Sarah F. überlebte mit 14 einen schweren Mofa ... - Fragile Suisse
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Malgré des progrès sur le plan technique, le cinéma 3D peut incommoder certains spectateurs.<br />
Maux de tête après un film en 3D ?<br />
Texte : Verena Paris et Samuel Schläfli<br />
« Voulez-vous des lunettes ? », telle est la question que l’on vous pose depuis peu à<br />
la caisse du cinéma. En effet, pour regarder certains films en trois dimensions, vous<br />
pouvez désormais acheter une paire de lunettes spéciales. L’an dernier, près d’une<br />
douzaine de films en 3D étaient déjà visibles en <strong>Suisse</strong>. On ignore encore si cette technique<br />
est nocive pour le cerveau. Comme il n’y a pas d’études à ce sujet, FRAGILE<br />
<strong>Suisse</strong> a demandé au responsable d’un cinéma et à un chercheur de l’EPFZ comment<br />
les spectateurs réagissent.<br />
Les techniques 3D simulent la vision<br />
spatiale de l’être humain : nos deux yeux<br />
perçoivent les objets avec un certain décalage<br />
du fait que l’écart entre l’œil droit<br />
et l’œil gauche est d’environ 6,5 cm. Si un<br />
objet se rapproche ou s’éloigne, la distance<br />
entre les images perçues par l’œil<br />
droit et l’œil gauche se modifie. Notre<br />
cerveau intervient en reconstituant une<br />
scène en relief. Dans les années 80, la<br />
technique 3D, encore à ses débuts, provoquait<br />
souvent des maux de tête. En<br />
effet, les images étaient émises par deux<br />
projecteurs analogues imparfaitement<br />
synchronisés. Le cerveau devait alors<br />
compenser ce décalage, opération qui<br />
causait le plus souvent des maux de tête<br />
chez le spectateur.<br />
Depuis, d’énormes progrès ont été<br />
réalisés. Les lunettes rouges et vertes,<br />
les images sautillantes en noir et blanc<br />
appartiennent au passé, tout comme les<br />
maux de tête d’ailleurs. Aujourd’hui, ce<br />
sont des images en relief d’une netteté<br />
étonnante qui attendent les spectateurs<br />
des films en 3D. L’œil s’habitue en<br />
quelques minutes à cette nouvelle technique.<br />
Amélioration de la qualité<br />
Le miracle qui garantit une qualité de<br />
vision irréprochable a un nom : « 3D<br />
réelle ». Il consiste à munir le projecteur<br />
d’un adaptateur et l’écran d’un filtre. Ce<br />
dernier fait en sorte que l’œil gauche et<br />
l’œil droit voient des images très légèrement<br />
différentes. Le cerveau les combine<br />
en créant une image en trois dimensions.<br />
« Cette technologie nous donne une idée<br />
de ce qui nous attend. Après avoir conquis<br />
le cinéma et la télévision, la 3D va s’emparer<br />
de tous les médias », assure Aljosha<br />
Smolic, chercheur au laboratoire « Disney<br />
Research Zurich » de l’École polytechnique<br />
fédérale zurichoise. L’équipe du chercheur<br />
ne s’intéresse pas en premier lieu à l’aspect<br />
technique des appareils, mais au processus<br />
mathématique situé entre la prise<br />
de vue et l’émission des images. À l’aide<br />
d’un algorithme mis au point à l’EPFZ, les<br />
films sont traités de manière à ne provoquer<br />
aucun trouble chez le spectateur.<br />
Mais Aljosha Smolic est prudent : « Nous<br />
devons faire attention à ne pas solliciter le<br />
cerveau outre mesure, sinon les consommateurs<br />
refuseront cette technologie. »<br />
22 FrAgile <strong>Suisse</strong> 01 | 2012