D'HANDWIERK SEPTEMBRE 2023

MAGAZINE
POLITIQUE
DEUXIÈME TABLE RONDE ELECTIONS 2023
Quelle politique mettre
en place afin de créer un cadre
propice au développement
socio-économique
de l’Artisanat ?
A l’approche des élections nationales, la Chambre des Métiers et la Fédération des Artisans ont organisé le 28 juin dernier
la deuxième table ronde politique Elections 2023, en présence d’un public nombreux et attentif.
Cette deuxième table ronde, modérée par la journaliste
Annick Goerens, a réuni un panel de candidats de sept
partis politiques, à savoir Tess Burton (LSAP), Claude
Meisch (DP), Meris Šehović (Déi Gréng), Luc Frieden (CSV),
Maksymilian Woroszylo (ADR), Tommy Klein (Piraten) et
Carole Thoma (Déi Lénk).
Objectif législature 2023-2028 : Définition d’une politique
de diversification orientée vers les PME artisanales
Sachant que l’Artisanat se caractérise par une large palette
d’activités innovatrices se développant rapidement,
Alex Kieffer, Vice-Président de la Chambre des Métiers,
et Luc Meyer, Président de la Fédération des Artisans, ont
souligné en guise d’introduction que les entreprises artisanales
garantissent des emplois stables et résilients et que « si le pays
se porte bien, l’Artisanat va bien également et inversement ».
« Les représentants de l’Artisanat ont souligné que le secteur a
besoin d’un cadre offrant une sécurité de planification
et de développement tout en permettant de « booster »
à terme les investissements porteurs d’avenir. »
Un développement équilibré du pays ne sera possible que si des
réponses politiques efficaces et cohérentes aux défis de gestion
des effets secondaires de la croissance économique actuelle sont
données. Il importe que le cadre réglementaire soit simplifié
et adapté aux besoins des petites entreprises artisanales. Les
futures mesures politiques visant à relever les défis de la transition
énergétique et de la diversification économique doivent
être situées dans un cadre plus large de l’aménagement du
territoire et d’une croissance économique qualitative.
Ainsi, le modèle du développement durable doit être
considéré comme ligne de conduite future.
Les propositions de l’Artisanat en direction des partis politiques
étaient multiples, notamment la définition d’une stratégie
globale considérant à la fois les zones d’activités, la mobilité et
le logement, le développement de l’offre de sites d’implantation
adaptés, la réduction de la complexification des procédures
urbanistiques, une politique de logements abordables
ambitieuse par des initiatives courageuses agissant sur l’offre,
une stratégie de soutien durable de l’Artisanat en matière
de « décarbonation », etc.
Les représentants de l’Artisanat ont souligné que le secteur
a besoin d’un cadre offrant une sécurité de planification
et de développement tout en permettant de « booster »
à terme les investissements porteurs d’avenir.
Aménagement du territoire : sites d’implantation et procédures
Pour Luc Frieden (CSV), les lois sont trop complexes et
les procédures trop longues. Il plaide en faveur d’une réduction
de 20 pourcents des procédures et estime que le recours à des
études multiples qui s’enchaînent en matière procédurale ne
sert pas à l’objectif de développement efficace du territoire.
Il importe d’établir un équilibre entre l’objectif écologique et
l’objectif de développement économique. Le parti CSV est
d’avis qu’il faut d’abord clarifier la question si on veut à
l’avenir maintenir la croissance et attirer voire développer
des entreprises et surtout des PME. Le maintien d’une
politique durable de pensions présuppose que le pays aura
besoin d’entreprises et partant de plus de sites d’implantation.
C'est la raison pour laquelle, il faut aussi, d’une part, un
consensus au sein de la société en faveur de cette approche
et, d’autre part, que les communes acceptent de telles zones
et que les plans nationaux soient rapidement adaptés.
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