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Les édifices de spectacles antiques de Gaule Narbonnaise ...

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tel-00402971, version 1 - 8 Jul 2009<br />

et consenti seulement à ce que J. Formigé « mette un peu d’ordre dans les maçonneries si<br />

maltraitées » en fonctions <strong>de</strong>s ressources budgétaires (123) . Parfaitement recevable dans<br />

le cas d’un édifice qui a conservé son équilibre intrinsèque, il est indéniable qu’un tel<br />

argument ne peut que se montrer impropre face à <strong>de</strong>s vestiges désarticulés.<br />

Travaillant directement sur le terrain, les autorités locales ainsi que les architectes<br />

semblent avoir, il est vrai, assez rapi<strong>de</strong>ment pris conscience que ces vestiges<br />

réclamaient <strong>de</strong>s interventions régulières et fréquentes, et qu’il serait bon tout au<br />

moins d’envisager <strong>de</strong> « coordonner » ces <strong>de</strong>rnières « <strong>de</strong> manière à ne pas rendre<br />

prochainement sans objet les réparations qui auraient été faites aujourd’hui<br />

isolément » (124) . Pour autant, l’idée ne parait avoir été évoquée officiellement pour la<br />

première fois que dans les années 1950 (125) , sans qu’au <strong>de</strong>meurant aucun projet<br />

global n’ait jamais été réellement mis en œuvre avant les années 1980-1990: le seul<br />

« suivi » que l’on peut observer se révèle en définitive régulièrement remis en cause<br />

au profit <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> consolidation ponctuels sur <strong>de</strong>s fragments menaçant <strong>de</strong><br />

chuter, et concerne du reste le plus souvent ce que l’on pourrait appeler <strong>de</strong>s<br />

« campagnes <strong>de</strong> prestige » touchant l’ordonnance <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s, la stabilité <strong>de</strong>s<br />

galeries extérieures conçues à l’image <strong>de</strong> « promenoirs », ou encore les gradins <strong>de</strong><br />

l’ima cavea en particulier, tous <strong>de</strong>stinés quoi qu’il en soit à présenter l’édifice sous<br />

son meilleur aspect sans réel souci <strong>de</strong> cohésion <strong>de</strong> la « ruine » à proprement parler.<br />

C’est du moins ce qui parait ressortir concrètement <strong>de</strong>s opérations établies <strong>de</strong><br />

manière effective: s’il est vrai qu’à la suite du dégagement <strong>de</strong>s vestiges les architectes<br />

ont sans aucun doute dû agir promptement, « parant au plus pressé », <strong>de</strong><br />

façon en quelque sorte naturelle dans la mesure où ils se trouvaient face à <strong>de</strong>s structures<br />

considérablement endommagées et risquant à tout instant <strong>de</strong> s’écrouler, à<br />

partir <strong>de</strong>s années 1850 en revanche ils se sont vus confrontés directement au<br />

problème <strong>de</strong> la ruine, désormais « à nu », sans manifestement en appréhen<strong>de</strong>r<br />

123 P. BŒSWILLWALD, Rapport à la Commission sur la restauration <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> entrée sud <strong>de</strong> l’amphithéâtre<br />

d’Arles, 25 juillet 1919 [arch. C.M.H., 330/5].<br />

124. D’après une secon<strong>de</strong> lettre du Préfet du Gard au Ministre <strong>de</strong> l’Intérieur, 16 juin 1856 [arch. C.M.H.,<br />

885 a/1]. Je souligne.<br />

125. Dans un compte rendu <strong>de</strong> visite à l’amphithéâtre <strong>de</strong> Nimes, 16 octobre 1951, la délégation <strong>de</strong> la<br />

Commission <strong>de</strong>s Monuments historiques avait conclu en effet qu’il fallait « annuellement prévoir sur<br />

[la] faça<strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> conservation » [arch. C.M.H., 888/7]. Elle avait aussi réclamé pour<br />

l’amphithéâtre d’Arles, dans un compte rendu <strong>de</strong> séance daté du 5 novembre <strong>de</strong> la même année, un<br />

« programme général <strong>de</strong> consolidation et protection » [arch. C.M.H., fonds Chauvel, n° 5]. La première et<br />

seule tentative du genre apparait en fait dans un Programme général <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s maçonneries à<br />

l’amphithéâtre <strong>de</strong> Nîmes proposé par Jean SONNIER, 15 mars 1954, qui suggérait pour cela la mise en<br />

place d’un « crédit d’urgence permanent », manifestement jamais obtenu [arch. C.M.H., 885 a/3].<br />

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