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EXPLOITATION<br />
Le Monciné d’Anglet distingué par la CST<br />
La Commission supérieure technique a remis à Cannes son label Excellence à deux salles<br />
du complexe exploité par François-Xavier Menou.<br />
En novembre dernier, le Monciné<br />
d'Anglet, sur la côte basque, annonçait<br />
devenir 100 % Premium, en<br />
ayant modernisé ses 7 salles pour la<br />
sortie d'Avatar : la voie de l’eau. Du<br />
gradinage des salles aux cabines<br />
refaites, en passant par l’installation<br />
de fauteuils “Full recliner” numérotés,<br />
tout le cinéma a été en effet repensé.<br />
François-Xavier Menou, qui exploite<br />
le cinéma depuis dix-sept ans, dit<br />
s’être s’est inspiré de l’expérience de<br />
son associé Ociné, troisième exploitant<br />
espagnol. « Mon envie était de<br />
coller à la qualité française. L’architecte<br />
et moi avons pris la norme Afnor NF<br />
S 27-001. Puis nous avons cherché à être mieux-disant sur<br />
tous les critères en visant l’excellence du champ de vision ».<br />
Pour un meilleur confort, les jauges des salles ont été<br />
réduites et deux d’entre elles ont été équipées en Dolby<br />
Atmos et en 3D active par Ciné Digital.<br />
Ce sont donc les salles 1 et 2 du Monciné d'Anglet qui<br />
ont reçu officiellement le label Excellence de la CST, le<br />
18 <strong>mai</strong> à Cannes. Pour rappel, ce label distingue les salles<br />
offrant, par leurs aménagements, «un spectacle de la plus<br />
grande qualité possible, au-delà des exigences des normes<br />
qualitatives françaises ».<br />
©CST<br />
Angelo Cosimano, président de la CST, François-Xavier Menou, directeur général de<br />
Monciné à Anglet, et Etienne Roux, président de Ciné Digital.<br />
Le mois dernier, c’est la salle 1 de L’Empire à Paray Le<br />
Monial qui avait été labellisée.<br />
Cela porte à 18 le nombre de salles labellisées Excellence,<br />
à savoir la grande salle de projection du CNC, les 7 aux<br />
Arches de Lumières à Yvetot, L’Espace Miramar à Cannes,<br />
une au cinéma Les Enfants du Paradis à Chartres, au<br />
Loft à Châtellerault, au Publicis cinémas à Paris, au<br />
CinéPal’ à Palaiseau, à L’Empire à Paray Le Monial, au<br />
Jean Eustache à Pessac et au Forum à Sarreguemines.<br />
C.V.<br />
Le Buxy de Boussy-Saint-<br />
Antoine baisse le rideau<br />
Définitivement fermé depuis le 15 <strong>mai</strong>, le<br />
complexe cinématographique de la commune<br />
essonnienne met en exergue la difficulté des<br />
cinémas à faire face aux exigences de grands<br />
bailleurs privés.<br />
« C’est une mauvaise nouvelle pour notre ville et notre<br />
territoire », a déclaré le <strong>mai</strong>re Ro<strong>mai</strong>n Colas la veille<br />
de la liquidation judiciaire du Buxy, en saluant le<br />
travail des exploitants Henri et Claudine Demoulin.<br />
« Nous étions conscients des difficultés », a précisé<br />
l’édile de la commune de 8 000 habitants, à une<br />
vingtaine de kilomètres au sud-est de Paris, qui<br />
soutenait le cinéma depuis une dizaine d'années<br />
via une convention. Pour autant, une reprise par<br />
l’agglomération n'était pas envisageable, « parce<br />
que nous n’avons pas vocation à porter, en tant que<br />
puissance publique <strong>–</strong> et avec vos impôts <strong>–</strong> les<br />
montants élevés de loyer et de charges d’un centre<br />
commercial privé ».<br />
©Le Buxy<br />
Feu vert pour le<br />
futur cinéma de<br />
Milly-la-Forêt<br />
Un an après le refus de la CDACi en avril 2022, le dossier<br />
de création d’un complexe à Milly-la-Forêt a, cette fois,<br />
été validé par la commission, dans une nouvelle mouture.<br />
Des 5 salles et 567 places initialement prévues, le projet<br />
prévoit désor<strong>mai</strong>s la construction d’un cinéma de 4 écrans<br />
et 533 sièges dans la zone d’activité communale du<br />
Chenet. Baptisé Ciné Lines, le futur établissement est<br />
porté par le réalisateur-scénariste-producteur Romuald<br />
Boulanger (R-Lines <strong>Pro</strong>ductions), le producteur Mathias<br />
Weber (24 25 Films) et le groupe Étoile Cinémas.<br />
Le projet entend toujours répondre aux normes biosourcées<br />
en étant majoritairement conçu en bois et de plainpied.<br />
À l’intérieur, les 4 salles compteront respectivement<br />
71, 107, 130 et 225 fauteuils. La programmation sera<br />
éclectique avec l’objectif d’obtenir le classement art et<br />
essai, l’accent étant également prévu sur le jeune public<br />
avec l’envie de décrocher le label éponyme. Avec une<br />
concurrence distante d’une vingtaine de minutes en<br />
voiture (Ciné Paradis de Fontainebleau ou le Pathé de<br />
Dammarie-les-Lys notamment), les prévisions de fréquentation<br />
tablent sur environ 88 000 entrées annuelles.<br />
©Cineplexe<br />
T.C.<br />
Feu rouge pour<br />
Megarama à<br />
Saint-Martin-d’Hères<br />
Selon l’information du Dauphiné libéré, l’avis de la<br />
CNACi du 11 <strong>mai</strong> été défavorable au projet, validé en<br />
CDACi d’Isère en septembre dernier. Une déconvenue<br />
qui fait suite à celle d’UGC sur le même site, qui a<br />
abandonné son projet d’un 12 salles (et 2 300 fauteuils)<br />
après les blocages successifs en CDACi en février 2020<br />
puis en CNACi en octobre 2020.<br />
©Neyrpic-Apsys<br />
Megarama avait repris le flambeau de ce projet implanté<br />
dans le pôle commercial et de loisirs Neyrpic, aménagé<br />
sur d’anciennes friches industrielles de Saint-Martind’Hères,<br />
dans la banlieue sud-est de la métropole grenobloise.<br />
Bien que recalibré à 9 salles et 1 537 fauteuils, le<br />
nouveau multiplexe n’a donc toujours pas trouvé sa place<br />
dans l’offre communale, pour l’heure cantonnée au<br />
cinéma municipal Mon Ciné dont il comptait compléter<br />
la proposition art et essai par des films grand public, face<br />
aux 12 écrans du Pathé Échirolles et les 10 salles du Pathé<br />
en centre-ville de Grenoble, tous deux à 5 km environ<br />
de de Saint-Martin-d’Hères.<br />
A.A.<br />
Ouvert à la fin des années 1970 et rénové, entre<br />
autres, au début des années 2010, le Buxy (5 salles<br />
et 826 fauteuils) faisait partie de ces multisalles<br />
précurseurs des multiplexes et installés dans les<br />
zones commerciales, ses murs appartenant de fait<br />
au centre commercial Cora de Val d'Yerres.<br />
La cessation d’activités de ce « partenaire de la vie<br />
culturelle et citoyenne de Boussy-Saint-Antoine » ,<br />
qui avait accueilli près de 120 000 spectateurs en<br />
2019 <strong>–</strong> et 67 000 en 2022 <strong>–</strong>, « va laisser un vide dans<br />
la ville ». Mais le <strong>mai</strong>re de Boussy-Saint-Antoine est<br />
déjà mobilisé pour proposer, d’ici quelques mois,<br />
une nouvelle offre cinématographique pour le<br />
territoire. « Elle sera assise sur un modèle analogue à<br />
celui de Montgeron ou de Yerres, deux petits cinémas<br />
dont l’activité est en partie financée par l'intercommunalité.<br />
Et ça fonctionne parce que les murs<br />
appartiennent à la communauté d'agglomération ;<br />
nous n’avons pas à payer de loyer à des opérateurs<br />
privés », estime Ro<strong>mai</strong>n Colas.<br />
A.A.<br />
N°445 / <strong>31</strong> <strong>mai</strong> <strong>2023</strong><br />
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