ANCRAGE DES SOINS DANS
ANCRAGE DES SOINS DANS LE WESTHOEK Le centre hospitalier Jan Yperman et l’AZ West vont travailler ensemble pour garantir la présence des soins et leur développement dans le Westhoek. Un entretien avec les directeurs généraux Frederik Chanterie (CHJY) et Bert Cleuren (azW), et les médecins-chefs docteur Hans Feys (CHJY) et docteur Ortwin Debels (azW). Une concertation intense entre l’AZ West et le centre hospitalier Jan Yperman a permis de tisser les liens d’une confiance fondamentale entre les deux institutions. C’est elle aussi qui a permis de conclure un accord visant à mettre en place une coopération structurelle, reconnue officiellement. Il sera bientôt décidé si cette collaboration revêtira la forme d’un regroupement ou d’une association. Il ne s’agit donc pas d’une fusion. Une évolution logique, selon le docteur Hans Feys (médecin-chef CHJY). « Beaucoup de choses sont déjà organisées au niveau du Westhoek : les pompiers, la réunion des bourgmestres, les deux zones de première ligne. Cette étape est essentielle pour ancrer les soins dans la grande région au niveau locorégional. » GUERRE DES TALENTS Bert Cleuren (directeur général de l’azW) : « Il est extrêmement difficile de continuer à proposer tous les soins de manière autonome. D’où l’importance de cette collaboration. » « Cette synergie est pour la population un gage de la présence d’une offre de soins dans le futur », ajoute le docteur Ortwin Debels (médecin-chef azW). « Pour les sous-spécialisations, il faut en outre atteindre certains seuils. Sinon, il n’est pas possible d’attirer des médecins ayant ces spécialisations. » Autrement dit: dans le contexte actuel de guerre des talents, en travaillant ensemble, les deux hôpitaux ont un plus grand pouvoir d’attraction sur les nouveaux médecins 4
LES LABORATOIRES COLLABORENT Jan Yperman et l’AZ West collaboraient déjà pour la stomatologie et la chirurgie plastique. Frederik Chanterie : « Les biologistes cliniques suivent le mouvement et seront actifs sur les deux sites. Cela permettra une sous-spécialisation plus poussée. » Et cette collaboration permet de réaliser des économies d’échelle, explique Bert Cleuren. « Un laboratoire est coûteux et travailler ensemble permet de réduire les coûts. Mais le laboratoire remplit également une fonction indispensable au sein d’un hôpital. Nous devons veiller à ce que la nouvelle collaboration ne porte aucun préjudice à l’utilisateur final – le médecin ou l’infirmière, mais aussi le patient. » Les membres du personnel du centre hospitalier Jan Yperman aideront leurs collègues de Veurne à poursuivre la mise en œuvre du dossier électronique du patient. Le Westhoek comporte deux zones de première ligne. « Westkust & Polder est le partenaire naturel de l’AZ West, et Westhoek, celui de Jan Yperman », explique Frederik Chanterie. « Mais il y a aussi des chevauchements. Nous allons apprendre les uns des autres, nous inspirer de nos bonnes pratiques respectives. » Les deux hôpitaux vont entamer un dialogue avec les zones de première ligne. « Dans le but d’organiser au mieux les soins transmuraux », précise Bert Cleuren. Frederik Chanterie, Bert Cleuren, docteur Hans Feys et docteur Ortwin Debels et le personnel que chacun séparément. « Notre région a une population vieillissante, qui ne se déplace pas facilement vers les centres éloignés », explique le docteur Debels. « C’est une raison de plus qui justifie l’ancrage local des soins. » Frederik Chanterie (directeur général CHJY) fait référence au volet financier : « Les soins doivent rester financièrement abordables. Pour les patients, pour les hôpitaux et pour la société. » CHAPITRE SUIVANT « Nous allons rédiger un plan sur la base duquel nous écrirons notre histoire future », explique Frederik Chanterie. « L’important, c’est que les initiatives viennent de la base et qu’elles soient soutenues le plus largement possible », ajoute le docteur Feys. Les deux hôpitaux vont maintenant examiner quel type de réseau hospitalier correspond le mieux à ce plan de mutualisation des soins pour le Westhoek. Et ils agiront ensuite de concert. Il est essentiel d’ancrer et de développer les soins dans la région, en mettant l’accent sur la plus-value pour les patients, les médecins et le personnel. Docteur Feys : « Cette coopération sera couronnée de succès si notre fonctionnement individuel et conjoint se déroule sans heurts, si les deux hôpitaux disposent d’infrastructures solides et s’ils ont tous les deux une situation financière saine. Et surtout : s’ils ont des patients, des médecins et un personnel heureux. » 5
