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PANORAMA DE PRESSE - 26.04.23

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS-CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Alexandre Abellan<br />

24·04·23<br />

LES REVENDICATIONS <strong>DE</strong><br />

VIGNERONS <strong>DE</strong>VIENNENT<br />

REMISES EN QUESTION <strong>DE</strong><br />

L’INTERPROFESSION À BOR<strong>DE</strong>AUX<br />

(1)<br />

Mettant en cause la représentativité et le fonctionnement des instances<br />

bordelaises, un collectif des viticulteurs girondins demande au ministre<br />

de l’Agriculture d’intervenir, notamment pour mieux calibrer les aides à<br />

l’arrachage des vignes excédentaires.<br />

Ça gronde en Gironde. Alors que la crise économique des vins rouges sans marchés<br />

reste pesante, la tension devient ouvertement politique pour une partie du vignoble<br />

bordelais s’exprimant au travers du collectif Viti 33 (composé d’un bureau de 20<br />

viticulteurs). Dans une lettre de demande de rendez-vous adressée ce lundi 24 avril au<br />

ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, ces porte-paroles du malaise viticole visent<br />

notamment la demande de renouvellement des accords interprofessionnels du Conseil<br />

Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). « L’assemblée générale du CIVB du<br />

17 avril a abordé le sujet du renouvellement des accords interprofessionnels triennaux<br />

pour la période 2023-2026, pour les appellations de Bordeaux. L’interprofession va<br />

donc solliciter votre validation pour cette prolongation » indique le courrier (voir<br />

encadré), estimant que « la prolongation des accords interprofessionnels, en l’état,<br />

nous semble inacceptable et dépourvue de bon sens ». Cette AG ayant validé le<br />

financement sur fonds propres et par emprunt d’un tiers des 9 500 hectares de vignes<br />

bénéficiaires du futur arrachage sanitaire.<br />

Remonté, le collectif réfute dans son courrier « toute légitimité et toute<br />

représentativité » à l’institution paritaire (50 % de représentants de la production et<br />

50 % de négociants) en jugeant « déconnectées » les prises de position exprimées.<br />

Notamment lors de la réunion publique du 4 avril à Cadillac, durant laquelle le besoin<br />

d’arrachage allait de 30 à 40 000 ha selon les intervenants, quand les représentants<br />

de l’interprofession défendaient l’acquis de haute lutte de 9 500 ha. Autre point visé<br />

par le collectif, le montant des Cotisations Volontaires Obligatoire (CVO) : il « doit<br />

être proportionnel au prix du tonneau, tel qu’il est évalué lors de la fixation des baux<br />

ruraux » estiment ces vignerons, demandant ainsi une plus forte participation des<br />

AOC les plus valorisées aux frais de fonctionnement de l’interprofession.<br />

Revendiquant un millier de membres*, le collectif estime également que « la place<br />

du négoce dans cette interprofession doit être impérativement révisée » alors que<br />

« des groupes internationalisés, où les Bordeaux sont quasiment marginaux »<br />

conservent des sièges décisionnaires dans les instances. « Nous demandons que<br />

des négoces réalisant moins des deux tiers de leur chiffre d’affaires consolidé en<br />

Bordeaux ne fasse pas parties de l’interprofession et ne prennent pas part aux<br />

décisions concernant ceux qui vivent et travaillent à Bordeaux » milite le collectif<br />

dans ce courrier offensif.<br />

20

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