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2 Deux heures de recherche et… bingo! Microbiologiste Stijn Jonckheere > Une diarrhée est-elle causée par une bactérie? Grâce à la PCR, il ne faut que deux heures pour que le Labo de biologie clinique obtienne la réponse. < Une diarrhée est un désagrément relativement anodin et vite oublié. Généralement, il y a peu de valeur ajoutée en faisant des recherches dans le but de détecter son origine. Ceci est différent quand il s’agit de patients gravement malades ou immunodéprimés. Le Labo de biologie clinique détecte les entéropathogènes externes en mettant en culture les selles du patient, explique le microbiologiste Stijn Jonckheere. «Ce test microbiologique classique prend en général deux jours. De plus, il n’a pas une sensibilité optimale pour des pathogènes comme le Campylobacter et l’E. coli entérohémorragique (EHEC), qui peuvent provoquer des complications graves comme le syndrome hémolytique et urémique.» PCR POUR TOUT LE MONDE? Deux jours, c’est un délai plutôt long quand il faut agir rapidement. Mais voici la technique de la réaction en chaîne par polymérase, couramment appelée PCR (abréviation de Polymerase Chain Reaction). Stijn Jonckheere: «La PCR consiste à multiplier de manière spécifique de très petites quantités d’ADN jusqu’à ce qu’il y en ait suffisamment pour permettre une détection. Le principe de cette technique a été inventé en 1983. Mais la nouveauté consiste à utiliser la PCR pour détecter diverses sortes de bactéries dans les selles. Le test dure à peine deux heures. En ce qui concerne l’équipement nécessaire, nous avons mis en place une synergie avec nos collègues d’Anatomopathologie, de manière à optimiser l’utilisation des ressources existantes.» Le nouveau test a été développé par la firme irlandaise Serosep et validé cliniquement par le Labo de biologie clinique. Fin avril, Stijn Jonckheere a présenté les résultats de la recherche au congrès ECCMID à Madrid. Stijn Jonckheere: «Ce test est beaucoup plus rapide et aussi plus sensible que le test classique, mais il n’est pas remboursé. Une contribution de 15 euros est demandée au patient. Cette somme est loin de couvrir les frais, mais c’est un service au patient. Le médecin doit donc décider avec le patient s’il est opportun d’avoir recours à la technique PCR.» Info: Secrétariat de Biologie clinique, 057 35 73 34, laboratorium@yperman.net ou www.yperman.net/klinischebiologie Le maillon le plus faible de la vie privée Greet Vanhecke > Des amendes gigantesques et des procès coûteux. La nouvelle législation relative à la protection des données à caractère personnel (RGPD) laisse craindre le pire, mais Greet Vanhecke se veut rassurante. < Les médecins et les hôpitaux peuvent continuer à collecter et à traiter les données relatives à leurs patients. Greet Vanhecke: “Ces informations sont d’une nécessité vitale dans le cadre des soins.” Greet Vanhecke est la nouvelle déléguée à la protection des données (DPD) du centre hospitalier JY. Il s’agit d’une nouvelle fonction qui est imposée aux hôpitaux par la récente réglementation relative à la protection de la vie privée. «Une des tâches principales que la nouvelle réglementation confie au DPD est la “sensibilisation”. Les hôpitaux et les médecins doivent comprendre qu’ils manipulent des données personnelles très sensibles. Ces données sont-elles sécurisées, par exemple par un chiffrement? Les courriels sont-ils transmis au bon destinataire? Qui peut-consulter la boîte mail d’un cabinet médical? Le PC et le smartphone sont-ils équipés d’un logiciel de sécurisation?» Avec le service TIC, Greet Vanhecke a fait relever le niveau du ‘pare feu’ contre les pirates et les virus. Ainsi elle surveille de très près ceux qui ont accès aux différentes données. «Mais ça, c’est la partie la plus facile de mon travail. Le maillon le plus faible reste l’homme qui choisit parfois des mots de passe trop simples ou qui perd parfois sa clé USB ou son dictaphone dans lesquels sont stockées des données à caractère personnel. Sans oublier les visiteurs qui postent des selfies sur lesquels des patients apparaissent à l’arrière-plan. Ce genre de comportement n’est aujourd’hui plus autorisé.» Info: Greet Vanhecke, 057 35 70 34, dpo@yperman.net ou www.yperman.net/privacy Ymail_30_FR_v2.indd 2 9/07/18 10:52
Docteur Kristof Cokelaere Recherche HPV, HER-2 et EBV > Le laboratoire d’anatomopathologie propose aujourd’hui trois tests ADN. Ces tests sont remboursés par la sécurité sociale, car la rapidité du diagnostic est parfois d’une importance vitale. < Le laboratoire d’anatomopathologie est réputé notamment pour l’analyse HPV des frottis du col de l’utérus. Le Papilloma virus ou virus HPV peut causer un cancer du col de l’utérus. Docteur Kristof Cokelaere: «Nous réalisons des analyses d’images informatisées de frottis du col de l’utérus. Les échantillons sont soumis à une analyse HPV à chaque fois que nous trouvons des cellules anormales.» Le deuxième test ADN est la recherche du statut HER-2 par hybridisation in situ. Ce test permet de détecter les tumeurs mammaires qui réagissent à l’Herceptine. C’est le cas pour 15% des cancers du sein. Le traitement à l’Herceptine coûte 40.000 euros par an. Il est donc essentiel de pouvoir poser un diagnostic correct dans l’intérêt du budget de la santé. «Nous pourrions Nouveau médecin DR. MATHIAS VEYS Service des Urgences Docteur Mathias Veys «Je connais la E40 comme ma poche», dit le docteur Mathias Veys. L’année passée, il a fait la navette entre son domicile à Bruges et l’UZ Leuven. «Le fait de démarrer le 1ier septembre prochain au centre hospitalier Jan Yperman sera donc un changement important pour moi.» «Si j’ai choisi le Service des Urgences à Ypres, c’est parce que leur façon d’entreprendre les interventions m’a séduit. Le service a été rajeuni et avec un campus moderne comme celui-là, le centre hospitalier est prêt pour le futur. Autre point important: l’atmosphère de travail y est excellente. Plusieurs collègues que je connais depuis mes années à Gand me l’ont confirmé. sous-traiter ce test, mais il faudrait alors attendre plusieurs semaines avant d’avoir le résultat.» Le troisième test ADN identifie le virus d’Epstein-Barr. Il s’agit d’un virus anodin, sauf lorsqu’on le trouve dans un tissu tumoral. «On soupçonne la présence du virus d’Epstein-Barr d’affaiblir l’immunité chez l’homme et de provoquer le lymphome et le cancer de la gorge.» Les tests ADN sont remboursés uniquement si le laboratoire obtient l’accréditation Belac, qui applique la norme très stricte ISO 15189. «Nous avons cette accréditation depuis déjà plusieurs années. Les audits ont commencé il y a huit ans et ils continuent d’être organisés. Les auditeurs contrôlent le fonctionnement complet du laboratoire. Lors du prochain audit, nous aimerions bien que les nouveaux tests ADN soient également couverts par l’accréditation. Nous voudrions aussi dépister les liposarcomes. Le liposarcome ressemble beaucoup a une petite boule de graisse anodine, mais il est particulièrement grave.» Info: Labo d’anatomopathologie, 057 35 73 50, anapat@yperman.net ou www.yperman.net/anapat Le bouche-à-oreille est la meilleure des publicités!» «J’aime la façon de travailler aux urgences, le côté diversifié. Le fait de ne pas nouer une relation durable avec le patient ne me dérange pas parce qu’il y a compensation par l’intensité du contact: vous rencontrez les gens à un moment très stressant de leur existence. De ce fait, on vit évidemment des situations dont il faut pouvoir se détacher. Mais cela s’apprend au cours de la formation. Et quand vous ne parvenez pas à prendre de la distance, quand il s’agit par exemple d’enfants ou de personnes que vous connaissez, vous en parlez avec les collègues. Il faut aussi avoir une passion en dehors du travail. Ma passion, c’est le cyclisme. Comment pourrait-il en être autrement en ayant grandi dans les Ardennes flamandes? Je ne participe plus à des compétitions car il y a trop de chutes et je ne peux pas me permettre d’être hors circuit pendant une période plus ou moins longue, car j’ai en effet une fille adorable qui m’attend. Info: secrétariat Urgences, 057 35 60 00, spoedgevallen@yperman.net ou www.yperman.net/spoedopname Hôpital sans douleur Le docteur Stefan Van Hooreweghe a obtenu le diplôme EDRA (European Diploma in Regional Anesthesia & Acute Pain Management - diplôme européen en anesthésie générale & gestion de la douleur aiguë). Avec le docteur Nick De Naeyer, également titulaire du diplôme EDRA, il fait partie du groupe de travail «douleur aiguë». Le service d’Anesthésie du centre hospitalier Jan Yperman fait en sorte que les interventions chirurgicales, y compris tout ce qui les précède et tout ce qui les suit, se déroulent de manière indolore et aussi confortable que possible pour le patient. À cette fin, le groupe de travail adopte les évolutions les plus récentes et les intègre dans la politique d’anesthésie de l’hôpital. Info: secrétariat Anesthesie, 057 35 61 21 ou secret-anesthesie@ yperman.net www.esraeurope.org/edra 3 Ymail_30_FR_v2.indd 3 9/07/18 10:52
