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VÉLO ET DROIT
L’entrave à la circulation
EN tram et en voiture, on peut le
faire, mais à vélo, uniquement à titre
exceptionnel : rouler côte à côte.
A savoir lorsque plus de dix vélos
circulent en formation fermée ou
qu’il y a un trafic cycliste dense.
C’est également autorisé dans les
zones de rencontre, sur les voies
cyclables (signalées en bleu) et
sur les itinéraires « La Suisse à vélo »
des routes secondaires.
Mais même là où ce serait autorisé,
la loi restreint la circulation côte à
côte à vélo. Plus de deux personnes
ne peuvent pas rouler côte à côte et
les cyclistes ne doivent pas gêner le
reste du trafic.
Toujours est-il que le Tribunal fédéral
interprète la notion d’entrave de
PUBLICITÉ
Christoph
Merkli,
responsable
Infrastructure
et Politique
manière généreuse, car il est pratiquement
impossible d’éviter de
gêner les autres usagers·ères de la
route dans un trafic urbain dense. Le
Tribunal fédéral ne parle donc d’entrave
que lorsque d’autres doivent
changer brusquement leur manière
de conduire. Pour les cyclistes qui
roulent côte à côte, cela signifie :
si les autres véhicules ne peuvent
plus les croiser ou les dépasser, ils
doivent rouler l’un derrière l’autre.
Et que se passe-t-il en cas de tour
de Critical mass non autorisé ? Etant
donné que le trafic cycliste y est
dense, les cyclistes peuvent pédaler
à deux, côte à côte. Il faut toutefois
laisser suffisamment de place au trafic
en sens inverse et aux véhicules
qui dépassent. En revanche, il n’y a
pas de priorité pour les cyclistes aux
carrefours : les feux rouges, les signaux
d’arrêt, la priorité de droite et
le signal « Ne pas céder le passage »
doivent être respectés par chacun et
chacune. Ce serait différent pour un
cortège de manifestation autorisé,
car ce sont les directives de l’autorité
chargée de délivrer les autorisations
qui s’appliquent ici.
PRO VELO milite d’ailleurs pour un
assouplissement de ces dispositions.
Ainsi, les cyclistes devraient
également pouvoir rouler côte à
côte dans les zones à 30 km/h – par
exemple sur les « routes cyclables » –
et lorsque les bandes cyclables sont
suffisamment larges. En effet, faire
du vélo est aussi une activité conviviale,
pendant laquelle les personnes
veulent pouvoir s’entretenir, dans la
mesure du possible. OO
@ Pixabay