Pragmatische Lösung eines komplexen Problems Schweizer ...

SAKK
Une référence
Les recettes et les dépenses du SAKK ont doublé sous
l’égide de Richard Herrmann. Le nombre d’études cliniques
conduites par le Groupe mais aussi de patients
inclus et de publications scientifiques ont augmenté de
façon continue. Il a toujours souhaité simplifier la réalisation
des études, pour ainsi dire – bien entendu dans le
respect constant des normes de qualité et de sécurité.
Pour accroître l’acceptation et le professionnalisme du
SAKK en Suisse ainsi qu’à l’étranger, il a mis sur pied
le Conseil scientifique, composé d’experts internationaux,
qui a contribué à la réputation du Groupe. Dans les
nombreux entretiens avec des représentants de Swissmedic
et des commissions d’éthique, il a toujours défendu
une ligne claire et consolidé ainsi l’image du SAKK. On
ne peut apprécier à sa juste valeur tout ce qu’a accompli
Richard Herrmann pendant sa présidence. Il n’est plus
question aujourd’hui de dissoudre le SAKK ni même de
le placer sous la tutelle de la SCTO; l’organisation a sa
place dans la recherche clinique et est considérée comme
une référence. Ce qui peut sembler et doit effectivement
être une évidence aujourd’hui est le résultat d’un long et
dur labeur. Lorsque dans quelques années nous ferons un
examen rétrospectif, il sera difficile d’arriver à comprendre
quel chemin semé d’embûches le SAKK a dû parcourir
pour retrouver son autonomie.
Richard Herrmann a mené le SAKK à sa position actuelle:
celle d’une organisation forte dotée d’un propre Centre de
coordination. Il a appuyé la consolidation de ce centre
accroissant ainsi sa productivité de façon déterminante.
Richard Herrmann a dit un jour que le Centre de coordination
du SAKK ne pouvait pas se qualifier lui-même de
centre de compétence. C’est pourtant précisément ce qu’il
est considéré aujourd’hui. Le fait est que de nombreuses
organisations de recherche à l’étranger envient le SAKK
pour son Centre de coordination. A l’échelle internationale,
le SAKK est un groupe de coopération plein d’assurance,
et en Suisse le fleuron de la recherche clinique.
Au sein du SAKK, des cliniciens de diverses disciplines
mènent de nouveau ensemble des projets de recherche
multimodaux. La confiance établie a fait retrouver l’esprit
de coopération et l’intérêt pour les études. Aujourd’hui,
les hôpitaux ne veulent plus seulement conduire des
études par obligation mais parce que la recherche clinique
est globalement considérée comme une marque de qualité
d’un établissement et contribue à la reconnaissance internationale
de l’institution et des chercheurs.
La Ligue contre le cancer, la fondation Recherche suisse
contre le cancer, la SPOG et le NICER se sont à nouveau
rapprochés au cours des dernières années. Ils travaillent
sur des projets communs et sont maintenant unis dans la
lutte contre le cancer, dans l’organisation faîtière Oncosuisse,
ce qui a valu à chacun d’eux le respect renouvelé des
autorités, des politiques et de l’opinion publique.
Un modèle personnel
En tant que personne aussi, Richard Herrmann est pour
nous un modèle. Il nous a montré ce que signifie assumer
des responsabilités et suivre des objectifs avec ténacité. Il
a soutenu tous les collaborateurs avec son esprit clair et
créatif et a aidé par-là à prendre des décisions douloureuses
et à ancrer de nouvelles stratégies. Le combat de Richard
Herrmann contre la bureaucratie au sein de la propre organisation
mais aussi d’autres institutions est déjà presque
légendaire.
En tant que clinicien, Richard Herrmann a en outre pu
mieux que tout autre transmettre le véritable devoir à
suivre en recherche clinique contre le cancer puisqu’il
ne perd jamais de vue les besoins des patients. En tant
que médecin hospitalier, il redécouvre chaque fois les responsabilités
qu’assume le soignant en charge d’une personne
gravement malade. Richard Herrmann a le don
de toujours s’y retrouver et de communiquer une idée
d’ensemble – une capacité particulièrement appréciable
lorsqu’il s’agit de démontrer à des non-initiés l’importance
de la recherche clinique.
Nous devons à présent faire nos adieux à Richard Herrmann
en tant que président du SAKK. Même si nous le
conservons pour le moment comme président d’Oncosuisse,
il nous manquera lors des réunions et des assemblées
du Groupe.
Nous remercions Richard Herrmann pour tout ce qu’il a
fait pour le SAKK, pour sa direction, pour les collaborateurs
du Centre de coordination, pour les chercheurs et
pour les patients. Nous lui souhaitons bonne chance dans
la réalisation de tous ses projets futurs. Son départ de la
fonction de président lui ouvre de nombreuses nouvelles
portes. Ce n’est pas une fin en soi mais un nouveau départ.
Il peut s’engager sur de nouvelles voies, profiter de
nouvelles libertés et relever également de nouveaux défis.
Nous sommes impatients de savoir où cela le mènera.
240 Schweizer Krebsbulletin • Nr. 3/2010