Views
3 years ago

Y-mail 33 FR - décembre 2019

4 Focus sur Les

4 Focus sur Les nouvelles armes contre la douleur Douleur après une mastectomie > La douleur est parfois si intense qu’elle domine toute votre vie. Les quatre médecins de la Clinique de la Douleur utilisent des techniques invasives pour atténuer les douleurs difficilement traitables. < • Plus de 50 % des femmes opérées d’un cancer du sein souffrent de douleurs postopératoires • La douleur disparaît souvent dans les six mois • D’après les estimations, 30 % des patientes souffrent du syndrome douloureux post-mastectomie (SDPM) Source: Association néerlandaise du cancer du sein La Clinique de la Douleur du centre hospitalier Jan Yperman a obtenu l’agrément comme centre multidisciplinaire de lutte contre la douleur chronique. Les quatre médecins de la douleur (docteure Barbara Declercq, docteur Jan Dossche, docteur Nick De Naeyer et docteur Amaury Verhamme) font équipe avec des experts médicaux et paramédicaux (physiothérapeute, neurologue, psychiatre, interniste, kinésithérapeute, ergothérapeute, assistant social et membres du secrétariat). Ensemble, ils recherchent une solution adaptée à chaque patient, y compris pour ceux qui ont des antécédents compliqués. Parfois, des techniques nouvelles apportent une solution. Docteur Amaury Verhamme : « Les médecins de la douleur sont des anesthésistes qui ont suivi une formation complémentaire en lutte contre la douleur. Nous disposons à cette fin d’un arsenal de plus en plus vaste de techniques invasives permettant de lutter contre les douleurs graves.» Info : Clinique de la Douleur, 057 35 61 20 ou www.yperman.net/pijnkliniek Docteur Jan Dossche. Docteur Amaury Verhamme. Différence énorme Chez les patients cancéreux au stade palliatif, la douleur est parfois très difficile à traiter. La cordotomie peut alors apporter un soulagement. Cette technique consiste à sectionner certains nerfs qui transmettent les signaux de la douleur. Docteur Verhamme : « Nous insérons une petite aiguille derrière l’oreille gauche ou droite et nous cherchons le nerf. Après l’intervention, le patient a nettement moins mal dans la moitié du corps qui a été traitée. Cette technique permet de réduire la prise d’antidouleurs et d’améliorer considérablement le confort de vie du patient durant ses derniers jours. Cette intervention est utile surtout en cas de cancer des os, de tumeur au poumon se développant dans la paroi du thorax ou de tumeur qui grandit à l’intérieur des nerfs. Heureusement, nous ne devons pas la pratiquer très souvent. Après la procédure, le patient doit faire bien attention, car il ne ressent plus ni la douleur ni la température dans la moitié du corps traitée. Dans sa cuisine, il pourrait par exemple se brûler sans rien sentir. » Ymail_33_FR_v1.indd 4 12/12/19 09:33

Docteur Nick De Naeyer et docteur Amaury Verhamme. Dénervation du genou La cordotomie existe déjà depuis plus d’un demi-siècle. Cette technique connaît un regain de succès parce que l’appareillage s’est amélioré et que le groupe cible grandit. Les patients cancéreux vivent en effet de plus en plus longtemps. Une autre technique invasive de lutte contre la douleur n’existe que depuis 2016: la dénervation de l’articulation du genou. Docteur Nick De Naeyer : « Le principe est le même: nous détruisons les nerfs au moyen de petites aiguilles dans lesquelles nous faisons passer du courant. Dans ce cas, cela se fait au moyen de trois petites piqûres autour du genou. Cette intervention rend souvent plus supportable le mal de genou et permet aux patients de fonctionner à nouveau. » Docteur Jan Dossche : « Cette technique permet de reporter de quelques années la pose d’une prothèse du genou, mais il est aussi possible d’y avoir recours chez le patient qui a déjà reçu une telle prothèse. Les deux sont complémentaires. » Docteur Nick De Naeyer. Docteure Barbara Declercq. Douleur post-mastectomie Pour lutter contre la douleur postopératoire chronique, il faut veiller à anesthésier la douleur le mieux possible avant, pendant et après l’opération. Cela vaut également pour les opérations du cancer du sein. Presque une femme sur trois en garde des douleurs chroniques. Docteure Barbara Declercq : « Des petits nerfs sont endommagés durant l’opération. Les extrémités nerveuses continuent à envoyer des signaux de douleur, même si le tissu a été retiré. Une fois que cette douleur commence, il est difficile de sortir du « cercle de la douleur ». C’est pourquoi nous utilisons, pendant l’opération, des blocages nerveux locorégionaux en plus de l’anesthésie par perfusion. Et ensuite, nous gardons la douleur sous contrôle de manière optimale. Si la patiente éprouve malgré tout des douleurs par la suite, nous essayons de briser le cercle de la douleur en injectant un anesthésique par infiltration entre les couches musculaires. » 5 Ymail_33_FR_v1.indd 5 12/12/19 09:33

Voor de Nederlandse versie, klik hier