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UNISONO - Schweizer Blasmusikverband

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Revue des musiques <strong>UNISONO</strong> 2 • 2006<br />

Le compositeur et directeur Emile de Ceuninck s’est éteint il y a dix ans<br />

Un féru de musique contemporaine<br />

Le compositeur et directeur Emile de Ceuninck est décédé il y a dix ans, le 22 janvier 1996, à La Chaux-de-Fonds<br />

à l’âge de soixante ans. Musicien plutôt prolifique, il n’a en revanche guère fait d’effort pour «vendre» ses créations.<br />

Jean-Raphaël Fontannaz<br />

Belge d’origine, il avait notamment composé<br />

à la demande du canton de Neuchâtel une<br />

œuvre pour le 700 e anniversaire de la Confédération.<br />

Il est aussi l’auteur d’une symphonie<br />

de 47 pages qui n’a encore jamais été jouée à<br />

ce jour.<br />

D’origine belge<br />

Emile de Ceuninck était né à Bruxelles en<br />

1935. Il est arrivé à La Chaux-de-Fonds dix ans<br />

plus tard. Pendant 22 ans, il a donné des cours<br />

dans les classes de percussion du Conservatoire<br />

de cette ville. L’année qui a précédé sa<br />

mort, la Commission cantonale bernoise de<br />

musique lui avait donné un prix de 5000<br />

francs pour sa contribution à la vie musicale<br />

du Jura bernois et de la région de Bienne. Il<br />

avait notamment enseigné depuis 1981 l’éducation<br />

musicale dans cette ville.<br />

Après seize ans au pupitre, Emile de Ceuninck<br />

venait de rendre la baguette de l’Harmonie de<br />

la Croix-Bleue de Tramelan, à l’issue de la dernière<br />

Fête fédérale des musiciens abstinents<br />

organisée par cette société en juin 1995. A<br />

son décès, il laisse une œuvre importante comportantpas<br />

moins d’une septantaine d’opus.<br />

Un touche à tout<br />

Pour son fils Laurent, lui aussi percussionniste,<br />

Emile de Ceuninck était un personnage assez<br />

Pionnier de la musique de brass band en Suisse<br />

Ernst Egger avait été formé dans la tradition<br />

salutiste des cuivres. Son père était actif comme<br />

solo alto dans la fanfare de l’Armée du salut<br />

de Schaffhouse. Le jeune Ernst allait suivre ses<br />

traces en commençant par le cornet, puis en<br />

passant au trombone.<br />

Dans la tradition salutiste<br />

Il se tourna ensuite vers la direction en prenant<br />

la tête d’une fanfare salutiste tout en re-<br />

particulier, qui avait touché à tout: musique<br />

de théâtre, direction chorale ou de fanfare,<br />

etc. Mais, de son point de vue, la composition<br />

de musique contemporaine aura constitué<br />

son œuvre la plus marquante.<br />

Laurent de Ceuninck décrit la vie de son père<br />

en trois phases: la première, au sortir de<br />

l’école, est pleine d’inspirations marquées<br />

d’influences diverses à l’image de son «Te<br />

Deum» qui vient d’être rejoué à La Chaux-de-<br />

Fonds. La seconde s’inscrit dans les grands<br />

mouvements de la musique contemporaine.<br />

«A cette époque, il bazardait tout ce qui avait<br />

été fait avant jusqu’à créer un langage qui<br />

lui était vraiment propre», note Laurent de<br />

Ceuninck. La dernière est plus classique.<br />

En tout cas du point de vue de l’instrumentation.<br />

De l’art pour l’art<br />

Pour son fils, la patte d’Emile de Ceuninck se<br />

retrouve dans des séries d’accords harmoniques<br />

toujours les mêmes. «C’était son secret<br />

de fabrication. Dont je pense qu’il n’était<br />

pas conscient, sinon il l’aurait évité.» Son descendant<br />

regrette que son père n’ait pas su «se<br />

vendre».<br />

«La plupart de ses œuvres n’ont été jouées<br />

qu’une fois. Il ne s’intéressait qu’à écrire,<br />

à mettre ses idées sur papier. Il se moquait<br />

prenant une formation musicale au Conservatoire<br />

de Zurich.<br />

Ernst Egger a bâti sa réputation en dirigeant<br />

de nombreux ensembles parmi lesquels l’Harmonie<br />

de la ville de Zoug, le BB de l’Allianzmusik<br />

de Bâle et surtout le BB Eschlikon.<br />

Champion suisse en 1976<br />

A la tête de ce dernier, il devait d’ailleurs<br />

remporter un titre de champion suisse il y a<br />

Emile de Ceuninck dirigeant un morceau d’ensemble.<br />

que ses compositions ne soient pas éditées.<br />

Son manque d’ordre illustre le peu de<br />

souci qu’il avait de la trace qu’il allait laisser!»<br />

Fonds à la BCU<br />

L’œuvre d’Emile de Ceuninck est toutefois<br />

désormais réunie et classée dans un fonds<br />

d’archives musicales à la Bibliothèque cantonale<br />

et universitaire de Lausanne. Un catalogue<br />

publié en 1995 par Jean-Louis Matthey<br />

et Maxrtine Rey précise le contenu de cet inventaire.<br />

Ernst Egger a disparu il y a dix ans<br />

Figure connue en particulier dans le monde des brass bands, Ernst Egger est décédé le 7 janvier 1996, peu<br />

avant de fêter son 81 e anniversaire.<br />

Jean-Raphaël Fontannaz<br />

vingt ans, en 1976, à Crissier. Le Posaunenchor<br />

d’Eschlikon avait remporté sa victoire<br />

grâce à son interprétation de «Colonnade» de<br />

Bernard Schulé, arrangée pour BB par René<br />

Mermet.<br />

Après avoir rendu la baguette, Ernst Egger est<br />

encore resté très actif comme expert lors de<br />

concours tant nationaux que cantonaux. Il<br />

était aussi membre d’honneur de l’Association<br />

suisse des brass bands.

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