LA BATTAGLIA DI RAVENNA - Mario Traxino

la Signoria a visitarlo sier Andrea Arimondo...el qual referì molte cosse, e come
passò il fatto d’arme, e tutto si carga il vicerè, qual si messe in fuga e disordinò il
tutto. Le fantarie spagnole fenno il (loro) dover, e il squadron dil signor Fabricio
Colona ch’era de italiani; ma li homini d’arme spagnoli non feno nulla. Si dice, il
conte di Populi (Restaino Cantelmo), de’ primi capitani di spagnoli, quando si era sul
fato (quando si stava combattendo) si messe a fuzer...et che’l vicerè li andò driedo
per farlo voltar, e in questo mezo francesi si rinforzò e il vicerè andò di longo
fuzendo” (Sanuto, XIV, 142). I Diari del Sanuto non ne riportano il nome, ma che si
tratti di Cesare Fieramosca è confermato dall’Anonimo padovano (l 2 verso).
Nella fase finale dello scontro fra le gendarmerie – racconta CHAMPIER – Raimundo
de Cardona “voullust descendre de son cheval et monter sur ung aultre qui estoit
moult beau, mais le noble Bayard le suyvit si de près que il n’eust loysir de monter,
et se bouta en fuyte; et print Bayard le cheval sur lequel il vouloyt monter, lequel
despuis donna à monseigneur de Lorraine. Ce cheval j’ai veu plusieurs foys à Nancy,
lequel estoit le plus bel et hardy cheval et mieulx harneché que je vitz oncques,
lequel, despuis, monseigneur de Lorraine boutta en son haras pour couvrir les
jumens pour la beaulté dudit cheval” (pp. 175-176).
36) Vedi la testimonianza diretta di Fabrizio Colonna in Sanuto, XIV, 179. Così
Jacques de Mailles: “Les Espaignolz firent ung bruyt et un cry merveilleux à
l’aborder: “Espaigne! Espaigne! Sant’Yago”...Furieusement venoient; mais plus
furieusement furent receuz des François, qui cryoient aussi: “France! France! Aux
chevaulx! Aux chevaulx!”, car les Espaignolz ne taschoient à autre chose, sinon
d’arrivée, tuer les chevaulx, pource qu’ilz ont ung proverbe qui dit: “Moerto el
cavaillo, perdido l’umbre d’armes” (“Muerto el caballo, perdido el hombre de
armas”). Depuis que Dieu crea ciel et terre ne feut veu ung plus cruel ne dur assault,
que François et Espaignolz se livrerent les ungz aux autres, et dura plus d’une grande
demy heure ce combat. Ilz se reposoient les ungs devant les autres, pour reprendre
leur alayne, puis baissoient la veue, et recommençoient de plus belle, criant
“France” et “Espaigne” le plus impetueusement du monde. Les Espaignolz estoient
la moytié plus que les François. Si s’en courut le seigneur (Yves) d’Alegre droit à son
avantgarde, et de loing advisa la bende de messire Robert de La Marche (de la
Marck), qui portoient en devise blanc et noir; si leur escria: “Blanc et noir, marchez!
Marchez! Et aussi les archiers de la garde”. Le duc de Ferrare et le seigneur de la
Palisse (che – ricordiamo – guidavano l’avanguardia) penserent bien que, sans grant
besoing, le seigneur d’Alegre ne les estoit pas venu querir. Si les firent incontinent
desloger, et, a bride abatue, vindrent secourir le duc de Nemours et sa bende,
laquelle, combien qu’elle feust de peu de nombre, reculloient toujours peu a peu les
Espaignolz. A l’arrivée de ceste fresche bende, y eut ung terrible hutin...Oncques si
furieux combat ne fut veu; mais en fin convint aux Espaignolz habandonner le camp,
sur lequel et entre deux fossez moururent trois ou quatre cens hommes d’armes;
aucuns princes du royaulme de Naples y furent pris prisonniers, ausquelz on sauva la
vie” (Loyal Serviteur, pp. 43-44). Così Robert de la Marck (che, nonostante si
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