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modifient leur comportement : ainsi, par
suite de la stratégie de durabilité, le
concept de mobilité est remis en question
en de nombreux endroits et l’on investit
davantage dans des flottes de vélos que
dans des parcs automobiles. Par exemple,
dans un bureau d’architectes qui entretient
des vélos électriques pour les visites
de ses clients·es ou dans une entreprise
horticole qui prête des vélos à ses collaborateurs·trices
pour se rendre au travail.
Souvent en combinaison avec des aides
numériques permettant aux collaborateurs·trices
de réserver leur vélo.
En raison de la demande croissante, de
plus en plus d’entreprises automobiles
sentent le vent tourner et proposent aux
employeurs·euses des modèles de
leasing pour les vélos ou des locations de
longue durée sans obligation de leasing
avec assurance ainsi que des prestations
de réparation et de service. Par exemple,
Rent a Bike, partenaire stratégique
d’AMAG pour les vélos électriques, avec
une plateforme numérique de réservation
pour la mobilité à deux roues, y compris
l’entretien et le service. Ce qui rencontre
un écho favorable dans le secteur
commercial s’établit de plus en plus chez
les particuliers : les passionnés·es de vélo
peuvent aussi de plus en plus souvent
prendre leur vélo en leasing ou souscrire
une location à long terme. « Mais ce n’est
pas encore la norme », estime Urs
Rosenbaum, « la plupart du temps, il faut
le demander aux vendeurs·euses de
vélos. » OO
Bourses aux vélos
de Pro Velo et d’autres
fournisseurs
Etude EY sur le vélo
Réparer au lieu de jeter,
louer au lieu d’acheter
Depuis 2015, l’association reCYCLO à Lausanne collecte des vélos
abandonnés, les répare et les loue à long terme. Outre une équipe de
bénévoles, y travaillent également des personnes issues de l’immigration
ou en réinsertion, qui peuvent effectuer ici un stage professionnel.
CHAQUE année, un grand nombre de vélos sont
laissés à l’abandon, et parmi eux de beaux modèles
anciens. C’est de ce constat qu’est née l’idée de
créer une association pour récolter les vélos et leur
offrir une seconde vie. Les proposer en location
permet de s’assurer que les vélos ne seront pas à
nouveau abandonnés. Les vélos proviennent pour la
plupart de dons individuels, mais aussi de lots
d’agences immobilières ou de l’Université de
Lausanne, qui ramassent régulièrement les bicyclettes
endormies depuis trop longtemps dans des
garages à vélo ou sur le campus.
Réparation gratuite
« Bandeau vert pour les vélos qui sont prêts à être
mis en circulation, bandeau orange pour ceux
qui ont besoin d’un service », comme l’explique un
bénévole, Michael Hildebrandt. Avocat fiscaliste en
préretraite, il a rejoint l’association il y a cinq ans.
Ils sont une dizaine de bénévoles à se relayer trois
fois par semaine pour inspecter les vélos ou accueillir
la clientèle intéressée ou qui a rencontré un souci
avec son vélo loué. Hormis la location à long terme
à moindres frais, reCYCLO propose en effet aux
usagers·ères un service gratuit de réparation de vélos.
Les clients·es sont nombreux et variés. « Il y a les
personnes qui travaillent et circulent difficilement
en voiture en ville mais qui n’ont jamais trop fait
de vélo, les étudiants·es qui arrivent à Lausanne
pour un semestre ou deux ou encore la famille qui
veut partir un mois faire un voyage à vélo. » De
plus en plus, les vélos de course sont également
recherchés.
12 Dossier
Interview : Cynthia Khattar
Photographie : Kalai Ramu
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