LE MÉDECIN-MANAGER
LE MÉDECIN-MANAGER Cours de leadership Partant du principe qu’il est toujours bon de s’inspirer des bonnes pratiques du secteur, quatre médecins hospitaliers sont allés suivre ensemble une série de six formations données à Gand et à Louvain en 2021 et 2022 sur le thème « Management et leadership pour les médecins ». Les médecins ne font pas que soigner. Ils gèrent aussi des personnes, résolvent les conflits, participent à la réflexion sur l’organisation et le financement, s’adressent parfois aux médias. « Ces compétences n’ont pas été suffisamment abordées lors de notre formation médicale de base », explique le docteur Bart Werbrouck (gériatrie). « Cette formation en management et leadership était donc un moyen intéressant de combler ces lacunes. » Même son de cloche de la part du docteur Mathieu Coeman (cardiologie) : « Nous avons suivi des cours sur le leadership, la gestion hospitalière et la qualité, dispensés par des conférenciers possédant un large éventail de compétences. Cette formation nous a aussi donné l’occasion de réseauter. » Le quatuor yprois ne s’est pas limité à prêter une oreille attentive, explique la docteure An Nollet (endocrinologie - diabétologie). « Nous avons dû préparer les cours et présenter un travail devant un jury composé entre autres de Pedro Facon qui fait partie de l’équipe dirigeante de l’INAMI. » Les docteurs Bart Werbrouck, Mathieu Coeman, An Nollet et Steffen Westelinck ont obtenu le certificat « Management et Leadership pour les médecins ». DÉPART À LA RETRAITE Bonne retraite au docteur Bart van Besien À la fin de l’année dernière, le gastro-entérologue Bart van Besien a mis un point final à sa carrière au centre hospitalier Jan Yperman. Entre 1987, date à laquelle il a commencé à travailler à la Clinique des Sœurs Noires, et 2022, il en a connu des changements. « J’ai commencé comme interniste généraliste avec un intérêt spécifique pour la gastro-entérologie. Mais quand j’étais de garde et qu’arrivait un patient faisant une crise cardiaque par exemple, il fallait le traiter aussi. Aujourd’hui, la médecine évolue tellement vite qu’il est devenu impossible de tout maîtriser. Même au sein des sous-disciplines des internistes, chacun a désormais un peu de sa spécialité. Ce dont je suis le plus fier, c’est du groupe d’internistes très soudé que nous formons depuis la fusion des trois hôpitaux – KZZ, OLV et MZP. L’atmosphère chaleureuse de l’hôpital va me manquer. Ce que je vais faire de mes journées ? M’occuper de mes petits-enfants, jardiner, apprendre l’italien… Et depuis quelques mois, je chante aussi dans une chorale. » Secrétariat pour les maladies gastro-intestinales et hépatiques 057 35 72 70 – secinwendige@yperman.net RÉSERVEZ LA DATE Symposium Le jeudi 16 mars à 20 heures, le centre hospitalier Jan Yperman accueillera un symposium intitulé : « Nouveaux visages, nouvelles visions ». La docteure Lynn Vermeulen y parlera du traitement des accidents vasculaires cérébraux, le docteur Xavier Hoste de l’utilisation de l’intelligence artificielle en radiologie, la docteure Annelies Deldycke des signaux d’alerte en immunothérapie et la docteure Karen Van Langenhove de la chirurgie thoracovasculaire. Inscriptions sur le site yperman.net/ professional/homeopaths/symposia ou au moyen du code QR 16
PARCOURS DE SOINS Rétablissement rapide La procédure accélérée (fast track) est utilisée depuis plusieurs années en chirurgie abdominale, notamment en chirurgie colorectale. Le service est en train de déployer ces principes dans un parcours de soins uniforme. Le fil conducteur de la procédure accélérée est de permettre aux patients de retrouver aussi vite que possible une vie « normale ». Et ce processus commence déjà plusieurs semaines avant l’opération. Docteur Lieven Dedrye (chirurgie abdominale) : « Dans la phase préopératoire, nous informons les patients le mieux possible au sujet de l’intervention. Leur sortie est également planifiée à l’avance. Par exemple, En chirurgie abdominale, une bonne gestion pré- et postopératoire améliore les résultats de l’intervention tout en permettant au patient de se rétablir plus vite. Les principes « fast track » sont désormais intégrés dans un parcours de soins uniforme. l’infirmière sociale organise un passage en centre de convalescence ou dans un établissement de court séjour pour les patients âgés ou sans réseau social. Cela évite de devoir agir dans la précipitation ou l’improvisation le jour de la sortie. » CONDITION PHYSIQUE Un patient en bonne condition physique court moins de risques de complications et se rétablit plus rapidement. C’est pourquoi la « préhabilitation » est un élément essentiel du fast track. Docteur Johan Fierens (chirurgie abdominale) : « Nous voulons préparer le patient pour l’inter vention, un peu comme un athlète qui se prépare à une compétition de haut niveau. Cette préhabilitation comporte trois volets. Tout d’abord, nous cherchons à optimiser l’état nutritionnel du patient, en administrant des protéines supplémentaires à partir de trois semaines avant l’opération. C’est particulièrement important pour les personnes âgées, les patients en oncologie et les patients souffrant de maladies inflammatoires de l’intestin. Ensuite, nous demandons aux patients de marcher ou de faire du vélo d’appartement pendant une demi-heure chaque jour avant l’opération. Enfin, nous leur demandons d’arrêter de fumer. » Docteur Dedrye : « La préhabilitation améliore les résultats de la chirurgie abdominale. En chirurgie colorectale, nous constatons par exemple moins de fuites et d’autres complications, ainsi qu’un raccourcissement de la durée d’alitement. » 17
