2017 CUMINAIVEL #4
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4 /// MONTAG, 16. JANUAR <strong>2017</strong> <strong>CUMINAIVEL</strong><br />
Quand chaque<br />
minute compte<br />
Pendant le WEF, les sommets autours de Davos deviennent leur domicile.<br />
Les spécialistes de montagne de l'armée se sont préparés à intervenir en urgence<br />
avec des sauveteurs civils à 2800 mètres d'altitude.<br />
ac./gv. Durant le WEF, les conditions de<br />
sécurité sont renforcées dans tout Davos,<br />
mais il subsiste quelques espaces moins<br />
surveillés. Ainsi, les adeptes de sports<br />
d'hiver profitent d'une liberté sans limites.<br />
C'est également ici que s'étend le règne de<br />
Hans Martin Henny. Les pentes grisonnes<br />
sont devenues la résidence secondaire de<br />
ce militaire de carrière, guide de montagne<br />
chevronné qui est entre autres responsable<br />
de la formation des spécialistes<br />
de montagne.<br />
Ce job n'est pas fait pour les débutants<br />
L'adjudant d'état-major quinquagénaire<br />
se retrouve en ce matin ensoleillé avec<br />
son équipe de spécialistes de montagne,<br />
une équipe de patrouilleurs de piste et du<br />
Secours Alpin Suisse sur le Weissfluhjoch.<br />
Ils veulent s'exercer pour un engagement<br />
d'urgence avec les partenaires<br />
civiles. «Il s'agit d'un scénario clairement<br />
réaliste. Nous nous exerçons à sauver<br />
plusieurs personnes prises sous la neige<br />
en terrain très exigeant», explique l'adjudant<br />
Henny. Cette mission n'est pas faite<br />
pour les débutants. «Tous les spécialistes<br />
de montagne ont énormément d'expérience.<br />
Ils doivent déjà avoir des années<br />
de pratique au moment du recrutement<br />
pour l'école de recrues.» Comme nous<br />
pouvons le constater quelques minutes<br />
après l'exercice de sauvetage à 2843<br />
mètres d'altitude, une telle opération<br />
demande une précision et une concentration<br />
de tous les instants. Les ensevelis se<br />
trouvent quelques mètres derrière le<br />
sommet sur une pente on ne peut plus<br />
raide. Sans hésiter, le premier spécialiste<br />
commence à descendre la pente suivie<br />
par son chien d'avalanche. «Evidement,<br />
dans ce genre de situation, chaque<br />
minute compte», dit l'adjudant d'étatmajor.<br />
Il observe l'exercice avec attention<br />
et paraît satisfait. La première victime<br />
est sortie de la neige. Peu après, les<br />
spécialistes hissent une deuxième personne<br />
sur leur luge de sauvetage. L'adjudant<br />
d'état-major Henny tire un bilan<br />
positif: «L'exercice est une réussite. Il y a<br />
encore des points à améliorer mais il<br />
s'agit d'une critique de très haut niveau»<br />
dit-il, le sourir aux lèvres.<br />
«Nous réunissons le savoir-faire»<br />
C'est avec des missions comme celle-là<br />
que l'armée remplie son devoir avec beaucoup<br />
d'engagement. Les mots magiques<br />
sont «aide subsidiaire». L'armée vient en<br />
aide aux forces civiles quand celles-ci<br />
sont débordées par de grands évènements<br />
comme le WEF. «C'est ce genre de service<br />
qui rendent mon job intéressant,<br />
même après 23 ans» dit l'adjudant<br />
d'état-major Hans Martin Henny. «Nous<br />
réunissons le savoir-faire.»