LA BATTAGLIA DI RAVENNA - Mario Traxino

d’amore, non però in guisa, che a quelle posponesse la gloria delle armi, o
tralasciasse per quelle alcun degno fatto” (Luigi da Porto a Battista da Porto,
Venezia, 30.4.1512, in Da Porto, p. 313). “Il estoit doulx, gracieulx à ung chescun, qui
estoit cause qu’il estoit aymé de toutes gens, car n’y a rien qui face tant aymer les
princes et capitaines que gracieuseté en paix et hardiesse en guerre et couraige, et
par le contraire, n’y a chose qui face tant hayr ung prince ou chef de guerre que
fierté et orgueil en paix, et coardie en guerre. Et, à ce, pouvons amener Alexandre le
grant entre les payens, Judas Machabeus entre les Juifz, et Godeffroy de Billon, duc
de Lorraine, des chrestiens, lesquelz estoient en paix et en leurs maisons doulx,
gracieulx et pyteables, qui parloit à ung chescun aultant aulx moindres et petis
qu’aulx grandz, en faisant justice aussi bien aulx ungs que aulx aultres, et en guerre
oncques ne furent plus hardys, vertueulx ny gens de plus grande saigesse et
conduicte, que ses troys princes, de leur temps en diverses loix et nations”
(CHAMPIER, p. 176).
17) “Saperà adunque la Magnificentia vostra, com’alli VIIJ venimmo a camparci a
questa città, et quel dì medemo suso la sera si principiò la batteria cum l’artigliaria
grossa, et si continuò fino alle VIIJ hore. Il dì VIIIJ. deliberosse de dare l’assalto alla
Terra (alla città), et armatosi tutto il Campo, mandate le gente ordinate a dare
l’assalto, il resto si puose in Campagna et in battaglia per ostare a gli inimici quando
si fossano presentati per dar favore alla terra, li quali ci hanno sempre costeggiati, et
alchune fiate alloggiati vicini a noi a tre, o quatro miglia, si dette l’assalto
gagliardamente, ma arditamente anchora si diffesano quei di dentro. Eravi il signor
Marcantonio Colonna cum la compagnia sua di gendarme, et cum mille doicento
fanti. Restorno molti ferriti et morti da l’una et l’altra parte, et forsi più dilli nostri, li
quai furono rebbuttati. Dilli nostri gran personaggi fuorno ferriti Monsignor di
Chiettiglion, et monsignor di Spin, mastro dilla Artigliaria, di archebuso, l’uno nel
braccio, l’altro in una cosia (coscia). Il S.or Federico da Gonzaga (di Bozzolo) di sasso
in la testa, ma non hebbe molto male. La sera gli nemici venero a loggiar vicini a noi
quatro miglia, et cum l’artigliaria detteno signale di loro alla terra” (lettera di
Giovanni da Fino dell’11.4.1512 in “Descrizione”, p. 706).
18) “Quant le gentil duc de Nemours fut arrivé devant Ravenne, assembla tous les
cappitaines, sçavoir qu’il estoit de faire; car le camp des François commençoit fort à
souffrir par faulte de vivres, qui venoient à moult grant peine; et y avoit desja faulte
de pain et de vin...Il y avoit encores un gros inconvenient, dont le duc de Nemours
ne nul des cappitaines n’estoit adverty: c’est que l’Empereur avoit mandé aux
cappitaines des lansquenetz, que sur leur vie eussent à leur retirer incontinent sa
lettre veue, et qu’ilz n’eussent à combatre les Espaignols. Entre autres cappitaines
almans, y en avoit deux principaulx: l’ung s’appelloit Philippes de Fribourg, et l’autre
Jacob, qui si gentil compaignon estoit; et de fait tous deux estoient vaillans hommes
et duytz aux armes. Cette lettre de l’Empereur estoit tumbée es main du cappitaine
Jacob...Entre tous les cappitaines françois, n’y en avoit nul que le cappitaine Jacob
aymast tant qu’il faisoit le bon Chevalier (Bayard)...Quant il eut veu la lettre, et qu’il
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