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Y-mail 28 FR - mars 2017

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4 Focus sur > L’été

4 Focus sur > L’été dernier, le centre hospitalier s’est équipé d’un nouveau lithotriteur. Cet appareil ultramoderne installé dans la salle d’endo-urologie du QO est combiné à un amplificateur d’image de haute précision. < De gauche à droite: Dr Steven Vandewaeter (néphrologue), Dr Bruno Bamelis (urologue), Dr Kristel De Keyzer (néphrologue), Dr Hilde Vanbelleghem (néphrologue) et Dr Norbert Verleyen (urologue). La plupart des petits calculs rénaux sont évacués du corps par les voies naturelles. Mais quand ils ne s’évacuent pas naturellement, l’urologue doit intervenir, explique le docteur Bruno Bamelis. Dr Bruno Bamelis: «Nous essayons d’abord au moyen de l’urétroscope qui nous permet d’inspecter l’urètre et d’éliminer les calculs de petite taille. Cela fonctionne généralement lorsqu’ils font moins de 1 cm. Quand le calcul est trop grand ou situé trop haut dans le rein, nous utilisons alors le lithotriteur. Les calculs sont pulvérisés afin de pouvoir être ensuite éliminés par les voies urinaires.» L’urologue combine parfois les deux techniques. Les calculs de petite taille sont éliminés par urétroscopie, le reste au moyen du lithotriteur. Une technique complémentaire consiste à placer un petit tube («DJ stent») dans le conduit urinaire. Cela permet de prévenir les coliques lorsqu’une quantité importante de débris doit être évacuée après un traitement. Dr Bruno Bamelis: «Il n’est pas nécessaire de déplacer le patient pour appliquer ces différentes techniques. Tous les traitements d’élimination des calculs rénaux ont lieu dans une salle endo-urologique séparée du quartier opératoire. En principe, cette salle d’opération urologique n’est utilisée pour aucun autre type d’intervention. L’amplificateur d’image est un modèle récent et performant qui est fixé à la table. Il n’est point nécessaire de le déplacer ou de le positionner correctement. Cela permet de gagner du temps et d’écourter l’intervention. En principe, le traitement des calculs rénaux peut toujours se faire en hôpital de jour. L’intervention dure trois quarts d’heure et le patient peut rentrer chez lui assez rapidement.» Rayon d’action très concentré Le lithotriteur est également un modèle ultramoderne et très compétitif, qui est utilisé depuis un peu plus de six mois. Cet appareil émet 45 ondes de choc électromagnétiques qui bombardent le calcul pendant trois quarts d’heure. Avec les appareils classiques, le rayon d’action large du dispositif pouvait rendre l’intervention douloureuse, certainement à proximité d’une côte. Le patient doit souvent être placé sous anesthésie totale. Le nouveau lithotriteur du centre hospitalier Jan Yperman a un rayon d’action très concentré grâce auquel la douleur durant l’intervention reste supportable. L’anesthésie locale est complétée par une petite pompe antidouleur que le patient actionne luimême. Il ne l’utilise en général que quelques fois (voir l’article «le premier patient») Dr Bruno Bamelis: «Auparavant, nos patients devaient aller se faire traiter dans un autre hôpital. Le centre hospitalier Jan Yperman a atteint aujourd’hui un volume important et un nombre de patients suffisants pour justifier l’acquisition d’un lithotriteur. Cela évite un déplacement supplémentaire à nos patients.» Ymail_28_FR_v2.indd 4 20/03/17 11:48

Le lithotriteur Le premier patient Le lithotriteur est opérationnel depuis le 9 mai. Mme D., la première patiente, a été agréablement surprise. «J’avais déjà subi plusieurs traitements et j’étais contente de pouvoir me faire soigner plus près de chez moi. Je trouve aussi que le système de la pompe antidouleur fonctionne mieux que le baxter d’analgésique. On m’a d’abord donné un relaxant et ensuite, pendant l’intervention, j’ai pu augmenter moi-même la dose d’antidouleur quand j’en ressentais le besoin. On peut normalement actionner la pompe au maximum dix fois. Je n’y ai eu recours que deux fois. Il se peut que mon seuil de la douleur est élévé. La seule chose qui m’a manqué, c’est un peu de musique. (rit) Mais peut-être que cela s’est arrangé entre-temps...» La douleur vite oubliée Après l’approche aiguë et le traitement chirurgical par les urologues, c’est au tour des néphrologues d’entrer en action. Ce sont en effet eux qui vont accompagner le patient dans le volet préventif (voir l’article «Prévenir les calculs rénaux»). Dr Hilde Vanbelleghem (néphrologue): «Une colique néphrétique est toujours d’un vécu très douloureux. La plupart des gens ne se rendent pas compte que l’on peut faire beaucoup de choses au niveau préventif pour éviter l’apparition de nouveaux calculs rénaux. Chaque calcul est envoyé au labo pour analyse. C’est la procédure standard. En fonction du profil de risque du patient, le médecin peut décider de réaliser un examen métabolique. Pour cet examen, un échantillon complet doit être collecté et transmis au laboratoire. Nous demandons au patient de récolter ses urines deux fois toutes les 24 heures pendant au moins quatre semaines après la colique néphrétique. Quatre semaines après la transmission des échantillons d’urine, nous voyons le patient pour parler ensemble des résultats et pour lui donner des conseils de prévention.» Les patients souffrant de calculs rénaux peuvent être orientés vers nos néphrologues, les docteurs Kristel De Keyzer, Hilde Vanbelleghem et Steven Vandewaeter, et vers nos urologues, les docteurs Bruno Bamelis et Norbert Verleyen. • Info urologie via le secrétariat de chirurgie: 057 35 72 00 • Info urologie via le secrétariat de néphrologie: 057 35 71 80 Prévenir les calculs rénaux Après les caries, les calculs rénaux sont l’affection la plus fréquente dans notre pays. 5 à 10 % des Belges souffrent un jour de calculs rénaux, d’après la néphrologue Hilde Vanbelleghem: «En plus, le risque de récidive est considérable. Pour les patients qui ont souffert une fois d’un calcul rénal, le risque de rechute dans les cinq ans s’élève à 50 %. Une adaptation de son style de vie permet de réduire le risque d’apparition de calculs rénaux.» Certains conseils de prévention s’appliquent à tous les patients, d’autres sont plus ciblés. • Boire suffisamment d’eau est une recommandation qui vaut pour tout le monde. Les personnes qui ont des antécédents de calculs rénaux ont intérêt à boire au moins 2,5 litres par jour. • Optez pour un régime pauvre en sel et en protéines animales. Les sources de protéines non animales, comme les légumes secs, ne posent aucun problème. • Certains médicaments favorisent la formation de cristaux dans l’urine et l’apparition de calculs rénaux. Les patients rénaux ont intérêt à bien vérifier la notice des médicaments qu’ils prennent. • Dans certains cas, il peut être utile d’éviter les aliments riches en oxalate, comme la rhubarbe, la betterave, les épinards, les noix, le thé et le chocolat. • Consommez une quantité normale de produits laitiers. Une carence de ces derniers peut accroître le risque de calcul au rein. 5 Ymail_28_FR_v2.indd 5 20/03/17 11:48

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