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RENDEZ-VOUS AVEC UNE MEMBRE 30 ans d’engagement Membre fondatrice de PRO VELO Neuchâtel, Johanna Lott Fischer quitte le comité pour se consacrer à ses autres activités politiques. Elle ne lâche toutefois pas totalement le guidon de l’association. TOUT commence avec un projet de piste cyclable qui était soumis au referendum. « Avec des amis·es, on s’est dit qu’il fallait créer une association qui parle au nom des cyclistes », se remémore Johanna Lott Fischer. Ainsi voit le jour le « Groupe vélo du littoral neuchâtelois » en 1993. Pour celle qui se déplace désormais « exclusivement à vélo », ce n’était pas un engagement qui s’imposait. « C’était plutôt mon mari le cycliste à la maison ! », plaisante-t-elle. A leur arrivée à Neuchâtel en 1992, une fois bien implanté professionnellement, le couple souhaite faire du bénévolat chacun de son côté. Son mari rejoint l’Association transport environnement et c’est Johanna Lott Fischer qui s’engagera pour la cause cycliste. « Je me suis vraiment prise de passion pour le domaine. L’activité de monitrice, jamais je n’y aurais pensé et que cela me plairait autant si je n’avais pas été chez PRO VELO. » En 30 ans, et notamment un passage en tant que présidente du comité entre 2005 et 2014 puis trésorière de la section, la membre aux multiples casquettes a pu participer à plusieurs victoires au sein de sa région. C’était le cas récemment avec le réaménagement du Clos de Serrières à Neuchâtel « où la réduction du trafic a vraiment été pensée et intégrée dans une partie du quartier ». Et beaucoup d’autres « petits aménagements » en ville. « Quand je passe par l’un de ces endroits, je suis vraiment contente de voir ce que notre association a pu accomplir pour les cyclistes. » Même si à Neuchâtel il y a encore de quoi faire. Notamment la signalisation « qui est à désespérer » ! Autre souvenir marquant pour l’Alémanique qui s’est longtemps faite porte-parole des sections romandes : rencontrer et échanger avec des membres d’autres régions et de tous horizons. « Les premiers temps, on regardait la carte de la Suisse pour repérer les zones où il n’y avait pas encore PRO VELO et encourager à constituer des associations ! » « Politiquement, tout le monde est pour le vélo, mais concrètement, dès qu’il s’agit de prendre l’espace des voitures pour la mobilité douce, tout à coup il y a un clivage gauche/droite. » Johanna Lott Fischer va également s’impliquer dans l’aventure de PRO VELO INFO, jusqu’au dernier numéro en décembre dernier. Elle s’y occupera des finances et prendra plaisir à la rédaction d’articles « même si ce n’était pas dans ma langue maternelle ». Originaire de Karlsruhe « où il existe un vrai RADNETZKONZEPT (concept de réseau cyclable N.D.L.R.) depuis plus de 40 ans », c’est en s’y déplaçant à vélo ou quand elle voyage ailleurs que la membre peut « comprendre ce qui manque chez nous et mieux défendre nos intérêts ». A Berne aussi, où elle a travaillé pendant deux ans : « Le vélo est vraiment intégré dans le trafic, cela aide à augmenter le nombre de cyclistes. C’était important de le vivre pour mieux argumenter à Neuchâtel. » Pour être encore plus proche des voies de décision, Johanna Lott Fischer a rejoint le parti des Verts·es neuchâtelois·es et se présente en avril pour le conseil exécutif. En plus de l’entreprise d’installation de panneaux photovoltaïques qu’elle gère avec son mari, cela faisait beaucoup d’engagement, raison pour laquelle elle a choisi de lever le pied sur ses activités cyclistes. Pas totalement tout de même puisque la tout juste soixantenaire continuera à donner un coup de main à PRO VELO Neuchâtel lors des bourses, et à animer avec plaisir des cours de vélo. Et même à la maison, en accueillant des cyclistes de passage par le biais de la communauté des WARMSHOWERS. OO Membre de PRO VELO Neuchâtel depuis : sa création en 1993 ! Un souvenir cycliste marquant : « I bike to move it » à la manifestation nationale pour le climat à vélo. L’entrée à Berne avec des centaines d’autres cyclistes. Un vélo préféré : mon vélo bleu Stolz (les Zurichois s’en souviennent), il a coûté une fortune dans les années 90, mais valait absolument son prix ! Un film lié au vélo ? « Jour de fête » de Jacques Tati 20 Association Interview et photographie: Cynthia Khattar PRO VELO Magazine
Cycle-Life Idée d’excursion à Montreux Bicycle Race © màd, www.freddie-tours.com Le cyclisme a toujours été beaucoup chanté. C’est le cas de l’hymne cycliste « Bicycle Race », du groupe de rock Queen. Une ode au cyclisme qui a été composée et enregistrée à Montreux, au bord du lac Léman, et qui célèbre l’héritage de Freddie Mercury lors des Freddie Celebration Days, organisés chaque année. « I want to ride my bicycle where I like », exigeait Freddie Mercury dans la chanson « Bicycle Race » de Queen. Est-ce une ode au vélo ou une invitation aux autorités à améliorer les infrastructures cyclables ? On ne peut que le supposer. La passion de Freddie Mercury pour le vélo n’y est en tout cas pour rien, même si des vélos ont orné les scènes de la tournée mondiale de Queen en 1979 : « Il était peu sportif », raconte Lucien Muller, qui propose des tours de Freddie Mercury à Montreux. Je me demande si Freddie n’a jamais possédé un vélo. Un SMS envoyé à l’ancien assistant personnel de Freddie Mercury, Peter Freestone, qui a accompagné Mercury jour et nuit pendant plus de dix ans jusqu’à sa mort en 1991, permet d’y voir plus clair : « Je ne l’ai jamais vu sur un vélo », a-t-il répondu en l’espace de deux minutes. Mais alors, pourquoi cette chanson passionnée pour le vélo ? Cette question reste ouverte, même pour Lucien Muller, après de nombreuses recherches. Une chose est claire : l’idée de la chanson est née en juillet 1978 à Montreux, lorsque Freddie Mercury a observé le passage du peloton du Tour de France près du casino pendant une pause d’enregistrement lors du travail sur l’album « Jazz ». Lorsque « Bicycle Race » sort en octobre 1978, il est suivi d’un cri d’indignation, car dans la vidéo qui l’accompagne, 65 jeunes femmes dévêtues traversent à vélo le stade de Wimbledon à Londres. Une pure provocation qui, dans certains pays, conduit même à la censure. Par exemple, aux Etats-Unis ou au Japon. Mais cela n’enlève rien au succès du disque. Au contraire : le single remporte l’or en Grande- Bretagne et même la platine aux Etats-Unis. En Suisse, en revanche, la chanson n’a pas réussi à se hisser dans les premiers rangs. Si vous souhaitez en savoir plus sur le séjour de Queen et de Freddie Mercury, vous pouvez réserver une visite guidée d’une à deux heures auprès de Freddie Tours. En outre, les 5, 6, 7 et 8 septembre, des événements seront organisés dans le cadre de l’initiative « Pour un monde meilleur ». Le 11 septembre 20<strong>24</strong>, Montreux accueillera les « Freddie Celebrations Days », au cours desquels différents événements seront organisés : par exemple un tour en bateau avec Peter Freestone ou une « Silent Disco » au bord du lac. (cop) OO Infos Le Valais à vélo Après « Les Alpes à vélo » (Slatkine, 2021), le triathlète et chasseur d’images Nicolas Richoz sort un deuxième bel ouvrage monumental (1,2 kg). 31 itinéraires à travers des cols, des barrages, des sommets et des glaciers (avec code QR). Une œuvre avec des images époustouflantes du Valais. Un annuaire, un guide vélo et une référence pour les grimpeurs. Nicolas Richoz, Le Valais à vélo, Slatkine, 2023, 463 pages Visite guidée de Queen : www.freddie-tours.com Notre proposition de playlist Bicycle race : Quelles chansons écoutez-vous lorsque vous faites du vélo ? Informez-nous-en : magazin@pro-velo.ch « Übergestern in Japan » Sans talent ni entraînement, mais avec des kilos en trop sur les côtes, Michael O. B. Krähe est le premier étranger à remporter une série de courses de la Fédération cycliste japonaise JCRC. Dans son livre, Krähe raconte l’histoire incroyable, mais vraie, de son aventure à vélo en Extrême-Orient. Loin des projecteurs et très, très loin de chez lui. Au passage, les lecteurs apprennent beaucoup de choses étonnantes sur les Japonais·es et leurs particularités. Michael O. B. Krähe, Cavadonga, 2023, 160 pages Printemps 20<strong>24</strong> Cycle-Life 21
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