaque extrémité. Placer

au congélateur pendant 24 heures jusqu’à

ce qu’il soit complètement congelé. Retirer

ensuite le film et couper en tranches

très fines, si possible à l’aide d’une trancheuse.

Faire mariner les fines tranches

dans de l’huile d’agrumes et saupoudrer

d’une pincée de sel.

Pour la crème acidulée

Bien mélanger tous les ingrédients et

assaisonner avec du sel et du poivre.

Mettre ensuite au frais pendant une heure

pour que la crème acidulée se solidifie.

Rabais de primes

multiples

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Pour le crumble aux cacahuètes

Mettre les cacahuètes dans un sac en

plastique et taper à l’aide d’une poêle.

Faire fondre le beurre dans une casserole

et y dissoudre le sucre et le miel. Ajouter

ensuite les cacahuètes et bien mélanger. Il

en résulte une pâte épaisse qui doit être

étalée sur une plaque de cuisson recouverte

de papier sulfurisé. Cuire la masse à

160 °C pendant 10 à 15 minutes (jusqu’à ce

qu’elle caramélise). Retirer ensuite la

plaque du four et la laisser refroidir à

température ambiante. Lorsque la masse

est froide et dure, la hacher grossièrement

au mixeur.

L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur

de cette recette.

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Impressum

Adresses de contact des sections

N o 6 • 41 e année • Décembre 2022

Editeur

AG

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

mediservice vsao-asmac

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne

Téléphone 031 350 44 88

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch

www.asmac.ch, www.vsao.ch

Sur mandat de l’asmac

Rédaction

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),

Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,

Patricia Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,

Anna Wang

Comité directeur asmac

Angelo Barrile ( président), Nora Bienz

(vice- présidente), Severin Baerlocher,

Christoph Bosshard (invité permanent),

Marius Grädel, Patrizia Kündig, Richard

Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,

Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,

Clara Ehrenzeller (swimsa)

Impression et expédition

Stämpfli SA, entreprise de communication,

Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,

info@staempfli.com, www.staempfli.com

BL/BS

VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:

lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,

4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,

sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,

info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch

FR ASMAC section fribourgeoise, Sanae Chemlal, Rue du Marché 36,

1630 Bulle, presidence@asmaf.ch

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch

GR

JU

NE

VSAO Sektion Graubünden, Kornplatz 2, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,

lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,

info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch

ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,

marie.maulini@h-ju.ch

ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,

Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,

tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,

9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,

Surber@anwaelte44.ch

Maquette

Oliver Graf

Illustration de la page de couverture

Stephan Schmitz

Annonces

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,

Markus Haas, Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa

Téléphone 044 928 56 53

E-mail vsao@fachmedien.ch

SO

TI

TG

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ASMAC Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,

segretariato@asmact.ch

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

Tirage

Exemplaires imprimés: 22 200

Certification des tirages par la REMP/FRP

2022: 21 679 exemplaires

Fréquence de parution: 6 numéros par année

L’abonnement est inclus dans la contribution

annuelle pour les membres de l’asmac

ISSN 1422-2086

L’édition n o 1/2023 paraîtra en

février 2022. Sujet: Fréquence.

© 2022 by asmac, 3001 Berne

Printed in Switzerland

VD

VS

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20

ZH/SH

VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,

Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,

susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch

Publication2022

CIBLÉ

COMPÉTENT

TRANSPARENT

Label de qualité Q-publication

de l’association médias suisses

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