2015 CUMINAIVEL #12

4 /// SONNTAG, 25. JANUAR 2015 CUMINAIVEL
Viamala
La parole dominicale
Cap aum Kurt Liengme, aumônier de l’armée bat car mont 6
Viamala est le nom des gorges de Hinterrhein près de Thusis
entre les villages de Domleschg et Schams. Viamala signifie
mauvaise voie car, pendant longtemps, cet obstacle naturel ne
pouvait être franchi que part de mauvais chemins. A partir
de 1470, au moyen de passerelles en bois glissantes ont été
posées. Ce n’est qu’en 1834 qu’une route sûre faite de ponts
en pierre, de tunnels et de galeries a été construite au travers
des gorges. Par la même occasion, une liaison postale a pu
être assurée à cheval. Les premiers touristes ont été attirés par
cette œuvre d’art ainsi que la passerelle. Viamala a acquis une
notoriété mondiale dès 1934 à travers le roman qui porte son
nom et qui a été écrit par l’auteur suisse John Knittel. Le titre
du roman indique d’un côté le lieu géographique où se déroule
l’histoire et de l’autre le « mauvais chemin » emprunté par
ses protagonistes. La famille Lauretz tue son père tyrannique
parce qu’il trompe sa femme, bat ses enfants, les exploitent
comme des esclaves et abuse de ses jumeaux au point qu’ils
décèdent. Après sa mort, les membres de la famille vont beaucoup
mieux. Ils ont pu accéder à une vie simple et surtout
à la liberté. Mais la peur que l’on découvre ce qu’ils ont fait
pèse continuellement sur eux. Les remords ont commencé à
hanter cette famille. Certains tombèrent en profonde dépression
car ils ne pouvaient en parler à personne. La situation
s’est encore compliquée lorsque la plus jeune fille est tombée
amoureuse du jeune juge d’instruction et qu’ils se sont mariés.
Ce n’est qu’après quelques années que ce dernier découvrit ce
sombre secret. Le juge d’instruction décide alors d’emprunter
le « mauvais chemin », estimant que la famille a déjà suffisamment
payé pour son fait et décide de laisser tomber le cas.
John Knittel s’interroge dans son roman: peut-on répondre à
l’injustice par l’injustice à la violence par la violence peuton
tuer un tyran Son roman paru en Allemagne sous Hitler
à l’époque du nazisme. Il soulève une grande question théologique
qui nous concerne encore aujourd’hui. On ne peut tolérer
l’injustice mais en faire soi-même usage nous rend tout autant
coupable. Le prêtre et théologue allemand Dietrich Bonhoeffer,
jugé pour son attitude par les nazis peu avant la fin de la
Deuxième Guerre mondiale, était d’avis qu’on se rend coupable
lorsque l’on assassine un tyran mais que cette faute sera pardonnée
par l’injustice qu’on a subie et à laquelle on a mis fin.
Cela ne s’applique pas à tous les cas. Chaque conflit, chaque
tyran et chaque attaque doivent être reconsidérés avant d’y répondre
par la violence. Entre l’inaction et la riposte militaire,
beaucoup de possibilités s’offrent à nous.
Frage des Tages: Was werden Sie tun, um sich vom Einsatz zu erholen
Sdt Ekrem Gündüz,
Geb S Bat 6
Ich werde mich erholen, indem ich
zu Hause gemütlich eine Wasserpfeife
rauche (lacht). So kann ich am
besten abschalten. Dann werde ich
sicher viel Schlafen. Vielleicht trinke
ich dann zur Shisha noch einen
Schwarztee. Danach werde ich einfach
mal nichts tun.
Thomas Kurmann,
Forensisches Institut Zürich
Ich bin seit dem 5. Januar beinahe pausenlos
im Einsatz. Heute reise ich aus
Davos ab, habe dann aber am Montag
gleich noch einen anderen Auftrag. Anschliessend
habe ich einige Tage frei. Darauf
freue ich mich. Ich werde sicher viel
Sport machen und im Wald joggen gehen.
In der Natur erhole ich mich am besten.
Sdt Roman Müller,
Geb S Bat 6
Ich werde sicher zuerst einmal etwas
Gutes essen und viel schlafen. Wahrscheinlich
gibt es Fondue Chinoise
bei den Eltern. Nach dem Schlafen
gehe ich vielleicht noch mit Kollegen
in den Ausgang. An den Wochenenden
während dem Dienst bin ich oft
zu müde dafür.
Bilder: rm/rmo.