Download the publication - Tropenbos International

Résumé
nombreux auteurs qui argumentent que pendant les périodes de glaciation, quelques
petits blocks de forêts étaient restreints sur les flancs supérieurs des collines au
niveau des forêts d’altitude et le long des cours d’eaux parce que ces endroits leurs
offraient des conditions d’humidité favorables à leur survie.
Le concept du site à grande richesse biologique ou "hotspot" a attiré l’attention des
aménagistes qui le considèrent comme des sites prioritaires pour la conservation de
la biodiversité. Pour ce fait, la richesse floristique et le taux d’endémisme sont
fréquemment utilisés comme des critères primordiaux lors de la sélection des sites
prioritaires pour la conservation. Dans le chapitre 5 les données de base provenant
des inventaires et de la collecte des échantillons botaniques ont été utilisées pour
examiner la répartition et la convergence des espèces endémique à la région de
Campo-Ma’an. Une analyse statistique a été faite en utilisant de nouvelles indices de
conservation telles que le ‘‘Genetic Heat Index (GHI)’’ et le ‘‘Pioneer Index
(PI)’’et des techniques géostatistiques. Ce qui nous a permis d’évaluer et d’identifier
les zones ayant une grande richesse biologique. Les résultats obtenus montrent que
la région de Campo-Ma’an a une flore riche et diversifiée avec 114 espèces de
plantes endémiques, parmi lesquelles 29 ne sont connues que de Campo-Ma’an, 29
autres sont également connues dans la région du sud Cameroun et 56 dans d’autres
régions du Cameroun. On y trouve aussi 540 espèces de plantes endémiques à la
région de Lower Guinea, 1123 espèces endémiques à celle de Guineo-Congolian et
105 espèces à la région de Guinea. Malgré le fait que plusieurs types de végétation
recensées et qu’une grande majorité des espèces endémiques se trouvent dans le
Parc National de Campo-Ma’an, 17 de ces espèces endémiques et certaines
formations végétales sont situées hors du parc. Malheureusement, ces espèces
endémiques se trouvent dans la zone côtière et dans les régions du Mont d’Eléphant
et du Massif des Mamelles qui subissent pour l’instant de très fortes pressions de la
part des populations locales. Une attention particulière doit être ainsi accordée à ces
zones prioritaires (ou hotspots) situées hors du parc parce qu’elles n’ont pas encore
un statut propre de conservation. De plus, il est nécessaire qu’un plan
d’aménagement soit élaboré pour la conservation de la biodiversité et la gestion
durable des ressources naturelles dans ces zones.
Le chapitre 6 traite des stratégies les plus adaptées et propose des perspectives pour
une meilleure conservation de la biodiversité dans la région de Campo-Ma’an.
Nonobstant le fait que cette région dispose d’une richesse biologique unique, elle
subit une pression humaine grandissante et intense qui contribue malheureusement à
sa déforestation. En ce qui concerne le Parc National de Campo-Ma’an, la stratégie
d’intervention doit être principalement axée sur la délimitation de ses limites sur le
terrain, l’élaboration et la mise en oeuvre du plan d’aménagement, et le
renforcement des structures existantes pour un contrôle efficace. Pour d’autres zones
prioritaires situées hors du parc, il est important que des forêts communautaires
soient créées autour de celles-ci par les populations locales avec la participation et
l’assistance technique et financière du MINEF et des organisations internationales
œuvrant pour la conservation de la biodiversité. De plus, un suivi écologique et un
système d’information géographique doivent être développés afin de fournir des
données de bases qui vont permettre de mesurer la stabilité de l’écosystème et
d’enregistrer les changements liés à l’activité humaine. Cela va permettre aux
gestionnaires du parc et de l’UTO de prendre des décisions appropriées lorsque des
197