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syndicom magazine No.35

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

Depuis longtemps déjà, nous nous engageons pour les droits du travail dans les domaines Logistique, Télécommunication et Médias. De bonnes conditions de travail résultent de succès communs. Joins notre mouvement et construis ton avenir avec nous. L’union fait la force!

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« Notre but est ici la création d’emplois durables,<br />

sains et bien rémunérés » Reto Wyss, USS<br />

21<br />

pétrole et au gaz des oligarques, en<br />

installant, par exemple, des pompes<br />

à chaleur. La loi climat prévoit que<br />

la Confédération encourage, à raison<br />

de 200 millions de francs par an<br />

sur dix ans, le remplacement des<br />

installations de chauffage utilisant<br />

les combustibles fossiles et des<br />

chauffages électriques fixes à résistance<br />

par une production de chaleur<br />

fondée sur les énergies renouvelables<br />

et des mesures d’amélioration<br />

de l’efficacité énergétique des<br />

bâtiments grâce à leur rénovation.<br />

Si la Confédération prend à sa<br />

charge une partie des frais d’assainissement,<br />

la marge de manœuvre<br />

pour d’éventuelles hausses des<br />

loyers s’en trouve substantiellement<br />

réduite. En plus d’une baisse des<br />

charges résultant de chauffages<br />

moins chers à l’usage, les locataires<br />

seront en fin de compte financièrement<br />

avantagés. De toute façon, il<br />

est clair que si les propriétaires, les<br />

bailleurs, reçoivent de l’argent de la<br />

Confédération pour remplacer un<br />

chauffage, les locataires doivent absolument<br />

en profiter !<br />

4. Un environnement sain fait partie<br />

du service public<br />

Le réchauffement climatique frappe<br />

la partie la plus pauvre de la population<br />

: en Suisse aussi. De fait, il<br />

concerne surtout la construction,<br />

l’agriculture, les transports, le tourisme<br />

et les soins. Et la plupart du<br />

temps, celles et ceux qui sont<br />

concernées sont des salarié-e-s plutôt<br />

mal rémunéré-e-s professionnellement<br />

exposé-e-s à des températures<br />

toujours plus élevées et des<br />

dangers naturels croissants. Dans<br />

un tel contexte, la politique climatique<br />

doit une fois pour toutes être<br />

comprise pour ce qu’elle est réellement<br />

: une nécessité fondamentale<br />

et incontournable pour tout le<br />

monde. Le « changement climatique<br />

» relève précisément du service<br />

public, comme l’approvisionnement<br />

en énergie ou les transports<br />

publics. Il est le projet d’avenir collectif<br />

auquel nous aurions d’ailleurs<br />

dû nous attaquer ensemble il y a<br />

longtemps, au lieu de l’ignorer dans<br />

un premier temps pour l’abandonner<br />

ensuite au marché qui n’a fait<br />

qu’aggraver les problèmes en usant<br />

d’instruments inefficaces comme<br />

les programmes de compensation et<br />

les engagements volontaires. Ce<br />

dont nous avons par conséquent un<br />

besoin urgent, c’est d’un programme<br />

public d’amélioration de<br />

grande envergure et à cet égard, la<br />

LCI représente la pierre angulaire.<br />

5. Il faut un fonds climat !<br />

Les investissements déclenchés par<br />

la LCI sont très importants. Mais ils<br />

ne suffisent malheureusement de<br />

loin pas pour ramener à zéro<br />

jusqu’en 2050 – voire plus tôt<br />

comme ce serait en réalité nécessaire<br />

– le niveau des émissions de<br />

gaz à effet de serre en Suisse. C’est<br />

précisément pour cette raison que<br />

les syndicats soutiennent en plus<br />

l’initiative pour un fonds climat qui<br />

demande qu’une offensive de financement<br />

à long terme et socialement<br />

équitable soit lancée en vue de<br />

mettre en œuvre la transition écologique.<br />

L’initiative prévoit d’investir<br />

chaque année entre 0,5 et 1 % du PIB<br />

dans un fonds destiné à financer le<br />

remplacement de la majeure partie<br />

des agents énergétiques fossiles<br />

dans les bâtiments, les transports et<br />

l’économie, ainsi que l’augmentation<br />

de l’efficacité énergétique, de la<br />

production d’électricité à partir de<br />

sources d’énergies renouvelables et<br />

la réduction des émissions. Ce<br />

fonds climat, encore à créer, devra<br />

permettre des investissements publics<br />

non seulement en faveur de<br />

nouvelles infrastructures et technologies,<br />

mais aussi de la formation<br />

ainsi que de la reconversion des salarié-e-s<br />

et des aides à apporter à ces<br />

derniers dans les branches concernées.<br />

Conclusion : toute personne<br />

qui soutient la loi climat doit logiquement<br />

aussi signer l’initiative<br />

pour un fonds climat.<br />

L’initiative pour un fonds<br />

climat: toutes les infos<br />

Une économie<br />

juste et écologique<br />

Pour les syndicats, le tournant climatique<br />

est LE projet d’avenir collectif.<br />

Le renforcement des serivces publics<br />

en est le levier central. Des modèles<br />

de référence historique, comme le<br />

développement du réseau ferroviaire,<br />

la création des CFF, la construction<br />

des centrales hydroélectriques et<br />

celle du réseau électrique, montrent<br />

que les programmes collectifs publics<br />

sont incontournables dans une<br />

logique de services accessibles à<br />

toutes et tous sur la durée et dans le<br />

respect des limites planétaires.<br />

C’est avec ce même esprit que<br />

nous devons négocier le tournant<br />

énergétique. Notre approvisionnement<br />

en énergie, basé aux deux tiers<br />

sur le pétrole et le gaz, est non seulement<br />

extrêmement nocif pour le climat,<br />

mais aussi économiquement<br />

absurde. La somme démesurée que la<br />

Suisse dépense chaque année pour<br />

son gaz et son pétrole doit être massivement<br />

investie dans la promotion<br />

des énergies renouvelables décentralisées<br />

et dans le développement des<br />

transports publics. Ces deux volets<br />

sont absolument indispensables<br />

pour atteindre rapidement la neutralité<br />

climatique.<br />

On n’en prend malheureusement<br />

pas le chemin : tandis que les<br />

énergies renouvelables ne représentaient<br />

que 11 % du mix énergétique<br />

de cet hiver (53 % hydraulique et 36 %<br />

nucléaire), les CFF vont augmenter<br />

de 5 % les prix des billets de train.<br />

Cette augmentation est en contradiction<br />

absolue avec l’ambition de la<br />

Confédération en matière de politique<br />

climatique et avec tous les principes<br />

de promotion des transports<br />

publics, demandés et validés maintes<br />

fois par la population. A l’Etat de<br />

jouer son rôle de régulateur !<br />

Donnons- lui-en les moyens en votant<br />

oui le 18 juin !<br />

Reto Wyss<br />

https://www.uss.ch/actuel/<br />

protection- du-climat

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