19 - communisme-bolchevisme

Genscher parlait d'une "politique intérieure mondiale". Les USA peuvent se retenir en apparence,
Clinton est encore nouveau, et beaucoup d'Américains en ont encore assez de Vietnam, où ils perdirent
une guerre, et de l'Iraq, où ils n'ont pas gagné leur guerre, où ils n'ont pas atteint leurs buts de la
guerre. C'est pourquoi : rompre la Constitution, lancer des Awacs et des avions de combat avec la
croix en poutre et des Allemands aux fronts : Au pas cadencé, en avant — marche ! Nous sommes de
nouveau quelqu'un.
Au niveau de la politique intérieure, on a aujourd'hui dans les "nouveaux Länder" un champ
d'exercice, sur lequel on peut essayer le démantèlement de droits sociaux et de travailleurs, afin de
pouvoir rejeter la classe ouvrière et la population active de l'Allemagne de l'Ouest dans le capitalisme
libre-échangiste. Se serrer la ceinture et : Soyez soumis à l'autorité ! Pour camoufler ce que nous
voulons réellement, nous peignons vos casques en bleu. Aux soldats et assassins lettons qui ont
collaboré avec Hitler, nous payons maintenant les pensions que nous avons supprimées aux
antifascistes allemands. Nous enterrons les gardiens des camps de concentration et les officiers SS de
Buchenwald avec noms, grades et Croix de fer au cimetière de Weimar — nous traînons les
combattants contre Hitler, contre la guerre et pour une Allemagne meilleure, pacifique et juste devant
des tribunaux de classe et nous les condamnons — contre tout droit et contre toute loi. Car nous avons
maintenant enfin entre l'Elbe et l'Oder l'"état de droit" !
Dans la démocratie bourgeoise, chacun doit pouvoir bien dire ce qu'il pense et ce qu'il veut. C'est pour
cette raison que l'impérialisme des médias ont pris les rênes du pouvoir — agences d'information,
journaux, radio, télévision, des bataillons de journalistes mis au pas, dont le métier ne vient pas de la
religion, mais de la profession, pas de la confession mais du profit. Et ils exercent — d'après diverses
manières — de l'antisocialisme et de l'anticommunisme décrété. Il n'ont pas d'autre devoir que de
désaccoutumer l'homme — dans la multiplicité niaise, appelée : pluralisme de la pensée.
La Sainte Inquisition n'a pas mené au désaveu du christianisme. Le socialisme se trouve avec sa
défaite entre le bûcher et le gouffre. Gens et médias qui encore jamais ne trouvaient le socialisme
scientifique bon, se précipitent malicieusement et pleine de haine, mais prématurément. Nous léchons
nos plaies après une bataille perdue. Mais en même temps, nous sommes, même douloureusement et
pour l'instant moins nombreux, non abattus et nous avons gardé la tête haute. Je le dis sans équivoque :
la réflexion et l'autocritique, l'analyse et l'objectivité seyent bien aux communistes, même si elles
causent de la douleur. Cependant, aucun communiste n'a à se justifier ou même à s'excuser pour des
erreurs et pour des actes manques devant des capitalistes et leurs journalistes de la cour ! Courber
l'échiné serait incompatible avec une marche droite. Autocritique ? Oui ! Mais pas d'entre-déchirement
! La cendre est pour le verglas ou pour l'urne — pas pour la tête !
Nous communistes, nous avons aujourd'hui un premier devoir prioritaire : de renforcer la gauche !
Pour cela, nous devons surmonter des mesquineries entre nous, des différences d'opinion dans des
questions secondaires de détails, la fâcheuse manie de vouloir tout savoir mieux que les autres par
rapport à un tel ou à un tel autre camarade, toutes les contradictions qui nous ont séparées trop
longtemps. Nous avons besoin d'accord au sujet du contenu et du chemin, au sujet des manières de
considérer l'histoire. Nous devons sincèrement en rabattre, où nous avons fait erreur, pratiquer la
tolérance où nous avions raison. Ce n'est pas un opportunisme pure d'unité, pas une "unité à tout prix".
Cela doit mener à un programme minimal, scientifiquement justifié pour un front stable et homogène,
qui agit en commun.
Nous avons le socialisme scientifique de Marx et Engels à réhabiliter et à renouveler : il est et reste
l'alternative unique pour l'immoralité et pour l'infirmité du capitalisme misanthropique !
Reconnaissons : un socialisme défectueux mais capable de se renouveler vaut toujours mieux que le
meilleur capitalisme mais inguérissable malade ! Mieux vaut chaussette rouge que pas de bas du tout !
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