LOI DE 1973 - Etienne Chouard - Free
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devant le fait de prêter à l’investissement aux entreprises, qui fait que nous sommes toujours<br />
en stagnation. La finance a pris un contrôle du monde dont elle se sert très mal, c’est vrai.<br />
Mais il valait mieux le définir avec plus de précision, parce qu’il y a en même temps des gens<br />
qui gagnent bien leur vie, et dont la rémunération est parfois très forte – ça va jusqu’à des<br />
joueurs de foot, parfois des grands patrons. Elle n’a rien de malsain. Elle peut être excessive<br />
devant certaines exigences d’égalité, elle n’est pas spéculative. Ce mélange n’est pas bon. De<br />
la même façon, je dirais aussi qu’à gauche comme à droite, il ne faut pas chercher à exciter les<br />
passions, il faut spécifier ce contre quoi on se bat. On se bat contre la xénophobie, on se bat<br />
contre l’enrichissement illicite, on se bat contre le parasitisme que la spéculation fait peser sur<br />
la vie économique. J’aurais préféré qu’on définisse mieux l’ennemi.<br />
Michel FIELD : Donc vous préférez le HOLLAN<strong>DE</strong> développant son pacte de compétitivité au<br />
HOLLAN<strong>DE</strong> qui dénonce le monde de la finance ?<br />
Michel ROCARD : ça va un peu ensemble. Parce que le pacte de compétitivité est un retour<br />
vers l’économie réelle, est un encouragement aux entreprises pour produire dans de meilleures<br />
conditions. Reste que c’est vrai, le pacte de compétitivité a été trop longtemps attendu. On l’a<br />
attendu longtemps, avant que les nouvelles autorités françaises, le Président et tout le<br />
gouvernement, n’émettent un message vers tous ceux qui produisent en France. C’était très<br />
attendu.<br />
Olivier DUHAMEL : Trop attendu ?<br />
Michel ROCARD : Mais ça a été un bon message.<br />
Olivier DUHAMEL : Alors, vous avez été premier ministre. La première décision que prend un<br />
Président de la République lorsqu’il est vient d’être élu, c’est le choix de son Premier ministre.<br />
Vous allez donc analyser avec nous le choix de Jean-Marc AYRAULT, et c’est dans un instant.<br />
[Annonce : Sur Europe 1, Michel FIEL et Olivier DUHAMEL, Mediapolis avec Michel ROCARD]<br />
Michel FIELD : Rétrospective de l’année 2012 : François HOLLAN<strong>DE</strong> revient sur son choix de<br />
nommer Jean-Marc AYRAULT à Matignon, c’était le 13 novembre à l’Elysée.<br />
[archive : François HOLLAN<strong>DE</strong> « Je l’ai choisi parce que j’ai une grande confiance en lui. C’est<br />
tout simple. Je l’ai choisi parce que je considérais que c’est lui qui pouvait dans cette période si<br />
difficile, conduire le gouvernement. Pourquoi ? Parce qu’il est d’abord sérieux. C’est important.<br />
Il est loyal. C’est nécessaire. Il est dévoué, dévoué à la cause publique. Et il est concret. Il sait<br />
ce que décider, diriger veut dire, et ce que les Français veulent - c'est-à-dire une traduction<br />
immédiate de ce qui a été décidé. »]<br />
Michel FIELD : sérieux, dévoué, loyal, concret, décidant, dirigeant… que d’éloges !<br />
Michel ROCARD : Oui, mais ils sont mérités. Je connais bien Jean-Marc AYRAULT, qui est un<br />
homme c’est vrai, sérieux, profondément droit, loyal. Et figurez-vous que dans le monde<br />
politique, ça compte. J’ai vécu longtemps dans le monde politique. Le fait qu’on puisse se fier à<br />
la parole d’un homme, ça compte. En plus c’est un homme financièrement impeccable,<br />
parfaitement propre. Tout ça compte beaucoup. C’est clair aussi que cet ancien président du<br />
groupe parlementaire socialiste a une expérience parlementaire et une connaissance du parti<br />
considérable. Il a déminé beaucoup de conflits. Et ça peut être une grande aide pour François<br />
HOLLAN<strong>DE</strong>.<br />
Olivier DUHAMEL : Cela dit, Michel ROCARD, cela dit, il y a deux types de Premier ministres, si<br />
on simplifie. Ce que j’appelle le « Premier ministre complément » et le « Premier ministre<br />
redondant ». Pour moi, Jean-Marc AYRAULT est le prototype du Premier ministre redondant :<br />
très proche et sur le fond et sur sa manière d’être…<br />
Michel FIELD : … Michel ROCARD était l’illustration de l’autre…<br />
Olivier DUHAMEL : Et les Premier ministres complément, les deux illustrations les plus<br />
spectaculaires sont POMPIDOU, Georges POMPIDOU, face au Général de GAULLE et Michel<br />
Loi de <strong>1973</strong> : les aveux de Rocard + controverse janvier 2013 6/359