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19 - communisme-bolchevisme

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toujours niées, méprisées, aplaties, contestées, refoulées dans l'oubli — puisque ne peut exister ce qui<br />

n'a pas l'autorisation d'exister. Puisque ce n'était pas un mariage unifiant — avec dot considérable de la<br />

mariée — si même d'origine modeste ; mais plutôt l'entrée traîtresse et extorquée d'un territoire<br />

colonial, et surtout pas une unification socialiste. Même pas les hommes n'étaient et ne sont pris en<br />

considération. Ils furent lésés de leur fierté, de leur dignité, de leur identité, de leur rendement, de leurs<br />

succès — partiellement de leur mémoire et de la moitié de leur vie.<br />

L'auteur principal du "traité de l'unification", Schäuble, alors Ministre de l'Intérieur, aujourd'hui chef<br />

de groupe parlementaire du CDU/CSU au Bundestag — Schäuble écrit sans vergogne dans un livre :<br />

"Ici n'a pas lieu l'unification de deux États égaux. Nous ne commençons pas tout à fait au début avec<br />

une position de départ égale en droits." Trois éléments étaient requis pour la réalisation de "l'union<br />

d'après les idées de Bonn" : Il fallait un "traité d'unification" que la plupart des députés de la Chambre<br />

populaire et du Bundestag ne connaissaient pas, puisqu'il leur arriva en piqué ; des complices étaient<br />

nécessaires, des "quislings de la RDA" qui assistèrent à ce bousillage ; de même qu'une maffia,<br />

appelée "Treuhand" (= société fiduciaire) pour le démantèlement et le pillage de l'économie de la<br />

RDA.<br />

Le Dr. Schäuble écrit au sujet de son interlocuteur de la RDA : "Le fait qu'à la fin le premier projet de<br />

la RDA pour un traité d'unification correspondait officiellement à notre base de discussion, ne pouvait<br />

surprendre quiconque qui était au courant de notre collaboration étroite." Le "Spiegel" de Hambourg<br />

savait dans sa manière cynique et brutale : "Il ne pouvait être question qu'ici, on négociait un traité<br />

normal entre des interlocuteurs égaux en droits." Après "l'adhésion" précipitée de la RDA à la RFA, il<br />

n'y avait plus, de notre côté, d'interlocuteur, qui aurait pu insister sur le respect des résultats maigres<br />

du traité. Sa complicité dans cet exploit meurtrier n'a pu servir Monsieur Krause en rien. Après un bref<br />

séjour en tant que ministre fédéral à Bonn, il fut renvoyé sans tambour ni trompette. Comme le disait<br />

déjà Napoléon : "On aime la trahison, et pas le traître..."<br />

La "Treuhand-Anstalt" (= société fiduciaire) est le plus grand holding du monde. Elle est propriétaire<br />

et à lui appartient l'administration et la commercialisation de la totalité du patrimoine nationalisé de la<br />

RDA. Elle possède des droits de souveraineté et du pouvoir de disposer de la propriété, d'habitations,<br />

de maisons du village, de la ville et à la campagne, que les citoyens de la RDA ont acquis depuis <strong>19</strong>45<br />

; en outre des universités, des hôpitaux, des centres sportifs, des hôtels et restaurants, des maisons de<br />

vacances de la Fédération Libre des Syndicats Ouvriers Allemands, des musées, des théâtres, des<br />

cinémas, des centres culturels et des auberges, des biens expropriés de droit international (p.ex.<br />

comme suite du traité de Potsdam, de la réforme agraire démocratique, de l'expropriation de criminels<br />

de guerre par référendum en Saxe).<br />

La mission principale de la "Treuhand" serait la "vente et la privatisation", dit-on aujourd'hui. Depuis<br />

trois années, elle procède de cette manière. Mais, à proprement parler, elle devrait "conserver" ce qui<br />

fonctionne et "assainir", c-à-d. assister à son rétablissement, ce qui valait la peine d'être conservé et ce<br />

qui n'était pas trop en déficit et qui n'avait pas trop de retard sur des méthodes de production<br />

modernes.<br />

Au lieu de cela, elle vendit — ou plus exactement : elle bazarda — les nombreuses tranches de filet<br />

lucratives et ne luttait ainsi pas par exemple — contrairement aux lois de l'économie de marché —<br />

pour des résultats les plus nets possibles. Des entreprises moins prospères ne furent pas assainies, mais<br />

on les laissa aussi longtemps dans le pétrin, jusqu'à ce qu'elles soient en faillite. Elle offre de la<br />

propriété foncière et la donne — à l'inverse de la devise de la réforme agraire — "de la terre paysanne<br />

(à nouveau) dans la main des hobereaux". Les Hohenzollern, les princes Bismarckais, la haute<br />

noblesse wilhelmienne font de nouveau leur entrée dans les coopératives agricoles. Et, tout ce que les<br />

peu d'agriculteurs restés peuvent produire, leur est ordonné par la dictature des fonctionnaires<br />

bruxellois de la Communauté Européenne.<br />

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