DOCTEURE KAREN VAN
DOCTEURE KAREN VAN LANGENHOVE « Si je suis devenue chirurgienne, c’est parce que j’aime aussi travailler avec mes mains. Rester assise à un bureau, trop peu pour moi. La chirurgie pulmonaire et vasculaire est une spécialisation attrayante en raison de sa diversité et parce que vous suivez vos patients sur une longue période. Le centre hospitalier Jan Yperman dispose d’un magnifique bloc opératoire hybride où peuvent se pratiquer tant la chirurgie ouverte que la chirurgie endovasculaire. Un nombre croissant de procédures sont aujourd’hui mini-invasives. Prenez l’exemple de la chirurgie aortique par l’aine. Grâce aux nouvelles techniques et aux stents, ce sera aussi la voie de l’avenir. Les patients se rétablissent plus rapidement et rentrent plus vite chez eux. » « Travailler avec mes mains » spécialité : médecine pulmonaire et vasculaire début au CHJY : le 1er février 2023 précédemment : assistante à l’UZ Gent loisirs : la cuisine, les bons repas et la plongée sous-marine 057 35 72 10 – karen.vanlangenhove@yperman.net 12
LE CABINET DES QUESTIONS Docteure Katrien Devos, médecin généraliste : « Une mesure du cortisol salivaire en quatre points est-elle utile ? » ? « JE REÇOIS RÉGULIÈREMENT DES PATIENTS QUI SE PLAIGNENT DE SYMPTÔMES PERSISTANTS DE FATIGUE OU DE DOULEUR. QUELS TESTS POUVONS-NOUS FAIRE AVANT DE LES RÉFÉRER ? » Docteure Katrien Devos MÉDECIN GÉNÉRALISTE À YPRES Lorsqu’elle voit des patients présentant des symptômes médicalement inexpliqués (SMI), le docteure Katrien Devos effectue un prélèvement sanguin limité. D’expérience, elle sait cependant que cet examen ne donne guère de résultats. « À partir de quand faut-il référer un patient ? » J’ai lu quelque part un article sur la mesure du cortisol salivaire en quatre points. Est-ce à envisager ? » BIEN ÉCOUTER Une mesure du cortisol salivaire en quatre points sert à écarter des affections rares comme le syndrome de Cushing ou la maladie d’Addison. Elle n’est pas toujours utile en l’absence de signes autres que la seule fatigue, soutient le docteur Wim Terryn (néphrologie et médecine interne générale). « Comme toujours, il revient au généraliste de bien écouter le patient et de l’interroger sur des symptômes pouvant pointer en direction d’une maladie sous-jacente. Dans ces cas, vous pouvez de toute façon référer le patient. » Si le généraliste ne trouve aucun indice spécifique et que les symptômes persistent, une prise de sang s’impose. « L’on peut alors opter pour un test sanguin classique complet, en contrôlant aussi les paramètres inflammatoires, les fonctions hépatiques, rénales et thyroïdiennes ainsi que les urines. Un tel examen ne donne généralement rien. C’est alors un indice qu’il faut peut-être penser au syndrome de fatigue chronique ou à la fibromyalgie. » BRISER LE TABOU Le médecin généraliste ne doit pas attendre six mois, comme l’exigent les critères de Fukuda, pour référer les patients SMI vers le service de médecine interne générale. Grâce à un large dépistage, les internistes de l’hôpital vont d’abord écarter les maladies sous-jacentes. « Si nous ne trouvons aucune cause organique, nous pouvons rassurer le patient en lui disant qu’il a un problème fonctionnel. Il faut alors donner des explications sur le syndrome de fatigue chronique, la fibromyalgie, le burn-out, le covid long… Les patients SMI sont souvent des personnes qui sont très exigeantes envers elles-mêmes. Ils ont besoin d’un parcours de revalidation avec kinésithérapie et accompagnement psychologique. » Quel rôle le médecin généraliste peut-il encore jouer ? « Il peut rassurer le patient et lui faire comprendre qu’il est in - utile de passer d’un spécialiste à l’autre : il n’y a pas de pilule miracle pour soigner ce dont il souffre. Le médecin généraliste peut aussi briser le tabou qui entoure la psychothérapie. Les patients doivent apprendre à se fixer des objectifs réalistes et à travailler à leur guérison étape par étape. » Secrétariat médecine interne générale 057 35 71 80 secinwendige@yperman.net 13
