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Dossier PéDagogique - Le Parvis

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<strong>Le</strong> <strong>Parvis</strong> centre d’art contemporain<br />

Service éducatif<br />

<strong>Dossier</strong> <strong>PéDagogique</strong><br />

Hybrides & CHimères<br />

Une exposition des oeuvres des Abattoirs / Frac Midi-Pyrénées, Toulouse<br />

23 juillet - 29 octobre 2010<br />

Thomas Grünfeld, Misfit Ane/Coq, 2010


UNE EXPOSITION A VISITER AVEC VOS CLASSES ET VOS GROUPES<br />

JUSQU’AU 29 OCTOBRE 2010<br />

L’exposition collective présentée actuellement au <strong>Parvis</strong>, inaugurée pendant les vacances scolaires,<br />

couvre toute la période de la rentrée 2010-2011.<br />

Réalisée en partenariat avec les Abattoirs de Toulouse, elle donne l’occasion aux élèves et aux<br />

enseignants de découvrir une sélection d’oeuvres multipliant les techniques et les représentations<br />

(vidéos, sculptures, dessins, photographies...) appartenant à la collection du Frac Midi-Pyrénées.<br />

Voici une belle opportunité de s’intéresser, en ce début d’année, à ces institutions incontournables de<br />

l’art contemporain en France que sont les Fonds Régionaux d’Art Contemporain et par là-même, plus en<br />

détail puisqu’il nous est proche, à celui de Midi-Pyrénées qui représente une partie majeure des activités<br />

des Abattoirs (qui est aussi un musée... et un centre d’art !) et fête cette année ses 10 ans d’existence.<br />

Qu’est ce qu’un Frac, comment ça marche, quelles sont ses missions, quelle est la collection du Frac<br />

Midi-Pyrénées, a t’elle une ou des particularités ?... sont autant de questions que nous pourrons aborder<br />

au cours de la visite et qui vont nous permettre d’en savoir un peu plus sur cet organisme des plus actifs<br />

et créatifs sur notre territoire.<br />

Regroupées au <strong>Parvis</strong> sous la thématique générique du féérique et du monstrueux, les onze oeuvres<br />

présentées dans l’exposition Hybrides & Chimères convoquent aussi bien la mythologie et les contes,<br />

que la génétique et ses enjeux éthiques actuels. Organisée autour de figures à la lisière entre le réel et<br />

l’imaginaire, la visite d’exposition a de quoi passionner les plus curieux !<br />

Cette programmation annonce l’exposition suivante, celle de Myriam Méchita <strong>Le</strong>s architectures du désir ou<br />

mourir dans les bras de la foudre qui ouvrira mi-novembre. Projet spécifique pour le lieu, on pourra y voir<br />

des corps d’animaux transformés, hybridés, entre figures monstrueuses et trophées fantastiques.<br />

<strong>Le</strong>s visites que nous vous proposons avec vos classes et vos groupes, les ateliers, les différents workshops<br />

et rencontres sont autant d’entrées possibles pour une approche sensible et créative des oeuvres<br />

présentées dans cette exposition collective.<br />

Retrouvez le programme détaillé des activités autour des expositions en dernière partie de ce dossier.<br />

<strong>Le</strong>s visites + ateliers et les différents événements liés à l’exposition sont gratuits et s’adaptent à tous les<br />

niveaux scolaires.<br />

Réservation obligatoire au : 05 62 90 60 82 - centredart@parvis.net


1ère partie<br />

Présentation de l’exposition<br />

Hybrides & Chimères<br />

Marianne Plo, <strong>Le</strong>s Hordes, vidéo , 2007


LES OEUVRES ET LES ARTISTES DE L’EXPOSITION<br />

1 ère<br />

L’exposition présente onze oeuvres d’artistes différents et aux techniques diverses : sculptures,<br />

vidéos, dessins, photographies. Elles ont toutes la particularité de montrer des êtres ou des<br />

formes extraordinaires et en mutation. Ces représentations de l’humain et de l’animal semblent<br />

se confondre avec un imaginaire fantasque, celui de l’artiste qui les a produit. Or, la chimère<br />

n’est en rien une antithèse du réel : être fantastique et hybride lié à la mythologie, le monstre<br />

apparaît très tôt dans les représentations que l’homme fait de lui-même et de sa présence au<br />

monde. Il réapparaît régulièrement surtout à des moments de transformations profondes des<br />

sociétés humaines. Aujourd’hui, le «réel» se confronte à la science moderne et à ses applications<br />

dans le domaine de la génétique notamment, aux nouvelles techniques de communication<br />

convoquant le virtuel par les divers logiciels, palettes graphiques et autre morphing, à la<br />

philosophie qui remet en cause l’étanchéité de la relation entre objet et sujet, à la psychologie<br />

même qui fait du réel le lieu incertain d’un dialogue entre perception et projection subjective...<br />

Dans la mythologie, les créatures chimériques sont les fruits de l’accouplement des dieux et des<br />

hommes, des hommes et des bêtes (Minotaure, centaures et autres sirènes). <strong>Le</strong>s Chimères qu’invente<br />

l’art contemporain tiennent à la fois de l’animal antique et du chimérique moderne, entre<br />

obsessions, mauvais rêves et la grâce et l’humour des cadavres exquis.<br />

La question du monstre est présente dans l’exposition. Même si des monstres réels ont été<br />

représentés dans les arts, se sont surtout les monstres fictifs qui prédominent. L’imagination<br />

humaine a complété le réel par tout un univers fantasmagorique très riche et très varié. On<br />

pourra pour celà se référer à Gilbert Lascault qui a répertorié dans son Essai de classification formelle<br />

des monstres les nombreux procédés pour inventer des monstres. L’auteur a aussi montré<br />

combien l’humanité a de tout temps aimé les monstres. La fabrication du monstre constitue<br />

d’abord un jeu savant, une pratique combinatoire qui compose et mélange des membres d’animaux<br />

divers. <strong>Le</strong>s monstres sont parfois ornementaux et décoratifs. Parfois, ils provoquent des<br />

interprétations éthiques, religieuses, alchimiques, philosophiques, politiques. Simultanément,<br />

ils fascinent ceux qui les regardent : ils séduisent et ils angoissent. <strong>Le</strong> monstrueux est un écart<br />

par rapport à la nature. Il se nourrit de fantasmes et, en retour, il nourrit d’autres fantasmes<br />

nouveaux.<br />

Dans l’exposition<br />

L’exposition présente deux sculptures dans le demi-niveau, à l’entrée du centre d’art. La suite<br />

des oeuvres se trouve dans la salle d’exposition.<br />

Quand on entre ici, on est frappé par l’atmosphère étrange qui s’en dégage. L’espace, sombre<br />

et enveloppant, est ponctué de hallos de lumière qui viennent éclairer les oeuvres. On peut<br />

penser au cabinet de curiosité, au sanctuaire ou encore au muséum d’histoire naturelle. <strong>Le</strong>s<br />

oeuvres apparaissent ainsi plus saisisantes encore, telles des apparitions, à la fois isolées dans<br />

leur source lumineuse par ce qu’elles convoquent de notre imaginaire et en dialogue les unes<br />

avec les autres par ce qu’elles révèlent de nos représentations du réel.<br />

Nous pouvons aborder les oeuvres de l’exposition Hybrides & Chimères selon deux<br />

catégories :<br />

- les oeuvres représentant la figure humaine<br />

- les oeuvres représentant la figure animale


LE CORPS<br />

Fabien Verschaere, Black clown and mystery,<br />

2004<br />

Céramique, acrylique, socle bois<br />

<strong>Le</strong> clown de Fabien Verschaere est la première<br />

oeuvre qui nous accueille dans l’exposition. Dressée<br />

sur un socle, cette sculpture à la fois très gaie<br />

et un peu inquiétante nous apparaît comme une<br />

idole, la représentation fantaisiste au premier<br />

abord d’un esprit, d’un dieu, d’un démon ou d’un<br />

personnage célèbre... En tout cas, ce clown sombre<br />

et solaire à la fois est peut être le gardien du temple<br />

dans lequel nous entrons. Nez de clown, cornes<br />

de diablotin, pieds fendus, ailes de papillon, étoiles<br />

de mer, branches d’arbre, il y a du végétal, du minéral<br />

et de l’animal dans cet autoportrait surprenant<br />

que fait l’artiste de lui-même<br />

Qui est Fabien Verschaere ?<br />

L’univers de Fabien Verschaere est peuplé de princesses, de clowns, de sirènes, de crânes, d’ étoiles, de<br />

squelettes, de centaures, de lutins et de bien d’autres personnages imaginaires qui se déploient avec<br />

frénésie dans un monde tour à tour féérique et cauchemardesque. Céramiques, fresques, aquarelles, sons<br />

et vidéos composent des expositions foisonnantes qui grouillent de personnages en tout genre, rappelant<br />

les fresques du jugement dernier peintes sur les façades des églises au moyen-âge. Ces personnages<br />

carnavalesques et grotesques évoquent sans détour le goût prononcé de l’artiste pour l’iconographie<br />

mexicaine où la mort et la fête sont omnipresentes et intimement liées. Son univers est aussi proche<br />

de celui de Jérôme Bosch et comme lui, Fabien Verschaere porte sur le monde une vision tout à la fois<br />

éblouie et hallucinée, festive et inquiète.<br />

Fabien Verschaere est né en 1975 à Paris où il vit et travaille.


Guillaume Pinard, Hydrocéphalus, 2003<br />

Vidéo<br />

Dans ce film d’animation, sorte de road movie<br />

comique, nous suivons la trajectoire d’un petit<br />

bonhome, vampirisé par un énorme mollusque qui<br />

lui suce le cerveau, à la recherche de nourriture<br />

toujours inassouvie pour son corps et son esprit. Il<br />

finira par rencontrer un énorme cerveau.<br />

Là encore, il s’agit d’une sorte de portrait de l‘artiste<br />

par lui-même qui se représente sous les traits<br />

sommaires et naïfs d’un petit bonhomme, sorte<br />

de Playmobil dessiné d’une manière ludique et<br />

régressive. Il apparaît ici comme un personnage de<br />

conte ou de fiction onirique qui n’en est pas moins<br />

un être dangereux et féroce pour lui-même et ce<br />

qui l’entoure. Son corps modulable à l’infini permet<br />

à l’artiste de tester ses limites jusqu’a le rendre<br />

monstrueux.<br />

Qui est Guillaume Pinard ?<br />

<strong>Le</strong>s dessins et les peintures de Guillaume Pinard sont empreints d’un imaginaire alimenté en grande partie<br />

par des souvenirs d’enfance. Il a créé un personnage fétiche appelé Con-Con, celui-là même que l’on<br />

peut voir dans la vidéo présentée au <strong>Parvis</strong>, à l’apparence enfantine mais aux pratiques aussi naïves que<br />

perverses. A travers ce personnage notamment, mais aussi dans toutes ses autres productions, c’est un<br />

monde aux apparences trompeuses que l’artiste nous donne à voir. Son art, nourri de rêves et de cauchemars,<br />

procède d’une poésie des contraires où les corps polymorphes de ses personnages peints ou<br />

animés expriment l’exploration sempiternelle de l’art et de ses limites.<br />

Guillaume Pinard est né en 1971 à Nantes. Il vit et travaille à Toulouse.


Evru, Bureau de Flux Evrugo Mental State, 2008<br />

2 photographies 190 x 120 cm chaque<br />

et 10 photographies 37 x 21 cm chaque<br />

Dans l’exposition, on pourra aussi voir une série<br />

de photographies de personnages représentés<br />

en pied pour la plupart, ou en buste, comme<br />

dans l’art traditionnel du portrait. Cependant, les<br />

codes de représentation ont ici changé : l’identité<br />

sexuelle, sociale ou culturelle de ces gens est<br />

brouillée voire dépassée. Par des postiches, des<br />

masques et autres gadgets lors de la prise de vue,<br />

ou même avec des collages réalisés directement<br />

sur la photographie (peinture, dessin, écriture,<br />

fils, divers objets...), l’artiste travaille les corps<br />

mêmes de ses modèles qui ont endossé, le temps<br />

de la pose, une nouvelle identité, souhaitée par<br />

l’artiste et vécue par eux comme une véritable<br />

métamorphose d’eux-mêmes.<br />

<strong>Le</strong>s deux grandes photographies en dyptique<br />

représentent un homme et une femme sorte<br />

d’Adam et Eve contemporains.<br />

<strong>Le</strong>s petits formats évoquent aussi la tradition de<br />

l’iconographie religieuse avec des portraits de<br />

personnages aux identités troubles, les saints<br />

contemporains, mi hommes-mi femmes, mi<br />

anges-mi démons, affichant les marques d’une<br />

animalité mêlée de végétal et de minéral.<br />

Qui est Evru ?<br />

Evru est le pseudonyme d’Alberto Porta, artiste catalan qui se définit comme artiste, scientifique et mystique<br />

tout à la fois ce qu’il désigne sous le vocable générique de «ArtScienMyst» pour se présenter.<br />

Son travail explore la nature humaine cachée dans chaque personne, les limites de notre espace mental<br />

ou physique, et les constructions culturelles qui définissent des concepts tels que la santé et la maladie,<br />

la sexualité et la pornographie, la folie et la raison. Evru a crée « l’Etat Mental d’Evru » possédant son propre<br />

alphabet, ses billets de banque, un passeport , un drapeau... Chacun de nous peut devenir un citoyen<br />

de cet Etat : il suffit pour celà de se rendre à l’ambassade d’Evru appelée «<strong>Le</strong> Bureau des Flux», de quitter<br />

ses habits pour revêtir masques et vêtements mis à disposition par l’artiste. En retour, un enregistrement<br />

photographique de cette métamorphose citoyenne est réalisé. Derrière cet engagement quelque peu<br />

excentrique que nous propose Evru, c’est tout un espace hybride qu’il construit, englobant les rituels et<br />

la complexité de notre époque.<br />

Evru est né en 1946 à Barcelone où il vit et travaille.


Virginie Loze, Mural pour film séquence n°6,<br />

essai vidéo n°1, 2005<br />

Projection vidéo sur dessins, crayon noir, crayon<br />

de couleur et fusain sur papier<br />

<strong>Le</strong> dessin monumental de Virginie Loze se déroule<br />

sur le mur du fond de la salle d’exposition, sorte<br />

d’immense travelling sans début, ni fin. Quelque<br />

chose de la lithanie et de l’épopée (on peut par<br />

exemple penser à la tapisserie de Bayeux) nous<br />

apparaît ici en même temps qu’un regain de<br />

bande-dessinée, de croquis d’adolescents ou de<br />

graffitis. Du dessin, de l’écriture et des images en<br />

mouvement projetées sur les motifs composent<br />

l’oeuvre. Un «homme-pain» qui fume une cigarette,<br />

un arbre-humain dont les racines sont en<br />

réalité un squelette humain, une tête de diable,<br />

d’autres figures hybrides encore, entre conte de<br />

fée et cauchemar, nous racontent leur histoire, les<br />

malheurs et les menaces qui pèsent sur eux.<br />

Qui est Virginie Loze ?<br />

<strong>Le</strong> travail de Virginie Loze se nourrit d’un bestiaire étrange, de personnages fantasmagoriques entre réel<br />

et imaginaire, aussi bien dessinés que filmés et projetés sur ses dessins. Ses immenses compositions<br />

captent nos regard et nos corps, elles nous mettent littéralement face à nous-mêmes : face à nos doutes,<br />

nos peurs et nos souffrances. Elle n‘a de cesse de montrer une forme de monstruosité qu’engendrent<br />

la propagande, l’avidité, la perversion, les conventions religieuses et sociales qui codifient les relations<br />

humaines. Par ces corps mutilés, ces arbres tronconnés l’artiste dit la torture, ce que subissent les populations<br />

déplacées,bafouées, l’humanité malmenée.<br />

Virginie Loze est née en 1964 à Toulouse. Elle vit et travaille à Caraman près de Toulouse


Nicolas Primat, Homonculus et Homonculus<br />

Sensitifs<br />

Deux photographies, 200 x 150 cm<br />

Deux photographies montrent un personnage<br />

mi-humain mi monstre. L’un est nu, c’est l’homme<br />

originel dans son plus simple appareil, l’autre est<br />

recouvert d’une combinaison de cosmonaute,<br />

c’est l’homme technologique en devenir. Reste<br />

que l’homme demeure le même : regard fixé sur<br />

l’objectif, il nous regarde et ouvre devant lui ses<br />

mains démesurées en tirant une langue énorme<br />

que ne peut même plus contenir une bouche en<br />

excroissance.<br />

Ce dyptique insiste sur les distorsions corprorelles<br />

du sujet humain qui ne cesse d’évoluer depuis<br />

la nuit des temps. Comme il suffit de peu pour<br />

être un monstre, le modèle de l’humain entre<br />

aujourd’hui, hier et demain est un monstre à part<br />

entière. <strong>Le</strong> portrait qu’en fait ici Nicolas Primat<br />

exprime cet état de fait : l’homme est un être de<br />

sens et de communication dont les mains, la langue<br />

et la bouche sont les zones les plus sensibles<br />

du corps et par là-même les éléments les plus<br />

importants dans sa connaissance, inscription et<br />

relation au monde qui l’entoure.<br />

Qui est Nicolas Primat ?<br />

L’oeuvre deNicolas Primat se situe à la limite de l’art et de la science. L’artiste, aujourd’hui disparu, s’intéressait<br />

particulièrement à la dualité homme-animal. L’essentiel de ce travail consistait à interagir, en<br />

collaboration avec des équipes de chercheurs en éthologie et neurosciences, avec différentes familles de<br />

primates : des bonobos, des babouins et des saïmiris. <strong>Le</strong> projet s’attachait à montrer que nous ne descendons<br />

pas du singe mais que nous sommes bien des singes selon la théorie suivante : nous partageons<br />

l’agressivité du chimpanzé en bien pire, et l’altruisme du bonobo en bien meilleur. <strong>Le</strong> chimpanzé est le<br />

seul primate mis à part l’homme à pratiquer la guerre, tuer tout les males d’un autre groupe pour s’approprier<br />

les femelles et leur territoire. <strong>Le</strong> bonobo et l’homme bien luné, partagent le fait de faire l’amour<br />

pas la guerre, la sexualité intragroupe vient réguler les tensions.<br />

Nicolas Primat est né en 1967. Il est mort en 2009.


L’ANIMAL<br />

Jan Fabre, Still life with artist, 2004<br />

Paon naturalisé sur cercueil en bois intégralement<br />

recouvert d’ailes de scarabées, 130 x 340 x<br />

120 cm<br />

Un étrange objet mixte nous attend dans l’exposition<br />

: un paon dont le corps est composé en<br />

son centre d’un cercueil entièrement recouvert<br />

de carapaces de scarabées, le tout posé sur deux<br />

traiteaux. <strong>Le</strong> titre de l’oeuvre l’inscrit d’emblée<br />

dans la tradition de la nature morte et de la<br />

vanité, genre pictural qui a connu son essor au<br />

XVIIème siècle et qui tend à représenter les éphémères<br />

éléments de l’existence pour en souligner<br />

la fragilité. Ici, la vanité est un portrait de l’artiste<br />

par lui-même qui développe dans son art protéiforme<br />

les thèmes de la mort et de la résurrection,<br />

du sacrifice, de l’argent, du carnaval et de la folie.<br />

Qui est Jan Fabre ?<br />

Prolifique et inclassable Jan Fabre est un artiste polymorphe. Simultanément metteur en scène, chorégraphe,<br />

écrivain, poète et plasticien, il travaille à la lisière du réel et crée un univers fantasmatique souvent<br />

inspiré par le monde animal et organique. Comme son aïeul, Jean-Henri Fabre, entomologiste français,<br />

l’artiste s’intéresse aux insectes…et plus particulièrement aux scarabées, qui constituent un motif récurrent<br />

de son oeuvre.<br />

Que ce soit au théatre, dans ses dessins ou dans ses sculptures, les êtres hybrides et inquiétants prolifèrent<br />

dans son oeuvre. Yann Fabre est fasciné par la chair, par la combinaison de substances à la fois<br />

dures et molles qui compose tout être vivant. Il crée des êtres de chair et de carapaces, étranges chimères<br />

de vertébrés et d’invertébrés, qui évoquent la mort, mais aussi la vie, une vie à rebours de l’évolution, une<br />

virtualité non réalisée par la nature mais issue des bizzareries de l’imagination, comme pour révéler ainsi<br />

les mystères de la nature.<br />

Yann Fabre est né en 1958 à Anvers (Belgique) où il vit et travaille.


Sophie Dubosc, Cheval d’arçon, 2007<br />

Cheval d’arçon, chanvre<br />

<strong>Le</strong> cheval d’arçon est un des agrès de la gymnastique<br />

masculine. Mais à l’origine, il s’agit d’un objet imitant<br />

le dos d’un cheval et servant à entreposer une selle,<br />

l’arçon étant une pièce de bois cintrée qui forme la<br />

structure de la selle d’équitation.<br />

En revêtant l’objet de chanvre, ce qui nous renvoie à<br />

la crinière du cheval, l’artiste rend toute son animalité<br />

à cet instrument de la gymnastique scolaire. Drôle et<br />

poétique, l’hybride se part ici d’une vitalité à la fois<br />

sauvage, puissante et... odorante.<br />

Qui est Sophie Dubosc ?<br />

Sophie Dubosc développe une oeuvre d’une insolente étrangeté. Elle patine ainsi ses sculptures d’un<br />

authentique vernis de réalité touchant directement à la mémoire et aux sentiments. Qu’elles soient prises<br />

dans le béton, dans le plâtre, noyées sous l’huile de vidange, sous l’encre de chine ou dans le thé, ses pièces<br />

prisonnières semblent crier leur désir d’évasion en même temps qu’elles prennent le parti du souvenir<br />

pour dresser le décor d’une délicate poétique.<br />

Sophie Dubosc est née en 1974 à Paris. Elle vit et travaille à Château-Thierry et à Paris.


Siobhan Hapaska, Becoming cyclonic, 1996<br />

Fibre de verre, fourure de différents animaux, agathe<br />

A l’entrée l’exposition, sur le demi niveau, est installé<br />

un étrange monstre poilu et carapaçonné, arnaché<br />

d’une sorte de traineau sur lequel repose une forme<br />

blanche indéfinissable.<br />

Ce monstre est une sorte de yack tibétain, on peut<br />

le rapprocher des créatures cinématographiques qui<br />

abondent dans les films de Star Wars par exemple. En<br />

celà, il concentre différents aspects à la fois archaïques<br />

et futuristes. Traînant son propre fardeau, sa forme<br />

originelle (un fœtus) transpercée d’une lance meurtrière,<br />

la créature semble avoir régressé d’une origine<br />

« hyper tech » en une machine de guerre barbare et<br />

primitive.<br />

Qui est Siobhan Hapaska ?<br />

Son oeuvre est peuplée de formes mutantes plus ou moins identifiables, monstres extraterrestres, sculptures<br />

abstraites et toutes sortes de réalisations proches de l’artisanat comme des travaux couture ou de<br />

tricot. Une oeuvre hybride par elle-même qui joue du rapport contradictoire entre le naturel et l’artificiel<br />

au travers de sculptures qu’elle considère comme de véritables êtres vivants, avec un passé et un devenir.<br />

En effet, toute son oeuvre semble provenir d’un futur indéterminé qui viendrait prendre à revers nos<br />

conceptions de la civilisation.<br />

Ses réalisations sont des métaphores et provoquent une réflexion sur les fondements de la vie, les thèmes<br />

de la fertilité mais aussi de le technologie étant prépondérants dans son travail.<br />

Sibhan Hapaska est née en 1963 à Belfast. Elle vit et travaille à Londres.


Todt, Exurbia, 2007<br />

Polyuréthane expansé, objets en plastique<br />

Dans l’exposition, nous pourrons aussi devenir les explorateurs<br />

d’une étrange forêt en miniature. C’est un<br />

jardin extraordinaire où prolifèrent des végétations<br />

exubérantes, des minéraux bizarres, des insectes proches<br />

des verres de terre et des papillons et encore<br />

des animaux mutants....<br />

Cette sculpture est une petite partie d’un ensemble<br />

beaucoup plus vaste qui se présente comme un jardin<br />

à première vue paradisiaque, composé d’îlots et<br />

dans lequel le visiteur peut entrer et se promener, à<br />

part qu’ici tout est en plastique ! L’installation Exurbia<br />

fait référence à ce qui existe au-delà de l’urbain<br />

dans les périmètres délaissés, comme les friches,<br />

les échangeurs d’autoroutes ou les jachères, qui<br />

sont des zones non contrôlées et non anthropiques.<br />

Ces sortes de « niches écologiques » sont d’ailleurs<br />

propices au développement d’espèces endémiques,<br />

parfois mutantes. Étudiées de près par les scientifiques<br />

et les urbanistes, elles sont considérées comme<br />

des modèles possibles de développement.<br />

Qui est TODT ?<br />

Todt est un groupe composé de trois artistes (deux hommes et une femme) qui travaillent ensemble<br />

depuis les années 1970. Originaires de New York, les membres de TODT, qui composent aussi une fratrie,<br />

sont parmi les premiers artistes à avoir revendiqué une seule et même identité collective. TODT développe<br />

un travail radical et exubérant qui attaque de plein fouet les outrances de nos sociétés de surconsommation<br />

et d’hyper médiatisation. Ils se définissent eux-mêmes comme des «résistants» et dénoncent<br />

les effets pervers de la normalisation des individus et de leur environnement physique ou mental.


Thomas Grünfeld, Misfit Ane/Coq, 1996<br />

Taxidermie, corps d’âne avec tête de coq<br />

L’âne/coq de Thomas Grünfeld est l’exemple même<br />

d’un animal hybride et chimérique, créature à la fois<br />

coq (la tête) et âne (le corps) qui nous déroute et nous<br />

trouble tant la distance est mince entre ce que nous<br />

croyons reconnaitre (un animal familier) et le monstre<br />

qui nous apparaît (une création contre nature).<br />

La sculpturepeut être aussi perçue comme la manifestation<br />

visible de l’expression populaire «passer du coq<br />

à l’âne».<br />

Qui estThomas Grünfeld ?<br />

Critique ironique du bon goût allemand, Thomas Grünfeld se passionne d’abord pour la décoration intérieure<br />

avant de composer ses premiers misfits, sorte de bestiaire inspiré de contes et légendes populaires<br />

bavarois, les volpertigers et fait œuvre de taxidermiste. Ses misfits, véritables sculptures, sont des spécimens<br />

empaillés dont les configurations mélangent plusieurs espèces animales. Souvent exposés dans<br />

une vitrine, ces animaux hybrides s’inscrivent parfaitement dans la tradition des cabinets de curiosité de<br />

la renaissance qui traduisaient tous un intérêt particulier pour les phénomènes étranges, qu’ils soient<br />

naturels ou artistiques.<br />

Thomas Grünfeld est né en 1956 à Opladen (Allemagne). Il vit et travaille à Cologne.


Art Orienté objet, <strong>Le</strong> Tout Autre, 2008<br />

Agneau taxidermisé, acier inoxydable doré<br />

Un mouton taxidermisé est transpercé de toute<br />

part par des lances d’acier doré. C’est à la fois un<br />

animal triomphant (il n’est pas représenté souffrant<br />

ou mort) et aussi le symbole du sacrifice (c’est<br />

l’animal qu’on tue pour se nourrir, celui aussi sur<br />

lequel on s’acharne). Cette sculpture mêle la référence<br />

à la peinture de l’agneau mystique de Jan van<br />

Eyck (1432) auréolé de rayons solaires symboles de<br />

la force divine, à une représentation plus triviale<br />

et violente de l’animal martyre, celui qu’on mène à<br />

l’abattoir et qu’on exploite à outrance.<br />

Qui est Art Orienté objet ?<br />

Art orienté objet est un duo artistique créé en 1991 à Paris composé de Marion Laval-Jeantet et Benoît<br />

Mangin. Depuis 1991, ils travaillent l’installation, la performance, la vidéo et la photographie autour du<br />

thème du Vivant. Ce qui les conduit à aborder aussi bien la biologie, que les sciences du comportement<br />

(psychologie et éthologie, d’où la forte présence animalière dans leur travail), l’écologie ou l’ethnologie<br />

dans des créations poétiques et inattendues, autant politiques que visionnaires. Au-delà des problématiques<br />

actuelles qu’il croise régulièrement (transgénie, réduction de la biodiversité, pandémies, mutations<br />

et nouvelles technologies), leur art se cristallise dans une dimension à la fois bio éthique et expérimentale.<br />

Il participe ainsi à l’un des questionnements les plus importants de notre époque : celui de la redéfinition<br />

des frontières intangibles entre les domaines humains, animaliers et technologiques.


Marianne Plo, <strong>Le</strong>s Hordes, 2007 / Orion, 2007<br />

Vidéos<br />

<strong>Le</strong>s Hordes et Orion sont deux vidéos que Marianne<br />

Plo a réalisées à partir de série de dessins. <strong>Le</strong>s<br />

motifs renvoient à des mythes ou des histoires<br />

fantastiques où la figure animale prend à chaque<br />

fois le dessus. Tout est à inventer dans ces histoires<br />

où nous n’avons que des bribes de sens.<br />

Dans la première vidéo, Marianne Plo nous<br />

entraîne dans une forêt paradisiaque remplie<br />

d’animaux fabuleux et de végétaux luxuriants.<br />

Suit une série de portraits utilisant la technique<br />

du morphing mêlant têtes d’animaux sauvages<br />

et d’humains dans une sorte de jeux de masques.<br />

Orion se présente comme un conte, hommage à<br />

Gérard Manset et à son album mytique La mort<br />

d’Orion, dont peut d’ailleurs entendre les premières<br />

paroles : « Où l’Horizon prend fin, où l’œil<br />

jamais de l’homme n’apaisera sa faim, au seuil<br />

enfin de l’Univers, sur cet autre revers trouant le<br />

ciel de nuit, d’encre et d’ennui profond, se font et<br />

se défont les Astres »<br />

Qui est Marianne Plo ?<br />

L’oeuvre de Marianne Plo procède par assemblage de formes, de volumes et de pratiques hétérogènes.<br />

«Mes dessins sont des collages inspirés de l’actualité, des contes, des légendes et des icônes populaires<br />

afin de créer un jeu de coïncidences, une mythologie personnelle. <strong>Le</strong>s objets du monde juxtaposés offrent-ils<br />

une lisibilité ? L’intention serait d’expérimenter des agencements, un tenir-ensemble d’éléments<br />

hétérogènes, où se croisent de multiples récits que nous aurions à décypter.»<br />

Par associations, attractions ou tensions, les dessins se répondent, s’activent et mettent en mouvement<br />

une pensée dynamique. Un récit est toujours en train de se mettre en œuvre, une histoire<br />

potentielle est toujours en train de se jouer. Un dispositif de récits croisés et proliférant engendre à<br />

l’infini la simultanéité et la multiplicité des lectures.<br />

Marianne Plo est née en 1977. Elle vit et travaille à Toulouse.


artie<br />

2 ème partie<br />

Avec la classe :<br />

Préparer et approfondir la visite de<br />

l’exposition<br />

Hybrides & Chimères<br />

Visite de l’exposition Botto & Bruno <strong>Le</strong> Quartier de l’enfance avec les 5èmes du collège de Tournay


MONSTRES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI<br />

QU’EST CE QU’UN MONSTRE ?<br />

L’exposition Hybrides & Chimères nous donne à voir comment les artistes contemporains se sont<br />

emparés d’un motif très ancien : le monstre. Cet être qui relève de l’imaginaire n’en parle pas<br />

moins de notre époque, de ses angoisses et de ses désirs.<br />

Définition :<br />

Un monstre est une « Créature légendaire, mythique, dont le corps est composé d’éléments disparates<br />

empruntés à différents êtres réels, et qui est remarquable par la terreur qu’elle inspire ».<br />

C’est aussi, toujours d’après la définition du Centre National de Ressources Textuelles et <strong>Le</strong>xicales,<br />

un « individu dont la morphologie est anormale, soit par excès ou défaut d’un organe, soit<br />

par position anormale des membres ».<br />

COMMENT FABRIQUER DES MONSTRES ?<br />

Léonard de Vinci donne une véritable recette de fabrication de monstres : « Si tu veux donner<br />

apparence naturelle à une bête imaginaire, supposons un dragon, prends la tête du mâtin ou<br />

du braque, les yeux du chat, les oreilles du hérisson, le museau du lièvre, le sourcil du lion, les<br />

tempes d’un vieux coq et le cou de la tortue. »<br />

<strong>Le</strong> monstre est donc un montage d’éléments hétérogènes dont on masque l’assemblage pour<br />

conférer un plus grand réalisme.<br />

Gilbert Lascaux s’est essayé à classer les monstres en fonction de ces modes d’assemblage :<br />

- Hybrider l’humain et l’animal<br />

- Hybrider des animaux terrestres avec des animaux du ciel ou des eaux<br />

- Hybrider le végétal avec l’humain ou l’animal<br />

- <strong>Le</strong> changement de couleur ou de matière, changement d’échelle….


LE MONSTRE DANS LES PROGRAMMES SCOLAIRES<br />

1. L’histoire des arts au Collège<br />

Thématique « Arts, mythes et religions ».<br />

Etude d’un personnage mythique : le monstre<br />

- La représentation du mal dans l’art sacré puis dans l’art moderne : condamnation/<br />

éloge, fascination/répulsion, convertir, sauver les chrétiens/libérer l’homme de la<br />

morale sociale…..<br />

- <strong>Le</strong> métissage des cultures : Relations entre la culture chrétienne et les motifs issus<br />

des mythologies de l’antiquité gréco-romaines, celtes, orientales, égyptiennes….<br />

- De la peinture à l’huile aux logiciels numériques : L’évolution des techniques du<br />

trompe l’œil pour représenter un monstre : un effet de réel pour susciter la peur.<br />

2. L’histoire de l’art au lycée<br />

Champ anthropologique : Thématique « Arts, réalités, imaginaires ».<br />

Champ technique : Thématique « Arts, sciences et techniques », L’art et son discours sur les<br />

sciences et techniques (utopie, critique).<br />

3. <strong>Le</strong>s Arts Plastiques au collège<br />

En classe de 5ème : Images, œuvre et fiction.<br />

POUR ALLER PLUS LOIN : OUVRAGES, DOCUMENTS ET ARTICLES A CONSULTER<br />

* <strong>Dossier</strong> de presse de l’exposition Hybrides & Chimères en ligne sur le site du <strong>Parvis</strong> : www.parvis.<br />

net<br />

* Gilbert Lascault, «Essai d’une classification formelle des monstres dans l’art» [Extrait de Sciences<br />

de l’art, Tome II paru en 1965]<br />

* Gilbert Lascault, «<strong>Le</strong> Monstre Dans L Art Occidental - Un Problème Esthétique», Editions Klincksieck,<br />

2004<br />

* Emmanuel Molinet, « L’hybridation : un processus décisif dans le champ des arts plastiques », <strong>Le</strong><br />

Portique [En ligne], http://leportique.revues.org/index851.html


LE MONSTRE DANS L’HISTOIRE DE L’ART<br />

Comme le montre André <strong>Le</strong>roi-Gourhan (Préhistoire de l’art occidental), dès les premières<br />

figurations qu’il trace sur les parois de ses grottes, l’homme fait apparaître des formes monstrueuses.<br />

Cependant certaines esthétiques sont plus favorables au monstre que d’autres.<br />

On notera deux tendances opposées :<br />

- La condamnation du monstre associé au mal et au désordre dans le monde chrétien, depuis<br />

le moyen âge jusqu’au XIXe siècle. La peur qu’il suscite doit conduire à des comportements<br />

vertueux. Ce qui n’exclut pas une certaine délectation du monstrueux.<br />

- L’éloge du monstre comme expression d’un imaginaire non contraint par la raison et la société,<br />

que l’on trouve chez les romantiques et les surréalistes.<br />

<strong>Le</strong> monstre et le mal au Moyen-Age<br />

<strong>Le</strong>s bestiaires sont des livres illustrés qui font l’inventaire de tous les animaux créés par Dieu,<br />

accompagnés de leur sens symbolique et moral : le christianisme médiéval classe les animaux<br />

selon qu’ils manifestent un comportement vertueux ou diabolique. Dans ces bestiaires, on<br />

trouve les animaux qui peuplent l’Europe et l’Afrique, mais aussi des animaux imaginaires<br />

issus des traditions païennes : l’hydre, le basilic, la licorne, le cynocéphale, le phénix… <strong>Le</strong>ur<br />

anormalité les situent du coté du diable, exceptée la Licorne. Pour le Moyen-Age ces animaux<br />

existent vraiment.<br />

Dragons, chapiteau de la nef côté nord,<br />

église St-Pierre, XIIe siècle, Aulnay de Saintonge<br />

<strong>Le</strong> dragon appartient à la culture antique grecque et<br />

aussi à celle de l’orient et des celtes. Au XIIe siècle, la<br />

chrétienté va se réapproprier cet animal fabuleux en<br />

transformant sa signification pour en faire une incarnation<br />

du mal. La représentation de saint Georges, sainte<br />

Marthe, saint Clément ou d’un chevalier combattant le<br />

dragon symbolise un combat spirituel avec le diable.<br />

La forme du dragon n’est pas fixe. C’est un reptile ailé qui<br />

comporte de nombreuses variantes.


<strong>Le</strong> monstre à la Renaissance<br />

La présence du monstre durant le XVe et début du XVIe siècle relève d’une double<br />

influence : celle du moyen âge qui perdure dans les arts des XV et XVIe siècles, malgré le désir<br />

de rupture radicale prônée par Alberti et Vasari : celle de la mythologie antique qui devient un<br />

thème privilégié pour la Renaissance.<br />

Sandro Botticelli, Minerve et le Centaure, 1482<br />

Laurent de Médicis et Sandro Botticelli introduisent la<br />

mythologie antique comme thème dans la peinture du<br />

XVe siècle en Italie. Ici le centaure, créature au corps de<br />

cheval et au buste humain qui personnifie la domination<br />

des pulsions et des forces sauvages, ne suscite pas la<br />

peur. Il est dominé par la sagesse de Minerve. Autrement<br />

dit la bestialité et le désordre sont vaincus par la raison et<br />

la civilisation.<br />

Jérôme Bosch, <strong>Le</strong> Jugement dernier, 1504, détrempe à<br />

l’huile sur bois, 164 × 127cm<br />

Au même moment, les peintres de l’Europe du Nord<br />

développent une représentation du réel fondée sur la très<br />

grande précision des détails et non sur l’idéalisation de la<br />

forme comme en Italie. Grünewald ou Jérôme Bosch vont<br />

user de cette précision pour représenter les monstres.<br />

Ce triptyque représente sur le panneau gauche le paradis<br />

et sur celui de droite l’enfer. Au centre le Christ, entouré<br />

d’anges et de saints se tient dans le ciel, et juge l’action<br />

des hommes sur terre. Pour figurer le mal Bosch recourt<br />

à des figures monstrueuses issues de montage de formes<br />

disparates : un homme à tête de canard, une tête<br />

associé à des pieds sans le corps…. Mais il les représente<br />

avec tout « le réalisme » propre à la renaissance du nord<br />

: suggestion du volume, anatomie juste, ton local, précision<br />

des détails, effet de profondeur : le but de ce type de<br />

peinture était bien moral, visant à provoquer la peur pour<br />

détourner du péché. Par ailleurs, le grouillement de ces<br />

monstres dans un vaste paysage donne l’impression que<br />

le chaos règne sur la terre.


<strong>Le</strong> rejet du monstre a l’âge classique<br />

« Il n’est point de serpent ni de monstre odieux<br />

Qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux »<br />

Boileau, L’Art poétique, 1674. Chant III, v. 1-2<br />

<strong>Le</strong> refus du monstrueux, du difforme, de l’irrégulier, du désordre fonde, depuis «La Poétique»<br />

d’Aristote et surtout «L’Art poétique» d’Horace, l’esthétique classique. Son traité commence<br />

par la description d’un monstre qui se pose comme un contre exemple : Il distingue le fou<br />

et son imagination libre d’avec le vrai poète gouverné par la raison. Dans son «Histoire de la<br />

folie» Michel Foucault a montré comment l’âge classique exclut les malades mentaux de la<br />

société, sépare radicalement folie et raison, enferme les fous.<br />

Nicolas Poussin, Bacchanale devant un<br />

terme de Pan, 1634, huile sur toile, 100 ×<br />

143 cm<br />

Considéré comme le maître de la peinture<br />

classique en France, Nicolas Poussin garde<br />

de son admiration constante de l’art antique<br />

de la sévérité et de la noblesse.


<strong>Le</strong> monstrueux à l’âge baroque<br />

Pour la sensibilité Baroque le tableau n’est pas à comprendre, à lire, avec distanciation comme<br />

dans l’esthétique classique. L’image est un trompe l’œil qui doit emporter le spectateur dans<br />

des émotions intenses, le captiver, le bouleverser. <strong>Le</strong> monstre trouve donc sa place afin de<br />

montrer la face sombre de l’homme. Nous sommes proches de la jouissance déclenchée par le<br />

sublime.<br />

<strong>Le</strong> Caravage, Tête de Méduse, 1598, huile sur<br />

cuir marouflé sur un bouclier en bois de peuplier,<br />

60 cm x 55 cm, Galerie des Offices, Florence<br />

Caravage, sans relever tout à fait du Baroque,<br />

œuvre dans ce sens par son utilisation dramatique<br />

de la lumière, ses «arrêts sur image» , sur un instant<br />

dramatique et cruel.<br />

Méduse est l’une des Gorgones, trois monstres de<br />

la mythologie grecque qui inspiraient l’épouvante<br />

aux mortels comme aux immortels. <strong>Le</strong>ur tête était<br />

entourée de serpents, elles avaient de grosses<br />

défenses de sangliers, des mains de bronze et des<br />

ailes d’or. Quiconque les regardaient était changé<br />

en pierre. Persée pu décapiter Méduse en lui<br />

renvoyant sa propre image à l’aide d’un boucliermiroir<br />

qui la pétrifia.<br />

Caravage peint la tête de méduse décapitée sur<br />

un bouclier de parade, usage fréquent au XVIe<br />

siècle afin de terroriser les ennemis. Il saisit l’instant<br />

de la pétrification et de la décapitation. <strong>Le</strong> visage<br />

surmonté de serpents enchevêtrés, son regard effrayant<br />

doublé d’un cri sauvage, le sang qui coule<br />

du cou participent à l’effroi que provoque cette<br />

représentation.


<strong>Le</strong> surréalisme : l’éloge du monstre<br />

A partir de 1924, le surréalisme va faire l’éloge de l’irrationnel, de l’inconscient et de tout ce qui<br />

permet leurs expressions. Il s’agit d’échapper à la raison et au surmoi qui interdisent les vrais<br />

désirs. La folie et les monstres sont donc envisagés comme la manifestation d’une liberté de<br />

l’individu qui échappe à l’autocensure et aux conditionnements sociaux.<br />

Cette approche trouve de nombreux échos dans l’art d’aujourd’hui.<br />

Dans l’exposition Hybrides & Chimères :<br />

Max Ernst, Collage tiré d’Une semaine de bonté,<br />

éditions <strong>Le</strong> lion de Belfort ,1933<br />

«Une semaine de bonté» est le troisième romancollage<br />

de Max Ernst (1891-1976). Il est constitué de<br />

184 collages réalisés à partir de gravures sur bois<br />

issues de romans populaires illustrés, de journaux de<br />

sciences naturelles ou encore de catalogues de vente<br />

du XIXe siècle. <strong>Le</strong> collage permet de constituer des<br />

images qui montrent un univers à la fois ordinaire et<br />

fantasmatique sur un mode figuratif.<br />

Pour Max Ernst chaque jour possède un élément.<br />

Partant de ce postulat, il va travailler sur chaque<br />

jour pour étudier les relations entre les hommes et<br />

la nature humaine. Ainsi dimanche se compose de<br />

l’élément « La boue » et du « Lion de Belfort », lundi<br />

est associé à « l’eau », mardi au « feu », mercredi au<br />

« sang », jeudi « le noir », vendredi à « la vue » et samedi<br />

à « l’inconnu ». Chacun dénonçant soit la violence<br />

de la religion ou des hommes envers les femmes,<br />

mais montrant aussi la force de la nature ainsi que les<br />

désirs de la bourgeoisie et les « envies » des femmes.<br />

Grâce à une technique de collage complexe, Max<br />

Ernst intrigue et captive lelecteur. Quelle image est<br />

la base ? Laquelle est rajoutée ? Un jeu débute, une<br />

plongée dans le monde des surréalistes.<br />

<strong>Le</strong>s êtres hybrides dessinés par Virginie Loze expriment, par leur configuration, le malaise qu’ils ressentent<br />

face aux menaces que font peser sur l’homme l’actualité mondiale.<br />

Dans ce travail, le monstre n’est pas un trompe-l’œil mais un dessin simplifié semblable à ceux des enfants<br />

ou des dessins automatiques surréalistes. Il est l’expression des pulsions avant que le mental, le<br />

surmoi, ne cherche à contrôler, à transformer ce qui se dit.


« <strong>Le</strong> Post Humain » ou le corps mutant au XXIe siècle<br />

En 1992 à Lausanne, l’exposition Posthuman présentait le bilan scientifique des possibilités des<br />

transformations génétiques, de celles de la chirurgie plastique et de l’intelligence artificielle.<br />

Elle présentait aussi les relations diverses que les artistes, tels Orlan, Sterlac, Aziz et Cucher,<br />

entretenaient avec ces nouvelles technologies et les questions existentielles qu’elles<br />

posent : espoir d’un monde meilleur, crainte d’un monde infernal, mutation du genre humain<br />

et de la nature… Dans l’exposition présentée au <strong>Parvis</strong>, Hybrides & Chimères, ces questions<br />

sont envisagées par Thomas Grünfeld, Siobhan Hapaska, TODT.<br />

Dans l’exposition Hybrides & Chimères :<br />

Aziz + Cucher, Pam and Kim, 1995<br />

Dans la série Dystopia (1994-1995),<br />

Aziz + Cucher représentent des visages aux<br />

orifices hermétiquement clos. La peau a<br />

recouvert les yeux les narines, la bouche. Ils<br />

utilisent un logiciel de morphing pour donner<br />

un effet de réalité saisissant et d’autant<br />

plus effrayant.<br />

Thomas Grünfeld réalise des monstres à la manière des cabinets de curiosité de la Renaissance. <strong>Le</strong>s faux<br />

vrais squelettes d’animaux mythiques, les fausses-vraies têtes de licornes fabriquées en assemblant une<br />

corne torsadée de narval avec une tête de cheval, côtoyaient des animaux empaillés comportant des<br />

anomalies physiques réelles. Mais Tjomas Grünfeld fait aussi écho aux manipulations génétiques bien<br />

réelles que la science du XXIe siècle produit, qui ici s’avèrent absurdes.<br />

L’ animal imaginaire de Siobhan Hapaska est une fiction futuriste : une créature mutante, appartenant à<br />

un monde primitif, celui qui adviendrait après une catastrophe qui verrait notre civilisation technologique<br />

détruite. Ce monstre incarne donc notre peur du futur.


3 ème partie<br />

Visites et ateliers<br />

Atelier archi avec l’Ecole Supérieure d’Architecture de Toulouse et les élèves de 5ème du collège Pyrénées, Tarbes<br />

autour des expositions Stratum des frères Chapuisat et <strong>Le</strong> Quartier de l’enfance de Botto & Bruno


AUTOUR DE LA VISITE D’EXPOSITION - POUR LES SCOLAIRES<br />

A chaque exposition, le Service éducatif du <strong>Parvis</strong> imagine en concertation avec des artistes intervenants<br />

différents ateliers de pratiques artistique et d’analyse d’image qui permettent aux élèves d’aborder de<br />

manière interactive et ludique les différents champs de la création contemporaine.<br />

Centrés sur la présence et la pratique de l’artiste ou plus simplement appuyés sur l’histoire de l’art, les<br />

formes et les expressions représentées dans les expositions, ils s’adaptent à toutes les classes d’âges et<br />

constituent la base même d’un apprentissage créatif et convivial !<br />

UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS AU 05 62 90 60 82 OU PAR MAIL centredart@parvis.net<br />

LA VISITE D’EXPOSITION ET SON ATELIER DE CREATION - (POUR TOUS)<br />

LA VISITE :<br />

La visite d’exposition est conçue par le service éducatif du <strong>Parvis</strong> selon le niveau des élèves.<br />

Elle peut également être élaborée en amont avec les enseignants en fonction des disciplines dispensées.<br />

Ludique et interactive, elle favorise la prise de parole des élèves avec l’intervention du médiateur.<br />

Dans son déroulé, la visite permet ainsi une découverte et une réflexion devant les œuvres elles-mêmes<br />

des processus de création utilisés par les artistes.<br />

L’ATELIER : « <strong>Le</strong> monstre qui est en nous »<br />

Conduit par un artiste intervenant, l’objet de l’atelier consistera pour les élèves à produire un autoportrait<br />

en monstre. Rajouter un doigt, raccourcir un bras… Il suffit parfois de très peu de chose pour faire apparaître<br />

le monstre. Mais qu’est ce qui fait le monstre au juste ?<br />

SANS OUBLIER :<br />

LA VISITE DE L’EXPOSITION LE QUARTIER DE L’ENFANCE DE BOTTO & BRUNO ET SON ATELIER DE<br />

CREATION<br />

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vue, la visite de l’exposition Hybrides & Chimères peut se compléter<br />

avec celle de Botto & Bruno <strong>Le</strong> Quartier de l’enfance présentée dans le Hall du <strong>Parvis</strong> jusqu’au 29 octobre.<br />

L’atelier photomontage est aussi proposé sur demande.<br />

Atelier photomontage animé par Arnaud Pora de l’Ecole Supérieure d’Art et de Céramique de Tarbes.<br />

Sur le thème «inventer ma ville», cet atelier consiste à réaliser une nouvelle photographie à partir de<br />

prises de vue dont on aura au préalable découpé et classé les éléments par catégorie : les ciels, les sols, les<br />

architectures, les personnages...


LES EVENEMENTS AUTOUR DE L’ EXPOSITION<br />

EXPOSITION/CINEMA<br />

(à partir de la 4ème - collège, lycée, enseignement supérieur)<br />

Mardi 28 septembre<br />

Jeudi 30 septembre<br />

Vendredi 8 octobre<br />

«<strong>Le</strong> monstre dans les arts plastiques et au cinéma»<br />

Proposition croisée avec le cinéma à travers deux films programmés en septembre et octobre :<br />

• La fiancée de Frankenstein du réalisateur américain James Whale (1935 – 1h15)<br />

Mardi 28 septembre<br />

Projection suivie d’une discussion autour de la figure épouvantable et fascinante de la créature créée de<br />

la main de l’homme animée par Pierre Magne chargé du cinéma jeune public au cinéma du <strong>Parvis</strong>.<br />

• <strong>Le</strong> labyrinthe de Pan du réalisateur espagnol Guillermo del Toro (2006 – 1h52)<br />

Jeudi 30 septembre<br />

Vendredi 8 octobre<br />

Projection suivie d’une discussion autour de la figue du monstre réel et du monstre merveilleux animée<br />

par Pierre Magne chargé du cinéma jeune public au cinéma du <strong>Parvis</strong>.<br />

Ce programme se déroule sur une journée au <strong>Parvis</strong>.<br />

10h-12h : visite de l’exposition Hybrides & Chimères (10h-12h).<br />

12h-14h : Déjeuner au Café des Images (12h-14h).<br />

14h30-16h30 : Projection du film et débat.<br />

Tarif : 1,50 € par élève, dans le cadre du dispositif SCOLAIRES AU CINEMA<br />

COMMENT CA MARCHE ?<br />

(cycle 3, collège, lycée, enseignement supérieur)<br />

<strong>Le</strong>s oeuvres de l’exposition Hybrides & Chimères proviennent de la collection du Fonds Régional d’Art<br />

Contemporain (FRAC) de Midi-Pyrénées. Une occasion rêvée d’en savoir plus sur ces institutions incontournables<br />

de l’art d’aujourd’hui et rencontrer par la même occasion les membres de l’équipe du centre<br />

d’art du <strong>Parvis</strong> qui parleront des métiers de l’exposition (médiation, communication, commissariat d’exposition...)<br />

Cette présentation se poursuivra par une déambulation dans les couloirs du <strong>Parvis</strong> et de son théâtre à la<br />

découverte de l’envers du décor et de nombreuses démonstrations de machinerie (plateau de théâtre,<br />

grill vertigineux, régie, coulisses, loges, cabine de cinéma...)


POUR LE HORS-TEMPS SCOLAIRE<br />

LES FAMILLES ET LES GROUPES SONT ACCUEILLIS LES MARDIS ET SAMEDIS<br />

LE MATIN DE 10H à 12H ET L’APRèS-MIDI DE 14H à 16H - SUR INSCRIPTION<br />

<strong>Le</strong>s formules visite + atelier sont également proposées aux groupes du hors temps scolaires. Quelques<br />

surprises spécialement aménagées pour vous autour de l’exposition Hybrides & Chimères ne manqueront<br />

pas de vous enthousiasmer tout au long de sa programmation.<br />

La visite d’exposition et son atelier :<br />

Tous les mercredis de 10h à 12h et de 14h à 16h<br />

Petits et grands découvrent ensemble une exposition et participent conjointement à un atelier de<br />

création originale, expériences irremplaçables pour une approche conviviale des oeuvres d’art.<br />

Une heure / une œuvre :<br />

Tous les samedis après midi de 15h à 16h<br />

Découverte et échange autour d’une œuvre d’art originale présentée dans l’exposition<br />

<strong>Le</strong>s mercredis-goûters :<br />

<strong>Le</strong> dernier mercredi du mois 15h à 17h<br />

Découverte de l’exposition, suivie d’un échange autour d’un goûter offert par le <strong>Parvis</strong>.<br />

Visite à deux voix :<br />

<strong>Le</strong> médiateur des expositions invite un artiste ou une personnalité (plasticien, écrivain, musicien,<br />

scientifique, architecte…) et propose une visite de l’exposition animée par deux visions différentes mais<br />

complémentaires : celle de l’historien d’art et celle de l’invité. (pour les dates se renseigner au 05 62 0 60<br />

82)<br />

EXPO / CINEMA - jeudi 30 septembre et mercredi 6 octobre<br />

Deux propositions qui croisent le champ des arts plastiques avec celui du cinéma réunis autour de la<br />

figure du monstre.<br />

Jeudi 30 septembre : Soirée Monstrueusement Vôtre ! - à partir de 13 et 15 ans<br />

17h : visite guidée de l’exposition Hybrides & Chimères<br />

18h : projection du film la fiancée de Frankenstein (James Whale – 1935 – 1h15) suivie d’un débat autour<br />

de la figure du monstre en art et au cinéma<br />

20h : « Dîner Monstrueux » au Café des Images<br />

21h : projection du film <strong>Le</strong> Labyrinthe de Pan (Guillermo Del Toro – 2006 – 1h52 – V.O). A partir de 15 ans<br />

Tarif cinéma : 4,5 € la séance - Repas : 7 € / Pass monstre : 13 € (2 séances + repas)<br />

Réservation obligatoire avant le 24 septembre au 05 62 90 60 82<br />

Mercredi 6 octobre : L’après-midi chimérique - à partir de 13 ans<br />

14h : visite guidée de l’exposition Hybrides & Chimères<br />

15h : Projection du film La fiancée de Frankenstein - suivie d’une discussion animée par Pierre Magne,<br />

programmateur ciné-jeunes, autour du film.<br />

Tarif cinéma : 3,5 € pour les enfants / 4,5 € pour les adultes.<br />

Pour les groupes et accueils de loisirs : 3,5 € pour les enfants / gratuité pour les accompagnateurs


Condition de visites<br />

L’entrée de l’exposition, la visite commentée et les ateliers sont gratuits.<br />

<strong>Le</strong>s mardis, mercredis, jeudis et vendredis de 10h à 12h et de 14h à 16h<br />

(horaires modulables sur demande)<br />

Uniquement sur rendez-vous : 05 62 90 60 82<br />

Visites et ateliers adaptés à tous les niveaux scolaires<br />

<strong>Le</strong> <strong>Parvis</strong> scène nationale<br />

Marie-Claire Riou, directrice<br />

Contacts<br />

<strong>Le</strong> <strong>Parvis</strong>, centre d’art contemporain :<br />

Magali Gentet, responsable du centre d’art contemporain et<br />

commissaire des expositions<br />

Catherine Fontaine, accueil des publics à Ibos 05 62 90 60 82<br />

centredart@parvis.net<br />

Etienne Veillon, accueil des publics à Pau 05 59 80 80 65<br />

parvis@wanadoo.fr<br />

Relais éducatifs :<br />

Philippe Caudron, professeur d’arts plastiques au lycée Marie Curie, chargé<br />

de mission d’action culturelle philippe caudron@ac-toulouse.fr<br />

Christian Sabathié, conseiller en arts visuels Inspection Académique 65<br />

Ia65-csabathie@ac-toulouse.f<br />

Olivier Espagnet, animateur science Inspection Académique 65<br />

olivier.espagnet@ac-toulouse.fr

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