10 PRÉSENCE N o 3 AVRIL <strong>2024</strong> ANNONCE HORAIRE DES CULTES / CÉLÉBRATIONS PRÉSENCE N o 3 AVRIL <strong>2024</strong> 11 NOTEZ DÉJÀ : HORAIRES DES CÉLÉBRATIONS Le 9 mai <strong>2024</strong>, la paroisse de Lausanne se réjouit de vous accueillir pour la Journée Romande <strong>2024</strong> à Saint Maurice (VS) Genève Saint-Germain Grand-Lancy Trinité Chêne-Bourg Transfiguration Lausanne Ste-Marie du Servan La Chaux-de-Fonds Saint-Pierre Neuchâtel Saint-Jean Baptiste Bienne Epiphanie Saint-Imier Saint-Paul Dimanche 7 avril 1 er dimanche après Pâques 10 h 30 • 10 h • 10 h 15 • Dimanche 14 avril 2 e dimanche après Pâques 10 h 30 • 10 h • Samedi 20 avril 18 h 30 • Dimanche 21 avril 3 e dimanche après Pâques 10 h 30 • 10 h • Samedi 27 avril 18 h • Dimanche 28 avril 4 e dimanche après Pâques 10 h 30 • 17 h • 10 h • 10 h • Dimanche 5 mai 5 e dimanche après Pâques 10 h 30 • 10 h • 10 h 15 • • Messe (eucharistie) Liturgie de la Parole prière du soir célébration œcuménique B Bible à la carte Faire bonne impression À nos côtés Delémont Moutier Saignelégier pressor.ch
12 PRÉSENCE N o 3 AVRIL <strong>2024</strong> DE LA PAROLE AU GESTE QUE FAIRE ? PRÉSENCE N o 3 AVRIL <strong>2024</strong> 13 DE LA PAROLE AU GESTE Les temps liturgiques Que faire ? PAR MONIQUE BASSIN Une démarche symbolique pour Pâques… La liturgie est un parcours symbolique de l’histoire du salut au cours duquel l’Église invite chacune et chacun à entrer, avec son présent, dans ce salut. Au commencement, il y a le dimanche, la Pâque hebdomadaire. L’histoire nous apprend que la jeune Église des débuts ne célébrait qu’une seule fête et qu’elle célébrait le premier jour de chaque semaine, le jour de la résurrection du Seigneur. Chaque dimanche, c’était Pâques. Ce n’est que quelques siècles plus tard qu’on a commencé à souligner cette dimension pascale d’une façon particulière, lors du dimanche le plus proche de la pâque juive, au début du printemps. Pour se préparer à cette PAR NASSOUH TOUTOUNGI fête, on a instauré le Carême, une période de jeûne et de pénitence de quarante jours. Et l’on a élaboré des solennités particulières à l’approche du dimanche de Pâques : la commémoration de la dernière Cène, le jeudi, et le récit de la Passion, le vendredi. Ainsi est née la Semaine sainte. … pour Noël À la même époque, on a voulu remplacer dans la pratique chrétienne une fête païenne du soleil renaissant qui était célébrée au cœur de l’hiver. C’est ainsi qu’on a commencé à célébrer, à la fin du mois de décembre, la manifestation du vrai Soleil levant, le Christ. Cette manifestation est développée dans les Évangiles de Luc et de Matthieu par les récits de la naissance de Jésus, de l’adoration des mages, de la présentation au Temple et du baptême. C’est le temps de Noël avec ses multiples fêtes. Par la suite, on a souhaité que le temps de Noël soit précédé par un temps de préparation semblable au Carême et on a instauré l’Avent. … et répartie sur l’année Ainsi, du 3 e au 7 e siècles, s’est développée « l’année liturgique » avec les deux temps forts que sont Noël et Pâques, précédés tous deux d’un temps de préparation, l’Avent et le Carême. L’année liturgique ne doit cependant jamais cacher le fait que chaque dimanche, c’est Pâques. À chaque dimanche, en effet, c’est tout le mystère chrétien qui est commémoré et célébré. Tel dimanche mettra peut-être l’accent sur tel ou tel aspect du mystère chrétien, mais cet aspect devra toujours nous mener au cœur de la foi : la mort et la résurrection du Seigneur. Des chants pour cette démarche Les chants-signaux Le chant joue un rôle important dans cette démarche symbolique. Autrefois, les introït grégoriens allaient jusqu’à caractériser chaque dimanche en particulier, et certaines pièces grégoriennes, comme le Rorate pour l’Avent, jouaient le rôle de ce que nous appelons les « chants-signaux ». Aujourd’hui, il n’est plus question de définir les chants propres aux différents dimanches de l’année. Mais, afin de donner un sens symbolique à la célébration, il est important de posséder un certain nombre de « chants-signaux » qui permettent aux fidèles de savoir d’emblée qu’ils célèbrent tel temps liturgique ou tel autre. Nous pouvons citer entre autres Aube nouvelle pour l’Avent, Les anges dans nos campagnes pour le temps de Noël, Voici l’annonce du salut pour le Carême ou À toi la gloire pour le temps de Pâques. Que faire en ces sombres temps ? Que faire quand les guerres se multiplient ? Depuis la Deuxième Guerre mondiale, elles touchent de plus en plus de civils. Elles sévissent à l’est de notre continent depuis bientôt deux ans et depuis l’automne passé au sud-est de la Méditerranée. Et je devrais citer aussi tous les conflits que les médias ne couvrent guère (Birmanie, Burkina-Faso, nord-est de la RDC, Somalie, Soudan, Sudest du Nigéria, etc…). La journée du 7 octobre 2023 m’a remplie d’effroi : les vidéos du massacre commis sur des innocents étaient tellement effroyables que les chaînes de TV que je regarde habituellement se sont abstenues de les transmettre. Toutefois, j’ai pu apercevoir les extérieurs des kibboutz où les atrocités avaient été commises. Et là, j’ai cru reconnaître le kibboutz où j’avais travaillé à 18 ans. Il y a fort longtemps ! Était-ce Be’eri ? C’est possible puisque je lis sur Internet que ce kibboutz avait accueilli de nombreux bénévoles. Pendant mes vacances d’été, j’avais cueilli des poires dans un kibboutz proche de la bande de Gaza, où les civils souffrent tant actuellement. À l’écran de TV je visionne les portes des dortoirs des stagiaires, celui des hommes et celui des femmes, ainsi que la salle d’eau où l’on pouvait prendre des douches (froides). Pour laver le linge sale, on le laissait simplement tremper dans des seaux pendant des heures. À l’écran défilent aussi les chemins dallés qui relient un bungalow à l’autre. Un souvenir me revient : un groupe de jeunes enfants avaient emprunté les chaussures à talon aiguille de leur mère et sautaient d’une dalle à l’autre. Dans le kibboutz, je n’ai pas pu constater que des liens aient été noués avec la population palestinienne. Créer des liens permet de prévenir les conflits… Par contre, le kibboutz avait attribué un parrain à chaque bénévole, le mien était un juif américain. Resté individualiste, il préférait dîner dans son bungalow avec son épouse plutôt que dans le vaste réfectoire. Je ne me souviens pas de leur nom. Vivent-ils toujours ? En février/mars 2022, les tueries de Boutcha m’avaient déjà épouvantée et poussé à lire l’Apocalypse. En fait, je n’ai jamais compris pourquoi ces visions de calamités figurent dans la Bible. Ce langage symbolique m’est imperméable, une femme ivre de sang, une grande prostituée… Je me demande si la femme ivre de sang 1 représente l’idéologie des fanatiques. Et la grande prostituée serait l’alliance des despotes La femme de l’Apocalypse et le grand dragon rouge Albrecht Dürer – xylographie (1497 – 1498) MAH Musée d’Art et d’histoire, Ville de Genève. Ancien fonds. 1 Apocalypse 17:6 : Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. 2 L'Apocalypse, un combat spirituel pour notre temps (la-croix.com). sans foi ni loi… Ou alors, ce langage crypté représenterait-il nos propres luttes intérieures 2 ? L’historienne d’art Paule Amblard le dit. Cher lecteur, qu’en pensez-vous ? L’auteur de l’Apocalypse, Jean de Patmos, aurait transcrit ses visions en 95 après J. C., alors que les sept églises d’Asie Mineure étaient persécutées par les Romains. On ne sait rien de lui et la majorité des chercheurs ne l’associent pas à l’évangéliste Jean. Est-ce un personnage important des sept Églises judéo-chrétiennes d'Asie Mineure puisqu’il s'adresse à elles ? A-t-il fui la Palestine, lui aussi, avant de s’exiler sur l’île de Patmos ? Plutôt que de