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Les édifices de spectacles antiques de Gaule Narbonnaise ...

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tel-00402971, version 1 - 8 Jul 2009<br />

bénéficié <strong>de</strong> la responsabilité d’anciens pensionnaires <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> France à<br />

Rome, puis d’architectes formés à l’École <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Paris — que ce soit<br />

A.-N. Caristie à Orange et à Arles entre 1820 et 1850, Ch. Questel à Arles et à<br />

Nimes dans les années 1840-1850, ou encore dans la secon<strong>de</strong> moitié du XIXe siècle<br />

J.-A. Raymond à Nimes et P. Daumet à Orange, H. Révoil élève <strong>de</strong> Caristie à Arles<br />

et à Nimes, à qui a succédé son propre élève A. Simil, voire au tournant du XIXe et<br />

du XXe siècles J. Formigé à la fois à Orange, Vaison et Arles (181) . Leur rôle consistait à<br />

juger <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> ces monuments et à contrôler les opérations <strong>de</strong> dégagement,<br />

jusqu’à proposer eux-mêmes <strong>de</strong>s projets d’intervention <strong>de</strong>stinés d’une part à consoli<strong>de</strong>r<br />

les vestiges, d’autre part à tenter <strong>de</strong> leur redonner leur forme générale (182) : leur<br />

connaissance a priori précise <strong>de</strong> ce type d’édifice ainsi que <strong>de</strong>s procédés <strong>de</strong><br />

construction <strong>de</strong>s Anciens <strong>de</strong>vait leur permettre en effet d’effectuer une étu<strong>de</strong><br />

complète <strong>de</strong>s structures en place à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> relevés détaillés et d’assurer ainsi la<br />

pertinence <strong>de</strong> leurs interventions. Curieusement pourtant, pas plus que lors <strong>de</strong> leur<br />

formation à Rome, ils ne se sont visiblement préoccupés <strong>de</strong> l’authenticité <strong>de</strong>s<br />

vestiges: certes soignés et précis, les <strong>de</strong>ssins n’en <strong>de</strong>meurent pas moins incomplets<br />

en effet, et relèvent davantage d’une certaine systématisation répondant en somme,<br />

à la manière <strong>de</strong> leurs envois <strong>de</strong> Rome, à une volonté <strong>de</strong> « rester dans un registre<br />

strictement architectural, c’est-à-dire utile au projet d’architecture » (183) . Dans un effort<br />

d’interprétation similaire à celui engagé par leurs prédécesseurs, il leur importait<br />

avant tout par conséquent <strong>de</strong> déterminer l’apparence générale <strong>de</strong> l’édifice, la<br />

précision du <strong>de</strong>ssin masquant souvent l’absence d’exactitu<strong>de</strong> dans les détails jugés<br />

<strong>de</strong> moindre intérêt, et les restitutions partielles sur le papier — <strong>de</strong> décors ou pans<br />

<strong>de</strong> murs altérés mais présents — permettant <strong>de</strong> favoriser leur démonstration et <strong>de</strong><br />

mieux appuyer leurs projets <strong>de</strong> restauration proprement dits. L’édifice était en<br />

somme toujours appréhendé en tant que « modèle », et son relevé participait<br />

davantage <strong>de</strong>s principes fondamentaux d’architecture, soulignant telle utilisation<br />

<strong>de</strong> décor ou d’ordre, tel appareillage, tels matériaux, au détriment <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong>s<br />

vestiges et <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> leur histoire. La précision du trait ni la présence <strong>de</strong> détails<br />

181. Sur la formation et le parcours professionnel <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces hommes, cf. infra, les biographies<br />

sommaires en annexe.<br />

182. Sur les orientations <strong>de</strong>s premières interventions menées sur ces <strong>édifices</strong>, cf. supra, II. 2.a., p. 410 et<br />

pp. 414 sqq. Voir aussi infra, III. 2.a.<br />

183. P. PINON, «La pratique <strong>de</strong> la restitution chez P.-A. Pâris », in Archives et histoire <strong>de</strong> l’architecture, op.<br />

cit., p. 329.<br />

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