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Peter Sauber - Magazine Sports et Loisirs

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Coup d'œil dans le rétro à l'occasion<br />

de la 10 e saison de <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> en F1<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> :<br />

"Je ne suis pas un mordu<br />

de sport automobile !"<br />

Le constructeur zurichois <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong><br />

en est c<strong>et</strong>te année à sa 10 e saison en<br />

formule 1.Pour "<strong>Sports</strong> <strong>et</strong> loisirs mais<br />

encore", ce dixième anniversaire a<br />

servi de prétexte à j<strong>et</strong>er un coup<br />

d'œil dans le rétroviseur, c'est-àdire<br />

à j<strong>et</strong>er un coup d'œil sur les<br />

premières courses de <strong>P<strong>et</strong>er</strong><br />

<strong>Sauber</strong> (au volant d'une<br />

Volkswagen Coccinelle !) <strong>et</strong><br />

sur les voitures de ses<br />

débuts, depuis ses premiers<br />

prototypes, les<br />

fameuses <strong>Sauber</strong> C1,<br />

C2 <strong>et</strong> C3, jusqu'à<br />

la C8 à moteur<br />

Mercedes. Moteur !<br />

SPORT AUTOMOBILE<br />

SAUBER / FORMULE 1<br />

Laurent Missbauer<br />

sports<strong>et</strong>loisirs.ch<br />

39


C'est en 1967 que <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>,<br />

alors âgé de 24 ans, a participé<br />

à sa première course avec c<strong>et</strong>te<br />

Volkswagen Coccinelle<br />

pratiquement de série.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

(Légende page 39)<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> <strong>et</strong> ses deux<br />

pilotes, Nick Heidfeld (debout) <strong>et</strong><br />

Felipe Massa (dans la monoplace),<br />

fondent de grands espoirs<br />

sur la toute nouvelle<br />

<strong>Sauber</strong>-P<strong>et</strong>ronas C21.<br />

Photo : <strong>Sauber</strong><br />

40<br />

La saison 2001 a été la meilleure saison de <strong>Sauber</strong> en F1 puisque l'écurie<br />

helvétique s'est classée au 4 e rang derrière Ferrari, McLaren-<br />

Mercedes <strong>et</strong> Williams-BMW. Du coup, le stand de l'écurie zurichoise<br />

se trouve, pour toute la saison 2002, à proximité immédiate de ceux<br />

des plus grosses pointures de la F1. Il s'agit là de quelque chose dont<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> est particulièrement fier. Et le constructeur de Hinwil,<br />

dans l'Oberland zurichois, peut en être d'autant plus fier que ses<br />

débuts, il y a 35 ans, avaient été très modestes. Pour tout dire, l'ascension<br />

de <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> au firmament du sport automobile mondial est<br />

parsemée de paradoxes <strong>et</strong> le premier d'entre eux, le plus étonnant<br />

peut-être, est qu'il n'a jamais été un passionné de sport automobile. La<br />

preuve ? Sa première voiture était une Citroën 2CV ! Interview.<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>, le grand public ne<br />

vous connaît que très peu, comment<br />

avez-vous débuté en sport<br />

automobile ?<br />

J'ai commencé à courir en 1967,<br />

à 23 ans, tout à fait par hasard. A<br />

l'époque, je n'étais pas un mordu<br />

de sport automobile <strong>et</strong>, curieusement,<br />

je ne le suis toujours pas<br />

aujourd'hui ! C'était un ami qui<br />

m'avait poussé <strong>et</strong>, après avoir<br />

débuté avec une Coccinelle de<br />

série, je suis passé en 1968 à une<br />

Coccinelle passablement modifiée.<br />

Avec ses vitres <strong>et</strong> son capot<br />

en plastique, elle ne pouvait plus<br />

être immatriculée <strong>et</strong> c'est au sein<br />

de la catégorie des voitures de<br />

sport que j'ai participé à différentes<br />

courses du championnat<br />

suisse. A Hockenheim, j'ai même<br />

couru dans la même série que Jo<br />

Siffert <strong>et</strong> à chaque fois qu'il me<br />

prenait un tour avec sa Porsche,<br />

j'avais l'impression d'être arrêté !<br />

Je me suis aperçu très rapidement<br />

que j'avais davantage de<br />

plaisir à modifier mes voitures<br />

qu'à les conduire.<br />

Quelle est votre formation, êtesvous<br />

ingénieur ?<br />

Non, pas du tout. J'ai effectué un<br />

apprentissage de monteur électricien<br />

<strong>et</strong>, au début, je ne comprenais<br />

rien aux voitures de course,<br />

strictement rien. J'avais cependant<br />

un certain esprit pratique <strong>et</strong><br />

j'ai appris sur le tas. La première<br />

voiture qui a porté mon nom, la<br />

<strong>Sauber</strong> C1, a ainsi été construite<br />

à partir d'une ancienne monoplace<br />

Brabham de formule 3. J'ai<br />

gardé le moteur <strong>et</strong> les suspensions<br />

<strong>et</strong> j'y ai ajouté une carrosserie<br />

biplace de ma conception.<br />

Et c'est au volant de c<strong>et</strong>te voiture<br />

que vous avez été sacré<br />

champion de Suisse en 1970 ?<br />

Exactement ! Avec la C1, qui<br />

était propulsée par un moteur<br />

Cosworth de 1000 cm 3 , j'ai remporté<br />

le titre national dans la<br />

catégorie des voitures de sport<br />

devant la Lola de Karl Foitek. Le<br />

barème d'attribution des points<br />

était cependant très démocratique<br />

à l'époque <strong>et</strong> les p<strong>et</strong>ites<br />

cylindrées ne partaient pas battues<br />

d'avance. Ce barème était<br />

aussi tellement compliqué que<br />

personne n'y a jamais rien compris<br />

! Avec ce titre national, je me<br />

suis dit que ce ne serait pas une<br />

mauvaise idée de me r<strong>et</strong>irer <strong>et</strong>,<br />

après mûre réflexion, j'ai décidé<br />

de ne plus jamais recourir.<br />

Le pilotage ne vous procurait-il<br />

pas plus de satisfaction ?<br />

Non, je pilotais encore volontiers.<br />

Mais, comme je l'ai déjà dit, je<br />

n'étais pas un mordu de sport<br />

automobile. Pour moi, la conduite<br />

n'était pas un besoin vital<br />

ou une maladie du même genre<br />

que celle qui affecte certaines


Mercedes a effectué son r<strong>et</strong>our officiel en formule 1 en 1994 avec <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te<br />

<strong>Sauber</strong>-Mercedes C13. Les deux pilotes de l'époque étaient l'Allemand Heinz-Harald<br />

Frenzen (à g.) <strong>et</strong> l'Autrichien Karl Wendlinger. L'association entre <strong>Sauber</strong> <strong>et</strong> Mercedes prit<br />

toutefois fin au terme de c<strong>et</strong>te première saison de F1. Notamment en raison du sponsor<br />

Broker, un magazine boursier qui ne versa pas un seul franc à <strong>Sauber</strong>. Le nom de Mercedes<br />

ne pouvait raisonnablement pas être associé à celui d'un imposteur <strong>et</strong> le constructeur<br />

allemand quitta <strong>Sauber</strong> pour s'associer à l'écurie McLaren. Photo : Mercedes-Benz<br />

Présentation de la saison 2000 : <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> est tout sourire entre le Finlandais Mika Salo<br />

(à g.), l'actuel pilote de Toyota en F1, <strong>et</strong> le Brésilien Pedro Diniz, aujourd'hui jeune r<strong>et</strong>raité<br />

de la compétition automobile. Photo : Laurent Missbauer<br />

sports<strong>et</strong>loisirs.ch<br />

41


<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>,<br />

du temps où il était pilote.<br />

Photo: Archives Missbauer<br />

42<br />

personnes qui vont continuellement<br />

jouer leur fortune au Casino<br />

de Constance.<br />

Votre décision d'arrêter de piloter<br />

était donc irrévocable ?<br />

Absolument, mais je me suis<br />

quand même accordé une dernière<br />

sortie. C'était en 1973, à<br />

Hemberg, avec la <strong>Sauber</strong> C3 d'un<br />

de mes clients qui n'avait pas pu<br />

se libérer de ses obligations militaires.<br />

Je n'avais décidé de courir<br />

que dans le but de pouvoir garder<br />

ma licence, mais cela a vraiment<br />

été ma dernière course. Je relèverai,<br />

par ailleurs, qu'elle s'était<br />

très bien déroulée puisque je m'y<br />

suis imposé. Ce succès était<br />

cependant davantage imputable<br />

aux mauvaises performances de<br />

mes concurrents qu'à mes<br />

mérites.<br />

Qu'est-ce qui, finalement, vous a<br />

poussé à délaisser le pilotage au<br />

profit de la construction ?<br />

Je ne courais que dans le but de<br />

construire <strong>et</strong> bien plus que le<br />

pilotage, c'était la technique qui<br />

m'intéressait. Comme la mécanique<br />

devenait de plus en plus<br />

sophistiquée, j'ai dû toutefois<br />

m'entourer au fil des ans de personnes<br />

compétentes. C'était tout<br />

d'abord un mécanicien auto,<br />

lorsque j'ai décidé de faire de la<br />

construction automobile mon<br />

métier, au début des années septante.<br />

Mais comme il n'était pas<br />

possible d'en vivre, j'ai aussi<br />

ouvert un garage <strong>et</strong> mon mécanicien<br />

ne m'aidait pas seulement à<br />

construire mes prototypes, mais<br />

réparait aussi les voitures du<br />

garage. Ensuite, ce sont des ingénieurs<br />

qui sont venus me prêter<br />

main forte.<br />

Jusqu'à l'arrivée de Mercedes<br />

qui vous a permis de remporter<br />

en 1989 le championnat du<br />

monde des sport-prototypes, <strong>et</strong><br />

qui, d'une façon indirecte, vous a<br />

permis de débuter en F1 en 1993,<br />

le succès n'a pas toujours été au<br />

rendez-vous ?<br />

C'est vrai, les pertes dépassaient<br />

bien souvent les profits <strong>et</strong> le<br />

déclin du championnat d'Europe,<br />

vers la fin des années<br />

septante, a entraîné la mort des<br />

barqu<strong>et</strong>tes biplaces, notre principal<br />

fond de commerce. Nous<br />

avons toutefois réussi à rebondir<br />

en abandonnant momentanément<br />

la construction de voitures<br />

<strong>et</strong> en faisant successivement<br />

courir des Lola F3 en 1979 <strong>et</strong><br />

des BMW M1 au début des<br />

années quatre-vingts. Ensuite, la<br />

construction de la C8 à moteur<br />

Mercedes, en 1985, nous a permis<br />

de remonter la pente <strong>et</strong> de ne plus<br />

quitter depuis notre travail de<br />

constructeur.


C'est au volant d'une telle<br />

Volkswagen Coccinelle que<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> a côtoyé<br />

Jo Siffert sur le circuit de<br />

Hockenheim en 1968.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> (en médaillon)<br />

a remporté en 1970 le<br />

championnat de Suisse de<br />

vitesse avec c<strong>et</strong>te <strong>Sauber</strong> C1<br />

de sa propre construction.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

Nürburgring, 24 août 1986 :<br />

grâce au Français Henri<br />

Pescarolo <strong>et</strong> au<br />

Néo-Zélandais Mike<br />

Thackwell, <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong><br />

remporte sa première victoire<br />

dans le championnat du<br />

monde des sport-prototypes.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

sports<strong>et</strong>loisirs.ch<br />

43


C<strong>et</strong>te <strong>Sauber</strong> C1<br />

a été construite<br />

à partir d'une<br />

Brabham F3<br />

ayant appartenu<br />

au pilote valaisan<br />

Paul Fellay.<br />

Photo: Laurent<br />

Missbauer<br />

44<br />

Paul Fellay<br />

se souvient<br />

Incroyable, mais vrai ! La première<br />

voiture de sport à porter le nom de<br />

<strong>Sauber</strong>, la C1, a été construite à partir<br />

d'une monoplace de formule 3 avec<br />

laquelle avait couru à l'époque le<br />

pilote valaisan Paul Fellay, aujourd'hui<br />

concessionnaire Citroën <strong>et</strong><br />

Chrysler à Sierre. "C'était en 1969 <strong>et</strong> je<br />

m'en souviens encore très bien",<br />

explique Paul Fellay. "<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong><br />

était à la recherche d'une monoplace<br />

Brabham de formule 3 afin d'y monter<br />

une barqu<strong>et</strong>te biplace de sa<br />

conception <strong>et</strong> c'est sur la mienne qu'il<br />

a finalement porté son choix. Je me<br />

rappelle qu'il avait accepté sans marchander<br />

le prix que je voulais <strong>et</strong> qu'il<br />

avait envoyé un de ses collègues<br />

venir la chercher à Sierre."<br />

Paul Fellay a-t-il par hasard gardé le<br />

contrat de vente ? "Hélas non ! Vous<br />

pensez bien que j'étais loin d'imaginer<br />

à l'époque que <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> réussirait<br />

un jour à arriver en formule 1",<br />

répond le garagiste sierrois en se<br />

remémorant que lui aussi, de même<br />

que le pilote valaisan Roger Rey,<br />

avaient construit dans les années<br />

soixante des voitures de course de<br />

leur propre conception à partir d'éléments<br />

de différentes monoplaces.<br />

"Malheureusement, les débouchés<br />

pour vendre de telles voitures de<br />

course en Valais étaient n<strong>et</strong>tement<br />

moins nombreux qu'à Zurich",<br />

conclut-il.<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>, entre Nick Heidfeld<br />

(à gauche) <strong>et</strong> Felipe Massa<br />

Photo : Laurent Missbauer


<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>,<br />

espère bien rééditer en 2002<br />

la 4 e<br />

place au championnat du monde<br />

qu'il avait obtenue l'année passée.<br />

sports<strong>et</strong>loisirs.ch<br />

45


46<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>,<br />

main dans la<br />

main avec le<br />

Crédit Suisse<br />

Alexandre Zeller,<br />

directeur général de<br />

Crédit Suisse Private<br />

Banking, un des<br />

principaux commanditaires<br />

de l'écurie <strong>Sauber</strong>,<br />

pose fièrement aux côtés<br />

de <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>.<br />

Photo : Laurent Missbauer<br />

Le Crédit Suisse, un des principaux<br />

commanditaires de l'écurie <strong>Sauber</strong><br />

en formule 1, a révélé, lors d'une<br />

conférence de presse organisée à<br />

Payerne (VD) à la fin du mois de<br />

février, que sa première saison de<br />

sponsoring avec l'écurie de <strong>P<strong>et</strong>er</strong><br />

<strong>Sauber</strong> avait été "largement positive"<br />

en 2001. Le championnat du<br />

monde de formule représente en<br />

eff<strong>et</strong> un formidable vecteur publicitaire<br />

<strong>et</strong> réunit, dix-sept fois par<br />

année, quelque 400 millions de<br />

personnes devant leur téléviseur.<br />

Ces chiffres, de même que ceux qui<br />

vont suivre, ont été dévoilés par<br />

Alexandre Zeller, le directeur général<br />

du Crédit Suisse Private<br />

Banking, qui a tenu à expliquer les<br />

raisons de la présence de sa banque<br />

en F1.<br />

"Il faut savoir", a expliqué<br />

Alexandre Zeller, "que la formule 1<br />

est une compétition qui s'avère<br />

idéale pour développer la notoriété<br />

d'une marque à travers le monde.<br />

Une seule saison génère, par<br />

exemple, 47 milliards de contacts<br />

en presse écrite <strong>et</strong> 55 milliards de<br />

contacts de téléspectateurs. Un<br />

premier bilan, après une seule<br />

année de partenariat avec l'écurie<br />

<strong>Sauber</strong>, nous a ainsi permis de<br />

bénéficier d'une forte croissance<br />

de notoriété en Suisse, en France,<br />

en Allemagne <strong>et</strong> en Italie, mais<br />

aussi en Grande-Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> en<br />

Espagne. Selon un organisme indépendant,<br />

nous avons même obtenu<br />

de meilleurs scores que certains<br />

concurrents engagés antérieurement<br />

en F1."<br />

En plus d'une notoriété accrue,<br />

l'engagement avec <strong>Sauber</strong> a non<br />

seulement valu au Crédit Suisse de<br />

promouvoir le dynamisme <strong>et</strong> le<br />

savoir-faire helvétique, mais il a<br />

également permis de soutenir une<br />

PME suisse - l'écurie <strong>Sauber</strong>,<br />

donc - qui est exemplaire <strong>et</strong> qui<br />

occupe quelque 300 personnes à<br />

Hinwil, dans l'Oberland zurichois,<br />

a ajouté Alexandre Zeller. Celui-ci<br />

a terminé son exposé en citant les<br />

propos d'un journal anglais : "Le<br />

fait que <strong>Sauber</strong>, qui ne dispose que<br />

du troisième plus p<strong>et</strong>it budg<strong>et</strong> de<br />

la formule 1, ait tout de même<br />

réussi à terminer 4 e sur onze au<br />

championnat du monde de 2001<br />

est un exploit comparable à la<br />

conquête du titre mondial pour<br />

une écurie de pointe."<br />

Lors de c<strong>et</strong>te conférence de presse<br />

de Payerne, <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> a déclaré<br />

qu'il était très flatté <strong>et</strong> qu'il m<strong>et</strong>trait<br />

tout en œuvre afin de rééditer<br />

la 4 e place de l'année dernière.<br />

C'est tout le mal que la rédaction<br />

de "<strong>Sports</strong> <strong>et</strong> <strong>Loisirs</strong>, mais encore"<br />

lui souhaite. Une écurie suisse qui<br />

se bat au firmament du sport<br />

automobile mondial mérite en<br />

eff<strong>et</strong> qu'on la soutienne <strong>et</strong> qu'on<br />

l'encourage. Ce ne sont certainement<br />

pas les centaines de milliers<br />

de passionnés helvétiques de formule<br />

1 qui nous contrediront !


UN « C » POUR<br />

CHRISTINE<br />

Né le 13 octobre 1943 <strong>et</strong> père de<br />

deux enfants, <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong><br />

est marié depuis 1965 avec<br />

son épouse Christiane dont<br />

l'initiale C se r<strong>et</strong>rouve sur<br />

toutes ses voitures, de la C1<br />

des débuts à la toute nouvelle<br />

C21. Fils d'un important<br />

industriel dans le domaine de<br />

l'électricité, <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> a<br />

ouvert en 1970, l'année de<br />

son titre de champion de<br />

Suisse, un garage à Hinwil<br />

sur le terrain d'une des succursales<br />

de la société de son<br />

père, une entreprise de plus<br />

de 200 employés.<br />

Ce garage, concessionnaire<br />

Jaguar à un moment donné, a<br />

été vendu en 1986, année où<br />

ses liens avec Mercedes sont<br />

devenus plus étroits. C'est<br />

avec la firme de Stuttgart, du<br />

temps où ses voitures s'appelaient<br />

<strong>Sauber</strong>-Mercedes, qu'il<br />

a connu ses plus grands succès,<br />

notamment la victoire<br />

aux 24 Heures du Mans en<br />

1989 <strong>et</strong> deux titres de champion<br />

du monde en sportprototypes<br />

en 1989 <strong>et</strong> 1990.<br />

C'est au cours de c<strong>et</strong>te dernière<br />

année, que Michael<br />

Schumacher, alors jeune pilote<br />

prom<strong>et</strong>teur, a couru pour<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>.<br />

L'écurie <strong>Sauber</strong> dispose<br />

aujourd'hui d'un budg<strong>et</strong><br />

annuel de plus de 100 millions<br />

de francs <strong>et</strong> occupe<br />

240 personnes à Hinwil. A<br />

cela, s'ajoutent 50 autres<br />

emplois auprès de fournisseurs<br />

de la région zurichoise<br />

qui travaillent à plus de 80%<br />

pour <strong>Sauber</strong>.<br />

C'est avec c<strong>et</strong>te <strong>Sauber</strong>-Mercedes C291 que Michael Schumacher a<br />

brillé de mille feux sur le front du championnat du monde des<br />

sports-prototypes en 1991.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

Mercedes avait lancé au début des années 90 une publicité<br />

avec trois "méchants garçons en blouson noir" avec la question<br />

suivante "Leur confieriez-vous votre voiture ?", on reconnaît, de<br />

gauche à droite, les trois pilotes <strong>Sauber</strong>-Mercedes Fritz<br />

Kreutzpointner, Karl Wendlinger <strong>et</strong>… Michael Schumacher.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

Michael<br />

Schumacher,<br />

membre de l'écurie<br />

<strong>Sauber</strong>-Mercedes<br />

de sport-prototypes<br />

en 1990 <strong>et</strong> 1991, est<br />

certainement le pilote<br />

le plus talentueux<br />

qui ait jamais couru<br />

pour <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>.<br />

Photo : Archives<br />

Missbauer<br />

sports<strong>et</strong>loisirs.ch<br />

47


48<br />

1/<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> a acquis une véritable dimension internationale<br />

lorsque Kouros, le parfum pour hommes d'Yves Saint-Laurent,<br />

a commencé à sponsoriser en 1986 les <strong>Sauber</strong>-Mercedes C8.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

2/En 1986, il n'était pas rare que le chef en personne m<strong>et</strong>te la<br />

main à la pâte. Il s'agit là de quelque chose qui serait tout<br />

simplement inimaginable aujourd'hui en formule 1.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

3/Les ateliers de <strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong>, à Hinwil, non loin de Zurich,<br />

ont toujours été d'une propr<strong>et</strong>é clinique, il y a quinze ans<br />

comme aujourd'hui.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

4/<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> avait réussi un grand coup en s'assurant, à la<br />

fin de la saison 1999, les services du Finlandais Mika Salo<br />

(à gauche), transfuge de l'écurie Ferrari. Il pose ici devant la<br />

<strong>Sauber</strong>-P<strong>et</strong>ronas C19 en compagnie du pilote brésilien Pedro<br />

Diniz (à droite).<br />

Photo : <strong>Sauber</strong><br />

5/<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> s'est assuré c<strong>et</strong>te année les services du jeune<br />

prodige brésilien Felipe Massa (en médaillon). Pour ses grands<br />

débuts en F1, au Grand-Prix d'Australie, il s'est permis le luxe<br />

de s'avérer plus rapide que l'expérimenté Nick Heidfeld.<br />

Photo : <strong>Sauber</strong><br />

6/Le pilote allemand Nick Heidfeld, 3e l'année passée<br />

au Grand-Prix du Brésil, dispute en 2002 sa troisième<br />

saison de formule 1.<br />

Photo : <strong>Sauber</strong><br />

7/C'est grâce à ses excellentes performances réalisées dans le<br />

championnat du monde des sport-prototypes que<br />

<strong>P<strong>et</strong>er</strong> <strong>Sauber</strong> a réussi à convaincre Mercedes de s'engager en<br />

formule 1 en 1994.<br />

Photo : Archives Missbauer<br />

4<br />

C’EST VRAIMENT<br />

QUE SAUBER A<br />

1<br />

2<br />

3


AVEC MERCEDES ET KOUROS EN 1986<br />

CONNU UNE CONSECRATION MONDIALE<br />

5<br />

6<br />

sports<strong>et</strong>loisirs.ch<br />

7<br />

49

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