Journal asmac No 6 - décembre 2022
Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes Politique - Médecins sous pression Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs Rhumatologie - Prise en charge de la goutte
Lumière - A propos de cellules, scarabées et scènes
Politique - Médecins sous pression
Immunosuppresseurs - Possibilités et limites dans le traitement des tumeurs
Rhumatologie - Prise en charge de la goutte
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Journal
N o 6, décembre 2022
asmac
Le journal de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique
Lumière
A propos de cellules,
scarabées et scènes
Page 30
Politique
Médecins sous pression
Page 6
Immunosuppresseurs
Possibilités et limites dans
le traitement des tumeurs
Page 48
Rhumatologie
Prise en charge
de la goutte
Page 51
Médecine Interne Générale
Update Refresher
14. – 17.03.2023 Genève 27 h
20. – 23.06.2023 Lausanne 31 h
Médecine Interne
Update Refresher
05. – 09.12.2023 Lausanne
39 h
Cardiologie
Update Refresher
04. – 05.05.2023 Genève
14 h
Endocrinologie / Diabétologie
Update Refresher
11. – 12.05.2023 Lausanne
15 h
Information / Inscription
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Sommaire
Lumière
A propos de cellules, scarabées
et scènes
Illustration de la page
de couverture: Stephan Schmitz
Editorial
5 Lueurs dans l’obscurité
Politique
6 Pilotage des admissions:
non aux entraves
10 Secret professionnel:
non à un affaiblissement
12 Fin tranquille de l’année du jubilé
Formation postgraduée/
Conditions de travail
14 La réforme de la formation médicale
postgraduée en Suisse romande
16 La pomme ne tombe pas loin
de l’arbre …
19 L’essentiel en bref
asmac
20 Joyeux anniversaire, asmac!
22 Impressions de la fête du jubilé
24 Nouvelles des sections
28 asmac-Inside
29 Conseil juridique de l’asmac
Perspectives
48 Actualités en immunologie:
L’immunothérapie dans le traitement
des sarcomes
51 Aus der «Praxis»: Die Gicht und ihr
Management in der Praxis
57 Mission en Suisse
mediservice
58 Boîtes aux lettres
60 Une couverture d’assurance
en ligne – pour les particuliers aussi
62 La transformation numérique
du système de santé
64 La cuisine saine et savoureuse
Carpaccio de bœuf pour les fêtes
66 Impressum
Point de mire: Lumière
30 Quand la lumière prend le contrôle
du cerveau
34 L’interdiction porte ses fruits
38 Des lumières dans la nuit
42 Mise en lumière
44 Nuits inondées de lumière
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vsao /asmac Journal 6/22 3
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Editorial
Lueurs dans
l’obscurité
Catherine Aeschbacher
Rédactrice en chef
du Journal asmac
En 1873 paraissait dans les «Illustrated London News» un
article enthousiaste sur une nouveauté sensationnelle:
la lumière électrique. Une machine dotée de la puissance
de seulement deux chevaux et demi produirait à 260 pieds
d’altitude une lueur qu’on verrait de partout. A la fin du texte, le journaliste
esquisse une vision de villes et de villages éclairés. 150 ans
plus tard, nous nous promenons le soir dans la ville, quelque peu
déconcertés: les enseignes lumineuses sont éteintes et l’éclairage
des vitrines est tamisé, le Palais fédéral est plongé dans l’obscurité.
Cette impression inhabituelle est presque inquiétante. Jusqu’à
présent, il allait de soi que les lumières soient allumées la nuit.
Lorsque l’homme transforme la nuit en jour, il met d’autres êtres
vivants en difficulté. Notre article sur la pollution lumineuse en
témoigne. Sous le titre «Lumière», nous abordons d’autres thèmes tels
que l’optogénétique, le contrôle des activités cellulaires par la lumière
ou encore les dangers des attaques au pointeur laser. Nous nous
penchons également sur cet insecte fascinant qu’est la luciole, et sur
l’importance de la lumière au théâtre, en glissant çà et là quelques
photos d’aurores boréales prises par Anna Wang, membre de la
rédaction.
Le Conseil fédéral souhaite également faire la lumière sur les activités
terroristes en révisant la loi sur le renseignement. Pour les médecins,
l’assouplissement du secret médical qui en découle est toutefois
très discutable. Nous en parlons dans la partie «Politique», ainsi que
des développements actuels concernant le gel des admissions. Nous
évoquons en outre la séance d’automne du Comité central de l’asmac
et l’Assemblée des délégués de mediservice vsao-asmac.
L’année qui s’achève était placée sous le signe du jubilé de l’asmac.
En raison du coronavirus, nous n’avons pas fêté le 75 e , mais le 77 e anniversaire
de l’asmac. Vous trouverez une rétrospective avec des photos
de la grande fête du jubilé dans la rubrique «asmac». Et si vous avez
manqué le congrès de carrière medifuture de cette année – un événement
de tous les superlatifs –, vous en trouverez un résumé dans la
partie «Formation postgraduée/Conditions de travail».
En dépit de toutes les crises, nous sommes aux portes d’une période
festive et lumineuse. La rédaction du Journal asmac profite de l’occasion
pour vous remercier chaleureusement, chères lectrices et chers
lecteurs, de l’intérêt que vous portez à notre journal. Nous vous souhaitons,
à vous et à vos proches, un joyeux Noël ainsi qu’une bonne et
heureuse année.
vsao /asmac Journal 6/22 5
Politique
Pilotage des admissions:
non aux entraves
L’ordonnance du DFI sur la fixation des taux régionaux de couverture
en soins entrera en vigueur en janvier 2023. Elle servira de base aux cantons
pour limiter le nombre de médecins autorisés à pratiquer à la charge
de l’AOS dans un domaine de spécialisation. Il reste cependant une large marge
de manœuvre pour mettre en place la limitation de manière raisonnable
et éviter les répercussions négatives.
Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac
Le chemin vers la pratique privée ne doit pas être entravé. Les cantons doivent mettre à profit leur marge de manœuvre pour éviter
les répercussions négatives du pilotage des admissions.
Les médecins et les membres
d’autres professions qui souhaitent
exercer à la charge de
l’assurance obligatoire des soins
(AOS) ont besoin d’une autorisation du
canton sur le territoire duquel ils veulent
s’installer. Les conditions pour l’admission
sont fixées dans la loi sur l’assurance-maladie
(LAMal) et dans l’ordonnance
sur l’assurance-maladie (OAMal).
Ils doivent notamment avoir travaillé pendant
au moins trois ans dans un établissement
de formation postgraduée suisse
reconnu, et dans le domaine de spécialisation
demandé. A noter qu’une proposition
souhaitant introduire des exceptions
pour certains domaines de spécialisation
est actuellement en discussion.
De plus, les cantons peuvent ou
doivent limiter le nombre de médecins
autorisés à fournir des prestations à la
charge de l’AOS pour éviter une couverture
en soins trop importante dans certains
domaines de spécialisation. La limitation
sera mise en œuvre par le biais
de nombres maximaux pour les médecins
qui seront appliqués suivant le domaine
de spécialisation. La manière dont ces
nombres maximaux sont définis est réglée
dans l’ordonnance sur la fixation de
Photo: Adobe Stock
6
6/22 vsao /asmac Journal
Politique
nombres maximaux de médecins qui fournissent
des prestations ambulatoires en
vigueur depuis le 1 er juillet 2021.
Trois facteurs déterminent le
nombre maximal
D’après cette ordonnance, les cantons
doivent calculer l’offre existante de médecins
dans un ou plusieurs domaines de
spécialisation, exprimée en équivalents
plein temps. Cette première étape représente
déjà un défi, car les données disponibles
ne permettent pas toujours
d’établir clairement combien d’heures un
médecin travaille dans un domaine de
spéciali sation.
Une fois que ce chiffre a été établi, il
doit être mis en relation avec le taux de
couverture en soins. Celui-ci est fixé dans
l’ordonnance du DFI sur la fixation des
taux régionaux de couverture en soins qui
entrera en vigueur le 1 er janvier 2023. La
méthode de calcul des taux de couverture
en soins a déjà fait l’objet de multiples critiques,
également de la part de l’asmac,
dans différentes prises de position. Elle
sera bientôt révisée une première fois. Ensuite,
les révisions seront effectuées à intervalles
réguliers. Il est également prévu
d’améliorer les bases de données nécessaires
pour le calcul.
De plus, les cantons pourront appliquer
un facteur de pondération en vue de
compenser des éléments influençant le
besoin objectif en soins qui n’auront pas
pu être suffisamment pris en compte dans
le calcul des taux de couverture, par
exemple un sous- ou surapprovisionnement
dans le domaine de spécialisation
concerné ou un besoin accru, par exemple
dans une région touristique.
Trois facteurs sont donc déterminants:
– Le taux de couverture en soins dans ce
domaine de spécialisation et dans ce
canton, qui est calculé par la Confédération
et publié dans l’ordonnance.
– L’offre existante de médecins dans un
domaine de spécialisation que le canton
détermine en équivalents plein temps.
– Le facteur de pondération qui est fixé
par le canton.
On pourrait ainsi envisager un exemple de
calcul de la manière suivante: le canton de
Thurgovie compte dans le domaine de
spécialisation de la psychiatrie et psychothérapie
ambulatoire un nombre de médecins
correspondant à 32 équivalents plein
temps (EPT). Le taux de couverture en
soins calculé par la Confédération pour ce
domaine de spécialisation s’élève à 105%.
Le canton ajoute au facteur de pondération
une marge de tolérance de 10%. Il
ajoute 20% supplémentaires, étant donné
que les spécialistes de ce domaine de spécialisation
se basent sur un sous-approvisionnement
de 20% dans toute la Suisse.
Le facteur de pondération est donc de 1,3.
Le nombre maximal est calculé
comme suit: 32 (EPT) : 1,05 (taux de couverture
en soins) × 1,3 (facteur de pondération)
= 40 (nombre maximal)
Dans notre exemple, le nombre de
spécialistes en psychiatrie et psychothérapie
autorisés à pratiquer dans le canton de
Thurgovie est d’au maximum 40 EPT.
Comme l’offre existante correspond à
32 EPT, le canton peut accorder une autorisation
de pratiquer à d’autres médecins
qui déposent une demande et remplissent
les conditions requises.
Dès janvier, lorsque l’ordonnance sur
la fixation des taux régionaux de couverture
en soins sera en vigueur, les cantons
pourront déterminer les nombres maximaux
selon cette méthode. Ils doivent le
faire au plus tard jusqu’au 1 er juillet 2025
pour au moins un domaine de spécialisation
dans au moins une région.
Réexamen régulier
Qu’est-ce que cela signifie pour l’asmac et
ses membres? Dans le scénario le plus optimiste,
la situation restera plus ou moins
la même. La loi et l’ordonnance accordent
une marge de manœuvre suffisante aux
cantons. Cela leur permet de respecter les
exigences légales, sans répercussions négatives
sur les médecins ou les patients.
Il s’agit donc de suivre attentivement
comment les différents cantons mettront
en œuvre les dispositions fédérales. Comment
réagiront-ils? Comment l’offre existante
et le facteur de pondération seront-ils
déterminés? Et surtout: comment
les bases de données et les méthodes de
calcul évolueront-elles? L’ordonnance
exige en effet que les taux de couverture en
soins et les nombres maximaux soient régulièrement
réexaminés et adaptés. Il faudra
donc garder un œil sur la situation et
réagir si nécessaire.
Répercussions négatives possibles
L’asmac et les sections sont en contact et
surveillent ce qui se passe dans les cantons.
Bâle a déjà fixé des nombres maximaux
pour huit domaines de spécialisation
dans le cadre des dispositions transitoires.
Les conséquences d’un gel des admissions
ne doivent en aucun cas être
sous-estimées. D’une part, cela entravera
la recherche d’un médecin pour les patients.
D’autre part, un gel des admissions
se répercutera aussi à d’autres niveaux.
Pour les médecins en formation postgraduée
et aussi pour les étudiants ou les
jeunes qui envisagent de suivre des études
de médecine, la perspective d’une liberté
de choix limitée en matière de spécialisation
et d’installation est tout sauf motivante.
Attention: annoncez vos changements de section et
déposez vos demandes de réduction à temps
En février, le secrétariat central de l’asmac envoie les factures annuelles pour les cotisations.
L’appartenance à la section et les éventuelles réductions de la cotisation se
répercutent sur le montant de la facture. Vous devez donc annoncer vos changements
de section ou déposer vos demandes de réduction pour l’année 2023 au plus tard
jusqu’au 31 janvier 2023 auprès du secrétariat central de l’asmac. Les annonces de
changement de section et les demandes de réduction qui nous parviennent après cette
date ne pourront être prises en compte pour l’année 2023 qu’en cas de force majeure.
Nous vous remercions de votre coopération!
ReMed: si vous avez besoin d’aide
ReMed est le service d’aide et de conseil de la FMH auquel les médecins peuvent
s’adresser lorsqu’ils se trouvent dans une situation difficile. D’après Peter Christen,
responsable de ReMed, il y a aujourd’hui nettement plus de jeunes médecins employés
dans les hôpitaux qui s’annoncent qu’autrefois. Souvent à cause de la pression accrue
et la peur de perdre son emploi, mais aussi en raison des difficultés à concilier le travail
et la vie de famille, ou de conflits entre personnes au travail. ReMed peut apporter une
aide. L’offre est à la disposition de tous les médecins 24h/24 par téléphone au numéro
0800 07 36 33 ou par e-mail (remed@hin.ch).
vsao /asmac Journal 6/22 7
Politique
A cela s’ajoute que la carrière hospitalière
sera entravée compte tenu de l’effet
de retenue provoqué par le gel des admissions.
Les chef(fe)s de clinique ou médecins
adjoints expérimentés prolongeront
leur parcours à l’hôpital en raison des obstacles
vers la pratique privée et obstrueront
ainsi la voie pour les jeunes médecins-assistant(e)s
qui souhaitent prendre
la relève. Au final, cela pourrait aussi
conduire à une réduction du nombre de
postes de formation postgraduée. Un autre
effet assurément indésirable d’un gel des
admissions est le marché des admissions
qui verra le jour. Si le canton ne prend pas
de mesures correctives appropriées, la pénurie
des admissions aura pour conséquence
qu’elles feront l’objet d’un négoce.
Un propriétaire de cabinet et détenteur
d’une admission de pratiquer qui remet
son cabinet le vendra, y compris l’admission
de pratiquer, au plus offrant, si le canton
ne l’interdit pas. Pour les jeunes médecins
qui disposent de moyens financiers
limités, cela représente une entrave de
plus sur la voie vers la pratique privée.
Il incombe maintenant aux sections
et à l’asmac de surveiller de près les prochaines
étapes dans les cantons, d’intervenir
au bon moment et avec les bons arguments
et aussi de remettre en question
les futures révisions des modèles de calcul.
Future Women Physicians
La médecine se féminise! La part des femmes augmente dans les études de médecine
et dans le corps médical. Pourtant, la culture établie en matière de conduite n’évolue
que lentement et les modèles pour les femmes dans les fonctions de cadre restent rares.
Nous voulons y remédier!
C’est pourquoi nous proposons depuis le début 2022, en collaboration avec le D r méd.
Christina Venzin de College M, les ateliers interactifs «Future Women Physicians» pour
les femmes médecins du futur. Pour les médecins-assistantes et cheffes de clinique, les
ateliers sont l’occasion de se confronter à sa propre conception de la carrière médicale et
à ses propres ambitions. En même temps, les obstacles invisibles sont mis en exergue et
les solutions créatives sont discutées.
Avec «Future Women Physicians», nous constituons d’ailleurs un réseau suisse de
femmes médecins pour atteindre ensemble de nouveaux sommets. Dans ce cadre, des
manifestations alumni avec d’autres exposés introductifs se tiendront pour la première
fois le 23 janvier 2023 à Berne.
Suscitons ensemble des vocations féminines pour les postes de cadres!
Save the Date: deux autres ateliers sont prévus en 2023!
– 13 février 2023 à Berne
– 25 septembre 2023 (lieu à définir)
D’autres informations seront publiées sur www.college-m.ch ou www.asmac.ch
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8
6/22 vsao /asmac Journal
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Politique
Secret professionnel:
non à un affaiblissement
Le Conseil fédéral veut réviser la loi sur le renseignement pour réagir
à l’évolution de la menace, ce qui est en soi une préoccupation légitime.
La mise à mal du secret médical que cette révision entraînerait est
pourtant disproportionnée et doit être empêchée à tout prix.
Yvonne Stadler, responsable droit / directrice adjointe de l’asmac
Le secret médical est un élément-clé de la relation médecin-patient. Son affaiblissement met en péril
la confiance des patients dans le corps médical.
Photo: Adobe Stock
10
6/22 vsao /asmac Journal
Politique
Le 18 mai 2022, le Conseil fédéral
a ouvert la consultation relative
à la révision de la loi sur le renseignement
(LRens). La consultation
a pris fin le 9 septembre 2022. Les
principaux points de la révision con cernent
l’élargissement des mesures de recherche
soumises à autorisation dans le
domaine des activités relevant de l’extrémisme
violent, la réorganisation complète
du stockage des données du Service
de renseignement de la Confédération
(SRC) et le transfert des tâches de l’organe
de contrôle indépendant pour l’exploration
radio et l’exploration du réseau câblé
à l’Autorité de surveillance des activités
de renseignement. Le Conseil fédéral réagit
ainsi à l’évolution de la menace de ces
dernières années.
Mais en quoi cette révision concernet-elle
l’asmac? Si l’on prend le temps d’examiner
la révision de plus près et qu’on la
considère du point de vue des médecins,
on constatera que l’art. 28 al. 2 LPD pose
problème. Il définit que selon le droit en
vigueur, des mesures de recherche soumises
à autorisation ne peuvent pas être
ordonnées à l’encontre d’un tiers lorsqu’il
appartient à l’un des groupes professionnels
visés aux art. 171 à 173 du Code de procédure
pénale, soit à un groupe professionnel
bénéficiant du droit de refuser de
témoigner fondé sur le secret professionnel,
c’est-à-dire aussi les médecins et leurs
auxiliaires. La révision prévoit de supprimer
cette exception. Le SRC pourrait ainsi
avoir accès aux systèmes informatiques
ou téléphoniques d’un cabinet médical,
au cas où une personne suspecte aux yeux
du SRC figurerait parmi les patients du
cabinet.
Pas d’invitation à prendre position
La révision de la loi sur le renseignement
menace de ce fait directement le secret médical
qui risque d’être considérablement
affaibli. Il est donc d’autant plus surprenant
que le Département de la défense, de
la protection de la population et des sports
(DDPS) n’ait invité ni la FMH ni l’asmac à
prendre position dans le cadre de la procédure
de consultation. La FMH a néanmoins
déposé dans les délais une prise de position
que l’asmac partage entièrement.
L’asmac fonde sa réflexion sur les
dispositions de la Constitution fédérale et
considère que l’affaiblissement du secret
médical menace la relation médecinpatient.
D’après la jurisprudence du Tribunal
fédéral, le secret professionnel selon
l’art. 321 CP est «une institution juridique
importante du droit fédéral. Il découle du
droit constitutionnel à la protection de la
sphère privée (art. 13 Cst., art. 8 CEDH) et
sert à protéger la relation de confiance particulière
qui existe entre le médecin et le
patient.» D’après la loi, les médecins bénéficient
d’un droit de refuser de témoigner
sur les secrets qui leur ont été confiés.
Le secret médical a pour but premier
la protection des données très sensibles
des patients. S’ils considèrent que la relation
de confiance avec le médecin traitant
est compromise, cela pourrait avoir des
répercussions immédiates sur la qualité
du traitement. Le Tribunal fédéral prévoit
explicitement qu’une limitation du secret
professionnel suppose qu’il soit démontré
dans un cas d’application concret pourquoi
cette restriction est nécessaire et adéquate.
Pour chaque cas individuel, cette
limitation doit respecter le principe de
proportionnalité.
Le débat au Parlement reste à venir
Si l’alinéa 2 de l’art. 28 LRens est supprimé,
le droit à l’autodétermination en matière
d’information du patient est mis en péril.
En effet, les patients pourraient se décider
à ne pas suivre un traitement indiqué en
raison de l’éventualité que leur entretien
avec le médecin soit écouté. De plus, les
données de patients non soupçonnés
pourraient ainsi être prélevées ou divulguées
par de telles mesures de renseignement.
Toutefois, aucune décision définitive
n’a été prise à ce sujet. Le Conseil fédéral
va maintenant étudier les réponses à la
consultation et, le cas échéant, modifier le
projet de révision de la LRens en conséquence.
Il soumettra ensuite cette nouvelle
version au Parlement qui en débattra
probablement au plus tôt en été 2023.
L’asmac reste à l’affût et fera tout, avec la
FMH et les autres organisations poursuivant
le même but, pour que le secret médical
soit préservé.
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vsao /asmac Journal 6/22 11
Politique
Fin tranquille de
l’année du jubilé
Formation postgraduée, conditions de travail, pilotage des admissions –
les thèmes ne sont pas nouveaux. Ils restent d’actualité pour les délégués du
Comité central qui se sont penchés dessus lors de la séance d’automne.
Ces derniers ont de plus réélu le président de l’asmac Angelo Barrile et tous les
membres du Comité directeur pour un nouveau mandat.
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac. Photo: Severin Nowacki
La vice-présidente de l’asmac Nora Bienz a dirigé la séance d’automne du Comité central. Les sujets phare de l’association,
la politique de la santé, les conditions de travail et la formation postgraduée étaient une nouvelle fois au centre des débats.
L’expérience montre que le Comité
central de l’asmac (CC)
n’est en principe pas un lieu où
les esprits s’échauffent et les
passions se déchaînent. Pourtant, l’ambiance
parmi les délégués a rarement été
aussi consensuelle que lors de la séance
d’automne du 26 novembre. Toutes les
décisions ont été prises à l’unanimité.
C’était sans doute dû à la joie de se retrouver
sur place, sans masque ni distance,
comme autrefois, mais certainement aussi
à l’ordre du jour auquel n’était inscrit
aucun objet controversé.
Objectifs fixés
«Tels sont les objectifs de l’asmac, et telle
est la voie à suivre», a déclaré Simon Stettler,
directeur de l’asmac, en résumant la
stratégie de l’association pour les années
2023 à 2026. Après avoir été examiné par
différents organes, le document final a été
adopté par le CC. La stratégie a été élaborée
par un groupe restreint composé de représentants
des différentes sections et régions
linguistiques, du président de l’asmac Angelo
Barrile, d’un membre du Comité directeur
(CD) et de Simon Stettler, ce qui a
garanti un large appui. Quant aux sections,
elles ont eu toute une série de possibilités
pour s’impliquer dans la discussion. Les
objectifs n’ont toutefois rien de surprenant,
car les préoccupations des membres
ne changeront pas fondamentalement
au cours des quatre années à venir. Parmi
les priorités figurent les conditions de travail
et la formation postgraduée. L’asmac
continuera de s’engager au niveau cantonal
et national pour faire entendre les revendications
des jeunes médecins. Elle
s’engage pour une formation postgraduée
de qualité qui peut être accomplie dans un
délai raisonnable ainsi qu’en faveur de
bonnes conditions de travail et de la compatibilité
entre vie privée et profession.
12
6/22 vsao /asmac Journal
Politique
Même si l’accent est mis sur ces champs
d’action importants, la stratégie n’est pas
gravée dans le marbre. En effet, si de nouveaux
défis devaient apparaître, l’association
saura y répondre de manière appropriée.
La pandémie de coronavirus nous a
montré qu’il s’agit d’une éventualité susceptible
de devenir réalité.
Une issue incertaine
Le calme qui régnait au CC était peut-être
aussi dû au fait que, même si des changements
radicaux concernant la politique de
la santé ont été mis en route, leur issue demeure
incertaine. Citons par exemple le
pilotage des admissions. A l’heure actuelle,
la balle est dans le camp des cantons, qui
doivent fixer les nombres maximaux pour
un ou plusieurs domaines de spécialisation
ou certaines régions. Les cantons disposent
donc d’une marge de manœuvre
relativement grande pour mettre en œuvre
le pilotage des admissions. De nombreux
cantons n’ont pas encore arrêté les détails.
Bâle et Genève ont déjà instauré des restrictions,
un choix qui s’explique aussi par
leur position géographique. L’asmac ne
dispose que de moyens d’intervention limités,
mais tente d’agir dans l’intérêt de
ses membres (voir page 6).
La mise en œuvre du «Projet Réformer»,
qui veut mieux structurer la formation
postgraduée en Suisse romande, doit
aussi encore être définie dans les détails.
L’idée d’améliorer la collaboration entre
les établissements de formation postgraduée
ou de soutenir les médecins en formation
postgraduée par un programme de
mentorat convainc à première vue. On ne
sait cependant pas dans quelle mesure un
tel programme entravera la liberté de planifier
sa formation postgraduée selon ses
préférences. Malgré un certain scepticisme,
l’asmac est représentée dans l’organe
de direction, notamment parce
qu’une telle réforme pourrait ne pas se limiter
à la Suisse romande, mais faire école
dans toute la Suisse (voir page 14).
Une formation postgraduée de haut
niveau n’est possible qu’en présence de
bonnes conditions de travail. Cette affirmation
en apparence banale ne reflète
pourtant pas la réalité. C’est pourquoi la
section Zurich a déposé une proposition
demandant qu’un complément soit ajouté
dans la Réglementation pour la formation
postgraduée selon lequel un établissement
de formation postgraduée ne pourrait être
reconnu qu’à condition qu’il respecte la loi
sur le travail et ses ordonnances. Or une
telle exigence n’aurait guère de chances
d’être adoptée, d’autant plus que l’ISFM ne
serait pas en mesure de contrôler son respect.
L’asmac Suisse propose donc de formuler
des revendications concrètes et vérifiables,
et de les coordonner avec l’ISFM.
Elles pourraient d’ailleurs aussi être
contrôlées lors des visites. Les délégués
ont approuvé cette marche à suivre.
L’asmac dirige le groupe de travail
42h +. La semaine de travail doit inclure
42 heures de prestation au patient plus
quatre heures de formation postgraduée
structurée. A l’heure actuelle, différents
sondages sont en préparation, notamment
un sondage auprès des juristes des sections
sur les réglementations existantes en
matière de durée du travail et un sondage
auprès de tous les hôpitaux relatif aux
systèmes de saisie du temps de travail. De
plus, le groupe de travail s’est fixé pour
objectif de trouver des cliniques qui ont
déjà introduit la semaine de 42h + et qui
pourraient servir de modèle. La recherche
s’avère cependant plutôt difficile.
Federico Mazzola, représentant de
l’asmac dans le groupe de travail de la FMH
«Planetary Health», a quant à lui donné
une vue d’ensemble bien plus vaste. Il a
abordé les succès obtenus jusqu’ici, par
exemple une boîte à outils pour les cabinets
médicaux qui est actuellement développée
et qui sera aussi adaptée pour les
hôpitaux. Ensuite, il a présenté le potentiel
pour prendre d’autres mesures et encouragé
les sections à davantage veiller à la protection
du climat et à développer des stratégies
pour réduire leurs émissions.
Des chiffres noirs et rouges
L’année du jubilé des 77 ans de l’asmac
touche à sa fin. Durant cette année s’est
également déroulée une campagne de recrutement
qui a été couronnée de succès.
Le nombre de nouvelles adhésions en 2022
dépasse nettement celui de l’année précédente.
Il est prévu de suspendre la campagne
jusqu’à nouvel avis ou de la poursuivre
dans une moindre mesure, avec
l’option de pouvoir en tout temps la réactiver.
Indépendamment de cela, la présence
sur les réseaux sociaux sera renforcée. Les
délégués ont approuvé la marche à suivre.
Certaines sections continueront d’utiliser
des affiches pour les accrocher dans les hôpitaux
ou lors de manifestations.
L’asmac enregistre depuis des années
une croissance réjouissante qui s’accompagne
cependant de charges accrues. En
outre, les tâches, prestations, engagements
et actions que l’asmac CH réalise à différents
niveaux augmentent. D’après le budget
2023, les dépenses dépasseront les recettes
de CHF 200 000.–. Reste à voir si une
perte de cette ampleur sera effectivement
enregistrée, étant donné que le budget a été
établi avec prudence. De plus, ce déficit
pourra sans autre être compensé compte
tenu des provisions disponibles. Pourtant,
la question d’une éventuelle augmentation
de la cotisation pourrait se poser, en particulier
parce que cela fait plus d’une décennie
qu’elle est restée inchangée. Pour différentes
raisons, l’asmac Suisse veut encore
attendre avant d’envisager une telle augmentation.
Les délégués du CC ont adopté
le budget et les cotisations inchangées.
Comme la législature touche à sa fin, le
renouvellement du Comité directeur et la
réélection du président de l’asmac Angelo
Barrile étaient à l’ordre du jour. Tous les
membres actuels étaient candidats à leur
propre succession et ont été confirmés à
l’unanimité dans leurs fonctions.
AD mediservice: brève et concise
Le président de mediservice, Daniel
Schröpfer, a annoncé que l’assemblée des
délégués serait «brève et concise». Et il a
tenu parole. Marc Schällebaum, directeur
de l’organisation de services, a brièvement
informé les délégués sur la marche des affaires.
Actuellement, le guide du cabinet en
français est en production. mediservice a
également recruté un coach de cabinet en
Suisse romande pour tous ceux qui souhaitent
s’établir. La modification des statuts
demandée par mediservice qui permettra
d’assurer plus facilement les cabinets de
groupe a été adoptée à l’unanimité. Le budget
dans lequel une perte de CHF 185 000.–
est pour la première fois inscrite a aussi été
adopté à l’unanimité. Elle est le résultat du
départ d’un partenaire d’assurance. Grâce
aux réserves constituées les années précédentes,
elle pourra cependant être assumée
sans problème et devrait être compensée
dans un proche avenir. Pour une fois, seul le
Journal asmac a suscité le débat, en particulier
à cause de son mode de parution. Le
prix élevé du papier et des préoccupations
d’ordre environnemental ont incité les délégués
à demander si le Journal devrait à
l’avenir ne plus paraître qu’en ligne. Marc
Schällebaum a assuré les délégués que de
telles options seront examinées et discutées.
Ce sujet sera inscrit à l’ordre du jour de
l’AD de mediservice en avril prochain. Et
contrairement à aujourd’hui, on disposera
de suffisamment de temps pour en discuter.
D’après Marc Schällebaum, une décision
définitive pourra être prise lors de l’AD en
novembre 2023.
vsao /asmac Journal 6/22 13
Formation postgraduée / Conditions de travail
La réforme de la formation
médicale postgraduée en
Suisse romande
Les cantons romands veulent davantage coordonner et piloter la formation
médicale postgraduée. Il s’agit d’améliorer la qualité, mais aussi de réglementer
le nombre de places de formation postgraduée. L’asmac accompagne
le projet d’un œil critique. Voici donc un état des lieux commenté.
Yvonne Stadler, responsable droit / directrice adjointe de l’asmac
Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac
Du cursus individuel à la filière prédéfinie? Les cantons romands veulent davantage structurer
la formation médicale postgraduée.
Personne n’ignore que l’organisation
de la formation médicale
postgraduée implique certaines
questions délicates. Par
exemple, la coordination souvent trop
peu développée entre les différents établissements
de formation postgraduée. Et
il n’est pas rare que la prise en charge des
médecins-assistant(e)s pendant leur formation
postgraduée soit lacunaire. La formation
postgraduée structurée n’est souvent
pas proposée ou alors de manière
inadéquate. A cela s’ajoute le pilotage des
admissions. Il permet aux cantons de fixer
le nombre de médecins dans les différentes
disciplines, mais peut aussi s’accompagner
d’une réduction du nombre
de postes de médecins-assistant(e)s à
l’avenir.
En 2015, la Conférence latine des affaires
sanitaires et sociales (CLASS) a mandaté
un projet pour réformer la formation
médicale postgraduée. Elle entendait ainsi
proposer un outil de régulation de la formation
médicale postgraduée et d’amélioration
de l’efficacité de cette dernière. L’organisation
«Réformer» (Réorganisation de
la formation postgraduée en médecine en
Suisse romande) a donc vu le jour. Les directions
de la santé des cantons de Neuchâtel,
du Jura, du Valais, de Fribourg, de
Genève et de Vaud sont responsables de
l’organisation.
Photo: Adobe Stock
14
6/22 vsao /asmac Journal
Formation postgraduée / Conditions de travail
Les cantons suisses romands souhaitent
atteindre les objectifs suivants avec l’organisation
Réformer:
– Les décisions concernant le nombre de
places de formation postgraduée par discipline
et par année dans les six cantons
romands doivent relever de la compétence
des directions cantonales de la
santé.
– Les médecins en formation postgraduée
doivent être soutenus par un programme
de mentorat.
– Un mécanisme assurant des retours systématiques
permet de collecter des informations
sur les filières et d’établir une
base de données démographiques.
– La communication et la collaboration
entre les différents établissements de
formation postgraduée doivent être renforcées.
L’organisation Réformer est dirigée par un
organisme composé des responsables des
offices de la santé des six cantons ainsi que
de deux représentants des établissements
de formation postgraduée et d’un représentant
de l’asmac.
Système d’information
La première phase du projet a porté sur la
définition d’un système d’information
permettant d’assurer la coordination de la
formation médicale postgraduée. Par ailleurs,
elle a aussi permis de clarifier les
questions organisationnelles et financières.
La deuxième phase du projet a marqué
le début de la phase opérationnelle:
l’organisation Réformer a été mise en
place. La troisième phase du projet dès
2022 marque le début de la collecte des
données relatives aux filières de formation
postgraduée et aux médecins en formation.
Dans la quatrième phase du projet,
dès 2025, l’organisation Réformer sera
pleinement fonctionnelle.
Si tout se passe comme le souhaitent
les cantons, les jeunes médecins pourront
dès 2025 s’adresser à un service centralisé
pour s’inscrire pour la formation postgraduée
dans la discipline souhaitée. Ils pourront
ensuite, à condition qu’il y ait des
places disponibles, l’effectuer dans la période
et dans l’établissement de formation
postgraduée prévus. A l’heure actuelle, on
ne sait cependant pas si cela pourra effectivement
être réalisé et si le système sera
obligatoire ou facultatif pour les jeunes
médecins. Il est donc difficile d’évaluer les
répercussions concrètes de la réforme
pour les médecins-assistant(e)s. Ce qui est
sûr par contre, c’est qu’un système plus
fortement réglementé apportera des avantages,
mais aussi des inconvénients considérables
aux médecins.
Le rôle de l’asmac
La direction du projet a demandé à l’asmac
de collaborer dans les différents groupes
de travail chargés de la mise en œuvre
du projet. L’asmac se montre très critique
en ce qui concerne le renforcement du
contrôle étatique sur la formation postgraduée,
le pilotage accru ainsi que la limitation
du nombre de places de formation
postgraduée. Dans le même temps, il est
important que l’asmac puisse participer à
un projet qu’elle ne pourra empêcher et
faire part de son point de vue. C’est pourquoi
Patrick Mangold, juriste des sections
Vaud et Jura, représente l’asmac depuis
l’été 2020 dans l’organe de direction. De
plus, nous nous engageons pour que les
médecins en formation postgraduée
soient représentés dans les différents
groupes de travail thématiques et spécifiques
aux filières du projet pour y faire
connaître les intérêts des jeunes médecins.
Ces groupes ne se sont pas encore
mis au travail, à l’exception de celui consacré
au système d’information qui a déjà
presque terminé le sien.
Un système d’information pour
mettre en œuvre la coordination visée
entre les établissements de formation
postgraduée et offrir un aperçu aux médecins
en formation est en cours de développement.
Il sera bientôt opérationnel. Les
groupes de travail des différentes disciplines
vont prochainement entamer leurs
travaux et échanger à intervalles réguliers
sur l’avancement de la réforme.
La mise en œuvre de la réforme a donc
déjà commencé. Le système devrait être
opérationnel dès 2025. On peut supposer
(ou craindre) que ce projet aura un effet de
signal pour l’ensemble de la Suisse.
Le principe «plus c’est court,
mieux c’est» ne s’applique pas
L’asmac va continuer d’accompagner étroitement
le projet pour défendre les intérêts
des médecins en formation postgraduée.
Toutes les parties impliquées doivent comprendre
que le principe «plus c’est court,
mieux c’est» ne s’applique pas à la formation
médicale postgraduée. Bien sûr, personne
ne veut travailler trop longtemps
comme médecin-assistant(e). Pourtant,
une année de formation postgraduée
supplémentaire n’est pas perdue, ni pour le
médecin, ni pour l’hôpital ou le système de
santé. Les médecins-assistantes et -assistants
consacrent une grande partie de leur
temps de travail à fournir des prestations
aux patients. La formation postgraduée ne
représente qu’une petite partie de leur travail
à l’hôpital. Plus ils sont expérimentés,
plus ils gagnent en autonomie et en efficacité.
Les années supplémentaires de formation
postgraduée, éventuellement aussi
dans d’autres disciplines que celle que l’on
vise, élargissent l’horizon et constituent
une précieuse expérience.
De plus, il est difficile d’estimer le besoin
futur en médecins spécialistes sur
une période de dix ans. Une limitation du
nombre de postes de formation postgraduée
fondée sur une prévision aussi peu
fiable n’est ni sérieuse ni appropriée. D’autant
plus qu’il s’agit de postes de travail
que l’on ne peut pas simplement supprimer
ou créer à volonté. Une certaine flexibilité
dans la formation médicale postgraduée
est à la fois précieuse et judicieuse.
Au final, elle permet aux médecins de se
spécialiser et de travailler dans la discipline
souhaitée. La possibilité de choisir
sa discipline est particulièrement importante
pour exercer sa profession avec motivation
et endurance. Les hôpitaux et les
patients en sont les premiers bénéficiaires
tout comme l’ensemble du système de
santé.
Vous obtiendrez d’autres informations sur le
projet Réformer sur https://re-former.ch/,
auprès du secrétariat central
(stadler@asmac.ch) ou chez Patrick Mangold,
juriste des sections Vaud et Jura
(https://patrickmangold.ch).
@vsaoasmac
vsao /asmac Journal 6/22 15
Formation postgraduée / Conditions de travail
La pomme
ne tombe pas loin
de l’arbre …
… ou justement, maintenant elle tombe plus loin qu’avant.
Le congrès de carrière medifuture à Berne l’a bien montré.
Le travail n’est plus l’élément dominant dans la vie
des jeunes et futurs médecins. Une chose relie toutefois les générations:
la passion pour la médecine.
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal asmac
Discussions entre générations: il y a cinquante ans, le président de l’ASMAC se battait pour un salaire décent. La vice-présidente actuelle
de l’asmac Nora Bienz s’engage principalement pour des horaires de travail raisonnables et la compatibilité entre profession et famille
(de gauche à droite: Katharina Locher, animatrice, Anton Seiler, Nora Bienz).
Photos: Fotografik 11
16
6/22 vsao /asmac Journal
Formation postgraduée / Conditions de travail
Près de 450 participants, 50 exposants,
parmi eux des hôpitaux
et des sociétés de discipline
de toute taille ainsi que
des organisations et prestataires du secteur
de la santé ont rempli le centre des
congrès du Wankdorf à Berne. medifuture
2022 sortait du cadre habituel à plus
d’un titre. La décision des organisateurs,
l’asmac et mediservice vsao-asmac, de
louer un deuxième étage s’est avéré être
un bon choix. Quant à la qualité et la
variété des exposés, elle était comme
toujours à la hauteur des attentes. Mais
commençons par le commencement.
Pas du temps, mais de l’argent
Anton Seiler n’a pas caché un certain étonnement
face aux attentes des jeunes médecins
d’aujourd’hui. Agé de 82 ans, ce
médecin avait été élu à la présidence de
l’ASMAC en 1970. Lui et ses compagnons
(presque exclusivement des hommes) ne
se battaient pas en premier lieu pour la
durée de travail. Anton Seiler résume
ainsi les conditions de travail de l’époque:
«L’hôpital exigeait de la volonté et de
l’enthousiasme, et nous voulions acquérir
un maximum d’expériences.» Le salaire
de 800 francs était nettement trop bas,
même pour des médecins-assistants sans
grandes prétentions dans ce domaine.
L’ASMAC s’est donc en premier lieu engagée
pour des salaires appropriés. Un
membre de l’ASMAC originaire de Bâle
du nom de Guido A. Zäch, plus tard fondateur
du Centre suisse des paraplégiques à
Nottwil, faisait partie des pionniers dans
ce domaine. Et oui, la durée de travail était
aussi déjà à l’ordre du jour. Il y a plus de
50 ans, le but était d’obtenir une semaine
de 60 heures.
La vice-présidente actuelle de l’asmac
Nora Bienz souligne que la durée
maximale de travail de 50 heures prescrite
par loi n’est toujours pas respectée, raison
pour laquelle l’asmac s’engage pour une
semaine de «42 heures plus». 42 heures de
prestations au patient plus quatre heures
de formation postgraduée structurée. En
réponse à l’objection d’Anton Seiler, qui se
demande s’il est possible d’acquérir suffisamment
d’expérience sur cette durée,
Nora Bienz explique le gain d’expérience
résultant du nombre de cas nettement
plus élevé, compte tenu de la durée de séjour
raccourcie. Et en passant plus de
temps au chevet du patient qu’au téléphone
ou assis derrière l’ordinateur, la
courbe d’apprentissage augmenterait encore
plus. C’est pourquoi la réduction de
Il ne saurait être question d’une pléthore de médecins. Un grand nombre d’hôpitaux et de cliniques
ainsi que des sociétés de discipline s’attirent les faveurs de la jeune génération de médecins.
la bureaucratie figure parmi les principaux
objectifs de l’asmac. Deux points
font cependant l’unanimité au-delà des
générations: la passion pour la médecine
et la conviction qu’il est nécessaire d’avoir
autre chose à côté de la profession.
La planification facilite grandement
les choses
Quand Anton Seiler faisait ses études, ils
étaient une soixantaine dans l’auditoire.
A l’époque, on décourageait les étudiants
de suivre une voie qui n’avait pas d’avenir,
qui était menacée par le chômage en
raison de la pléthore de médecins. En
entendant cela, Christoph Hänggeli ne
peut s’empêcher de rire. Il ne saurait être
question d’une pléthore de médecins.
«Aujourd’hui, on ne peut guère faire de
mauvais choix, on a besoin de médecins
dans toutes les disciplines», lance le directeur
de l’ISFM. Par contre, sur le parcours
qui mène au titre de spécialiste, on
peut effectivement commettre certaines
erreurs. Des erreurs qui peuvent être évitées
par une planification minutieuse.
En Suisse, les médecins doivent euxmêmes
organiser leur formation postgraduée,
ce qui est un gage de liberté, mais
s’accompagne d’une certaine responsabilité.
Par exemple, clarifier si l’engagement
inclut effectivement la formation postgraduée
souhaitée ou aussi la tenue du logbook
électronique, explique Christoph
Hänggeli.
La formation médicale postgraduée
se trouve actuellement en pleine mutation.
L’attention se porte sur les EPA et
non plus sur la durée ou les chiffres; ils
indiquent si une aptitude donnée a été acquise
à un certain niveau. D’après Christoph
Hänggeli, il est prévu d’adapter les programmes
de formation postgraduée en
conséquence dans les dix ans à venir. Il
recommande cependant de consulter l’IS
FM plutôt deux fois qu’une, et cela indépendamment
du programme, pour que le
parcours vers le titre de spécialiste ne se
prolonge pas inutilement.
En ligne droite ou avec des détours
Certains parcours professionnels sont tout
tracés, d’autres sinueux. Pour le médecin
de famille Cyrill Bühlmann, le choix professionnel
était quasiment inscrit dans
son ADN. Son père était médecin de famille,
les trois enfants ont suivi ses traces,
même si Cyrill a été le seul à choisir la
même discipline. Il a repris le cabinet de
son père avec sa femme qui est aussi médecin.
Mais les deux voulaient réorienter
les choses. Avec quatre autres médecins,
ils ont établi un véritable centre médical
qui offre un large éventail de prestations
médicales. Cyrill Bühlmann apprécie d’un
côté la proximité avec les patients qu’il
suit pendant de longues années. Chaque
jour, il voit tout un éventail de patients, du
nouveau-né jusqu’au vieillard. Il connaît
ses points forts, mais aussi ses limites. Il
vsao /asmac Journal 6/22 17
Formation postgraduée / Conditions de travail
est donc d’autant plus important de disposer
d’un bon réseau de spécialistes. L’avantage
d’un cabinet de groupe est d’une part
l’échange avec les collègues, et d’autre part
la disponibilité de ces mêmes collègues,
qui permet de travailler à temps partiel
ou de partir en vacances l’esprit libéré.
L’ouverture d’un cabinet amène de nouveaux
défis tels que la conduite du personnel,
les finances, etc. Les risques liés à
l’activité indépendante restent cependant
gérables. «On peut donc se lancer sans
trop de risques», a déclaré Cyrill Bühlmann
pour motiver le public.
Natalia Conde a découvert sa passion
pour le théâtre lorsqu’elle était au gymnase.
Après la maturité, elle a poursuivi
son parcours vers l’académie de théâtre à
Bâle. Ensuite, elle a eu divers engagements
en Suisse et à l’étranger. Après dix
ans, Natalia Conde, entre-temps maman
de trois enfants, a constaté que son enthousiasme
pour le théâtre avait fortement
faibli. En même temps, sa passion
pour la médecine s’est réveillée. Elle a
donc suivi les études avec assiduité. Son
premier engagement de médecin-assistante
en gynécologie était le produit du
hasard, ce qui s’est avéré être un coup de
chance. Aujourd’hui, Natalia Conde est
médecin adjointe à la maternité de l’Hôpital
Triemli à Zurich. Elle n’a cependant
pas définitivement quitté la scène. Pendant
ses loisirs, elle travaille dans un
théâtre de jeunesse. Le public a d’ailleurs
pu la voir sur des affiches de l’OFSP pendant
la pandémie de coronavirus: en tant
qu’actrice qui joue une femme médecin
qui est médecin. La boucle est donc bouclée.
Un regard vers l’avenir
Comment les membres des jeunes groupes
des différentes sociétés de discipline
voient-ils leur avenir? Comment travailleront-ils
dans vingt ans? Giulia Frigerio,
chirurgienne, Fabian Kraxner, psychiatre,
et David Schreier, neurologue, étaient
d’accord sur plusieurs points: le travail ne
manquera pas et les nouvelles opportunités
seront nombreuses. Et le travail à
temps partiel sera bien plus répandu.
«Depuis des années, la neurologie se
développe d’une discipline diagnostique
vers une discipline thérapeutique. Et
comme 30 à 40% de tous les cas urgents
sont de nature neurologique, la neurologie
va occuper une place plus importante
dans la médecine de premier recours. Les
neurocentres spécialisés se concentreront
sur certaines pathologies», prédit David
Schreier. Fabian Kraxner prédit l’implication
de l’intelligence artificielle.
«Blended Care», c’est-à-dire l’intégration
d’interventions en ligne dans la psychothérapie
fera par exemple partie du quotidien.
Il est certain que le potentiel de l’intelligence
artificielle sera exploité de différentes
manières à l’avenir.
Le fait que le travail à temps partiel ne
sera à l’avenir plus l’exception, mais la
règle, du moins dans certaines phases de
la vie, a également été souligné par la psychologue
du travail Julia Frey et l’oncologue
Marie-Claire Flynn. Elles sont
convaincues que les mentalités doivent
changer chez les responsables. Julia Frey
le démontre avec les résultats de son
étude consacrée à la compatibilité entre
famille et profession. Aujourd’hui, le taux
d’activité élevé, les horaires de services
irréguliers et l’impossibilité de concilier
travail et famille figurent parmi les principales
raisons d’un abandon de la profession.
A cela s’ajoute qu’en cas de conflit
entre profession et famille, la génération
Y choisit la famille. Contrairement aux générations
précédentes. «Les choses
bougent et ont bougé», précise Marie-Claire
Flynn. «Un nombre croissant
d’hommes travaillent à temps partiel,
c’est une évolution positive», ajoute-telle.
Elle recommande donc de réfléchir à
la question de la compatibilité déjà lors du
choix de la discipline et d’échanger avec
d’autres médecins si on atteint ses limites.
Car la plupart du temps, les autres sont
dans la même situation.
Pas pour les idéalistes
Frank Urbaniok, professeur de psychiatrie
forensique, et Martin Schneider, PhD, spécialiste
en santé globale et médecine humanitaire,
ont les pieds sur terre. Celui qui
travaille avec des délinquants sexuels et
dangereux ne doit pas se faire d’illusions
sur son interlocuteur. Il s’agit d’éviter les
délits et d’évaluer la dangerosité d’un délinquant.
«99% ressortent un jour ou
l’autre», explique Frank Urbaniok. Autrefois,
la protection des victimes faisait figure
de parent pauvre; un changement des
mentalités a eu lieu depuis une vingtaine
d’années. Et il est vrai qu’en analysant en
détail la personnalité et les actes d’un délinquant,
on peut réaliser des progrès.
Même si on ne parvient pas à guérir la personne,
il est possible de gérer les risques à
long terme.
«Ceux qui veulent sauver le monde
font mieux de rester chez eux», précise
Martin Schneider. Il a travaillé dans le
monde entier dans des régions ravagées
par la guerre et les catastrophes. Pour de
telles missions, il faut avoir plusieurs années
d’expérience à son actif, si possible
en médecine tropicale, disposer de
connaissances linguistiques, faire preuve
de flexibilité et de résilience. Celui qui
veut partir en mission humanitaire doit
aussi en avoir le temps. Il faut compter au
minimum six mois. Et encore une chose:
la famille ne pourra pas vous accompagner.
Si on choisit de s’engager durablement
dans la médecine humanitaire, les
choses sont différentes en ce qui concerne
le regroupement familial. En effet, on assume
alors souvent des tâches de coordination
qui ne se déroulent pas forcément
sur place.
Quel que soit le choix que feront les
participants, on leur souhaite qu’ils
puissent dire, comme Frank Urbaniok
après trente ans dans la profession, «c’est
un travail passionnant».
Merci
Nous remercions tous les sponsors
et exposants pour leur soutien, en
particulier les Services psychiatriques
de Lucerne (lups) qui ont sponsorisé
le concours. Nous remercions aussi
les conférencières et conférenciers.
Sans eux, medifuture 2022 n’aurait pas
vu le jour. Le prochain congrès de
carrière se déroulera le 4 novembre 2023
au Stade de Suisse à Berne.
18
6/22 vsao /asmac Journal
Formation postgraduée / Conditions de travail
Le parent pauvre
Photo: màd
On ne peut pas ne pas communiquer. Nous avons
probablement tous déjà entendu cette phrase.
Pourquoi cette phrase? Parce que la communication
fait partie des objectifs de formation généraux
dans la formation médicale postgraduée et qu’elle fait souvent
figure de parent pauvre.
Il y a quelques années, les objectifs de formation généraux
ont été transférés dans la Réglementation pour la
formation postgraduée (RFP), respectivement
dans une annexe de celle-ci où ils sont
quelque peu tombés dans l’oubli. Tout le
monde s’accordera pourtant à dire que
les thèmes tels que la communication,
le respect des principes éthiques lors
de la prise de décision, le leadership,
la gestion d’équipe et des conflits
sont essentiels pour l’exercice de la
profession de médecin. Dans un
sondage réalisé parmi les responsables
d’établissements de formation
postgraduée, plus de la moitié
des médecins interrogés ont constaté
des déficits dans ce domaine. A quoi
cela est-il dû?
Je pense que nous avons des difficultés
à enseigner les compétences comportementales
(«soft skills»). Elles ne sont pas tangibles et
difficiles à expliquer, alors que les tâches manuelles sont
bien plus simples à aborder. On parviendra ainsi rapidement à se
mettre d’accord sur la description d’une intubation selon les
règles de l’art (éviter d’endommager les dents lors de la première
tentative, placer correctement le tube, etc.). L’explication
aussi est plus simple, car il s’agit finalement de gestes concrets.
Mais comment définit-on une bonne communication?
Et comment puis-je l’expliquer?
Dans un atelier à l’occasion du symposium MedEd de cette
année organisé par l’ISFM, l’importance des objectifs de
formation généraux et en particulier de la communication est
clairement apparue. Dans la discussion portant sur la question
de savoir qui est compétent pour l’enseignement, tout le
monde s’est accordé à dire que chaque partie prenante devait
assumer sa part de responsabilité, que ce soient les universités,
les établissements de formation postgraduée, les sociétés de
discipline ou l’ISFM. La question de la mise en œuvre concrète
reste par contre ouverte.
L’essentiel
en bref
Certains principes peuvent être enseignés dans la théorie
(les étudiants bâlois de ces dernières années se souviendront
du WWSZ du Prof. Langewitz). Mais tout cela ne prend forme
que par l’écoute et l’imitation, c’est-à-dire si l’on peut prendre
un modèle. N’avons-nous pas assez de bons exemples à suivre?
Je ne pense pas. Je crains plutôt que nous ne prenons (ou ne
pouvons pas) pas suffisamment (prendre) le temps au quotidien
pour, d’une part, être à la hauteur de ce rôle
d’exemple et, d’autre part, avoir l’occasion
d’écouter pour ensuite imiter.
De plus, j’estime que la formation
postgraduée met aujourd’hui trop
l’accent sur les connaissances et
aptitudes techniques. Le développement
de la personnalité du médecin,
la familiarisation avec le rôle
du médecin a perdu de son
importance. A l’avenir, il faudra
donc réserver aux objectifs de
formation généraux une place dans
les EPA (Entrustable Professional
Activities). Ils ne seront cependant
pris en compte dans ce contexte qu’à
condition de leur accorder l’importance
nécessaire au quotidien.
Nous exerçons un métier fantastique qui
est empreint d’humanité et qui ne peut en aucun
cas être réduit à des connaissances théoriques et des
gestes manuels. Nous devons donc essayer de recentrer notre
activité pour ne pas disparaître.
Patrizia Kündig,
membre du Comité directeur de l’asmac,
responsable du ressort formation postgraduée
vsao /asmac Journal 6/22 19
asmac
Joyeux
anniversaire,
asmac!
Les activités autour du jubilé des 77 ans de l’association,
avec la fourgonnette asmac et une fête inoubliable, ont constitué
un moment fort de l’année asmac 2022. Rétrospective.
Philipp Thüler, responsable politique et communication / directeur adjoint de l’asmac
Pause gourmande et contacts directs: la fourgonnette asmac fait halte devant un hôpital lors de son tour de Suisse.
Photo: asmac
20
6/22 vsao /asmac Journal
asmac
On ne fête pas ses 75 ans tous
les jours, mais, tout comme
l’asmac, une seule fois dans sa
vie! C’est pourquoi nous avons
imaginé bien des choses pour l’année du
jubilé 2020. Hélas, avec le coronavirus, ce
qui devait arriver arriva: la plupart des
plans ont été déjoués. A défaut de trinquer
aux 75 ans de l’association, nous avons
donc décidé de faire honneur au chiffre 77
en 2022. Plusieurs des idées de l’année du
jubilé ont ainsi pu être mises en œuvre
pour célébrer cet anniversaire comme il
se doit.
Les raisons de faire la fête sont multiples.
Depuis sa création en 1945, l’asmac a
réalisé de nombreux projets. La première
revendication de l’association consistait
tout simplement à verser un salaire aux
médecins-assistant(e)s. Même si cela a été
concrétisé dès 1947, les conditions de travail
restent aujourd’hui encore un sujet
central. D’autres succès ont été enregistrés
entre-temps, à commencer par l’assujettissement
à la loi sur le travail en 2005 et
donc l’introduction de la limite supérieure
(théorique) de 50 heures de travail hebdomadaires.
On ne mesure réellement la portée
de ce succès que si l’on se souvient
qu’en 1998, nous réclamions la limitation
de la durée hebdomadaire de travail à
65 heures avec la fameuse «grève des
crayons». Toutes ces initiatives ont été dûment
saluées.
L’émotion a sans aucun doute atteint
son paroxysme lors de la fête de jubilé qui
s’est déroulée fin août au Bierhübeli de
Berne avec quelques centaines de
convives. De nombreux membres d’honneur
et personnalités marquantes figuraient
parmi les invités, donnant lieu à un
florilège d’histoires, d’anecdotes et d’expériences
autour d’un succulent repas, avant
que le cabarettiste Massimo Rocchi donne
véritablement le ton. Avec son style inimitable,
il a réussi à capter un public polyglotte
grâce à ses numéros en plusieurs
langues. DJ Kai s’est ensuite chargé de
faire danser les invités, qui sont tous repartis
satisfaits, avec un large sourire.
L’asmac en tournée
En cette année de jubilé, nous avions à
cœur, en tant qu’association suisse, d’entretenir
des liens avec les différentes régions
du pays. Nous avons donc décidé
de tenir les diverses réunions du Comité
directeur non pas à Berne comme d’habitude,
mais à St-Gall, Coire, Bellinzone,
Bienne et Olten. Malheureusement, la
réunion à Lausanne n’a pas pu avoir lieu
en raison du coronavirus, mais elle sera
organisée en 2023. Il a malgré tout été
possible de rendre visite à une grande partie
des sections et de renforcer les liens
mutuels.
La fourgonnette asmac a, en outre, fait
une tournée estivale en Suisse, faisant
halte chaque fois le temps d’une journée
devant des hôpitaux pour présenter l’association
aux jeunes médecins. Parmi les
étapes figuraient les Hôpitaux cantonaux
de St-Gall, de Coire, d’Olten et de Lucerne,
le Centre hospitalier Bienne, l’Hôpital universitaire
de Zurich, l’Hôpital de Sion,
l’Hôpital régional de Lugano, l’Hôpital Riviera-Chablais
à Rennaz (VD) et les Hôpitaux
universitaires de Genève.
L’action a été un succès total, malgré
une météo changeante. Des centaines de
jeunes médecins nous ont rejoints pour savourer
un repas offert et en apprendre davantage
sur nos prestations, objectifs et
succès.
Campagne pour recruter des
membres
La campagne de recrutement, qui a démarré
début 2022, faisait également partie
de l’année du jubilé. Pendant trois phases,
des affiches avec six sujets différents ont
été placardées dans toute la Suisse à proximité
des hôpitaux pour attirer l’attention
sur les prestations de l’asmac. Ces mêmes
sujets ont également été abordés sur les
réseaux sociaux. Nous avons en outre introduit
un formulaire d’inscription électronique
afin de simplifier le processus
d’adhésion, et les membres ont reçu une
prime pour chaque nouveau membre inscrit
à l’asmac. Les nouveaux membres se
sont vu offrir les chaussettes du jubilé de
l’asmac, produites de manière durable.
Aux 77 prochaines années!
Les vidéos du jubilé avec la présidence et
la direction de l’association de l’époque
sont les seuls éléments de l’année du jubilé
qui ont été achevés et publiés en 2020. Les
vidéos sont toujours d’actualité et valent
la peine d’être visionnées. Elles sont disponibles
sur le site Internet de l’asmac:
https://vsao.ch/fr/jubile-asmac-2022/.
Nous remercions toutes celles et ceux
qui ont contribué à la réussite de cette année
de jubilé, les membres qui ont participé
à la fête, les oratrices et orateurs, les
nombreux bénévoles qui ont aidé à la fête
et à la tournée de la fourgonnette asmac,
ainsi que les nombreux hôtes des sections.
Un grand merci et aux 77 prochaines années!
vsao /asmac Journal 6/22 21
asmac
Impressions de la fête
du jubilé
Photos: Dominic Brügger
22
6/22 vsao /asmac Journal
asmac
vsao /asmac Journal 6/22 23
asmac
Nouvelles
des sections
Bâle
Perspectives 2023
Le 22 octobre s’est déroulée la retraite stratégique
annuelle du comité. Les membres
du comité se sont réunis pour définir
les mesures à court et moyen terme pour
l’ASMAC Bâle. L’année prochaine, l’accent
sera mis sur la communication et l’échange
avec les membres. Dès 2023, l’ASMAC Bâle
proposera de nouvelles possibilités de
networking pour les membres et les nonmembres,
le tout dans un cadre décontracté.
Vous trouverez les informations
sur le lieu et la date sur le site web et dans
la newsletter. Comme chaque année, l’assemblée
générale aura lieu au printemps,
le jeudi 11 mai 2023. Outre les affaires statutaires,
elle inclura à nouveau une partie
culturelle qui permettra à nos membres de
faire connaissance de l’offre culturelle
locale. De plus, une partie importante du
travail associatif sera consacré à la politique.
Le plus beau métier du
monde
C’est fait!
Le vendredi 28 octobre, l’ASMAC
Bâle a invité les médecins fraîchement
diplômés. Plus de 120 jeunes
médecins ont fait la fête jusque
tard dans la nuit avec le comité de
l’ASMAC Bâle.
Après l’apéro, la directrice de l’ASMAC
Claudia von Wartburg a souhaité la bienvenue
aux invités au Restaurant Safran
Zunft au cœur de Bâle. Dans le cadre d’une
table ronde, des chef(fe)s de clinique et
médecins-assistant(e)s expérimentés ont
donné au jeune public des conseils et des
informations sur leur quotidien à l’hôpital.
Les membres du comité de l’ASMAC
Bâle et les invités ont poursuivi les
échanges tout au long de la soirée.
La table ronde a réuni le D r méd. D r
méd. dent. Miodrag Savic, chef de clinique
en chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital universitaire
de Bâle et président de l’ASMAC
Bâle, le PD D r méd. Michel Röthlisberger,
chef de clinique en neurochirurgie et
chirurgie spinale à l’Hôpital universitaire
de Bâle, et Florina Frehner, médecin-assistante
en chirurgie à l’Hôpital cantonal de
Liestal/Bruderholz et membre du comité
de l’ASMAC Bâle. Elle a été animée par
la responsable de la communication de
l’ASMAC Bâle, Jenny Settembrini.
Les participants ont partagé leurs précieuses
expériences du temps où ils travaillaient
comme médecins-assistants et donné
des conseils pour les débuts de la carrière
et la formation postgraduée. Par ailleurs,
le D r Michel Röthlisberger a informé
sur les possibilités de suivre la formation
postgraduée à l’étranger et le D r Miodrag
Savic a expliqué quel soutien l’ASMAC
pouvait apporter aux médecins intéressés.
Pour offrir une perspective motivante
aux jeunes médecins, les trois chirurgiens
expérimentés ont tenu à rappeler à quel
point c’est un beau métier, malgré les
nombreux défis régulièrement abordés
dans les médias.
Pour clore la discussion, le D r Savic a
déclaré: «C’est tellement gratifiant de rentrer
chez soi le soir en sachant que l’on a
fait quelque chose de bien. Médecin reste
le plus beau métier du monde.»
Coaching politique
Si nous voulons rester un acteur reconnu
du système de santé, nous avons besoin de
plus de membres qui s’engagent dans la
politique. L’ASMAC Bâle soutient, avec le
concours de l’association faîtière, chaque
membre qui souhaite être candidat aux
élections cantonales et propose désormais
un coaching politique professionnel.
Conditions: le membre de l’ASMAC doit
être inscrit sur une liste électorale officielle.
Renseignements et inscription:
sekretariat@vsao-basel.ch, délai d’inscription:
16 janvier 2023.
Jenny Settembrini, responsable de la communication
ASMAC Bâle
24
6/22 vsao /asmac Journal
asmac
Berne
Atelier pour les planificateurs
et planificatrices
Notre premier atelier pour les planificateurs
et planificatrices de services a eu
lieu le 26 octobre 2022. Une vingtaine de
personnes de toute la Suisse y ont participé
et profité de l’occasion pour acquérir
des connaissances et échanger avec leurs
collègues.
Nous avons prévu d’organiser une
deuxième édition le 19 janvier 2023.
Vous passez souvent de longues soirées
à plancher sur les horaires de service
de votre département et ne voyez finalement
plus que des symboles PEP danser
devant vos yeux? Vous aimeriez savoir
comment intégrer judicieusement le travail
à temps partiel dans l’horaire de service?
Vous hésitez parfois quant à la manière
d’aborder les obstacles de la planification
et d’appliquer correctement la loi
sur le travail? Vous voulez savoir comment
établir un horaire de service correct? Dans
ce cas, vous devez absolument participer
à l’atelier gratuit sur la planification des
services organisé par l’ASMAC Berne.
Simon Schneider (avocat et directeur
suppléant de l’ASMAC Berne), le D r méd.
Philipp Rahm (conseiller en matière de
planification des services de l’asmac) et
Susanne Nüesch (médecin hospitalier
spécialiste au centre universitaire des urgences,
Hôpital de l’Ile, responsable de la
planification des services pour les médecins-assistant(e)s
assureront un programme
passionnant et répondront bien
sûr volontiers à toutes vos questions.
Date:
Jeudi 19 janvier 2023, 18h30 à 21h,
repas compris
Lieu:
Salle de conférence de l’asmac, Bollwerk 10,
3011 Berne (à côté de la gare de Berne)
Inscription jusqu’au 11 janvier 2023 à
l’adresse info@vsao-bern.ch
Janine Junker, directrice de l’ASMAC Berne
AG 2023
Save the Date:
Assemblée générale 2023
27 avril 2023, 19h00, au PROGR à Berne
Photo: màd
Atelier sur la planification des services du 26 octobre 2022
vsao /asmac Journal 6/22 25
asmac
Zurich /
Schaffhouse
Séminaire de carrière
«Time To Cut»
L’ASMAC Zurich a lancé un nouveau
concept avec le séminaire de carrière
«Time To Cut». Le séminaire s’adresse en
premier lieu aux médecins-assistant(e)s
et chef(fe)s de clinique des disciplines
chirurgicales et a pour vocation de les aider
à anticiper leur carrière chirurgicale.
Que ce soit grâce à des conseils et rapports
d’expérience de médecins-cadres expérimentés
ou dans le cadre d’entraînement
pratiques de procédés chirurgicaux sur
des simulateurs.
La première édition du séminaire de
carrière «Time To Cut» a eu lieu le 1 er octobre
à l’Université de Zurich. Plus de
70 médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de
clinique et étudiant(e)s en médecine y ont
participé. Lors des exposés, les futurs
chirurgiens ont découvert le parcours de
médecins-cadres expérimentés, les obstacles
et étapes cruciales qui leur ont permis
d’atteindre leur objectif. Le tout a été agrémenté
de tables rondes et d’entraînements
pratiques lors desquels les participants ont
pu apprendre la suture microchirurgicale à
l’aide de lunettes-loupe. Ils ont aussi pu
s’exercer au traitement des fractures et obtenir
de précieuses informations sur l’enseignement
clinique.
Outre l’échange personnel et le networking,
les personnes présentes ont reçu de
nombreux conseils pratiques et astuces
pour bien planifier leur carrière professionnelle.
Nous remercions tous les intervenants
et participants pour cette journée
instructive. Un grand merci également
aux sponsors Ethicon, Johnson & Johnson
Medtech, Mülleroptik, Reavita, Synthes et
Virta Med pour les entraînements sur simulateurs.
Nous nous réjouissons de la
suite en 2023!
Photos: asmac
26
6/22 vsao /asmac Journal
asmac
Préavis: Apéro «After Work» avec des
médecins engagés dans la politique
Le jeudi 19 janvier 2023, l’ASMAC Zurich
tiendra son apéro «After Work» au Chiffon
Bar à Zurich.
Outre l’échange et le networking dans
une atmosphère détendue, les médecins
engagés dans la politique et les candidats
au parlement cantonal seront au centre de
l’attention. Nous espérons que certains
candidats pourront faire le déplacement
afin que vous puissiez discuter des préoccupations
et positions politiques qu’ils défendent.
Nous encourageons les médecins
actifs dans la politique, car c’est la seule
façon de nous faire entendre.
C’est pourquoi nous soutenons les
médecins qui sont candidats aux élections
cantonales en février 2023. Veuillez nous
contacter à l’adresse kommunikation@
vsao-zh.ch afin que nous puissions vous
présenter sur nos canaux, vous proposer
un coaching politique ou une plate-forme
lors de l’apéro «After Work» en janvier
2023. Si vous connaissez un(e) candidat(e),
transmettez-lui cette information.
Tous les médecins-assistant(e)s et
chef(fe)s de clinique ainsi que les étudiant(e)s
en médecine sont invités à l’apéro
«After Work». Nous nous réjouissons de
vous rencontrer!
Dominique Iseppi, assistante de communication,
asmac Zurich
Photos: asmac
vsao /asmac Journal 6/22 27
asmac
asmac-Inside
Florim Loshi
Lieu de résidence: Spiez
Membre de l’asmac depuis: janvier 2022
L’asmac en trois mots:
ouverte, moderne, engagée
Quand Florim Loshi est au
bureau, la bonne humeur est
toujours au rendez-vous – son
rire chaleureux et sympathique
est contagieux. Cette
bonne humeur, il la répand depuis janvier
2022 au sein du secrétariat central de
l’asmac, dans le cadre de son activité à
temps partiel. Le jeune homme de 23 ans
passe la majeure partie de son temps
à l’Université de Berne, où il est en septième
semestre de droit.
Choisir cette matière a été facile
pour lui: «Alors que d’autres ont de la
peine à choisir une profession, je savais
depuis longtemps que je voulais étudier
le droit. Je me suis donc inscrit sans
grande hésitation à la faculté de droit et
je n’ai jamais regretté ma décision – le
droit me fascine.» Sa place au secrétariat
central en tant qu’assistant de projet
dans le département droit est donc tout
à fait justifiée. Dans son travail, il épaule
la responsable droit, Yvonne Stalder,
coordonne les articles juridiques pour
le Journal asmac, clarifie diverses questions
juridiques et traite les demandes
de protection juridique des membres.
Travailler pour l’asmac lui plaît
particulièrement, car il peut acquérir
de l’expérience professionnelle dans
un domaine d’activité juridique et ce,
au service d’une cause utile. «Mon travail
ici peut avoir un impact et contribuer
à améliorer le quotidien des médecinsassistant(e)s
et chef(fe)s de clinique»,
explique-t-il. Ce qu’il apprécie le plus,
c’est le lien étroit avec la pratique:
«Dans mon travail quotidien, je suis souvent
confronté à des questions juridiques
relatives à la loi sur le travail, la discrimination
et la protection des données.
Ce qui est passionnant, c’est qu’il s’agit
toujours de questions concrètes issues
de la pratique, c’est un excellent équilibre
par rapport à l’enseignement théorique
de l’université.»
Pour son jeune âge, Florim Loshi
dispose déjà d’une grande expérience
professionnelle. Après son service civil,
qu’il a effectué à la prison régionale de
Thoune, il a été employé pendant deux
ans et demi par l’Office cantonal de la
justice en tant que collaborateur spécialisé.
Il avoue néanmoins avoir ressenti
un «certain trac» avant de prendre ses
fonctions à l’asmac. Mais l’accueil chaleureux
que l’équipe lui a réservé l’a rapidement
mis à l’aise. Il a été impliqué dès
le début et a pu rapidement intervenir
dans les dossiers.
Après l’obtention de son bachelor,
Florim Loshi souhaiterait enchaîner
directement avec un master. Il s’imagine
ensuite avocat: «Mais d’ici là, le chemin
est encore long et jalonné de stages et
d’examens.» Outre le droit, Florim s’est
découvert une passion pour la danse.
Lorsqu’il n’est pas à l’université ou au bureau
de l’asmac, il est fort possible qu’il
soit en train de virevolter sur la piste de
danse, au rythme d’un cha-cha-cha,
d’une salsa ou d’une valse lente. Il aime
aussi parfois se plonger dans un bon
livre ou déguster une bière avec ses amis.
Photo: màd
28
6/22 vsao /asmac Journal
asmac
Conseil juridique de l’asmac
Mes heures supplémentaires
ont disparu!
Photo: màd
Je travaille depuis environ
six mois à l’hôpital, à raison
de 50 heures par semaine.
Je saisis régulièrement mes
heures (heure d’arrivée, heure de
départ et pauses) dans le logiciel mis
à ma disposition par l’hôpital. Le mois
dernier, j’ai réalisé 30 heures supplémentaires.
Toutefois, après le bouclement,
je me suis aperçu que seules
dix heures avaient été comptabilisées
pour ce mois et que mon solde
d’heures supplémentaires n’était
«que» de 70 heures (au lieu de 90).
Je n’ai pas été informé par mes supérieurs
de cette réduction. C’est uniquement
en comparant le décompte que
j’avais rempli avec celui que j’ai reçu
après le bouclement que j’ai constaté
que des heures avaient disparu.
Lorsque les circonstances l’exigent,
le travailleur est tenu d’exécuter des
heures supplémentaires dans l’intérêt de
l’employeur. Il doit notamment le faire
lorsque son employeur le lui demande.
Des heures supplémentaires peuvent
également être accomplies à l’initiative
du travailleur, c’est-à-dire sans que
l’employeur ne le demande expressément.
Dans ce cas, si l’employeur sait
que des heures supplémentaires sont
réalisées et qu’il ne s’y oppose pas, le
travailleur peut partir du principe que
son employeur les approuve comme
s’il les avait lui-même ordonnées. Peu
importe alors de savoir si ces heures sont
ou non nécessaires. En revanche, si
l’employeur n’est pas au courant que des
heures supplémentaires sont réalisées,
le travailleur doit l’annoncer sans retard
pour que l’employeur puisse prendre les
mesures organisationnelles afin d’éviter
que de nouvelles heures supplémentaires
soient réalisées à l’avenir, ou pour les
approuver. A défaut d’annonce, les heures
ne pourront pas être prises en compte.
Lorsque l’employeur conteste les heures
annoncées, il faudra se demander si
elles étaient nécessaires, c’est-à-dire
indispensables à la bonne marche de
l’entreprise ou accomplies dans son
intérêt manifeste.
Sachez encore qu’en cas de litige,
il appartient au travailleur de démontrer
que les heures effectuées remplissent
ces conditions, tout comme il devra
prouver le nombre d’heures réalisées.
Mais alors, qu’en est-il de mes heures?
Dans votre cas, il s’agit de savoir si
l’hôpital s’est opposé aux heures que vous
avez effectuées. En effet, dans la mesure
où vous enregistrez régulièrement vos
heures de travail dans le logiciel mis à
votre disposition, l’hôpital ne pouvait pas
ignorer que vous réalisiez des heures
supplémentaires. La question est donc de
savoir si vos heures ont été approuvées et,
si tel n’a pas été le cas, si elles étaient
nécessaires.
Il faut faire une distinction entre les
heures réalisées durant les six premiers
mois et celles effectuées le mois passé.
Durant vos six premiers mois d’activité,
vous pouviez de bonne foi considérer
que l’hôpital approuvait vos heures
compte tenu de son absence de réaction.
Vos heures devront donc être compensées,
en temps ou en argent, indépendamment
de la question de savoir si elles
étaient nécessaires.
En revanche, pour les heures réalisées
le mois passé, vous ne pouvez plus de
bonne foi partir du principe que l’hôpital
les approuve puisque vous avez constaté
que vos heures supplémentaires n’avaient
pas toutes été comptabilisées lors du
bouclement (10 heures approuvées au lieu
de 30). Cela dit, d’un autre côté, s’il
estimait que les autres 20 heures n’étaient
pas nécessaires, l’hôpital aurait dû s’y
opposer fermement. Et s’il voulait éviter
que de nouvelles heures soient réalisées, il
aurait dû prendre les mesures organisationnelles.
Or, vos supérieurs ne vous ont
rien dit directement et vous devez
toujours effectuer autant d’heures
supplémentaires. Par conséquent, pour
clarifier la situation, je vous conseille d’en
parler directement avec votre hiérarchie
et avec les ressources humaines.
Mais, pour les six premiers mois,
je n’ai pas gardé copie de chacun des
décomptes que j’ai envoyés. Je ne
sais donc plus combien d’heures j’ai
réalisées ni si l’hôpital en a supprimées.
Comme il existe un système informatisé
d’enregistrement des heures, vous pouvez
demander la production des décomptes.
Le logiciel doit conserver la trace de
chaque saisie et de chaque modification.
Vous pourrez donc comparer les décomptes
avant et après validation.
Comme indiqué avant, c’est votre décompte
d’heures qui devra être retenu
(et pas seulement les 60 heures décomptées
par l’hôpital durant les six premiers
mois).
En résumé, quels que soient les cas
de figure, il peut s’avérer très utile d’effectuer
des printscreens ou des photos de
vos décomptes d’heures avant leur envoi
en vue du bouclement. Et si vous remarquez
des différences entre les décomptes,
parlez-en directement avec vos supérieurs
et avec les ressources humaines.
Joël Vuilleumier,
avocat et juriste de la section
neuchâteloise
vsao /asmac Journal 6/22 29
Point de mire
Quand la lumière
prend le contrôle
du cerveau
Cibler des cellules individuelles et déclencher des processus – et ce,
sans techniques invasives? C’est possible grâce à l’optogénétique
qui permet de contrôler les activités cellulaires par la lumière. Même si le
chemin vers une application à grande échelle en médecine humaine
est encore long, les premiers résultats sont là.
D r Johannes Oppermann, Enrico Peter, Rodrigo Gaston Fernandez Lahore, Prof. D r Peter Hegemann,
Experimental Biophysics, Université Humboldt zu Berlin
Photo: Wikipedia, Dartmouth Electron Microscope Facility, Dartmouth College
30
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
L’histoire de l’optogénétique a
réellement commencé avec la
découverte d’une protéine issue
de l’algue unicellulaire Chlamydomonas
reinhardtii. Ce petit organisme
est capable de changer sa direction de
nage en fonction de l’intensité et de la direction
de la lumière incidente, garantissant
ainsi en permanence les meilleures
conditions possibles pour la photosynthèse.
Des courants rapides et induits par
la lumière, directement dérivés de l’algue,
ont été identifiés dès le début des années
1990 comme étant à l’origine de ce comportement,
suggérant que la perception
de la lumière et la conduction ionique
passive sont réunies dans une protéine [1].
L’identification de cette molécule, connue
depuis sous le nom de canalrhodopsine
(en anglais: channelrhodopsin), a certes
nécessité dix années de travail supplémentaires
[2,3], mais elle jette les bases du
développement spectaculaire de l’optogénétique.
Qu’est-ce que l’optogénétique?
L’optogénétique consiste à introduire des
gènes de protéines photoactivables (également
appelés «outils optogénétiques»
dans ce contexte) dans les cellules. Ces
protéines peuvent ensuite être utilisées
pour manipuler de manière ciblée des processus
dans la cellule, un concept qui avait
déjà été proposé par Francis Crick [4]. La
lumière pouvant être contrôlée avec précision
dans l’espace et le temps, il est possible
de contrôler les processus cellulaires
ciblés optogénétiquement avec une précision
similaire. Il existe aujourd’hui une
Isolement
d’un gène
Infection
virale
in vitro
grande variété d’outils optogénétiques,
mais l’outil le plus utilisé reste la canalrhodopsine
conductrice de cations, issue de
l’algue C. reinhardtii.
La conduction passive des ions, activée
par la lumière, en fait un déclencheur
idéal de signaux électriques, par exemple
dans les neurones ou les myocardiocytes.
La dépolarisation des tissus ainsi initiée
suffit généralement à induire des potentiels
d’action. Et il y a d’autres avantages:
souvent, les outils optogénétiques peuvent
être introduits de manière ciblée et sans
toxicité dans différents types de tissus. De
plus, la lumière offre la possibilité de
contrôler et d’étudier le processus examiné
de manière non invasive. L’optogénétique
n’est donc pas seulement avantageuse
pour les expériences dans des lignées
cellulaires cultivées, elle se prête
aussi particulièrement bien aux expériences
in vivo, souvent réalisées sur des
souris, des vers, des mouches et des poissons-zèbres
Recherche et application
Le principe de l’optogénétique a été appliqué
pour la première fois en 2002 dans le
laboratoire de Gero Miesenböck. Trois
protéines issues du cycle visuel de la
mouche drosophile ont permis de contrôler
l’activité de neurones en culture [5].
Peu de temps après, l’utilisation de la canalrhodopsine
[6,7] a considérablement
simplifié cette méthode, ce qui a permis à
l’optogénétique de se diffuser rapidement
et de répondre à des questions de recherche
fondamentales, tout d’abord dans
le domaine de la neurobiologie.
in vivo
Stimulation
Inhibition
Comportement
En optogénétique, des gènes de protéines photoactivables provenant d’organismes microbiens
(ici une algue verte) sont introduits par des virus dans des cellules excitables comme les neurones.
Cela permet de stimuler ou de réprimer des potentiels d’action in vitro et d’étudier le
comportement qui en résulte in vivo.
t
V
Une coopération fructueuse entre différentes
disciplines scientifiques a ainsi
vu le jour. En essayant de comprendre la
canalrhodopsine au niveau moléculaire,
les biophysiciens modifient de manière ciblée
les propriétés de la protéine. De nombreuses
variantes de la canalrhodopsine
ainsi développées sont à leur tour utilisées
par les neurobiologistes comme outils optogénétiques
pour des questions de plus
en plus détaillées. Ces dernières années,
les bio-informaticiens ont en outre multiplié
les recherches dans les bases de données
métagénomiques afin de découvrir
des outils optogénétiques jusqu’alors inconnus.
La découverte de canalrhodopsines
conductrices de potassium est certainement
la plus grande étape à ce jour
[8]. Celles-ci permettent, contrairement à
la canalrhodopsine stimulante de C. reinhardtii,
une suppression efficace des potentiels
d’action neuronaux, inspirée du
système (animal) naturel. Outre les neurosciences,
l’optogénétique trouve désormais
des applications dans de nombreux
autres domaines de recherche [9], et grâce
aux percées réalisées dans la recherche
fondamentale, elle offre également un potentiel
en tant qu’outil thérapeutique.
Outre un défibrillateur optogénétique [10]
et un implant cochléaire optique [11], il est
particulièrement intéressant de noter
qu’il a été possible récemment d’aider une
personne devenue aveugle suite à une rétinite
pigmentaire à retrouver une vision
rudimentaire [12].
Un regard vers l’avenir
En tant que thérapie, l’optogénétique aurait
théoriquement une longueur d’avance
sur les méthodes classiques de neuromodulation.
L’utilisation de la stimulation
électrique ou magnétique, surtout si elle
est non invasive, ne permet qu’un contrôle
spatial minimal, car toutes les cellules
sont stimulées dans le champ généré [13–
15]. Les thérapies optogénétiques, en revanche,
permettent un contrôle spécifique
au type cellulaire et même subcellulaire
[16]. Elles ont par exemple permis de traiter
de manière fiable les canalopathies
[17]. Le traitement des maladies neurodégénératives
pourrait également être facilité,
et on pourrait même envisager de le
combiner avec des psychothérapies similaires
aux procédés de stimulation cérébrale
conventionnels [18].
Il existe cependant des obstacles importants
à l’utilisation d’outils optogénétiques
dans le système humain [19]. Il faut
d’abord une méthode de thérapie génique
vsao /asmac Journal 6/22 31
Point de mire
sûre qui intègre de manière ciblée les gènes
des protéines photosensibles dans les cellules
cibles, mais pas dans leur génome. La
thérapie génique est déjà autorisée dans
l’UE pour quelques maladies monogéniques
[20]. Ce domaine ne se développe
toutefois que lentement, car son application
souvent difficile et risquée est considérée
comme problématique sur le plan
éthique [21]. Alors que des thérapies optogénétiques
ont déjà réussi en dehors du système
nerveux central [12], le cerveau humain
représente un autre obstacle, car il est
très grand et difficilement pénétrable par la
lumière visible. Des outils optogénétiques
activables par la lumière rouge à proche infrarouge
pourraient y remédier [22]. Il existe
en outre des défis techniques, comme par
exemple celui de garantir la biocompatibilité
et l’immunocompatibilité. Les sources de
lumière doivent être petites et puissantes
sans trop chauffer. En cas d’implantation
profonde, il serait en outre judicieux de développer
un contrôle à distance de ces implants
pour une utilisation peu invasive.
De plus, la diversité et la qualité croissantes
des outils optogénétiques soulèvent
la question de savoir s’il sera possible
de remplacer ultérieurement les outils
thérapeutiques chez le patient afin de
faire évoluer les traitements existants.
Cela ne serait probablement possible que
par l’utilisation des ciseaux génétiques
CRISPR/Cas ou par le développement de
thérapies géniques temporairement efficaces.
Conclusion
La découverte de la canalrhodopsine il y a
une vingtaine d’années a fortement accéléré
le développement de l’optogénétique.
Cette discipline encore jeune trouve de
plus en plus d’applications, en particulier
dans la recherche fondamentale. Mais elle
offre également un potentiel d’utilisation
dans le contexte médical. Malgré des premiers
résultats prometteurs, il reste toutefois
encore un long chemin à parcourir
avant que la thérapie optogénétique soit
instaurée à grande échelle.
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32
6/22 vsao /asmac Journal
Annonce
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Point de mire
L’interdiction
porte ses fruits
Les pointeurs laser peuvent avoir des conséquences désastreuses.
Il y a quelques années encore, les pointeurs étaient régulièrement utilisés
pour éblouir des pilotes ou des automobilistes. De telles attaques
étaient également pratiquées lors de manifestations sportives ou dans les
cours d’école. La Suisse interdit les pointeurs laser dangereux
depuis le 1 er juin 2019.
Yannik Waeber, collaborateur scientifique section Rayonnement non ionisant et dosimétrie,
Office fédéral de la santé publique (OFSP)
Photo: Adobe Stock
34
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Figure: màd
Le rayonnement laser peut provoquer
des brûlures, des trous
ou des saignements dans la
zone de la rétine, avec un risque
accru de lésions oculaires permanentes.
Comme la rétine ne possède pas de récepteurs
de douleur, de telles blessures ne
sont pas remarquées immédiatement. Il
existe donc relativement peu de données
sur les lésions oculaires causées par des
accidents de laser, et le danger des rayonnements
laser s’en trouve, de ce fait, banalisé.
Même en l’absence de lésions oculaires
permanentes, l’éblouissement au
laser peut entraîner une perte momentanée
de la vue, ce qui peut conduire à des
situations dangereuses ou à des accidents,
notamment dans le trafic routier et
aérien. C’est dans ce contexte qu’est entrée
en vigueur en Suisse, le 1 er juin 2019,
une réglementation légale autorisant
l’utilisation de pointeurs laser de classe 1
non dangereux à des fins de pointage, exclusivement
à l’intérieur.
Depuis juin 2019, l’Office fédéral de la
douane et de la sécurité des frontières
(OFDF) effectue des contrôles dans la circulation
des marchandises et auprès des
personnes et confisque les pointeurs laser.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
examine ensuite ces appareils et les classifie.
Si un pointeur laser importé ne répond
pas aux exigences de la classe 1 selon la
norme en vigueur en Suisse, il est mis sous
séquestre. Jusqu’à fin juin de cette année,
866 appareils ont été saisis dans 559 cas.
Plus de la moitié des appareils importés
appartenaient à la classe 3B, suivie de la
classe 3R. Cette forte augmentation des
cas est due à des adaptations de la procédure
de contrôle du trafic des marchandises
par l’OFDF, qui ont permis de contrôler
davantage d’envois et donc d’intercepter
nettement plus de pointeurs laser.
En 2019, un nombre croissant de pointeurs
laser ont été importés en tant que
jouets pour chats afin d’être revendus, ce
qui explique que les appareils de classe 2
soient plus fortement représentés. La tendance
actuelle est à l’importation d’appareils
individuels plus puissants, et les
pointeurs laser proposés comme jouets
sont de plus en plus puissants; la majeure
partie des appareils saisis appartiennent
aux classes 3B et 3R.
Moins d’éblouissement au laser
sur les pilotes
Selon une enquête de l’Office fédéral de
l’aviation civile (OFAC), entre 100 et 150 cas
d’aveuglement au laser ont été signalés
Figure 1. Eblouissement des pilotes et mouvements aériens.
* Pour 2022, les données ont été collectées à partir du 1 er trimestre.
Tableau 1. Appareils saisis par les douanes entre le 1.6.2019* et le 30.6.2022**
Klasse 2019* 2020 2021 2022** Total
Classe 1 2 1 2 2 7
Classe 2 29 6 8 51 94
Classe 3R 22 18 22 178 240
Classe 3B 31 109 84 218 442
Classe 4 2 14 9 1 26
n/a 32 25 0 0 57
Total 118 173 125 450 866
Cas 63 136 92 268 559
Le tableau 1 montre le nombre d’appareils saisis en fonction de leur classe laser.
chaque année par des pilotes dans toute
la Suisse entre 2013 et 2019. Depuis lors,
ce phénomène est en baisse d’environ 10%
par an (cf. figure 1).
En 2020 et 2021, après l’entrée en vigueur
de la nouvelle législation, le nombre
d’éblouissements au laser signalés est
tombé à 33, ce qui correspond à une baisse
de plus de 50%. Il convient de souligner
qu’en 2020, en raison de la pandémie de
COVID-19, les mouvements aériens dans le
trafic de ligne et charter ont diminué de
près de deux tiers (les mouvements d’hélicoptères
ne sont pas comptabilisés). En
2021, les mouvements aériens ont de nouveau
augmenté de 15%, mais le nombre
d’éblouissements déclarés est resté pour
2021 à un niveau inférieur à celui de 2020.
vsao /asmac Journal 6/22 35
Point de mire
Etant donné que la pandémie continue
d’avoir un impact sur le nombre de mouvements
aériens, les données collectées au
premier trimestre de cette année ne permettent
pas encore de dégager une tendance.
Figure 2. Un pointeur laser de classe 4 saisi
Annonce
Moins d’accidents avec les
pointeurs laser
Selon les enquêtes de la Caisse nationale
suisse d’assurance en cas d’accidents
(Suva), le nombre d’accidents professionnels
et non professionnels déclarés en lien
avec les pointeurs laser a baissé jusqu’en
2018 – soit juste avant l’entrée en vigueur
de la nouvelle législation – et est resté à un
niveau aussi bas depuis. La baisse de près
de 65% des accidents non professionnels
est particulièrement frappante.
En résumé, on peut dire que l’optimisation
des procédures de l’Office fédéral de
la douane et de la sécurité des frontières
pour la saisie des pointeurs laser porte ses
fruits. Le nombre de pointeurs laser saisis
à l’importation est nettement plus élevé
(cf. figure 2).
En ce qui concerne les classes de laser
des appareils saisis, la tendance est à des
puissances plus élevées, de la classe 2 vers
la classe 3B. Le nombre d’appareils de
classe 4 est plutôt en baisse.
Les éblouissements dans le trafic aérien
ainsi que les accidents dus aux pointeurs
laser ont tendance à diminuer. Il
semble que le nombre d’éblouissements
ait déjà diminué avant l’entrée en vigueur
de la loi suite aux discussions sur l’utilisation
abusive des pointeurs laser.
Dans l’urgence,
donner les
premiers soins
www.msf.ch
CCP 12-100-2
Photo: màd
36
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Aurora borealis
Photo: vsao, Anna Wang
vsao /asmac Journal 6/22 37
Point de mire
Des créatures tout droit sortie d'un conte.
Au cours de leur courte vie adulte, les
lucioles ne ce contentent pas de charmer
leurs congénères, elles nous enchantent
tout autant.
Des lumières
dans la nuit
Leur clignotement offre un spectacle féerique. Les vers luisants,
ou lucioles, brillent dans l’obscurité totale. Comment se produit
cette bioluminescence? A quoi sert-elle? Et comment certaines espèces
parviennent-elles à clignoter à l’unisson?
Andreas Diethelm, biologiste cellulaire, conseiller en environnement
La bataille de Shiloh fut l’une
des plus sanglantes de la guerre
de Sécession. Le 7 avril 1862,
le champ de bataille, une forêt
marécageuse au bord de la rivière
Tennessee, est jonché de près de 3500 cadavres.
En proie à la pluie et au froid, les
quelque 16 000 blessés sont exposés au
risque d’infection.
A la tombée de la première nuit, certains
soldats remarquent que leurs blessures
projettent une lueur bleue dans
l’obscurité. Plus étrange encore, ceux dont
les plaies brillaient ont un meilleur taux de
survie que leurs collègues non illuminés.
Comme on ne pouvait interpréter le phénomène
et le contexte – l’effet de la moisissure
Penicillium ne sera découvert que
66 ans plus tard –, on lui donne alors le
surnom de «angel’s glow» (le rayonnement
des anges). En 2001, deux lycéens américains
élucident ce mystère, et découvrent
que les plaies sont en fait colonisées par
la bactérie Photorhabdus luminescens,
seule bactérie lumineuse non marine
connue, qui vit dans l’intestin d’un nématode
entomopathogène. Les nématodes,
Photos: Adobe Stock
38
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
qui traquent les larves d’insectes dans le
sol, s’enfouissent dans la plaie et y régurgitent
la bactérie. P. luminescens sécrète
alors un cocktail d’enzymes digestives et
de toxines, qui tuent l’insecte hôte et suppriment
tous les autres micro-organismes
déjà à l’intérieur, empêchant ainsi l’infection
de la plaie et sauvant les soldats blessés.
Le temps froid a en outre été une véritable
aubaine: en effet, les expériences
des lycéens ont montré que la bactérie ne
pouvait pas vivre à la température du
corps humain, ce qui rendait les blessures
des soldats inhospitalières. Reste la question
de l’utilité de la luminescence pour
la bactérie. Une hypothèse plutôt provisoire
serait que la larve d’insecte colonisée
et donc lumineuse servirait d’appât à
d’autres proies.
Une lueur difficilement explicable
Difficile de savoir dans quel but les bactéries,
champignons et animaux émettent
de la lumière. Selon une hypothèse populaire,
la luminescence serait un sousproduit
d’une voie métabolique d’élimination
de l’oxygène d’anciennes formes
de vie anaérobies. Lorsque les cyanobactéries,
premières antennes collectrices de
lumière, se sont développées il y a environ
3,5 milliards d’années, la vie jusqu’ici était
menacée d’oxydation par l’oxygène moléculaire
libéré lors de la photosynthèse.
Mais ces organismes ne pouvaient pas
métaboliser l’oxygène qui s’accumulait
dans l’atmosphère, car il était toxique
pour eux.
Quoi qu’il en soit, les signaux lumineux
se prêtent à la transmission de messages
contenant des informations relatives
au comportement. Il s’agit d’orientation,
de compréhension, de coordination,
de reconnaissance en général – en résumé,
de l’essentiel de la vie. Concrètement, les
signaux lumineux aident à trouver de la
nourriture ou un partenaire, à attirer des
proies, à fuir les prédateurs, à se défendre
contre eux ou simplement à les dissuader.
De la lumière dans l’obscurité
La luminescence – lumière froide – provient
de pigments lumineux d’organismes
vivants ou de systèmes techniques qui
produisent de la lumière, les rendent
phosphorescents ou fluorescents. En revanche,
la bioluminescence se manifeste
également dans l’obscurité totale et persistante.
Comment cela est-il possible?
Le corps adipeux (corpus adiposum),
qui est, avec le tissu de stockage, un organe
métaboliquement actif dans la cavité
abdominale de nombreux arthropodes,
est conçu comme un organe lumineux
dans les segments abdominaux des lucioles,
composé de photocytes. Dans ces
cellules spécialisées, l’enzyme luciférase
catalyse la réaction chimique qui transforme
le colorant luciférine en oxyluciférine.
La molécule est activée au préalable
par le vecteur d’énergie ATP. L’oxydation
du conjugué obtenu par l’oxygène moléculaire
conduit à un hétérocycle à quatre
chaînons hautement tendu qui contient
deux atomes d’oxygène constituant un
groupement «peroxy». Cet intermédiaire
est extrêmement réactif et se décompose
en libérant du CO 2
, ce qui entraîne la formation
d’oxyluciférine à l’état excité. Lorsqu’elle
retourne à l’état stable, la molécule
émet de la lumière qui correspond à la
différence d’énergie entre les deux états.
En résumé: luciférine + ATP + O 2
oxyluciférine
+ AMP + CO 2
+ lumière. Pour obtenir
un effet lumineux efficace, les cristaux de
sel dirigent la lumière produite vers l’extérieur
de la cellule, de manière analogue au
miroir du phare.
Le mécanisme esquissé semble être
un processus général de production de
lumière naturelle. L’étude de la biochimie
derrière la luminescence autonome des
organismes les plus divers a débuté il y a
plus de septante ans. Les luciférases sont
présentes dans 17 souches différentes et
au moins 700 genres, principalement
marins. La production technique de systèmes
bioluminescents pour l’étude du
mécanisme de réaction est toutefois relativement
fastidieuse en raison de la structure
moléculaire complexe de la luciférine,
par exemple celle des lucioles.
Application médicale
La bioluminescence a d’ailleurs révolutionné
les techniques d’examen classiques
des mécanismes enzymatiques au cours
de ces trente dernières années. Ce qui a
commencé par le clonage de gènes de luciférase
est devenu, avec l’imagerie, un outil
universel pour un grand nombre de problématiques
dans la recherche fondamentale
biologique et médicale. Les luciférases
servent de détecteurs pour l’étude de
la régulation des gènes, ainsi que pour
l’analyse des voies de signalisation cellulaires
ou des interactions entre protéines
et de leur stabilité. La mesure de la teneur
en ATP permet de déterminer l’activité
métabolique ou la viabilité des cellules.
Dans l’analyse environnementale, les bactéries
peuvent être détectées sur des surfaces.
Des luciférases recombinantes et de
nouveaux substrats ont permis d’obtenir
des rendements lumineux plus élevés, et
un gène rapporteur de luciférase haute-
vsao /asmac Journal 6/22 39
Point de mire
ment sensible permet désormais de travailler
dans des conditions physiologiques
et à des niveaux d’expression endogènes.
Retenir sa respiration, clignoter
Chez les organismes multicellulaires, la
réaction lumineuse est commandée nerveusement,
elle se produit en général de
manière discontinue. Pour les lucioles, il a
été démontré qu’elles réagissent aux influences
exogènes et endogènes par des
impulsions nerveuses volontaires ou involontaires.
Pour s’illuminer, la respiration
s’interrompt dans les mitochondries, les
centrales énergétiques cellulaires. L’oxygène
déclenche ainsi la réaction lumineuse.
Le monoxyde d’azote fait office de
transmetteur. Celui-ci, tout comme la
substance luminescente et l’enzyme, est
présent dans les photocytes. Les lucioles
savent économiser l’énergie, car de nombreuses
espèces ne possèdent pas de tube
digestif ni d’outil pour se nourrir. Pendant
leur période de reproduction de quelques
semaines, elles se nourrissent, en tant
qu’adultes, des réserves de graisse qu’elles
ont accumulées au cours de leur vie antérieure
de larves et de prédateurs d’escargots.
C’est la raison pour laquelle elles ne
se déplacent et ne s’éclairent que si nécessaire.
En raison de la courte demi-vie du
monoxyde d’azote, l’effet ne dure que peu
de temps. En une fraction de seconde, l’apport
d’oxygène est interrompu, la lumière
s’éteint de nouveau et la respiration cellulaire
reprend.
Ensemble en quête de partenaires
Les lucioles émettent typiquement des signaux
clignotants périodiques ou des
flashs lumineux. Le rythme de clignotement
et le modèle de disposition des organes
lumineux sont spécifiques à l’espèce,
ce qui permet de reconnaître sa
propre espèce, là où différentes espèces
partagent un même habitat. Chez certaines
espèces, les mâles sont capables de
synchroniser leurs clignotements après
s’être approchés en groupe d’un bosquet
bien visible. Il est possible d’assister à ce
spectacle lumineux magique le long des
berges des fleuves d’Asie du Sud-Est. Ce
phénomène est également une attraction
touristique très prisée dans le parc national
américain des Great Smoky Mountains.
Les insectes clignotent environ deux
fois par seconde en fonction de leur horloge
interne. La fonction de ce comportement
étonnant a déjà engendré nombre
d’hypothèses. Grâce à un dispositif expérimental
complexe, des chercheurs américains
ont récemment pu démontrer que
les femelles reconnaissent beaucoup
mieux les mâles qui clignotent de manière
synchrone que lorsque ceux-ci clignotent
de manière désordonnée.
Mais comment une confusion désordonnée
de milliers d’individus peut-elle
engendrer un clignotement synchrone? Y
a-t-il un individu dans l’essaim qui indique
le rythme à suivre? Non, chaque insecte
a son propre rythme, mais la vue du
signal de ses voisins le conduit à se synchroniser
avec eux. C’est de cette façon
qu’un essaim géant se synchronise? Oui,
c’est un phénomène à la fois incroyable et
simple. Des groupes clignotant ensemble
se forment d’abord de cette manière, génèrent
des ondes, qui se lissent peu à peu
jusqu’à ce que des arbres de lumière entiers
pulsent silencieusement pendant des
heures. Une invitation évidente pour les
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40
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Aurora borealis
Photo: vsao, Anna Wang
vsao /asmac Journal 6/22 41
Point de mire
Mise en lumière
La lumière au théâtre est plus qu’un simple éclairage.
La lumière est un élément essentiel de la mise en scène. Elle contribue
à exprimer les sentiments, les atmosphères, le passage du temps
et bien d’autres choses encore. Et renforce subrepticement
l’expérience du public.
Fiona Zolg, maîtresse artisane en technique événementielle, spécialité éclairage
Pour moi, la lumière au théâtre,
outre son rôle évident d'éclairer
et d'illuminer, sert à traduire
les émotions dans la mise en
scène. Un éclairage peut être criard, froid,
austère ou procurer un sentiment de chaleur
et de sécurité. Entre les deux, il existe
une infinité de couleurs qui permettent
d'éveiller – le plus souvent inconsciemment
– les sentiments les plus divers chez
le public.
Il est ainsi important, pour donner le
bon «ton» à une mise en scène ou à une
scène particulière, de choisir la bonne correction
chromatique. La correction de la
température de couleur est un léger décalage
de la lumière vers un rendu plus froid
(bleu, vert) ou plus chaud (jaune, rose). Ce
décalage n'est souvent pas perçu consciemment
par l'observateur. Il s'agit plutôt d'un
sentiment qui se crée dans l'espace et qui
vise idéalement à soutenir ou renforcer
subtilement l'idée de la scène.
Outre la correction des couleurs, le
choix de la direction de la lumière est un
autre critère important. En général, j'installe
un éclairage régulier, associé à une
lumière de guidage, qui donne le point de
repère essentiel pour l'ambiance de la
scène. La lumière de guidage peut imiter la
lumière naturelle comme le rayonnement
solaire ou l'éclairage quotidien (lampadaire)
ou indiquer le changement d'heure
ou le passage du temps en général.
Selon la scène, je place en plus une
haute lumière, c'est-à-dire une source lumineuse
qui permet de donner de la profondeur
à l'objet à éclairer. Par exemple,
une lumière projetée par l'arrière et le haut
viendra rehausser les contours des corps et
des objets. Typiquement, dans le ballet
classique, l'éclairage est souvent projeté
des deux côtés pour modeler le corps des
danseuses.
Les jeux de lumière se prêtent davantage
à la danse contemporaine qu'au
théâtre parlé. Alors que dans la danse, c'est
le corps dans son ensemble qui sert à l'expression,
dans le théâtre parlé, ce sont les
mimiques qui sont importantes, et le visage
doit donc être régulièrement éclairé.
Eclairage de la pièce
«Für immer und nie»
Dans cet article, je partage des photos de la
production de danse «Für immer und nie»
de Kumpane, dans laquelle la lumière est
une actrice à part entière. Les photos sont
de la scénographe Angelica Paz Soldan et
sont mises à disposition par Kumpane. La
compagnie de danse Kumpane, dont les
figures centrales sont Tina Beyeler (chorégraphie
et performance) et Andri Beyeler
(auteur et dramaturge), opère à l'interface
entre danse moderne et théâtre parlé
(www.kumpane.ch).
Dans cette série de photos, vous remarquerez
que les nuances se traduisent
en couleurs, par un processus de comparaison
directe. Au théâtre, l'œil interprète
assez rapidement la scène comme étant
dénuée de couleurs, car il n'y a pas de comparaison.
Pour élaborer ce concept d'éclairage, je
commence par m'entretenir avec la directrice
artistique et chorégraphe Tina Beyeler.
Elle m'explique le thème et l'effet
qu'elle souhaite obtenir avec la mise en
scène. Et avec quelles images, quels textes
et quels aspects du thème elle souhaite
toucher les spectateurs et de quelle manière.
A cela s'ajoutent les aspects visuels:
le nombre de danseuses, les costumes et –
l'essentiel selon moi – les décors. En règle
générale, la scénographe construit une
maquette afin que chacun puisse voir les
rapports de couleurs et les proportions.
J'assiste ensuite aux répétitions. Ma
tâche fondamentale est d'interpréter la
scène dans la salle de répétition et d'en
tirer les conclusions correspondantes
pour l'éclairage. A la fin des répétitions,
je dessine un plan d'éclairage qui sera réalisé
sur place dans le théâtre. Pendant
les répétitions finales, qui ont lieu dans le
théâtre aménagé, tous les processus techniques
sont élaborés, adaptés et répétés.
Le concept d'éclairage est alors prêt et documenté
afin de pouvoir être réutilisé lors
de représentations en tournée.
42
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
La pièce «Für immer und nie» s'ouvre sur une personne endormie.
Le bleu représente la nuit, on distingue la personne allongée dans
son lit. Ici, la danseuse est mise en valeur par une focalisation
claire de la lumière.
La scène évolue, le décor se modifie et s'anime, les danseuses se
l'approprient. Ici, la scène est éclairée de manière neutre, les
spectateurs obtiennent une vue d'ensemble, se familiarisent avec la
scène, ainsi qu'avec les personnages et les accessoires.
Dans cette mise en scène, une soirée agréable a lieu – la lumière
est conviviale – puis une dispute éclate soudainement, et le décor
se pare d'une lumière verdâtre. L'ambiance se refroidit, la tension
est visualisée, perceptible, sans s'imposer. Le spectateur ne perçoit
pas activement que la lumière renforce le processus, mais il a
peut-être senti que de nouvelles émotions remplissent l'espace.
Tout semble plus austère, moins coloré. Ce qui est clairement
visible ici avec le vert s'établit dans la réalité pendant quelques
minutes et n'est pas perçu comme un changement.
Dans cette scène, la direction de la lumière est primordiale.
D'une part, la surface de la scène est éclairée à contre-jour par
une lumière froide (haute lumière), d'autre part, le mur du
fond est éclairé en bleu foncé depuis le sol. La direction de la
lumière peut être déterminée en observant les ombres. La grande
ombre sur le mur est celle de la danseuse assise, qui projette une
deuxième ombre nette en direction du public, obtenue par
contre-jour.
Photos: màd
Un jeu de couleurs est mis en place. Le mur du fond se pare
de bleu clair grâce à un mélange additif de bleu et de jaune-vert
(les couleurs mélangées sont plus claires que les couleurs individuelles),
comme on peut le voir clairement au niveau des ombres.
Dans la mise en scène, un déchirement intérieur est représenté
et soutenu par la lumière. La danseuse interagit parfois aussi avec
son ombre, comme dans une sorte de boxe avec l'ombre.
La réconciliation est mise en scène ici. Le rose que l'on voit
est provoqué par l'objectif de l'appareil photo. Dans la réalité,
l'œil interprète plutôt la scène comme dénuée de couleurs,
mais douce et accueillante.
vsao /asmac Journal 6/22 43
Point de mire
La lumière artificielle rend les nuits de plus en plus
lumineuses – ce qui peut déstabiliser l’écosystème.
Baden (AG) la nuit
Nuits inondées
de lumière
Malgré les mesures d’économie actuelles, l’obscurité est
de plus en plus chassée de la nuit. Les projecteurs et les enseignes
lumineuses rendent la nuit de moins en moins noire.
La pollution lumineuse impacte les hommes, les animaux et les
plantes. Mais il existe des stratégies pour l’endiguer.
Ümit Yoker
Les enseignes lumineuses de la
gare ou les projecteurs du
stade, la tour de télévision ou la
guirlande de Noël clignotante
de la voisine: lorsque nous éclairons la
nuit, les hommes, les animaux et les
plantes le ressentent. Selon une publication
de l’Office fédéral de l’environnement,
la pollution lumineuse augmente
chaque année de 2 à 6% dans le monde,
probablement plus rapidement que toute
autre forme de pollution de l’environnement.
Il est aujourd’hui difficile d’évaluer
l’impact de la pollution lumineuse. L’effet
d’un excès de lumière la nuit sur nous et
les autres êtres vivants ne dépend pas seulement
de l’intensité de la lumière, de sa
composition ou de sa durée et de son emplacement,
mais aussi de la sensibilité et
de la capacité d’adaptation des organismes
à la lumière.
Une chose est sûre: la lumière la nuit
déstabilise les écosystèmes. «La pollution
lumineuse déséquilibre les mécanismes
d’interaction entre les espèces et la composition
des communautés d’espèces»,
Photo: Adobe Stock
44
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
explique l’écologue Eva Knop, chargée de
cours à l’Université de Zurich et cheffe
d’équipe au centre de recherche Agroscope.
En effet, de nombreux processus
physiologiques comme la croissance ou le
métabolisme s’adaptent au rythme naturel
du jour et de la nuit.
Oiseaux migrateurs pressés,
rats déprimés
Dans un contexte où la biodiversité s’amenuise,
il est important de relever que la
lumière artificielle renforce encore l’homogénéisation.
Alors que les espèces qui
tolèrent la lumière profitent des éclairages
nocturnes ou s’y adaptent, les espèces sensibles,
essentiellement nocturnes, en
souffrent. Elles sont nombreuses: près des
deux tiers des invertébrés et un tiers des
vertébrés, à savoir les chauves-souris et
presque tous les amphibiens, sont actifs
au crépuscule ou la nuit. Bien que les
connaissances fiables sur les conséquences
de la lumière artificielle sur la
flore et la faune ne soient pas encore légion,
certains effets sont connus.
On a par exemple constaté dès les années
1930 que les branches directement
éclairées par les lampadaires bourgeonnaient
plus tôt au printemps et perdaient
leurs feuilles plus tard en automne, ce
qui les rend plus vulnérables au gel et
aux dégâts. S’il fait trop clair la nuit, les
chauves-souris très sensibles à la lumière,
comme le petit rhinolophe, ont moins
de temps pour chercher des proies, les
oiseaux migrateurs arrivent trop tôt sur
leur lieu de reproduction et les rats développent
des symptômes de dépression.
La lumière artificielle influence même
les espèces actives le jour, comme Eva
Knop et son équipe ont pu le démontrer.
Lorsque des prairies sont éclairées la nuit
par un lampadaire, les insectes diurnes se
comportent différemment: les abeilles
sauvages, les mouches et les coléoptères
pollinisent nettement moins souvent certaines
plantes telles que la valériane, le
cirse maraîcher et la vergerette annuelle
lorsque celles-ci ont été exposées à la lumière
artificielle. En revanche, le géranium
des bois aux fleurs violettes reçoit
certes autant de visites après une nuit à la
lumière des lanternes, mais il attire davantage
de coléoptères et moins de mouches.
penche actuellement l’équipe de recherche
d’Eva Knop dans le cadre du
pôle de recherche universitaire «Changement
global et biodiversité»: «Il est possible
que l’éclairage nocturne modifie la
composition et le rythme auquel les
plantes émettent leur parfum pendant la
journée», explique la biologiste. Comme
celui-ci attire plutôt les pollinisateurs ou
repousse les parasites en fonction de la
luminosité, il se peut que le déroulement
ne soit plus adapté de manière optimale à
la journée.
Il se pourrait aussi que les herbivores,
comme les escargots, grignotent davantage
de fleurs et de feuilles à la lumière artificielle,
ce qui rend la plante moins attrayante
pour les pollinisateurs. «De tels
changements apparemment mineurs
pourraient avoir des répercussions à long
terme sur la population de plantes sauvages
et éventuellement aussi sur le rendement
des cultures agricoles», fait remarquer
Eva Knop. Mais jusqu’à présent, les
données y relatives font défaut.
Annonce
Si l’ordre naturel est perturbé par la lumière
artificielle, ce n’est pas un inconvénient
pour tous les êtres vivants concernés.
L’expérience d’Eva Knop a ainsi démontré
que certaines plantes en profitaient: la carotte
sauvage, par exemple, était nettement
plus souvent pollinisée, par les
mouches principalement. Mais les avantages
des nuits claires ne sont que de courte
durée: les entrées de garage et les façades
éclairées facilitent la recherche de proies
pour certaines araignées – mais certaines
d’entre elles prennent si rapidement du volume
face à cette offre abondante qu’elles
ne survivent plus à leur propre mue.
Sommeil altéré
La pipistrelle commune, peu sensible à la
lumière, trouve certes plus de papillons
qu’elle ne peut en manger sur les lampadaires,
mais si son menu ne se compose
plus que de ces derniers, elle risque de rapidement
en manquer. Des ornithologues
ont en outre constaté que la femelle passereau
vivant près des lumières artificielles
Repousser les nuisibles
Comment la luminosité nocturne influence-t-elle
le comportement des
abeilles et des coléoptères le jour? C’est
précisément la question sur laquelle se
vsao /asmac Journal 6/22 45
Point de mire
Eclairage intelligent
La pollution lumineuse continue
d’augmenter en Suisse aussi. Comme
l’explique l’écologue Eva Knop de
l’Université de Zurich, cela est principalement
dû à l’urbanisation croissante
du pays, mais aussi à l’installation
de LED. Il y a donc de moins en
moins de surfaces naturellement
sombres la nuit – et, en même temps,
il fait de plus en plus clair dans les
zones éclairées.
pond plus tôt et davantage d’œufs que les
autres. Ceci décalerait la ponte par rapport
à la période où la nourriture est la plus
abondante et le moment où les oisillons en
ont le plus besoin.
En tant qu’êtres humains, nous ressentons
nous aussi l’impact de l’éclairage
nocturne. «Une lumière à forte teneur en
bleu peut nuire au sommeil et perturber
les processus métaboliques», explique Eva
Knop. Nous nous couchons plus tard, nous
dormons moins profondément et moins
longtemps, le corps sécrète moins de mélatonine.
Cette hormone ne joue pas seulement
un rôle décisif dans notre sommeil,
elle participe également à la défense de
l’organisme contre les cellules cancéreuses.
On ne sait toutefois pas encore si
un éclairage artificiel trop important augmente
réellement la probabilité de développer
un cancer.
Expérimenter l’obscurité nocturne
naturelle
Il n’existe, à ce jour, pas de lois concrètes
sur la pollution lumineuse en Suisse. Des
directives sont définies dans la loi sur la
protection de l’environnement et la loi sur
la protection de la nature et du paysage
ainsi que les recommandations de l’Office
fédéral de l’environnement pour éviter les
émissions lumineuses. Ces dernières années,
de nombreux projets et directives
ont toutefois vu le jour à l’initiative de citoyens
individuels, de communes, de régions
et d’organisations comme Dark-Sky
Switzerland. Eva Knop déclare à ce sujet:
«La prise de conscience de cette problématique
a sensiblement augmenté.»
Adapter plus précisément la quantité
de lumière aux besoins réels, aussi bien
dans le temps et l’espace que dans l’intensité
et la couleur, et éviter le rayonnement
direct vers le ciel sont au cœur de telles
initiatives. Ainsi, lors du renouvellement
de son éclairage public, la Commune de
Fläsch (GR) a délibérément choisi de ne
pas éclairer les endroits sensibles, comme
le clocher de son église, qui abrite une colonie
de murins, une des espèces les plus
menacées. En tant que premier parc aux
étoiles de Suisse, le parc naturel du Gantrisch
souhaite sensibiliser la population à
l’influence de la lumière artificielle sur la
faune et la flore et à la valeur de l’obscurité
nocturne naturelle.
Définir des zones sombres
Des efforts spécifiques pour réduire la pollution
lumineuse sont également entrepris
actuellement dans le canton de Zurich.
La Direction des travaux publics a été
chargée d’élaborer les bases légales au
cours de ces deux prochaines années et de
définir des zones sombres dans le plan directeur.
En 2004, la Ville de Zurich a été
l’une des premières en Europe à mettre en
place un Plan Lumière pour mieux coordonner
son éclairage. Au début, de tels
concepts étaient surtout utilisés comme
des outils marketing pour la ville, mais les
considérations écologiques et énergétiques
ont entretemps pris plus d’importance.
Et de nombreuses autres villes
suisses lui ont emboîté le pas.
Cet article est paru dans le «UZH Magazin»
(UZH Magazin 1/22, Université de Zurich).
Selon Eva Knop, les LED posent
surtout problème car la lumière à
ondes courtes, avec une part de
bleu plus élevée, se diffuse davantage
dans l’atmosphère que les lampes
halogènes ou les lampes à vapeur de
sodium utilisées jusqu’à présent pour
les lampadaires, qui émettent une
lumière orangée. De plus, le mode
d’éclairage plus efficace sur le plan
énergétique et moins cher des LED
incite également les particuliers
à éclairer leur jardin ou leur balcon
plus souvent et plus longtemps
qu’auparavant.
Bien utilisées, les LED recèlent toutefois
un grand potentiel pour éviter
les émissions lumineuses indésirables.
La lumière LED peut être dirigée
avec une grande précision, allumée
et éteinte en une fraction de seconde
et contrôlée très précisément dans
son intensité et sa composition chromatique.
Il y a quelques années déjà,
les services municipaux de Saint-Gall
ont mis en service le premier éclairage
à détection de présence dans une
rue de quartier: il détecte non seulement
si une personne s’approche,
mais aussi si elle est à pied, à vélo ou
en voiture.
Selon le cas, deux ou plusieurs lampadaires
sont alors réglés sur un niveau
de luminosité moyen ou maximal – de
sorte qu’un tapis de lumière précède
la personne – pour être ensuite abaissés
à un réglage de base suffisant pour
l’orientation ou en mode veille, dans
lequel les lampes n’émettent pas de
lumière.
Photo: Adobe Stock
46
6/22 vsao /asmac Journal
Point de mire
Aurora borealis
Photo: vsao, Anna Wang
vsao /asmac Journal 6/22 47
Perspectives
Actualités en immunologie:
L’immunothérapie dans le traitement des sarcomes
Les nouvelles thérapies
et leurs limites
Les nouvelles formes d’immunothérapie sont considérées
comme une arme prometteuse dans la lutte contre certains types de tumeurs.
Pour ce qui concerne les sarcomes, les succès restent modestes,
malgré une recherche intensive. Au final, même si seule une minorité
des patients atteints de sarcomes peuvent actuellement bénéficier
de l’immunothérapie, cela ne devrait pas nous empêcher de poursuivre
nos efforts dans ce sens.
D r méd. Armelle Dufresne MD PhD, Centre Leon Berard Lyon
Le développement de l’immunothérapie,
dont les inhibiteurs
du point de contrôle immunitaire
(IPCI) qui bloquent PD1/
PD-L1 et CTLA-4, et les thérapies cellulaires
adoptives ont créé un tout nouveau
paradigme pour le traitement du cancer,
avec une activité remarquable dans de
nombreuses tumeurs malignes solides et
hématologiques. Les sarcomes, un groupe
rare et hétérogène de plus de 150 cancers
différents des os et des tissus mous, sont
depuis longtemps considérés comme sensibles
à la reconnaissance immunitaire.
Dans ce contexte, de nombreux essais cliniques
ont été menés ces cinq dernières
années pour explorer l’efficacité de l’immunothérapie
dans les sarcomes des tissus
mous et les sarcomes osseux. Les premiers
essais cliniques évaluant les IPCI en
mono ou bithérapie dans des sarcomes
non sélectionnés ont été décevants avec
des taux de réponses globales de l’ordre
de 10 à 20%. L’essai pivotal de phase 2 du
pembrolizumab dans les sarcomes des os
et des tissus mous a rapporté des réponses
chez 4 patients sur 10 atteints de sarcomes
pléomorphes indifférenciés et 2 patients
sur 10 atteints d’un liposarcome dédifférencié.
On a observé une activité minimale
dans les synovialosarcomes,
leiomyosarcomes ou les sarcomes osseux.
Peu après, un essai de phase II comparant
le nivolumab à une association d’ipilimumab
avec nivolumab a confirmé de faibles
taux de réponse avec le nivolumab seul;
toutefois, 6 des 38 patients traités par la
combinaison ipilimumab/nivolumab ont
obtenu une réponse objective, au prix
d’une toxicité plus élevée. Cette modeste
efficacité peut s’expliquer par le fait que la
majorité des sarcomes sont considérés
comme immunologiquement «froids»
avec une faible infiltration immunitaire,
une faible charge mutationnelle tumorale
ou étant entraînés par des translocations,
ce qui peut limiter la présence des néoantigènes
utiles à l’exploitation des réponses
immunitaires.
Pour tenter de contourner cette résistance,
la recherche clinique explore actuellement
trois axes stratégiques différents:
Combinaison de traitements
Plusieurs essais cliniques évaluent des
combinaisons d’IPCI avec d’autres traitements
anticancéreux. Le rationnel est de
stimuler la production de néoantigènes
par des traitements anticancéreux induisant
une mort cellulaire dite «immunogène».
On peut citer là des chimiothérapies
(anthracyclines par exemple, efficaces
dans les sarcomes), la radiothérapie
et les inhibiteurs de tyrosine kinase. Ces
derniers, comprenant fréquemment une
activité antiangiogénique, sont à même de
modifier le microenvironnement tumoral
pouvant également stimuler l’efficacité de
l’immunothérapie. Plusieurs essais de
combinaison sont actuellement en cours,
dont certains à la phase néoadjuvante de
la prise en charge du sarcome: par l’analyse
biologique des pièces opératoires soumises
à ces traitements, on pourra en apprendre
beaucoup sur les mécanismes
d’efficacité et la résistance à l’immunothérapie.
Thérapie cellulaire adoptive
L’un des mécanismes immunitaires fondamentaux
limitant l’activité de l’immunothérapie
dans les sarcomes est lié au
manque de néoantigènes ou leur faible
reconnaissance par le système immunitaire.
Les thérapies cellulaires adoptives
visent à contourner cette étape, en injectant
un grand volume de cellules T autologues
recueillies à partir de la tumeur primaire
ou à partir de sang périphérique du
patient et ciblant spécifiquement un antigène
tumoral après l’administration d’une
chimiothérapie lymphodéplétive. Les produits
cellulaires adoptifs peuvent inclure
des récepteurs de cellules T, des thérapies
de cellules T de récepteurs d’antigènes
chimériques (CAR), des lymphocytes d’infiltration
tumorale (TIL) et des cellules
tueuses naturelles (NK). NY-ESO-1 et
48
6/22 vsao /asmac Journal
Perspectives
Photo: Adobe Stock
MAGE A4 sont deux antigènes testis impliqués
dans la maturation immunologique
et dont l’expression se limite typiquement
aux cellules germinales embryonnaires.
On a montré qu’il existait
une surexpression de ces deux antigènes
dans les synovialosarcomes et liposarcomes
myxoïdes. Dans deux essais cliniques
menés chez des patients atteints de synovialosarcome
métastatique présentant des
tumeurs (HLA)-A*02 positives et exprimant
NY-ESO-1 ou MAGE A4, la thérapie
cellulaire T TCR a permis d’obtenir des
réponses fréquentes et prolongées sans
toxicité excessive. Bien que ces stratégies
soient très prometteuses, elles sont limitées
par la fréquence des allèles HLA dans
la population générale, et seulement deux
sous-types de sarcome expriment ces
cibles de façon fiable.
Études cliniques
Les différents essais cliniques ainsi que
plusieurs cas rapportés dans la littérature
ont permis d’identifier rapidement
quelques sous-types de sarcomes présentant
une sensibilité particulière à l’immunothérapie:
c’est le cas des sarcomes alvéolaires
des parties molles, des chordomes
ou des angiosarcomes. Plus de
150 patients atteints d’ASPS ont été traités
dans le cadre d’essais cliniques comprenant
des anticorps PD1/PD-L1, avec des
réponses allant de 7,1% à plus de 50%.
L’efficacité dans les sarcomes alvéolaires
des parties molles ou dans les chordomes
est difficile à expliquer, ne reposant sur
aucun rationnel biologique. Des études
ancillaires associées aux études cliniques
cherchent à identifier des facteurs prédictifs
de réponse. Pour les angiosarcomes,
de multiples séries rétrospectives et le profilage
génétique des patients identifiant
des signatures de lésions UV fréquentes
dans les sous-types cutanés ont constitué
la base d’une cohorte d’expansion dans
le double blocus anti-CTLA-4 et anti-PD1.
Sur 16 patients évaluables, le taux de réponse
global était de 25%, mais 3 des 5 patients
atteints d’un angiosarcome du cuir
chevelu/du visage cutané primaire ont
obtenu une réponse confirmée, avec un
taux de survie sans progression à six mois
de 38%.
Prédictions fiables
Ces développements cliniques se font bien
sûr en parallèle d’études biologiques, visant
à identifier des biomarqueurs de réponse.
Le taux de PD1/PDL1 dans les cellules
tumorales ou le microenvironnement
immunitaire n’est pas fiable à ce jour
pour prévoir l’efficacité de l’immunothérapie.
Il en est de même pour les lymphocytes
infiltrant la tumeur appelés TILs.
L’impact prédictif de la charge mutationnelle
tumorale reste à établir, il serait élevé
dans une minorité de sarcomes. Le biomarqueur
le plus prometteur à ce jour est
lié à la présence de structures lymphoïdes
tertiaires dites TLS dans le microenvironnement
tumoral. Une étude associant
pembrolizumab à du cyclophosphamide
métronomique a rapporté une augmentation
du taux de réponses objectives jusqu’à
30% quand les patients sont sélectionnés
sur la présence de TLS.
Au final, même si une minorité de patients
atteints de sarcome peuvent bénéficier
de l’immunothérapie, compte tenu de
la gravité de cette pathologie, il est indispensable
de poursuivre nos efforts pour
identifier ces patients et leur proposer le
traitement le plus efficace intégré dans
une stratégie thérapeutique globale qui
leur soit adaptée.
vsao /asmac Journal 6/22 49
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Perspectives
Aus der «Praxis»*
Die Gicht und ihr
Management in der
Praxis
Thomas Langenegger 1 , Andreas Krebs 2 , Thomas Rosemann 3 , Thomas Hügle 4
und Johannes von Kempis 5
Hintergrund
Bei der Gicht kommt es als Folge eines anhaltend
erhöhten Serumharnsäurespiegels
zu Ablagerungen von Harnsäurekristallen,
bevorzugt in Gelenken, aber auch
in vielen anderen Geweben wie z. B. Bursae,
Sehnen und Nieren. Epidemiologischen
Studien zufolge stellt die Gicht eine
verbreitete Erkrankung dar, deren Prävalenz
– je nach Land – bei 0,9–2,5 % liegt
[1–3]. Männer sind dabei deutlich häu figer
betroffen als Frauen und die Prävalenz
steigt mit zunehmendem Alter [3]. Daten
aus Grossbritannien und Ita lien machen
deutlich, dass sowohl die Prävalenz als
auch die Inzidenz der Gicht in den vergangenen
Jahren deutlich zugenommen hat
[3]. Eine Hyperurikämie, mit oder ohne
Kristallablagerungen, geht mit einem erhöhten
Risiko für die Entwicklung renaler,
kardiovaskulärer und metabolischer Komplikationen
sowie einer erhöhten kardiovaskulären
und Gesamtmortalität einher
[4, 5]. Anhand einer für die amerikanische
Bevölkerung repräsentativen Stichprobe
konnte gezeigt werden, dass bei Patienten
1
Medizinische Klinik, Zuger Kantonsspital AG,
Baar
2
Rheumatologische Praxis, Kloten und Klinik für
Rheumatologie, Universitätsspital Zürich
3
Institut für Hausarztmedizin, Universität Zürich
4
Service de rhumatologie, Centre hospitalier
universitaire vaudois (CHUV), Lausanne
5
Klinik für Rheumatologie, Kantonsspital
St. Gallen
* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis»
(2020; 109 [6] 439–445). mediservice vsao-
Mitglieder können die «Praxis» zu äusserst
günstigen Konditionen abonnieren. Details
s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.
mit einem Serumharnsäurespiegel in der
höchsten Kategorie (≥600 µmol/l) häufig
Komorbiditäten wie eine chronische Niereninsuffizienz
≥ Stadium 2 (bei 86 %), eine
Hypertonie (66 %), eine Adipositas (65 %),
eine Herzinsuffizienz oder ein Diabetes (je
33 %) bestanden und die Inzidenz von
Myokardinfarkten oder Apolexen erhöht
war (23 bzw. 12 %) [6]. Nicht zuletzt ist erwähnenswert,
dass eine Gichterkrankung
mit erheblichen Einschränkungen der Lebensqualität
einhergeht [7]. Unter diesen
Gesichtspunkten kommt dem adäquaten
Management der Hyperurikämie bei
Gichtpatienten, neben der Behandlung
der akuten Gichtattacke, eine grosse Bedeutung
zu.
Diagnose der akuten Gichtattacke
In den meisten Fällen präsentieren sich
Gichtpatienten mit einer akuten Monarthritis;
in 50 % der Fälle ist das Grosszehengrundgelenk
(Podagra) betroffen (Abbildung
1). Aber auch das Knie sowie das
obere Sprunggelenk stellen klas sische
Gicht-Lokalisationen dar (in 10–15 % der
Fälle). Klinisch zeigt sich neben der Arthritis
häufig eine ausge prägte periartikuläre
Schwellung und Rötung, sodass die
Abgrenzung zu einem Infekt (septische
Arthritis oder Erysipel) in der Praxis oft
schwierig ist (Abbildung 2). Als diagnostischer
Goldstandard bei Gicht wird der
Nachweis der Kristalle in der Gelenksflüssigkeit
durch die Polarisationsmikroskopie
angegeben, wobei die Sensitivität des
Kristallnachweises sehr laborabhängig ist
und zwischen 60 und 80 % liegt [8–10]. Die
Gelenkspunktion dient gleichzeitig auch
Abbildung 1. Akuter Gichtanfall eines Grosszehengrundgelenks.
zum Ausschluss einer septischen Arthritis.
Im Wei teren können bildgebende Verfahren
diagnostisch hilfreich sein. Dabei
ist vor allem der hochauflösende Ultraschall
(typische Doppelkonturen) von
Nutzen (Abbildung 3). In diagnostisch unklaren
Situationen, vor allem bei längerer
Krankheitsdauer, kann die Dual-Energy-Computertomografie
(DECT) Uratablagerungen
abbilden (Abbildung 4). Das
konventionelle Röntgen spielt bei der akuten
Gicht keine Rolle, kann aber beim Vorliegen
einer chronisch tophösen Gicht
spezifische Destruktionen (z. B. Erosionen
in Form von «Overhanging Edges») darstellen.
Von der EULAR (European League
Against Rheumatism) und dem ACR
(American College of Rheumatology) wurden
gemeinsam verschiedene klinische
Parameter definiert, die im Alltag die Diagnose
einer Gicht ohne Mikroskopie ermöglichen
sollen. Allerdings weisen diese
Kriterien eine geringere Sensitivität und
Spezifität auf als der Kristallnachweis [11].
Die EULAR empfiehlt in ihren aktuellen
Richtlinien, dass jeder Gichtpatient zu-
vsao /asmac Journal 6/22 51
Perspectives
Medikamente sind in der Indikation akutem
Gichtschub off-label und bedürfen
einer Kostengutsprache der Krankenkasse.
Die Wahl des oralen Medikaments sollte
auf allfällig vorliegenden Kontraindikationen,
den Erfahrungen des Pa tienten bei
früheren At tacken, der Zeit seit Beginn der
Attacke und der Anzahl und Art der betroffenen
Gelenke basieren [12].
Abbildung 2. Beispiele einer Gicht-Oligoarthritis
der Hand. Klinisch imponiert jeweils eine
starke Weichteilschwellung und -Rötung im
Bereich des Handrückens, die leicht mit einem
Erysipel verwechselt werden kann. Im Ultraschall
zeigte sich bei beiden Patienten jeweils
eine MCP- und PIP-Arthritis. Im unteren Bild ist
eine tophöse Gicht zu sehen; im Aspirat
Nachweis von Tophusmaterial voller Uratkristalle
(Bildausschnitt).
dem systematisch auf das Vorliegen assoziierter
Komorbiditäten und kardiovaskulärer
Risikofaktoren untersucht werden
sollte [12].
Management der akuten Gichtattacke
Eine akute Gichtattacke sollte möglichst
rasch nach Auftreten der ersten Symptome
pharmakologisch behandelt werden
[8]. Aktuelle Richtlinien empfehlen dazu
nicht-stero idale Antirheumatika (NSAR),
perorale Steroide in einer Dosierung von
20–40 mg Prednisonäquivalent für 3–6
Tage oder Colchizin 6 [8, 12]. Die Infiltration
von Kor tikoiden ist bei der Gicht-Monarthritis
besonders schnell hilfreich und
kann auch bei dem Podagra durchgeführt
werden. Sind NSAR, Steroide und Colchizin
6 kontraindiziert, wie z. B. bei Diabetikern
mit fortgeschrittener Niereninsuffizienz,
kann in Zusammenarbeit mit einem
Rheumatologen ausnahmsweise off-label
ein Interleukin-1-Hemmer (Anakinra oder
Canakinumab) subkutan eingesetzt werden
[12]. Canakinumab (Ilaris®) ist in der
Schweiz zur Behandlung von sel tenen periodischen
Fiebersymptomen zugelassen;
Anakinra (Kineret®) jedoch nicht. Beide
6
In der Schweiz nicht zugelassen,
über Apotheken erhältlich.
Management der Hyperurikämie
Nicht-medikamentöse Massnahmen
Verschiedene Arbeiten zeigten, dass Lebensstil-
und Ernährungsfaktoren das Risiko
für das Entstehen einer Hyperurikämie
bzw. Gicht beeinflussen [13]. Deshalb
sollte das Management der Patienten
neben den medikamen tösen auch
nicht-medikamentöse Massnahmen beinhalten.
Internationale Richtlinien empfehlen
in diesem Zusammenhang, dass
Patienten mit Hyperurikämie/Gicht ihren
Konsum von purinreichen Nahrungsmitteln
wie Fleisch oder Meeresfrüchte einschränken
und als Proteinquellen fettreduzierte
Milchprodukte bevorzugen sollten
[12, 14]. Auch sollte möglichst auf Alkohol
(v. a. Bier und Spiri tuosen) und
fruktosehaltige Süssgetränke sowie
Fruchtsäfte verzichtet, dafür aber genügend
Wasser getrunken werden. Regelmässigem
Kaffeekonsum und Kirschsaft
wird ein protektiver Effekt zugeschrieben.
Bei Adipositas ist eine Reduktionsdiät
sinnvoll. Allerdings kann mit nicht-medikamentösen
Massnahmen allein die Harnsäure
meist nicht um mehr als 100 µmol/l
gesenkt werden. In Anbetracht der hohen
Prävalenz kardiovaskulärer Erkrankungen
bei Gichtpatienten sind Lebensstilund
Ernährungsmodifikationen gleichzeitig
auch als Teil der kardiovaskulären
Prävention anzusehen.
Medikamentöse Therapie
der Hyperurikämie
Therapieindikation und Zielwert
Die EULAR empfiehlt, bei jedem Patienten
mit definitiver Gichtdiagnose den Einsatz
einer harnsäuresenkenden Therapie
(ULT, Urate-Lowering Therapy) in Betracht
zu ziehen und mit den Betroffenen
zu diskutieren [12]. Eine ULT ist auf jeden
Fall indiziert bei Patienten mit zwei oder
mehr Gichtanfällen pro Jahr sowie bei
Vorliegen von Tophi, einer Urat-Arthropathie
und/oder Nierensteinen. Zielwert der
Therapie ist ein Serumharnsäurespiegel
von
Perspectives
reich behandelten Gichtpatienten kam es
in einer Langzeitstudie innerhalb von fünf
Jahren zu einem Rezidiv [15]. Es ist besonders
wichtig, die Patienten darauf hinzuweisen,
dass das Einleiten einer ULT akute
Attacken auslösen kann [8]. Solche Attacken
treten in den ersten drei Monaten der
Therapie am häufigsten auf, sind aber
über einen Zeitraum von bis zu sechs
Monaten möglich. Daher wird für die
ersten drei bis sechs Monate einer ULT
der Einsatz einer Prophylaxe mit NSAR,
Colchizin 6 (0,5–1 mg täglich) oder niedrig
dosierten Kortikoiden empfohlen [8].
Colchizin kann über die internationale
Apotheke bezogen werden, da es regulär
leider in der Schweiz nicht mehr erhältlich
ist. Eine Dosisanpassung bei Nieren- und
Leberinsuffizienz ist notwendig. Cave: Interaktion
mit Hemmern des Cytochrom
3A4 wie Proteaseinhibitoren, Calciumantagonisten
und Antimykotika Typ Triazole.
Selten, aber potenziell gefährliche Nebenwirkungen
sind Hepato-, Myot- und
Myleotoxozität. Durch eine schrittweise
Erhöhung der ULT-Dosis kann möglicherweise
die Anfallsrate reduziert und bei Allopurinol
auch das Auftreten von allergischen
Nebenwirkungen vermindert werden
[16].
Xanthinoxidase-Hemmer
In aktuellen Therapierichtlinien wird als
Erstlinien-ULT ein Xanthinoxidasehemmer
(Allopurinol, Febuxostat) empfohlen
[8, 12, 14]. Während die ACR Allopurinol
und Febuxostat als gleichwertige Optionen
beurteilt, gibt die EULAR bei Patienten
ohne eingeschränkte Nierenfunk tion
Allopurinol den Vorzug. Die Startdosis
von Allopu rinol liegt bei 100 mg/Tag, sie
sollte alle zwei bis fünf Wochen um
100 mg/Tag erhöht werden, bis der Harnsäurezielwert
erreicht ist [8]. Entgegen
einer weit verbreiteten Meinung liegt
die maximal mögliche Allopurinol-Dosis
nicht bei 300 mg/Tag. Untersuchungen
haben gezeigt, dass weniger als 50 % der
Patienten den Serumharnsäurezielwert
mit einer Allopurinol-Dosis von 300 mg/
Tag erreichen [17]. Falls notwendig, sollte
und kann daher bei Patienten, bei denen
keine Einschränkung der Nierenfunktion
vorliegt, die Allopurinol-Dosis langsam
auf bis zu 900 mg gesteigert werden, dies
stets unter engmaschiger Kontrolle [8].
Bei Patienten mit eingeschränkter Nierenfunktion
sollte die Allopurinol-Dosis
der Kreatinin-Clearance angepasst werden
[12]. Sollte sich die Nierenfunk tion unter
der Allopurinol-Therapie verbessern,
Zusammenfassung
Bei Gicht steht im klinischen Alltag meist die akute Attacke im Vordergrund. Als diagnostischer
Goldstandard gilt dabei der Kristallnachweis in der Gelenksflüssigkeit mittels
Polarisationsmikroskopie. Auch bildgebende Verfahren wie der hochauflösende Ultraschall
sind von Nutzen. Zur Behandlung der akuten Gichtattacke dienen nicht-steroidale
Antirheumatika, Steroide und Colchizin (in der Schweiz nicht zugelassen, über Apotheken
erhältlich). Ebenso wichtig wie Diagnose und Therapie der akuten Attacke ist aber
die langfristige Behandlung der Hyperurikämie, um so weitere Gichtschübe sowie mögliche
renale, kardiale oder metabolische Komplikationen zu verhindern. Daher sollte bei
bestätigter Gichtdiagnose neben nicht-medikamentösen Massnahmen auch eine harnsäuresenkende
Therapie, mit dem Zielwert von
Perspectives
Urikosurika
In den aktuellen Richtlinien werden Urikosurika
(Pro Urikosurikaeh benecid, Lesinurad
7 ) als Zweitlinientherapie empfohlen,
allein oder in Kombination mit Allopurinol
[8, 12]. Da sie die Harnsäure-Ausscheidung
über die Niere fördern, sollten
sie bei Patienten mit einem Nierenstein in
der Anamnese nicht eingesetzt werden
[8, 14]. Zu Beginn beträgt die empfohlene
Tagesdosis von Probenecid 2 × 250 mg,
nach einer Woche 2 × 500 mg. Lesinurad ist
in Kombination mit Allopurinol indiziert,
falls die Serumharnsäure-Zielwerte mit Allopurinol
allein nicht erreicht werden [24].
Die empfohlene Dosis von Lesinurad beträgt
200 mg 1 × täglich (morgens), nur in
Kombination mit Allopurinol.
7
Lesinurad ist in der Schweiz nicht mehr
verfügbar.
Key messages
– Gichtpatienten sollten auch auf
das Vorliegen renaler, kardialer
und metabolischer Erkrankungen
untersuchtwerden.
– Akute Gichtattacken können primär
mit nicht-steroidalen Antirheumatika,
Steroiden und Colchizin
6 behandelt werden.
– Bei definitiver Gichtdiagnose und
gescheiterten Lifestyle-Modifikationen
sollte eine harnsäuresenkende
Therapie, mit dem Zielwert von
Perspectives
der Adhärenz [12]. Gichtpatienten sollten
ihren aktuellen und vor allem auch den
angestrebten Harnsäurewert kennen, so
wie praktisch jeder Hypertoniker über seinen
Blutdruck oder jeder Diabetiker über
den Blutzuckerwert Bescheid weiss. Untersuchungen
konnten zeigen, dass durch
eine individualisierte Patienteninformation
und den Einbezug des Pa tienten in
Therapieentscheide eine sehr gute Adhärenz
und Persistenz mit der Therapie über
einen längeren Zeitraum erreicht werden
kann [32].
Fazit
Das Spektrum der Gicht reicht von der einmaligen
Monarthritis bis hin zur chronischen,
schwerwiegenden Erkrankung. Sie
ist mit teilweise massiven Einschränkungen
der Lebensqualität, renalem Funktionsverlust
und erhöhter kardiovaskulärer
Morbidität und Mortalität assoziiert. Sie
lässt sich jedoch – bis auf wenige Ausnahmen
– gut behandeln. Neben der Therapie
der akuten Attacke gehört die langfristige
Senkung des Serumharnsäurespiegels auf
einen Wert von
Perspectives
Literatur (Fortsetzung)
[23] Fachinformation
Adenuric ® (Febuxostat). www.
swissmedicinfo.ch; letzter
Zugriff: 24.02.2020.
[24] Fachinformation
Zurampic ® (Lesinurad). www.
swissmedicinfo.ch; letzter
Zugriff: 24.02.2020.
[25] Annemans L,
Spaepen E, Gaskin M, et al.:
Gout in the UK and Germany:
prevalence, comorbidities and
management in general
practice 2000–2005. Ann
Rheum Dis 2008; 67: 960–966.
[26] Roddy E, Zhang W,
Doherty M: Concordance of
the management of chronic
gout in a UK primary-care
population with the EULAR
gout recommendations. Ann
Rheum Dis 2007; 66: 1311–1315.
[27] Harrold LR, Mazor
KM, Negron A, Ogarek J, et al.:
Primary care providers’
knowledge, beliefs and
treatment practices for gout:
results of a physician
questionnaire. Rheumatology
(Oxford) 2013; 52: 1623–1629.
[28] Kuo CF, Grainge
MJ, Mallen C, et al.: Eligibility
for and prescription of
urate-lowering treatment in
patients with incident gout in
England. JAMA 2014; 312:
2684–2686.
[29] Cottrell E, Crabtree
V, Edwards JJ, Roddy E:
Improvement in the
management of gout is vital
and overdue: an audit from
a UK primary care medical
practice. BMC Family Practice
2013;14: 170.
[30] Yin R, Li L, Zhang
G, et al.: Rate of adherence to
urate-lowering therapy among
patients with gout: a
systematic review and
meta-analysis. BMJ Open
2018; 8: e017542.
[31] Khanna PP,
Shiozawa A, Walker V, et al.:
Health-related quality of life
and treatment satisfaction in
patients with gout: results
from a cross-sectional study in
a managed care setting.
Patient Prefer Adherence 2015;
9: 971–981.
[32] Abhishek A,
Jenkins W, La-Crette J,
Fernandes G, et al.: Long-term
persistence and adherence on
urate-lowering treatment can
be maintained in primary
care-5-year follow-up of a
proof-of-concept study.
Rheumatology (Oxford) 2017;
56: 529–533.
Im Artikel verwendete Abkürzungen
ACR American College of Rheumatology
DECT Dual-Energy-Computertomografie
EULAR European League Against Rheumatism
NSAR Nicht-steroidales Antirheumatikum
ULT Harnsäuresenkende Therapie
(Urate-Lowering Therapy)
Manuskript eingereicht: 12.11.2019
Manuskript akzeptiert: 20.01.2020
Interessenskonflikt: Der Autor ist Referent und
Advisor der Firma Menarini.
Dr. med. Thomas Langenegger
Leitender Arzt Rheumatologie/Osteoporose
Medizinische Klinik
Zuger Kantonsspital AG
Landhausstrasse 1
6340 Baar
thomas.langenegger@zgks.ch
Antworten zu den Lernfragen:
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Perspectives
Mission en Suisse
Médecin urgentiste
au camp fédéral
Severin Baerlocher v/o Dito, médecin-assistant en médecine interne générale, Hôpital cantonal de St-Gall
Photos: màd
«Quoi? Tu vas travailler
deux semaines pendant tes
vacances? En rotation? –
Tu as perdu la tête?» C’est
ainsi qu’ont réagi la plupart de mes
collègues de travail lorsqu’ils ont appris
comment j’allais passer mes vacances
d’été cette année. J’avais en effet choisi
de rejoindre le camp fédéral (CaFé) du
Mouvement Scout de Suisse, qui n’a lieu
qu’une fois par génération. Depuis le
dernier CaFé, il y a 14 ans, j’étais déjà
persuadé que je m’engagerais comme
médecin lors du prochain. Et voilà comment,
en 2022, je me suis retrouvé dans
cette belle région du Valais, plus précisément
dans la vallée de Conches, pour le
plus grand camp scout que la Suisse ait
jamais connu. En l’espace de quatre
semaines, un village de tentes pouvant
accueillir 35 000 personnes a été monté
et démonté, avec toutes les commodités:
poste, journal, centre logistique, station
radio, bars et cafés. On y a même installé
un sauna et, bien sûr, la clinique d’urgence
locale.
Le médecin de famille saint-gallois
Raphael Stolz a organisé et planifié le
service des urgences et coordonné, avec
Evelyn Dähler, les plus de 70 médecins
bénévoles engagés pour prêter assistance
aux scouts et louveteaux. Nous étions
parfaitement équipés, notamment grâce à
l’aide de l’armée suisse et à l’initiative de
particuliers: on a fait des radios, traité des
cas d’anaphylaxie en salle de réanimation
et soigné des bobos, petits et grands,
dans une vingtaine de couchettes.
Un service de secours complet était
fourni pour couvrir toute la superficie du
camp sur 5 kilomètres et assurer les soins
en toutes circonstances. Les premiers
secours étaient prodigués aux malades
ou aux blessés par des Rapid Responders
en quad et, comme dans le reste de la
Suisse, des ambulanciers ou un médecin
urgentiste étaient déployés selon le type
Médecins urgentistes avec foulards scouts, Dito et Audax – toujours prêts!
d’urgence. Heureusement, aucun incident
grave n’a été déploré. L’équipe
médicale d’urgence est intervenue principalement
pour des convulsions (généralement
dissociatives) et des réactions
anaphylactiques.
Le concept prévoyait que les services
de secours et d’urgence soient également
à la disposition de la population locale
et déployés en cas d’urgence. Nous avons
ainsi reçu des patients de tous âges, du
plus jeune participant au camp, un bébé
de six semaines, à des scouts octogénaires.
Et avec les 5000 à 7000 visiteurs
quotidiens, nous avons pu nous confronter
à des pathologies que l’on ne
rencontre habituellement que dans
les hôpitaux centraux.
Les cérémonies qui rassemblaient
près de 20 000 scouts devant la scène
principale ont fait partie des moments les
plus redoutés. Heureusement, le calme
est resté de mise pendant ces représentations;
les scouts ne font pas la fête comme
les festivaliers tels que nous les connaissons.
Et une partie de l’équipe de direction
ne s’octroyait une bière qu’en fin de
journée, lorsque les plus jeunes participants
étaient couchés.
Permanence lors des cérémonies.
Ici, la cérémonie d’ouverture
A aucun moment, je n’ai vécu ces
deux semaines, pendant lesquelles j’ai
réalisé près de 5000 consultations,
comme un travail. Deux semaines remplies
de souvenirs scouts, de nouvelles
amitiés au sein d’une super équipe et la
certitude qu’avec la motivation nécessaire,
on peut déplacer des montagnes.
A dans 14 ans!
vsao /asmac Journal 6/22 57
mediservice
Boîte aux lettres
Perte de clés – qui
paie le remplacement
des serrures?
Il y a deux ans, j’ai perdu une clé
de mon appartement. Alors que
je vais remettre les clés de mon
appartement, le propriétaire
exige que je fasse remplacer les serrures
à mes frais. Il se réfère à une
clause du bail. A-t-il le droit de le faire
et comment suis-je assuré?
En vertu du contrat de bail, vous êtes en
principe responsable de tous les dommages
résultant de vos actes ou de votre
négligence. Outre le fait de remplacer la
clé perdue, le propriétaire peut aussi
exiger le remplacement des serrures.
La question de savoir si ce changement
est nécessaire dépend des circonstances
dans lesquelles vous avez perdu la
clé. Si vous avez perdu la clé à proximité
de l’appartement, le risque qu’une
personne mal intentionnée se serve de la
clé pour accéder à votre logement et le
cambrioler sera considérable. Dans ce
cas, le changement des serrures devrait
être qualifié de demande légitime de la
part du propriétaire. La plupart des
assurances responsabilité civile privée
couvrent les coûts résultant de cette
opération, même si certaines limitent le
montant maximal. De plus, une franchise
sera déduite du montant. Et l’assurance
peut réduire les prestations si la perte de
la clé résulte d’une négligence du locataire.
son propriétaire. Dans ce cas, l’assurance
responsabilité civile privée assurerait
votre protection juridique en qualifiant la
mesure d’injustifiée et en refusant, en
votre nom vis-à-vis du propriétaire, le
changement des serrures et en réduisant
ses prétentions au seul remplacement de
la clé. Le contrat de bail peut cependant
prévoir que le locataire doit, s’il perd une
clé, dans tous les cas assumer les frais
pour le remplacement des serrures. Cet
accord contractuel (en principe autorisé)
dépasse la responsabilité civile légale.
Votre assurance responsabilité civile
privée n’est donc pas tenue d’allouer des
prestations: dans ce cas de figure, votre
assureur n’allouera aucune prestation
pour le remplacement des serrures.
La valeur actuelle est déterminante
De plus, vous devez savoir que dans le
droit de la responsabilité civile, seule la
valeur actuelle est due et non pas la
valeur à neuf. Il s’agit donc de la valeur
d’une chose en tenant compte de l’âge
et de l’usure au moment où survient le
sinistre. Suivant l’âge des serrures, vous
pourrez donc faire valoir l’amortissement
vis-à-vis du propriétaire. La durée de
vie d’une serrure est estimée à environ
25 ans. Si la serrure a 13 ans au moment
où elle doit être remplacée, vous ne
devrez vous acquitter que de la moitié
des frais encourus.
(Guide des assurances ASA/SVV Archives)
Changer les serrures n’est pas
indispensable
Si vous avez perdu votre clé à l’étranger
pendant vos vacances, le changement
des serrures pourrait être considéré
comme disproportionné et superflu, si la
clé ne portait aucune marque distinctive
permettant de conclure à l’identité de
Photo: Adobe Stock
58
6/22 vsao /asmac Journal
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Une couverture
d’assurance en ligne – pour
les particuliers aussi
Les particuliers peuvent eux aussi être victimes de piratages,
d’escroqueries sur Internet ou d’hameçonnage. Il s’agit de risques
majeurs – et voici comment les couvrir.
Marco Feuz, gestionnaire de produits Assurance habitation chez Zurich Suisse
Commander un livre sur le Net,
rechercher une définition sur
Google ou lire l’édition en ligne
d’un quotidien – Internet
forme partie intégrante du quotidien de la
plupart des gens. Selon l’Office fédéral de
la statistique, 89% de la population suisse
âgée de 14 ans ou plus utilisait régulièrement
Internet en 2020. Concernant la
tranche d’âge des moins de 50 ans, ce
chiffre avoisine les 100% et même chez les
plus de 70 ans, 53% se connectent encore
régulièrement.
Surfer sur Internet comporte des
risques
Ce que beaucoup d’entre nous ignorent:
chaque fois qu’un utilisateur surfe sur Internet,
il établit systématiquement une
connexion avec d’autres ordinateurs et
relie son appareil, que ce soit son ordinateur
portable, sa tablette ou son smartphone,
au monde extérieur. Mais attention,
car en surfant sur le World Wide Web,
vous pouvez tomber sur des escrocs – les
cybercriminels ont depuis longtemps
identifié le réseau comme un business
très lucratif et s’attaquent non seulement
aux entreprises, mais aussi aux particuliers.
Dangers liés aux virus, à la fraude ou
au phishing
Si vous êtes victime d’un virus informatique,
il vous faudra généralement faire
appel à un expert. Celui-ci supprimera le
logiciel malveillant, réinitialisera les programmes
et idéalement, il pourra restaurer
vos données personnelles à partir de la
sauvegarde. Faire ses achats en ligne com-
Photos: Adobe Stock; màd
60
6/22 vsao /asmac Journal
mediservice
porte également des risques. Il peut par
exemple arriver que des articles commandés
sur Internet soient endommagés ou
ne soient pas du tout livrés. Il arrive parfois,
qu’après avoir réservé une location
de vacances sur Internet, qu’on ait de
mauvaises surprises en arrivant sur place
en constatant qu’il s’agit d’une arnaque.
La situation peut être encore plus dramatique
si un pirate informatique parvient à
accéder à votre e-banking et à se faire virer
une somme d’argent importante depuis
votre compte, argent qui disparaît ensuite
dans la «toile nébuleuse» d’Internet.
Cinq conseils pour améliorer la
sécurité informatique
1. Veillez à ce que votre système d’exploitation
soit toujours à jour, car les pirates
informatiques s’attaquent aux points
faibles des logiciels.
2. Installez des programmes antivirus qui
détecteront et bloqueront les logiciels
malveillants.
3. Utilisez des mots de passe intelligents
qui combinent des caractères spéciaux,
des chiffres et des lettres, qui comportent
au moins huit caractères et dans
lesquels votre nom ne figure pas.
4. Sensibilisez vos collaborateurs et informez-les
sur le phishing, par exemple.
En effet, les internautes sont la porte
d’entrée dans quasiment tous les cas de
cyberattaques.
Deux nouvelles cyberassurances de Zurich
Couverture d’assurance contre les cyberattaques et les logiciels malveillants
La nouvelle assurance «Cyber Safe Surf» offre une couverture contre les conséquences
financières des cyberattaques et des logiciels malveillants. Zurich prend en charge les
frais d’élimination du logiciel malveillant, de réinitialisation des programmes et de
restauration de vos données à partir d’une sauvegarde. La somme d’assurance forfaitaire
est fixée à 3000 francs. La prime d’assurance «Cyber Safe Surf» s’élève à 39 francs par an.
Couverture d’assurance en cas d’achats en ligne et d’accès frauduleux aux comptes
L’assurance «Cyber Safe Shop & Pay» intervient si un escroc vole de l’argent sur votre
compte via l’e-banking, si des articles commandés en ligne sont défectueux ou ne sont
pas livrés ou si vous réservez une location de vacances en ligne et que vous êtes victime
d’une arnaque. La somme d’assurance standard s’élève à 3000 francs et la prime annuelle
est de 39 francs. Il est également possible de souscrire des sommes d’assurance
plus élevées.
5. Sauvegardez régulièrement vos données
importantes, par exemple grâce à une
clé USB ou un disque dur externe. Logique,
mais essentiel: la sauvegarde doit
systématiquement être déconnectée du
réseau, afin de rester hors de portée du
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vsao /asmac Journal 6/22 61
mediservice
La transformation numérique
du système de santé
Ce qui semblait relever de la science-fiction il y a quelques années
fait aujourd’hui partie de notre quotidien: l’intelligence artificielle progresse
dans tous les domaines de la vie et modifie notre manière de travailler
et de vivre, que ce soit au niveau individuel ou dans la société.
Quels avantages l’intelligence artificielle apporte-t-elle dans la médecine?
Dieter J. Tschan, lic. oec. HSG, Nimeda Consulting GmbH; D r Jörg Tschan, chirurgie orale, Nimeda Consulting GmbH
La transformation numérique
touche la médecine au quotidien.
Aujourd’hui, il ne suffit
plus de proposer un accès gratuit
à un réseau sans fil dans la salle d’attente.
Ce service est devenu la norme
dans presque tous les cabinets. Dans
notre article, nous allons donc présenter
(sans prétendre à l’exhaustivité) les possibilités
numériques qui s’offrent aux cabinets
médicaux, en mettant l’accent sur
l’intelligence artificielle.
Un besoin connu – une nouvelle
solution
L’idée selon laquelle l’homme mise sur
l’assistance technologique pour accomplir
son travail de manière plus efficace, plus
rapide et moins fatigante est aussi vraie
aujourd’hui qu’elle l’était autrefois.
Pour illustrer notre propos, nous prendrons
pour exemple la lessive: bien que
l’on puisse encore aujourd’hui laver ses vêtements
dans une rivière (pour autant que
cela soit encore autorisé), on préfère de
loin le faire avec la machine à laver. Le besoin
fondamental d’avoir des vêtements
propres reste le même, mais la manière
dont nous obtenons ce résultat a fondamentalement
changé au cours des derniers
siècles.
Alors, pourquoi ne pas se servir des
avantages de la technologie moderne pour
le bien de son cabinet? Les nouvelles possibilités
numériques n’apportent pas seulement
une aide dans le domaine des soins
médicaux, mais aussi et surtout dans le
domaine administratif. Les petites améliorations
favorisent non seulement l’efficience,
mais aussi la satisfaction des collaborateurs
en éliminant des tâches souvent
pénibles, répétitives et parfois dangereuses.
Nous citerons comme exemples
– les services dans le cloud (calendrier en
ligne, accès aux données des patients depuis
chez soi ou à partir de n’importe
quel autre emplacement),
– les rappels automatiques (par exemple
par SMS) pour les rendez-vous,
– les systèmes de saisie du temps de travail
pour les employés qui permettent de travailler
de façon plus flexible et offrent la
possibilité d’effectuer certaines tâches en
télétravail et donc d’utiliser le temps de
travail et le poste de travail disponibles de
manière optimale.
Photo: màd
62
6/22 vsao /asmac Journal
mediservice
L’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle est probablement
la technologie-clé du 21 e siècle qui influencera
très fortement la vie publique et privée.
On peut comparer cela à l’introduction
de l’électricité à la fin du 19 e siècle. L’intelligence
artificielle aussi est une technologie
de base qui est utilisée systématiquement.
Partout où il faut analyser rapidement de
grands volumes de données et prendre de
«bonnes» décisions sur cette base, l’intelligence
artificielle sera utilisée. Car l’intelligence
artificielle permet en particulier de
prendre de meilleures décisions en «temps
réel», par exemple dans le secteur de la santé
ou dans le trafic. Une forte augmentation
de la productivité grâce à l’intelligence artificielle
est probable (p. ex. optimisation des
processus fondée sur l’intelligence artificielle,
optimisation de processus «end-toend»
avec traitement de gros volumes de
données en temps réel). Ou aussi des assistants
personnels pour le travail ou des applications
privées. Dans le secteur de la
santé, les solutions basées sur l’intelligence
artificielle sont de plus en plus présentes
comme le montrent les exemples suivants
(impact positif de l’intelligence artificielle
dans les cabinets).
1. Informations préalables pour
les médecins
Les symptômes peuvent être soumis à un
examen préalable; les diagnostics préliminaires
ou présomptifs facilitent le diagnostic
médical en mettant à disposition
des données supplémentaires. Dans ce
contexte, l’intelligence artificielle sert de
source de savoir à autoapprentissage et
d’aide à la décision en fournissant des
données pertinentes pour chaque indication
et chaque patient.
2. Aide au diagnostic (deuxième avis)
L’intelligence artificielle livre un
deuxième avis sur le diagnostic sur
la base des données dont elle dispose
(par exemple, aide à l’interprétation
des radiographies, des résultats du
dépistage du cancer de la peau ou des
résultats de laboratoire).
3. Réduction des temps d’attente
L’expertise du médecin combinée à l’interprétation
des symptômes obtenue par
l’intelligence artificielle doit permettre
de poser plus rapidement un diagnostic
tout en réduisant le temps d’attente. Les
patients peuvent ainsi obtenir une première
évaluation de leurs symptômes
avant de consulter le médecin et le médecin
peut mieux se préparer à l’entretien
avec le patient.
L’intelligence artificielle peut cependant
aussi reprendre des tâches administratives
telles que la transcription de documents
médicaux (p. ex. ordonnances,
rapports médicaux, assignations aux
spécialistes, etc.). Les médecins peuvent
alors se concentrer sur leur principale
compétence, celle de traiter les patients,
ce qui améliorera la satisfaction de tous.
4. Traitement à distance professionnel
Traitement à distance de patients, p. ex.
consultation par visioconférence, et
donc élargissement des soins médicaux
à des régions éloignées des centres urbains.
L’intelligence artificielle au cabinet
Vous vous demandez peut-être: «C’est
bien tout cela, mais qu’est-ce que cela signifie
pour moi?» Voici deux exemples
concrets qui sont déjà mis en pratique aujourd’hui
et qui montrent à quoi pourrait
ressembler un avenir assisté par l’intelligence
artificielle.
1. GoForward 1 (Etats-Unis)
GoForward propose des soins médicaux
sur la base d’un tarif forfaitaire. Elle
propose des outils pour la surveillance
biométrique à distance et une prise en
charge assistée. GoForward inclut des
programmes qui traitent de la santé cardiaque,
de la prévention du cancer, de la
gestion du poids et des soins de base.
2. Aaron.ai 2 (Allemagne)
Aaron.ai exploite en Allemagne des répondeurs
téléphoniques basés sur l’intelligence
artificielle. Aaron.ai répond
de manière structurée à tous les appels
lorsque les collaborateurs du cabinet ne
sont pas disponibles.
Conclusion
On n’arrête pas le progrès, en particulier
dans le domaine de la santé. Nous avons tous
en mémoire l’histoire de l’OFSP et des télécopieurs,
qui a couvert la Suisse de ridicule.
On peut considérer la transformation
numérique comme un danger ou une opportunité.
Si l’on opte pour la deuxième
solution, il existe de nombreuses possibilités
d’agir de manière proactive pour franchir
le pas vers la modernisation. Comme
le disait Jeremias Gotthelf «C’est à la maison
[au cabinet] que doit débuter ce qui va
briller dans la patrie», il ne faut pas abandonner
ces progrès technologiques à la
concurrence ou à l’Etat, mais soi-même
plonger dans les innombrables possibilités
de la transformation numérique. Les
patients vous en seront reconnaissants!
1
https://goforward.com/
2
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Sources sur l’intelligence
artificielle:
[1] Kanadpriya Basu, Ritwik Sinha,
Aihui Ong, and Treena Basu, Artificial
Intelligence: How is It Changing Medical
Sciences and Its Future?, PMC (nih.gov),
(2020).
[2] Limbach Gruppe, Wenn der
Computer mitdenkt: von Telemedizin zu
künstlicher Intelligenz in der Arztpraxis,
Limbach Gruppe, (2022).
[3] Medizinische Fakultät FAU,
Wenn KI in der Arztpraxis hilft, Medizinische
Fakultät (fau.de), (2021).
[4] Arzt & Wirtschaft, Künstliche
Intelligenz: Wertvolle Unterstützung für
Ärzte, ARZT & WIRTSCHAFT (arztwirtschaft.de),
(2021).
[5] Jürgen Stüber, Patienten
telefonieren mit einer KI – die Arztpraxis
der Zukunft?, (businessinsider.de), (2020).
vsao /asmac Journal 6/22 63
mediservice
La cuisine saine et savoureuse
Carpaccio de bœuf
pour les fêtes
Martina Novak, spécialiste SWICA Communication d’entreprise
Photos: màd; Adobe Stock
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6/22 vsao /asmac Journal
mediservice
Carpaccio de bœuf
Ingrédients
Filet de bœuf
200 g de filet de bœuf
2 cuillères à soupe d’huile d’agrumes
Sel marin
Crème acidulée
180 g de crème acidulée
20 g de moutarde à gros grains
Zeste râpé d’un citron
Sel, poivre
Crumble aux cacahuètes
100 g de cacahuètes salées
40 g de sucre brun
30 g de miel
30 g de beurre
Recette pour 2 personnes
Préparation
Pour le bœuf
Envelopper le filet de bœuf dans du film
alimentaire, comme un saucisson. Faire
un petit nœud à chaque extrémité. Placer
au congélateur pendant 24 heures jusqu’à
ce qu’il soit complètement congelé. Retirer
ensuite le film et couper en tranches
très fines, si possible à l’aide d’une trancheuse.
Faire mariner les fines tranches
dans de l’huile d’agrumes et saupoudrer
d’une pincée de sel.
Pour la crème acidulée
Bien mélanger tous les ingrédients et
assaisonner avec du sel et du poivre.
Mettre ensuite au frais pendant une heure
pour que la crème acidulée se solidifie.
Rabais de primes
multiples
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Pour le crumble aux cacahuètes
Mettre les cacahuètes dans un sac en
plastique et taper à l’aide d’une poêle.
Faire fondre le beurre dans une casserole
et y dissoudre le sucre et le miel. Ajouter
ensuite les cacahuètes et bien mélanger. Il
en résulte une pâte épaisse qui doit être
étalée sur une plaque de cuisson recouverte
de papier sulfurisé. Cuire la masse à
160 °C pendant 10 à 15 minutes (jusqu’à ce
qu’elle caramélise). Retirer ensuite la
plaque du four et la laisser refroidir à
température ambiante. Lorsque la masse
est froide et dure, la hacher grossièrement
au mixeur.
L’organisation de santé SWICA sponsorise l’équipe nationale suisse de cuisine, qui est l’auteur
de cette recette.
vsao /asmac Journal 6/22 65
Impressum
Adresses de contact des sections
N o 6 • 41 e année • Décembre 2022
Editeur
AG
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
mediservice vsao-asmac
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne
Téléphone 031 350 44 88
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch
www.asmac.ch, www.vsao.ch
Sur mandat de l’asmac
Rédaction
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),
Kerstin Jost, Fabian Kraxner, Bianca Molnar,
Patricia Palten, Léo Pavlopoulos, Lukas Staub,
Anna Wang
Comité directeur asmac
Angelo Barrile ( président), Nora Bienz
(vice- présidente), Severin Baerlocher,
Christoph Bosshard (invité permanent),
Marius Grädel, Patrizia Kündig, Richard
Mansky, Gert Printzen, Svenja Ravioli,
Patrizia Rölli, Martin Sailer, Jana Siroka,
Clara Ehrenzeller (swimsa)
Impression et expédition
Stämpfli SA, entreprise de communication,
Wölflistrasse 1, 3001 Berne, tél. 031 300 66 66,
info@staempfli.com, www.staempfli.com
BL/BS
VSAO Sektion beider Basel, Geschäftsleiterin und Sekretariat:
lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin, Hauptstrasse 104,
4102 Binningen, tél. 061 421 05 95, fax 061 421 25 60,
sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch
BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,
info@vsao-bern.ch, www.vsao-bern.ch
FR ASMAC section fribourgeoise, Sanae Chemlal, Rue du Marché 36,
1630 Bulle, presidence@asmaf.ch
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch
GR
JU
NE
VSAO Sektion Graubünden, Kornplatz 2, 7000 Coire, Samuel B. Nadig,
lic. iur. HSG, RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 081 256 55 55,
info@vsao-gr.ch, www.vsao-gr.ch
ASMAC Jura, 6, Chemin des Fontaines, 2800 Delémont,
marie.maulini@h-ju.ch
ASMAC section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat,
Rue du Musée 6, case postale 2247, 2001 Neuchâtel,
tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch
SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,
9000 St-Gall, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,
Surber@anwaelte44.ch
Maquette
Oliver Graf
Illustration de la page de couverture
Stephan Schmitz
Annonces
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien,
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SO
TI
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Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
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segretariato@asmact.ch
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
Tirage
Exemplaires imprimés: 22 200
Certification des tirages par la REMP/FRP
2022: 21 679 exemplaires
Fréquence de parution: 6 numéros par année
L’abonnement est inclus dans la contribution
annuelle pour les membres de l’asmac
ISSN 1422-2086
L’édition n o 1/2023 paraîtra en
février 2022. Sujet: Fréquence.
© 2022 by asmac, 3001 Berne
Printed in Switzerland
VD
VS
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,
asmav@asmav.ch, www.asmav.ch
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Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch
Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20
ZH/SH
VSAO ZH/SH, RA lic. iur. Susanne Hasse,
Geschäftsführerin, Nordstrasse 15, 8006 Zurich, tél. 044 941 46 78,
susanne.hasse@vsao-zh.ch, www.vsao-zh.ch
Publication2022
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Label de qualité Q-publication
de l’association médias suisses
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