25 ANS DE SOINS
25 ANS DE SOINS PALLIATIFS Embellir les derniers jours Le service de soins palliatifs fête son 25e anniversaire. À ses débuts en 1998, il était seulement le deuxième à voir le jour en Flandre occidentale. Ces soins d’un genre nouveau à l’époque sont devenus un maillon indispensable des soins hospitaliers. 18 volontaires aux soins palliatifs ’est docteur Philip Van C Belle qui a fondé le service palliatif en 1998. Docteure Elisabeth De Mont (service de gériatrie) lui a succédé à la tête du service en 2018. Les formations en soins palliatifs et celles dispensées par l’association LEIF l’avaient-elles préparée à la pratique ? Docteure Elisabeth De Mont : « Pas tout à fait. Mais j’ai tout de suite eu le coup de foudre pour ce service. Les personnes qui ne connaissent pas le service palliatif l’assimilent sans doute à une succession de drames. Mais c’est tout l’inverse. L’ambiance est calme, chaleureuse, parfois même joyeuse. Pour la plupart des patients, la bataille est terminée, les grandes décisions ont été prises. C’en est fini des prises de sang, des scanners et d’ultimes tentatives thérapeutiques. On leur permet à présent de profiter au maximum du temps qu’il leur reste à vivre, entourés de leurs proches. Nous rendons cette fin de vie aussi confortable que possible. C’est un privilège de pouvoir faire cela, avec nos professionnels de la santé et nos bénévoles. » Dans cet hôpital très animé, le service de soins palliatifs est une véritable oasis de tranquillité, comme en témoigne l’infirmière en chef Kobe Sercu. « Le fait de pouvoir donner un sens aux derniers jours de la vie est quelque chose de beau. Pour beaucoup de personnes, c’est une véritable révélation. Elles sont étonnées de voir que les choses peuvent aussi se passer de cette manière. » 14
LES LOIS DE 2002 Trois lois ont été votées en même temps en 2002 : la loi sur les droits des patients, la loi sur les soins palliatifs et la loi sur l’euthanasie. Malgré son ancrage juridique, le droit aux soins palliatifs reste un point d’attention : dans la pratique, tous les patients n’y ont pas toujours accès de manière égale. La loi sur l’euthanasie, en particulier, a eu un impact significatif sur le fonctionnement du service palliatif. Kobe Sercu, infirmier en chef : « L’euthanasie a été légalisée. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle peut être pratiquée n’importe comment. Les gens se font parfois des idées fausses à ce sujet. Le patient doit être confronté à une souffrance physique ou psychique constante, insupportable et inapaisable. Des médecins doivent interpréter la situation du patient et valider sa demande. Il n’est pas rare qu’un patient demande l’euthanasie, mais retire ensuite sa demande lorsque les soins palliatifs atténuent sa souffrance. Le patient et ses proches ont alors l’esprit serein. Nous accueillons environ 150 patients par an. Moins de 10 % d’entre eux optent pour l’euthanasie. » infirmier en chef Kobe Sercu et chef de service docteure Elisabeth De Mont infirmier en chef Kobe Sercu ÉQUIPE DE SOUTIEN Le service dispose de six lits de soins. Il en faudrait plus. Docteure De Mont n’a pas changé de discours depuis son premier jour il y a cinq ans. Docteur De Mont : « Heureusement, chaque patient a droit aux soins palliatifs, même s’il n’y a pas de place dans le service. Notre équipe de soutien palliatif composée de médecins, d’infirmières, de psychologues et d’assistants sociaux et pastoraux est en mesure d’offrir les mêmes soins aux patients séjournant dans un autre service. Certains patients préfèrent cette solution parce qu’ils sont habitués à un certain service et qu’ils ont établi une relation de confiance avec les médecins, les infirmières et le personnel soignant. » ANNIVERSAIRE Le service palliatif fêtera son 25e anniversaire par un symposium qui aura lieu le jeudi 16 novembre au soir. Au programme, une conférence du docteur Uus Knops – psychiatre, thérapeute cognitivocomportemental et auteur de « Casper, a bereavement book » - et de la musique. Secrétariat de l’unité de soins palliatifs 057 35 64 91 ms4@yperman.net 15
