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Y-mail 33 FR - décembre 2019

2 Chez soi plutôt

2 Chez soi plutôt qu’à l’hôpital > Une cure d’antibiotiques par intraveineuse peut être administrée à domicile plutôt qu’à l’hôpital. C’est plus confortable et moins coûteux, explique le docteur Wim Terryn. < Docteur Wim Terryn. Une à douze semaines d’hospitalisation: un traitement antibiotique intraveineux n’est pas une plaisanterie. En partenariat avec l’UZ Gent, le centre hospitalier Jan Yperman propose depuis 2004 une solution innovante qui consiste à administrer ce traitement à domicile. Docteur Wim Terryn (service de Médecine interne générale, Dialyse, Maladies infectieuses, Néphrologie et Clinique du voyage): « Nous nous concertons d’abord avec le généraliste. Le patient doit être cliniquement stable et dans un environnement sûr à domicile. Après avoir commencé le traitement à l’hôpital, le patient peut rentrer chez lui. Une infirmière à domicile va ensuite lui administrer les antibiotiques chez lui. L’hôpital et le généraliste continuent à suivre le patient. L’avantage est que le patient peut se rétablir chez lui dans son environnement familier. En même temps, cela permet de libérer des lits d’hôpitaux pour d’autres patients. » La dénomination anglaise de cette thérapie est « Outpatient Parenteral Antimicrobial Therapy », plus connue sous l’abréviation OPAT. Le gouvernement trouve que c’est une excellente idée et lance un projet pilote en vue de vérifier si ce système peut également être déployé dans d’autres hôpitaux. Caroline Gheysen (directrice Information, Innovation et Réseaux) : « Onze hôpitaux, dont l’UZ Gent et nous-mêmes, participent au projet. Les patients et les prestataires de soins trouvent toutes les informations sur un nouveau site commun. Les hôpitaux sont aussi en train d’élaborer ensemble un module d’e-learning pour assurer la formation des infirmières à domicile. » Docteur Terryn: « Les infirmières de la polyclinique des maladies infectieuses expliquent la procédure aux infirmières à domicile. Dans le futur, cette formation aura lieu dans le cadre d’ateliers. » Dans le projet OPAT, il y a aussi une partie qui mesure la satisfaction des patients. Caroline Gheysen : « Nous travaillons avec des indicateurs de résultats pour rendre visible la qualité du soin. » Info: www.opat.be Jamais trop vieux pour une chimio? > Une chimiothérapie peut être un traitement bénéfique pour bon nombre de personnes âgées, mais elle peut aussi faire plus de mal que de bien. Au centre hospitalier Jan Yperman, gériatres et oncologues mettent leur expertise en commun pour offrir un traitement personnalisé à chaque patient. < Docteure Debbie Debaere et docteur Bart Werbrouck. Le traitement du cancer est un traitement lourd. Pour les patients âgés et affaiblis, une chimiothérapie a parfois plus d’inconvénients que d’avantages. Chez un patient souffrant par exemple d’un début de démence, le traitement peut entraîner une détérioration subite de son état et le déclin rapide de ses fonctions mentales. Docteur Bart Werbrouck (service de Gériatrie) : « Voilà pourquoi nous soumettons chaque patient de plus de 70 ans à un court questionnaire. Lorsque nous identifions ainsi des patients vulnérables, nous leur conseillons de se soumettre à une évaluation oncogériatrique détaillée en Hôpital de jour. Nous vérifions si les patients courent un risque de sousalimentation ou de chute, s’ils ont une masse musculaire suffisante, s’ils sont bien entourés par leur réseau social, s’ils présentent des signes d’un début de démence … Nous faisons ainsi une distinction entre les patients en bonne condition physique et les patients fragilisés. » Docteure Debbie Debaere (service d’Oncologie) : « Sur la base de toutes ces données, nous élaborons pour chaque patient un traitement personnalisé qui tient compte de son état général. Un patient à faible force musculaire ou présentant un risque accru de chute recevra par exemple une chimiothérapie qui attaque moins les muscles et les articulations. Une bonne préparation joue ici un rôle essentiel, au même titre qu’une rééducation et une alimentation adaptées. Nous vérifions aussi si le patient est bien entouré par sa famille et ses amis. » Info : Hôpital gériatrique de jour, 057 35 62 71 ou gdzh@yperman.net Ymail_33_FR_v1.indd 2 12/12/19 09:33

Dialyse pendant que vous dormez Pendant que le patient dort, nos infirmiers en hémodialyse surveillent. > Les patients insuffisants rénaux sont de plus en plus nombreux à opter pour la dialyse de nuit au centre hospitalier Jan Yperman. Cela leur laisse plus de temps libre en journée, tout en offrant de nombreux avantages sur le plan médical. < En cas d’insuffisance rénale, la dialyse permet de purifier le sang en filtrant ses déchets et en éliminant le surplus d’eau. Dans le cas d’une (hémo)dialyse classique, les patients se rendent trois fois par semaine à l’hôpital pour y être dialysés le matin ou l’après-midi. Docteure Kristel De Keyzer (service de Néphrologie) : « Nous proposons à Ypres plusieurs options qui permettent de suivre ce traitement de manière plus flexible. Il est par exemple possible d’opter pour la dialyse à domicile. Dans ce cas, vous avez un appareil de dialyse chez vous et vous faites la dialyse vous-même. Il y a aussi la dialyse self-care qui permet au patient de se rendre dans notre centre quand cela l’arrange le mieux et de se raccorder lui-même à une machine. Mais l’alternative la plus populaire est notre dialyse de nuit. Le patient commence sa dialyse entre 21 et 22 heures. La dialyse dure huit heures – deux fois plus longtemps qu’en journée. Pendant que le patient dort tranquillement dans son lit, nos infirmiers en hémodialyse surveillent le bon déroulement du traitement. » La dialyse de nuit libère beaucoup de temps en journée que le patient peut alors consacrer à son travail, à ses études, à ses hobbys et à ses contacts sociaux. Sur le plan médical aussi, la dialyse de nuit est fortement recommandée. Comme la dialyse est plus lente, les déchets et l’eau sont éliminés de manière progressive. C’est moins contraignant pour l’organisme et les patients qui optent pour cette solution souffrent moins de crampes et de chutes de tension. Les valeurs sanguines restent aussi mieux sous contrôle. La plupart des patients peuvent même passer à un régime alimentaire moins strict et réduire la prise de médicaments. Docteure De Keyzer : « Pour pouvoir bénéficier de la dialyse de nuit, le patient doit être suffisamment mobile et son état médical doit être stable. L’accès artériel (fistule ou cathéter) doit aussi être en ordre pour permettre le bon déroulement de la dialyse. La préférence va aux personnes actives. » La dialyse de nuit a de plus en plus de succès. Les dix lits sont occupés et il y a une liste d’attente. Docteure De Keyzer : « Nous sommes ouverts les nuits du lundi, du mercredi et du vendredi. Mais si la liste d’attente continue à s’allonger, nous envisageons de proposer la dialyse de nuit six nuits par semaine. » Info : département Hémodialyse, 057 35 61 41 (en semaine de 8h à 17h) ou dialyse.verantwoordelijken@ yperman.net Comptage automatique des cellules > Au laboratoire de biologie clinique, le travail est rationalisé depuis peu grâce à des nouveaux appareils d’analyse. < En juillet et octobre de cette année, deux nouvelles lignes d’appareils d’analyse couplés – une pour l’hématologie et une pour l’urine – ont été mises en service. Le biologiste clinique Luc De keersmaecker : « Comme nous devons déterminer des paramètres hématologiques (hémoglobine, globules rouges et blancs, plaquettes, etc.) 24 heures sur 24, nous avons besoin d’un appareil principal et d’un back-up. Pour l’hématologie, nous avons à présent deux appareils identiques. L’ordinateur répartit les échantillons sanguins le plus efficacement possible. Si un appareil tombe en panne, l’autre prend aussitôt le relai. Les résultats sont ensuite interprétés par un logiciel. Le logiciel applique un grand nombre de règles et de contrôles intelligents, après quoi les résultats sont soit envoyés directement sous forme de rapport, soit soumis à un nouveau contrôle microscopique. » Les appareils dédiés à l’analyse des urines sont également couplés. L’un s’occupe de l’analyse biochimique tandis que l’autre comptabilise et classifie les cellules, cristaux et bon nombre d’autres éléments. Ici aussi, les résultats sont passés au crible par un logiciel de contrôle et soumis, le cas échéant, à un contrôle microscopique supplémentaire. Luc De keersmaecker: « Ces deux lignes d’analyse nous permettent de réduire les délais, d’obtenir une sélection plus efficace des échantillons pathologiques et de limiter les problèmes techniques que nous rencontrons. » Le biologiste clinique Luc De keersmaecker. Info : Laboratoire de biologie clinique, 057 35 73 20 ou biologen@yperman.net 3 Ymail_33_FR_v1.indd 3 12/12/19 09:33

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