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Haiti Liberte 27 Decembre 2023

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Perspectives<br />

RD : Il est temps de reconnaître les<br />

contributions des migrants haïtiens et<br />

de promouvoir leur régularisation<br />

Des travailleurs haïtiens émigrés vers la République Dominicaine<br />

Dans certaines activités, comme l’agriculture et la construction, leur<br />

contribution est plus élevée<br />

Des travailleurs haïtiens dans le domaine de la construction en République<br />

Dominicaine<br />

Par Colectivo #<strong>Haiti</strong>anosRD<br />

Aujourd’hui, 18 décembre <strong>2023</strong>,<br />

Journée internationale des migrants,<br />

nous du Collectif des Migrants<br />

<strong>Haiti</strong>anos dominicains, nous<br />

profitons de cette occasion pour<br />

rappeler à l’État dominicain les contributions<br />

de notre communauté à<br />

l’économie et à la société dominicaines,<br />

et plaçons le gouvernement<br />

dans la reconnaissance de ces contributions,<br />

moments importants<br />

pour le développement du pays.<br />

Contredisant les discours qui<br />

incitent à la haine et présentent les<br />

haïtiens et les travailleurs haïtiens<br />

comme un « fardeau pour l’État »,<br />

les statistiques présentées par l’Office<br />

National des Statistiques, issues<br />

de l’Enquête Nationale sur les<br />

Migrants de 2017, placent notre<br />

contribution à l’activité économique<br />

dominicaine entre 7 et 9,5% du PIB.<br />

Nous parlons d’une contribution<br />

comprise entre 8 et 11 milliards de<br />

dollars en <strong>2023</strong>, un montant similaire<br />

aux envois de fonds envoyés<br />

par les émigrés dominicains.<br />

Il est donc évident que criminaliser<br />

et stigmatiser les migrations,<br />

en utilisant des discours politiques<br />

basés sur la haine raciale pour accumuler<br />

du capital politique est une<br />

grave erreur, car cela stimule les violations<br />

des droits de l’homme et contredit<br />

également la vérité historique<br />

d’un pays qui dépend dans une large<br />

mesure sur les envois de fonds envoyés<br />

par les émigrés dominicains et<br />

la contribution de la main-d’œuvre<br />

immigrée. Il est temps de reconnaître<br />

cette réalité avec maturité et d’appliquer<br />

des politiques migratoires sans<br />

discrimination. Malheureusement,<br />

en ce moment, les immigrants haïtiens<br />

ferment toutes les portes pour<br />

régulariser notre statut migratoire<br />

en République Dominicaine. On observe<br />

qu’au bureau de la Direction<br />

Générale des Migrations (DGM), on<br />

s’occupe des immigrants d’autres<br />

pays, tandis que pour les haïtiens<br />

on prétend qu’« il n’y a pas de système<br />

».<br />

Cette situation dure depuis<br />

plusieurs mois et c’est une mesure<br />

de représailles que le gouvernement<br />

dominicain exerce contre le peuple<br />

haïtien résidant dans le pays dans<br />

le contexte du conflit pour l’utilisation<br />

de l’eau de la rivière binationale<br />

Massacre ou Dajabón. Cette situation,<br />

dans le cadre des opérations<br />

massives de déportation promues<br />

par le gouvernement, a eu pour<br />

conséquence que les gens de notre<br />

communauté sont affectés dans leur<br />

vie quotidienne, limitant leurs activités<br />

professionnelles, commerciales<br />

et éducatives. Les perquisitions aux<br />

fins de détention et d’expulsion du<br />

DGM se sont multipliées et se caractérisent<br />

par la violation systématique<br />

des lois nationales, avec des<br />

perquisitions sans ordre judiciaire,<br />

des traitements dégradants, des<br />

vols, des extorsions et la détention<br />

de femmes enceintes et de nourrissons<br />

séparés de leurs familles. . .<br />

Le secrétaire général de l’ONU,<br />

Antonio Guterres, a recommandé la<br />

gestion d’une migration sûre basée<br />

sur la solidarité, la collaboration<br />

et le respect des droits de l’homme,<br />

au lieu d’ « obliger les gens à<br />

entrer dans le royaume cruel des<br />

trafiquants, qui sont exposés à l’exploitation,<br />

abus et même la mort ».<br />

Ce problème est particulièrement<br />

grave en République dominicaine,<br />

où une récente tentative de légiférer<br />

contre la traite des êtres humains et<br />

d’offrir des garanties aux lanceurs<br />

d’alerte a été annulée sous la pression<br />

de secteurs ultraconservateurs<br />

et racistes.<br />

Aux actions illégales de la<br />

DGM s’ajoutent désormais celles de<br />

la police et de l’armée, qui participent<br />

à des opérations migratoires<br />

sans la préparation professionnelle<br />

minimale à la fiscalité migratoire.<br />

Nous insistons sur l’appel lancé au<br />

gouvernement dominicain pour qu’il<br />

John Joël Joseph : « Magistrat,<br />

ayez pitié de moi »<br />

John Joël Joseph<br />

La justice américaine a condamné<br />

le mardi 19 décembre <strong>2023</strong> à la<br />

prison à vie un ancien sénateur<br />

haïtien accusé de conspiration<br />

avec d’autres personnes en vue<br />

d’assassiner le président haïtien<br />

Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021<br />

dans la capitale de l’île, Port-au-<br />

Prince.<br />

Joseph Joel John, 52 ans, a comparu<br />

dans la matinée devant un<br />

tribunal fédéral de Miami (Floride)<br />

pour entendre la sentence.<br />

Vêtu d’un uniforme marron<br />

de prisonnier et enchaîné, il s’est<br />

adressé au tribunal en français pour<br />

expliquer qu’il n’avait pas voulu<br />

tuer Moïse, mais plutôt le traduire<br />

devant la justice haïtienne pour sa<br />

mauvaise gestion à la tête du pays.<br />

Lorsque les autres conspirateurs<br />

ont décidé d’assassiner le<br />

Président, il ne pouvait pas reculer<br />

de peur de mourir, a-t-il assuré au<br />

juge José Martínez. « Magistrat,<br />

ayez pitié de moi », a-t-il lancé,<br />

avant de demander pardon aux<br />

proches de la victime et au peuple<br />

haïtien pour un « crime haineux<br />

qui n’aurait jamais dû se produire<br />

».<br />

John avait plaidé coupable<br />

en octobre pour avoir fourni des<br />

véhicules et d’autres ressources<br />

pour l’assassinat, en plus d’avoir<br />

rencontré à plusieurs reprises les<br />

autres conspirateurs, tant en Haïti<br />

que dans le sud de la Floride.<br />

Le fait qu’une partie du complot<br />

ait été ourdi en Floride est ce<br />

adopte la voie du respect des droits<br />

de l’homme et ouvre des voies de<br />

régularisation aussi bien ordinaires<br />

qu’extraordinaires, à travers une<br />

troisième phase du Plan national de<br />

régularisation des étrangers, initié<br />

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qui a conduit la justice américaine<br />

à se déclarer compétente pour connaître<br />

cette affaire, pour laquelle 11<br />

personnes ont été arrêtées et inculpées.<br />

John est la troisième personne<br />

condamnée pour ce meurtre dans ce<br />

pays d’Amérique du Nord. Avant lui,<br />

Rodolphe Jaar, un homme d’affaires<br />

haïtiano-chilien, et Germán Rivera,<br />

un officier retraité de l’armée colombienne,<br />

ont été condamnés cette année<br />

à la prison à vie.<br />

Le 7 juillet 2021, un commando<br />

de mercenaires colombiens<br />

a abattu Moïse, 53 ans, dans sa<br />

résidence privée de Port-au-Prince<br />

sans l’intervention de ses gardes du<br />

corps.<br />

Selon le bureau du procureur<br />

américain, deux directeurs d’une<br />

société de sécurité de Miami envisageaient<br />

de kidnapper Moïse et de le<br />

remplacer par Christian Sanon, un<br />

citoyen haïtiano-américain qui souhaitait<br />

devenir président du pays<br />

des Caraïbes.<br />

L’objectif de ces instigateurs -<br />

le Vénézuélien Antonio Intriago et<br />

le Colombien Arcángel Pretel Ortiz -<br />

était de signer des contrats lucratifs<br />

avec un futur gouvernement dirigé<br />

par Sanon, également inculpé aux<br />

États-Unis.<br />

A défaut de réussir à kidnapper<br />

Moïse, les conspirateurs<br />

décidèrent de le tuer.<br />

Haïti a arrêté 17 personnes<br />

pour ce meurtre, selon le Miami<br />

Herald, mais aucune d’entre elles<br />

n’a été officiellement inculpée.<br />

Le petit pays, considéré comme<br />

le plus pauvre d’Amérique,<br />

est tombé dans un profond chaos<br />

depuis la mort de son président. Les<br />

gangs armés contrôlent 80 % de<br />

Port-au-Prince et les crimes violents<br />

tels que les enlèvements, les vols à<br />

main armée et les vols de voitures<br />

ont grimpé en flèche.<br />

Les autorités n’ont pas organisé<br />

d’élections depuis 2016 et la<br />

présidence est vacante depuis l’assassinat<br />

de Moïse.<br />

Aporrea 20 décembre <strong>2023</strong><br />

et non achevé par l’administration<br />

précédente.<br />

Mouvement Socialiste des<br />

Travailleurs de la<br />

République Dominicaine<br />

20 décembre <strong>2023</strong><br />

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