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Y-mail 34 FR - juillet 2020

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2 Vite, plus vite, le

2 Vite, plus vite, le plus vite Les biologistes cliniciens et laborantins jouent un rôle clé dans la maîtrise de l’épidémie du COVID-19. « Notre temps de réponse après récep tion d’un échantillon est inférieur à quatre heures. » La pharmaciennebiologiste PATRICIA VANDECANDELAERE > Le Laboratoire de Biologie Clinique a été l’un des premiers de Flandre à disposer d’un test permettant de détecter le COVID-19 dans les prélèvements par écouvillonnage naso-pharyngé. Avec aussi le test sérologique de détection des anticorps, le laboratoire faisait partie du peloton de tête. « Nous voulions être prêts à temps et nous y sommes arrivés. » < Les 5 biologistes cliniciens et les 37 laborantins du Labo de Biologie Clinique jouent un rôle clé dans la maîtrise de l’épidémie du COVID-19. Leurs tests permettent en effet d’établir clairement si les patients testés ont ou ont eu le COVID-19. Stijn Jonckheere et Patricia Vandecandelaere sont les biologistes cliniciens qui s’occupent du volet microbiologie au laboratoire. Ils ont dû relever un défi de taille dans un laps de temps très court : mettre au point le plus rapidement possible des tests fiables permettant de détecter un nouveau virus. Patricia Vandecandelaere (pharmacienne-biologiste) : « Nous utilisions déjà le test PCR pour détecter d’autres virus par écouvillonnage naso-pharyngé, comme la grippe et le VRS. En adaptant la technique et les réactifs, on peut aussi l’utiliser pour détecter le COVID-19. Dès la fin du mois de février, nous avons travaillé en synergie avec des laboratoires de Hasselt et de Bonheiden utilisant le même appareillage. Nous les connaissions depuis des années grâce à l’ASBL Bilulu, un réseau flamand de microbiologistes qui collaborent à intervalles réguliers dans le cadre de projets de recherche et d’échanges d’expériences. » JOUR ET NUIT Cette collaboration s’est avérée fructueuse: le laboratoire de biologie clinique yprois a été l›un des premiers laboratoires de Flandre capables de détecter le COVID-19. Entre la mi-mars et la fin avril, environ 3.500 tests PCR ont été pratiqués et analysés. Peu de temps après, le laboratoire a aussi implémenté un nouveau test sérologique de détection des anticorps du COVID-19 (voir page 1). Stijn Jonckheere (pharmacien-biologiste et hygiéniste hospitalier) : « Pour permettre la réalisation de tous ces tests de détection du coronavirus, nous avons dû modifier le fonctionnement du laboratoire. Du fait que la plupart des activités du centre hospitalier avaient été mises en veilleuse, il y avait moins de tests classiques à effectuer. Parallèlement, tout a été mis en œuvre pour lutter contre le COVID-19. » Patricia Vandecandelaere : « Le laboratoire travaille 24 heures sur 24 et des laborantins supplémentaires sont encore toujours affectés au poste de travail PCR pour accélérer le traitement des échantillons. Notre temps de réponse après réception d’un échantillon est inférieur à quatre heures. Ce délai très court est indispensable pour pouvoir prendre rapidement des mesures en vue d’éviter toute nouvelle propagation du virus. Nous sommes reconnaissants à nos laborantins pour la flexibilité dont ils ont fait preuve. Pour eux aussi, ce sont des mois hors du commun. » RÉFLEXION À PLUSIEURS L’équipe des hygiénistes hospitaliers travaille en étroite collaboration avec le laboratoire de biologie clinique. Cette collaboration a joué un rôle important lors la mise en place de l’équipe OMT de gestion de la flambée épidémique. Stijn Jonckheere : « L’équipe OMT est composée de membres de la direction, de médecins, d’infirmières, de pharmaciens hospitaliers, de membres des services techniques et autres services d’appui… Bref : toutes les personnes susceptibles d’aider à lutter contre l’épidémie. À la mi-février, l’équipe se réunissait déjà une ou deux fois par jour. C’était quelques semaines avant l’admission du premier patient COVID-19. À ce niveau aussi, nous étions donc bien préparés. » Info: Labo de Biologie Clinique, 057 35 73 20 ou klinischlabo@yperman.net Ymail_34_FR_v1.indd 2 22/06/2020 09:21

Un départ sur les chapeaux de roues Docteur Katrien Van Laeken : « Le COVID-19 a changé l’hôpital pour toujours. >> > Le poste COVID-19 est opérationnel depuis le lundi 16 mars. C’est là que les médecins généralistes de la région du Westhoek ont fait le triage des patients COVID-19, avec le soutien du centre hospitalier Jan Yperman. « Nous sommes ravis de cette collaboration. » < « Le vendredi 13 mars, le gouvernement a décidé que nous ne pouvions plus faire que de la médecine générale d’urgence », explique le docteur Lander Vanhee, médecin généraliste, en évoquant la situation quelques jours avant l’ouverture du poste COVID-19. « J’ai passé le weekend à me creuser la cervelle et à me demander comment nous pouvions continuer à voir nos patients en demande de soins, et ce, d’une manière sûre tant pour eux que pour nous. » Il a suffi d’un coup de fil pour que la solution soit en vue. Docteur Lander Vanhee : « Le dimanche 15 mars, j’ai téléphoné dans l’après-midi à Frederik Chanterie qui est le directeur général du centre hospitalier Jan Yperman. Deux heures plus tard, nous étions à trois médecins généralistes et dix membres du personnel de l’hôpital dans un bâtiment modulaire qui servait de lieu de stockage. Le lendemain, cet espace s’était transformé en salle de consultation moderne. Le lundi 16 mars à 16 heures, nous avons commencé les consultations sur place. Nous avions donc un poste de triage 24 heures avant que le gouvernement demande d’organiser de tels postes dans le pays tout entier. Le grand avantage était de pouvoir examiner les patients corona au poste COVID-19, tout en continuant à recevoir les autres patients à notre cabinet. » SEULEMENT QUAND C’EST NÉCESSAIRE Une soixantaine de médecins généralistes ont assuré la permanence au poste COVID-19, par shifts de deux heures. Au début, ces consultations étaient organisées de 8 heures à 20 heures, mais il s’est avéré que c’était trop. On est rapidement passé à trois shifts de deux heures. Docteur Lander Vanhee : « Nous faisions le triage des patients référés par les médecins généralistes. Soit les patients étaient autorisés à rentrer se soigner chez eux, soit nous les envoyions au service de prélèvement ou au service des urgences de l’hôpital. Nous avons été très satisfaits du soutien administratif et logistique apporté par le centre hospitalier Jan Yperman. Ils nous ont guidés notamment au niveau des matériaux et procédures de protection. En tant que médecins généralistes, nous avons moins d’expérience dans ce domaine. » Les membres du service des urgences sont également très contents de cette collaboration. Grâce au triage effectué par les médecins généralistes, le service n’a pas été inondé de personnes suspectées d’être infectées. Docteur Katrien Van Laeken (département des Urgences) : « Les patients nous ont été envoyés uniquement lorsque les médecins généralistes jugeaient que c’était nécessaire. Les deux flux – COVID-19 et autres pathologies – sont restés bien séparés. Cette collaboration est un parfait exemple des « bons soins au bon endroit ». L’idéal serait de fonctionner toujours selon ce principe. D’où la campagne que nous allons lancer cette année, intitulée : « Les urgences, seulement lorsque c’est nécessaire ». » Au moment d’imprimer cet article, le poste COVID-19 a progressivement arrêté ses activités, à mesure que le nombre d’infections a diminué. Docteur Lander Vanhee : « Mais en cas de nouveau pic du virus, nous serons prêts à rouvrir ce poste de triage. » Docteur Katrien Van Laeken : « Nous ne sommes pas encore débarrassés de ce virus. Nous devrons porter un masque buccal plus souvent, appliquer une hygiène des mains encore plus stricte et isoler les patients plus rapidement, que ce soit chez eux ou à l’hôpital. Le COVID-19 a aussi changé l’hôpital pour toujours. » Info: secrétariat Urgences, 057 35 60 00 ou spoed@yperman.net « Le dimanche 15 mars, j’ai téléphoné à Frederik Chanterie et le lendemain nous avions notre poste de triage » DOCTEUR LANDER VANHEE, médecin généraliste 3 Ymail_34_FR_v1.indd 3 22/06/2020 09:21

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