Feasibility Study for a National Domestic Biogas Programme in - SNV

Feasibility Study for a National Domestic Biogas Programme Burkina Faso
Résumé (French abstract)
Dans le cadre de sa politique d’aide au développement, la coopération hollandaise,
en collaboration avec plusieurs partenaires dont la GTZ, a récemment lancé
l’initiative « Biogas for a Better Life ». Cette initiative, s’inspirant des résultats
intéressants obtenus par la technologie du biogaz en Asie, et surtout au Népal, a
pour objectif d’initier et de mettre en œuvre des programmes nationaux sur les unités
domestiques de biogaz (PNUDB), visant à réduire la pauvreté dans les pays
africains. De par son approche intégrée, cette technologie contribue en effet à
répondre aux besoins des populations locales démunies en matière d’énergie,
d’assainissement, de sécurité alimentaire, de développement social et économique,
de protection de l’environnement et du climat.
Un préalable à la traduction de cette initiative sur le terrain étant la connaissance du
pays et de son potentiel, la coopération hollandaise a mandaté à la GTZ pour la
réalisation d’une étude de faisabilité au Burkina Faso pour évaluer, par une approche
de marché, la faisabilité d’un tel programme. Pour ce faire, la méthodologie retenue a
consisté en la réalisation d’une étude documentaire suivie d’une mission sur le
terrain, comprenant des rencontres et interviews avec les autorités et autres acteursclé,
des visites de sites, et des enquêtes auprès des ménages (potentiels
bénéficiaires du programme).
Le présent rapport est le fruit de ce travail de recherche d’information, d’investigation
active et de concertation, effectué par une équipe d’experts internationaux et
nationaux, et qui a nécessité l’implication de plusieurs personnes ressources.
Il en ressort que le Burkina Faso dispose d’une longue (30 années) et intéressante
expérience sur le biogaz, même si celle-ci était essentiellement limitée à des
expérimentations de faible à moyenne envergure. Des leçons apprises de ces
Programmes et projets de recherche et développement, largement soutenus par des
bailleurs internationaux, il faut retenir que si certaines unités de biogaz ont fonctionné
pendant plus de 12 ans (cas des installations au Petit Séminaire Pabré), la très
grande majorité a cessé de fonctionner au bout de 3 à 4 années. Les raisons
principales de cette situation sont multiples : connaissances de la technologie et
personnels qualifiés limités, types de digesteurs développés inappropriés
(principalement le type discontinu et métallique), campagne d’information et de
sensibilisation insuffisante, absence de mécanismes de financement (installations
subventionnées à 100% dans la plupart des cas), pas d’implication des utilisateurs
et/ou bénéficiaires, donc pas d’appropriation de la technologie par ces derniers Par
ailleurs, à l’époque de cette pré-vulgarisation les sources d’énergie (bois de chauffe)
étaient encore disponibles et plus accessibles et les questions environnementales
n’étaient pas encore d’actualité, etc.
Aujourd’hui, le Burkina Faso, pays enclavé et situé dans la zone soudanosahélienne,
fait face à plusieurs défis. Avec une population d’environ 13 millions
d’habitants, dont plus de 85% est rurale, le revenu par habitant reste faible.
L’économie nationale repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture de
subsistance et l’élevage), qui fait vivre plus de 85% de la population et qui contribue
pour près d’un tiers au Produit Intérieur Brut (PIB). Plus de 40% de la population vit
dans l’extrême pauvreté dont l’incidence est plus importante en milieu peri-urbain et
rural. Par ailleurs, le faible taux d’électrification dans ces zones (3%) a conduit à une
surexploitation des forêts (utilisation du bois de chauffe et du charbon de bois
représentant la principale source d’énergie soit à plus de 80%) par les populations
paysannes démunies, désireuses de couvrir leurs besoins énergétiques en énergie.
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