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Les édifices de spectacles antiques de Gaule Narbonnaise ...

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tel-00402971, version 1 - 8 Jul 2009<br />

XIXe et XXe siècles. L’idée première était <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> comprendre, préalablement à tout<br />

examen <strong>de</strong>s structures, l’état d’esprit dans lequel les restaurations autant que les restitutions<br />

graphiques d’un Augustin Caristie, d’un Charles Questel ou d’un Jules Formigé,<br />

avaient été menées. Édifices manifestement en ruine au tournant <strong>de</strong>s XVIIIe et XIXe siècles, ils<br />

sont aujourd’hui presque complets en effet, sans que l’on puisse réellement distinguer les<br />

maçonneries anciennes <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>rnes, ni déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la pertinence <strong>de</strong>s diverses interventions<br />

récentes, au point que ces <strong>de</strong>rnières semblent faire désormais partie intégrante <strong>de</strong><br />

chacun d’entre eux, y compris dans l’esprit <strong>de</strong>s chercheurs.<br />

En me penchant sur les projets, <strong>de</strong>vis et plans relatifs à leur dégagement, restauration ou<br />

aménagement, un constat s’imposait cependant: l’Académie <strong>de</strong> France à Rome et l’École<br />

<strong>de</strong>s Beaux-Arts à Paris, où le service <strong>de</strong>s Monuments historiques a recruté successivement<br />

ses architectes, correspondaient avant tout à <strong>de</strong>s écoles d’architecture pour lesquelles l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s <strong>édifices</strong> <strong>de</strong> la Rome antique s’inscrivait dans une histoire générale <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> bâtir et se<br />

déclinait par types <strong>de</strong> monuments et critères esthétiques. Dès lors, trois questions <strong>de</strong>vaient<br />

à mon sens se poser: quels étaient exactement les tenants et aboutissants <strong>de</strong> cet enseignement<br />

somme toute très orienté? quelle application concrète en ont fait les architectes en<br />

chef <strong>de</strong>s Monuments historiques? ne peut-on en déceler aujourd’hui certaines répercussions<br />

sur notre appréhension <strong>de</strong>s <strong>édifices</strong> <strong>de</strong> <strong>spectacles</strong> <strong>de</strong> <strong>Narbonnaise</strong>? Des restaurations<br />

effectives à l’interprétation purement architecturale <strong>de</strong>s théâtres et amphithéâtres, il n’y<br />

avait en fait qu’un pas: j’ai pris le parti par conséquent <strong>de</strong> rassembler gravures, textes ou<br />

manuscrits qui ont décrit ou représenté ces vestiges <strong>de</strong>puis le XVIe siècle et qui se sont révélés<br />

étroitement liés à une véritable recherche sur l’art <strong>de</strong> bâtir <strong>de</strong>puis les réflexions <strong>de</strong><br />

L.B. Alberti jusqu’aux Grands Prix <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> France à Rome, et que l’on pourrait<br />

même élargir aux esquisses imaginaires d’un É.-L. Boullée ou d’un Cl.-N. Ledoux. Si mon<br />

propos n’était certes pas là, je ne pouvais tout à fait l’esquiver, <strong>de</strong> sorte que la présentation<br />

initiale <strong>de</strong> mes cinq monuments s’est vue spontanément dérivée vers celle <strong>de</strong> l’Italie renaissante<br />

et <strong>de</strong> la France <strong>de</strong> Louis XIV, à seule fin d’en démontrer les corrélations. La suite a paru<br />

découler tout naturellement, <strong>de</strong>s extrapolations du XIXe siècle à la notion <strong>de</strong> « patrimoine<br />

architectural », ou encore <strong>de</strong>s restaurations jugées aujourd’hui abusives aux aménagements<br />

envahissants <strong>de</strong>stinés à une véritable exploitation <strong>de</strong> ces vestiges.<br />

La tâche n’en a pas moins été ardue, on s’en doutera, <strong>de</strong> rassembler une documentation<br />

aussi hétéroclite qu’elle recouvrait quatre siècles d’histoire. Pour quelques-unes certes<br />

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