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PANORAMA DE PRESSE - 09.08.23

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POLITIQUE · ÉCONOMIE · LA VIGNE · LE VIN · HORS CHAMPAGNE<br />

VITISPHÈRE<br />

Alexandre Abellan<br />

07·08·23<br />

PAS D’OBLIGATION <strong>DE</strong><br />

RENÉGOCIATION <strong>DE</strong>S PRIX POUR<br />

LES VINS EN CAS D’INFLATION<br />

Un arrêté confirme que les vins, moûts et raisins sont écartés des dispositifs généraux agricoles<br />

d’obligation de révision des prix contractuels en cas de fluctuation des prix «de l’énergie, du transport<br />

et des matériaux entrant dans la composition des emballages».<br />

Tout juste publié au Journal Officiel, l’arrêté du 31 juillet dernier inclut les vins, raisins et moûts AOP, IGP et<br />

sans indication géographique parmi « la liste des produits agricoles et alimentaires pour lesquels […] le contrat<br />

de vente peut ne pas comporter de clause de renégociation du prix mentionnée » entre un producteur agricole<br />

et son premier acheteur. Soit une exception à l’article L. 441-8 du Code de Commerce, issu de la loi Egalim2<br />

d’octobre 2021, qui impose que « les contrats d’une durée d’exécution supérieure à trois mois portant sur la<br />

vente des produits agricoles et alimentaires dont les prix de production sont significativement affectés par des<br />

fluctuations des prix des matières premières agricoles et alimentaires et des produits agricoles et alimentaires,<br />

de l’énergie, du transport et des matériaux entrant dans la composition des emballages comportent une clause<br />

relative aux modalités de renégociation du prix permettant de prendre en compte ces fluctuations à la hausse<br />

comme à la baisse. » Une obligation qui fait encourir des amendes administratives allant jusqu’à 75 000 €<br />

pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale (pouvant être doublée en cas de nouveau<br />

manquement dans les deux ans suivant la première infraction).<br />

Validé par les interprofessions de la filière vin*, cette exemption confirme le décret du 26 décembre dernier «<br />

fixant les produits et les catégories de produits pour lesquels le contrat de vente ou l’accord-cadre peut ne pas<br />

être conclu sous forme écrite ». Ayant suscité de vifs débats parlementaires ce début d’année, l’exclusion du<br />

vin, et notamment du vin en vrac, de « la non-négociabilité du prix des matières premières agricoles » est aussi<br />

issue de la loi Egalim 2.<br />

* : Sont cités l’Anivin de France, le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), le Bureau<br />

interprofessionnel des vins du Centre-Loire (BIVC), le Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC),<br />

le Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace(CIVA), le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux<br />

(CIVB), le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), le Comité interprofessionnel des vins du<br />

Jura (CIVJ), le Comité interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL), le Comité interprofessionnel des<br />

vins de Provence (CIVP), le Comité interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR), l’Interprofession des<br />

Vins du Beaujolais (Interbeaujolais, l’Interprofession des Vins du Val de Loire (Interloire), l’Interprofession<br />

des Vins de la Vallée du Rhône (Inter Rhône), l’Interprofession des vins de Bergerac et Duras (IVBD), de<br />

l’Association interprofessionnelle des vins à Indication Géographique Protégée du Sud-Est (Intervins Sud-Est),<br />

l’Interprofession des vins du Sud-Ouest (IVSO) et l’Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC).<br />

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